Rencontre avec un éleveur : un appui dans le management du troupeau

Associé dans le Gaec de Sommet à la CELLES SUR DUROLLE, Sylvain PONSON a intégré le conseil d’administration d’ELVA NOVIA, il y a près d’un an. Rencontre avec un éleveur qui investit dans sa coopérative et son exploitation.

« M'impliquer dans la gestion de la coopérative qui intervient dans mon élevage 12 mois sur 12 est un choix qui me permet d'en être acteur, et c'est aussi le meilleur moyen d'en rester maître » explique Sylvain PONSON. « Pour moi, il est important de comprendre comment fonctionne la coopérative, c'est le premier opérateur de mon élevage. C'est en étant moteur dans ses projets, que je réponds le mieux aux besoins émergeant de ma profession ».

« La coopérative d'élevage et d'insémination, nos anciens l'ont faite et s'y sont investi avant nous. On l'a vu grandir, s'agrandir, au fur et mesure des cinquante dernières années, comme nos fermes. Aujourd'hui on doit encore et toujours l'adapter pour qu'elle réponde aux enjeux actuels et futurs de nos exploitations et de notre territoire d'élevage»

 « Les incertitudes sur le prix du lait et les marges qui se compriment font que l'on a besoin de plus de compétence de la part des intervenants de l'élevage ». « On cherche un véritable appui dans le management du troupeau ». « Bien sûr, cela passe aussi par des relations de confiance fortes entre l'éleveur et son technicien ». « Pour moi, il est extrêmement important d'avoir une coopérative de proximité.  On ne peut pas tout délocaliser » affirme Sylvain.

Je prendrais pour exemple les 3 actes suivants, essentiels à la rentabilité de mon troupeau :

- Je délègue les choix génétiques des taureaux qu'on utilisera pour inséminer les vaches. Mon rôle consiste à fixer le cadre. Ma priorité est d'améliorer les mamelles, les taux et les pattes. Une fois ces contraintes intégrées dans le logiciel d'accouplement, c'est le technicien qui fait les ajustements. Quand j'ai un expert à la maison, je m'appuie sur ses conseils.

- Je délègue la fécondation de mes vaches à mon inséminateur. C'est lui qui passe quasiment tous les jours de novembre à mars. Si on a nos habitudes en matière d'organisation du travail, il reste un regard extérieur, attentif à l'état des vaches. C'est précieux quand on veut limiter le nombre de paillettes utilisées.

- Je délègue le suivi de la reproduction de mon troupeau à ma coopérative. c'est sur le conseil de mon inséminateur que j'ai adhéré au suivi CapRepro PROXIM. Dans PROXIM, (comme proximité), on réalise les échographies tous les mois. Lors de chaque passage, grâce au logiciel Repro+  que l'on vient de mettre en place cet été, les femelles à échographier sont listées en fonction de leurs stades physiologiques. Tous les constats réalisés sont enregistrés. Cela me permet un suivi très fin de la reproduction de chaque femelle tout au long de l'année, avec des conseils adaptés et évolutifs qui correspondent mieux à mes besoins pour piloter le troupeau.
Ce fonctionnement ne m'empêche aucunement d'exercer mon œil d'éleveur sur mes animaux, pour m'assurer que les résultats correspondent à mes souhaits. En résumé, je délègue à mon inséminateur et aux techniciens qui interviennent dans mon élevage les actes de reproduction et de son suivi. Ils connaissent mes attentes, je leur fixe mes objectifs. Ils me conseillent sur mes stratégies d'élevage et me donnent les clés pour manager mon troupeau.

Gaec de Sommet,
63250 LA CELLES SUR DUROLLE
4 UTH : 3 associés et un salarié
1.2 Million de litre avec 120 à 130 vaches de race prim'Holstein
220 ha dont 100 ha de STH