Herbe : la moitié des régions fourragères en déficit

Dans une note datée du 30 juillet, le ministère de l’Agriculture dresse le bilan de la pousse de l’herbe au niveau national. Près de la moitié des régions fourragères sont déficitaires et un cinquième d’entre elles connaissent un déficit important. Les régions du Sud et du Centre sont les plus impactées, Auvergne-Rhône-Alpes en tête.

Selon l'indicateur de rendement des prairies permanentes ISOP (une collaboration Météo-France, Inra et SSP), près de la moitié des régions fourragères françaises sont actuellement déficitaires. Cet indicateur de rendement correspond au rapport entre la pousse cumulée au 20 juillet 2019 depuis le début de l'année et la pousse cumulée à la même date calculée sur la période de référence 1982-2009.

La région Auvergne-Rhône-Alpes est la plus affectée avec un indicateur de rendement de 71%, qui correspond selon le modèle à un « déficit important ». La production cumulée d'herbe en Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val de Loire, Occitanie et PACA est également déficitaire à (indicateur de rendement de 83%). Les Pays de la Loire ont un indicateur proche des 90%. Les régions Grand-Est, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Hauts-de-France et Ile-de-France possèdent des indices de rendement dans la normale (entre 90 et 110%). Enfin, seules les prairies permanentes de Bretagne sont considérées comme « excédentaires ». 

Globalement, le ministère indique que la pousse cumulée des prairies permanentes est déficitaire de 11% au niveau national « alors qu'elle était dans la norme le mois précédent ». En cause : le cumul de précipitations déficitaire à 15% en moyenne au plan national combiné aux températures élevées puis caniculaires de ces dernières semaines. Au 30 juin, 80 départements étaient concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau.