Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois de novembre 2018.

Conjoncture laitière, novembre 2018 : Le recul de la production s’amplifie en France


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde pour le mois de novembre 2018.


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<p>Depuis d&eacute;but 2024,&nbsp;Armand Papon, technicien pour le <strong>Herd-Book Salers</strong>, pr&eacute;l&egrave;ve des &eacute;chantillons de cartilage par centaines, au sein des 28 &eacute;levages <strong>Salers</strong> adh&eacute;rents au contr&ocirc;le laitier 63.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;J'utilise une pince pour pr&eacute;lever un petit bout de cartilage, directement transvas&eacute; dans un tube conservateur,&nbsp;puis envoy&eacute; au laboratoire. Une fois que je serai pass&eacute; dans l'ensemble des troupeaux, l'analyse ADN pourra commencer.&nbsp;&raquo;&nbsp;</em>Financ&eacute;e en grande partie par <strong>Div'agri Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes</strong>, cette &eacute;tude a pour objectif de collecter suffisamment de donn&eacute;es g&eacute;nomiques pour comprendre leur relation avec les performances et caract&eacute;ristiques de la race.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; La r&eacute;currence de ces corr&eacute;lations nous permettra de conna&icirc;tre les effets des marqueurs g&eacute;n&eacute;tiques sur les performances laiti&egrave;res de chaque Salers &raquo;."</span>
</div>
<p>&Agrave; terme, un index g&eacute;nomique sera cr&eacute;&eacute; et permettra de r&eacute;aliser une s&eacute;lection plus pr&eacute;coce au sein des troupeaux. La promesse d'un nouveau souffle pour le&nbsp;rameau laitier de la race mixte ?</p><h1>Processus</h1><p>Les analyses en laboratoire&nbsp;qui s'appr&ecirc;tent &agrave; d&eacute;marrer&nbsp;&laquo;&nbsp;devraient durer deux ou trois ans&nbsp;&raquo;&nbsp;d'apr&egrave;s le technicien du Herd-Book.&nbsp;&laquo;&nbsp;Avec l'aide de l'<strong>INRAE</strong>, nous recenserons dans un premier temps tous les marqueurs g&eacute;n&eacute;tiques, connus&nbsp;et inconnus, pr&eacute;sents dans les ADN &eacute;tudi&eacute;s &raquo;.&nbsp;</p><p>Une fois ce travail termin&eacute;, les marqueurs relev&eacute;s seront compar&eacute;s &agrave; ceux des autres races laiti&egrave;res g&eacute;notyp&eacute;es, en lien avec les&nbsp;performances les plus recherch&eacute;es&nbsp;: morphologie ;&nbsp;productivi- t&eacute; ; taux butyreux et prot&eacute;ique ; mati&egrave;re grasse ; persistance laiti&egrave;re&nbsp;; ou encore cellules.</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Il est tr&egrave;s probable que les Salers partagent des marqueurs communs avec les autres laiti&egrave;res &raquo;. "</span>
</div>
<p>Une troisi&egrave;me &eacute;tape consistera &agrave; comparer tous&nbsp;les marqueurs des <strong>ADN</strong> <strong>Salers</strong> avec les donn&eacute;es du contr&ocirc;le laitier, en lien avec&nbsp;la production des vaches contr&ocirc;l&eacute;es sur plusieurs ann&eacute;es. C'est &agrave; ce moment-l&agrave; que les marqueurs sp&eacute;cifiques de la Salers seront&nbsp;pass&eacute;s au crible, notamment celui (d&eacute;j&agrave; connu) en lien avec la pr&eacute;sence de cas&eacute;ine kappa, cette prot&eacute;ine qui influe sur le&nbsp;temps de caillage et pourrait&nbsp;expliquer la sp&eacute;cificit&eacute;&#769; des fromages issus de la race.&nbsp;</p><p>Dans un dernier temps,&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;les ADN des troupeaux <strong>Salers</strong> allaitants seront &eacute;galement &eacute;tudi&eacute;s, puisque, la race &eacute;tant mixte, il est tr&egrave;s probable que de bonnes laiti&egrave;res se cachent parmi eux&nbsp;&raquo;</em>.</p><h1>Un gain de temps consid&eacute;rable</h1><p>Ces observations&nbsp;permettront la cr&eacute;ation d'un&nbsp;index g&eacute;nomique&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;d'ici six ou sept ans&nbsp;&raquo;</em>, qui servira&nbsp;aux &eacute;leveurs &agrave; &eacute;valuer les futures performances de leurs veaux, &agrave; partir d'un simple pr&eacute;l&egrave;vement ADN. Avec cette m&eacute;thode,&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;plus besoin d'attendre quatre ans les premiers r&eacute;sultats du contr&ocirc;le laitier&nbsp;pour savoir si une vache fera une bonne laiti&egrave;re ou non&raquo;&nbsp;r&eacute;sume Arnaud F&eacute;r&eacute;rol, &eacute;leveur Salers &agrave; Tauves, dans le Puy-de-D&ocirc;me, dont les&nbsp;53 vaches participent &agrave; l'&eacute;tude.&nbsp;Gr&acirc;ce &agrave; cela,&nbsp;&laquo;le temps de s&eacute;lection sera consid&eacute;rablement r&eacute;duit&nbsp;&raquo;</em>, se r&eacute;jouit l'&eacute;leveur pour qui la g&eacute;n&eacute;tique tient une place importante. En atteste la pr&eacute;sence de nombreux prix remport&eacute;s lors de concours Salers,&nbsp;expos&eacute;s dans sa salle &agrave; manger.&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;Mon grand-p&egrave;re s&eacute;lectionnait d&eacute;j&agrave; ses vaches pour leurs qualit&eacute;s laiti&egrave;res. Mon fils fera de m&ecirc;me, avec un outil en plus &raquo;.</em>&nbsp;Les F&eacute;r&eacute;rol voient notamment&nbsp;dans cette nouvelle base de donn&eacute;es un moyen&nbsp;de lutte&nbsp;contre la consanguinit&eacute; au sein des troupeaux Salers,&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;gr&acirc;ce &agrave;&nbsp;la d&eacute;couverte de nouvelles souches qui am&egrave;neront davantage de variabilit&eacute; g&eacute;n&eacute;tique &raquo;</em>.</p><h1>Le Salers Tradition a la cote</h1><p>La cr&eacute;ation de cet index g&eacute;nomique permettra de s&eacute;curiser les installations en&nbsp;Salers traite. Car si elles ne repr&eacute;sentent que&nbsp;1,5 % des effectifs de la race &agrave; ce jour, elles ne cessent de s&eacute;duire de nouveaux&nbsp;porteurs de projet, cherchant &agrave; pr&eacute;server le rameau laitier d'une des seules&nbsp;races mixtes au niveau national, ainsi que son&nbsp;syst&egrave;me&nbsp;de traite traditionnelle. Par ailleurs, ils sont de plus en plus nombreux &agrave;&nbsp;souhaiter&nbsp;transformer eux-m&ecirc;mes&nbsp;leur fromage, au sein des AOP Salers Tradition, Saint-Nectaire ou encore Cantal.&nbsp;</p><div class="citation">
    <span>"&laquo; Une dizaine d&#039;&eacute;leveurs se sont install&eacute;s dans la R&eacute;gion ces cinq derni&egrave;res ann&eacute;es, dont plusieurs en AOP Salers Tradition &raquo;, d&eacute;nombre Armand Papon."</span>
</div>
<p><em>&laquo;&nbsp;Et je connais d'autres personnes qui souhaitent se lancer dans l'aventure&nbsp;&raquo;</em>. Parmi elles, Cl&eacute;ment F&eacute;r&eacute;rol, le fils d'Arnaud, qui s'installera d&egrave;s 2025 avec son p&egrave;re en Gaec. Gr&acirc;ce &agrave; cette association, le lait, jusque-l&agrave; vendu en&nbsp;int&eacute;gralit&eacute; &agrave; un transformateur de l'<strong>AOP Saint-Nectaire</strong>, sera en grande majorit&eacute; valoris&eacute; sur place en fromages <strong>Salers</strong> <strong>Tradition</strong>.&nbsp;</p><p>Au-del&agrave; de perp&eacute;tuer un savoir-faire ancestral, les jeunes install&eacute;s semblent voir dans la transformation &agrave; la ferme le meilleur moyen de valoriser leur lait, connu&nbsp;pour ses qualit&eacute;s fromag&egrave;res exceptionnelles&nbsp;en raison d'un rapport mati&egrave;re grasse/mati&egrave;re prot&eacute;ique proche de 1,2. De v&eacute;ritables atouts commerciaux selon&nbsp;Arnaud F&eacute;r&eacute;rol&nbsp;:&nbsp;<em>&laquo;&nbsp;l'histoire d'un&nbsp;produit compte autant que ses qualit&eacute;s gustatives pour les consommateurs d'aujourd'hui&nbsp;&raquo;</em>. Et Armand Papon d'ajouter que&nbsp;<em>&laquo; le fromage Salers Tradition&nbsp;s'apparente &agrave; un produit de luxe qui n'a aucun mal &agrave; s'&eacute;couler&nbsp;&raquo;</em>. En effet, <em>&laquo;contrairement &agrave; d'autres fromages transform&eacute;s en grande quantit&eacute;, le Salers ne souffre pas de la baisse du pouvoir d'achat, car ses volumes sont loin&nbsp;de d&eacute;passer la demande. &raquo;&nbsp;</em></p><p>En ajoutant &agrave; cela la rusticit&eacute; de la race, particuli&egrave;rement recherch&eacute;e en zones montagneuses et dans le contexte du changement climatique, tous les &eacute;l&eacute;ments semblent donc r&eacute;unis pour assurer un avenir brillant &agrave; la Salers traite !</p><p>&nbsp;</p><p>lire aussi :&nbsp;<a href="">La race Ferrandaise rena&icirc;t peu &agrave; peu de ses cendres</a></p><p><a href="">&nbsp;&nbsp;</a></p>


Pour optimiser le travail de sélection au sein des élevages laitiers, le Herd-Book Salers a lancé une étude de génotypage financée par Div’Agri.

[Sélection] Détail sur la création d'un index génomique

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">25.000 capteurs d&eacute;ploy&eacute;s en Europe, dont 10.000 sondes d&rsquo;irrigation, ayant contribu&eacute; &agrave; &eacute;conomiser 32 millions de m3 d&rsquo;eau &agrave; travers l&rsquo;Europe&nbsp;: ces trois chiffres donnent une id&eacute;e de la trajectoire et de la l&rsquo;ambition poursuivies par Weenat depuis sa cr&eacute;ation. En 2014, la start-up bas&eacute;e &agrave; Nantes (Loire-Atlantique) cr&eacute;ait la premi&egrave;re station m&eacute;t&eacute;o sans fil, connect&eacute;e &agrave; une application mobile. En 2021, la start-up faisait l&rsquo;acquisition de Weather Measures et de ses algorithmes de traitement de donn&eacute;es multi-sources, une innovation est capable de fournir une donn&eacute;e m&eacute;t&eacute;o historique, temps r&eacute;el et pr&eacute;visionnelle heure par heure avec une r&eacute;solution spatiale au km2, sur l&rsquo;ensemble d&rsquo;un territoire et sur tous les param&egrave;tres agro-m&eacute;t&eacute;o. La technologie permet alors &agrave; Weenat d&rsquo;att&eacute;nuer les incertitudes des observations et pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques sur ses mod&egrave;les agronomiques.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Projet Meteoria bas&eacute; sur l&rsquo;IA</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Start-up va mettre &agrave; profit une partie de la lev&eacute;e de fonds, soit 2,5 millions d&rsquo;euros sur 8,5 millions d&rsquo;euros, pour d&eacute;velopper son projet Meteoria, portant l&rsquo;ambition &agrave; accompagner pr&egrave;s d'un million d'irrigants &agrave; travers l'Europe dans leur gestion op&eacute;rationnelle de l'irrigation. L'objectif est de passer d'une collecte de donn&eacute;es ponctuelles mesur&eacute;es par des capteurs ou calcul&eacute;es &agrave; partir d'images satellites, se limitant aux premiers centim&egrave;tres de sol, &agrave; une &eacute;valuation globale de la teneur en eau sur la zone racinaire au kilom&egrave;tre carr&eacute; sur l'ensemble du continent europ&eacute;en. Cette &eacute;valuation se fera en temps r&eacute;el et couvrira une p&eacute;riode de dix ans. Selon Weenat, cette innovation permettra aux irrigants d&rsquo;acc&eacute;der facilement &agrave; des informations sur l'&eacute;volution de la teneur en eau de leurs sols, et aux coop&eacute;ratives, semenciers et agro-industriels de disposer de donn&eacute;es hydriques de qualit&eacute; &agrave; grande &eacute;chelle spatiale et temporelle. Ces donn&eacute;es serviront &agrave; calibrer des mod&egrave;les agronomiques, &agrave; analyser les saisons pass&eacute;es, &agrave; piloter la saison en cours et &agrave; &eacute;laborer des strat&eacute;gies pour les saisons futures.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">20% d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;eau</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Weenat estime &agrave; 20% l&rsquo;&eacute;conomie potentielle d&rsquo;eau permise par Meteoria, reposant sur l&rsquo;Intelligence artificielle (IA) et laur&eacute;at en 2023 de la 10<sup>&egrave;me</sup> e&#769;dition du concours d&rsquo;innovation i-Nov, organise&#769; par Bpifrance et l&rsquo;Ademe. </p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En s&rsquo;appuyant sur le plus grand r&eacute;seau de capteurs sol d&rsquo;Europe, sur l&rsquo;imagerie satellite et l&rsquo;intelligence artificielle, Weenat estime &ecirc;tre en mesure de fournir, d&rsquo;ici fin 2024, la donn&eacute;e cl&eacute; pour anticiper les d&eacute;r&egrave;glements climatiques et optimiser la gestion de l&rsquo;eau, &agrave; l&rsquo;ensemble des acteurs du monde agricole.</p>


La start-up, qui fête ses 10 ans, va mettre à profit une levée de fonds pour finaliser Meteoria, un programme inédit de pilotage de l’irrigation, fondé sur son réseau européen de capteurs, l’imagerie satellite et l’intelligence artificielle. En jeu : -20% de consommation d’eau.