Quelles sont les prévisions météo pour juin 2025 ?

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Météo du mois de juin

Brives-Charensac

<p class="Textbody">La particularit&eacute; du lupin blanc cultiv&eacute; en France, et dont les vari&eacute;t&eacute;s ont &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute;es par l&rsquo;Inrae, repose sur son faible taux d&rsquo;alcalo&iuml;des. Combin&eacute; &agrave; son taux de prot&eacute;ines de 34&nbsp;%, voire 39&nbsp;% apr&egrave;s d&eacute;corticage, cela en fait un candidat de choix comme ingr&eacute;dient pour l&rsquo;alimentation humaine et animale. C&rsquo;est surtout en s&rsquo;appuyant sur ce second d&eacute;bouch&eacute; que la coop&eacute;rative Terrena compte d&eacute;velopper les surfaces de lupin dans le cadre du projet malicieusement nomm&eacute; Arsene, lanc&eacute; en 2025. L&rsquo;objectif est de porter la surface fran&ccedil;aise &agrave; 25 000 ha &agrave; horizon 10 ans, contre 6000 ha actuellement. Pour sa part, Terrena vise 12 500 ha. <em>&laquo;&nbsp;Historiquement, c&rsquo;est une culture qui a &eacute;t&eacute; plus d&eacute;velopp&eacute;e dans l&rsquo;Ouest car elle est sensible aux &eacute;pisodes de gel important&nbsp;&raquo;,</em> retrace Bastien Remurier chez Terres Inovia.</p><h2 class="Textbody">Trouver une place dans la rotation</h2><p class="Textbody">&Agrave; Corcou&eacute;-sur-Logne, dans le sud de la Loire-Atlantique, Guillaume Hervouet a implant&eacute; 9 ha de lupin pour la premi&egrave;re fois lors de la campagne 24/25. Bien que la r&eacute;colte ne soit pas encore r&eacute;alis&eacute;e, il a d&eacute;j&agrave; d&eacute;cid&eacute; de poursuivre avec cette culture l&rsquo;an prochain, mais en r&eacute;duisant la voilure. <em>&laquo;&nbsp;Je ne vais mettre que 5 ha. Je n&rsquo;ai que 30 ha drain&eacute;s qui peuvent convenir &agrave; son implantation. Si je veux en avoir chaque ann&eacute;e dans mon assolement, &eacute;tant donn&eacute; que la culture ne peut revenir que tous les 4 &agrave; 5 ans, il faut trouver le bon &eacute;quilibre en surface</em>&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne-t-il.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/0/7/7317012-1-fre-FR/c43b549f6e6d-IMG_4108.jpg" alt="" height="750" width="1000" /><figcaption>La parcelle de lupin sem&eacute;e mi-septembre par Guillaume Hervouet est prometteuse (&copy; TD).</figcaption></figure>

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<p class="Textbody">Ce choix du lupin a &eacute;t&eacute; m&ucirc;rement r&eacute;fl&eacute;chi pour l&rsquo;agriculteur qui a r&eacute;cemment arr&ecirc;t&eacute; le lait et s&rsquo;est lanc&eacute; comme chauffeur de poids lourds en double activit&eacute;. <em>&laquo;&nbsp;Il fallait que j&rsquo;&eacute;tale ma charge de travail en r&eacute;duisant les semis d&rsquo;automne&nbsp;&raquo;</em>, t&eacute;moigne-t-il. Avec une implantation pr&eacute;conis&eacute;e entre le 10 et le 20 septembre, le lupin s&rsquo;inscrivait bien dans cette d&eacute;marche. Par ailleurs, une fois install&eacute;, il n&eacute;cessite peu d&rsquo;intervention. <em>&laquo;&nbsp;Il y a eu un d&eacute;sherbage d&egrave;s le semis et deux fongicides au printemps avant la r&eacute;colte sur la m&ecirc;me p&eacute;riode que le bl&eacute;&nbsp;&raquo;,</em> t&eacute;moigne-t-il. Sem&eacute; en 75 cm avec un semoir monograine, le lupin aurait &eacute;galement pu &ecirc;tre bin&eacute; en cas de salissement, mais le besoin ne s&rsquo;est pas fait sentir cette ann&eacute;e.</p><h2 class="Textbody">Stabiliser les rendements</h2><p class="Textbody">Au-del&agrave; de la cr&eacute;ation de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s travaill&eacute;s par les filiales de Terrena (voir encadr&eacute; plus bas), le principal frein au d&eacute;veloppement du lupin est agronomique. Pour que la culture soit r&eacute;mun&eacute;ratrice, un consensus de rendement &agrave; atteindre s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 30 q/ha. Or dans les champs, ce rendement a tendance &agrave; &ecirc;tre tr&egrave;s fluctuant. La premi&egrave;re exp&eacute;rience de Guillaume Hervouet en est un bon exemple. Si sa premi&egrave;re parcelle affiche un bon potentiel, il est plus inquiet pour la seconde. <em>&laquo; J&rsquo;ai implant&eacute; la premi&egrave;re mi-septembre. Elle est prometteuse avec deux &eacute;tages de gousses bien fournies. Par contre, je n&rsquo;ai pu semer la seconde que d&eacute;but octobre et elle a pris 30 mm d&egrave;s le lendemain, ce qui a g&eacute;n&eacute;r&eacute; une forte battance. L&rsquo;implantation &eacute;tait trop tardive, le lupin n&rsquo;a pas pu se d&eacute;velopper. Mais il y a quand m&ecirc;me un &eacute;tage de gousses&nbsp;&raquo;</em>, t&eacute;moigne-t-il.</p><h2 class="Textbody">Un travail du sol primordial</h2><p class="Textbody">R&eacute;ussir l&rsquo;implantation, c&rsquo;est bien le principal levier pour assurer le rendement. <em>&laquo;&nbsp;Le lupin a une racine pivot qui peut p&acirc;tir d&rsquo;un tassement du sol&nbsp;&raquo;,</em> rapporte Bastien Remurier. Il pr&eacute;conise un labour, approche la plus ad&eacute;quate pour r&eacute;duire le risque de mouche du semis. L&rsquo;expert Terres Inovia insiste &eacute;galement sur le n&eacute;cessaire travail qualitatif du premier horizon de sol o&ugrave; se d&eacute;velopperont les radicelles. Ce sont ces m&ecirc;mes radicelles qui accueillent la symbiose avec l&rsquo;inoculum apport&eacute; au moment du semis. Si les radicelles sont stress&eacute;es, la symbiose n&rsquo;a pas lieu et le lupin perd sa capacit&eacute; &agrave; capter l&rsquo;azote de l&rsquo;air. D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, une mauvaise implantation p&eacute;nalisera le d&eacute;veloppement v&eacute;g&eacute;tatif et de facto le nombre d&rsquo;&eacute;tages de gousses sur la plante lors de la r&eacute;colte.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/1/0/7/7317015-1-fre-FR/8014fdd86f0e-IMG_4106.jpg" alt="" height="750" width="1000" /><figcaption>Lupin blanc en floraison (&copy; TD)</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody">Maitriser le risque sanitaire</h2><p class="Textbody">Si l&rsquo;implantation est r&eacute;ussie, la deuxi&egrave;me p&eacute;riode d&eacute;licate se situe entre la sortie d&rsquo;hiver et la floraison. <em>&laquo;&nbsp;Il faut pouvoir d&eacute;tecter de mani&egrave;re pr&eacute;coce les stress qui pourraient freiner la dynamique de la plante. L&rsquo;anthracnose par exemple&nbsp;&raquo;,</em> cite Bastien Remurier. Dans cette optique, Guillaume Hervouet a d&eacute;cid&eacute; cette ann&eacute;e d&rsquo;appliquer deux fongicides sur sa parcelle avec le plus fort potentiel pour assurer le rendement.</p><p class="Textbody">La r&eacute;colte en elle-m&ecirc;me peut permettre de s&eacute;curiser les derniers quintaux. <em>&laquo;&nbsp;Il faut &eacute;viter de battre le lupin rapidement entre deux bl&eacute;s. Un r&eacute;glage pr&eacute;cis permet d&rsquo;&eacute;viter les pertes et casses de graine&nbsp;&raquo;, </em>confie-t-il. &Agrave; Corcou&eacute;-sur-Logne, Guillaume Hervouet a d&eacute;cid&eacute; de confier le battage &agrave; une entreprise. <em>&laquo;&nbsp;Ils font d&eacute;j&agrave; du lupin par ailleurs. Ils m&rsquo;ont r&eacute;serv&eacute; un cr&eacute;neau assez t&ocirc;t un samedi matin pour que je puisse &ecirc;tre l&agrave;&nbsp;&raquo;,</em> t&eacute;moigne-t-il.</p><h2 class="Textbody">L&rsquo;enjeu de l&rsquo;enherbement</h2><p class="Textbody">Le rendement fluctuant n&rsquo;est pas le seul frein au d&eacute;veloppement du lupin. Jacques Chaigneau, technico-commercial chez Terrena, pointe &eacute;galement l&rsquo;enherbement des parcelles<em>. &laquo;&nbsp;Le d&eacute;sherbage est compliqu&eacute; car le lupin a un cycle long et peu de produits sont homologu&eacute;s sur cette culture&nbsp;&raquo;, </em>remonte-t-il. D&rsquo;apr&egrave;s son exp&eacute;rience, plusieurs agriculteurs ont d&eacute;j&agrave; abandonn&eacute; le lupin apr&egrave;s avoir sali leur parcelle. <em>&laquo; &Ccedil;a se paye dans la c&eacute;r&eacute;ale suivante&nbsp;&raquo;,</em> commente-t-il. Un constat que confirme Guillaume Hervouet. <em>&laquo;&nbsp;Sur la parcelle la moins bien r&eacute;ussie, je vais devoir faire un glyphosate pour nettoyer&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;voit-il d&eacute;j&agrave;.</p><p class="Textbody">Afin de garder un levier d&rsquo;action en cas de faible efficacit&eacute; des d&eacute;sherbants racinaires apr&egrave;s l&rsquo;implantation, Jacques Chaigneau conseille aux agriculteurs de semer large, 50 cm quand ils sont &eacute;quip&eacute;s avec des outils sp&eacute;cifiques et 75 cm dans le cas contraire<em>. &laquo; &Ccedil;a ouvre la possibilit&eacute; de r&eacute;aliser un binage au printemps si la parcelle est trop sale&nbsp;&raquo;</em>, pr&eacute;cise-t-il.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h2 class="Textbody">Des d&eacute;bouch&eacute;s en d&eacute;veloppement</h2><p class="Textbody">Avec 25&nbsp;000 ha de lupin &agrave; 30 q/ha, le projet Arsene devrait permettre de produire 75 000 tonnes de lupin annuellement. Des volumes qu&rsquo;il faut pouvoir valoriser pour assurer un revenu aux agriculteurs. La coop&eacute;rative Terrena place de grands espoirs dans l&rsquo;alimentation animale des monogastriques pour valoriser cette l&eacute;gumineuse et renforcer l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique de son territoire. Concr&egrave;tement, l&rsquo;objectif est de substituer en partie le soja par le lupin. Des essais ont d&eacute;j&agrave; montr&eacute; un int&eacute;r&ecirc;t en volaille. Le projet Arsene permet aujourd&rsquo;hui de financer des exp&eacute;rimentations en porcin. Pour les ruminants, l&rsquo;autoconsommation &agrave; la ferme est d&eacute;j&agrave; une pratique courante. Une approche qui plait &agrave; Guillaume Hervouet. L&rsquo;exploitant a d&eacute;cid&eacute; de valoriser une partie de sa r&eacute;colte dans la ration de la dizaine de g&eacute;nisses allaitantes qu&rsquo;il a conserv&eacute; sur sa ferme.</p></td></tr></tbody></table>


Avec sa capacité à fixer l’azote de l’air et son taux de protéine plus élevé que le pois ou la féverole, le lupin est une légumineuse qui a tout pour plaire. Pourtant, les surfaces stagnent, voire diminuent. La faute à un rendement et un revenu pas toujours facile à sécuriser pour les agriculteurs. Le projet Arsène, dont la coopérative Terrena a pris les commandes, doit y remédier.

Le pari du lupin face au défi du rendement

<p><strong><strong><strong>Pouvez-vous nous pr&eacute;senter votre structure ?</strong></strong></strong></p><p>La Ferme du Cou&euml;tron est une ferme en polyculture &eacute;levage bas&eacute;e dans le Loir-et-Cher (41). Nous travaillons en agriculture biologique pour la culture de nos l&eacute;gumes, c&eacute;r&eacute;ales et pour l&rsquo;&eacute;levage de nos volailles (poulets, pintades et poules pondeuses). Nous sommes deux &agrave; faire vivre la ferme et nous commercialisons 80 % de notre production en vente directe. Le reste est vendu via des magasins bios ou des AMAP.</p><p><strong>Pourquoi avez-vous choisi de donner vos produits ?</strong></p><p>J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; approch&eacute;e en 2016 lors d&rsquo;une op&eacute;ration, l&rsquo;Agri-Collecte, organis&eacute;e par SOLAAL,&nbsp;<a href="https://miimosa.com/fr/partners/bienvenue-a-la-ferme">Bienvenue &agrave; la ferme et Miimosa</a>, qui avait pour objectif de donner des produits aux associations d&rsquo;aide alimentaire. Depuis, je fais appel &agrave; l&rsquo;association quand j&rsquo;ai des exc&eacute;dents de l&eacute;gumes ou d&rsquo;&oelig;ufs, m&ecirc;me sur des petits volumes.</p><p><strong>Que pensez-vous de l&rsquo;accompagnement SOLAAL ?</strong></p><p>L&rsquo;accompagnement de SOLAAL est tr&egrave;s efficace. C&rsquo;est simple avec l&rsquo;application, et la mise en contact avec les associations qui viennent r&eacute;cup&eacute;rer les denr&eacute;es est fluide. on peut facilement joindre quelqu&rsquo;un au t&eacute;l&eacute;phone en cas de besoin. C&rsquo;est tr&egrave;s utile et important qu&rsquo;un r&eacute;seau comme le v&ocirc;tre existe pour donner une nouvelle vie &agrave; nos produits.</p>


« Je fais appel à SOLAAL quand j’ai des excédents de légumes ou d’œufs, même sur des petits volumes. », Adèle Champdavoine gérante de la Ferme du Couëtron.

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