Le bien-être animal passe-t-il nécessairement par l’abandon des cages ? La question pourrait figurer au bac de philosophie. Introduction : pour les ONG animalistes, l’élevage en cages représente le summum de la souffrance animale (et le plus télégénique). Thèse anthropomorphiste : des animaux entassés, sous lumière artificielle, dans des cages de métal, ne peuvent pas être heureux. Antithèse productiviste : des animaux stressés sont moins productifs, les éleveurs n’ont donc aucune raison de faire souffrir leurs bêtes. Synthèse conjoncturelle : le consommateur réclame l’arrêt de l’élevage en cages. La vente de produits bio, plein air, labellisés, explose. En France, la quasi-totalité de la grande distribution s’est engagée à fournir des œufs non-issus de poules en cages, et les entreprises de l’agro-alimentaire suivent le mouvement. Conclusion : c’est le bien-être du secteur français de l’élevage qui passera, inéluctablement, par l’abandon des cages.