Par un d&eacute;cret publi&eacute; au Journal officiel le 6 f&eacute;vrier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-oeufs-a-quelques-mois-pour-arreter-d-eliminer-les-poussins-males" target="_blank">la France a interdit la mise &agrave; mort des poussins m&acirc;les destin&eacute;s &agrave; la production d'&oelig;ufs de consommation</a>. La mesure entrera en vigueur d&rsquo;ici au 31 d&eacute;cembre 2022. Elle mettra fin, dans les cinq couvoirs concern&eacute;s, au gazage et au broyage d&rsquo;environ 50 millions de poussins m&acirc;les chaque ann&eacute;e, tr&egrave;s difficiles &agrave; valoriser en coquelets. Les souches duales ne font pas davantage l&rsquo;affaire. La solution est venue de la high-tech, avec des techniques totalement in&eacute;dites d&rsquo;ovosexage, consistant &agrave; identifier le sexe des embryons avant &eacute;closion, par imagerie ou endocrinologie.<h2>&laquo;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; c&eacute;r&eacute;brale de l&rsquo;embryon semble d&eacute;buter le 13&egrave;me jour&nbsp;&raquo;</h2>Avec l&rsquo;ovosexage, la France met ainsi &agrave; ex&eacute;cution une annonce formul&eacute;e en janvier 2020 dans le cadre d&rsquo;un plan pour la protection et l'am&eacute;lioration du bien-&ecirc;tre animal. Une bagatelle &agrave; 15 millions d&rsquo;euros pour les couvoirs, financ&eacute;e aux deux tiers par l&rsquo;Etat, auxquels s&rsquo;ajoutent des surco&ucirc;ts de fonctionnement de l&rsquo;ordre de 50 millions d&rsquo;euros annuels. Ce qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas l&rsquo;association animaliste CIWF France de faire la fine bouche. &laquo;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; c&eacute;r&eacute;brale de l&rsquo;embryon semble d&eacute;buter le 13&egrave;me jour&nbsp;et&nbsp;des doutes subsistent sur une possible sensibilit&eacute; des embryons d&egrave;s leur 7&egrave;me jour&nbsp;&raquo;. Le d&eacute;cret permet en effet de r&eacute;aliser le sexage jusqu&rsquo;au 15&egrave;me jour d&rsquo;incubation.Ce sont les consommateurs qui paieront le surco&ucirc;t de l&rsquo;ovosexage, compris entre 3 et 4 centimes d&rsquo;euros pour une boite de six, par le biais d&rsquo;une cotisation vers&eacute;e par la grande distribution aux couvoirs. L&rsquo;op&eacute;ration sera donc indolore pour les 2100 producteurs d&rsquo;&oelig;ufs et les 500 producteurs de poulettes.<h2>La transposition par anticipation</h2>Encore que. Tous les &oelig;ufs ne finissent pas dans les rayons des supermarch&eacute;s. Selon le CNPO, en 2019, un &oelig;uf sur deux (48%) &eacute;tait vendu en restauration hors domicile et &agrave; l&rsquo;industrie agroalimentaire, en partie sous forme d&rsquo;ovoproduits, en partie export&eacute;s.&nbsp;Ces d&eacute;bouch&eacute;s sont donc exclus du futur accord interprofessionnel qui, soit dit en passant, t&eacute;lescope des n&eacute;gociations commerciales sous haute tension et va rajouter quelques feuilles au millefeuille.L&rsquo;ovosexage va donc alt&eacute;rer la comp&eacute;titivit&eacute; d&rsquo;une fili&egrave;re qui marche sur des &oelig;ufs en termes d&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique et de balance commerciale. Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture se dit &laquo;&nbsp;tr&egrave;s attentif&nbsp;&raquo; sur le sujet et s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; accompagner financi&egrave;rement la fili&egrave;re avec le Plan France 2030, &laquo; en attendant que l&rsquo;interdiction soit effective au plan europ&eacute;en&nbsp;&raquo;.La France fait en effet bande &agrave; part sur l&rsquo;ovosexage, avec l&rsquo;Allemagne qui l&rsquo;a instaur&eacute; le 1er janvier dernier. C&rsquo;&eacute;tait du reste le calendrier initial de la France. Au moment o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-priorites-de-denormandie-avant-la-presidentielle-2-2-l-europe" target="_blank">Julien Denormandie bataille sur les distorsions de concurrence dans le cadre de la pr&eacute;sidence fran&ccedil;aise du Conseil de l&rsquo;Union europ&eacute;enne</a>, la France, connue pour ses acc&egrave;s de surtransposition, invente la transposition des normes par anticipation. En mati&egrave;re de poule et d&rsquo;&oelig;uf, on n&rsquo;est pas &agrave; un paradoxe pr&egrave;s.

[Edito] Avec la fin programmée du broyage des poussins mâles, la France a encore pondu un règlement d’avance sur l’Union européenne, avec à la clé une fêlure en matière de compétitivité.

Les embryons tués dans l’œuf mais pas la surtransposition

Alternatives aux m&eacute;dicaments allopathiques de synth&egrave;se (antibiotiques&hellip;), les pr&eacute;parations &agrave; base de plantes (phytoth&eacute;rapie) ou d&rsquo;huiles essentielles (aromath&eacute;rapie) sont de plus en plus utilis&eacute;es pour soigner les animaux.

&nbsp;

En revanche, elles ne sont pas autoris&eacute;es au plan r&eacute;glementaire, faute de pouvoir s&rsquo;inscrire dans la proc&eacute;dure d&rsquo;autorisation de mise en march&eacute; d&rsquo;un m&eacute;dicament v&eacute;t&eacute;rinaire. Leurs prescripteurs et utilisateurs sont donc hors la loi.

&nbsp;

Pour l&rsquo;instant, la proc&eacute;dure r&eacute;glementaire ne leur est pas adapt&eacute;e. &nbsp;Contrairement &agrave; un m&eacute;dicament de synth&egrave;se, les produits v&eacute;g&eacute;taux ont une composition diversifi&eacute;e et variable. Il leur manque la fixation des limites maximales de r&eacute;sidus (LMR), &agrave; savoir les quantit&eacute;s maximales de substances actives du m&eacute;dicament restant dans la denr&eacute;e consomm&eacute;e et qui sont sans risque pour le consommateur.

Face &agrave; ce constat, l&rsquo;Agence nationale du m&eacute;dicament v&eacute;t&eacute;rinaire a men&eacute; une <a href="https://www.anses.fr/fr/system/files/ERCA2020SA0083Ra.pdf" target="_blank">expertise</a>&nbsp; tr&egrave;s d&eacute;taill&eacute;e (300 pages) qui vient d&rsquo;aboutir &agrave; une proposition de d&eacute;blocage du verrou des LMR.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/une-gamme-de-produits-alternatifs-qui-se-construit" target="_blank">une gamme de produits alternatifs aux antibiotiques qui se construit</a></div>

L&rsquo;ANMV propose une m&eacute;thode d&rsquo;&eacute;valuation pour les plantes d&eacute;j&agrave; valid&eacute;es dans d&rsquo;autres r&eacute;glementations, pour celles habituellement consomm&eacute;es, pour celles autoris&eacute;es comme compl&eacute;ments alimentaires, pour celles employ&eacute;es en m&eacute;decine humaine et pour celles reconnues non toxiques pour l&rsquo;&ecirc;tre humain.

La prochaine &eacute;tape &agrave; franchir avant leur inscription sur une liste &laquo;&nbsp;LMR-&eacute;quivalent&nbsp;&raquo; est de faire reconnaitre cette approche au niveau de l&rsquo;Agence europ&eacute;enne du m&eacute;dicament (Ema).

Le rapport examine &eacute;galement le cas des substances v&eacute;g&eacute;tales &agrave; la toxicit&eacute; av&eacute;r&eacute;e et celles pour lesquelles les donn&eacute;es sont manquantes. Pour ces derni&egrave;res, leur autorisation en m&eacute;decine v&eacute;t&eacute;rinaire sera &agrave; examiner au cas par cas, &agrave; la lumi&egrave;re d&rsquo;&eacute;tudes compl&eacute;mentaires.

&nbsp;

L’Agence nationale du médicament vétérinaire (ANMV) propose ce jour une méthode d’évaluation adaptée aux substances végétales à visées thérapeutiques, dont la mise en marché n’est pas autorisée pour l’instant.

Médicaments d’origines végétales : l’ANMV ouvre la voie de leur autorisation

Le D&eacute;m&eacute;ter 2022, intitul&eacute; "Alimentation&thinsp;: les nouvelles fronti&egrave;res" et publi&eacute; le 10&nbsp;f&eacute;vrier, d&eacute;die un chapitre au r&ocirc;le des fonds et du monde de la finance dans le secteur agricole et agroalimentaire. L&rsquo;un des auteurs, Roberto Vit&oacute;n, fondateur et dirigeant du cabinet Valoral Advisors, sp&eacute;cialis&eacute; dans le conseil d&rsquo;op&eacute;rateurs financiers, explique que "730 fonds d&rsquo;investissement se sont sp&eacute;cialis&eacute;s dans ces activit&eacute;s en 2021, contre moins de 50 en 2005", pour un montant se chiffrant &agrave; plus de 120&nbsp;milliards de dollars (Md$).

Roberto Vit&oacute;n indique que le monde de la finance a compris le fort potentiel de la fili&egrave;re alimentaire. "Selon la&nbsp;Banque mondiale, l&rsquo;industrie a une taille d&rsquo;environ 8&nbsp;milliards de dollars et repr&eacute;sente 10&nbsp;% des d&eacute;penses de consommation mondiales, 40&nbsp;% de l&rsquo;emploi et 30&nbsp;% des gaz &agrave; effet de serre", incluant diverses cha&icirc;nes de valeur, allant de terres agricoles, puis d&rsquo;usines de transformation, et jusqu&rsquo;&agrave; la cha&icirc;ne de distribution des aliments, rappelle-t-il.

Mais l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t croissant du monde financier pour l'alimentaire a des raisons plus pr&eacute;cises, que Roberto Vit&oacute;n d&eacute;crit chronologiquement. La premi&egrave;re est l&rsquo;&eacute;mergence de la Chine et la flamb&eacute;e de ses importations alimentaires. Vient ensuite la crise financi&egrave;re 2008-2009, p&eacute;riode durant laquelle les fonds ont vu les actifs agricoles comme des investissements s&ucirc;rs. Le d&eacute;but des ann&eacute;es 2010 est de son c&ocirc;t&eacute; marqu&eacute; par le haut niveau des prix des commodit&eacute;s agricoles, incitant les fonds &agrave; investir dans les terres, stimulant leur production, gr&acirc;ce notamment &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence de nouvelles technologies.

La baisse des cours des commodit&eacute;s agricoles &agrave; la fin des ann&eacute;es 2010 a conduit les financiers &agrave; r&eacute;orienter leurs activit&eacute;s vers une intensification de leur strat&eacute;gie de prise de parts dans les capitaux de soci&eacute;t&eacute;s du secteur alimentaire, attir&eacute;s par la FoodTech et l&rsquo;AgTech. "Dans un environnement macro&eacute;conomique et g&eacute;opolitique plus prudent, les flux d&rsquo;investissement se sont davantage d&eacute;plac&eacute;s vers les march&eacute;s d&eacute;velopp&eacute;s, notamment l&rsquo;Am&eacute;rique du Nord.&nbsp;Europe et Oc&eacute;anie &ndash; que vers les pays &eacute;mergents", compl&egrave;te l&rsquo;expert.

<h3>Rachats de terres agricoles et prises de parts dans les soci&eacute;t&eacute;s agroalimentaires</h3>

Les strat&eacute;gies d&rsquo;investissements de ces fonds sont diverses, mais se concentrent sur l&rsquo;acquisition de terres agricoles et la prise de parts dans le capital d&rsquo;entreprises, dans respectivement 33&nbsp;% et 37&nbsp;% des cas, d&eacute;taille Roberto Vit&oacute;n. Les prises de position sur les march&eacute;s &agrave; terme adoss&eacute;s aux commodit&eacute;s agricoles (bl&eacute;, ma&iuml;s, soja entre autres) ne repr&eacute;senteraient que 2&nbsp;% de leurs activit&eacute;s, pr&eacute;cise-t-il.

La politique europ&eacute;enne &ldquo;Farm to Fork&rdquo; (F2F) est &eacute;galement &eacute;voqu&eacute;e.&nbsp;"La strat&eacute;gie europ&eacute;enne est consid&eacute;r&eacute;e comme un vent favorable majeur pour investir dans la r&eacute;alisation de syst&egrave;mes de productions alimentaires plus durables et plus efficaces. Cependant, les associations locales de l&rsquo;industrie agricole sont &eacute;galement pr&eacute;occup&eacute;es &ndash; entre autres le COCERAL- par les objectifs actuels incluent dans le F2F, qui peuvent entra&icirc;ner des r&eacute;ductions de la production agricole r&eacute;gionale et accro&icirc;tre la d&eacute;pendance &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des importations de produits alimentaires".

Le Déméter 2022, intitulé "Alimentation : les nouvelles frontières" et publié le 10 février, fait le point sur le rôle de la finance dans l'agriculture et l'agroalimentaire.

Comment la filière alimentaire se financiarise selon l'ouvrage Déméter 2022 ?

La viande ovine souffre d&rsquo;un recul de la consommation pendant les vacances d&rsquo;hiver. La modestie de l&rsquo;offre en agneaux laitons de pays permet de maintenir les prix, mais les &eacute;changes sont plus difficiles avec des tarifs en baisse dans la moyenne marchandise qui se retrouve impact&eacute;e par une offre plus importante dans les Lacaunes. En brebis, le niveau de l&rsquo;offre progresse et permet une meilleure couverture de la demande. Les tarifs se maintiennent dans les bonnes lourdes<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Avis d’expert : 
Les bons agneaux laitons vont se maintenir, mais les abattoirs vont peser sur les prix des agneaux standards ou de moindre qualité.

Le recul de l’offre permet de tenir les prix

Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande est moins favorable aux int&eacute;grateurs malgr&eacute; des mises en place d&rsquo;&eacute;t&eacute; o&ugrave; la consommation p&acirc;tit des chaleurs. Le march&eacute; export reste demandeur face au recul de l&rsquo;offre. Les int&eacute;grateurs rel&egrave;vent l&eacute;g&egrave;rement leurs tarifs dans les veaux prim&rsquo;Holsteins convenables et pratiquent un tri moins s&eacute;v&egrave;re dans les l&eacute;gers. Les crois&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient &eacute;galement du recul de l&rsquo;offre, ce qui permet de tenir les prix malgr&eacute; une demande limit&eacute;e et cibl&eacute;e. Les tarifs plafonnent avec une demande qui se replie pour les sorties d&rsquo;&eacute;t&eacute; dans les bons veaux de race pure ou crois&eacute;s U (jaune ou Blanc Bleu). La stabilit&eacute; reste de mise dans les veaux Limousins. &nbsp;Veaux de boucherie &ndash; La demande est peu active avec le d&eacute;but des vacances scolaires. Le commerce est calme, mais la ma&icirc;trise des sorties permet de limiter la pression mise par les abatteurs dans le veau standard (laitiers, mixtes ou crois&eacute;s laitiers). La tendance est &eacute;galement plus lourde dans les veaux labels ou &eacute;lev&eacute;s sous la m&egrave;re. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : La détente devrait se confirmée mais dans la retenue face à des sorties encore pour l’été.  
Veaux de boucherie – La demande ne devrait pas reprendre avant la fin des vacances d’hiver.

Léger mieux dans les laitiers

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale dans le secteur maigre est le r&eacute;sultat d&rsquo;une &eacute;quation entre de faibles disponibilit&eacute;s et une progression constante du prix de la viande. Chacun cherche &agrave; se couvrir en faisant parfois abstraction des co&ucirc;ts de production. Le commerce est actif sur les cadrans comme sur les march&eacute;s de b&eacute;tail vif avec des tarifs tr&egrave;s fermes dans le b&eacute;tail lourd &agrave; finition rapide. &nbsp;Les herbagers sont &eacute;galement &agrave; l&rsquo;achat pour les sorties du printemps ou de l&rsquo;&eacute;t&eacute;. La demande est soutenue dans les laiti&egrave;res ou mixtes de gabarit &agrave; prendre des kg.&nbsp;Broutards &ndash;&nbsp;Le climat commercial reste bon avec des &eacute;leveurs qui ne forcent pas les sorties au regard de la progression constante des prix. Les sujets vaccin&eacute;s gardent la pr&eacute;f&eacute;rence des acheteurs pour servir les nombreux march&eacute;s exports. Les bons sujets non-vaccin&eacute;s se vendent &eacute;galement sans difficult&eacute; que ce soit pour l&rsquo;export sur l&rsquo;Italie, l&rsquo;Alg&eacute;rie mais &eacute;galement pour l&rsquo;engraissement sur la France o&ugrave; la mise en repousse avec une vaccination &agrave; la cl&eacute;. Il faudra attendre un bon mois pour voir appara&icirc;tre les premiers laitons d&rsquo;automne. Dans le b&eacute;tail de second choix des &eacute;carts de valorisation importants sont observ&eacute;s entre les sujets vaccin&eacute;s qui peuvent partir vers l&rsquo;Espagne et les non vaccin&eacute;s qui restent sur la France, mais pour des engraisseurs peu motiv&eacute;s par ces gammes de marchandises. Dans les femelles, les tarifs restent attractifs dans l&rsquo;ensemble des cat&eacute;gories que ce soit pour l&rsquo;export ou la mise en place sur le territoire.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Avis d’expert : 
Bovins maigres +18 mois : Le commerce restera actif avec une offre insuffisante pour satisfaire la demande des engraisseurs et des herbagers.           

Broutards : le recul de l’offre restera favorable pour une très bonne tenue des prix

l’offre reste insuffisante

Bovins races allaitantes&nbsp;: L&rsquo;animation commerciale est assez active sur les march&eacute;s, qui voient leurs volumes fondre comme neige au soleil. Les n&eacute;gociants qui en p&eacute;riode difficile ont pris des engagements de livraisons en direct aux abattoirs, gardent ces organisations de travail, et ont peu de disponibilit&eacute;s &agrave; commercialiser directement sur les march&eacute;s. Ce cheminement fragilise &eacute;norm&eacute;ment la repr&eacute;sentativit&eacute; des cotations qui en &eacute;manent, avec un risque majeur de rendre la fili&egrave;re aveugle sur les tarifs pratiqu&eacute;s par les abattoirs en temps r&eacute;el. Les remont&eacute;es pour les cotations r&eacute;gionales ont syst&eacute;matiquement 8 jours de retard. La confrontation de l&rsquo;offre et de la demande reste le c&oelig;ur du m&eacute;tier du n&eacute;goce. Le niveau de la demande dans les femelles haut de gamme est en repli comme tous les ans, &agrave; cette p&eacute;riode de l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; la client&egrave;le plus ais&eacute;e de la boucherie traditionnelle prend la direction des stations de ski. Les tarifs sont stables dans les bonnes femelles Parthenaises, Blondes d&rsquo;Aquitaine lourdes, Limousines ou Charolaises tr&egrave;s bien conform&eacute;es. Le recul de l&rsquo;offre est en revanche tr&egrave;s favorable aux Aubracs, Limousines ou Charolaises U et R de conformation avec des tarifs qui continuent de progresser. La demande est tr&egrave;s soutenue dans les animaux d&rsquo;entr&eacute;e de gamme et m&ecirc;me pour les vaches plus &acirc;g&eacute;es. &nbsp;R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Les fournisseurs des industriels battent la campagne &agrave; la recherche du moindre lot de vaches disponibles. Les besoins de viande h&acirc;ch&eacute;e restent tr&egrave;s convenables dans une population qui cherche toujours le pratique et le prix. Les industriels cherchent &agrave; maintenir le niveau de charge des ateliers de transformation dans un contexte d&rsquo;offre limit&eacute;e. La tendance haussi&egrave;re observ&eacute;e depuis quelques semaines se poursuit dans l&rsquo;ensemble des vaches Prim&rsquo;Holsteins, Normandes et Montb&eacute;liardes. &nbsp;La demande est &eacute;galement tr&egrave;s ferme dans les taureaux de r&eacute;formes.Jeunes bovins &ndash; Le march&eacute; export reste demandeur, mais la France cherche &eacute;galement &agrave; retenir ces animaux pour le march&eacute; int&eacute;rieur. &nbsp;La tendance reste positive dans les Charolais ou Limousins. Les prix sont &eacute;galement fermes dans les Blonds d&rsquo;Aquitaine avec des op&eacute;rateurs qui ciblent des sorties avant le car&ecirc;me orthodoxe (7 mars au 23 avril).<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;

Bovins races allaitantes : La tendance restera positive faute d’offre suffisante dans les Charolaises et les allaitantes de second choix. 

Bovins races laitières : L’orientation positive des prix va perdurer dans les réformes laitières ou mixtes faute d’offre suffisante dans les campagnes.

Jeunes bovins : La faiblesse de l’offre restera favorable aux éleveurs avec une poursuite de la hausse.

Commerce très actif faute de disponibilité

Les manifestations sont nombreuses devant les grandes enseignes de la distribution, mais si elles sont la partie visible du commerce, elles ne sont pas les seules &agrave; distribuer la viande aupr&egrave;s des consommateurs. Les centrales d&rsquo;achats pour la RHF sont de tr&egrave;s grandes interlocutrices qui ne font pas de cadeaux. Dans ce contexte de contractualisation des marchandises, de nombreuses voix se font entendre sur la partie obligatoire qui prive les &eacute;leveurs de toute libert&eacute;.&nbsp;Dans un contexte de d&eacute;cheptellisation des campagnes, toute la fili&egrave;re est sous tension avec des industriels qui peinent de plus en plus &agrave; satisfaire une demande pourtant mesur&eacute;e pendant les vacances scolaires. Les semaines &agrave; venir seront tr&egrave;s compliqu&eacute;es, car avec le rel&egrave;vement du prix du lait et la progression constante des cours de la viande les &eacute;leveurs ne sont pas enclins &agrave; vendre leurs animaux. L&rsquo;inqui&eacute;tude est d&rsquo;autant plus grande que l&rsquo;hiver s&rsquo;avance et que dans quelques semaines les animaux pourront profiter de l&rsquo;herbe, ce qui pourrait engendrer des ruptures dans les chaines d&rsquo;approvisionnement. &Agrave; ce jour les &eacute;changes de quartiers avant entre abattoirs sont atones faute de disponibilit&eacute;s.A l&rsquo;import c&rsquo;est sensiblement la m&ecirc;me chose avec des tarifs &eacute;galement tr&egrave;s &eacute;lev&eacute;s dans les gros pays producteurs de lait. Les r&eacute;formes laiti&egrave;res battent des records de valorisation de semaine en semaine. Les acheteurs de campagne ne peuvent pas laisser une vache &agrave; un concurrent. Dans cette fuite en avant, des entreprises vont se trouver fragilis&eacute;es que ce soit dans le n&eacute;goce ou pour certains abattoirs. La r&eacute;percussion des hausses constantes sur le terrain n&rsquo;est pas aussi facile &agrave; r&eacute;percuter et il faut avoir des commerciaux tr&egrave;s solides dans ces p&eacute;riodes de tensions. Face &agrave; la faiblesse de l&rsquo;offre, personne ne devrait avoir &agrave; brader des pi&egrave;ces nobles, or c&rsquo;est encore ce qui se pratique dans certaines entreprises.L&rsquo;ann&eacute;e 2022 sera certainement &agrave; marquer d&rsquo;une pierre blanche pour les &eacute;leveurs, car tous les voyants sont au vert pour qu&rsquo;ils retrouvent le sourire, m&ecirc;me s&rsquo;ils doivent faire face comme l&rsquo;ensemble des entreprises fran&ccedil;aises &agrave; de tr&egrave;s fortes plus-values dans leurs intrants. La m&eacute;t&eacute;o sera encore le juge de paix, une nouvelle ann&eacute;e comme 2021 serait formidable avec une profusion dans les herbages, mais si une s&eacute;cheresse apparait, l&rsquo;h&eacute;catombe sera tr&egrave;s marqu&eacute;e pour la production.

Alors que les négociations entrent dans la dernière ligne droite avec une date butoir au 1er mars, la tension reste très forte avec des producteurs toutes filières confondues qui veulent voir appliquer la loi Egalim 2 qui doit leur assurer un revenu décent.

Dernière ligne droite pour les négociations avec les distributeurs

La KE 02 avec syst&egrave;me Rotamix est &eacute;quip&eacute;e de quatre porte-dents par m&egrave;tre de largeur de travail sur lesquels se r&eacute;partit la puissance entrante. Se nouvelles dents fuyantes permettent de g&eacute;n&eacute;rer une structure &eacute;mott&eacute;e. Elle est en particulier adapt&eacute;e aux sols lourds pour pr&eacute;parer le lit de semis, en particulier apr&egrave;s le labour. Son boitier DirectDrive assure le transfert direct des forces.En 3 m et 4 m, la herse rotative peut &ecirc;tre utilis&eacute;e avec des r&eacute;gimes de prise de force de 540, 750 et 1 000 tr/min et 1 000 tr/min. en 6 m Le r&eacute;gime de la herse rotative peut &ecirc;tre adapt&eacute; aux diff&eacute;rentes conditions du sol et au r&eacute;gime de prise de force du tracteur gr&acirc;ce &agrave; des jeux de pignons interchangeables. Gr&acirc;ce au syst&egrave;me Quick+Safe, les dents de 290 mm de long sont dot&eacute;es d&rsquo;une s&eacute;curit&eacute; anti-pierre int&eacute;gr&eacute;e et peuvent &ecirc;tre remplac&eacute;es sans outil.<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Couplage rapide QuickLink en 3 m et 4 m</h2>Les mod&egrave;les en 3 m et 4 m sont disponibles avec le syst&egrave;me de couplage rapide QuickLink. En quelques manipulations, les herses &agrave;ch&acirc;ssis fixe peuvent &ecirc;tre reli&eacute;es &agrave; diff&eacute;rents semoirs tels que le semoir compact m&eacute;canique Cataya et &agrave; la tr&eacute;mie frontale pneumatique Avant 02, le semoir pneumatique Centaya Super ou le monograine compact Precea-A. Le syst&egrave;me Portacourt permet de combiner le semoir m&eacute;canique compact D9. Le r&eacute;glage hydraulique de la profondeur de travail est propos&eacute; en option. La gamme de rouleaux se compose de rouleaux barre l&eacute;gers, de rouleaux rayonneurs, &eacute;galement disponibles en profil Matrix, de rouleaux &agrave; anneaux trap&eacute;zo&iuml;daux et de rouleaux pneus pour les sols moyens &agrave; lourds.

Elles sont dotées du système Rotamix à quatre porte-dents par mètre et du couplage rapide QuickLink. Avec des largeurs de 3 m, 4 m et 6 m, elles ciblent des tracteurs de 240 ch à 400 ch.

Amazone présente les herses rotatives KE 02

<div>
En 2021, 19,5&nbsp;millions de porcs ont &eacute;t&eacute; abattus sur la zone Uniporc Ouest, dont 19,2&nbsp;millions de porcs charcutiers, en hausse de 0,5&nbsp;% par rapport &agrave; 2020. Le poids des carcasses est en revanche en l&eacute;g&egrave;re baisse (95,8&nbsp;kg chaud, -150 grammes).&nbsp;Uniporc Ouest g&egrave;re d&eacute;sormais quatre grilles de classement. La grille dite &laquo;&nbsp;MPB/Uniporc&nbsp;&raquo; est encore majoritaire, avec pr&egrave;s de 13&nbsp;millions de porcs abattus. Ce sont les animaux issus des &eacute;levages qui pratiquent la castration des porcs m&acirc;les. Le TMP moyen s&rsquo;est situ&eacute; &agrave; 60,81, un chiffre stable par rapport &agrave; 2020.

<div class="lireaussi">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/une-evolution-contrastee-des-abattages-en-porc-europeens" target="_blank">Une &eacute;volution contrast&eacute;e des&nbsp;abattages en porc europ&eacute;ens en 2020</a></div>

Le nombre de porcs class&eacute;s dans la grille Cooperl/m&acirc;les entiers augmente l&eacute;g&egrave;rement (4,8&nbsp;millions), avec des poids de carcasse toujours plus &eacute;lev&eacute;s que la moyenne Uniporc (96,28&nbsp;kg) et, bien s&ucirc;r, des TMP et plus-values am&eacute;lior&eacute;es (respectivement 61,41 et 14,67&nbsp;c&euro;/kg). &Agrave; noter que la nouvelle grille &laquo;&nbsp;Uniporc m&acirc;les entiers&nbsp;&raquo; apparue l&rsquo;an dernier a concern&eacute; en 2021 pr&egrave;s de 800 000 porcs issus d&rsquo;&eacute;levages dans lesquels les m&acirc;les ne sont plus castr&eacute;s, hors Cooperl. Le TMP moyen est similaire aux carcasses de la grille Cooperl (61,48) pour un poids de carcasse inf&eacute;rieur de 1,3&nbsp;kg (94,95 kg). La grille Sud-Ouest, repr&eacute;sente un peu plus de 600 000 abattus avec un poids chaud moyen de carcasse &agrave; 96,3&nbsp;kg et un TMP de 60,65 (m&acirc;les castr&eacute;s).

&nbsp;

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_uniporctab02.JPG" /></figure>&nbsp;

<h3>Stabilit&eacute; de la hi&eacute;rarchie des groupements apporteurs</h3>

Du c&ocirc;t&eacute; des apporteurs, le classement &eacute;volue peu, avec toujours la Cooperl solidement en t&ecirc;te (5,6&nbsp;millions de porcs abattus), suivi d&rsquo;Evel&rsquo;up (3,5&nbsp;millions). &Agrave; noter la belle progression de Porc Armor &Eacute;volution, qui a abattu un peu plus de 2&nbsp;millions de porcs charcutiers, contre 1,88&nbsp;million en 2020 (+8,9&nbsp;%). Le nombre d&rsquo;animaux vendus par des &eacute;leveurs ind&eacute;pendants continue &eacute;galement de progresser. Avec pr&egrave;s de 600 000 porcs charcutiers en 2021, cet ensemble se situe en huiti&egrave;me position des apporteurs sur la zone Uniporc Ouest, juste derri&egrave;re Porv&eacute;o.&nbsp;

&nbsp;

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_uniporctab03.JPG" /></figure>&nbsp;

La hi&eacute;rarchie des abatteurs est &eacute;galement fig&eacute;e. Les six premiers sites d&rsquo;abattage, tous bretons, (Cooperl Lamballe et Montfort, Kermen&eacute;, Bernard, Abera et JPA) traitent plus de la moiti&eacute; des porcs de la zone Uniporc Ouest.

&nbsp;

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO296_ESSE_UNIPORC_NIV1_INFO01.jpg" /></figure>&nbsp;
</div>

<div class="encadre__wrapper">
<h2>Cinq nouveaux arrivants en 2022</h2>

Cinq abattoirs du Sud-Ouest de la France ont confi&eacute; leurs op&eacute;rations de pes&eacute;e-classement &agrave; Uniporc &agrave; compter du 1er&nbsp;janvier 2022. Il s&rsquo;agit des abattoirs de Thiviers et de Bergerac en Dordogne, du Haut-B&eacute;arn &agrave; Oloron-Sainte-Marie et d&rsquo;Arcadie Viandes &agrave; Anglet (Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques), et d&rsquo;Hagetmau (Landes). Le volume cumul&eacute; de ces &eacute;tablissements repr&eacute;sente une moyenne de 6 300 porcs abattus par semaine au total.
</div>

Le nombre de porcs charcutiers abattus sur la zone Uniporc Ouest a légèrement progressé en 2021. Mais le poids des carcasses a baissé de 150 grammes.

Progression du nombre de porcs abattus sur la zone Uniporc Ouest en 2021

Sur le plan des relations commerciales entre les &eacute;leveurs et leurs premiers acheteurs, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse de n&eacute;gociants priv&eacute;s ou de coop&eacute;ratives, la mise en place d&rsquo;Egalim 2 bouleverse des d&eacute;cennies de pratique. Cela se traduit par de tr&egrave;s vives r&eacute;actions en particulier de la part de n&eacute;gociants qui voient mal comment r&eacute;percuter les prix qui seront demand&eacute;s par les &eacute;leveurs &agrave; leurs clients et en particulier quand il s&rsquo;agit de b&eacute;tail maigre. Une situation il est vrai particuli&egrave;rement complexe puisque Egalim 2 est une loi franco-fran&ccedil;aise et qu&rsquo;une grande partie des broutards produits en France sont destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;exportation.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/la-loi-egalim2-devra-sappliquer-avec-zero-tolerance" target="_blank">La loi Egalim2 devra s&rsquo;appliquer avec &laquo; z&eacute;ro tol&eacute;rance &raquo;</a></div>

Le jour&nbsp;du congr&egrave;s de la F&eacute;d&eacute;ration nationale bovine &agrave; Aurillac, pr&egrave;s de 200 b&eacute;taill&egrave;res ont bloqu&eacute; les principaux axes de circulation tout autour d&rsquo;Aurillac. Avec une seule revendication de la part des n&eacute;gociants&thinsp;: &laquo;&nbsp;on n&rsquo;est pas contre la contractualisation, mais contre l&rsquo;obligation g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e &agrave; tous les &eacute;leveurs de la mettre en place&nbsp;&raquo;.&nbsp;

C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&rsquo;ailleurs rappel&eacute; Dominique Truffaut, pr&eacute;sident de la FFCB devant le ministre. &laquo;&nbsp;Certains commer&ccedil;ants n&rsquo;ont pas attendu Egalim 2 pour faire des contrats. On est conscient que cette loi doit &ecirc;tre appliqu&eacute;e et nous allons travailler l&agrave;-dessus. Mais sur la forme, je pense qu&rsquo;il aurait &eacute;t&eacute; int&eacute;ressant que le minist&egrave;re nous contacte, nous interroge. Cela aurait permis d&rsquo;&eacute;viter certains &eacute;cueils. On est favorable &agrave; la loi mais pas au fait qu&rsquo;elle soit obligatoire&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; Dominique Truffaut. Et dans la mesure o&ugrave; &agrave; peine 2&nbsp;% de la production fran&ccedil;aise a &eacute;t&eacute; contractualis&eacute;e l&rsquo;an dernier, il lui semble difficile de passer &agrave; 100&nbsp;% cette ann&eacute;e. Et de rappeler que les n&eacute;gociants en bestiaux commercialisaient 75&nbsp;% du b&eacute;tail fran&ccedil;ais et que dans ces conditions il &eacute;tait difficile de mener &agrave; bien ce type de r&eacute;forme sans les associer.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/contractualisation-les-cooperatives-bovines-en-ordre-de-marche" target="_blank">Contractualisation : les coop&eacute;ratives bovines "en ordre de marche"</a></div>

Julien Denormandie lui a r&eacute;torqu&eacute; une fin de non-recevoir. En clair la loi est act&eacute;e et il va falloir s&rsquo;y plier. Pas question pour autant de faire des fleurs &agrave; la coop&eacute;ration. Le ministre de pr&eacute;ciser tout de go que &laquo;&nbsp;les coop&eacute;ratives sont strictement tenues de respecter la loi Egalim 2.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/des-negociants-en-bestiaux-affichent-clermont-ferrand-leur-opposition-egalim-2" target="_blank">Des n&eacute;gociants en bestiaux affichent &agrave; Clermont-Ferrand leur opposition &agrave; Egalim 2</a></div>

La mise en application de la loi Egalim2 suscite la colère de bien des négociants. Lesquels l’on fait savoir au ministre, qui est resté inflexible à leurs revendications présentées à l'occasion d'une manifestation à Aurillac le 3 février 2022.

Contractualisation : des décennies de pratiques remises en question

<div>
Commenc&eacute;e en janvier&nbsp;2019, la r&eacute;novation de la station exp&eacute;rimentale de l&rsquo;Ifip &agrave; Romill&eacute; a notamment conduit &agrave; revoir totalement la conception des deux salles de maternit&eacute; de 24 places chacune. Chaque case est d&eacute;sormais &eacute;quip&eacute;e d&rsquo;un syst&egrave;me qui permet de piloter &agrave; la fois l&rsquo;alimentation des truies et le fonctionnement du nid pour les porcelets. Il s&rsquo;agit d&rsquo;automates Gestal, con&ccedil;us par la soci&eacute;t&eacute; qu&eacute;b&eacute;coise JygaTech. Les 48 automates Gestal sont connect&eacute;s par wifi &agrave; un ordinateur install&eacute; dans le bureau de l&rsquo;unit&eacute; de naissage.

<h3>Chaque doseur est identifi&eacute; individuellement</h3>

Le pilotage des doseurs d&rsquo;aliment et des nids se fait directement sur l&rsquo;&eacute;cran de programmation de chaque case, ou &agrave; distance &agrave; partir du logiciel install&eacute; sur l&rsquo;ordinateur central. Dans les deux cas, l&rsquo;&eacute;tape de programmation permet d&rsquo;identifier pour chaque doseur la truie pr&eacute;sente dans la case, de pr&eacute;ciser le jour o&ugrave; elle a mis bas, et de choisir la courbe d&rsquo;alimentation de la truie ou de chauffage du nid.&nbsp;Pour le volet alimentaire, la programmation int&egrave;gre &eacute;galement le choix de plages de distribution d&rsquo;aliment de fa&ccedil;on individualis&eacute;e, le choix de l&rsquo;aliment pr&eacute;sent dans la tr&eacute;mie&hellip; La distribution d&rsquo;aliment est volum&eacute;trique. Elle est r&eacute;alis&eacute;e par activation une vis et convertie en grammes apr&egrave;s mesure de la densit&eacute; de l&rsquo;aliment. Cette mesure doit &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e au moins une fois par semaine, ou &agrave; chaque changement de fabrication/livraison. Le r&eacute;sultat est directement renseign&eacute; sur l&rsquo;ordinateur.&nbsp;La principale plus-value de l&rsquo;automate est de distribuer l&rsquo;aliment &agrave; la truie au fur et &agrave; mesure qu&rsquo;elle le consomme. Cela permet de s&rsquo;adapter &agrave; l&rsquo;&eacute;volution de son app&eacute;tit, tout en limitant le gaspillage et les refus d&rsquo;aliment. Pour cela, la truie fait coulisser avec son groin une bague autour d&rsquo;une tige install&eacute;e pr&egrave;s de la chute d&rsquo;aliment dans l&rsquo;auge. Quand l&rsquo;auge est vide, le parcours de la bague de haut en bas de la tige est complet et ce d&eacute;placement peut d&eacute;clencher la distribution d&rsquo;une nouvelle dose d&rsquo;aliment. Quand il reste de l&rsquo;aliment dans l&rsquo;auge, la bague repose sur l&rsquo;aliment. Son amplitude de d&eacute;placement est alors restreinte et rien ne se passe quand la truie la fait coulisser. Le nombre d&rsquo;aller-retour n&eacute;cessaire pour d&eacute;clencher la distribution d&rsquo;une dose d&rsquo;aliment peut &ecirc;tre configur&eacute; poste &agrave; poste.

<h3>De nombreux param&egrave;tres mais un suivi simplifi&eacute;</h3>

La distribution d&rsquo;aliment est possible sur des plages horaires dont le nombre et les caract&eacute;ristiques sont d&eacute;finis par l&rsquo;&eacute;leveur : heure de d&eacute;but, heure de fin, part de l&rsquo;aliment allou&eacute; ce jour-l&agrave;, reports possibles d&rsquo;une plage horaire &agrave; l&rsquo;autre, pourcentage de d&eacute;passement autoris&eacute; si la consommation d&eacute;passe l&rsquo;objectif. Au fil de la journ&eacute;e, un syst&egrave;me d&rsquo;alerte par code couleur permet &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur de suivre facilement, par plage horaire de repas (sur l&rsquo;ordinateur) ou de fa&ccedil;on cumul&eacute;e (sur l&rsquo;ordinateur ou sur chaque doseur dans la salle), si le niveau de consommation de la truie est au-dessous du seuil d&rsquo;alerte d&rsquo;ing&eacute;r&eacute; (rouge), est proche de l&rsquo;objectif (jaune), est dans la zone cible (vert) ou d&eacute;passe la ration pr&eacute;vue &agrave; ce stade (blanc). La couleur rouge est un signal qui doit inciter &agrave; se rendre sur place pour s&rsquo;assurer du fonctionnement de l&rsquo;automate et pour v&eacute;rifier la sant&eacute; de la truie. La couleur blanche peut conduire &agrave; changer le plan d&rsquo;alimentation, vers une distribution plus lib&eacute;rale.&nbsp;Pour r&eacute;pondre aux attentes conjointes de INRAE et de l&rsquo;Ifip, JygaTech a d&eacute;velopp&eacute; une nouvelle version d&rsquo;automate Gestal, &eacute;quip&eacute; de deux tr&eacute;mies d&rsquo;aliment. Les deux tr&eacute;mies sont pilot&eacute;es par un syst&egrave;me de pilotage commun. Il permet de choisir quel aliment sera distribu&eacute; &agrave; la truie selon son stade de lactation, ou de distribuer un m&eacute;lange des deux aliments disponibles dans des proportions d&eacute;finies par l&rsquo;&eacute;leveur. Les donn&eacute;es de consommation par tr&eacute;mie, par plage de distribution et bien s&ucirc;r par case, sont enregistr&eacute;es. Elles sont stock&eacute;es dans une base de donn&eacute;es pour suivre les caract&eacute;ristiques d&rsquo;ingestion de chaque truie de la bande. Elles permettent aussi de r&eacute;aliser des essais en station pour comparer diff&eacute;rents aliments p&eacute;ri-partum ou de lactation et d&eacute;velopper l&rsquo;alimentation de pr&eacute;cision en maternit&eacute;.
</div>

<div class="encadre__wrapper">
<h2>Une r&eacute;gulation fine du chauffage des nids &agrave; porcelets</h2>

Le Gestal permet de piloter le chauffage de la niche des porcelets. Une sonde mesurant la temp&eacute;rature cutan&eacute;e des porcelets pr&eacute;sents sous la niche est connect&eacute;e au bo&icirc;tier Gestal. Les consignes de pilotage du chauffage sont d&eacute;finies par l&rsquo;&eacute;leveur depuis l&rsquo;ordinateur central, selon ses attentes, la saison ou l&rsquo;&acirc;ge des porcelets. Depuis le bo&icirc;tier de l&rsquo;automate, l&rsquo;&eacute;leveur peut choisir entre plusieurs r&egrave;gles de r&eacute;gulation du chauffage celle qui lui semble la plus adapt&eacute;e, au vu du comportement des porcelets dans la case.
</div>

La station expérimentale de l’Ifip est dotée depuis 2020 de doseurs connectés en maternité qui offrent de nombreuses possibilités de pilotage de l’alimentation des truies et d’essais sur ce thème.

Vos résultats de recherche

Tous les résultats (16286)

Les actualités (16244)

L'agenda (23)

Les outils (5)

Les guides (14)