Pâques à l'heure du coronavirus : la filière ovine et caprine lance un plan d'action pour éviter la débâcle

A la veille de Pâques, période traditionnellement cruciale pour la vente d’agneaux et de chevreaux, l’interprofession appelle à la mobilisation de tous les acteurs de la filière et lance un plan de communication à destination des consommateurs.

Le confinement des Français va bouleverser les traditionnelles réunions de familles pour la période de Pâques qui approche. Or cette période est cruciale pour la consommation de viande d'agneaux, mais aussi de chevreaux, qui présentent une très forte saisonnalité : 60% des chevreaux sont mis en marché entre mars et mai, selon Interbev. C'est particulièrement le cas cette année, puisque la période de Pâques « se situe au carrefour de toutes les fêtes religieuses : les Pâques juive, catholique, orthodoxe et le début du Ramadan musulman », précise l'interprofession des viandes.

« L'interdiction des regroupements en famille ou lors des cérémonies religieuses, les mesures de confinement des Français, la fréquentation des magasins perturbée par les mesures de protection sanitaire et l'arrêt des animations classiques en points de vente, nourrissent de très fortes inquiétudes sur la consommation des viandes d'agneaux et de chevreaux pendant les semaines à venir », s'inquiète-t-on chez Interbev.

Dans un communiqué de presse publié le 24 mars, les interprofessions ovines et caprines annoncent mettre en œuvre un « plan d'action » qui « repose sur l'engagement de chaque maillon de la filière ».

Pour la filière caprine, « les abatteurs ont pris leur responsabilité et se sont engagés à prendre tous les chevreaux engraissés et mis en place en engraissement jusqu'à Pâques, afin d'éviter que des chevreaux ne restent dans les fermes, sans débouché », est-il indiqué.

De son côté, la filière ovine appelle les opérateurs à adapter leur offre pour proposer des formats adaptés aux familles plus petites : tranches de gigot, gigot raccourci, rôti dans la selle, souris... Du 2 au 11 avril, l'interprofession indique qu'un plan de communication sera mis en place « sur les principales chaînes de radio et sur les réseaux sociaux ». Objectif : inciter les consommateurs à cuisiner de l'agneau français.