Biocontrôle : 30% d’ici à 2030

En 2019, les produits de biocontrôle ont représenté près de 11% du marché de la protection des plantes, à 217 millions d’euros. Les substances naturelles en assurent les deux tiers. Les insecticides devancent les fongicides et les herbicides.

Après un bond de 24 % en 2018, l'utilisation des produits de biocontrôle (macro-organismes, micro-organismes, médiateurs chimiques et substances naturelles) a progressé de 8,5 % en 2019, selon IBMA France, l'association française des producteurs de produits de biocontrôle. "Cette nouvelle progression confirme l'installation durable du biocontrôle au cœur des itinéraires techniques pour la protection des végétaux", a commenté sa présidente Céline Barthet dans un communiqué.

L'association, qui compte 42 membres, représente 90 % du marché du biocontrôle en France. Le chiffre d'affaires atteint ainsi 217 millions d'euros, faisant la part belle aux substances naturelles substances naturelles (65 %), devant les médiateurs chimiques (16%), les macro-organismes (10 %) et les micro-organismes (9 %). Le classement par cible fait ressortie les insecticides (41%), devant les fongicides (37%), les herbicides (14%).

30% en 2030

IBMA estime sa marge de progression importante, notamment en grandes cultures, où des innovations sont attendues pour couvrir davantage d'usages. La filière s'est fixée pour objectif d'atteindre une part de marché de 30% à l'horizon 2030, avec un catalogue produit tel que deux solutions de biocontrôle à modes d'actions complémentaires puissent être disponibles pour la majorité des usages.

Les entreprises investissent en moyenne l'équivalent de 9% de leur chiffre d'affaires en recherche et développement. Mais elles misent aussi sur le soutien des pouvoirs publics. "Il faut que les produits de biocontrôle soient exemptés des mesures relatives à la séparation du conseil et de la vente", défend Céline Barthet.