Des données satellitaires pour assurer les prairies

Lancée en 2016, l’assurance des prairies est proposée par plusieurs organismes d’assurance. Les agriculteurs qui la souscrivent peuvent bénéficier de subventions, au même titre que l’assurance récolte.

L'innovation majeure, de ce nouveau type de contrat, réside dans la façon dont est mesuré le niveau de biomasse des prairies. C'est un satellite d'Airbus, qui passe tous les trois jours au-dessus de la France, qui s'en charge. Airbus convertit ensuite les images capturées en un indice de production fourragère. Quand l'indice baisse, le contrat d'assurance est déclenché.

Quel bilan faire de cette nouvelle assurance ? « Nous sommes encore dans une phase de co-construction avec les clients et les élus », explique Delphine Létendart, directrice du marché agricole pour Groupama. Elle est néanmoins diffusée dans toutes les régions. Cette nouvelle approche de l'assurance climatique constitue « la voix du futur » pour François Schmitt, président délégué de Groupama, convaincu qu'une approche indicielle « pourrait faciliter le travail des experts sur d'autres cultures ».

Selon l'assureur, l'indice a bien fonctionné en 2016, sur deux critères : le déficit de températures et la sécheresse. « Nous avons aussi rencontré un phénomène d'excès d'eau au mois de juin, c'est-à-dire au moment de la récolte, précise François Schmitt. Des éleveurs ne s'y sont pas retrouvés ». C'est là une des limites de cet indice de production fourragère : il ne permet pas d'identifier les conditions de récolte défavorables, les coûts supplémentaires de récolte ni les pertes de qualité. « En commun accord avec les agriculteurs et nos élus, nous avons convenu que l'approche indicielle avait besoin d'être bien comprise et confortée », ajoute François Schmitt. L'assureur planche donc sur « des axes d'amélioration », avec pourquoi pas, l'enrichissement de la base de données.

Pour en savoir plus, lisez le dossier : assurance climatique, comment trouver la bonne ?