Les mouches et moucherons d&eacute;gradent le bien-&ecirc;tre des animaux et diminuent leurs performances zootechniques. Mais ils peuvent &eacute;galement pr&eacute;senter un pouvoir pathog&egrave;ne, direct ou indirect.De nombreuses esp&egrave;ces pr&eacute;sentes dans les troupeauxLes mouches et moucherons sont des insectes de la famille des dipt&egrave;res, caract&eacute;ris&eacute;s par une seule paire d&rsquo;ailes. Les &laquo;&nbsp;mouches&nbsp;&raquo; peuvent &ecirc;tre class&eacute;es en deux grandes cat&eacute;gories, les &laquo;&nbsp;l&eacute;cheuses&nbsp;&raquo;, qui se nourrissent de d&eacute;bris de peau, d&rsquo;exsudats du nez, des yeux et des plaies et de s&eacute;cr&eacute;tions lact&eacute;es et vaginales (mouche d&rsquo;automne et mouche domestique&hellip;) et les &laquo;&nbsp;piqueuses&nbsp;&raquo;, h&eacute;matophages, dont la piqure est tr&egrave;s douloureuse (stomoxes, mouches des cornes, tabanid&eacute;s, simulies&hellip;). Pour les moucherons, les plus connus par leur pouvoir de vecteur de maladie sont les culico&iuml;des. Ce sont de petits insectes h&eacute;matophages de 1 &agrave; 4 mm de long, avec une activit&eacute; surtout &agrave; l&rsquo;aube et au cr&eacute;puscule et en bordure de bois.Un pouvoir pathog&egrave;ne direct par leurs larves&hellip;Connues sous le nom g&eacute;n&eacute;rique d&rsquo;asticot, les larves de ces insectes sont carnivores. Elles sont responsables de myiases avec un impact clinique important sur les ovins ou les veaux. Historiquement provoqu&eacute;e par Lucilla sericata, une nouvelle mouche est apparue ces derni&egrave;res ann&eacute;es dans notre r&eacute;gion, Wohlfahrtia magnifica, responsable de myiases tr&egrave;s s&eacute;v&egrave;res. Et il ne faut pas oublier les larves d&rsquo;Hypoderma, plus connues sous le nom de varron. Si elles ont &eacute;t&eacute; &eacute;radiqu&eacute;es en France m&eacute;tropolitaine, il reste des foyers dans les pays limitrophes n&eacute;cessitant une grande vigilance lors des &eacute;changes commerciaux.&hellip; et indirect comme vecteur de maladiesUn vecteur est un&nbsp;insecte qui transmet&nbsp;un agent pathog&egrave;ne&nbsp;:&nbsp;un virus, une bact&eacute;rie ou un parasite. Il l&rsquo;acqui&egrave;re sur un h&ocirc;te, &agrave; l&rsquo;occasion de son repas ou par portage passif, puis le transmet &agrave; d&rsquo;autres individus.&nbsp;Certains de ces h&ocirc;tes sont essentiels au cycle de vie du pathog&egrave;ne, qui peut y rester pendant une dur&eacute;e de temps assez longue, se multiplier et se transmettre &agrave; d&rsquo;autres animaux. Ce sont des&nbsp;h&ocirc;tes r&eacute;servoirs. D&rsquo;autres esp&egrave;ces sont infect&eacute;es par le pathog&egrave;ne de fa&ccedil;on plus occasionnelle et ne lui permettent pas de se multiplier et d&rsquo;infecter d&rsquo;autres animaux. Ce sont des h&ocirc;tes interm&eacute;diaires.&nbsp;Une transmission suivant diff&eacute;rentes modalit&eacute;sPour les mouches &laquo;&nbsp;l&eacute;cheuses&nbsp;&raquo;, la transmission se fait de mani&egrave;re passive&nbsp;; l&rsquo;insecte se contamine sur les pattes ou les pi&egrave;ces buccales, s&rsquo;envole et va contaminer l&rsquo;animal voisin. Pour les mouches &laquo;&nbsp;piqueuses&nbsp;&raquo;, les vecteurs s&rsquo;infectent en pr&eacute;levant un agent pathog&egrave;ne sur un h&ocirc;te infect&eacute; lors de la prise d&rsquo;un repas sanguin&nbsp;; on parle&nbsp;d&rsquo;h&eacute;matophagie. Les modes de transmission &agrave; un nouvel h&ocirc;te sont alors vari&eacute;s, les plus fr&eacute;quents &eacute;tant l&rsquo;injection de salive lors d&rsquo;une nouvelle piq&ucirc;re, la r&eacute;gurgitation ou la migration active du parasite.La K&eacute;rato-Conjonctivite Infectieuse Bovine (KCIB)La mouche d&rsquo;automne, Musca autumnalis, est porteuse de la bact&eacute;rie Moraxella bovis, agent de la KCIB. La mouche transf&egrave;re la bact&eacute;rie d&rsquo;un &oelig;il &agrave; un autre, sur plusieurs animaux. Le premier sympt&ocirc;me visible est un petit point blanc sur la corn&eacute;e, en g&eacute;n&eacute;ral sur des animaux au p&acirc;turage, &agrave; la belle saison. L&rsquo;animal pr&eacute;sente ensuite du larmoiement et de la photophobie. La maladie n&rsquo;est pas sym&eacute;trique et le plus souvent, un seul &oelig;il est atteint. Sans intervention, les l&eacute;sions se compliquent pouvant conduire &agrave; l&rsquo;apparition d&rsquo;ulc&egrave;res de la corn&eacute;e, voire la perte de l&rsquo;&oelig;il. La propagation de la maladie peut &ecirc;tre rapide, il convient donc de surveiller r&eacute;guli&egrave;rement les animaux et d&rsquo;intervenir d&egrave;s le d&eacute;but des signes cliniques.Les mammites d&rsquo;&eacute;t&eacute;Les mouches transportent aussi des germes sur les mamelles (Streptococcus et Staphylococcus) dans des contextes particuliers, qui peuvent &ecirc;tre &agrave; l&rsquo;origine de mammites.&nbsp; Une autre bact&eacute;rie, peu fr&eacute;quente, Arcanobacterium pyogenes, provoque des abc&egrave;s dans la mamelle, avec un ou plusieurs quartiers condamn&eacute;s. Cette mammite s&eacute;v&egrave;re dite &laquo;&#8200;d&rsquo;&eacute;t&eacute; &raquo; survient g&eacute;n&eacute;ralement en juillet, ao&ucirc;t ou septembre. L&rsquo;infection est propag&eacute;e par des mouches telles que Hydrotaea irritans qui se posent sur les trayons et transmettent le germe aux quartiers. Les plaies sur les quartiers ou les trayons constituent un facteur favorisant.La Fi&egrave;vre Catarrhale Ovine (FCO) et la maladie de SchmallenbergLes culico&iuml;des ne faisaient pas partie des insectes vecteurs majeurs sur notre territoire jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;apparition de la FCO aux Pays-Bas en 1996. Depuis, la maladie est bien implant&eacute;e, plusieurs s&eacute;rotypes ont circul&eacute; et des animaux servent de r&eacute;servoir du virus. En 2011, un nouvel agent pathog&egrave;ne provoquant avortements et malformations f&oelig;tales a &eacute;t&eacute; identifi&eacute;, le virus de Schmallenberg. L&agrave; encore, le r&ocirc;le de vecteur des culico&iuml;des a &eacute;t&eacute; d&eacute;montr&eacute;.La besnoitiose bovineLa maladie est due &agrave;&nbsp;un parasite microscopique&nbsp;qui s&rsquo;apparente &agrave; une coccidie. Tous les animaux contamin&eacute;s restent porteurs mais seuls quelques animaux vont pr&eacute;senter les signes cliniques&nbsp;: hyperthermie, &oelig;d&egrave;me puis scl&eacute;rodermie (peau d&rsquo;&eacute;l&eacute;phant). Cette maladie vectorielle est transmise&nbsp;par des insectes piqueurs&nbsp;(taons, stomoxes). Si leur repas sur le bovin est interrompu, ils finissent imm&eacute;diatement sur l&rsquo;animal voisin, ce qui explique que le risque de transmission est maximal &agrave; moins de 15 m&egrave;tres. Historiquement pr&eacute;sente en Ari&egrave;ge, sa diss&eacute;mination progressive au niveau de la France et son expansion vers l&rsquo;Europe centrale est principalement due &agrave; l&rsquo;introduction de bovins contamin&eacute;s au sein de troupeaux indemnes qui servent d&rsquo;amorce au foyer puis la maladie diffuse autour pour devenir end&eacute;mique. La parafilariose ou &laquo;&nbsp;sueur de sang&nbsp;&raquo;La parafilariose bovine est une maladie parasitaire due &agrave; la pr&eacute;sence, au d&eacute;veloppement et &agrave; la migration dans le tissu conjonctif sous-cutan&eacute; et intermusculaire d'un n&eacute;matode, la filaire Parafilaria bovicola. Elle se manifeste par la formation de nodules h&eacute;morragiques cutan&eacute;s, surtout sur les parties ant&eacute;rieures et dorsales de l'animal (plaies d'&eacute;t&eacute; d&rsquo;o&ugrave; son appellation de &laquo;&nbsp;maladie des sueurs de sang&nbsp;&raquo;), ainsi que par des l&eacute;sions sous-cutan&eacute;es et musculaires ayant l'apparence de contusions. L&rsquo;h&ocirc;te interm&eacute;diaire est Musca autumnalis (la &laquo;&nbsp;mouche d&rsquo;automne&nbsp;&raquo;), active d&rsquo;avril &agrave; octobre. La mouche femelle, seule h&eacute;matophage, est attir&eacute;e par le sang &eacute;panch&eacute; &agrave; la surface des nodules produits par la ponte du filaire femelle adulte. En m&ecirc;me temps que le repas sanguin, la mouche absorbe des &oelig;ufs du parasite ou des microfilaires. L&rsquo;infestation d&rsquo;autres bovins s&rsquo;effectue par les mouches au moment du repas, soit sur les l&eacute;sions de piq&ucirc;re, soit au niveau orbitaire lorsque les mouches se nourrissent des s&eacute;cr&eacute;tions lacrymales. Elle intervient de mi-juin &agrave; d&eacute;but juillet.Et d&rsquo;autres maladies &eacute;mergentes en EuropeD&rsquo;autres maladies comme la dermatose nodulaire contagieuse des bovins ou la maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique du cerf (cf. encadr&eacute;) sont pr&eacute;sentes en Europe mais pas en France. Pour plus de renseignements sur ces pathologies, vous pouvez consulter les articles d&eacute;di&eacute;s sur notre site internet ou nous contacter directement. Les prochaines semaines, nous traiterons des moyens de pr&eacute;vention et de lutte contre les dipt&egrave;res en &eacute;levage.Maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique du cerf (EHD), une pathologie &eacute;mergente en EuropeL&rsquo;EHD est une maladie virale infectieuse non contagieuse &agrave; transmission vectorielle (arbovirose) des ruminants domestiques et sauvages. Le cerf de Virginie (Odocoileus virginianus, absent &agrave; l&rsquo;&eacute;tat sauvage en France) est l&rsquo;esp&egrave;ce la plus gravement touch&eacute;e, la forme suraigu&euml; ayant un taux de mortalit&eacute; &eacute;lev&eacute;. Chez les&nbsp;bovins, les signes cliniques sont rares, mais des sympt&ocirc;mes de fi&egrave;vre, anorexie, stomatite ulc&eacute;reuse, boiterie, d&eacute;tresse respiratoire, &eacute;ryth&egrave;me du pis et avortements ont &eacute;t&eacute; rapport&eacute;s. Le diagnostic diff&eacute;rentiel doit &ecirc;tre fait avec la fi&egrave;vre catarrhale ovine (FCO). Les&nbsp;moutons, les ch&egrave;vres&nbsp;et les cam&eacute;lid&eacute;s peuvent &eacute;galement &ecirc;tre&nbsp;sensibles mais ne pr&eacute;sentent pas de signes cliniques. Le virus EHDV est transmis entre h&ocirc;tes ruminants par des esp&egrave;ces de moucherons piqueurs du genre Culicoides (les m&ecirc;mes que ceux qui transmettent la FCO). Les infections d&rsquo;EHD sont donc saisonni&egrave;res. Au 11/05/2023, plusieurs foyers en &eacute;levages de bovins ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;s en Europe :<ul><li>14 foyers en Sardaigne et 1 en Sicile</li><li>11 foyers dans le sud de l&rsquo;Espagne (Andalousie)</li></ul>L&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une introduction due au transport de moucherons infect&eacute;s du Maghreb par les vents est fortement probable. L&rsquo;EHD est cat&eacute;goris&eacute;e &laquo; DE &raquo; par le r&egrave;glement europ&eacute;en donc les mesures r&eacute;glementaires de surveillance et de restrictions des mouvements des esp&egrave;ces sensibles (bovins, ovins et caprins) ont &eacute;t&eacute; mises en place.Dr Boris BOUBET &ndash; GDS Creuse &ndash; <a href="http://www.gdscreuse.fr/">www.gdscreuse.fr</a>&nbsp;

Les diptères en élevage (1/3) : Au-delà de la gêne occasionnée, les mouches et moucherons présentent un pouvoir pathogène direct par leurs larves mais sont également vecteurs de nombreuses maladies, et la menace est renforcée par les déplacements et le réchauffement climatique.

Mouches et moucherons. Un pouvoir pathogène qui peut être important sur les ruminants

Ovins &ndash;&nbsp;Si la fin du mois est synonyme de repli dans les achats, le retour de conditions climatiques plus favorables devrait, quant &agrave; lui, &ecirc;tre propice aux sorties pour les barbecues (apr&egrave;s trois semaines de grisaille). Les prix &eacute;lev&eacute;s sur les &eacute;tals restent un frein &agrave; la consommation. L&rsquo;activit&eacute; commerciale est calme avec des tarifs qui se replient dans l&rsquo;attente de l&rsquo;A&iuml;d El K&eacute;bir (fin juin). Les abatteurs ont de l&rsquo;offre notamment sur le grand Ouest et le Poitou-Charentes. Les tarifs restent en revanche assez soutenus dans le centre et le sud du pays. En brebis, les volumes restent suffisants pour r&eacute;pondre aux besoins. Les tarifs se tassent pour les bonnes brebis en attendant une reprise de la demande en provenance d'Italie.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Le r&eacute;chauffement des temp&eacute;rature et l&rsquo;approche de l&rsquo;A&iuml;d-El-K&eacute;bir sera plus favorables et devrait permettre une revalorisation des agneaux et des brebis. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Marché à deux vitesses.

Veaux d'engraissement et d'&eacute;levage - L'offre est conforme au creux saisonnier des v&ecirc;lages, face &agrave; une diminution constante du cheptel laitier. L'activit&eacute; commerciale est fluide sur l'ensemble des march&eacute;s, avec des tarifs facilement reconduits pour les Holsteins ou Normands, que ce soit pour l'int&eacute;gration ou l'exportation. Les transactions sont plus actives dans le sud-est, o&ugrave; l'offre se montre juste suffisante pour satisfaire la demande, que ce soit pour les Montb&eacute;liards, Abondance ou l'ensemble des crois&eacute;s laitiers ou mixtes (jaunes, Blanc bleus, etc.). Les tarifs restent sous pression pour les Limousins, malgr&eacute; les mises en place de septembre. Veaux de boucherie &ndash; L'adage dit : "Apr&egrave;s la Pentec&ocirc;te, le veau descend la c&ocirc;te." Ce sch&eacute;ma est souvent li&eacute; &agrave; un r&eacute;chauffement des temp&eacute;ratures et &agrave; l'approche de la fin de l'ann&eacute;e scolaire, entra&icirc;nant un recul des commandes. Le niveau des ventes est tr&egrave;s correct, mais le veau, tout comme les autres viandes, souffre du recul du pouvoir d'achat des Fran&ccedil;ais. Les tarifs se tassent, mais le niveau de l'offre est en accord avec la demande, sans surstock avant la p&eacute;riode estivale.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: La faiblesse saisonni&egrave;re de l&rsquo;offre devrait activer les &eacute;changes, avec des tarifs plus fermes. &nbsp;Veaux de boucherie&nbsp;: La demande va se tasser apr&egrave;s la Pentec&ocirc;te, mais les int&eacute;grateurs n&rsquo;ont pas de stocks ce qui devrait limiter la pression sur les prix.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – Meilleure tenue des prix dans les croisés.

Bovins d'embouche et d'&eacute;levage - L'herbe est abondante et les travaux de printemps limitent les sorties. Les herbag&eacute;s sont couverts pour la saison et la majeure partie de l'activit&eacute; est assur&eacute;e par les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s, qui ont des besoins de rotation. Ces op&eacute;rateurs sont indispensables pour les abatteurs, car ils sont souvent tr&egrave;s r&eacute;actifs &agrave; la demande et r&eacute;pondent aux besoins en p&eacute;riode creuse. Les animaux lourds &agrave; finition rapide restent demand&eacute;s et correctement valoris&eacute;s. La demande est plus prudente pour le b&eacute;tail n&eacute;cessitant plus de temps pour la finition estivale, mais les tarifs se maintiennent.Broutards - Les disponibilit&eacute;s restent limit&eacute;es, avec une proportion plus importante de broutards lourds et de taurillons Charolais d'herbage dans le centre du pays. Le commerce est fluide, avec des tarifs qui se maintiennent facilement pour les bons m&acirc;les Charolais, Blonds d'Aquitaine ou crois&eacute;s herb&eacute;s et vaccin&eacute;s. Les tarifs se replient l&eacute;g&egrave;rement dans les Limousins lourds. &nbsp;L'activit&eacute; commerciale est r&eacute;guli&egrave;re pour les Charolais pesants entre 280 et 350 kg, avec une demande constante des engraisseurs fran&ccedil;ais. Les animaux de qualit&eacute; inf&eacute;rieure, non vaccin&eacute;s, se vendent calmement avec des tarifs reconduits. Les &eacute;changes sont fluides pour les bonnes femelles export&eacute;es vers l'Italie. Aucun changement n'est observ&eacute; pour les animaux de qualit&eacute; ordinaire.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: Les besoins seront pr&eacute;sents et les tarifs vont se maintenir.&nbsp; Broutards&nbsp;: Les volumes resteront limit&eacute;s pour satisfaire la demande avec la profusion d&rsquo;herbe dans les prairies. La demande restera soutenue dans les bons m&acirc;les herb&eacute;s. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Les sujets herbés sont recherchés

Bovins de boucherie - Au niveau commercial, les pluies qui ont arros&eacute; une grande partie du pays la semaine pass&eacute;e ont donn&eacute; un bon coup de fouet aux prairies et aux cultures. La crainte d'une s&eacute;cheresse est repouss&eacute;e, mais le d&eacute;ficit hydrique persiste dans le centre et le sud du pays. Sur les march&eacute;s et dans les abattoirs, l'offre saisonni&egrave;re est limit&eacute;e, avec des &eacute;leveurs qui s'affairent &agrave; rattraper le retard dans les travaux de printemps. Les &eacute;leveurs ne se pr&eacute;cipitent pas pour vendre, car les prix restent attractifs, m&ecirc;me s&rsquo;ils plafonnent. En cette fin de mois, la demande est peu soutenue pour les bonnes femelles de qualit&eacute; bouch&egrave;re, mais les tarifs sont stables pour les femelles Blondes d'Aquitaine, Charolaises ou Limousines de qualit&eacute; bouch&egrave;re. La p&eacute;riode de soudure avant les sorties des animaux d'herbage limite la pression sur les vaches allaitantes de conformation R. Les vaches allaitantes d'entr&eacute;e de gamme se sont &eacute;galement stabilis&eacute;es.R&eacute;formes laiti&egrave;res - Apr&egrave;s une p&eacute;riode de forte tension sur les prix visant &agrave; r&eacute;duire les &eacute;carts avec nos voisins europ&eacute;ens (qui restent toujours importants), les industriels doivent composer avec un recul tr&egrave;s net de l'offre, d&ucirc; &agrave; la reprise des travaux de printemps. Les tarifs se stabilisent avec m&ecirc;me une l&eacute;g&egrave;re d&eacute;tente pour les Holsteins, Normandes et Montb&eacute;liardes. Les abatteurs esp&egrave;rent une reprise des ventes des pi&egrave;ces &agrave; griller (brochettes..) avec le retour du soleil.Jeunes bovins - L'analyse du march&eacute; est complexe, avec une partie de la production qui a &eacute;t&eacute; contractualis&eacute;e, limitant ainsi l'&eacute;rosion des prix dans un march&eacute; europ&eacute;en tr&egrave;s concurrentiel o&ugrave; les &eacute;carts de prix sont importants. Les exp&eacute;ditions vers l'Allemagne se limitent &agrave; des produits cibl&eacute;s. L'Italie r&eacute;duit ses tarifs face &agrave; l'invasion de viandes allemande et polonaise. L'&eacute;quilibre entre l'offre et la demande n'est pas favorable sur notre march&eacute; int&eacute;rieur, avec des niveaux tarifaires qui ont tendance &agrave; baisser, mais de mani&egrave;re mesur&eacute;e.Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins de races allaitantes&nbsp;: Les tarifs vont se maintenir dans les bonnes femelles bouch&egrave;re, et le commerce restera plus r&eacute;gulier dans les Charolaises et les allaitantes de choix secondaire. Bovins de races laiti&egrave;res&nbsp;: Les industriels vont chercher &agrave; maintenir les prix pour cette semaine &eacute;court&eacute;e, mais la faiblesse de l&rsquo;offre tend &agrave; raffermir les &eacute;changes.&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: La demande restera peu soutenue avec des tarifs plus discut&eacute;s. <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Les jeunes bovins restent sous pression

Conjoncture - Si tout le monde s'accorde sur la diminution du cheptel bovin, le march&eacute; de la viande est fortement perturb&eacute; par une distorsion de concurrence et une grande disparit&eacute; des prix sur le march&eacute; europ&eacute;en. Bien que l'Allemagne connaisse une l&eacute;g&egrave;re tendance &agrave; la hausse des vaches O et que le march&eacute; fran&ccedil;ais se stabilise, des pays comme l'Espagne, l'Italie ou la Pologne continuent d'avoir des niveaux de valorisation bien inf&eacute;rieurs &agrave; nos r&eacute;formes laiti&egrave;res, ce qui exerce une forte pression sur les prix du minerai et autres pi&egrave;ces import&eacute;es. En ce moment, l'Espagne fait face &agrave; une affluence tr&egrave;s importante dans les abattoirs en raison d'une s&eacute;cheresse redoutable et pr&eacute;coce. La situation est encore plus marqu&eacute;e pour les jeunes bovins, avec un march&eacute; allemand en d&eacute;route. Le prix des JB R a une nouvelle fois chut&eacute; entre 4,53&euro; et 4,70&euro; selon les sources, inondant ainsi le march&eacute; europ&eacute;en avec la Pologne. Avec pr&egrave;s de 14 000 JB abattus chaque semaine, l'Allemagne est un contributeur important en termes de viande.Face &agrave; cette pression qui persiste, combien de temps le march&eacute; fran&ccedil;ais peut-il r&eacute;sister ? Bien que la consommation soit en baisse en raison de tensions budg&eacute;taires, elle reste encore convenable avec des Fran&ccedil;ais qui aiment la viande bovine. &Agrave; chaque promotion, les ventes augmentent, mais ce qui est en jeu, c'est l'&eacute;quilibre financier de toute la fili&egrave;re viande. Les distributeurs, sous couvert de d&eacute;fendre le pouvoir d'achat des consommateurs et encourag&eacute;s par un gouvernement qui cherche &agrave; redorer son blason avec des paniers anti-inflation, menacent (si ce n'est pas d&eacute;j&agrave; fait) de recourir &agrave; des produits d'importation &agrave; bas prix. Cette position est une remise en question de tout le travail effectu&eacute; lors de l'&eacute;laboration de la loi Egalim2. Les &eacute;leveurs ont subi de r&eacute;elles augmentations de charges, m&ecirc;me si une l&eacute;g&egrave;re baisse est en cours, notamment en ce qui concerne le prix des c&eacute;r&eacute;ales. D'autres aliments tels que la pulpe de betterave ou tout autre aliment n&eacute;cessitant de l'&eacute;nergie pour leur fabrication restent &agrave; des tarifs &eacute;lev&eacute;s. Les &eacute;leveurs des autres pays de l'UE se trouvent dans la m&ecirc;me situation, avec des revenus tr&egrave;s variables en fonction du prix du lait et des installations de m&eacute;thanisation ou photovolta&iuml;ques adjacentes &agrave; leur production.Dans ce contexte de fortes tensions, comment interpr&eacute;ter les propos de la Cour des comptes et du ministre de l'&Eacute;conomie, qui, lors de l'inauguration d'une usine d&eacute;di&eacute;e &agrave; la production de "viandes v&eacute;g&eacute;tales", a vertement d&eacute;nigr&eacute; les prot&eacute;ines animales ? C'est en mettant en avant ce genre de discours, soutenu par une communication tr&egrave;s en vogue sur ce segment de march&eacute;, que les promoteurs du "sans viande"&nbsp;gagnent la confiance des consommateurs. Les grandes man&oelig;uvres du v&eacute;g&eacute;tal se poursuivent.Du c&ocirc;t&eacute; de l'industrie, la situation n'est pas plus rassurante, avec des volumes insuffisants pour rentabiliser les structures d'abattage, dont les charges ont &eacute;galement explos&eacute;. Le niveau des ventes nationales est en baisse face &agrave; la concurrence des importations. Cette situation engendre une forte tension avec les distributeurs, qui exercent une pression sur les prix, notamment sur le produit phare du march&eacute; : le steak hach&eacute;.

Dans un contexte de forte tension commerciale, comment interpréter les propos de la Cour des comptes qui tire à boulet rouge sur la filière bovine et du ministre de l'Économie, qui, a vertement dénigré les protéines animales ?

Pourquoi cibler à ce point la filière bovine et à qui profitera ce crime ?

Printemps 1963 &agrave; Villons-les-Buissons, on donne le premier coup de pioche de l&rsquo;usine de teillage. Hasard du calendrier, tout juste 60 ans plus tard, Marc Vandecandelaere (pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative) accompagn&eacute; de ses pr&eacute;d&eacute;cesseurs (Henri Pomikal et Jean-Paul Verm&egrave;s), coupe au c&ocirc;t&eacute; du repr&eacute;sentant de l&rsquo;Etat le ruban inaugural du nouvel outil de Saint-Manvieu-Norrey. Z&eacute;ro artificialisation de terres agricoles pour un investissement qui a privil&eacute;gi&eacute; la proximit&eacute; et la qualit&eacute; de services des entre- prises contributrices. La coop&eacute;rative lini&egrave;re du nord de Caen entre dans une nouvelle &egrave;re avec 65 collaborateurs, une sole lini&egrave;re qui en redemande et une fili&egrave;re chanvre en construction.

<div class="encadre">Lire aussi : &nbsp;<a href="https://www.agriculteur-normand.com/video-la-coop-liniere-cagny-vise-un-demarrage-de-ses-lignes-au-1er-septembre" target="_blank">La coop lini&egrave;re Cagny vise un d&eacute;marrage de ses lignes &agrave; La Jalousie le 1er septembre 2023</a></div>

<h3>Pour relever les d&eacute;fis de demain</h3>

&laquo; Ce projet est exemplaire. Vous vous &ecirc;tes empar&eacute;s de France Relance et particip&eacute; &agrave; la r&eacute;industrialisation du pays &agrave; travers un outil qui r&eacute;pond aussi aux d&eacute;fis de la transition &eacute;cologique et de la biodiversit&eacute; &raquo;, a insist&eacute; Thierry Mosimann, pr&eacute;fet du Calvados. &laquo; Une fibre qui rassemble et un outil qui coche toutes les cases de l'agriculture durable &raquo;, s'est f&eacute;licit&eacute;e L&eacute;onie Angot-Hastain, maire de St-Manvieu-Norrey.

Le nouvel outil de teillage de la coopérative linière de Villons-les-Buissons, basé à St-Manvieu-Norrey, a été officiellement inauguré le 5 mai 2023 par Thierry Mosimann. « Un projet exemplaire », a insisté le préfet du Calvados.

Un outil de teillage au service d’une agriculture durable

A quoi bon subventionner &agrave; mort des &eacute;levages bovins non viables et contribuant massivement &agrave; l&rsquo;empreinte carbone de la France, alors m&ecirc;me que notre souverainet&eacute; alimentaire en viande n&rsquo;est pas menac&eacute;e ? C&rsquo;est, en substance, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-elevage-bovin-pique-a-vif-par-l-appel-a-la-decroissance-de-la-cour-des-comptes" target="_blank">le message d&eacute;livr&eacute; par la Cour des comptes dans un rapport publi&eacute; le 22 mai</a>, un coup de patte arri&egrave;re de 137 pages &agrave; 130.000 &eacute;leveurs bovins.&nbsp;Intitul&eacute;&nbsp;: &laquo;&nbsp;Les soutiens publics aux &eacute;leveurs de bovins&nbsp;&ndash; p&eacute;riode 2015 - 2022&nbsp;&raquo;, le rapport a &eacute;videmment d&eacute;clench&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/moins-de-vaches-pour-le-climat-le-monde-de-l-elevage-accuse-le-coup" target="_blank">une lev&eacute;e de bouclier dans la profession</a>. &laquo;&nbsp;Selon la haute Administration, nos vaches ne disparaitraient pas assez vite des paysages fran&ccedil;ais ?&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est interrog&eacute;e la FNB dans une lettre ouverte &agrave; la Premi&egrave;re ministre. Et pour cause&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decapitalisation-bovine-et-ca-continue-encore-et-encore" target="_blank">la France a perdu pr&egrave;s de 10% de ses effectifs de vaches au cours des six ans pass&eacute;s et devrait en abandonner encore 10% d&rsquo;ici &agrave; 2030</a> selon les projections de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, avec, comme premier moteur, la d&eacute;mographie et la vague de d&eacute;parts &agrave; la retraite.<h2>Cour des comptes, FNB&nbsp;: une m&ecirc;me attente de cap</h2>10% de vaches en moins en 2030, c&rsquo;est autant d&rsquo;&eacute;missions de GES en moins, l&rsquo;&eacute;levage bovin &eacute;tant responsable de 11,8% des &eacute;missions nationales totales (2018). Encore un petit effort et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/decarbonation-2030-un-effort-additionnel-relatif-pour-l-agriculture">l&rsquo;objectif de d&eacute;carbonation assign&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculture d&rsquo;ici &agrave; 2030</a>, r&eacute;&eacute;valu&eacute; cette semaine par la Premi&egrave;re ministre (mais dans une moindre mesure que les autres secteurs) sera atteint.Sauf que la Cour des comptes ne se satisfait pas de la s&eacute;lection naturelle&nbsp;: elle attend du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture une strat&eacute;gie de r&eacute;duction du cheptel coh&eacute;rente avec les objectifs climatiques de la France et une aide &agrave; la reconversion des &eacute;leveurs les plus en difficult&eacute;. Son constat est sans appel&nbsp;: &laquo;&nbsp;Sans les subventions, plus de 90 % des e&#769;leveurs de bovins viande et pre&#768;s de 75 % des e&#769;leveurs d&rsquo;ovins et bovins mixtes auraient un RCAI ne&#769;gatif en 2019. Ce constat t&eacute;moigne de la fragilit&eacute;&#769; du mod&egrave;le &eacute;conomique de l&rsquo;&eacute;levage allaitant et des limites de la politique de soutien qui, si elle a permis de maintenir l&rsquo;activit&eacute;&#769; de nombreuses exploitations et des emplois associ&eacute;s, reste impuissante a&#768; les rendre performantes&nbsp;&raquo;. L&rsquo;art, ou le courage, de jeter un pav&eacute; dans la bouse. Et plus elle est fraiche... Mais&nbsp;les rapports de la Cour sont plus vite enterr&eacute;s que l'encre et les bouses s&eacute;ch&eacute;es...De son c&ocirc;t&eacute;, la FNB attend du gouvernement &laquo;&nbsp;un plan, un cap, une strat&eacute;gie&nbsp;&raquo; pour l&rsquo;apr&egrave;s-2030, jetant pour sa part une bouse aux pieds du locataire de Bercy, ex-ministre de l&rsquo;Agriculture, vantant derni&egrave;rement les vertus environnementales de produits simili-carn&eacute;s, propos jug&eacute; indigeste donc.<h2>L&rsquo;exemple du minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique</h2>L&rsquo;exemple &agrave; suivre pourrait venir d&rsquo;un autre ministre, celui de la Transition &eacute;cologique. Le 23 mai, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rechauffement-climatique-preparer-nos-esprits-et-nos-vies-a-4-c-d-ici-a-2100" target="_blank">Christophe B&eacute;chu nous a propuls&eacute;s dans une France &agrave; +4&deg;C en 2100</a>, un sc&eacute;nario qualifi&eacute; de &laquo;&nbsp;pessimiste&nbsp;&raquo; mais &laquo;&nbsp;r&eacute;aliste&nbsp;&raquo;, pour sortir du &laquo;&nbsp;d&eacute;ni&nbsp;&raquo; de l&rsquo;Accord de Paris (+1,5 &agrave; +2&deg;C) et mieux anticiper nos efforts d&rsquo;adaptation, sans renoncer &agrave; nos efforts d&rsquo;att&eacute;nuation. Appliqu&eacute;e &agrave; la fili&egrave;re bovine, qui se contenterait d&rsquo;une &eacute;ch&eacute;ance &agrave; 2030, l&rsquo;introspection offrirait vision et visibilit&eacute; aux &eacute;leveurs, aux acteurs &eacute;conomiques et bien au-del&agrave; &agrave; toute la soci&eacute;t&eacute;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/notre-assiette-notre-sante-notre-climat" target="_blank">compte tenu des multiples imbrications socio-&eacute;conomiques inh&eacute;rentes &agrave; l&rsquo;alimentation</a>.Reste &agrave; ruminer cet id&eacute;al o&ugrave; chacun d&rsquo;entre nous consommerait chaque semaine (mais sans obligation &eacute;videmment), les 500 grammes de viande recommand&eacute;s par le Programme national nutrition sant&eacute;&nbsp;(on est &agrave; 1,6 kilo), y&nbsp;compris les 9% de nos concitoyens d&eacute;pendant de l&rsquo;aide alimentaire et autres classes d&eacute;favoris&eacute;es, une viande d&rsquo;origine fran&ccedil;aise bien &eacute;videmment, sevr&eacute;e du soja import&eacute;, pas trop pr&eacute;-m&acirc;ch&eacute;e (pour conserver notre aptitude &agrave; mastiquer), pas trop ultra-transform&eacute;e (pour pr&eacute;server nos cellules et notre art de cuisiner), si possible sous signe de qualit&eacute; pour &eacute;gayer nos papilles et pourquoi pas bio pour pr&eacute;server encore un peu plus notre plan&egrave;te, herbag&egrave;re cela va sans dire, avec une note de pastoralisme pour r&eacute;fr&eacute;ner la densification de l&rsquo;&eacute;levage et la d&eacute;sertification de pans entiers du territoire (on n'oublie pas les moutons), une viande qui aurait&nbsp;la saveur de la bienveillance pour les femmes, pour les hommes et pour les animaux, dans les &eacute;levages et dans ce qu&rsquo;il resterait d&rsquo;abattoirs et autres usines agroalimentaires.... Si c&rsquo;est au menu du Pacte et de la loi d&rsquo;orientation agricole, chaud devant&nbsp;!

[Edito] Entre un rapport de la Cour de comptes sacrificiel et un ex-ministre de l’Agriculture promouvant les produits simili-carnés, les éleveurs bovins se demandent à quelle sauce ils vont être mangés par l’urgence climatique. Réponses dans le Pacte et la loi d’orientation agricole ?

Décapitalisation bovine : panser l’avant-2030, penser l’après-2030

<h2>&nbsp;</h2><figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>cerfrance</figcaption>
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<h2>Quels sont les r&eacute;sultats &eacute;conomiques de la production caprine en 2022 ?</h2>On note un nombre d&rsquo;exploitants stable mais un plus fort recours &agrave; la main d&rsquo;&oelig;uvre salari&eacute;e.Les exploitants conservent en fourrages une plus grande surface.Le litrage par ch&egrave;vre est quant &agrave; lui en hausse.Les charges de structure flambent notamment du fait du co&ucirc;t de la m&eacute;canisation.Aussi, les structurent financi&egrave;res se d&eacute;gradent apr&egrave;s deux ann&eacute;es de consolidation.&nbsp;

Retrouvez l’analyse économique de la filière caprine en Vendée, réalisée par nos conseillers experts concernant l’année 2022.

[Vidéo] Filière caprine 2022 :  les structurent financières se dégradent après deux années de consolidation.

A l&rsquo;heure o&ugrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-elevage-bovin-pique-a-vif-par-l-appel-a-la-decroissance-de-la-cour-des-comptes" target="_blank">la Cour des comptes recommande au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture d&rsquo;adopter une strat&eacute;gie de r&eacute;duction du cheptel bovin</a> conforme aux objectifs climatiques de la France et d&rsquo;aider les &eacute;leveurs les plus en difficult&eacute; &agrave; se reconvertir, il n&rsquo;est peut-&ecirc;tre pas inutile d&rsquo;objectiver la trajectoire pass&eacute;e et &agrave; venir de l&rsquo;&eacute;levage bovin. Selon l&rsquo;institut de l&rsquo;&eacute;levage (Idele), au cours des six ann&eacute;es pass&eacute;es (d&eacute;cembre 2016 &agrave; d&eacute;cembre 2022), le cheptel bovin fran&ccedil;ais a perdu 9,5% de ses effectifs, soit 837.000 vaches, r&eacute;parties entre 494.000 vaches allaitantes (-11,4%) et 443.000 vaches de races laiti&egrave;res et mixtes (-7,7%). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/0/7/5547053-1-fre-FR/c4b670442257-de-capi-2016-png" alt="Trajectoire de la d&eacute;capitalisation bovine depuis 2016 (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)" height="786" width="1474" /><figcaption>Trajectoire de la d&eacute;capitalisation bovine depuis 2016 (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)</figcaption></figure>

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<h2>Une d&eacute;capitalisation qui s&rsquo;acc&eacute;l&egrave;re en 2022</h2>Toujours selon l&rsquo;Idele, la d&eacute;capitalisation du cheptel de vaches allaitantes s&rsquo;est encore acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e en 2022. Le rythme annuel de baisse est pass&eacute; de 2,8% fin 2021 &agrave; 3,0% fin 2022, le recul des entr&eacute;es de primipares dans le cheptel ayant &eacute;t&eacute; plus fort que celui des sorties de vaches. &laquo;&nbsp;La d&eacute;capitalisation pourrait se poursuivre en 2023, suivant le rythme &eacute;lev&eacute; enregistr&eacute; en 2022&nbsp;&raquo;, indiquait l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage lors de sa derni&egrave;re conf&eacute;rence Grand angle viande. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/0/7/5547056-1-fre-FR/cac286a1c8df-projections-png" alt="Acc&eacute;l&eacute;ration de la d&eacute;capitalisation en 2022 et projections &agrave; 2030 (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)" height="732" width="1472" /><figcaption>Acc&eacute;l&eacute;ration de la d&eacute;capitalisation en 2022 et projections &agrave; 2030 (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)</figcaption></figure>

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La d&eacute;capitalisation s&rsquo;est &eacute;galement acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e dans le secteur laitier, passant de 1,8% fin 2021 &agrave; 2,3% fin 2022. Pour 2023, l&rsquo;Institut table une baisse de 2%, moindre qu&rsquo;en 2022, sous l&rsquo;effet d&rsquo;un prix du lait attractif pour les producteurs.&nbsp;Du point de vue de la production de viande bovine, apr&egrave;s une baisse de 5% en 2022, la production nette de bovins finis est annonc&eacute;e en baisse de 1,6% en 2023, &agrave; 1,337 million de tonnes &eacute;quivalent carcasse.<h2>Les raisons de la d&eacute;capitalisation</h2>Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, ce sont les arr&ecirc;ts d&rsquo;activit&eacute; qui expliquent tr&egrave;s majoritairement la d&eacute;capitalisation &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre. Mais les &eacute;levages restant en place perdent &eacute;galement des vaches, les agrandissements ne compensant pas les arr&ecirc;ts d&rsquo;activit&eacute;. En revanche, les cr&eacute;ations d&rsquo;ateliers apportent presque toujours autant de vaches que par le pass&eacute;.La d&eacute;mographie constitue le premier moteur de la d&eacute;capitalisation. Selon le recensement agricole de 2020, 20% des exploitations ont disparu au cours de la d&eacute;cade 2010-2020. La perte atteint 31% pour celles sp&eacute;cialis&eacute;es en &eacute;levage, 41% pour celles conjuguant production de lait et de viande, 41% &eacute;galement pour celles associant cultures et &eacute;levages.&nbsp;En 2020, un quart des chefs d&rsquo;exploitation avait plus de 60 ans et la moiti&eacute; plus de 50 ans, ce qui donne une id&eacute;e du vertige d&eacute;mographique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cantal-terre-de-re-conversion-a-l-agriculture-societaire" target="_blank" title="">Le Cantal, terre de (re)conversion &agrave; l&rsquo;agriculture (soci&eacute;taire)</a>
</aside>
Les strat&eacute;gies &eacute;conomiques expliquent aussi pour partie la d&eacute;capitalisation, avec en premier lieu la r&eacute;duction des charges d&rsquo;exploitation, qui peut se traduire par une r&eacute;duction du cheptel, sinon du chargement &agrave; l&rsquo;hectare. L&rsquo;adaptation au changement climatique et la qu&ecirc;te d&rsquo;autonomie alimentaire peuvent aussi peser sur la taille des troupeaux. Il faut aussi compter avec la recherche d&rsquo;une meilleure valorisation, avec le passage &agrave; la transformation et la vente directe, assorties de signes officiels de qualit&eacute;. Enfin, l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage pointe l&rsquo;investissement dans d&rsquo;autre activit&eacute;s, &agrave; vocation agricole (atelier de volailles, c&eacute;r&eacute;ales...) sinon &eacute;nerg&eacute;tique, avec en t&ecirc;te la m&eacute;thanisation et le photovolta&iuml;que.<h2>Des projections &agrave; -10% &agrave; l&rsquo;horizon 2030</h2>Selon l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, les projections &agrave; l&rsquo;horizon 2030 font &eacute;tat d&rsquo;une perte de 10% du nombre de vaches, qui ne va pas manquer d&rsquo;amplifier les tensions sur la production et le prix de la viande, avec comme corollaire une multitude d&rsquo;impacts &eacute;conomiques, sur le prix de l&rsquo;alimentation, l&rsquo;emploi, la vitalit&eacute; des territoires, la rentabilit&eacute; et le maillage des outils d&rsquo;abattage. Au plan environnemental, l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage fait &eacute;tat d&rsquo;un bilan est plus mitig&eacute;. &laquo;&nbsp;La r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre devra &ecirc;tre mise au regard des atteintes &agrave; la biodiversit&eacute; (prairies) et aux paysages. La compl&eacute;mentarit&eacute; entre productions animales et v&eacute;g&eacute;tales (assolements diversifi&eacute;s, fertilisants organiques) est aussi questionn&eacute;e&nbsp;&raquo;.

Alors que la France a perdu près de 10% de ses effectifs de vaches au cours des six ans passés, l’Institut de l’élevage anticipe une nouvelle baisse de 10% d’ici à 2030. En cause : le vertige démographique et le défaut d’attractivité du métier dû aux revenus mais aussi aux conditions de travail et à la reconnaissance sociale.

Décapitalisation bovine : et ça continue, encore et encore

Les blocs d'outils &eacute;prouv&eacute;s par la pratique tels que le pick-up pendulaire, le rotor LiftUp ou le dispositif de coupe avec jusqu'&agrave; 32 couteaux ont &eacute;t&eacute; conserv&eacute;s &agrave; l'identique. N&eacute;anmoins, avec une augmentation de la force de pressage de 20 %, les mod&egrave;les Impress V produisent des balles encore plus fermes et lourdes qu'auparavant. La La gamme standard comprend toujours deux presses &agrave; chambre fixe, les Impress 3130 F Master et Impress 3130 F Pro, trois mod&egrave;les &agrave; chambre variable trois mod&egrave;les &agrave; chambre variable, propos&eacute;es au choix sans dispositif de coupe (V), avec barre de coupe &agrave; 16 couteaux et syst&egrave;me de contr&ocirc;le simple (V Master) et barre de coupe &agrave; 32 couteaux, Load-Sensing et syst&egrave;me de contr&ocirc;le Isobus (V Pro). L'entra&icirc;nement &agrave; 1 000 tr/min est disponible en option pour les Impress V et Master. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/1/0/4/5544016-1-fre-FR/57cd84f0d166-inte-rieur-jpg" alt="La gamme de presses enrubanneuses compte l&rsquo;Impress 3130 FC Pro &agrave; chambre fixe (diam&egrave;tre de 1,3m), l&rsquo;Impress 3160 VC PRO &agrave; chambre variable (jusqu&#039;&agrave; 1,55 m de diam&egrave;tre) et l&rsquo;Impress 3190 VC Pro &agrave; chambre variable (jusqu&#039;&agrave; 1,85 m de diam&egrave;tre)" height="950" width="1984" /><figcaption>La gamme de presses enrubanneuses compte l&rsquo;Impress 3130 FC Pro &agrave; chambre fixe (diam&egrave;tre de 1,3m), l&rsquo;Impress 3160 VC PRO &agrave; chambre variable (jusqu&#039;&agrave; 1,55 m de diam&egrave;tre) et l&rsquo;Impress 3190 VC Pro &agrave; chambre variable (jusqu&#039;&agrave; 1,85 m de diam&egrave;tre)</figcaption></figure>

</div>
La gamme est compl&eacute;t&eacute;e par trois presses enrubanneuses : Impress 3130 FC Pro &agrave; chambre fixe (diam&egrave;tre de 1,3m), Impress 3160 VC PRO &agrave; chambre variable (jusqu'&agrave; 1,55 m de diam&egrave;tre) &nbsp;et Impress 3190 VC Prp&agrave; chambre variable (jusqu'&agrave; 1,85 m de diam&egrave;tre). Les balles peuvent &ecirc;tre enrubann&eacute;es jusqu'&agrave; maximum 1,5 m de diam&egrave;tre.<h2>Nouvelle unit&eacute; de liage</h2>L&rsquo;unit&eacute; de liage a &eacute;t&eacute; enti&egrave;rement revue. Le maintien et le freinage du rouleau de liage ne se font plus par le centre mais par l'ext&eacute;rieur. Ainsi, les rouleaux de liage peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;es quel que soit l'&eacute;tat du carton central. La largeur maximale pour le liage est de 1 400 mm. L'unit&eacute; de liage peut &ecirc;tre &eacute;quip&eacute;e d'un syst&egrave;me de tresse pour le liage film. Le rouleau de liage n'est plus frein&eacute; &eacute;lectriquement, mais hydrauliquement. Les r&eacute;glages pour le filet et le film sont enregistr&eacute;s s&eacute;par&eacute;ment. Si le changement entre filet et film est fr&eacute;quent, un deuxi&egrave;me emplacement de rouleau de liage est propos&eacute; en option. Ainsi, le remplacement du lourd rouleau de film ou de filet n'est plus n&eacute;cessaire. Il suffit simplement d&rsquo;ins&eacute;rer le liage voulu dans les rouleaux d&rsquo;entrainement. Pour le changement du rouleau, un support pivotant d'aide au remplacement du rouleau de liage en option assiste l'utilisateur. La nouvelle unit&eacute; de liage est mont&eacute;e sur tous les mod&egrave;les. Sur les mod&egrave;les Pro, solo ou combi, ainsi que fixe ou variable, elle peut disposer du liage film.<h2>Actualisation pour le combin&eacute; enrubanneuse</h2>Les pr&eacute;-&eacute;tireurs et les dispositifs de retenue et de coupe du film ont &eacute;t&eacute; revus. La table d'enrubannage peut maintenant faire tourner la balle avant et apr&egrave;s le processus d'enrubannage afin d'appliquer proprement l&rsquo;extr&eacute;mit&eacute; du film (pour le liage film ou l'enrubannage). Cela &eacute;vite d'avoir des fins de films qui g&ecirc;nent au transport ou au stockage. De plus, cela permet d'&eacute;vacuer les poches d&rsquo;air &eacute;ventuelles hors du film, ce qui a une influence positive sur la qualit&eacute; de l'ensilage. Les magasins de films peuvent &agrave; pr&eacute;sent contenir 2 x 8 rouleaux de film d'enrubannage ou bien 2 x 6 rouleaux de film d'enrubannage et 2 x 1 rouleau de liage film. Avec le support de rouleaux de r&eacute;serve pour les filets ou les films, &agrave; l'avant de la presse, ces r&eacute;serves sont suffisantes pour de longues journ&eacute;es de travail. Par ailleurs, en option, des pneumatiques en 620 et 710 mm de large sont disponibles pour les march&eacute;s sur lesquels des largeurs de transport sup&eacute;rieures &agrave; 3 m sont autoris&eacute;es. <h2>Equipements optionnels</h2>Parmi les options figurent un pack de feux LED (mod&egrave;les Pro) et des barrettes LED commutables sont int&eacute;gr&eacute;es sous les capots. Un nettoyage rapide de la machine est possible gr&acirc;ce &agrave; un enrouleur d&rsquo;air comprim&eacute; disponible en option. L&rsquo;air est pr&eacute;lev&eacute; sur le circuit de freinage pneumatique. Des capteurs d'humidit&eacute; permettent d'&eacute;valuer le taux de mati&egrave;re s&egrave;che du fourrage, directement sur le terminal. Avec la nouvelle Impress Pro est &eacute;galement introduit le nouveau terminal Power Control 3.0. Celui-ci permet la s&eacute;lection de fonction par des touches &agrave; pression l&eacute;g&egrave;re ou bien l'entr&eacute;e des param&egrave;tres directement via l'&eacute;cran tactile 5 pouces. La surveillance de la presse peut &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute;e par un syst&egrave;me optionnel de cam&eacute;ras. Un &eacute;cran multifen&ecirc;tres LDC de 10 pouces peut afficher simultan&eacute;ment les images de jusqu'&agrave; 4 cam&eacute;ras.

Cinq ans après leur première présentation, les Impress recèlent plusieurs évolutions techniques et de nouveaux équipements. La gamme compte deux modèles à chambre fixe, trois à chambres variable ainsi que trois presses enrubanneuses, dont deux à chambre variable.

Pöttinger présente la nouvelle génération de ses presses Impress

Entre 2019 et 2021, dans le cadre du projet Phytosol, 47 sols cultiv&eacute;s (grandes cultures, vignes et vergers) mais aussi des sols suppos&eacute;ment non trait&eacute;s (prairies, for&ecirc;ts, friches) pr&eacute;lev&eacute;s dans toute la France ont &eacute;t&eacute; &eacute;chantillonn&eacute;s &agrave; une profondeur comprise entre 0 et 20cm. R&eacute;sultats&nbsp;? Sur les 111 substances recherch&eacute;es, prioris&eacute;es par l&rsquo;Anses sur la base des usages et du comportement dans l&rsquo;environnement, 98% des sites &eacute;tudi&eacute;s pr&eacute;sentent au moins une substance. Au total, 67 mol&eacute;cules diff&eacute;rentes ont &eacute;t&eacute; retrouv&eacute;es, majoritairement des fongicides et des herbicides. Les r&eacute;sultats ont &eacute;t&eacute; publi&eacute;s dans la revue Environmental Science &amp; Technology.<h2>Grandes cultures, glyphosate</h2>Les parcelles de grandes cultures sont les plus contamin&eacute;es, avec jusqu&rsquo;&agrave; 33 substances diff&eacute;rentes retrouv&eacute;es dans un seul site, et une moyenne de 15 mol&eacute;cules dans les sols. Plus inattendu, dans les sols sous for&ecirc;ts, prairies permanentes, en friche ou en agriculture biologique depuis plusieurs ann&eacute;es, plus de 32 pesticides diff&eacute;rents ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s, &agrave; des concentrations majoritairement plus faibles que pour les sites en grandes cultures.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-photo-2021-de-la-france-phyto" target="_blank" title="">La photo 2021 de la France phyto</a>
</aside>
Les mol&eacute;cules les plus fr&eacute;quemment d&eacute;tect&eacute;es sont le glyphosate et l&rsquo;AMPA, son m&eacute;tabolite principal, pr&eacute;sents dans 70% et 83% des sols pr&eacute;lev&eacute;s. Des fongicides de la famille des triazoles (&eacute;poxiconazole) ou des fongicides inhibiteurs succinate deshydrog&eacute;nase (SDHI) sont &eacute;galement retrouv&eacute;s dans plus de 40% des sites, tout comme des insecticides de la famille des pyr&eacute;thrino&iuml;des comme la tefluthrine. Si la majorit&eacute; des substances recherch&eacute;es sont utilis&eacute;es uniquement en agriculture conventionnelle, quelques mol&eacute;cules peuvent cependant &ecirc;tre utilis&eacute;s en agriculture biologique, comme les pyr&eacute;thrino&iuml;des.Si les herbicides contribuent le plus aux concentrations totales en pesticides retrouv&eacute;es dans les sols, le risque majeur estim&eacute; pour les vers de terre est d&ucirc; aux insecticides et aux fongicides, indique l&rsquo;INRAE. Les risques de toxicit&eacute; chronique pour ces vers de terre sont mod&eacute;r&eacute;s &agrave; forts pour toutes les parcelles cultiv&eacute;es.<h2>Persistance &laquo;&nbsp;inattendue&nbsp;&raquo;</h2>Ces travaux de grande ampleur d&eacute;montrent une persistance &laquo;&nbsp;inattendue&nbsp;&raquo; des mol&eacute;cules de pesticides dans l&rsquo;environnement, souligne l&rsquo;INRAE, bien au-del&agrave; de leur temps de d&eacute;gradation th&eacute;orique et &agrave; des concentrations sup&eacute;rieures &agrave; celles escompt&eacute;es, calcul&eacute;es &agrave; partir des informations sur les traitements phytosanitaires effectu&eacute;s sur les parcelles fournis par les agriculteurs (date d&rsquo;application et doses appliqu&eacute;es), en utilisant les temps de d&eacute;gradation th&eacute;oriques. &laquo;&nbsp;Ces r&eacute;sultats soulignent un besoin accru de surveillance des sols, qui pourrait s&rsquo;appuyer sur le R&eacute;seau de mesures de la qualit&eacute; des sols (RMQS), en place depuis plus de 20 ans&nbsp;&raquo;, estime l'INRAE.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-futur-sans-pesticides-et-desirable-y-compris-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">Vers un futur sans pesticides et d&eacute;sirable, y compris pour les agriculteurs</a>
</aside>
La contamination de l&rsquo;environnement par les r&eacute;sidus de pesticides fait depuis de nombreuses ann&eacute;es l&rsquo;objet d&rsquo;une surveillance pour les milieux aquatiques et l&rsquo;atmosph&egrave;re. Ce n&rsquo;est pas encore le cas pour les sols.

Une étude de l’INRAE pointe une persistance « inattendue » des molécules de pesticides dans l’environnement, bien au-delà de leur temps de dégradation théorique et à des concentrations supérieures à celles escomptées. L’INRAE évoque « l’intérêt d’une surveillance nationale ».

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