[Salon de l’agriculture] Paris : une première pour le taureau Socola

Événement incontournable pour les passionnés de concours d’animaux, le Salon international de l’agriculture de Paris ouvre ses portes demain.

À trois ans, le taureau Socola s’apprête à vivre une grande première : fouler le ring du Salon international de l’agriculture de Paris. Acheté par Vincent Sachot, cet animal prometteur a déjà fait ses preuves sur les concours nationaux et régionaux, décrochant régulièrement des premières et deuxièmes places. Après un passage remarqué lors du National en juillet, du Départemental en septembre et du Régional à Tech Élevage, la participation Porte de Versailles était la suite logique. « C’est France Parthenaise qui supervise la sélection des animaux pour Paris avec un processus exigeant. Une présélection a lieu en novembre pour identifier les plus prometteurs. En janvier, on est informé sur notre statut : titulaire ou suppléant. Il n’y a que six places de taureaux titulaires dans la race », explique Vincent Sachot.

Un véritable aboutissement pour l’éleveur vendéen, qui voit en Socola un taureau équilibré, alliant volume, musculature et finesse d’os. « Il présente bien, il est bien proportionné et surtout il offre de belles facilités de vêlage, ce qui en fait un excellent taureau à génisses », observe Vincent Sachot. Si l’éleveur admet qu’il aurait souhaité un animal un peu plus long et large, cela ne l’empêche pas d’être fier de son protégé.

Depuis 2017, Vincent Sachot connaît bien les rings de Paris et a affiné sa stratégie en matière de concours. Alors qu’il emmenait autrefois les mêmes bêtes d’une année sur l’autre, il privilégie désormais un roulement génétique en présentant de nouveaux animaux chaque année. Cette méthode lui permet de maintenir une régularité dans les concours tout en valorisant la diversité de son cheptel. Un pari réussi, puisqu’il a toujours obtenu une place de titulaire depuis la mise en place de cette approche. L’avenir s’annonce prometteur : plusieurs génisses sont déjà dressées pour prendre la relève et poursuivre cette belle dynamique.

Vincent Levron, une passion familiale pour l’élevage et les concours

L’histoire de l’exploitation familiale débute en 1965 lorsque Jean-Claude Levron s’installe avec son frère Michel sur une surface de 24 hectares. À cette époque, il s’agit d’un élevage européen classique. En 1971, la première vache charolaise fait son entrée dans l’exploitation, marquant un tournant vers une spécialisation dans la race. Aujourd’hui, l’exploitation est passée en individuelle, s’étend sur 75 hectares et se consacre exclusivement à la production bovine avec 70 à 80 mères charolaises.

Les concours ont toujours été au cœur de l’élevage. Le premier remonte à novembre 1976, à Chantonnay. « Je devais avoir six ans, et la plaque de ce premier concours est toujours accrochée. » Depuis, Vincent Levron n’a cessé de participer à ces événements. En 1990, l’élevage envoie son premier animal au Salon international de l’agriculture. Il s’agissait d’une vache prénommée Berline. Vincent est devenu un habitué de l’événement, avec 25 participations à son actif. Parmi celles-ci, 18 ont été faites sous son propre nom, tandis que les autres ont eu lieu en copropriété. En 2013, pas moins de trois animaux de son élevage ont été sélectionnés pour Paris.

Cette année, c’est Sagesse qui représente l’élevage. Cette vache charolaise n’en est pas à son premier passage sur le prestigieux ring parisien. Déjà présente en 2024, elle avait décroché une deuxième place dans sa section, un résultat que Vincent ne s’attendait pas forcément à atteindre.

« En concours, nous affrontons des animaux d’excellence, parfois plus typés dans la race… et le jugement peut varier selon les juges », explique-t-il. La sélection en charolaise est particulièrement rigoureuse, avec seulement 44 places disponibles dans toute la France. Cette année, Sagesse n’a pas participé à d’autres concours, une situation qui a surpris Vincent : « Je pensais qu’il fallait faire au moins un concours dans l’année pour être sélectionné, mais ce n’est plus le cas. » Elle sera accompagnée de son veau, Aubaine, née le 20 janvier. Pour Vincent, cette vache a beaucoup évolué : « Elle s’est bien développée, a pris de la viande et s’est améliorée par rapport à l’an dernier. »