« Aujourd’hui, pour votre baguette d’1 €, mes coûts de production sont de 0,05 €, on me paye 0,03 € », pouvait-on lire sur une grande banderole, affichée devant l’Assemblée nationale.

États généraux : la Coordination rurale distribue des baguettes de pain aux députés


« Aujourd’hui, pour votre baguette d’1 €, mes coûts de production sont de 0,05 €, on me paye 0,03 € », pouvait-on lire sur une grande banderole, affichée devant l’Assemblée nationale. Des militants de la Coordination rurale ont proposé aujourd’hui aux 577 députés de venir chercher une baguette de pain, un produit français emblématique, afin de discuter du prix payé aux agriculteurs.


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"Le 27 novembre, l'Union Europ&eacute;enne doit se prononcer sur le glyphosate. Or, chaque ann&eacute;e, des centaines de milliers de tonnes de soja trait&eacute;es au glyphosate sont import&eacute;es en France. Nous voulons savoir si le glyphosate, c'est bon ou c'est mauvais. Et, si c'est mauvais, qu'on nous propose des solutions alternatives", a expliqu&eacute; &agrave; l'AFP par t&eacute;l&eacute;phone depuis Lorient le pr&eacute;sident national de la Coordination rurale, Bernard Lannes. "En France, nous ne traitons pas les cultures au glyphosate, nous traitons les mauvaises herbes", a-t-il ajout&eacute;.Venus en cars de plusieurs r&eacute;gions (Nord, sud-ouest, Centre, Ile-de-France), les manifestants sont arriv&eacute;s sur le port peu avant 8H00. Certains brandissaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire:&nbsp;"Stop au soja OGM", "les OGM, &ccedil;a nous g&egrave;ne", ou encore "les OGM, on n'en veut pas". La Coordination rurale a effectu&eacute; sous contr&ocirc;le d'huissier des pr&eacute;l&egrave;vements de soja import&eacute; pour les faire analyser, a indiqu&eacute; M. Lannes.&nbsp;Lorient est le premier port en France pour l'importation de soja, utilis&eacute; principalement dans l'alimentation animale. Les manifestants doivent se rendre en milieu de journ&eacute;e au port de Montoir-Saint-Nazaire pour y d&eacute;noncer &eacute;galement ces importations.<h2>Un &acirc;pre d&eacute;bat sur le glyphosate</h2>Le glyphosate est autoris&eacute; dans l'UE en vertu d'une licence qui vient &agrave; &eacute;ch&eacute;ance le 15 d&eacute;cembre. Le 27 novembre, un comit&eacute; d'appel doit se r&eacute;unir apr&egrave;s un vote non concluant lors d'une premi&egrave;re r&eacute;union d'experts, le 8 novembre, sur un renouvellement pour cinq ans de la licence de l'herbicide controvers&eacute;.Le glyphosate fait l'objet d'un &acirc;pre d&eacute;bat depuis son classement en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer, un organe de l'OMS, comme&nbsp;"canc&eacute;rog&egrave;ne probable". Les agences scientifiques de l'UE sont en revanche arriv&eacute;es &agrave; des conclusions inverses mais elles sont soup&ccedil;onn&eacute;es de s'&ecirc;tre appuy&eacute;es sur des documents fournis par les industriels pour &eacute;tablir leur rapport.


Environ 200 agriculteurs, selon la préfecture, ont manifesté mardi matin dans le port de Lorient à l'appel de la Coordination rurale pour protester contre les importations de soja OGM traité au glyphosate.


Soja OGM traité au glyphosate: manifestation au port de Lorient

269 Life Lib&eacute;ration Animale, association antisp&eacute;ciste oppos&eacute;e &agrave; toute forme d'exploitation animale, avait annonc&eacute; un&nbsp;"&eacute;v&eacute;nement international" sous la forme de&nbsp;"Nuit debout devant les abattoirs": des veill&eacute;es nocturnes devant quelque 80 abattoirs, principalement en France, mais aussi en Suisse, en Allemagne, en Belgique, au Canada, au Royaume Uni ou en Australie, notamment. Selon le collectif, le mouvement devait r&eacute;unir au total "plus de 1.500 militants", dans les villes concern&eacute;es.269 Life a expliqu&eacute; vouloir&nbsp;"engager un activisme plus offensif contre le sp&eacute;cisme", vers une soci&eacute;t&eacute; "qui refuse l'exploitation et la mise &agrave; mort" d'animaux. Pour le collectif, le d&eacute;bat public lanc&eacute; par des vid&eacute;os-choc de l'association L214 dans des abattoirs "a cr&eacute;&eacute; un terreau favorable" pour "un mouvement de d&eacute;construction de l'industrie de l'exploitation animale". A Limoges, une vingtaine de militants se sont rassembl&eacute;s vers 18H00 aux abords de l'abattoir municipal, sur lequel L214 avait diffus&eacute; fin 2016 une vid&eacute;o sur l'abattage de vaches en gestation.<h2>"Sauvez un paysan, mangez un v&eacute;gan!"</h2>"Hommage aux victimes du massacre de masse", clamaient les pancartes des v&eacute;gans, arborant des photos d'animaux &eacute;gorg&eacute;s, tandis qu'&agrave; quelques m&egrave;tres, une vingtaine d'agriculteurs et &eacute;leveurs, &agrave; l'appel de la Coordination rurale, dressaient un barbecue, pr&egrave;s d'un panneau lan&ccedil;ant: "Sauvez un paysan, mangez un v&eacute;gan!" Quelques provocations verbales, des esquisses de dialogue aussi entre les deux camps, et un d&eacute;but de bousculade, n'ont pas n&eacute;cessit&eacute; l'intervention d'une vingtaine de policiers post&eacute;s entre les deux groupes, a constat&eacute; l'AFP.A Bazas (Gironde), une cinquantaine de sympathisants de 269 Life, beaucoup v&ecirc;tus de noir, &eacute;taient r&eacute;unis devant l'abattoir local, o&ugrave; ils faisaient face, s&eacute;par&eacute;s par un cordon de gendarmes, &agrave; environ 70 agriculteurs de la Coordination Rurale du Lot-et-Garonne voisin, affair&eacute;s autour d'une plancha et de pancartes telles que: "Touche pas &agrave; mon entrec&ocirc;te !". La CR47 avait appel&eacute; &agrave; une contre-manifestation, pour "d&eacute;fendre les &eacute;leveurs face au pros&eacute;lytisme et aux mensonges v&eacute;gans" qui "tentent d'imposer &agrave; tous un mode de vie personnel" et de "remettre en cause des mill&eacute;naires d'&eacute;volution, des si&egrave;cles de culture et de tradition, et un mode de vie bas&eacute; sur une nutrition &eacute;quilibr&eacute;e".<h2>Ambiance tendue</h2>Bri&egrave;vement, les gendarmes ont d&ucirc; intervenir pour &eacute;teindre une vell&eacute;it&eacute; d'&eacute;chauffour&eacute;e, et repousser les agriculteurs qui avaient forc&eacute; des barri&egrave;res. Les &eacute;leveurs se sont retir&eacute;s vers 22H30. Les militants &eacute;taient une quarantaine dans la soir&eacute;e devant l'abattoir Bigard de Castres (Tarn), une trentaine devant l'abattoir Doux &agrave; Ch&acirc;teaulin (Finist&egrave;re), avec face &agrave; eux quelques dizaines d'agriculteurs. Ils &eacute;taient environ 30 devant un abattoir d'Holtzheim (Bas-Rhin), 35 &agrave; Besan&ccedil;on (Doubs), une dizaine en d&eacute;but de soir&eacute;e &agrave; Narbonne (Aude) ou &agrave; Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), sans contre-manifestation.Souvent recueillis autour de bougies comme &agrave; Bonneville (Haute-Savoie), ou d'un petit cercueil comme &agrave; Bazas, partout les militants animalistes entendaient rester jusqu'&agrave; l'aube, pour "veiller symboliquement" sur les animaux enferm&eacute;s dans l'abattoir. "Nous sommes l&agrave; pour rendre hommage aux trois millions d'animaux qui seront tu&eacute;s cette nuit dans les abattoirs de France", a d&eacute;clar&eacute; Sonia, coordinatrice de l'action nationale sur Narbonne.


Des militants de la cause animale ont manifesté mardi soir, à l'appel du collectif 269 Life Libération Animale, devant plusieurs abattoirs en France, où des contre-manifestations d'agriculteurs ont donné lieu à des face-à-face, parfois tendus, contrôlés par les forces de l'ordre, ont constaté des journalistes de l'AFP.
