Pays de la Loire- Objectif rentabilité et bonnes conditions de travail en production ovine

La 12e rencontre régionale ovine se tiendra le 16 octobre, à Savenay et à Campbon. L’occasion de faire toute la lumière sur cette production qui peut accueillir des jeunes en installation.

Installé à Campbon depuis 18 ans, Mickaël Evain élève des brebis romanes, une race choisie pour sa prolificité et ses qualités maternelles. Il évoquera son système et ses projets en accueillant la rencontre régionale ovine, le 16 octobre prochain.
La matinée de cette rencontre se tiendra au restaurant le Royam de Savenay, et comprendra plusieurs présentations techniques, en présence de techniciens et de responsables de la filière régionale. Après le repas, l’après-midi se déroulera chez Mickaël Evain. L’éleveur évoquera comment, au fil des années, il a atteint une vitesse de croisière sur son exploitation individuelle, tant sur le plan économique que sur celui de son organisation de travail.

Résultats économiques améliorés

Un des leviers techniques les plus importants pour atteindre cet équilibre est le changement de race des brebis : Mickaël Evain a progressivement basculé son troupeau, à l’origine en rouge de l’Ouest et charollais, en race romane. Une race moins courante, moins bien conformée, mais dont les performances maternelles et laitières ont fait la différence dans son système. « Mes résultats économiques se sont améliorés depuis que j’ai changé de race ». Point essentiel de cette amélioration économique : la productivité des brebis, qui atteint 1,80 (soit 1,80 agneaux élevés par mère et par an). La race romane a également été à l’origine de l’amélioration des conditions de travail de l’éleveur car elle dessaisonne naturellement.

Circuits courts et longs

Pour améliorer la conformation des agneaux produits, Mickaël Evain croise ses romanes avec des béliers Ile de France et charollais. Les mieux conformés (environ la moitié) partent dans la démarche « Agneau du Pays nantais », pionnière en matière de circuits courts. Les autres agneaux sont commercialisés via la coopérative Terrena. La demande en agneaux français et de qualité reste soutenue, notamment à la période de Pâques.
Même si ses conditions de travail se sont déjà bien améliorées, Mickaël Evain souhaite aller plus loin. Notamment dans l’objectif (lointain) d’assurer, d’ici 15 ans, la transmissibilité d’une exploitation rentable, avec des bâtiments fonctionnels : il vient de démarrer la construction d’une nouvelle bergerie, aménagée de façon à pouvoir mécaniser le paillage des aires de couchage et la distribution du foin et de l’enrubannage. En outre, l’enrubannage pourrait être rationné, ce qui permettrait d’optimiser le coût alimentaire.
Pour tout renseignement et inscription (le repas doit être réservé à l’avance), contacter Valérie Jubin au 02 41 18 61 15 valerie.jubin@pl.chambagri.fr ou rendez-vous ici.
Plus d’information dans l’édition du 5 octobre de Loire-Atlantique agricole.