<p>&laquo;&nbsp;<em>La politique actuelle doit &ecirc;tre modifi&eacute;e pour relever les d&eacute;fis actuels et futurs et acc&eacute;l&eacute;rer la transition en cours des syst&egrave;mes agroalimentaires vers des syst&egrave;mes futurs plus durables, plus comp&eacute;titifs, plus rentables et plus diversifi&eacute;s. Ces changements sont essentiels pour adapter la Pac &agrave; sa finalit&eacute; dans le contexte du processus d&rsquo;&eacute;largissement de l&rsquo;UE</em>&nbsp;&raquo;. Tel est le postulat pos&eacute; dans le Dialogue strat&eacute;gique sur l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture de l&rsquo;UE. Il s&rsquo;agit l&agrave; d&rsquo;une initiative in&eacute;dite dans l&rsquo;histoire de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-le-spectre-de-la-decroissance-s-eloigne-place-au-debat-sur-la-re-distribution-des-aides" target="_blank" title="">Pac</a>, lanc&eacute;e par la Commission europ&eacute;enne d&eacute;but 2024 et r&eacute;unissant 29 acteurs des secteurs agroalimentaires, de la soci&eacute;t&eacute; civile, des communaut&eacute;s rurales et du monde universitaire europ&eacute;ens. Objectif&nbsp;: fournir aux institutions europ&eacute;ennes et aux Etats membres de l&rsquo;UE des orientations visant &agrave; cr&eacute;er &laquo;&nbsp;<em>des syst&egrave;mes agroalimentaires socialement responsables, &eacute;conomiquement rentables et durables sur le plan environnemental</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-la-reforme-a-mi-parcours-c-est-fait" target="_blank" title="">Pac : la r&eacute;forme &agrave; mi-parcours, c&rsquo;est fait !</a>
</aside>
<p>Remis &agrave; la Commission europ&eacute;enne d&eacute;but septembre, son rapport ne constitue pas &agrave; proprement parler la premi&egrave;re pierre de la prochaine r&eacute;forme de la Pac post-2027, laquelle se mat&eacute;rialisera par une proposition l&eacute;gislative de la nouvelle Commission, indirectement sortie des &eacute;lections europ&eacute;ennes du 9 juin dernier. Mais le rapport du Dialogue strat&eacute;gique n&rsquo;en constitue pas moins une ligne directrice.</p><h2>Renforcer la position des agriculteurs dans la cha&icirc;ne de valeur alimentaire</h2><p>Le rapport appelle la future Pac &agrave; fournir un &laquo;&nbsp;<em>soutien socio-&eacute;conomique cibl&eacute; aux agriculteurs qui en ont le plus besoin&nbsp;</em>&raquo;, citant&nbsp;en particulier les petites exploitations et les exploitations mixtes, les jeunes agriculteurs, les nouveaux entrants et enfin les agriculteurs install&eacute;s dans les zones soumises &agrave; des contraintes naturelles. &laquo;&nbsp;<em>Sur la base de la viabilit&eacute; &eacute;conomique des agriculteurs, la Pac devrait accorder une aide au revenu &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pierre-thomas-modef-le-dossier-des-revenus-doit-figurer-en-haut-de-la-pile" target="_blank" title="">certains agriculteurs actifs</a> d&rsquo;une mani&egrave;re beaucoup plus cibl&eacute;e&nbsp;</em>&raquo;. Au-del&agrave; du ciblage, il s&rsquo;agit aussi d&rsquo;agir sur l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me, en renfor&ccedil;ant la comp&eacute;titivit&eacute; des exploitations en en luttant contre les pratiques commerciales d&eacute;loyales&nbsp;. La Commission europ&eacute;enne est ainsi invit&eacute;e &laquo;&nbsp;<em>&agrave; mieux reconna&icirc;tre l&rsquo;importance strat&eacute;gique de l&rsquo;agriculture et des produits alimentaires dans les n&eacute;gociations commerciales, &agrave; entreprendre un r&eacute;examen complet de ses strat&eacute;gies de n&eacute;gociation et revoir sa m&eacute;thode d&rsquo;analyse d&rsquo;impact avant les n&eacute;gociations commerciales</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>D&eacute;velopper un secteur attrayant et diversifi&eacute;</h2><p>Le rapport invite &agrave; stimuler le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans les secteurs agroalimentaires et &agrave; rendre le secteur pour les jeunes agriculteurs, en facilitant la mobilit&eacute; fonci&egrave;re, en apportant un soutien financier ad&eacute;quat, en am&eacute;liorant la qualit&eacute; de l&rsquo;&eacute;ducation et en luttant contre les in&eacute;galit&eacute;s entre les hommes et les femmes et le manque de diversit&eacute; dans le secteur. &laquo;&nbsp;<em>La vitalit&eacute; et l&rsquo;attractivit&eacute; des zones rurales doivent &ecirc;tre consid&eacute;rablement renforc&eacute;es par la mise en &oelig;uvre de la vision &agrave; long terme pour les zones rurales et l&rsquo;&eacute;tablissement d&rsquo;un contrat rural europ&eacute;en</em>&nbsp;&raquo;, pr&ocirc;ne le rapport.</p><h2>Promouvoir des r&eacute;sultats positifs en mati&egrave;re environnementale</h2><p>En ce qui concerne les transitions et la durabilit&eacute;, le Dialogue strat&eacute;gique &laquo;&nbsp;<em>soutient la l&eacute;gislation existante de l&rsquo;UE et s&rsquo;engage &agrave; la maintenir et &agrave; la faire respecter</em>&nbsp;&raquo;. Le rapport attend de la Pac qu&rsquo;elle soutienne des pratiques agricoles durables &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des ressources naturelles (eau, sol, air, biodiversit&eacute;, paysages), en am&eacute;liorant la gestion des nutriments, en progressant dans la d&eacute;carbonation des engrais min&eacute;raux et en d&eacute;veloppant le biocontr&ocirc;le. &laquo;&nbsp;<em>La Commission europ&eacute;enne et les &Eacute;tats membres doivent continuer &agrave; soutenir l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-le-plafond-de-vert-de-l-agriculture-bio" target="_blank" title="">a production biologique</a> ainsi que les pratiques agro&eacute;cologiques</em>&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport. Celui-ci pr&eacute;conise le lancement d&rsquo;un syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;valuation comparative &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE afin d&rsquo;harmoniser les m&eacute;thodes d&rsquo;&eacute;valuation de la durabilit&eacute; dans les exploitations. &laquo;&nbsp;<em>Ce syst&egrave;me devrait &ecirc;tre fond&eacute; sur des objectifs, principes et crit&egrave;res communs et inclure des outils de suivi et de v&eacute;rification assortis de param&egrave;tres et d&rsquo;indicateurs communs. Il devrait mesurer la situation de chaque exploitation et de chaque secteur, faciliter les comparaisons entre diff&eacute;rents objectifs et ambitions en mati&egrave;re de durabilit&eacute; et contribuer ainsi &agrave; la mise en &oelig;uvre des mesures n&eacute;cessaires pour renforcer les normes de durabilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Cr&eacute;er des voies pour l&rsquo;&eacute;levage durable dans l&rsquo;UE</h2><p>Dans le secteur de l&rsquo;&eacute;levage en particulier, le rapport invite la Commission europ&eacute;enne &agrave; mettre en place un processus d&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;une strat&eacute;gie sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-externalites-positives-de-l-elevage-la-vache" target="_blank" title="">le r&ocirc;le de l&rsquo;&eacute;levage</a>, fond&eacute;e sur des donn&eacute;es scientifiques solides et sur la consultation de toutes les parties prenantes concern&eacute;es. Dans les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage-intensif-un-decret-qui-divise" target="_blank" title="">zones &agrave; forte concentration de b&eacute;tail</a>, des solutions &agrave; long terme doivent &ecirc;tre &eacute;labor&eacute;es au niveau local et financ&eacute;es au moyen du Fonds agroalimentaire pour une transition juste. Le rapport pr&ocirc;ne une r&eacute;vision de la l&eacute;gislation relative au bien-&ecirc;tre animal et la mise en place d&rsquo;un label &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE.</p><h2>Agir sur l&rsquo;environnement agroalimentaire</h2><p>Il est aussi question de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/notre-assiette-notre-sante-notre-climat" target="_blank" title="">transition alimentaire</a> dans les attendus du Dialogue strat&eacute;gique, qui attend de l&rsquo;UE et des Etats membres qu&rsquo;ils cr&eacute;ent les conditions d&rsquo;un environnement agroalimentaire au sein duquel &laquo;&nbsp;<em>des r&eacute;gimes alimentaires sains, &eacute;quilibr&eacute;s et moins gourmands en ressources sont disponibles, accessibles, abordables et attrayants</em>&nbsp;&raquo;. Relevant une tendance la r&eacute;duction de la consommation de certains produits d&rsquo;origine animale et &agrave; un int&eacute;r&ecirc;t accru pour les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, le rapport juge &laquo;&nbsp;<em>essentiel de soutenir cette tendance en r&eacute;orientant les consommateurs vers des options v&eacute;g&eacute;tales et en les aidant &agrave; se lancer dans cette transition</em>&nbsp;&raquo;. En outre, il invite la Commission &agrave; proc&eacute;der &agrave; un r&eacute;examen complet de la l&eacute;gislation de l&rsquo;UE sur l&rsquo;&eacute;tiquetage des denr&eacute;es alimentaires et publier un rapport &eacute;valuant les mesures actuelles concernant le marketing ciblant les enfants. Les &Eacute;tats membres sont invit&eacute;s &agrave; mettre en &oelig;uvre des mesures fiscales, sociales et budg&eacute;taires destin&eacute;es &agrave; garantir le caract&egrave;re abordable des denr&eacute;es alimentaires pour les segments de consommateurs &agrave; faibles revenus, &agrave; renforcer le cadre relatif aux march&eacute;s publics de denr&eacute;es alimentaires durables et &agrave; permettre aux banques alimentaires et aux autres organisations &agrave; but non lucratif de maximiser leur r&ocirc;le.</p><h2>Promouvoir une gestion solide des risques et des crises</h2><p>Pour m&eacute;nager les risques li&eacute;s &agrave; la mise en &oelig;uvre des transitions cens&eacute;es r&eacute;duire l&rsquo;usage et la d&eacute;pendance &agrave; certains intrants critiques, le Dialogue strat&eacute;gique plaide pour une approche plus coh&eacute;rente et plus efficace de la gestion des risques, fond&eacute;e sur &laquo;&nbsp;<em>une int&eacute;gration plus pouss&eacute;e entre les outils de gestion des risques et les investissements connexes, une meilleure compl&eacute;mentarit&eacute; avec d&rsquo;autres instruments et un meilleur acc&egrave;s des agriculteurs aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-victime-collaterale-de-la-piteuse-moisson-2024" target="_blank" title="">assurances agricoles</a></em>&nbsp;&raquo;. Le rapport pr&eacute;conise &eacute;galement une r&eacute;forme de la r&eacute;serve agricole &laquo;&nbsp;<em>pour mieux cibler l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-2024-allons-nous-vers-une-annee-noire" target="_blank" title="">es risques exceptionnels et catastrophiques</a>&nbsp;</em>&raquo;.</p><p>La question budg&eacute;taire &eacute;lud&eacute;e</p><p>En abordant toutes les composantes et tous les ressorts de la Pac, le Dialogue strat&eacute;gique rev&ecirc;t un caract&egrave;re exhaustif. En revanche, il &eacute;lude la question budg&eacute;taire se gardant du moindre chiffrage et encore moins du moindre arbitrage entre aides coupl&eacute;es et d&eacute;coupl&eacute;es, pilier 1 et pilier 2, allocation de la r&eacute;serve de crise etc. Les membres du Dialogue strat&eacute;gique appellent l&rsquo;UE &agrave; consacrer &agrave; la Pac &laquo;&nbsp;<em>un budget sp&eacute;cifique et appropri&eacute; qui soit &agrave; la hauteur de toutes les ambitions de mani&egrave;re &eacute;quilibr&eacute;e et &eacute;gale. Le soutien financier aux actions en faveur de l&rsquo;environnement et du climat devra augmenter consid&eacute;rablement chaque ann&eacute;e au cours des deux p&eacute;riodes suivantes de la PAC, &agrave; commencer par la part actuelle du budget consacr&eacute;e aux &eacute;co-r&eacute;gimes et aux instruments agroenvironnementaux et de l&rsquo;action climatique</em>&nbsp;&raquo;. Le dialogue plaide pour un renforcement des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-testons-des-pse-carbone-qualite-de-l-eau-et-biodiversite" target="_blank" title="">Paiements pour services environnementaux</a> (PSE), &laquo;&nbsp;<em>au-del&agrave; de ce qui est requis par la l&eacute;gislation de l&rsquo;UE&nbsp;&raquo;, </em>en visant <em>&laquo; le niveau d&rsquo;ambition le plus &eacute;lev&eacute;, en &eacute;tablissant un syst&egrave;me li&eacute; &agrave; des r&eacute;sultats quantifiables &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;indicateurs solides</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>S&ucirc;r de son fait, le Dialogue strat&eacute;gique appelle la Commission europ&eacute;enne, le Parlement europ&eacute;en, les &Eacute;tats membres et aux parties prenantes &agrave; &laquo;&nbsp;<em>adopter ses recommandations communes</em>&nbsp;&raquo; et &agrave; les &laquo;&nbsp;<em>traduire en d&eacute;cisions courageuses et rapides, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;agir se fait plus pressante et o&ugrave; le co&ucirc;t global de l&rsquo;inaction augmente</em> (&hellip;) <em>Il est admis dans les recommandations du Dialogue strat&eacute;gique que la transition des syst&egrave;mes agroalimentaires implique in&eacute;vitablement des conflits d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;ts et des compromis complexes qui ne peuvent &ecirc;tre r&eacute;solus qu&rsquo;au moyen de compromis. Cela n&eacute;cessite un point de d&eacute;part stable ainsi que des fondements et objectifs communs visant &agrave; orienter la transition du secteur&nbsp;</em>&raquo;.</p>


Nouvelle instance européenne chargée d’éclairer les futures orientations de la Pac, le Dialogue stratégique prône un ciblage plus marqué des aides vers les agriculteurs « actifs » qui en ont « le plus besoin », ainsi qu’un renforcement de la part du budget consacrée aux écoégimes et aux instruments agroenvironnementaux et climatiques. Sans se compromettre en chiffrages et en arbitrages financiers.

Le Dialogue stratégique, première amorce de la future réforme de la Pac post-2027

<p>Apr&egrave;s deux mois de tr&ecirc;ve olympique et de flottement politique, un nouveau gouvernement de plein exercice sera &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre dans les jours &agrave; venir. Dans ce paysage et ce tempo un tant soit peu in&eacute;dits, le casting importe moins que la mobilisation pleine et enti&egrave;re de nos gouvernants dans chacun de leur domaine respectif. Non pas que les services de l&rsquo;Etat n&rsquo;aient &eacute;t&eacute; assur&eacute;s cet &eacute;t&eacute;, &eacute;pargn&eacute; par la s&eacute;cheresse mais pas par la surchauffe <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/equarrissage-crises-sanitaires-et-canicules-attention-danger" target="_blank">des services d&rsquo;&eacute;quarrissage</a>, les alertes sanitaires sur les fronts de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-3-la-bretagne-incluse-dans-le-perimetre-de-vaccination" target="_blank">FCO</a> et de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vaccin-contre-la-mhe-aux-filieres-de-s-organiser-aux-eleveurs-de-financer" target="_blank">MHE</a> ou encore les pi&egrave;tres r&eacute;coltes de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-les-recoltes-d-automne-ne-compensent-pas-la-chute-estivale" target="_blank">grains</a> et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-production-viticole-2024-estimee-a-39-3-millions-d-hectolitres" target="_blank">raisins</a>, fragilisant nombre d&rsquo;exploitations. Dernier exemple en date&nbsp;: la notification, &agrave; Bruxelles, d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-viticole-vers-l-arrachage-definitif-de-30-000-hectares" target="_blank">plan d&rsquo;arrachage de vignes</a>, cens&eacute; r&eacute;pondre, au moins en partie, &agrave; la crise structurelle qui affecte se secteur &ocirc; combien vital et embl&eacute;matique de la France agricole.</p><h2>Quid de la loi d&rsquo;orientation</h2><p>Marc Fesneau, qui avait d&eacute;clar&eacute; &ecirc;tre &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;un &laquo;&nbsp;<em>minist&egrave;re des crises</em>&nbsp;&raquo; au plus fort de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/du-malaise-a-la-pause-les-enseignements-d-une-crise-agricole-inedite" target="_blank">fronde hivernale</a>, tout comme son Administration, ont fait le job durant cette (longue) s&eacute;quence.&nbsp;Le ministre &laquo;&nbsp;d&eacute;missionnaire&nbsp;&raquo; s&rsquo;est en prime fendu de nombreux d&eacute;placements sur le terrain, en (bon) <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/post-crise-agricole-l-activisme-du-gouvernement-a-j-8-du-salon-de-l-agriculture" target="_blank">marathonien des champs</a> qu&rsquo;il aura (aussi) &eacute;t&eacute; ces deux ann&eacute;es pass&eacute;es rue de Varenne, arpentant ici la Foire de Ch&acirc;lons, l&agrave; les Terres de Jim, &eacute;v&egrave;nement des JA o&ugrave; un certain Emmanuel Macron avait lanc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-macron-lance-le-chantier-de-la-future-loi-d-orientation-et-d-avenir" target="_blank">le chantier de la future Loi d&rsquo;orientation agricole</a> en septembre 2022, avant de la faucher en d&eacute;cr&eacute;tant la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dissolution-le-projet-de-loi-d-orientation-agricole-en-jachere" target="_blank">dissolution de l&rsquo;Assemble nationale</a> en juin dernier. Le projet de loi d&rsquo;orientation sera-t-il r&eacute;activ&eacute;, amend&eacute;, et au final vot&eacute; par une Assembl&eacute;e plus que jamais fractur&eacute;e&nbsp;? C&rsquo;est peu dire que les d&eacute;fis d&eacute;mographiques voire existentiels de la profession ne supporteront pas un risque de d&eacute;sh&eacute;rence politique potentiellement durable.</p><h2>La future Pac bient&ocirc;t &agrave; l&rsquo;agenda</h2><p>Parmi les dossiers qui vont remonter progressivement vers le haut de la pile du futur ou de la future ministre figure aussi celui de la prochaine r&eacute;forme de la Pac, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank">la programmation actuelle s&rsquo;achevant en 2027</a>. L&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance peut para&icirc;tre lointaine mais le top d&eacute;part des r&eacute;flexions a &eacute;t&eacute; donn&eacute; par la Commission europ&eacute;enne il y a quelques semaines, avec le rapport du&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-dialogue-strategique-premiere-amorce-de-la-future-reforme-de-la-pac-post-2027" target="_blank">Dialogue strat&eacute;gique</a>, cens&eacute; d&eacute;livrer aux institutions europ&eacute;ennes et aux Etats membres de l&rsquo;UE des orientations visant &agrave; cr&eacute;er &laquo;&nbsp;<em>des syst&egrave;mes agroalimentaires socialement responsables, &eacute;conomiquement rentables et durables sur le plan environnemental</em>&nbsp;&raquo;. On pourrait &eacute;voquer aussi les termes du futur accord de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/volailles-de-chair-le-plan-de-l-anvol-pour-reprendre-20-points-a-l-import" target="_blank">libre-&eacute;change entre l&rsquo;UE et le Mercosur</a>. On peut n&eacute;anmoins compter sur les agriculteurs pour rappeler nos dirigeants &agrave; leurs responsabilit&eacute;s, d&rsquo;autant plus qu&rsquo;ils vont eux aussi entrer dans un moment de joute &eacute;lectorale, avec l&rsquo;&eacute;lection de leurs repr&eacute;sentants aux Chambres d&rsquo;agriculture en janvier prochain. Avec l&agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chambres-d-agriculture-statu-quo-pour-la-representativite-et-le-financement-des-syndicats" target="_blank">un mode de scrutin</a> interdisant toute esp&egrave;ce&nbsp;de &laquo;&nbsp;<em>cohabitation</em>&nbsp;&raquo; ou de &laquo;&nbsp;<em>coalition</em>&nbsp;&raquo;.</p>


[Edito] Alors qu’un nouveau gouvernement de plein exercice se dessine, l’instabilité politique pourrait perdurer, au risque de percuter les dossiers agricoles, aux plans national avec notamment le projet de loi d’orientation laissé en jachère, et européen, avec la réforme de la Pac en ligne de mire.

Politique(s) agricole(s) : gare à la déshérence

<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-les-recoltes-d-automne-ne-compensent-pas-la-chute-estivale" target="_blank">Moisson 2024&nbsp;: les r&eacute;coltes d&rsquo;automne ne compensent pas la chute estivale</a></h2><p>Les rendements du ma&iuml;s (grain et fourrage), du sorgho, du tournesol, du soja, de la betterave ou encore de la pomme de terre sont au mieux &eacute;quivalents &agrave; ceux de l&rsquo;an pass&eacute;. La collecte de bl&eacute; tendre est ajust&eacute;e &agrave; 25,8Mt, en baisse de 26,5% par rapport a&#768; 2023 et de 25,5% par rapport a&#768; la moyenne 2019-2023, selon les pr&eacute;visions du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture arr&ecirc;t&eacute;es au 1<sup>er</sup> septembre. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-les-recoltes-d-automne-ne-compensent-pas-la-chute-estivale" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/7/9/6339762-1-fre-FR/b34b6ad031a8-tournesol-jpg" alt="La production de tournesol est estim&eacute;e &agrave; 1,9 Mt, en baisse de 9,7 % par rapport &agrave; la production record de 2023 (2,1 Mt), sous l&rsquo;effet d&rsquo;une baisse &agrave; la fois des surfaces cultiv&eacute;es (-4,0 %) et du rendement (-6,0 %) (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1032" width="1806" /><figcaption>La production de tournesol est estim&eacute;e &agrave; 1,9 Mt, en baisse de 9,7 % par rapport &agrave; la production record de 2023 (2,1 Mt), sous l&rsquo;effet d&rsquo;une baisse &agrave; la fois des surfaces cultiv&eacute;es (-4,0 %) et du rendement (-6,0 %) (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<p>La production de tournesol est estim&eacute;e &agrave; 1,9 Mt, en baisse de 9,7 % par rapport &agrave; la production record de 2023 (2,1 Mt), sous l&rsquo;effet d&rsquo;une baisse &agrave; la fois des surfaces cultiv&eacute;es (-4,0 %) et du rendement (-6,0 %) (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</p><h2><a href="">L</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-en-berne-l-agpb-reclame-des-prets-garantis-par-l-etat-et-une-vision" target="_blank">&rsquo;AGPB r&eacute;clame des pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;Etat et une v&eacute;ritable ambition</a></h2><p>Aux prises &agrave; la pire r&eacute;colte depuis 40 ans, les c&eacute;r&eacute;aliers d&eacute;sesp&egrave;rent un &laquo;&nbsp;gouvernement des affaires urgentes&nbsp;&raquo; apte &agrave; r&eacute;pondre au mur des tr&eacute;soreries exsangues, et au-del&agrave;, &agrave; cesser de les d&eacute;sarmer face &agrave; des comp&eacute;titeurs sans entrave. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-en-berne-l-agpb-reclame-des-prets-garantis-par-l-etat-et-une-vision" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/6/0/6330662-1-fre-FR/e0805a66fb56-barnier-jpg" alt="Le nouveau Premier ministre Michel Barnier, ici au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage &agrave; Cournon (Puy-de-D&ocirc;me) en octobre 2021, attendu au tournant par les c&eacute;r&eacute;aliers&hellip; mais pas qu&rsquo;eux (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1102" width="1872" /><figcaption>Le nouveau Premier ministre Michel Barnier, ici au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage &agrave; Cournon (Puy-de-D&ocirc;me) en octobre 2021, attendu au tournant par les c&eacute;r&eacute;aliers&hellip; mais pas qu&rsquo;eux (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-marche-mondial-du-ble-en-equilibre-les-agriculteurs-francais-ne-pourront-pas-se-payer" target="_blank">Un march&eacute; mondial du bl&eacute; en &eacute;quilibre, les agriculteurs fran&ccedil;ais ne pourront pas se payer</a></h2><p>Comprendre l'actualit&eacute; &eacute;conomique du monde agricole en 1 min. Bien que les agriculteurs aient souffert de la m&eacute;t&eacute;o qui a r&eacute;duit les rendements &agrave; peau de chagrin, les &eacute;changes &agrave; l&rsquo;exportation sont &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre. Comment expliquer ce paradoxe ? Analyse de Maxence Devillers, consultant chez Argus Media France. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-marche-mondial-du-ble-en-equilibre-les-agriculteurs-francais-ne-pourront-pas-se-payer" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/6/0/6330665-1-fre-FR/7810f3e0d24d-agritel-jpg" alt="Maxence Devillers, consultant chez Argus Media France (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: Louise Delaroa)" height="1048" width="1822" /><figcaption>Maxence Devillers, consultant chez Argus Media France (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: Louise Delaroa)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-recoltes-francaises-en-berne-dans-un-marche-du-ble-mondial-equilibre" target="_blank" title="">Les r&eacute;coltes fran&ccedil;aises en berne dans un march&eacute; du bl&eacute; mondial &eacute;quilibr&eacute;</a></h2><p>Bien que les agriculteurs aient souffert de la m&eacute;t&eacute;o qui a r&eacute;duit les rendements &agrave; peau de chagrin, les &eacute;changes &agrave; l&rsquo;exportation sont &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre. Comment expliquer ce paradoxe ? <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-recoltes-francaises-en-berne-dans-un-marche-du-ble-mondial-equilibre" target="_blank" title="">Lire l'article.</a></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/5/6/0/6330652-1-fre-FR/1d4e8c7350bc-edito-png" alt="edito" height="778" width="1190" /></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-la-qualite-a-peu-pres-sauve" target="_blank">Moisson 2024&nbsp;: la qualit&eacute; &agrave; peu pr&egrave;s sauve</a></h2><p>Les conditions m&eacute;t&eacute;o de la campagne 2023-2024, responsables de chutes de rendement affectant presque sans distinction les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; paille, le colza et les prot&eacute;agineux, ont relativement &eacute;pargn&eacute; la qualit&eacute; des grains, selon une premi&egrave;re analyse de FranceAgriMer, Arvalis et Terres Inovia. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-la-qualite-a-peu-pres-sauve" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/5/4/7/6297451-1-fre-FR/301ffddf29d0-colzaquali-jpg" alt="La teneur en om&eacute;ga-3 des graines de colza serait significativement sup&eacute;rieure, de 0,5 &agrave; 1 point selon les r&eacute;gions (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1166" width="1858" /><figcaption>La teneur en om&eacute;ga-3 des graines de colza serait significativement sup&eacute;rieure, de 0,5 &agrave; 1 point selon les r&eacute;gions (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-l-interprofession-a-la-fois-rassurante-et-inquiete" target="_blank">Moisson 2024&nbsp;: l&rsquo;interprofession &agrave; la fois rassurante et inqui&egrave;te</a></h2><p>Interc&eacute;r&eacute;ales estime que la pi&egrave;tre r&eacute;colte de bl&eacute; tendre n&rsquo;aura pas d&rsquo;impact pour les consommateurs et que les clients &laquo;&nbsp;historiques et partenaires&nbsp;&raquo; de la France seront approvisionn&eacute;s en priorit&eacute;. Mais la fili&egrave;re attend des pouvoirs publics du soutien pour assurer sa p&eacute;rennit&eacute; et sa comp&eacute;titivit&eacute;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-l-interprofession-a-la-fois-rassurante-et-inquiete" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/1/6/6296133-1-fre-FR/dec0cb66f277-os-jpg" alt="Notre pays ne manquera pas de pain et continuera de proposer des produits c&eacute;r&eacute;aliers de grande qualit&eacute; gr&acirc;ce au travail men&eacute; en fili&egrave;re pour collecter, trier et transformer les c&eacute;r&eacute;ales, garantit l&rsquo;interprofession (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1122" width="1840" /><figcaption>Notre pays ne manquera pas de pain et continuera de proposer des produits c&eacute;r&eacute;aliers de grande qualit&eacute; gr&acirc;ce au travail men&eacute; en fili&egrave;re pour collecter, trier et transformer les c&eacute;r&eacute;ales, garantit l&rsquo;interprofession (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-en-berne-le-gouvernement-donne-du-grain-a-moudre" target="_blank">Moissons en berne&nbsp;: le gouvernement donne du grain &agrave; moudre</a></h2><p>Report sinon prise en charge de cotisations MSA, d&eacute;gr&egrave;vement de TFNB, mobilisation de la DEP, versement le cas &eacute;ch&eacute;ant de l&rsquo;ISN d&egrave;s l&rsquo;automne,&nbsp;versement d&rsquo;avances Pac &agrave; compter du 16 octobre : telles sont les annonces du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui &eacute;voque aussi une mesure de restructuration bancaire adoss&eacute;e &agrave; une garantie publique. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-en-berne-le-gouvernement-donne-du-grain-a-moudre" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/8/1/6291892-1-fre-FR/73bee99a5209-john-jpg" alt="Le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;activer plusieurs dispositifs pour accompagner les c&eacute;r&eacute;aliers en difficult&eacute; &nbsp;(Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1200" width="1844" /><figcaption>Le gouvernement a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;activer plusieurs dispositifs pour accompagner les c&eacute;r&eacute;aliers en difficult&eacute; &nbsp;(Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-chutes-de-rendement-generalisees-a-toutes-les-especes" target="_blank">Moisson 2024&nbsp;: des chutes de rendement g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es &agrave; toutes les esp&egrave;ces</a></h2><p>Cons&eacute;quence d&rsquo;un interminable enchainement d&rsquo;al&eacute;as climatiques, les c&eacute;r&eacute;ales &agrave; pailles, le ma&iuml;s grain encore les ol&eacute;o-prot&eacute;agineux voient leur rendement moyen baisser voire s&rsquo;effondrer, selon les pr&eacute;visions du minist&egrave;re de l'Agriculture. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-des-chutes-de-rendement-generalisees-a-toutes-les-especes" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/2/0/6290247-1-fre-FR/951602335c70-interagris-jpg" alt="Avec une pr&eacute;vision 26,3Mt en 2024, la r&eacute;colte de bl&eacute; tendre pourrait &ecirc;tre la plus faible jamais enregistr&eacute;e depuis les 24,5Mt de 1983 (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1120" width="1854" /><figcaption>Avec une pr&eacute;vision 26,3Mt en 2024, la r&eacute;colte de bl&eacute; tendre pourrait &ecirc;tre la plus faible jamais enregistr&eacute;e depuis les 24,5Mt de 1983 (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-entre-250-et-600-ha-de-perte-de-revenu" target="_blank">Moisson 2024 : entre 250 et 600 &euro;/ha de perte de revenu !</a></h2><p>Petits rendements, baisse de la qualit&eacute; et charges de production toujours aussi hautes, les revenus des agriculteurs vont en p&acirc;tir. Analyse de Sylvain Jessionesse, agriculteur et cofondateur de Piloter sa ferme. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moisson-2024-entre-250-et-600-ha-de-perte-de-revenu" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/3/0/6290329-1-fre-FR/ed5a44513ec2-piloter1-jpg" alt="R. Lecocq" height="1030" width="2094" /></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-victime-collaterale-de-la-piteuse-moisson-2024" target="_blank">L'assurance r&eacute;colte, victime collat&eacute;rale de la piteuse moisson 2024 ?</a></h2><p>[Edito] Outre l&rsquo;affaiblissement des exploitations et la fragilisation des march&eacute;s export, la piteuse moisson 2024 va enfoncer un peu plus les r&eacute;f&eacute;rences historiques de rendement des exploitations, talon d&rsquo;Achille de l&rsquo;assurance climatique, indispensable b&eacute;quille de r&eacute;silience. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-assurance-recolte-victime-collaterale-de-la-piteuse-moisson-2024" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/2/0/6290250-1-fre-FR/91bbc86cfb66-cellule-jpg" alt="En tirant vers le bas les r&eacute;f&eacute;rences historiques de rendement, la pi&egrave;tre r&eacute;colte 2024 risque d&rsquo;entamer l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;assurance r&eacute;colte (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1564" width="2760" /><figcaption>En tirant vers le bas les r&eacute;f&eacute;rences historiques de rendement, la pi&egrave;tre r&eacute;colte 2024 risque d&rsquo;entamer l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;assurance r&eacute;colte (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pois-proteagineux-victime-collaterale-des-aleas-meteo-et-sanitaires" target="_blank">Le pois prot&eacute;agineux pas &eacute;pargn&eacute; par les al&eacute;as m&eacute;t&eacute;o et sanitaires</a></h2><p>Des semis tr&egrave;s tardifs impact&eacute;s par des pr&eacute;cipitations constantes, un hiver et un printemps battant des records climatiques de chaleur et d&rsquo;humidit&eacute;, une pression maladie ayant pris au d&eacute;pourvu de nombreux producteurs&nbsp;: tel est l&rsquo;enchainement mal&eacute;fique subi par les pois prot&eacute;agineux. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-pois-proteagineux-victime-collaterale-des-aleas-meteo-et-sanitaires" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/2/3/0/6290326-1-fre-FR/8a524b177ec0-pois-jpg" alt="La m&eacute;t&eacute;o a favoris&eacute; les maladies tout enfreignant les capacit&eacute;s d&rsquo;intervention (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1170" width="1864" /><figcaption>La m&eacute;t&eacute;o a favoris&eacute; les maladies tout enfreignant les capacit&eacute;s d&rsquo;intervention (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-en-berne-l-attentisme-des-pouvoirs-publics" target="_blank">Moissons en berne&nbsp;: l&rsquo;attentisme des pouvoirs publics</a></h2><p>En d&eacute;placement dans une exploitation d&rsquo;Eure-et-Loir, le ministre de l&rsquo;Agriculture (d&eacute;missionnaire) n&rsquo;a pas apport&eacute; de r&eacute;ponses concr&egrave;tes aux c&eacute;r&eacute;aliers impact&eacute;s par la longue s&eacute;quence climatique affectant les rendements des c&eacute;r&eacute;ales, renvoyant au &laquo;&nbsp;bilan &agrave; l&rsquo;issue des moissons&nbsp;&raquo;. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-en-berne-l-attentisme-des-pouvoirs-publics" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/5/3/0/6290358-1-fre-FR/80e97b4f471b-fesneau-png" alt="Le ministre de l&rsquo;Agriculture (d&eacute;missionnaire) Marc Fesneau aupr&egrave;s de c&eacute;r&eacute;aliers d&rsquo;Eure-et-Loir le 29 juillet (&copy; X FNSEA28)" height="1122" width="1788" /><figcaption>Le ministre de l&rsquo;Agriculture (d&eacute;missionnaire) Marc Fesneau aupr&egrave;s de c&eacute;r&eacute;aliers d&rsquo;Eure-et-Loir le 29 juillet (&copy; X FNSEA28)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-2024-allons-nous-vers-une-annee-noire" target="_blank">Moissons 2024 : allons-nous vers une ann&eacute;e noire ?</a></h2><p>15% d'exportations de bl&eacute; tendre en moins. La r&eacute;colte de 2024 de c&eacute;r&eacute;ales s'annonce d&eacute;cevante. M&eacute;t&eacute;o pluvieuse et g&eacute;opolitique ont rebattu les cartes. Les agriculteurs fran&ccedil;ais vont devoir accuser le coup. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moissons-2024-allons-nous-vers-une-annee-noire" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/6/3/0/6290361-1-fre-FR/92d45d75c001-edito-image400x400-jpg" alt="" height="400" width="400" /></figure>

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Le rendement moyen de toutes les espèces, céréales à paille, maïs grain et fourrage, protéagineux et oléagineux est orienté à la baisse par rapport à 2023, jusqu’à -18,8% pour l’orge et -15,5% pour le blé tendre, dont la récolte s’annonce comme la plus faible depuis 40 ans.

[Dossier] Moisson 2024 : vers des récoltes historiquement faibles

<p>Leur premi&egrave;re rencontre, c&rsquo;&eacute;tait en 2016. Aujourd&rsquo;hui, &Eacute;milie Masclaux, 26 ans, et Michel Gravegeal, 55 ans, ont un GAEC ensemble, et continuent &agrave; travailler tous les deux sur la ferme jusqu&rsquo;au d&eacute;part de Michel, dans 8 ans ou 10 ans. Ce r&eacute;cit de transmission &laquo; id&eacute;ale &raquo; est surtout celui du lien qui existe entre ces deux personnes, et de leur collaboration &agrave; la ferme qui doit aboutir &agrave; une transmission en douceur.</p><p>Petit retour en arri&egrave;re : en 2016, &Eacute;milie est en BTS production animale en apprentissage, dans deux fermes de Haute-Loire. Elle a toujours baign&eacute; dans l&rsquo;agriculture (ses deux parents sont fils et fille d&rsquo;agriculteurs) et souhaite continuer dans cette voie. Durant son apprentissage, l&rsquo;une des deux fermes o&ugrave; elle est form&eacute;e est situ&eacute;e tout pr&egrave;s de chez elle, en Haute-Loire, &agrave; Sanssac-l&rsquo;&Eacute;glise. Il s&rsquo;agit de l&rsquo;exploitation de Michel Gravegeal, en polyculture &eacute;levage, qui fonctionne avec un syst&egrave;me de traite robotis&eacute;e. Quand son apprentissage se termine, &Eacute;milie Masclaux part commencer une autre formation, qui ne lui correspond pas, puis travaille quelques mois en tant que technicienne PAC, aux JA de la Haute-Loire et au contr&ocirc;le laitier du d&eacute;partement, comme conseill&egrave;re technicienne production. Mais d&egrave;s qu&rsquo;elle a un moment de libre, elle retourne aider Michel sur sa ferme. <em>&laquo; Il n&rsquo;y avait pas une semaine o&ugrave; je n&rsquo;y allais pas. Je m&rsquo;y suis toujours sentie bien &raquo;</em>, explique-t-elle.</p><p>A ce moment-l&agrave;, en 2021, &Eacute;milie a 23 ans, et Michel Gravegeal d&eacute;cide de prendre une d&eacute;cision capitale : <em>&laquo; &ccedil;a faisait 30 ans que j&rsquo;&eacute;tais seul sur ma ferme de 50 vaches laiti&egrave;res, que je ne l&acirc;chais jamais, donc j&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;arr&ecirc;ter et de vendre mes animaux &raquo;</em>.</p><p>&nbsp;</p><h2>Installation en GAEC &agrave; deux&nbsp;</h2><p>Sauf que voir les vaches partir, &Eacute;milie Masclaux le con&ccedil;oit difficilement : <em>&laquo; c&rsquo;&eacute;tait presque &laquo; mes &raquo; vaches, finalement. J&rsquo;y suis tr&egrave;s attach&eacute;e &raquo;</em>. Elle propose donc &agrave; Michel de reprendre sa ferme. <em>&laquo; Quand elle m&rsquo;a dit qu&rsquo;elle voulait s&rsquo;installer, j&rsquo;avais 53 ans, il me restait encore 10 ans &agrave; travailler. On a d&eacute;cid&eacute; de cr&eacute;er un GAEC &raquo;</em>. Ensemble, ils contactent la chambre d&rsquo;Agriculture. Elodie Bozzi, conseill&egrave;re installation &ndash; transmission, les oriente alors vers un parcours de transmission. Michel est surpris : <em>&laquo; je lui ai dit que je ne pensais pas encore &agrave; mon d&eacute;part ! Mais elle a eu raison de nous en parler, car 8 ou 10 ans, c&rsquo;est tr&egrave;s vite pass&eacute;. &raquo;</em> Voil&agrave; le projet dessin&eacute; : travailler ensemble jusqu&rsquo;au d&eacute;part &agrave; la retraite de Michel, pour qu&rsquo;&Eacute;milie soit accompagn&eacute;e en douceur vers le moment o&ugrave; elle reprendra la ferme. Un soulagement pour l&rsquo;agriculteur, qui craignait de voir son exploitation dispara&icirc;tre et se fondre dans une autre d&eacute;j&agrave; existante. Depuis leur installation en GAEC, en 2023, les deux d&eacute;crivent un quotidien qui leur convient parfaitement, un fonctionnement fluide. &laquo; Je me fais plaisir, car on touche &agrave; tout &agrave; la ferme. S&rsquo;il s&egrave;me les c&eacute;r&eacute;ales, c&rsquo;est logique que je m&rsquo;occupe des vaches le soir &raquo;, indique &Eacute;milie.&nbsp; Leur entente semble aussi tenir &agrave; leur vision commune de la ferme : <em>&laquo; On est raccord sur les investissements, d&eacute;montre la jeune agricultrice. Pour moi, la priorit&eacute; est d&rsquo;installer des matelas, pour am&eacute;liorer le confort des vaches dans la stabulation, et Michel est ok. On est souvent sur la m&ecirc;me longueur d&rsquo;ondes &raquo;</em>.</p><p>&nbsp;</p><h2>L&acirc;cher du lest</h2><p>Transmettre, Michel Gravegeal le dit lui-m&ecirc;me : il a <em>&laquo; bien un caract&egrave;re pour &ccedil;a &raquo;</em>. Celui qui s&rsquo;est lanc&eacute; dans la ferme en 1994 en bin&ocirc;me avec sa m&egrave;re a commenc&eacute; &agrave; former des apprentis en 2008. <em>&laquo; Les jeunes ont besoin d&rsquo;&ecirc;tre accompagn&eacute;s, mais quand on accueille un apprenti, il faut faire des concessions et accepter des changements !&nbsp; D&rsquo;autant plus depuis qu&rsquo;&Eacute;milie est officiellement install&eacute;e. Je lui l&acirc;che du lest, c&rsquo;est normal. &raquo;</em>&nbsp; La jeune associ&eacute;e confirme cet &eacute;tat d&rsquo;esprit : <em>&laquo; Michel me laisse de la place dans les d&eacute;cisions, il me demande souvent mon avis &raquo;</em>.&nbsp; Au-del&agrave; de ce fonctionnement, le travail a rapproch&eacute; les deux associ&eacute;s. <em>&laquo; Je consid&egrave;re Michel comme un deuxi&egrave;me papa. Il a toujours &eacute;t&eacute; l&agrave; pour moi, notamment quand j&rsquo;&eacute;tais encore un peu adolescente, vers 20 ans, et que &ccedil;a n&rsquo;allait pas. &raquo;</em> Michel et &Eacute;milie partagent plus que la ferme, et plus que certains associ&eacute;s : il n&rsquo;est pas rare qu&rsquo;ils se retrouvent, avec d&rsquo;autres amis, pour des balades &agrave; v&eacute;lo ou des repas.</p><p>D&eacute;sormais, &Eacute;milie se sent bien sur la ferme : <em>&laquo; Je veux garder notre petit rythme, &agrave; deux pour 60 vaches, en continuant &agrave; accueillir des apprentis. &raquo;</em> L&rsquo;objectif, &agrave; terme, serait d&rsquo;avoir trouv&eacute; un autre associ&eacute; au moment o&ugrave; Michel partira &agrave; la retraite. <em>&laquo; Il nous reste une grosse dizaine d&rsquo;ann&eacute;es. Qui sait, je trouverai peut-&ecirc;tre un apprenti avec qui j&rsquo;accrocherai, et l&rsquo;histoire se reproduira ! &raquo;</em> C&rsquo;est tout ce qu&rsquo;on leur souhaite.</p><p>&nbsp;</p><p><strong>Plus d'informations :</strong></p><p><em>Site internet : <a href="https://www.sommet-elevage.fr" target="_blank" title="">www.sommet-elevage.fr</a></em><br><em>R&eacute;seaux sociaux : <a href="https://www.facebook.com/SommetElevage/" target="_blank" title="">Facebook</a> - <a href="https://www.instagram.com/sommetelevage/" target="_blank" title="">Instagram</a> - <a href="https://www.tiktok.com/@sommetelevage?" target="_blank" title="">TikTok</a> - <a href="https://twitter.com/sommetelevage" title="">X</a> - <a href="https://fr.linkedin.com/company/sommet-de-l-elevage" target="_blank" title="">LinkedIn</a></em></p>


La transmission des exploitations sera l’un des thèmes clés abordés, cette année encore, au Sommet de l’Élevage de Clermont. Et pour cause : plus d’un tiers des exploitants agricoles pourront prendre leur retraite à partir de 2026. Cela représente plus de 160 100 personnes, qui cherchent à transmettre leur ferme, parfois pour éviter qu’elle ne vienne grossir une exploitation déjà existante. Pour relever ce défi titanesque, les chambres d’agricultures accompagnent de nombreux futurs cédants. Et bien souvent, le lien qui existe entre eux et le potentiel repreneur est primordial dans le processus. Témoignage.

La transmission, largement abordée lors du Sommet de l’Élevage : le récit de passation entre Émilie et Michel, installés en Haute-Loire

<p><strong>Conjoncture</strong> &ndash; Alors que le monde agricole va se retrouver sur les deux grands salons professionnels que sont le Space et le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, les &eacute;leveurs regardent avec inqui&eacute;tude les &eacute;ch&eacute;ances &agrave; venir. Le premier sur la liste est sanitaire, avec la multiplication des &eacute;pid&eacute;mies qui d&eacute;cime les troupeaux atteints notamment en ovin et impacte s&eacute;rieusement le potentiel de production pour les laiti&egrave;res comme pour les allaitantes. Les r&eacute;percussions commerciales sont importantes, avec une conditionnalit&eacute; des mouvements sur le territoire et surtout pour l&rsquo;export. Le manque d&rsquo;anticipation des autorit&eacute;s sanitaires est souvent point&eacute; du doigt, avec des commandes tardives (en nombre parfois insuffisant) et d&rsquo;une efficacit&eacute; toute relative comme pour la FCO3. Les d&eacute;lais pour obtenir les vaccins MHE font que les &eacute;leveurs vont &ecirc;tre oblig&eacute;s de vaccin&eacute;s en pleine p&eacute;riode de mise &agrave; la reproduction avec les risques que cela induit sur la f&eacute;condit&eacute;. La s&eacute;curisation sanitaire des productions agricoles est primordiale, mais elle a un co&ucirc;t qui ne doit pas &ecirc;tre support&eacute; uniquement par les &eacute;leveurs. Des enveloppes sont d&eacute;bloqu&eacute;es, mais elles ne sont pas suffisantes. Les &eacute;leveurs touch&eacute;s par une de ces maladies sont souvent seuls devant cette &eacute;preuve, ou soutenus par les coll&egrave;gues souvent dans la m&ecirc;me situation. Le moral est atteint, avec un d&eacute;sir de d&eacute;crocher face &agrave; la multiplication des &eacute;preuves.</p><p>Dans les zones peu ou pas infect&eacute;es, tout se passe normalement avec m&ecirc;me parfois une certaine insouciance. Les &eacute;leveurs n&rsquo;&eacute;prouvent pas la n&eacute;cessit&eacute; de vaccin&eacute; quand ils ne sont pas touch&eacute;s ou que cela n&rsquo;impacte pas leur commerce. C&rsquo;est ce qui a &eacute;t&eacute; observ&eacute; lors des premi&egrave;res attaques de FCO 4 et 8. Quand la vaccination n&rsquo;est pas obligatoire, cela laisse des trous dans la raquette, que la maladie utilise largement pour perdurer.</p><p>Le second point d&rsquo;inqui&eacute;tude se retrouve dans les d&eacute;cisions que s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; prendre l&rsquo;Union europ&eacute;enne, vis-&agrave;-vis de la ratification des accords avec le Mercosur. De nombreux pays poussent dans ce sens comme l&rsquo;Allemagne ou l&rsquo;Espagne. La faiblesse politique que traverse la France nous met dans une position peu favorable, m&ecirc;me si le Premier ministre Michel BARNIER s&rsquo;est dit tr&egrave;s hostile &agrave; cet accord et cherche &agrave; r&eacute;unir une minorit&eacute; de blocage. Dans les faits, il se pourrait que la Commission coupe l&rsquo;accord en deux, isolant le volet commercial (95&nbsp;% de l&rsquo;accord) de mani&egrave;re &agrave; ce qu&rsquo;il ne soit vot&eacute; qu&rsquo;&agrave; la majorit&eacute; qualifi&eacute;e du Parlement europ&eacute;en et du Conseil de l&rsquo;UE, repr&eacute;sentant quinze &Eacute;tats membres et 35&nbsp;% de la population de l&rsquo;Union. &laquo;&nbsp;Il y a pour l&rsquo;instant onze pays qui se sont clairement positionn&eacute;s en faveur de l&rsquo;accord. C&rsquo;est &agrave; la fois beaucoup et peu, car nous sommes loin de la majorit&eacute; qualifi&eacute;e&nbsp;&raquo; rassure l&rsquo;&eacute;conomiste Maxime Combes. Si la France continue de faire blocage, il est alors tr&egrave;s peu probable qu&rsquo;un accord soit finalis&eacute; fin novembre au G20, mais la menace perdure, face &agrave; un br&eacute;sil aux dents longues et qui fournis d&eacute;j&agrave; 25&nbsp;% des &eacute;changes mondiaux.</p><p>Plus pr&egrave;s de nous, la fin septembre et le mois d&rsquo;octobre sont toujours des p&eacute;riodes tendues en termes de consommation avec des budgets qui ont &eacute;t&eacute; impact&eacute;s par la rentr&eacute;e scolaire, les nombreuses promotions et les foires aux vins de rentr&eacute;e, mais surtout par la progression des charges des m&eacute;nages, taxes fonci&egrave;res, carburants, &eacute;lectricit&eacute;, co&ucirc;ts alimentaires&hellip; La commercialisation des pi&egrave;ces nobles (aloyaux) revient sur le devant de la sc&egrave;ne avec un &eacute;quilibre/mati&egrave;re difficile &agrave; g&eacute;rer pour les industriels. L&rsquo;&eacute;coulement pose &eacute;galement des probl&egrave;mes dans les avants, m&ecirc;me si une majorit&eacute; de la population consomme la viande sous forme hach&eacute;e ou pr&eacute;par&eacute;e essentiellement produite &agrave; base de laiti&egrave;re, d&rsquo;avant de race &agrave; viande d&rsquo;entr&eacute;e de gamme ou de jeunes bovins.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


Avec la multiplication des épidémies qui déciment les troupeaux, les éleveurs regardent avec inquiétude les échéances à venir.

Conjoncture : Le sanitaire repasse sur le devant de la scène

<p>&laquo;&nbsp;<em>A la suite de l'&eacute;volution de la maladie sur le territoire, le minist&egrave;re de l'Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire a d&eacute;cid&eacute; d'&eacute;tendre la zone de vaccination des ovins et des bovins contre la FCO-3, prise en charge &agrave; 100% par l'Etat, &agrave; l'ensemble de la r&eacute;gion Bretagne&nbsp;</em>&raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture dans un communiqu&eacute; dat&eacute; du 19 septembre.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/6/2/8/6338267-1-fre-FR/244a606dc871-carte-jpg" alt="La zone r&eacute;gul&eacute;e de FCO-3 en date du 13 septembre, avant son extension &agrave; la Bretagne (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="1340" width="1890" /><figcaption>La zone r&eacute;gul&eacute;e de FCO-3 en date du 13 septembre, avant son extension &agrave; la Bretagne (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<p>La Bretagne rejoint ainsi Hauts-de-France, la Normandie, l&rsquo;Ile-de-France, le Grand Est, la Bourgogne-Franche-Comt&eacute;, la Centre-Val de Loire, les Pays de la Loire, l&rsquo;Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes, les Deux-S&egrave;vres, la Vienne, la Haute-Vienne, la Creuse et la Corr&egrave;ze, r&eacute;gions et d&eacute;partements englob&eacute;s dans la zone r&eacute;gul&eacute;e et o&ugrave; la vaccination est mise &agrave; disposition gratuitement.</p><p>D&eacute;tect&eacute;e en France pour la premi&egrave;re fois le 5 ao&ucirc;t, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fievre-catarrhale-ovine-pas-de-festivites-pour-les-ovins" target="_blank" title="">FCO-3 continue de se propager sur le territoire</a>. En date du 12 septembre, 1929 foyers &eacute;taient recens&eacute;s. &nbsp;D&egrave;s le 12 ao&ucirc;t, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture avait lanc&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fco-3-extension-de-la-zone-regulee-et-demarrage-de-la-vaccination">une campagne de vaccination volontaire et gratuite</a> dans la zone r&eacute;gul&eacute;e, gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;anticipation de la commande de vaccins, totalisant &agrave; ce jour 11,7&nbsp;millions de doses et moyennant un co&ucirc;t de 30 millions d&rsquo;euros.</p>


Face à l’extension de la maladie, le ministère de l’Agriculture a décidé d’élargir à la Bretagne la zone de vaccination des ovins et des bovins contre la FCO-3, avec une mise à disposition gratuite des vaccins.

FCO-3 : la Bretagne incluse dans le périmètre de vaccination

<blockquote><p>&nbsp;</p></blockquote><div class="citation">
    <span>"Face aux enjeux de renouvellement g&eacute;n&eacute;rationnel des exploitants agricoles d&#039;une part, &agrave; la transition agro&eacute;cologique d&#039;autre part (...) la place des femmes est aujourd&#039;hui primordiale."</span>
</div>
<p>En octobre 2021, le&nbsp;<strong>S&eacute;nat</strong>&nbsp;consacrait un rapport d'information "<strong>Femmes et ruralit&eacute;s</strong>&nbsp;: en finir avec les zones blanches de l'&eacute;galit&eacute;". Dans ce dernier, un long chapitre concerne les&nbsp;<strong>agricultrices</strong>&nbsp;dans lequel les rapporteurs saluent les avanc&eacute;s en mati&egrave;re d'&eacute;galit&eacute; tant sociales qu'entrepreneuriales mais soulignent que, comme dans bien d'autres domaines, il y a encore du chemin &agrave; faire dans les m&eacute;tiers de l'agriculture.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Face aux enjeux de&nbsp;<strong>renouvellement g&eacute;n&eacute;rationnel</strong>&nbsp;des exploitants agricoles d'une part, &agrave; la&nbsp;<strong>transition agro&eacute;cologique</strong>&nbsp;d'autre part (...) la place des femmes est aujourd'hui primordiale &raquo;</em>&nbsp;note ce m&ecirc;me rapport.</p><p>Lire aussi -&gt;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/ces-installes-qui-vendent-en-circuits-courts"><strong>Ces install&eacute;s qui vendent en circuits courts</strong></a></p><p>&nbsp;</p><h2>Encore 5 000 agricultrices sans statut</h2><div class="citation">
    <span>"Pr&egrave;s d&rsquo;une exploitation sur cinq est dirig&eacute;e uniquement par des femmes."</span>
</div>
<p>La place et la consid&eacute;ration des femmes dans l'agriculture ont v&eacute;ritablement &eacute;volu&eacute; en 1999, date de la cr&eacute;ation du statut de&nbsp;<strong>conjoint collaborateur</strong>&nbsp;permettant une reconnaissance professionnelle du travail des femmes et une am&eacute;lioration de leur&nbsp;<strong>protection sociale</strong>.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Depuis, l&rsquo;emploi agricole f&eacute;minin a connu une transition vers des statuts reconnus comme celui de&nbsp;<strong>coexploitante</strong>&nbsp;ou de&nbsp;<strong>cheffe d&rsquo;exploitation</strong>, d&eacute;laissant le statut d&rsquo;active familiale&nbsp;&raquo;&nbsp;</em>mentionne la note Agreste du recensement agricole de 2020. D&egrave;s lors, la part d'agricultrices cheffes d'exploitation n'a de cesse d'augmenter.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Pr&egrave;s d&rsquo;une exploitation sur cinq est dirig&eacute;e uniquement par des femmes. &raquo;&nbsp;</em>Cette &eacute;volution est &eacute;galement le fruit de la transparence Gaec de 2015 qui reconna&icirc;t l'activit&eacute; de la conjointe, comme du conjoint, au sein de la m&ecirc;me exploitation.</p><p>Malgr&eacute; tout, le rapport du S&eacute;nat pointe encore des in&eacute;galit&eacute;s.</p><p>&nbsp;</p><h2>Abroger le statut de conjoint-collaborateur ?</h2><p>Dans ce rapport, les s&eacute;nateurs appellent &agrave; dissoudre le statut de &laquo;&nbsp;conjoint-collaborateur&nbsp;&raquo; le consid&eacute;rant bien trop in&eacute;galitaire&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;les femmes qui b&eacute;n&eacute;ficient de ce statut aujourd'hui ont un pouvoir de d&eacute;cision limit&eacute; sur l'exploitation et cotisent tr&egrave;s peu pour leur retraite dans le cadre de ce statut&nbsp;&raquo;</em>. Il concernerait encore plus de 17&nbsp;000 actifs agricoles selon le dernier recensement Agreste.</p><p>De m&ecirc;me, il subsistait encore en France entre 5 000 et 6 000 agricultrices sans statut en 2021, note le rapport du S&eacute;nat. La loi&nbsp;<strong>PACTE</strong>&nbsp;(Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises) du 22 mai 2019 oblige l'exploitant agricole, l'homme la plupart du temps, &agrave; d&eacute;clarer sa femme comme&nbsp;<strong>salari&eacute;e</strong>&nbsp;si sa pr&eacute;sence a &eacute;t&eacute; constat&eacute;e de fa&ccedil;on r&eacute;guli&egrave;re afin qu'elle puisse b&eacute;n&eacute;ficier d'une couverture sociale.</p><p>&nbsp;</p><h2>Plus de cheffes d'exploitation mais un nombre en stagnation</h2><p>Malgr&eacute; leur reconnaissance et leur progression, le nombre d'agricultrices cheffes d'exploitations stagne depuis plus de 10 ans aux alentours de 25%. Parmi elles, 62&nbsp;% exercent leur activit&eacute; dans une entreprise soci&eacute;taire et 38&nbsp;% exercent en individuelle. Et comme dans bien des domaines professionnels leurs revenus (assiette sociale) sont en moyenne 30&nbsp;% inf&eacute;rieurs &agrave; ceux des hommes.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le revenu des agricultrices est 30% inf&eacute;rieur &agrave; celui des hommes.</p>
</aside>
<p>Au moment de s&rsquo;installer, les femmes rencontrent &eacute;galement davantage de difficult&eacute;s, li&eacute;es &agrave; un acc&egrave;s plus difficile au foncier notamment.</p><p>Les agricultrices fran&ccedil;aises sont cependant de plus en plus entendues. T&eacute;moignant dans le cadre de ce rapport, Jacqueline Cottier, pr&eacute;sidente de la&nbsp;<strong>Commission des agricultrices</strong>&nbsp;de la FNSEA avait indiqu&eacute; &agrave; la d&eacute;l&eacute;gation s&eacute;natoriale&nbsp;:&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;La commission des agricultrices a conduit un travail aupr&egrave;s des constructeurs agricoles pour les alerter sur des syst&egrave;mes d'attelage &agrave; l'utilisation plus simple. Nos demandes ont &eacute;t&eacute; entendues, ce qui rend &eacute;galement service aux agriculteurs.&nbsp;&raquo;</em></p><p>Lire aussi -&gt;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/patricia-ribier-derniere-productrice-de-gaperon-fermier-de-limagne"><strong>Patricia Ribier,&nbsp;derni&egrave;re productrice de gaperon fermier en Limagne</strong></a></p><p>&nbsp;</p><h2>Une charge mentale toujours excessive</h2><p>La relative am&eacute;lioration des conditions physiques d'exercice du m&eacute;tier d'agricultrice ne doit pas occulter la persistance du poids de la&nbsp;<strong>charge mentale</strong>. La d&eacute;l&eacute;gation a ainsi pu constater, au travers des t&eacute;moignages qu'elle a recueillis, que de nombreux&nbsp;<strong>st&eacute;r&eacute;otypes</strong>&nbsp;persistent au sein de la profession agricole.</p><p>La r&eacute;partition des charges professionnelles entre les exploitants serait encore trop d&eacute;pendante du genre. De ce fait, les t&acirc;ches concernant la vie familiale incombent encore majoritairement aux femmes. Dans le rapport, C&eacute;line Berthier, agricultrice t&eacute;moigne :&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"Une femme sur son tracteur (...) dans sa t&ecirc;te, elle pense au r&ocirc;ti &agrave; d&eacute;congeler pour le repas du soir, &agrave; la d&eacute;claration de TVA &agrave; envoyer avant la date butoir, &agrave; sa m&egrave;re qui devrait garder les enfants durant quinze jours cet &eacute;t&eacute;, pendant la moisson, &agrave; la r&eacute;inscription de sa fille au foot, &agrave; la r&eacute;union parents profs au lyc&eacute;e se situant &agrave; trente-cinq kilom&egrave;tres..."</span>
</div>
<p>Le rapport rel&egrave;ve d'ailleurs que le manque&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;d'offres de modes de garde des enfants et l'accueil des personnes &acirc;g&eacute;es restent insuffisants&nbsp;&raquo;</em>&nbsp;dans les territoires ruraux. Jacqueline Cottier pointait alors du doigt des t&acirc;ches qui incombaient encore aux femmes.</p><p>Lire aussi -&gt;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/limportance-des-relations-humaines-dans-linstallation-en-societe"><strong>L'importance des relations humaines dans&nbsp;l'installation en soci&eacute;t&eacute;</strong></a></p><h2>&nbsp;</h2><h2>Des progr&egrave;s &agrave; parfaire dans les instances agricoles</h2><div class="citation">
    <span>"La place des femmes au sein de la gouvernance (...) importe si l&#039;on veut am&eacute;liorer la place des agricultrices dans le monde agricole"</span>
</div>
<p>La place des femmes dans les instances repr&eacute;sentatives de la profession agricole en France a &eacute;galement &eacute;t&eacute; pos&eacute;e lors des travaux de la d&eacute;l&eacute;gation sur cette th&eacute;matique.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Que ce soit au sein des chambres d'agriculture, des syndicats professionnels mais aussi des coop&eacute;ratives agricoles ou des interprofessions, la question de la place des femmes au sein de la gouvernance de ces instances importe si l'on veut am&eacute;liorer la place des agricultrices dans le monde agricole &raquo;</em>&nbsp;note le rapport. Plusieurs t&eacute;moignages mettent en &eacute;vidence cependant des difficult&eacute;s pour les agricultrices de s'investir dans ces instances<em>&nbsp;</em>en raison<em>&nbsp;</em>des<em>&nbsp;</em>contraintes domestiques et parentales qui p&egrave;sent sur leurs &eacute;paules mais aussi une l&eacute;gitimit&eacute; et des comp&eacute;tences&nbsp; &laquo;&nbsp;<em>sans cesse mises en doute</em>&nbsp;&raquo; par leurs homologues masculins<em>.</em></p><p>Sources Agreste et "Femmes et ruralit&eacute;s : en finir avec les zones blanches de l'&eacute;galit&eacute;" - Rapport d'information n&deg;&nbsp;60&nbsp;(2021-2022), tome I, d&eacute;pos&eacute; le 14 octobre 2021</p><p>Lire aussi -&gt;&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/agriculture-massif-central/je-vendange-depuis-que-je-marche-quatre-pattes"><strong>Portrait d'une vigneronne : "Je vendange depuis que je marche &agrave;&nbsp;quatre pattes&thinsp;!"</strong></a></p><p>&nbsp;</p>


Nombre de cheffes d'exploitations en stagnation, tâches genrées, charge mentale... Les agricultrices sont encore trop soumises à leur genre à défaut de leurs compétences.

Femmes et agriculture, des avancées sociales à poursuivre

<p>Les chercheurs qualifient de &laquo;&nbsp;premi&egrave;re&nbsp;&raquo; la d&eacute;couverte d&rsquo;une formulation vaccinale contre le virus H5N1 responsable de l&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/space-le-gouvernement-attendu-de-pied-ferme" target="_blank" title="">Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne</a> (IAHP). D&rsquo;abord parce que la formulation fait appel &agrave; des nanoparticules, ensuite parce que le vaccin prot&egrave;ge &agrave; la fois contre l&rsquo;infection et la transmission du virus. Les r&eacute;sultats obtenus montrent que des poulets immunis&eacute;s gr&acirc;ce &agrave; ce vaccin ont &eacute;t&eacute; prot&eacute;g&eacute;s &agrave; 100 %. Aucun signe clinique ni l&eacute;sion histologique n&rsquo;ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;s mais surtout, aucune excr&eacute;tion virale n&rsquo;a &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;e.</p><h2>Des nanoparticules associ&eacute;es &agrave; l&rsquo;h&eacute;magglutinine</h2><p>Les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-etat-commande-68-millions-de-vaccins-subventionnes-a-70" target="_blank" title="">vaccins utilis&eacute;s actuellement contre les virus de l'influenza aviaire</a> ciblent majoritairement la prot&eacute;ine majeure de la surface du virus, l&rsquo;h&eacute;magglutinine (HA). Ils conf&egrave;rent aux animaux une protection limit&eacute;e en raison des variations auxquelles est soumise la prot&eacute;ine HA (d&eacute;rive antig&eacute;nique). L&rsquo;acquisition de mutations va ainsi r&eacute;duire l&rsquo;efficacit&eacute; vaccinale, augmenter le risque d&rsquo;&eacute;chappement du virus (il devient r&eacute;sistant au vaccin) et favoriser l&rsquo;&eacute;mergence de nouveaux variants.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-second-foyer-d-influenza-aviaire-detecte-dans-le-morbihan" target="_blank" title="">Un second foyer d&rsquo;Influenza aviaire, d&eacute;tect&eacute; dans le Morbihan</a>
</aside>
<p>Les vaccins bas&eacute;s sur l&rsquo;utilisation de nanoparticules pr&eacute;sentant des peptides viraux avec un caract&egrave;re &laquo;&nbsp;universel&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire capable d&rsquo;induire des r&eacute;ponses anticorps crois&eacute;es (les anticorps produits r&eacute;agissent contre de nombreuses souches virales) ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;s au sein du consortium. Le peptide M2e, tr&egrave;s conserv&eacute; parmi les souches de grippe aviaire a ainsi &eacute;t&eacute; greff&eacute; sur les nanoparticules, mais ces vaccins se sont av&eacute;r&eacute;s inefficaces contre les virus de grippe aviaire hautement pathog&egrave;ne.</p><p>En revanche, la combinaison des nanoparticules M2e et de la prot&eacute;ine HA s&rsquo;est av&eacute;r&eacute;e nettement plus efficace que lorsqu&rsquo;elles &eacute;taient inocul&eacute;es s&eacute;par&eacute;ment. De plus, les chercheurs ont volontairement utilis&eacute; une HA issue d&rsquo;une souche tr&egrave;s &eacute;loign&eacute;e des souches H5N1 s&eacute;vissant actuellement afin de montrer que le caract&egrave;re universel des nanoparticules M2e a permis de pallier la divergence entre souche circulante et souche vaccinale. Les r&eacute;sultats obtenus ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un d&eacute;p&ocirc;t de brevet.</p><p>Cette innovation technologique constitue une avanc&eacute;e majeure pour prot&eacute;ger les &eacute;levages de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foie-gras-la-vaccination-propice-a-la-production-moins-a-l-exportation" target="_blank" title="">canards</a> et de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/volailles-de-chair-le-plan-de-l-anvol-pour-reprendre-20-points-a-l-import" target="_blank" title="">volailles</a> &agrave; travers le monde mais pas seulement. Le virus H5N1, qui a d&eacute;montr&eacute; r&eacute;cemment sa capacit&eacute; &agrave; franchir la barri&egrave;re des esp&egrave;ces avec la contamination d&rsquo;&eacute;levages bovins aux Etats-Unis, est porteur de risque pour la sant&eacute; humaine par son potentiel zoonotique et le risque pand&eacute;mique associ&eacute;.</p>


Des chercheurs de l’INRAE et de l’Université du Québec à Montréal ont conçu une nouvelle formulation vaccinale contre les souches de virus hautement pathogène H5N1, protégeant à la fois contre l’infection et la transmission du virus.

Vers un vaccin à double effet contre l’Influenza aviaire

<p>David Tourte a parfois du&nbsp;mal &agrave; joindre les deux bouts dans son exploitation c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re francilienne &agrave;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/36-heures/77710-nanteau-sur-lunain" target="_blank" title="">Nanteau-sur-Lunain</a> 77710 en Seine-et-Marne. Les subventions de la Ville de Paris pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/objectifs-leviers-indicateur-budget-tout-sur-la-strategie-ecophyto-2030" target="_blank" title="">r&eacute;duire son usage de pesticides</a> sont un "<em>vrai bonus</em>", assure l'agriculteur de 34 ans.</p><p>Sa ferme familiale se trouve en zone sensible, &agrave; moins de 10 km de la source de Villeron dans le sud de l'Ile-de-France, exploit&eacute;e pour l'eau potable des Parisiens depuis plus d'un si&egrave;cle. Dans ce coin rural de la Seine-et-Marne, la pluie qui traverse les sols pour rejoindre les nappes se m&eacute;lange avec les produits utilis&eacute;s par les agriculteurs, obligeant la r&eacute;gie municipale d'eau potable, Eau de Paris, &agrave; les filtrer avec du charbon pour ramener l'eau aux normes.</p><p>Depuis un an, David Tourte s'est engag&eacute; &agrave; r&eacute;duire de pr&egrave;s de 20 % la quantit&eacute; de pesticides vers&eacute;s. En &eacute;change, il re&ccedil;oit 220 euros par hectare, soit 26.400 euros par an. Ils sont 115 agriculteurs, en Ile-de-France et dans les r&eacute;gions environnantes&nbsp;&agrave; participer &agrave; ce programme subventionn&eacute;. Cela repr&eacute;sente 17.000 hectares cultiv&eacute;s, un peu moins de la moiti&eacute; de l'objectif vis&eacute; par Eau de Paris concernant les<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-poursuit-la-france-pour-exces-de-nitrates-dans-l-eau-potable" target="_blank" title=""> zones agricoles qui peuvent avoir le plus d'impact sur la qualit&eacute; de l'eau potable</a> bue par 3 millions d'usagers.</p><p>Certains de ces agriculteurs ont profit&eacute; des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-la-planification-ecologique-c-est-maintenant" target="_blank" title="">subventions pour passer au bio</a>, mais pas M. Tourte, d&eacute;&ccedil;u par de mauvais rendements du bio apr&egrave;s une pr&eacute;c&eacute;dente tentative sur sa ferme, &agrave; une heure en voiture de Paris, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/polyculture-elevage-pourquoi-ca-marche" target="_blank" title="">o&ugrave; il fait pousser bl&eacute;, orge et colza, en plus d'&eacute;lever 20 vaches et 80 brebis</a>.</p><h2>47 millions d'euros</h2><p>Depuis quatre ans que ce programme de subventions approuv&eacute; par la Commission europ&eacute;enne a d&eacute;but&eacute;, les analyses d'eau montrent des "<em>signaux positifs</em>", selon Manon Zakeossian, responsable de la protection de la ressource &agrave; Eau de Paris. Si l'ing&eacute;nieure reconna&icirc;t qu'il est difficile d'&eacute;tablir des statistiques d&eacute;finitives, elle a observ&eacute; des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gestion-de-l-exploitation~forages-bien-realises-pollution-evitee" target="_blank" title="">pics de pesticides dans l'eau</a> moiti&eacute; moins importants qu'en 2010 dans le secteur de la Vanne, un sous-affluent de la Seine.</p><p>Le co&ucirc;t du programme, 47 millions d'euros sur douze ans, est pay&eacute; pour un cinqui&egrave;me par la facture des usagers parisiens, pour le reste par l'agence de l'eau Seine-Normandie, elle-m&ecirc;me financ&eacute;e via des redevances aupr&egrave;s des usagers. "<em>Les Parisiens qui &agrave; travers leur facture d'eau aident les agriculteurs, c'est un exemple parfait de solidarit&eacute; entre les urbains et les ruraux</em>", se<br>r&eacute;jouit Dan Lert, pr&eacute;sident d'Eau de Paris et adjoint &eacute;cologiste &agrave; la maire de Paris. La Ville s'est &eacute;galement donn&eacute; pour mission d'aider les agriculteurs participants &agrave; trouver des d&eacute;bouch&eacute;s pour leurs produits, principalement via la restauration collective de ses <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-egalim-a-la-cantine-les-bouchees-doubles-les-enjeux-triples" target="_blank" title="">&eacute;tablissements scolaires</a>.</p><h3>Pr&eacute;ventif et curatif</h3><p>Jusqu'en 2010, la gestion de l'eau potable parisienne &eacute;tait partiellement d&eacute;volue au priv&eacute;, notamment &agrave; Veolia. La multinationale continue de g&eacute;rer l'eau potable de 4 millions de Franciliens via une d&eacute;l&eacute;gation de service public avec le Sedif, un syndicat de communes d'Ile-de-France. Et entre Eau de Paris et le Sedif, deux &eacute;coles s'affrontent. Si Eau de Paris revendique, avec son programme d'aide aux agriculteurs, une approche pr&eacute;ventive de la pollution des sources, le Sedif lui pr&eacute;f&egrave;re des m&eacute;thodes curatives, misant sur de nouvelles technologies de filtration qui permettent de purifier l'eau.</p><p>"<em>Notre approche est aux antipodes de la fuite en avant du Sedif</em>", estime Dan Lert. "<em>Le meilleur traitement contre les polluants, c'est &agrave; la source.</em>" Le pr&eacute;sident d'Eau de Paris regrette "<em>le technosolutionnisme du Sedif, &agrave;&nbsp;travers leur nouveau proc&eacute;d&eacute; d'ultrafiltration via des membranes, qui va faire exploser la facture &eacute;nerg&eacute;tique et co&ucirc;ter 1 milliard d'euros, soit 30 &agrave; 40 centimes par m&egrave;tre cube d'eau</em>", &eacute;value l'&eacute;lu, revendiquant l'eau la moins ch&egrave;re de la m&eacute;tropole du Grand Paris. "<em>Prendre &agrave; bras le corps le probl&egrave;me de la qualit&eacute; de l'eau gr&acirc;ce &agrave; l'innovation n'est pas une fuite en avant mais une n&eacute;cessit&eacute;</em>", r&eacute;plique le Sedif aupr&egrave;s de l'AFP. "<em>Il ne faut pas opposer, comme le fait Eau de Paris, protection de la ressource et traitements, compl&eacute;mentaires sur des temps diff&eacute;rents</em>."</p><p>Si "<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/protegeons-notre-eau-et-nos-sols" target="_blank" title=""><em>la meilleure solution, c'est la pr&eacute;vention</em></a>", estime aupr&egrave;s de l'AFP Juliette Mendret, ma&icirc;tre de conf&eacute;rences &agrave; l'Universit&eacute; de Montpellier, "<em>dans certaines zones tr&egrave;s contamin&eacute;es par des pesticides, des r&eacute;sidus de m&eacute;dicaments ou des polluants &eacute;ternels, le curatif peut devenir indispensable</em>."</p>


Paris incite les agriculteurs à moins polluer les sources d'eau potable en aidant les agriculteurs dans cette démarche.

26 000 € d'aides par an contre une réduction de 20 % de l'usage de pesticides

<p>Ce n&rsquo;est finalement pas si fr&eacute;quent de voir s&rsquo;ouvrir en m&ecirc;me temps un si large &eacute;ventail du champ des possibles.</p><p>Jeudi 12 septembre, <strong>le service diversification de la Chambre d&rsquo;agriculture a anim&eacute; une r&eacute;union d&rsquo;information sur le d&eacute;veloppement de productions diff&eacute;rentes de celles issues d&rsquo;un troupeau</strong>&nbsp; bovin(1). Apr&egrave;s &ldquo;les autres &eacute;levages&rdquo; trait&eacute;s l&rsquo;an dernier &agrave; Neussargues, cette ann&eacute;e &agrave; Marcol&egrave;s, l<strong>e focus &eacute;tait mis sur les productions v&eacute;g&eacute;tales</strong>. Car &ldquo;le territoire du Cantal offre bien des possibilit&eacute;s agricoles autres que des vaches&rdquo;, a affirm&eacute; Lise Fabri&eacute;s, conseill&egrave;re sp&eacute;cialis&eacute;e en diversification v&eacute;g&eacute;tale, en s&rsquo;appuyant sur les r&eacute;sultats du dernier recensement agricole.</p><h2><strong>Du bl&eacute;, de l</strong><strong>&rsquo;orge, du colza...</strong></h2><p><br><strong>Pascale Bel, sa coll&egrave;gue sp&eacute;cialiste des circuits courts, a cit&eacute; des initiatives qui se </strong> <strong>d&eacute;veloppent, en faveur des c&eacute;r&eacute;ales panifiables ou brassicoles, notamment.</strong> <strong>Plus de70 agriculteurs sont impliqu&eacute;s dans des fili&egrave;res structur&eacute;es, dont des petits groupes qui permettent l&rsquo;achat de mat&eacute;riel en commun</strong>.</p><p>Parmi les exemples marquants figurent les agriculteurs bio qui fournissent la Brasserie 360&deg;, ainsi que ceux qui cultivent du seigle dans la Margeride. Des projets autour de la lentille, tels que les essais de lentilles vertes en Ch&acirc;taigneraie sont en cours, et une AOP en devenir pour les blondes de Plan&egrave;ze. Plus de&nbsp;40 exploitants se sont orient&eacute;s vers la production de l&eacute;gumes secs et l&eacute;gumineuses, int&eacute;gr&eacute;e en compl&eacute;ment de l&rsquo;&eacute;levage.</p><p><strong>Quelques fermes se consacrent &agrave; la culture du colza pour la production d&rsquo;huile et de tourteaux.</strong> C&rsquo;est le cas de B&eacute;atrice Bromet du Gaec de Boussac &agrave; Arpajon-sur-C&egrave;re, venue t&eacute;moigner d&rsquo;un troupeau limousin qui diminue au profit de plusieurs autres sources de revenus qui comprennent aussi, notamment, des pommes de terre.<br>Car la diversification v&eacute;g&eacute;tale, c&rsquo;est aussi les cultures en plein champ et le mara&icirc;chage. Lise Fabri&eacute;s a fait la distinction entre les deux. <strong>Plus de 25 fermes cultivent des l&eacute;gumes en plein champ, principalement des pommes de terre, des carottes et des courges, dans le cadre de rotations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res.</strong></p><p><strong>Le mara&icirc;chage diversifi&eacute;, quant &agrave; lui, concerne environ 35 exploitations, r&eacute;parties en Ch&acirc;taigneraie, ou dans les secteurs d&rsquo;Ydes et de Massiac, avec des parcelles allant de 3 000 m&sup2; &agrave; 2 hectares.</strong> Elles peuvent &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;es de mat&eacute;riel adapt&eacute;, tels que des serres et des syst&egrave;mes d&rsquo;irrigation. La diversification v&eacute;g&eacute;tale ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas aux l&eacute;gumes. Plus &agrave; la marge, le<strong> Cantal voit aussi &eacute;merger la production de plantes &agrave; parfum, aromatiques et m&eacute;dicinales (Ppam), comme l&rsquo;illustre la pr&eacute;sence d&rsquo;un producteur de lavande &agrave; Faverolles</strong>, sur la commune de Val d&rsquo;Arcomie. D&rsquo;autres se lancent dans la production de petits fruits, avec des parcelles d&eacute;di&eacute;es, ainsi que dans l&rsquo;arboriculture</p><h2><strong>L&rsquo;agrofores</strong><strong>terie</strong></h2><p>Et il est m&ecirc;me <strong>possible de combiner sur une m&ecirc;me parcelle production issue de l&rsquo;arboriculture et &eacute;levage.</strong> C&rsquo;est l&rsquo;agroforesterie. Certains vergers sont con&ccedil;us pour laisser passer des animaux ou des tracteurs entre les haies. <strong>L&eacute;a Dubois, sp&eacute;cialiste en bois et agroforesterie, a d&eacute;taill&eacute; la production historique de ch&acirc;taignes, qui conna&icirc;t un renouveau.</strong> De 90 tonnes r&eacute;colt&eacute;es aujourd&rsquo;hui, ce chiffre pourrait atteindre 140 tonnes en 2032 gr&acirc;ce aux nouvelles plantations, pr&eacute;cise la sp&eacute;cialiste. <strong>Sylvain Caumon, de Leynhac, a apport&eacute; son t&eacute;moignage en expliquant pratiquer sous les arbres le &ldquo;d&eacute;sherbage par le bec&rdquo;, avec des poules qui amendent le sol et profitent de l&rsquo;ombre des ch&acirc;taigniers. &ldquo;On recr&eacute;e un &eacute;cosyst&egrave;me&rdquo;, r</strong>&eacute;sume-t-il.<br>Parmi les autres <strong>cultures alternatives pratiqu&eacute;es dans le Cantal, &eacute;taient cit&eacute;es la vigne dans les secteurs de Massiac, Vieillevie ou Montmurat, des essais de houblon, de CBD ou de chanvre textile..</strong>. Mais apr&egrave;s la n&eacute;cessaire &eacute;tude de march&eacute; et l&rsquo;investissement dans le respect des r&egrave;glements, que reste-t-il en termes de revenus ? <strong>Lise Fabri&eacute;s a livr&eacute; quelques pistes, en soulignant l&rsquo;enjeu cl&eacute; que repr&eacute;sente la r&eacute;partition du temps de travail. Elle livre aussi un exemple : en moyenne, un mara&icirc;cher consacre un tiers de son temps &agrave; la production, un tiers &agrave; la r&eacute;colte, et le dernier tiers &agrave; la vente</strong>. Ainsi, il est estim&eacute; &agrave; 1 hectare en plein champ avec 1 000 m&sup2; de tunnel, le maximum pour ne pas d&eacute;passer une seule Unit&eacute; de main-d&rsquo;&oelig;uvre (UMO) pour g&eacute;rer l&rsquo;ensemble de cette production. Cela permet de g&eacute;n&eacute;rer un exc&eacute;dent brut d&rsquo;exploitation (EBE) d&rsquo;environ&nbsp;<strong>20 880 &euro; par an. Un chiffre qui illustre une r&eacute;alit&eacute; &eacute;conomique de la diversification v&eacute;g&eacute;tale dans le Cantal.&nbsp;&nbsp;&nbsp; </strong>&nbsp;<br><br>(1) Ouvert aux agriculteurs install&eacute;s, aux porteurs de projets, jeunes en formation...</p>


Les productions végétales ont leur place dans le Cantal. Des initiatives innovantes en maraîchage, agroforesterie et commercialisation le démontrent. La mutualisation peut aussi aider.

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