Nouveau plan loup : les agriculteurs claquent la porte lors d’une réunion d’échange

Quatre organisations agricoles dénoncent les nouvelles propositions des pouvoirs publics concernant la gestion du loup en France.

Les nouvelles propositions du plan loup sont « une énième provocation envers les éleveurs et un mépris de leur métier », fustigent la FNSEA, la fédération nationale ovine (FNO), les Chambres d'agriculture et les Jeunes agriculteurs. Les représentants agricoles de ces quatre organisations ont décidé de quitter une réunion d'échange consacrée au plan loup 2018/2023, le 12 septembre, à Lyon. En cause : les dernières annonces réalisées par le ministère de l'Agriculture et de la Transition écologique.

« Comment un Etat responsable peut-il encore encourager l'augmentation du nombre de loups ? », s'interrogent les organisations agricoles dans un communiqué commun. La profession agricole rappelle que plus de 10 000 animaux domestiques sont tués chaque année par le loup et que le coût de ces attaques dépasse désormais 26 millions d'euros. « Les éleveurs se trouvent dans une profonde détresse à cause de ce prédateur et quittent le métier sans être remplacés », rappelle le communiqué.

Trois propositions sont particulièrement mal perçues par les éleveurs: « conditionner l'indemnisation des dommages dus au loup à la mise en œuvre des mesures de protection », « prioriser les tirs d'effarouchement et de défense simple » et « interdire les tirs de prélèvements avant la fin de l'été avec la volonté affichée de fortement les réduire voire les supprimer ».

« Nous, FNSEA, JA, APCA, FNO, refusons catégoriquement de discuter dans ces conditions. Nos propositions pour le plan loup 2018/2022 ont été balayées d'un revers de la main ! », martèle le communiqué. La profession agricole souhaite que « l'éleveur et l'élevage soient désormais au cœur du prochain plan ».