Sécheresse : les chantiers d’ensilage ont déjà démarré

Les premiers chantiers d’ensilage ont déjà démarré en France, précipités par la sécheresse et les fortes températures. Le 7 août, Arvalis a d’ailleurs réactualisé sa carte des dates prévisionnelles de début de récoltes des maïs fourrage.

Cette carte ajuste, par région, la période possible de début des chantiers de récolte de maïs fourrage. Une carte à titre purement indicatif car, précise Arvalis, « les modèles de prévision de stade prennent mal en considération le stress hydrique ». Dans les situations les plus critiques, les chantiers d'ensilage ont déjà débuté. « L'objectif est de sensibiliser éleveurs, CUMA et entreprises de travaux agricoles de l'avancement de la maturité des maïs pour déclencher les chantiers de récolte à temps », fait savoir l'institut technique. 

En parcelles touchées par un stress hydrique, dans lesquelles la production de grains peut être très affectée, la décision d'ensiler se prend « en essayant de faire les meilleurs compromis », indique Arvalis. « Il est nécessaire de récolter une plante « ensilable », c'est-à-dire à un taux de matière sèche (MS) qui permet la conservation, avec des feuilles encore vertes pour faciliter le tassement et le processus d'acidification ». Etant donné qu'en conditions chaudes, les plantes évoluent vite, « il faut veiller à ne pas se faire dépasser par la rapidité de la sénescence et l'évolution de la teneur en MS des plantes ». Pour réaliser le diagnostic au champ, Arvalis conseille de bien rentrer à l'intérieur des parcelles où les maïs peuvent être très différents des bordures.

Bonne digestibilité

 « L'étude des valeurs alimentaires de maïs ayant subi un stress hydrique précoce (plus ou moins 15 jours avant et après la floraison) a permis de mettre en évidence que leur digestibilité restait bonne, même avec des niveaux de dessèchement importants (jusqu'à 75 % des feuilles récoltables desséchées) », fait par ailleurs savoir l'institut technique.