Davantage de melons, moins bien payés

La production française s’affiche en hausse de 8% malgré une baisse des surfaces de 5%. Les prix sont en retrait de 15%, sous l’effet d’une demande peu dynamique et de la concurrence espagnole.

Selon les premières estimations d'Agreste, la Statistique agricole, au 1er juillet 2020, la production française de melon était estimée à 260 476 tonnes, en augmentation de 8 % par rapport à 2019 et de 1 % par rapport à la moyenne 2015- 2019. Les surfaces cultivées s'établiraient à 11 899 ha, actant une baisse de 5% par rapport à 2019 et de 10 % par rapport à la moyenne quinquennale 2015-2019. La baisse affecte le bassin du Centre-Ouest (-17%), qui concentre 30% des surfaces et celui du Sud-Ouest (21,6% des surfaces, -6%), tandis que le bassin du Sud-Est, progresse de 4%, représentant 48% de la sole nationale. Le pic de production était attendu pour mi-juillet.

Météo et concurrence

Au 1er juillet, en dépit d'une offre loin d'être excédentaire, d'une qualité satisfaisante et de gros calibres, les prix s'affichaient en recul de 15 % par rapport à la campagne précédente, selon Agreste. Ils dépassaient cependant de 3 % ceux de la moyenne des cinq dernières campagnes. En cause : un marché peu dynamique avec un climat en demi-teinte ne stimulant pas suffisamment la consommation et une concurrence espagnole toujours bien bien installée. L'Espagne demeure le premier pays producteur de l'UE (37%), devant l'Italie (34%) et la France (14%). Au 1er juillet, la France accusait un solde commercial déficitaire de 137 489 t sur douze mois.

Les prochaines statistiques seront publiées en septembre.