Avril dit stop aux poules en cage

Le groupe Avril, numéro 1 de l’œuf en France, a annoncé le 21 juin qu’il abandonnera sa production d’œufs issus de poules en cage d’ici 2025 en accompagnant les éleveurs partenaires.

« La totalité des œufs produits, commercialisés ou utilisés par le groupe Avril sera, à horizon 2025, exclusivement issue d'élevages français de poules élevées au sol (code 2), en plein air (code 1), ou selon le mode de production biologique (code 0) », annonce Avril dans un communiqué le 21 juin. Numéro 1 de l'œuf en France, le groupe produit 3,5 milliards d'œufs par an, soit un quart de la consommation française. 

Après avoir annoncé en octobre 2018 la fin des œufs issus de poules en cage en 2025 pour sa marque Matines, Avril étend son engagement à « l'ensemble de ses activités dans l'œuf ». A savoir : la production d'œufs coquille en propre par Avril, la mayonnaise de marque Lesieur à destination de la restauration hors-domicile, et les ovoproduits de la marque Ovoteam pour l'agroalimentaire, la restauration et la boulangerie-pâtisserie.

Afin d'assurer la transition, le groupe industriel indique qu'il « s'engage à accompagner ses partenaires éleveurs dans le cadre d'un plan de conversion prenant en compte les spécificités de chaque élevage ». Il précise dans son communiqué que cet engagement est « le fruit d'un partenariat avec CIWF », une ONG dédiée au bien-être des animaux d'élevage. 

L'élevage en cage représentait en 2018 57,8 % des élevages de poules pondeuses en France, contre 81% en 2008. La demande des consommateurs pour des œufs issus d'élevages « alternatifs » s'illustre dans l'évolution des ventes en grande distribution : les ventes d'œufs issus de poules en cages ne cessent de diminuer et sont passées sous la barre des 50% en 2018. En revanche, les ovoproduits restent issus à 71% d'élevages en cages. Un segment du marché qui est toutefois dans une évolution « dynamique », fait savoir le CNPO (interprofession des œufs), qui indique que la part d'œufs alternatifs dans les ovoproduits est passée de 10 % en 2011 à 29 % en 2018.