Qu’il soit récolté en plante entière ou seulement l’épi, le maïs requiert une attention particulière pour obtenir une qualité optimale.

Valoriser le maïs sous toutes ses formes


Qu’il soit récolté en plante entière ou seulement l’épi, le maïs requiert une attention particulière pour obtenir une qualité optimale. 


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Les chantiers d’ensilage de maïs ont largement évolué ces dernières années : augmentation des débits de chantier, évolution des variétés de maïs, augmentation du niveau de production des troupeaux… La récolte du maïs est donc un chantier auquel il faut accorder le plus grand soin.• Sur le volet qualité de l’ensilage, c’est l’éleveur qui doit déterminer sa longueur de coupe, évaluer la qualité de l’éclatage du grain…• Sur le volet tassage du silo, c’est le tasseur qui doit donner le débit de chantier et non l’ensileuse Pour aider l’éleveur, des tests d’autodiagnostics existent :• Test tamis pour la longueur de coupe• Test bassine (ou du seau) pour la qualité de l’éclatage (voir la vidéo)• L’application tasssilo pour la qualité du tassageLe réseau cuma Ouest en partenariat avec les ECEL de l'Ouest (Entreprises de Conseil en Elevage Laitier) conduisent des travaux sur la réduction du coût alimentaire en élevage laitier, au travers de références et accompagnement sur les leviers pour : limiter les pertes au silo, optimiser la qualité de sa ration (éclatage, technologies embarquées…)...


Qualité de l’ensilage : des tests simples pour gagner en sérénité

Avec un rendement national estim&eacute; &agrave; 13,8 tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par hectare, le ma&iuml;s fourrage a &eacute;t&eacute; r&eacute;colt&eacute; en quantit&eacute; exceptionnelle en 2017. Ce rendement &eacute;tait de 12 tMS/ha en 2016.&nbsp;Les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques expliquent ce tr&egrave;s bon r&eacute;sultat. Avant le 10 juillet, le cumul des temp&eacute;ratures a &eacute;t&eacute; important et les parcelles de ma&iuml;s peu arros&eacute;es. Cela a conduit &agrave; des floraisons pr&eacute;coces. Ensuite, les temp&eacute;ratures se sont rapproch&eacute;es des normales saisonni&egrave;res et la pluviom&eacute;trie a &eacute;t&eacute; r&eacute;guli&egrave;re. Toutes les r&eacute;gions ont ainsi vu augmenter leur rendement, &agrave; l'exception de Rh&ocirc;ne-Alpes o&ugrave; le ma&iuml;s a manqu&eacute; d'eau.&nbsp;Fin ao&ucirc;t, des dessiccations acc&eacute;l&eacute;r&eacute;es des plantes ont &eacute;t&eacute; observ&eacute;es, li&eacute;es aux fortes chaleurs. Ainsi, en 2017, 20 % des chantiers d'ensilage ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s avec plus de 38 % de mati&egrave;re s&egrave;che. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne a &eacute;t&eacute; pr&eacute;gnant en Poitou-Charentes, Pays de la Loire, Rh&ocirc;ne Alpes, dans la vall&eacute;e de la Loire et dans la zone Est. Or, une r&eacute;colte avec un taux de mati&egrave;re s&egrave;che trop &eacute;lev&eacute; affecte la qualit&eacute; de conservation du ma&iuml;s, les silos &eacute;tant plus poreux et moins stables. R&eacute;colter &agrave; la bonne date de r&eacute;colte peut permettre de gagner jusqu'&agrave; 5 kilos de lait par jour et par vache, selon Arvalis.<h2>De fortes teneurs en amidon&nbsp;</h2>La valeur alimentaire des ma&iuml;s r&eacute;colt&eacute;s est tr&egrave;s bonne. La&nbsp;teneur en Mati&egrave;re azot&eacute;e totale (MAT) d&eacute;passe 7,5% dans la majorit&eacute; des cas. Quant &agrave; la teneur en amidon de l'ensilage, elle est en nette hausse par rapport &agrave; l'ann&eacute;e 2016. Elle est souvent comprise entre 32 et 34 %, sauf en Rh&ocirc;ne-Alpes. Dans une dizaine de d&eacute;partements, plus de 30 % des silos affichent plus de 300g/kg MS d'amidon d&eacute;gradable dans le rumen. Dans ces conditions, gare &agrave; l'acidose&nbsp;! De tels ma&iuml;s &laquo;&nbsp;imposent de mettre de l'herbe, c'est-&agrave;-dire de la fibre, dans la ration&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Alexis F&eacute;rard, zootechnicien chez Arvalis. Les&nbsp;teneurs en &eacute;nergie nette (UFL)&nbsp;sont souvent situ&eacute;es entre 0,92 et 0,93, en hausse par rapport &agrave; 2016. N&eacute;anmoins, un silo sur quatre est &agrave; moins de 0,90 UFL.<h2>Bonne digestibilit&eacute;</h2>Du c&ocirc;t&eacute; de la digestibilit&eacute; des fibres v&eacute;g&eacute;tales (dNDF), elle est &eacute;lev&eacute;e. &laquo;&nbsp;Les chantiers ont &eacute;t&eacute; quasi tous avanc&eacute;s&nbsp;&raquo;, explique Alexis F&eacute;rard, ce qui a conduit &agrave; ensiler&nbsp;&laquo;&nbsp;des plantes jeunes &agrave; lignification encore peu avanc&eacute;e&nbsp;&raquo;. &nbsp;Ainsi, un ma&iuml;s classique en 2017 voit sa dNDF comprise entre 44 et 58 %.Ce nouveau ma&iuml;s est donc bien diff&eacute;rent de celui r&eacute;colt&eacute; en 2016&nbsp;: sa densit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique est un peu meilleure et il est l&eacute;g&egrave;rement moins encombrant, ce qui augmente la capacit&eacute; d'ingestion de l'animal. De quoi donner un coup de boost &agrave; sa production de lait&nbsp;! Sans n&eacute;gliger l'adaptation des rations &agrave; ce cru exceptionnel...Pour en savoir plus : Ma&iuml;s grain, "des quintaux sans les prix"


Selon Arvalis, le rendement national est évalué à 13,8 tonnes de matière sèche par hectare, pour des maïs alliant souvent une forte teneur d’amidon avec des tiges-feuilles digestibles. 


1- MAIS EPI

2- PLANTE ENTIERE