Depuis trois semaines, les prix du blé se stabilisent au dessus du seuil des 200 €/t sur le contrat Mai 2024. Les opérateurs continuent ainsi de temporiser face aux vents contraires qui soufflent sur les marchés. Le blé français doit trouver des débouchés sur cette fin de campagne pour écouler ses stocks. D’ailleurs le GASC égyptien a lancé un nouvel appel d’offres de blé pour des livraisons en mai. La dernière fois que l’Egypte avait acheté du blé elle s’était tournée vers 110 000 t de blé bulgares et roumains. Reste à surveiller si le blé français pourra se positionner aujourd’hui avec un blé FOB Rouen à 215 $/t, soit +5 $/t plus cher que l’origine russe. Entrera également dans la balance la hausse du dollar qui emmène l’euro dollar à ses plus bas depuis 6 mois à 1,061 et renforçant la compétitivité du blé européen. D’un autre côté, la nouvelle récolte reste incertaine avec des conditions toujours humides en Europe alors que le sec semble s'installer aux Etats-Unis. Les analystes de l'USDA abaissent d’ailleurs le pourcentage de blé d’hiver outre-Atlantique en bon à excellent état à 55 %, contre 56 % la semaine passée.

Blé tendre

L'Egypte revient aux achats

Le marché de l'orge fourragère évolue dans le sillage de l'ensemble du complexe céréalier, et notamment du blé. Une grande partie des éléments est désormais connue sur cette fin de campagne et le marché de l'orge fourragère se consolide autour de 180 €/t en base juillet rendu Rouen après une hausse initiée le mois dernier. La bonne demande à l'export du début de la campagne et les nouveaux navires d'orge française annoncés en avril à destination de la Chine permettent à la prime fourragère de se maintenir autour de -11,5 €/t à Rouen, bien supérieure aux -25 €/t du début de l'année. A cela s'ajoutent les craintes du côté de la nouvelle campagne. L'excès de pluie des derniers mois a fortement perturbé le développement des orges d'hiver en Europe, si bien que seulement 67 % des surfaces françaises s'affichent en bonnes ou excellentes conditions, contre 93 % l'an passé à cette date. Ailleurs dans le monde, il sera intéressant de se tourner également vers l'Ukraine, où les potentiels de production sont pour le moment optimistes et pourraient permettre de détendre le bilan européen. A noter que l’orge n’a pas été intégrée dans les clauses de sauvegarde de la Commission européenne, laissant libre cours au produit pour entrer sur le Vieux continent. 

Orge mouture

Dans le sillage des céréales

Les semis se terminent en France avec plus de 91 % emblavés selon Céré'Obs. Pour autant ceux-ci marquent une dynamique des plus tardives de l'historique, proche de 2020. Si les agriculteurs parviennent à terminer les travaux, la surface finale risque d'être plus basse que prévu initialement. En Europe du Nord et Royaume Uni, les semis sont également tardifs en raison de l'excès d'humidité. Le potentiel de production d'orge de printemps est à risque compte tenu du retard des semailles et les rendements incertains. Le temps frais et humide est de retour sur le continent pour deux semaines. Les industriels avancent sur leurs couvertures, timidement, tandis que les agriculteurs sont peu enclins à progresser dans leurs ventes sur la nouvelle récolte. 

Orge brassicole de printemps

Retour d'un temps froid et humide en Europe

Sur le marché du maïs les incertitudes sont grandes. Les inquiétudes concernant la production et les exportations sud-américaines pèsent sur le marché ce qui pousse les opérateurs à la prudence. Ainsi, le prix du contrat maïs Juin 2024 sur Euronext sort de son range 190-195 €/t et clôturait hier à 195,50 €/t. En effet la prudence est alimentée par l’incertitude des analystes outre-Atlantique. Du côté sud-américain, la situation au Brésil et en Argentine préoccupe. Les niveaux de production argentins sont abaissés sous les 50 Mt depuis que les maïs du pays sont touchés par le spiroplasme. Dans le même temps, la demande domestique brésilienne est entrainée par la demande d’éthanol, réduisant le potentiel exportable brésilien. La prime des maïs européens doit s'apprécier pour favoriser les importations. Gardons à l'esprit tout de même que les fondamentaux devraient rester confortables sauf accident climatique sur la nouvelle campagne.

Maïs

Incertitudes sud-américaines

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/8/6/5886843-1-fre-FR/b4c6f6342db0-foire-jpg" alt="" height="786" width="571" /></figure>

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53ème Foire de printemps à Beaucroissant

Le salon des professionnels de la brebis laiti&egrave;re !Au programme de cette deuxi&egrave;me &eacute;dition sur le th&egrave;me "des exploitations durables tourn&eacute;es vers l'avenir",- une exposition de mat&eacute;riels et &eacute;quipements agricoles,&nbsp;d&rsquo;innovations techniques, - des entreprises sp&eacute;cialis&eacute;es dans les produits du sol et la nutrition animale, -&nbsp;des organisations professionnelles, des services &agrave; l'&eacute;levage, des entreprises agroalimentaires.Cette ann&eacute;e un p&ocirc;le &eacute;nergie fait son apparition sur le salon. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/0/5/5885032-1-fre-FR/8395f157d481-requista-jpg" alt="" height="390" width="738" /></figure>

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 Vous retrouverez &eacute;galement des conf&eacute;rences r&eacute;parties sur les deux jours de salon abordant 12 th&egrave;mes au c&oelig;ur de l'actualit&eacute; agricole. La prairie de l'emploi mise en place en 2022 sera aussi de la partie : les entreprises pourront afficher leurs offrent d'emplois librement.&nbsp;Consultez l<a href="https://www.provinlait.com/programme/" target="_blank" title="programme du salon provinlait">e programme du salon&nbsp;ici&nbsp;</a>Restauration possible sur place gr&acirc;ce &agrave; la pr&eacute;sence d'un march&eacute; de pays de producteurs.&nbsp;Horaires : de 9h &agrave; 19h Entr&eacute;e : 5 euros&nbsp;

2ème édition Provinlait

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/0/5/5885006-1-fre-FR/6065695be752-medfel-jpg" alt="" height="839" width="594" /></figure>

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MedFEL 2024

Lire le dossier

[Dossier]

Le steak, au coeur d'une bataille sémantique, le sang en moins

Méthanisation : « La fin du contrat aidé, un véritable Big Bang »

La loi d’orientation agricole, entre bifurcation et renonciation

Souveraineté : la double faim d’azote de la ferme France

En France, l&rsquo;antibior&eacute;sistance est la cause de 5000 d&eacute;c&egrave;s annuels. D&rsquo;ici &agrave; 2035, en l&rsquo;absence de r&eacute;ponse, on estime que l&rsquo;antibior&eacute;sistance pourrait responsable d&rsquo;une diminution moyenne de l&rsquo;esp&egrave;ce de deux ans. D&rsquo;ici &agrave; 2050, elle pourrait engendrer la mort de 2,4 millions de personnes d&rsquo;ici &agrave; 2050 en Europe, en Am&eacute;rique du Nord et en Australie. Tels sont quelques &eacute;l&eacute;ments,&nbsp;&eacute;manant du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, et qui donnent &agrave; prendre conscience de la probl&eacute;matique. Et les &eacute;leveurs dans tout cela&nbsp;? &laquo;&nbsp;La plupart des antibiotiques utilis&eacute;s en sant&eacute; animale sont aussi utilis&eacute;s en sant&eacute; humaine et les r&eacute;sistances des bact&eacute;ries aux antibiotiques peuvent donc se transmettre de l&rsquo;animal &agrave; l&rsquo;homme&nbsp;&raquo;, r&eacute;pond le m&ecirc;me minist&egrave;re, invoquant le concept &laquo;&nbsp;une seule sant&eacute;&nbsp;&raquo;&nbsp;: agir sur la sant&eacute; animale permet d&rsquo;agir sur la sant&eacute; humaine.<h2>La r&eacute;ussite des Plans Ecoantibio&nbsp;1 et 2</h2>Ni la probl&eacute;matique ni la prise de conscience ne sont nouvelles. D&egrave;s 2011, les pouvoirs publics lan&ccedil;aient le Plan Ecoantibio, r&eacute;pliqu&eacute; quelques ann&eacute;es plus tard, avec au soutien un budget de 9 millions d&rsquo;euros ayant permis de financer plus de 200 projets de recherche et d&eacute;veloppement. R&eacute;sultats&nbsp;? En dix ans, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecoantibio-3-conforter-les-excellents-resultats-des-plans-ecoantibio-1-et-2" target="_blank">les Plans &Eacute;coantibio 1 et 2 ont permis de r&eacute;duire de 52% l&rsquo;exposition des animaux d&rsquo;&eacute;levage aux antibiotiques</a>.&nbsp;La baisse est encore plus spectaculaire pour les antibiotiques dit critiques, tels que les c&eacute;phalosporines de 3&egrave;me et de 4&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration, qui constituent la seule option pour le traitement de certaines maladies infectieuses graves chez l&rsquo;homme&nbsp;: elle atteint -95% en dix ans chez les animaux d&rsquo;&eacute;levage et -65% chez les chiens et chats.Bien que les objectifs initiaux aient &eacute;t&eacute; largement d&eacute;pass&eacute;s, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture lan&ccedil;ait en novembre dernier, le&nbsp;Plan Ecoantibio 3, destin&eacute; &agrave; amplifier les deux premiers plans, en portant l&rsquo;accent sur la pr&eacute;vention, et en l&rsquo;&eacute;largissant aux antifongiques, antiprotozoaires et antiviraux.<h2>1er appel &agrave; projets pour 2 millions d&rsquo;euros</h2>Le Plan Ecoantibio 3 va d&eacute;sormais entrer dans sa phase op&eacute;rationnelle avec le lancement d&rsquo;un premier appel &agrave; projets, cr&eacute;dit&eacute; de 2 millions d&rsquo;euros. Sont vis&eacute;s les projets d&rsquo;action, tels que la sensibilisation, la formation des professionnels v&eacute;t&eacute;rinaires et des &eacute;leveurs &agrave; la probl&eacute;matique de l&rsquo;antibior&eacute;sistance, des projets de recherche &agrave; moyen et long terme qui visent &agrave; avoir une meilleure connaissance des pratiques pouvant induire des r&eacute;sistances aux antibiotiques ou aux antiparasitaires, ainsi que des projets de recherche pour mieux agir&nbsp;et limiter l&rsquo;apparition et la diffusion de l&rsquo;antibior&eacute;sistance.L&rsquo;annonce en a &eacute;t&eacute; faite au lyc&eacute;e agricole de Mirecourt (Vosges) le 15 avril, un &eacute;tablissement choisi &agrave; dessein pour ses bonnes pratiques en la mati&egrave;re, son implication dans la recherche appliqu&eacute;e et bien &eacute;videmment ses missions de formation&nbsp;des &eacute;leveurs, un des volets du Plan Ecoantibio 3. Les &eacute;tablissements scolaires peuvent du reste se porter candidats &agrave; l&rsquo;appel &agrave; projets.

Le ministère de l’Agriculture crédite le 3ème plan de lutte contre l’antibiorésistance de 10 millions d’euros décliné en 5 appels à projets, destinés à accélérer la recherche et à faire évoluer les pratiques.

Plan Ecoantibio 3 : top départ pour le 1er des 5 appels à projets

&laquo;&nbsp;Ambitieux&nbsp;&raquo;, de nature &agrave; &laquo;&nbsp;r&eacute;pondre &agrave; la crise&nbsp;&raquo;, tra&ccedil;ant une trajectoire de moyen et long terme pour &laquo;&nbsp;retrouver la confiance, la&nbsp; confiance de ceux qui sont engag&eacute;s et de ceux qui voudraient s&rsquo;engager dans la bio&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ainsi que Marc Fesneau a comment&eacute; la pr&eacute;sentation Programme ambition bio (PAB) 2027 lors du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-le-fonds-d-aide-d-urgence-porte-a-90-millions-d-euros" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-stop-ou-encore" target="_blank" title="">Agriculture bio : stop ou encore&nbsp;?</a>
</aside>
Ou plus exactement de l&rsquo;avant-projet car le PAB 2027 doit encore &ecirc;tre nourri des conclusions de deux &eacute;tudes, attendues pour cette ann&eacute;e. La premi&egrave;re porte sur la quantification des externalit&eacute;s positives de la bio li&eacute;es &agrave; la sant&eacute; des sols, la biodiversit&eacute;, le climat et la sant&eacute;. La seconde est une &eacute;tude prospective dessinant le futur de la bio &agrave; l&rsquo;horizon 2040, et destin&eacute;e &agrave; peaufiner la strat&eacute;gie de consolidation et de d&eacute;veloppement des fili&egrave;res. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/3/9/6039303-1-fre-FR/632b99fadc16-interieur-jpg" alt="L&rsquo;avant-projet du Programme ambition bio 2027 a &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute; au Salon de l&rsquo;agriculture" height="1138" width="1998" /><figcaption>L&rsquo;avant-projet du Programme ambition bio 2027 a &eacute;t&eacute; d&eacute;voil&eacute; au Salon de l&rsquo;agriculture</figcaption></figure>

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<h2>De multiples indicateurs de suivi, des plans bio r&eacute;gionaux</h2>La pr&eacute;sentation du PAB arrive &agrave; point nomm&eacute;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fonds-d-aide-d-urgence-a-la-bio-la-cloture-du-guichet-reportee-au-3-mai" target="_blank" title="">l&rsquo;AB &eacute;tant tourneboul&eacute;e depuis deux ans par la crise de la demande</a>, alors que l&rsquo;offre pousse, notamment chez les candidats &agrave; l&rsquo;installation. Le programme r&eacute;affirme l&rsquo;objectif de 18% de SAU bio &agrave; fin 2027, conform&eacute;ment aux engagements inscrits dans le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bruxelles-valide-le-programme-strategique-national-de-la-france" target="_blank">Plan strat&eacute;gique national</a>. A fin 2022, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-les-chiffres-2022" target="_blank">le taux &eacute;tait de 10,7%</a>. Le PAB 2027 ne va cependant plus s&rsquo;en tenir &agrave; cette seule toise un tant soit peu r&eacute;ductrice mais int&eacute;grer de multiples d&rsquo;indicateurs de suivi, avec notamment la comptabilisation des surfaces et des cheptels fili&egrave;re par fili&egrave;re. L&rsquo;aval sera aussi scrut&eacute; de pr&egrave;s avec des indicateurs cernant les pr&eacute;parateurs, distributeurs et restaurateurs. Les trois lieux et/ou moments de consommation, &agrave; savoir la consommation &agrave; domicile, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reevaluer-le-prix-du-repas-a-la-cantine-le-veritable-defi-d-egalim" target="_blank">la restauration collective</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-a-la-conquete-de-la-restauration-collective-et-commerciale" target="_blank">la restauration commerciale</a>, seront aussi d&eacute;crypt&eacute;s.<div class="citation">
 "Il faut pr&eacute;server et &eacute;tendre notre patrimoine de 60.000 fermes bio. C&rsquo;est notre bien commun"
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&laquo;&nbsp;La France est la patrie du bien-manger, notre repas&nbsp;est class&eacute; au patrimoine mondial mais els 160.000 chefs et cheffes n&rsquo;ach&egrave;tent que 1% de bio, a d&eacute;clar&eacute; Laure Verdeau, directrice de l&rsquo;Agence bio, lors du la pr&eacute;sentation du PAB 2027. Il faut "BioR&eacute;flexer"&nbsp;le monde de la gastronomie, a-t-elle poursuivi, en faisant allusion &agrave; la campagne de communication BioR&eacute;flexe. Les 160.000 chefs de France ne peuvent que devenir les soutiens de nos agriculteurs bio. Il faut pr&eacute;server et &eacute;tendre notre patrimoine de 60.000 fermes bio. C&rsquo;est notre bien commun&nbsp;&raquo;.Seront &eacute;galement int&eacute;gr&eacute;s dans le panel d&rsquo;indicateurs le nombre d&rsquo;emplois directs et le taux de confiance des consommateurs, dont le dernier barom&egrave;tre de l&rsquo;Agence bio a clairement montr&eacute; les failles, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-les-4-chiffres-critiques-du-barometre-de-la-consommation-et-de-la-perception" target="_blank">1 Fran&ccedil;ais sur 2 exprimant des doutes sur la v&eacute;racit&eacute; de la bio</a>. La <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/souverainete-la-double-faim-d-azote-de-la-ferme-france" target="_blank">souverainet&eacute;</a> n&rsquo;est pas oubli&eacute;e avec les indicateurs d&rsquo;importation.Au plan territorial, le PAB 2027 assigne &agrave; chaque R&eacute;gion l&rsquo;objectif de se doter de son propre plan bio, pilot&eacute; par la collectivit&eacute; ou par les services d&eacute;concentr&eacute;s de l&rsquo;&Eacute;tat (ou en copilotage), selon les configurations r&eacute;gionales. Une journ&eacute;e annuelle nationale sera organis&eacute;e dans le but de partager les exp&eacute;riences des actions r&eacute;gionales.<h2>Structuration et communication</h2>D&eacute;clin&eacute; en 3 axes et 26 actions, l&rsquo;avant-projet PAB 2027 fait la part belle &agrave; la structuration des fili&egrave;res et &agrave; la stimulation de la demande. Le ministre de l&rsquo;Agriculture a r&eacute;affirm&eacute; les engagements budg&eacute;taires de l&rsquo;Etat, annonc&eacute;s au dernier <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-2023-l-annee-du-sursaut-pour-l-agriculture-biologique" target="_blank">salon Tech&amp;Bio</a>, &agrave; savoir les 18 millions d&rsquo;euros annuels et jusqu&rsquo;en 2027 pour le Fonds Avenir bio (contre 15 millions d&rsquo;euros en 2023) et les 5 millions d&rsquo;euros annuels et jusqu&rsquo;en 2027 allou&eacute;s &agrave; l&rsquo;Agence bio pour ses campagnes de communication BioR&eacute;flexe, auxquels il faut ajouter une rallonge de 3 millions d&rsquo;euros pour 2024. &laquo;&nbsp;Plus un citoyen est inform&eacute; sur le bio, plus il en mange, a affirm&eacute; Laure Verdeau. Un quart des Fran&ccedil;ais dit&nbsp;: je ne mange pas bio parce que je n&rsquo;y pense pas. On ne peut pas se permettre de perdre ce march&eacute;-l&agrave;&nbsp;&raquo;.<h2>Deux nouveaux dans l'&eacute;quipe de France de la bio</h2>Dans cette optique, l&rsquo;Agence bio vient d&rsquo;entamer un Tour de France de la bio &agrave; bord d&rsquo;un &laquo;&nbsp;biobus&nbsp;&raquo; faisant halte dans 12 m&eacute;tropoles. L&rsquo;agence se r&eacute;jouit par ailleurs de compter dans son &laquo;&nbsp;&eacute;quipe de France de la bio&nbsp;&raquo;, les enseignes Intermarch&eacute; et Magasins U, qui se sont engag&eacute;es &agrave; mettre en avant le &laquo;&nbsp;BioR&eacute;flexe&nbsp;&raquo; dans leurs points de vente.

Le PAB 2027 met l’accent sur la structuration des filières et la stimulation de la demande en produits bio et sera décliné dans les Régions. Il sera aiguillonné par toute une batterie de nouveaux indicateurs amont-aval, et par deux études portant sur les externalités de la bio et ses perspectives à l’horizon 2040.

Le Programme ambition bio 2027 ou la lueur de réponses structurelles

C&rsquo;est &agrave; un voyage au &laquo;&nbsp;c&oelig;ur de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/cap-vers-la-transition-agroecologique-avec-agri-invest" target="_blank" title="">biodiversit&eacute;</a> ordinaire en milieu agricole&nbsp;&raquo; auquel ont &eacute;t&eacute; invit&eacute;s les responsables d&rsquo;exploitations et d&rsquo;ateliers technologiques de l&rsquo;enseignement agricole public normand. Supports de formations, d&rsquo;exp&eacute;rimentation et de d&eacute;monstration, les fermes des &eacute;tablissements de formation agricole sont un maillon essentiel du plan &laquo;&nbsp;Enseigner &agrave; produire autrement&nbsp;: pour les transitions et l&rsquo;agro&eacute;cologie&nbsp;&raquo; du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture et de la souverainet&eacute; alimentaire. &laquo;&nbsp;Depuis d&eacute;j&agrave; une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es, les r&eacute;f&eacute;rentiels de dipl&ocirc;me ont consid&eacute;rablement &eacute;volu&eacute; et le message sur la biodiversit&eacute; passe de mieux en mieux aupr&egrave;s des apprenants, lyc&eacute;ens, apprentis et stagiaires adultes &raquo;, assure Pascal Lahaye, directeur de l&rsquo;exploitation du lyc&eacute;e de Saint-L&ocirc; Th&egrave;re dans la Manche. Comme ses coll&egrave;gues, il est &agrave; la t&ecirc;te d&rsquo;une exploitation de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/temoignage-sylvie-et-david-deux-ternisiens-seduits-par-une-exploitation-en-polyculture-elevage-en-sologne" target="_blank" title="">polyculture-&eacute;levage</a> en bovins lait, et comme eux, il a conscience que la biodiversit&eacute; est un facteur de production.<h2>Au c&oelig;ur de la biodiversit&eacute;</h2>C&rsquo;est pour aller plus loin dans cette exploration de la biodiversit&eacute;, facteur de production, et dans un projet de formation continue de ces formateurs agricoles qu&rsquo;un voyage d&rsquo;&eacute;tude leur a &eacute;t&eacute; propos&eacute; par la Draaf Normandie, d&eacute;but avril 2024&nbsp;: ce voyage comprenait une rencontre chez un Paysan de nature (lire encadr&eacute; en fin de page), une visite du projet Oasys conduit &agrave; l&rsquo;Inrae de Lusignan (86) sur l&rsquo;adaptation de l&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/elevage~le-changement-climatique-un-defi-fourrager-et-zootechnique" target="_blank" title="">&eacute;levage laitier au changement climatique</a>, et un zoom sur la biodiversit&eacute; microbienne. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/0/0/6040079-1-fre-FR/89740ca4cb37-perrot-jpg" alt="Emmen&eacute; par Emmanuel Bon, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; r&eacute;gional &agrave; l&rsquo;ing&eacute;nierie de formation &agrave; la Draaf Normandie (&agrave; gauche) et guid&eacute; par Pauline Woerhle, consultante et formatrice en &eacute;levage (Herbivor), le groupe des responsables d&rsquo;exploitations de l&rsquo;enseignement agricole public normand s&rsquo;est rendu dans une exploitation de bords de Loire (Cr&eacute;dit photo : Catherine Perrot)" height="1212" width="2558" /><figcaption>Emmen&eacute; par Emmanuel Bon, d&eacute;l&eacute;gu&eacute; r&eacute;gional &agrave; l&rsquo;ing&eacute;nierie de formation &agrave; la Draaf Normandie (&agrave; gauche) et guid&eacute; par Pauline Woerhle, consultante et formatrice en &eacute;levage (Herbivor), le groupe des responsables d&rsquo;exploitations de l&rsquo;enseignement agricole public normand s&rsquo;est rendu dans une exploitation de bords de Loire (Cr&eacute;dit photo : Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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Pour la premi&egrave;re &eacute;tape de ce voyage d&rsquo;&eacute;tude, les directeurs des exploitations de lyc&eacute;es se sont rendus &agrave; Varades (44), chez Thomas Rabu, &eacute;leveur et paysan-boulanger en production biologique, membre du r&eacute;seau Paysan de nature. Une immersion dans une autre production, les ovins viande, et dans une autre r&eacute;gion, les Pays de la Loire. Bien nomm&eacute;e en l&rsquo;occurrence, puisque 90 % des terres de la ferme de Thomas Rabu sont inondables par la Loire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tempetes-et-inondations-les-annonces-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Temp&ecirc;tes et inondations&nbsp;: les annonces du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture</a>
</aside>
Depuis plus de quinze ans, Thomas Rabu travaille donc avec cette peur&nbsp;de voir ses terres (essentiellement des prairies permanentes) disparaitre sous l&rsquo;eau &agrave; certains moments de l&rsquo;ann&eacute;e. Pourtant, il s&rsquo;en satisfait&nbsp;: &laquo;&nbsp;La contrainte de la Loire, on a su la d&eacute;tourner, et en faire un atout&nbsp;&raquo;. Alors, certes, il s&rsquo;agit d&rsquo;avoir constamment l&rsquo;&oelig;il sur les cotes de la Loire, qui varient d&rsquo;une heure &agrave; l&rsquo;autre, et sp&eacute;cialement en ce p<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/consequence-apres-un-mois-de-fevrier-tres-arrose-l-entree-dans-les-champs-est-encore-repousse" title="">rintemps 2024 tr&egrave;s humide</a>, mais c&rsquo;est aussi avoir l&rsquo;opportunit&eacute; d&rsquo;acc&eacute;der &agrave; de vastes espaces herbagers &agrave; la flore tr&egrave;s vari&eacute;e.<h3>&laquo; On a du vert toute l&rsquo;ann&eacute;e &raquo;</h3>&laquo;&nbsp;Officiellement, nous sommes en zone humide, mais en r&eacute;alit&eacute;, ces terres, limoneuses, sont plut&ocirc;t portantes. Ce ne sont pas des marais comme on en a l&rsquo;habitude, et comme il y a de l&rsquo;humidit&eacute; en dessous, on a du vert toute l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;&raquo; assure Thomas Rabu. L&rsquo;&eacute;leveur &eacute;voque l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de la diversit&eacute; alimentaire offerte par le milieu &agrave; ses ovins, non seulement via les diff&eacute;rentes esp&egrave;ces prairiales, mais aussi par les jeunes pousses des ronciers, particuli&egrave;rement appr&eacute;ci&eacute;es de ses brebis solognotes. &laquo;&nbsp;Riches en tannins, les ronces pourraient avoir une action antiparasitaire. En outre, les brebis entretiennent ainsi les haies bocag&egrave;res&nbsp;&raquo;.Cette richesse reste toutefois fragile. Thomas Rabu, dont l&rsquo;objectif de paysan est &laquo;&nbsp;ne pas d&eacute;grader&nbsp;son milieu &raquo; adapte donc son chargement, avec seulement 0,4 UGB/ha. Il pratique aussi un p&acirc;turage &laquo;&nbsp;en mosa&iuml;que&nbsp;&raquo;, avec une grande attention &agrave; &eacute;viter le surp&acirc;turage. Il laisse &eacute;galement des zones, diff&eacute;rentes chaque ann&eacute;e, en &laquo;&nbsp;foin sur pied&nbsp;&raquo; qui peut &ecirc;tre consomm&eacute; en automne ou en hiver.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-generer-le-minimum-de-charges-sur-son-exploitation-exemple-d-une-installation-en-systeme-herbager" target="_blank" title="">Comment g&eacute;n&eacute;rer le minimum de charges sur son exploitation ? Exemple d'une installation en syst&egrave;me herbager</a>
</aside>
Pour atteindre cette finesse de pilotage du p&acirc;turage, Thomas n&rsquo;utilise pas de cl&ocirc;tures, mais des filets, qu&rsquo;il d&eacute;ploie pour limiter les zones en compl&eacute;ment des limites naturelles que sont la Loire et les haies. Pour transporter ses filets &agrave; travers les vastes prairies, l&rsquo;&eacute;leveur utilise un &acirc;ne. Pas par rejet aveugle de la m&eacute;canisation &ndash; il reconna&icirc;t qu&rsquo;elle est, dans certains cas, un &laquo;&nbsp;mal n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo; &ndash; mais parce que c&rsquo;est ce qu&rsquo;il a trouv&eacute; de plus pratique&nbsp;: &laquo;&nbsp;Parfois, ce qui semble archa&iuml;que est le plus efficace. L&rsquo;&acirc;ne, pas besoin de le conduire, il me suit partout&nbsp;!&nbsp;&raquo;.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/0/4/8/6038407-1-fre-FR/f4587b34763b-pcbiodivlycee1-jpg" alt="" height="3206" width="2130" /><figcaption>Thomas Rabu, &eacute;leveur ovin et paysan-boulanger &agrave; Varades (44) ). &laquo; Pour moi, l&rsquo;agriculture ne peut se faire sans biodiversit&eacute; &raquo;</figcaption></figure>

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<h3>Bouscul&eacute;s ? Pas tant que &ccedil;a !</h3>Au cours de la visite qui aura dur&eacute; plus de 3 heures, Thomas Rabu a &eacute;voqu&eacute; de nombreux autres sujets avec les responsables d&rsquo;exploitations, tr&egrave;s curieux et peut-&ecirc;tre pas si &nbsp;bouscul&eacute;s que cela&nbsp;par les pratiques atypiques de l&rsquo;&eacute;leveur. Les discussions ont port&eacute;, entre autres, sur la restauration de la vie microbienne du sol, gr&acirc;ce aux arbres et au bois ram&eacute;al fragment&eacute; issu de leur entretien. Sur les cultures de bl&eacute; anciens et la gestion des r&eacute;sidus de culture par les ovins&nbsp;; sur le &laquo;&nbsp;non-sevrage&nbsp;&raquo; des agneaux qui continuent de b&eacute;n&eacute;ficier des propri&eacute;t&eacute;s antiparasitaires du lait jusqu&rsquo;&agrave; la fin de leur croissance, ou encore sur d'anciennes&nbsp;pratiques locales d&rsquo;alimentation des bovins avec du bois de fr&ecirc;ne&hellip;<div class="citation">
 "mon syst&egrave;me est atypique mais viable"
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&laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture ne peut pas vivre sans biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;, assure Thomas Rabu qui a rappel&eacute; l&rsquo;importance de la formation des futures actifs agricoles&nbsp;: &laquo;&nbsp;Vous avez un boulot &eacute;norme &agrave; faire, pour &eacute;viter le &laquo;&nbsp;formatage&nbsp;&raquo; des jeunes, la culture de la productivit&eacute; &agrave; tout prix&nbsp;&raquo;. Les cultures et les animaux de Thomas Rabu sont productifs, et &laquo;&nbsp;comme le dit le banquier, mon syst&egrave;me est atypique mais viable&nbsp;&raquo;. Il a aussi soulign&eacute; l&rsquo;importance de l&rsquo;adaptation &agrave; chaque contexte p&eacute;do-climatique&nbsp;: &laquo;&nbsp;Un territoire cela s&rsquo;apprend&nbsp;&raquo;,&nbsp;son attachement &agrave; la notion d&rsquo;autonomie &laquo;&nbsp;bien diff&eacute;rente de cette d&rsquo;autarcie&nbsp;&raquo;, et&nbsp;il a incit&eacute; ses interlocuteurs &agrave; faire attention au risque de certains jeunes de &laquo;&nbsp;trop id&eacute;aliser&nbsp;&raquo; les syst&egrave;mes alternatifs.<h3>Paysans de nature, qui sont-ils ?&nbsp;</h3>Le r&eacute;seau<a href="https://www.paysansdenature.fr/" target="_blank" title=""> Paysans de nature</a> est une alliance entre agriculteurs, naturalistes et habitants des territoires. Il vise &agrave; pr&eacute;server la biodiversit&eacute; sous toutes ses formes, &agrave; promouvoir l&rsquo;installation agricole et &agrave; s&rsquo;ouvrir aux citoyens qui souhaitent s&rsquo;impliquer dans leurs territoires. Les agricultrices et agriculteurs du r&eacute;seau consid&egrave;rent que leur ferme peut &agrave; la fois &ecirc;tre g&eacute;r&eacute;e comme une r&eacute;serve naturelle, produire une alimentation de qualit&eacute; et leur assurer un revenu.

Douze directeurs d’exploitations de lycées agricoles publics de Normandie se sont rendus récemment en voyage d’étude sur la thématique de la biodiversité et de la fonctionnalité des sols dans les agroécosystèmes. Ces responsables ont notamment
rencontré un « Paysan de nature », Thomas Rabu, paysan-boulanger et éleveur à Varades (44).

Enseignement agricole : donner le goût de la biodiversité dès le lycée

Depuis 2006, la teneur maximale en perchlorate - un ion naturellement pr&eacute;sent dans l&rsquo;environnement ou qui r&eacute;sulte de l&rsquo;activit&eacute; humaine - &eacute;tait&nbsp; fix&eacute;e &agrave; 0,05 (mg/kg) par le r&egrave;glement (UE) 2023/915 pour les fruits et l&eacute;gumes. &Agrave; l&rsquo;exception des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/varietes-de-concombre-quelles-sont-les-resistances-genetiques-a-privilegier" target="_blank" title="">cucurbitac&eacute;s</a>, des choux fris&eacute;s, des fines herbes et des l&eacute;gumes-feuilles. &Agrave; la demande de la Commission europ&eacute;enne,<a href="https://www.google.fr/url?sa=t&amp;rct=j&amp;q=&amp;esrc=s&amp;source=web&amp;cd=&amp;cad=rja&amp;uact=8&amp;ved=2ahUKEwicqdDk88OFAxXOUqQEHcv_BxIQFnoECBsQAQ&amp;url=https%3A%2F%2Fwww.pleinchamp.com%2Factualite%2Fle-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt&amp;usg=AOvVaw3PwfS_3vkHUt3oaqrHD0ep&amp;opi=89978449" target="_blank" title=""> l&rsquo;EFSA (Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments)</a> s&rsquo;&eacute;tait charg&eacute;e d&rsquo;enqu&ecirc;ter sur la dangerosit&eacute; de cet ion, consid&eacute;r&eacute; comme polluant. Apr&egrave;s deux ans d&rsquo;&eacute;chantillonnage de milliers de denr&eacute;es, elle a conclu en 2015 que &ldquo;l'exposition chronique au perchlorate pr&eacute;senterait un risque potentiel pour la population, notamment pour les haricots (Phaseolus vulgaris) non &eacute;coss&eacute;s&rdquo;. La pr&eacute;sence de perchlorate sur ces l&eacute;gumes serait pr&eacute;occupante pour la sant&eacute;.&nbsp;<h2>La teneur maximale r&eacute;&eacute;valu&eacute;e &agrave; la hausse pour les haricots</h2>Le 4 avril dernier, la Commission europ&eacute;enne est revenue sur sa position : la teneur maximale de perchlorate sera revue &agrave; la hausse.&nbsp;Dans son dernier r&egrave;glement, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-la-commission-europeenne-propose-de-multiples-assouplissements" target="_blank" title="">Commission europ&eacute;enne</a> reconna&icirc;t que &ldquo;la teneur maximale ne peut &ecirc;tre respect&eacute;e dans les haricots (...) non &eacute;coss&eacute;s dans de grandes zones de production de l&rsquo;Union m&ecirc;me lorsque de bonnes pratiques sont appliqu&eacute;es&rdquo;. Ainsi &ldquo;il est n&eacute;cessaire d&rsquo;augmenter la teneur maximale en perchlorate pour les haricots&rdquo;. Le r&egrave;glement entrera en vigueur le 25 avril prochain. Toutefois, le nouveau taux maximal&nbsp;n&rsquo;a pas encore &eacute;t&eacute; pr&eacute;cis&eacute;.<h3>Quel est l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t pour la France&nbsp; ?&nbsp;</h3>La France est la grande championne des fabaceae : elle est&nbsp;le premier producteur de haricots et de pois en Europe. La modification du r&egrave;glement pourrait hypoth&eacute;tiquement inclure davantage de haricots sur le march&eacute;. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, les denr&eacute;es alimentaires dont les taux de contaminants d&eacute;passent les limites maximales ne pouvaient &ecirc;tre mises en vente. Force est de constater que l&rsquo;omnipr&eacute;sence du perchlorate dans l'environnement rend son &eacute;radication difficile. Certaines pratiques favorisent sa concentration, telles que la culture sous serres ou sous abris, comme l&rsquo;indique la recommandation (UE) 2015/682 de la Commission (les l&eacute;gumes ne b&eacute;n&eacute;ficieraient pas d&rsquo;&ecirc;tre lav&eacute;s par l&rsquo;eau de pluie) mais &agrave; ce jour,&nbsp;il n'existe pas&nbsp; d'alternatives &agrave; grande &eacute;chelle sur le territoire pour modifier ce type de production.&nbsp;<h3>Qu&rsquo;est-ce que le perchlorate ? </h3>Naturellement pr&eacute;sents dans l&rsquo;environnement, les diff&eacute;rents&nbsp;perchlorates sont&nbsp;consid&eacute;r&eacute;s comme un polluant environnemental, qu'ils proviennent d'activit&eacute;s industrielles ou de leur&nbsp;pr&eacute;sence dans les engrais nitrat&eacute;s. Il est courant de les retrouver dans les fruits et l&eacute;gumes, en particulier dans les l&eacute;gumes verts, tels les haricots, en raison de l&rsquo;irrigation avec de l&rsquo;eau contamin&eacute;e et/ou l&rsquo;utilisation de fertilisants. Le perchlorate inqui&egrave;te surtout&nbsp;quand il est d&eacute;tect&eacute; dans l&rsquo;eau. Il peut &ecirc;tre en partie responsable de la contamination des nappes phr&eacute;atiques et de l&rsquo;eau du robinet. En 2019, la m&eacute;tropole de Lille avait m&ecirc;me&nbsp;recommand&eacute; de ne pas consommer l&rsquo;eau courante pour les femmes enceintes et les nourrissons.&nbsp;<h3>Quels impacts sur la sant&eacute; ?</h3>En soi, le perchlorate ne pr&eacute;sente pas de risques majeurs pour la sant&eacute; et n&rsquo;est pas consid&eacute;r&eacute; comme canc&eacute;rig&egrave;ne. Toutefois, l&rsquo;EFSA pr&eacute;cise dans son rapport que l'exposition au chlorate au fil du temps (exposition chronique) peut inhiber l'absorption de l'iode. Elle indique &eacute;galement qu'une consommation &eacute;lev&eacute;e de chlorate sur une seule journ&eacute;e (exposition aigu&euml;) pourrait &ecirc;tre toxique pour les humains en limitant&nbsp;la capacit&eacute; du sang &agrave; absorber l'oxyg&egrave;ne et entra&icirc;ner une insuffisance r&eacute;nale. Les nourrissons sont vuln&eacute;rables &agrave; l&rsquo;exposition au perchlorate, de m&ecirc;me que les enfants et les femmes enceintes souffrant d&rsquo;une carence l&eacute;g&egrave;re &agrave; mod&eacute;r&eacute;e en iode.&nbsp;Contact&eacute;e, l&rsquo;EFSA informe que la Commission europ&eacute;enne lui a r&eacute;cemment demand&eacute; une r&eacute;&eacute;valuation des risques pour la sant&eacute; publique li&eacute;s &agrave; la pr&eacute;sence de perchlorate dans les aliments, compte tenu des nouvelles recherches et&nbsp; informations depuis l'adoption de son pr&eacute;c&eacute;dent avis scientifique sur les risques li&eacute;s au pr&eacute;sence de perchlorate dans les aliments. La conclusion des travaux est attendue au printemps 2025. Bien que les&nbsp;r&eacute;sultats des risques sanitaires ne soient pas encore publi&eacute;s, la Commission europ&eacute;enne a donc adopt&eacute; cette fois une approche compr&eacute;hensive &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des agriculteurs. Peut-&ecirc;tre un signe d&rsquo;ouverture dans l&rsquo;attitude de Bruxelles ?&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/activites/fruits-et-legumes" target="_blank" title="">Retrouvez toute l'actualit&eacute; : des fruits et l&eacute;gumes&nbsp;</a>

le 4 avril dernier, la Commission européenne a autorisé la modification du règlement (2023/915) concernant les teneurs maximales en perchlorate - un polluant environnemental - dans les haricots non écossés. Un soulagement pour les maraîchers ?

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