La nouvelle campagne continue d’inquiéter et apporte du soutien aux cours du blé sur Euronext. La Russie, premier exportateur de blé au monde, voit ses conditions de culture se dégrader. Tout le sud du pays, principale zone de production des blés d'hiver, fait face à une vague de chaleur asséchant les sols, à l'heure où les précipitations sont trop éparses pour rassurer les opérateurs. Ainsi le blé russe FOB Novorossiysk reprend +1 $/t et apporte du soutien au blé français. Sur Euronext, l’échéance la plus traitée Septembre 2024 clôture en hausse à 214,50 €/t. Côté macroéconomie, l’euro reste faible face au dollar, ce qui apporte du soutien aux grains européens mais pèse sur la compétitivité US.  D'ailleurs, de nouvelles annulations entraînent la baisse cette semaine des ventes à l'export américaines de -90 000 t. La fin de campagne reste donc lourde sur le plan fondamental ce qui permet de rassurer les opérateurs face aux potentielles baisses de production en nouvelle récole. D'ailleurs, l'IGC estime la production mondiale de blé en repli de-1 Mt à 798 Mt pour la récolte 24/25.

Blé tendre

Inquiétudes sur la production russe

Les importations d’orge en Chine ont marqué un nouveau record en mars, tandis que les importations de maïs, de blé et de sorgho ralentissent, selon les dernières données des douanes.<br />
Les importations d’orge de l’empire du Milieu ont atteint 1.72 Mt le mois précédent, soit plus du double des 732 000 t importées au cours de la même période en 2023. Il s’agit également d’un record historique tous mois confondus, dépassant les 1.66 Mt enregistrées en décembre 2023. Ce sont principalement des céréales australiennes et françaises qui ont été retenues, notamment en vue de leur compétitivité par rapport aux autres origines. C’est dans ce contexte que l’orge fourragère française conserve une prime soutenue vis-à-vis du blé, et que FranceAgriMer abaisse les stocks de report français de 1.75 à 1.66 Mt.<br />
Dans le même temps, les conditions de culture continuent d’inquiéter en Europe. La nouvelle notation de FranceAgriMer attendue ce matin sera sous surveillance.<br />


Orge mouture

Des importations d'orges records en Chine

Le marché de l'orge brassicole se stabilise désormais. Les meilleures conditions de culture à travers l'Europe tendent à rassurer les opérateurs mais les risques sont encore présents partout.<br />
Sur les orges de printemps, la question sur les surfaces emblavées reste prédominante, tout comme la question des qualités et de la fin de cycle après des semis très tardifs cette année. Dans ce contexte, la prime de risque reste bien présente dans un marché incertain. <br />
Sur les orges d'hiver, la question des températures fraiches vient peu à peu inquiéter les acteurs de la filière. Les conditions de culture déjà mauvaises laissent peu de place à un nouvel impact des températures fraiches des prochains jours. 

Orge brassicole de printemps

Des conditions toujours mitigées

Les inquiétudes face à la production de maïs continuent de faire parler d’elles. L'International Grain Council (IGC) a publié hier ses estimations pour la production mondiale de maïs et les a réduites de -7 Mt à 1 226 Mt. Les pertes actuelles de volumes en Argentine et les baisses de surfaces à venir aux US pourraient commencer à les flux en 2024. Le marché réagit à ces incertitudes et le maïs échéance Juin 2024 clôture à 197,25€/t, retrouvant ses niveaux du mois de janvier. Les prix ont également été soutenus par la nouvelle baisse de l’euro face au dollar, apportant de la compétitivité aux céréales européennes sur les marchés. Enfin les exportations américaines perdent en dynamiste depuis 1 mois. Les ventes de la semaine atteignent les 500 000 t mais sont 45% sous la moyenne des quatre dernières semaines.  

Maïs

Réduction de la production mondiale de maïs

53ème Foire de printemps à Beaucroissant

<p><strong>Le salon des professionnels de la brebis laiti&egrave;re !</strong></p><p>Au programme de cette deuxi&egrave;me &eacute;dition sur le th&egrave;me "<strong>des exploitations durables tourn&eacute;es vers l'avenir</strong>",</p><p>- une exposition de mat&eacute;riels et &eacute;quipements agricoles,&nbsp;d&rsquo;innovations techniques,<br>- des entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es dans les produits du sol et la nutrition animale,<br>-&nbsp;des organisations professionnelles, des services &agrave; l'&eacute;levage, des entreprises agroalimentaires.</p><p>Cette ann&eacute;e un <strong>p&ocirc;le &eacute;nergie</strong> fait son apparition sur le salon.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/0/5/5885032-1-fre-FR/8395f157d481-requista-jpg" alt="" height="390" width="738" /></figure>

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<p><br>Vous retrouverez &eacute;galement des <strong>conf&eacute;rences </strong>r&eacute;parties sur les deux jours de salon abordant 12 th&egrave;mes au c&oelig;ur de l'actualit&eacute; agricole. La <strong>prairie de l'emploi</strong> mise en place en 2022 sera aussi de la partie : les entreprises pourront afficher leurs offrent d'emplois librement.&nbsp;</p><p>Consultez l<a href="https://www.provinlait.com/programme/" target="_blank" title="programme du salon provinlait">e programme du salon&nbsp;ici&nbsp;</a></p><p>Restauration possible sur place gr&acirc;ce &agrave; la pr&eacute;sence d'un march&eacute; de pays de producteurs.&nbsp;</p><p>Horaires : de 9h &agrave; 19h<br>Entr&eacute;e : 5 euros</p><p>&nbsp;</p>


2ème édition Provinlait

MedFEL 2024

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-7-cles-pour-reussir-l-approvisionnement-local-des-cantines-scolaires" target="_blank">Egalim : 7 cl&eacute;s pour r&eacute;ussir l&rsquo;approvisionnement local des cantines scolaires</a></h2><p>&Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des collectivit&eacute;s locales, la restauration scolaire repr&eacute;sente plusieurs millions d&rsquo;euros de d&eacute;bouch&eacute;s pour les exploitations du secteur. Si la loi Egalim a impuls&eacute; une dynamique dans ce sens, encore faut-il r&eacute;ussir &agrave; mettre en &oelig;uvre ce type de partenariat en circuit court. En Loire-Atlantique, plusieurs exp&eacute;riences r&eacute;ussies ou en cours de construction permettent d&rsquo;identifier les points cl&eacute;s pour r&eacute;ussir la transition vers l&rsquo;approvisionnement local. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-7-cles-pour-reussir-l-approvisionnement-local-des-cantines-scolaires" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/3/7/6047388-1-fre-FR/59ecd11ccc4c-couvtanghy-jpg" alt="A la Turballe, le fait-maison permet de r&eacute;duire le co&ucirc;t mati&egrave;re des repas" height="1078" width="1688" /><figcaption>A la Turballe, le fait-maison permet de r&eacute;duire le co&ucirc;t mati&egrave;re des repas</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reevaluer-le-prix-du-repas-a-la-cantine-le-veritable-defi-d-egalim" target="_blank">R&eacute;&eacute;valuer le prix du repas &agrave; la cantine, le v&eacute;ritable d&eacute;fi d&rsquo;Egalim</a></h2><p>En organisant une &laquo;&nbsp;conf&eacute;rence des solutions&nbsp;&raquo;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture entend faire de la mont&eacute;e en gamme en restauration collective, inscrite dans la loi, une r&eacute;alit&eacute;. Au-del&agrave; des chicaneries d&rsquo;ordre administratif ou r&eacute;glementaire, le v&eacute;ritable d&eacute;fi r&eacute;side dans le prix auquel nos compatriotes, par l&rsquo;entremise des restaurants de l&rsquo;Etat, des collectivit&eacute;s et des entreprises, sont pr&ecirc;ts &agrave; consentir pour une assiette mieux-disante. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reevaluer-le-prix-du-repas-a-la-cantine-le-veritable-defi-d-egalim" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/3/2/1/6041238-1-fre-FR/1ba0d7d2b031-couvfesneaau-jpg" alt="Selon le ministre de l&rsquo;Agriculture, ici &agrave; Tech &amp; Bio en septembre 2023, &laquo;&nbsp;il n&rsquo;y aurait pas de crise du bio si Egalim &eacute;tait respect&eacute;e&nbsp;&raquo; (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1098" width="1988" /><figcaption>Selon le ministre de l&rsquo;Agriculture, ici &agrave; Tech &amp; Bio en septembre 2023, &laquo;&nbsp;il n&rsquo;y aurait pas de crise du bio si Egalim &eacute;tait respect&eacute;e&nbsp;&raquo; (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ces-cantines-qui-renforcent-le-lien-avec-les-agriculteurs-locaux" target="_blank">Egalim : ces cantines qui renforcent le lien avec les agriculteurs locaux</a></h2><p>Plusieurs collectivit&eacute;s en Loire-Atlantique ont nou&eacute; des liens commerciaux avec les agriculteurs. Faisant encore figures d'exception, ces cantines proposent une nourriture durable, qualitative et locale. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ces-cantines-qui-renforcent-le-lien-avec-les-agriculteurs-locaux" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/4/2/1/6041241-1-fre-FR/e2d7c3acf246-couvtanguy1-jpg" alt="Le Gaec les &eacute;cureuils &agrave; Allaire produit Les p&acirc;tes fra&icirc;che aux &oelig;ufs du Gaec les Ecureuils fonctionnent bien en restauration collective &copy; Gaec les Ecureuils" height="1196" width="1342" /><figcaption>Le Gaec les &eacute;cureuils &agrave; Allaire produit Les p&acirc;tes fra&icirc;che aux &oelig;ufs du Gaec les Ecureuils fonctionnent bien en restauration collective &copy; Gaec les Ecureuils</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">Mont&eacute;e en gamme : l&rsquo;ensemble de la restauration collective concern&eacute;e</a></h2><p>Depuis le 1er janvier 2024, les menus servis par les restaurants collectifs du secteur priv&eacute; doivent comprendre au moins 50% de produits durables et de qualit&eacute; dont 20% de produits bio, obligation qui incombe aux restaurants collectifs sous gestion publique depuis le 1er janvier 2022. Pour les viandes et poissons, le taux est de 60% en restauration priv&eacute;e et 100% en restauration publique. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/4/2/1/6041244-1-fre-FR/e678bcf882d5-cantine1-jpg" alt="Pour 100 euros d&#039;achat, au moins 20 euros doivent correspondre &agrave; des produits bio ou en conversion et au total au moins 50 euros doivent correspondre &agrave; des produits durables et de qualit&eacute;, bio inclus" height="1100" width="2206" /><figcaption>Pour 100 euros d&#039;achat, au moins 20 euros doivent correspondre &agrave; des produits bio ou en conversion et au total au moins 50 euros doivent correspondre &agrave; des produits durables et de qualit&eacute;, bio inclus</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/45-de-bio-dans-les-cantines-des-colleges-de-la-drome-qui-dit-mieux" target="_blank">45% de bio dans les cantines des coll&egrave;ges de la Dr&ocirc;me : qui dit mieux ?</a></h2><p>Le Conseil d&eacute;partemental vise les 50% &agrave; horizon 2028, sans pressuriser les producteurs, sans faire flamber le prix du ticket de cantine, mais au prix d&rsquo;un choix politique affirm&eacute; haut et fort, assorti d&rsquo;une lutte contre le gaspillage. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/45-de-bio-dans-les-cantines-des-colleges-de-la-drome-qui-dit-mieux" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/3/1/6041380-1-fre-FR/c4f37ff9b9fa-couvdro-me-jpg" alt="Le D&eacute;partement de la Dr&ocirc;me vise un ratio de 50% de produits AB dans ses 31 coll&egrave;ges sous tutelle d&rsquo;ici &agrave; 2022 (Cr&eacute;dit photos : R. Lecocq)" height="1132" width="2004" /><figcaption>Le D&eacute;partement de la Dr&ocirc;me vise un ratio de 50% de produits AB dans ses 31 coll&egrave;ges sous tutelle d&rsquo;ici &agrave; 2022 (Cr&eacute;dit photos : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-les-4-chiffres-critiques-du-barometre-de-la-consommation-et-de-la-perception" target="_blank">Bio : les quatre chiffres critiques du barom&egrave;tre de la consommation et de la perception</a></h2><p>Le 21&egrave;me barom&egrave;tre de l&rsquo;Agence bio pointe une d&eacute;gradation de l&rsquo;image prix, un recul des pr&eacute;occupations sant&eacute; et environnement, le reflux de la pratique de la cuisine et des doutes persistants la v&eacute;racit&eacute; du bio. <a href="file:///Bio%20/%20les%20quatre%20chiffres%20critiques%20du%20barome%CC%80tre%20de%20la%20consommation%20et%20de%20la%20perception" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/4/1/6041418-1-fre-FR/ba75c810ee94-gare-jpg" alt="L&rsquo;Agence bio a r&eacute;activ&eacute; sa campagne #Bio R&eacute;flexe et s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; entamer un tour de France en bus, avec une premi&egrave;re &eacute;tape &agrave; Clermont-Ferrand (Puy-de-D&ocirc;me) les 5 et 6 avril (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1116" width="2000" /><figcaption>L&rsquo;Agence bio a r&eacute;activ&eacute; sa campagne #Bio R&eacute;flexe et s&rsquo;appr&ecirc;te &agrave; entamer un tour de France en bus, avec une premi&egrave;re &eacute;tape &agrave; Clermont-Ferrand (Puy-de-D&ocirc;me) les 5 et 6 avril (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-la-conquete-de-la-restauration-collective-et-commerciale" target="_blank">La bio &agrave; la conqu&ecirc;te de la restauration collective et commerciale</a></h2><p>L&rsquo;Agence bio lance une campagne de communication destin&eacute;e &agrave; inciter les professionnels de la restauration commerciale et collective &agrave; mettre davantage de bio au menu, dont les taux d&rsquo;approvisionnement plafonnent respectivement &agrave; 7% et 1%. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-la-conquete-de-la-restauration-collective-et-commerciale" target="_blank">Lire l&rsquo;article</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/3/1/6041377-1-fre-FR/4ad02c9b3393-pab2027-jpg" alt="Au Salon de l&rsquo;agriculture le 28 f&eacute;vrier 2024, la pr&eacute;sentation du Programme ambition bio 2027 (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)" height="1148" width="1994" /><figcaption>Au Salon de l&rsquo;agriculture le 28 f&eacute;vrier 2024, la pr&eacute;sentation du Programme ambition bio 2027 (Cr&eacute;dit photo&nbsp;: R. Lecocq)</figcaption></figure>

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La restauration collective assure en moyenne 10% des consommations alimentaires et apports nutritionnels des adultes et 15 à 20% des enfants et adolescents. Un puissant levier pour améliorer la nutrition du plus grand nombre, renforcé par Egalim et l’obligation d’intégrer 50% de produits bio, durables et de qualité. Un enjeu de santé publique et de justice sociale donc, mais aussi de transition agroécologique puisque, selon le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau, « il n’y aurait pas de crise du bio si Egalim était respectée ». Chiche !

[DOSSIER] Egalim à la cantine : les bouchées doubles, les enjeux triples

<h3>&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;&#8203;1. Adapter les menus&nbsp;</h3><p>Contrairement &agrave; un grossiste qui peut jouer sur plusieurs fournisseurs pour offrir une gamme de produits compl&egrave;te chaque semaine, les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-vente-directe-et-transformation-a-la-ferme" target="_blank" title="">livraisons d&rsquo;une exploitation agricole</a> sont soumises aux al&eacute;as et planning de production. De ce fait, le passage en approvisionnement local d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-la-conquete-de-la-restauration-collective-et-commerciale" target="_blank" title="">restaurant scolaire</a> n&eacute;cessite parfois d&rsquo;<strong>adapter les menus</strong>. Le mara&icirc;chage repr&eacute;sente le paroxysme des limites de disponibilit&eacute; que peut rencontrer une exploitation agricole. David Lorgeoux, charg&eacute; de la coordination territoire et de la restauration collective au Gab 44, &eacute;voque le cas de la cantine de F&eacute;r&eacute;l, dont il assure le suivi des&nbsp;objectifs d&rsquo;approvisionnement en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/circuits-courts-l-impact-sur-les-conditions-de-travail-sous-estime" target="_blank" title="">circuit court</a> par le prestataire. &laquo;&nbsp;<em>En accord avec la collectivit&eacute;, le chef opte pour <strong>une certaine souplesse de planification</strong>. S&rsquo;il pr&eacute;voit une entr&eacute;e de carottes r&acirc;p&eacute;es, il inscrit "l&eacute;gumes de saison" sur le menu et se garde ainsi la possibilit&eacute; de r&eacute;aliser une autre crudit&eacute; dans le cas o&ugrave; le producteur ne disposerait pas de carottes lors de la livraison</em>&nbsp;&raquo; d&eacute;taille-t-il. Mais les l&eacute;gumes ne sont pas les seuls produits concern&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Pour la viande, je travaille avec la ferme de la c&ocirc;te d&rsquo;Amour &agrave; la Turballe. Je sais qu&rsquo;ils abattent alternativement un b&oelig;uf et un veau &agrave; 15 jours d&rsquo;intervalle. Donc je programme mes menus en fonction&nbsp;</em>&raquo; rapporte Yannick Blandeau, responsable du restaurant scolaire du Pouliguen.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ces-cantines-qui-renforcent-le-lien-avec-les-agriculteurs-locaux" target="_blank" title=""><strong>Egalim : ces cantines qui renforcent le lien avec les agriculteurs locaux&nbsp;</strong></a>
</aside>
<h3>2.&nbsp;Massifier et anticiper les commandes</h3><p>Pour &eacute;viter aux producteurs de passer des heures sur la route, les volumes &agrave; livrer sont primordiaux. &laquo;&nbsp;<em>Le n&oelig;ud de l&rsquo;approvisionnement local, c&rsquo;est la question de la logistique. Il faut absolument <strong>massifier les commandes</strong>. Si une commune est motiv&eacute;e par l&rsquo;<strong>approvisionnement local</strong>, nous essayons d&rsquo;impliquer le coll&egrave;ge &agrave; proximit&eacute; et le d&eacute;partement pour atteindre des volumes int&eacute;ressants pour le producteur</em>&nbsp;&raquo; assure Tiphaine Burban, animatrice du PAT Presqu&rsquo;&icirc;le Bri&egrave;re. R&eacute;ciproquement, les cuisiniers ne peuvent pas &ecirc;tre d&eacute;rang&eacute;s par des dizaines de livraisons lors de la pr&eacute;paration des repas. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est la difficult&eacute;, la multiplication des commandes et des livraisons prend du temps&nbsp;</em>&raquo; confirme Fran&ccedil;ois Lalande, le responsable de la restauration scolaire de la Turballe. Tout repose sur l&rsquo;&eacute;quilibre et le compromis entre les int&eacute;r&ecirc;ts des uns et des autres. Chantal Bri&egrave;re, associ&eacute;e au sein de la ferme de M&eacute;z&eacute;rac, produit et livre des yaourts et fromages blancs &agrave; la<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee" target="_blank" title=""> restauration collective</a>, &eacute;voque&nbsp;l&rsquo;importance d&rsquo;&eacute;viter les commandes trop tardives. &laquo;&nbsp;<em>Au minimum, il faudrait que les commandes soient pass&eacute;es une semaine &agrave; l&rsquo;avance, voire id&eacute;alement quinze jours avant. Nous ne produisons du fromage blanc que deux jours par semaine. Si la commande est trop tardive, nous n&rsquo;aurons pas les volumes pour y r&eacute;pondre&nbsp;</em>&raquo; regrette-t-elle.</p><h3>3. Exploiter l'ensemble de l'offre d'un producteur&nbsp;</h3><p>Pour Yannick Blandeau, s&rsquo;adapter &agrave; la <strong>saisonnalit&eacute; </strong>a &eacute;galement permis d&rsquo;&eacute;largir la gamme des l&eacute;gumes propos&eacute;s aux enfants. &laquo;<em>&nbsp;J&rsquo;ai visit&eacute; l&rsquo;exploitation de Benoit Eon, notre mara&icirc;cher. &Agrave; cette occasion, j&rsquo;ai pu m&rsquo;apercevoir qu&rsquo;il pouvait me fournir en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-1-5-quand-la-diversification-devient-la-norme" target="_blank" title="">patate douce</a> et en panais. Je les ai inscrits au menu</em>&nbsp;&raquo; se souvient-il. Si le cuisinier compte sur ce <strong>partenariat local </strong>pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sensibiliser-et-eduquer-nos-enfants-a-mieux-manger-4e-edition-des-journees-nationales-de-l-agriculture" title="">proposer des l&eacute;gumes de qualit&eacute; aux enfants</a>, il a en revanche moins d&rsquo;attente sur le calibrage des l&eacute;gumes. &laquo;&nbsp;<em>Ce sont des produits que je vais transformer. Pour le mara&icirc;cher, c&rsquo;est un avantage, il sait qu&rsquo;il peut nous mettre tous les formats</em>&nbsp;&raquo;.</p><h3>4.&nbsp;D&eacute;mystifier le coup &eacute;conomique</h3><p>&laquo;&nbsp;<em>Le b&oelig;uf et le veau achet&eacute;s&nbsp;en local co&ucirc;tent un peu plus cher, mais la qualit&eacute; est l&agrave;&nbsp;</em>&raquo; assure Yannick Blandeau. Si ce constat peut sembler logique, d'autres chefs assurent que le local leur <strong>permet de mieux ma&icirc;triser leur co&ucirc;t.</strong> &laquo;&nbsp;<em>Je ne suis pas d&rsquo;accord avec l&rsquo;id&eacute;e de dire que le local est plus cher. Nous avons vu que la hausse due &agrave; l&rsquo;inflation &eacute;tait moins forte sur l&rsquo;approvisionnement local qu&rsquo;avec les grossistes. Le fait maison permet &eacute;galement de diminuer les co&ucirc;ts</em>&nbsp;&raquo; assure Fran&ccedil;ois Lalande. Un constat que confirme David Lorgeoux. Sur la commune de F&eacute;r&eacute;l, le prestataire a annonc&eacute; <strong>une hausse de ses co&ucirc;ts d&rsquo;achat de mati&egrave;res premi&egrave;res</strong> <strong>de plus de 15&nbsp;% avec l&rsquo;inflation</strong>. &laquo; <em>En reprenant les factures de ces&nbsp;4 derniers mois, nous nous sommes aper&ccedil;us que&nbsp;les repas servis sp&eacute;cifiquement sur la commune, la hausse n&rsquo;&eacute;tait que de 1&nbsp;%. Je suis persuad&eacute; que c&rsquo;est gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/commercialiser-ses-produits-en-circuits-courts~zoom-sur-la-restauration-collective" target="_blank" title="">approvisionnement local</a>&nbsp;</em>&raquo; assure-t-il.</p><h3>5. Trouver la structure partenaire adapt&eacute;e&nbsp;</h3><p>Il existe autant de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-diversification-des-revenus-agricoles-nouvel-eldorado-des-agriculteurs" target="_blank" title="">types d&rsquo;exploitations agricole</a>s que de taille d&rsquo;&eacute;tablissement de restauration collective. La <strong>mise en place d&rsquo;un partenariat d&rsquo;approvisionnement doit donc tenir compte du type de produits voulu par le chef de cuisine d&rsquo;une part et du nombre de repas que peut fournir en volume l&rsquo;agriculteur d&rsquo;autre part</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Ce serait contre productif de mettre en lien un petit mara&icirc;cher avec une grosse structure de restauration</em>&nbsp;&raquo; souligne C&eacute;line Blandin, conseill&egrave;re en d&eacute;veloppement territorial au sein de la Chambre d&rsquo;agriculture Pays de la Loire. Pour les producteurs souhaitant se lancer avec de petits volumes, des &eacute;tablissements de&nbsp;type cr&egrave;che, avec moins de 50 repas,&nbsp;par jour peuvent repr&eacute;senter une option int&eacute;ressante.</p><h3>6.&nbsp;Les cantines en prestations de service peuvent aussi se tourner vers le local</h3><p>Pour reprendre la main sur leur approvisionnement et atteindre les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reevaluer-le-prix-du-repas-a-la-cantine-le-veritable-defi-d-egalim" target="_blank" title="">objectifs de la loi Egalim</a>, de plus en plus de communes <strong>d&eacute;noncent leur contrat de prestation et investissent dans des cuisines en gestion directe</strong>. Pour autant, la prestation de services sur la confection des repas n&rsquo;interdit pas l&rsquo;approvisionnement local. &laquo;&nbsp;<em>J&rsquo;ai accompagn&eacute; la commune de F&eacute;r&eacute;l dans l&rsquo;&eacute;laboration de son cahier des charges. Le prestataire, qui r&eacute;alise les repas sur place, doit int&eacute;grer <strong>30&nbsp;% de l&eacute;gumes achet&eacute;s en circuit court</strong>, avec un objectif sp&eacute;cifique de 85&nbsp;% <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pommes-de-terre-pas-de-precipitation-pour-les-plantations" target="_blank" title="">en pomme de terre</a>, carotte et poireau. En 2023, le cuisinier d&eacute;l&eacute;gu&eacute; par le prestataire a d&eacute;pass&eacute; cet objectif&nbsp;</em>&raquo; se f&eacute;licite David Lorgeoux du Gab 44. Pour lui, il est &eacute;galement possible d&rsquo;introduire du local dans les cuisines en repas livr&eacute;s. &laquo;&nbsp;<em>Il faut alors fonctionner &agrave; l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment et non au repas complet avec le prestataire&nbsp;</em>&raquo; d&eacute;crit-il. Sur la commune de <a href="https://www.pleinchamp.com/meteo/36-heures/44320-saint-pere-en-retz" target="_blank" title="">Saint-P&egrave;re-en-Retz</a>, cette strat&eacute;gie permet de ne pas commander certaines entr&eacute;es ou desserts au prestataire et de se fournir directement aupr&egrave;s des producteurs locaux. &laquo;&nbsp;<em>Le principe ne fonctionne qu&rsquo;avec des aliments sans transformation comme les produits laitiers et les fruits</em>&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise-t-il. &Agrave; Saint-P&egrave;re-en-Retz, la commune a r&eacute;ussi &agrave;<strong> atteindre 10&nbsp;% de local dans ces approvisionnements gr&acirc;ce &agrave; ce fonctionnement.</strong></p><h3>7. L'importance des Plan alimentaires territoriaux (PAT)</h3><p>Pour assurer la mise en contact entre les diff&eacute;rents acteurs, les PAT&nbsp;sont un outil essentiel. Ces projets essaiment sur le territoire depuis 2014, avec une explosion depuis le d&eacute;but des ann&eacute;es 2020.&nbsp;</p><iframe src="https://www.google.com/maps/d/embed?mid=15nLEkm3zkbw5NyG-1LSacZdV-vo45goK&ehbc=2E312F" width="640" height="480"></iframe>
<p>Ils ont pour objectif de &laquo;&nbsp;relocaliser l'agriculture et l'alimentation dans les territoires en soutenant l'installation d'agriculteurs,<br>les circuits courts ou les produits locaux dans les cantines&nbsp;&raquo; d&eacute;taille le site du minist&egrave;re. Les &eacute;tablissements scolaires de la Turballe et du Pouliguen, s&rsquo;inscrivent dans la dynamique du PAT Presqu&rsquo;&icirc;le&nbsp;Bri&egrave;re, situ&eacute;e sur la fa&ccedil;ade maritime, au Nord de la Loire-Atlantique. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est une dynamique de coop&eacute;ration qui s&rsquo;inscrit entre collectivit&eacute;s. St Nazaire peut ainsi s&rsquo;appuyer sur les territoires ruraux alentours</em>&nbsp;&raquo; souligne Tiphaine Burban, animatrice de ce PAT. Elle organise des forums professionnels, des temps de rencontre entre producteurs et chef cuisinier ou encore des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-les-bottes-l-appli-qui-vous-invite-au-caeur-de-nos-fermes" target="_blank" title="">visites de ferme</a>. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;approvisionnement durable, c&rsquo;est aussi travailler sur des recettes innovantes, l&rsquo;&eacute;ducation gustative ou encore la lutte contre le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gaspillage-alimentaire-objectif-50-en-2030-pour-le-secteur-agricole" title="">gaspillage alimentaire</a>&nbsp;</em>&raquo; &eacute;num&egrave;re-t-elle. La dynamique impuls&eacute;e a notamment permis de mettre en place un r&eacute;seau de chefs. Au sein de cette instance, ils se partagent conseils et contact de producteurs.</p><p>&nbsp;</p>


À l’échelle des collectivités locales, la restauration scolaire représente plusieurs millions d’euros de débouchés pour les exploitations du secteur. Si la loi Egalim a impulsé une dynamique dans ce sens, encore faut-il réussir à mettre en œuvre ce type de partenariat en circuit court. En Loire-Atlantique, plusieurs expériences réussies ou en cours de construction permettent d’identifier les points clés pour réussir la transition vers l’approvisionnement local.

Égalim : 7 clés pour réussir l’approvisionnement local des cantines scolaires

<p>&ldquo;<em>La haie est subie comme une contrainte par les agriculteurs, alors qu&rsquo;elle peut &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme un atout &eacute;conomique en &eacute;tant valoris&eacute;e en bois d&rsquo;&eacute;nergie</em>&rdquo;, explique Karl Goedtgheluck, charg&eacute; de mission Bocage et Bois-&eacute;nergie &agrave; la communaut&eacute; de communes du pays de Falaise. Le programme propos&eacute; par le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-village-by-ca-normandie-lance-un-nouvel-appel-a-candidatures" target="_blank" title="">territoire normand</a>, sensibilise les agriculteurs au r&ocirc;le multifonctionnel de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank" title="">haie bocag&egrave;re</a> mais aussi &agrave; la population qui ne comprend pas toujours les travaux effectu&eacute;s par les agriculteurs sur ces cl&ocirc;tures v&eacute;g&eacute;tales.&nbsp;</p><h2><strong>Les int&eacute;r&ecirc;ts de la haie</strong></h2><p>Elle prot&egrave;ge les cultures des vents violents, limite l&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/se-lancer-en-agriculture-de-conservation-des-sols-acs~les-couverts-vegetaux-l-assurance-vie-des-sols" target="_blank" title="">&eacute;rosion des sols</a>, offre des zones ombrag&eacute;es au b&eacute;tail, stocke du carbone, favorise l&rsquo;infiltration et l&rsquo;&eacute;puration dans les sols, abrite un &eacute;cosyst&egrave;me riche et fournit du fourrage... <strong>Les int&eacute;r&ecirc;ts de la haie sont connus et nombreux</strong>. Mais la r&eacute;glementation les concernant est un v&eacute;ritable casse-t&ecirc;te. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank" title="">La gestion des haies</a> a d&rsquo;ailleurs &eacute;t&eacute; un point de tension r&eacute;guli&egrave;rement soulev&eacute; par les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-executif-sur-le-qui-vive-face-au-malaise-des-agriculteurs" title="">agriculteurs lors des derni&egrave;res manifestations</a>. Trop de contraintes ! Ce qui pousse certains agriculteurs &agrave; d&eacute;laisser&nbsp;leur entretien, voire &agrave; les arracher&nbsp;(quand la loi le permet), malgr&eacute; les aides disponibles.&nbsp;</p><h3><strong>Les haies, une &eacute;nergie renouvelable</strong></h3><p>Le territoire de la <a href="https://www.paysdefalaise.fr/" target="_blank" title="">Communaut&eacute; de Communes du Pays de Falaise</a> (CCPF), avec le <a href="http://www.smbd.fr/" target="_blank" title="">Syndicat Mixte du Bassin de la Dives (SMBD) </a>a trouv&eacute; une alternative.&nbsp;En plus d&rsquo;offrir de nombreux services &eacute;cosyst&eacute;miques pour le territoire, &ldquo;<em>la haie est un atout &eacute;conomique pour les exploitants agricoles. C&rsquo;est une ressource en bois qui peut &ecirc;tre valoris&eacute;e en bois &eacute;nergie pour la chaleur</em>&rdquo;, souligne Karl Goedtgheluck, &agrave; condition que<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-dans-quels-cas-peut-on-les-arracher" target="_blank" title=""> les haies ne soient pas arrach&eacute;es</a> et qu'elles soient entretenues. Sur le territoire normand, elles sont d&eacute;j&agrave; exploit&eacute;es en &eacute;tant transform&eacute;es en bois de plaquettes pour alimenter la chaudi&egrave;re de Falaise. La ville s&rsquo;est dot&eacute;e depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave; d&rsquo;un chauffage urbain aliment&eacute; au bois.<strong> Depuis 2023, sur 4000 tonnes de bois consomm&eacute;es par la chaudi&egrave;re de Falaise, &frac14; provient de haies labellis&eacute;es.</strong></p><h3><strong>Agriculteurs, comment b&eacute;n&eacute;ficier de ce programme financ&eacute; par la r&eacute;gion ?&nbsp;</strong></h3><p>Tout agriculteur.trice du Pays de Falaise et gestionnaire de haies peut en b&eacute;n&eacute;ficier. La<strong> CCPF</strong> et la <strong>SMBD</strong> proposent de financer des plans de gestion durable&nbsp;pour permettre aux agriculteurs de s&rsquo;engager dans une d&eacute;marche de labellisation (soit le Label Haie soit le&nbsp;Label Bas Carbone propos&eacute; par la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/complement-de-revenus-vendez-votre-carbone" target="_blank" title="">plateforme Carbioz </a>par exemple). E<strong>lle n&rsquo;impose en rien cet engagement</strong> : un exploitant peut b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un plan de gestion et ne pas &ecirc;tre labellis&eacute;. Une fois le plan de gestion valid&eacute;, un organisme ind&eacute;pendant met en place le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank" title="">Plan de Gestion Durable de la Haie</a>. Un diagnostic est pos&eacute; et l&rsquo;organisme fournit un guide technique des bonnes pratiques d&rsquo;entretien ainsi que des outils de planification de la haie pour 15 ans. &ldquo;<em><strong>Ce sont des r&eacute;ponses uniques. Chaque haie est diff&eacute;rente</strong>, </em>rappelle Karl Goetgheluck. <em>En</em><em>&nbsp;fonction des services rendus, les pratiques et les interventions sont adapt&eacute;es : par exemple d&eacute;placer la cl&ocirc;ture install&eacute;e dans une haie pour pouvoir la tailler correctement ou encore, apprendre &agrave; bien identifier la haie sur sa parcelle, savoir quelle haie les agriculteurs peuvent tailler, car on ne peut pas tout couper au m&ecirc;me moment.</em>&rdquo;&nbsp;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-percevoir-le-bonus-haies-de-l-ecoregime" target="_blank" title="">Comment percevoir le &laquo; bonus haies &raquo; de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime ?</a>
</aside>
<h3><strong>Sensibilisation de la population aux haies et &agrave; leur gestion&nbsp;</strong></h3><p>Le programme de sensibilisation appel&eacute; &ldquo;<strong>Aux haies citoyen-nnes</strong>&rdquo; mis en place par&nbsp;la CCPF, la SMBD avec le concours de la&nbsp;CPIE (<a href="https://www.cpie.fr/" target="_blank" title="">Centre permanent d&rsquo;initiatives pour l&rsquo;environnement</a>) vise &eacute;galement &agrave; mettre en avant l<strong>'importance des haies et &agrave; informer les citoyens.</strong> Les &eacute;lus des communes <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-arrachages-de-haies-et-arbres-champetres-restent-superieurs-aux-plantations" target="_blank" title="">sont encourag&eacute;s &agrave; replanter</a>. &ldquo;<em>Elles d&eacute;tiennent parfois du foncier qui pourrait &ecirc;tre valoris&eacute;</em>&rdquo;, sugg&egrave;re Karl Goetgheluck. Cependant, Les haies sont aujourd'hui&nbsp;au c&oelig;ur de l&rsquo;actualit&eacute; et peuvent devenir un vrai sujet de crispation.&nbsp;Les habitants&nbsp;&ldquo;<em>ne comprennent pas toujours le travail des agriculteurs r&eacute;alis&eacute; sur les haies. Du simple rec&eacute;page peut &ecirc;tre mal v&eacute;cu, faute de connaissances</em>&rdquo;. <strong>Pour &eacute;viter toute&nbsp;tension</strong>, le programme a cr&eacute;&eacute; un r&eacute;seau d'ambassadeurs de la haie, &ldquo; <em>Nous avons une vingtaine de citoyens form&eacute;s pendant 6 mois sur le sujet comprenant des aspects techniques</em>&rdquo;. Ils se d&eacute;placent dans les &eacute;coles o&ugrave; ils d&eacute;livrent un temps de formation en classe. Apr&egrave;s la partie th&eacute;orique, place &agrave; la pratique. Les ambassadeurs&nbsp;accompagnent&nbsp;ensuite les enfants sur le terrain <strong>pour planter des haies</strong>. Cette d&eacute;marche est &agrave; la fois ludique et &eacute;ducative et elle permet aussi aux communes de respecter le programme d&rsquo;actions du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vegetal-local-la-marque-prete-a-relever-le-defi-du-pacte-en-faveur-de-la-haie" target="_blank" title="">Plan-Climat-Air &Eacute;nergie Territorial,</a> <strong>obligatoire pour les m&eacute;tropoles et les intercommunalit&eacute;s de plus de 20 000 habitant</strong>s pour adapter le territoire aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/changement-climatique-par-quoi-remplacer-les-cultures-devenues-contre-nature" target="_blank" title="">changements climatiques</a> et lutter contre les d&eacute;r&egrave;glements de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me. <strong>Ainsi, rien qu&rsquo;au mois de f&eacute;vrier 2024, pr&egrave;s de 300 arbres ont &eacute;t&eacute; plant&eacute;s sur le territoire de la Communaut&eacute; de Communes du Pays de Falaise.&nbsp;</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Coup de pouce : l&rsquo;enveloppe bugd&eacute;taire de la CCPF permet de financer 15 Plan de Gestion Durable de la Haie, 7 ont &eacute;t&eacute; pourvu, il en reste encore 8 &agrave; prendre ! Par ailleurs, le recrutement des ambassadeurs de la haie se poursuit, parlez-en autour de vous. Pr&eacute;vention, formation et cr&eacute;ation de lien social, un beau programme. </p>
</aside>



La Communauté de communes du Pays de Falaise s'est engagée résolument dans la préservation des haies bocagères, emblématiques de l'identité normande. En associant conservation patrimoniale et développement économique, elle offre aux agriculteurs une source de revenus tout en stimulant une filière bois locale florissante. Une initiative déjà bien rodée et innovante !

Dégagez un revenu financier de vos haies

<p>A l&rsquo;occasion de la pr&eacute;sentation du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-programme-ambition-bio-2027-ou-la-lueur-de-reponses-structurelles" target="_blank">Programme ambition bio 2027</a>, au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a r&eacute;it&eacute;r&eacute; l&rsquo;objectif de 18% de SAU bio &agrave; fin 2027, comme l&rsquo;y enjoint <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">le Plan strat&eacute;gique national</a>. Pour m&eacute;moire, on &eacute;tait &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-les-chiffres-2022" target="_blank">10,7% fin 2022</a> et on peut parier que le taux 2023 sera du m&ecirc;me acabit. Pour atteindre l&rsquo;objectif de 18%, il faudra enregistrer une croissance moyenne de 14%/an pendant quatre ans, digne de l&rsquo;envol&eacute;e des ann&eacute;es 2015-2020. Autant dire que c&rsquo;est mort. La FNSEA et les JA ont r&eacute;dig&eacute; le 17 avril un communiqu&eacute; en guise de faire-part. &laquo;&nbsp;<em>Pour cr&eacute;er les conditions d&rsquo;une sortie de crise et relancer l&rsquo;agriculture biologique durablement, la FNSEA et JA souhaitent que l&rsquo;acc&egrave;s aux aides &agrave; la conversion pour l&rsquo;agriculture biologique soit conditionn&eacute; &agrave; une contractualisation portant &agrave; la fois sur le volume, le prix et la dur&eacute;e ou &agrave; une &eacute;tude de march&eacute; en vente directe</em>&nbsp;&raquo;. La messe est dite. Le m&ecirc;me jour, la Coop&eacute;ration agricole pronon&ccedil;ait l&rsquo;hom&eacute;lie, par la voix de son pr&eacute;sident, dans les colonnes du quotidien La Provence. &laquo;&nbsp;<em>Nos poulaillers labels et bios sont vides et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-volaille-affiche-une-belle-croissance-en-grande-partie-grace-aux-importations">les volailles moins ch&egrave;res viennent de l'&eacute;tranger</a></em> &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Dominique Charg&eacute;.</p><h2>&laquo;&nbsp;Si jamais Egalim &eacute;tait respect&eacute;e... &raquo;</h2><p>En trois coups de cuiller &agrave; pot, les trois organisations ont scell&eacute; le sort de la bio, plus exactement de son ambition, et mis fin &agrave; l&rsquo;hypocrisie. Une forme de d&eacute;livrance et de lib&eacute;ration post-agonie. &laquo;&nbsp;<em>Des contrats, il y en a</em>,&nbsp;affirme Philippe Camburet, pr&eacute;sident de la Fnab. <em>18% de SAU bio en 2027, 21% en 2030 avec la planification &eacute;cologique, 20% dans la restauration collective publique et priv&eacute;e. Le ministre de l&rsquo;Agriculture en a lui-m&ecirc;me fait l&rsquo;aveu&nbsp;: </em>"<em>Il n&rsquo;y aurait pas de crise du bio si jamais Egalim &eacute;tait respect&eacute;e</em>" &raquo;. C&rsquo;&eacute;tait le 28 mars dernier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reevaluer-le-prix-du-repas-a-la-cantine-le-veritable-defi-d-egalim" target="_blank">au congr&egrave;s de la FNSEA</a> qui, soit n&rsquo;a pas entendu, soit n&rsquo;&eacute;coute plus, au point d&rsquo;imaginer une belle petite usine &agrave; gaz que serait une conversion bio encore plus administr&eacute;e (en ces temps de simplification) et disons-le tout net, mort-n&eacute;e, quand on songe aux tribulations d&rsquo;Egalim, avec son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-lois-egalim-doivent-etre-respectees-jusqu-au-dernier-kilometre" target="_blank">psychodrame annuel des n&eacute;gociations commerciales</a>, l&rsquo;atonie de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viande-bovine-et-lait-l-application-d-egalim-a-l-amende" target="_blank">contractualisation bovine</a> et donc son <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reevaluer-le-prix-du-repas-a-la-cantine-le-veritable-defi-d-egalim" target="_blank">je&ucirc;ne en&nbsp;produits sous signe de qualit&eacute;</a>. On imagine aussi l&rsquo;effet collat&eacute;ral, sur la dynamique d&rsquo;installation, d&rsquo;une bio cadenass&eacute;e.</p><h2>Des r&eacute;serves d&rsquo;Indiens rentiers</h2><p>Mais &agrave; quoi bon envoyer des jeunes et moins jeunes se casser la binette&nbsp;? Ajuster l&rsquo;offre &agrave; la demande pour redonner de la valeur aux produits certifi&eacute;s AB&nbsp;: tel est l&rsquo;argument des syndicats majoritaires. Apr&egrave;s tout, la r&eacute;gulation de l&rsquo;offre fait ses bons offices dans certaines AOP. Pourquoi pas en bio&nbsp;? Ce n&rsquo;est pas exactement le logiciel de la Fnab qui d&eacute;fend l&rsquo;id&eacute;e d&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>masse critique</em>&nbsp;&raquo;, autour de 20-25% de SAU, pour &laquo;&nbsp;<em>s&rsquo;imposer &eacute;conomiquement et politiquement et franchir un cap en termes de transitions</em> &raquo;. Tout sauf un &laquo;&nbsp;bioexit&nbsp;&raquo; qui ne dirait pas non nom. Le Programme ambition bio 2027 m&eacute;nage peut-&ecirc;tre, non pas une porte de sortie, mais un sauf-conduit en priorisant la bio dans les zones &agrave; enjeux (captages d&rsquo;eau, zones humides), avec des aides sp&eacute;cifiques genre PSE &agrave; l&rsquo;appui. Une forme de r&eacute;surrection de l&rsquo;aide au maintien mais sectoris&eacute;e et r&eacute;paratrice,&nbsp;produisant une alimentation premium au service des moins d&eacute;munis tout&nbsp;en assurant une forme de rente aux producteurs bio &laquo;&nbsp;&eacute;lus&nbsp;&raquo;, cantonn&eacute;s dans des r&eacute;serves d'Indiens, certes en expansion au vu des impacts... Trivial et triste principe de r&eacute;alit&eacute; et ultime coup gr&acirc;ce port&eacute; aux d&eacute;fricheurs-enfricheurs de la bio.</p>


[Edito] La FNSEA et les JA proposent de conditionner la conversion en AB à une contractualisation portant à la fois sur le volume, le prix et la durée ou à une étude de marché en vente directe, tandis que la Coopération agricole suggère de stopper la course à la montée en gamme. Régulation de l’offre ou « bioexit » déguisé ?

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