Phyteis, qui repr&eacute;sente environ 90% du march&eacute; de la protection des cultures en France, fait part d&rsquo;un chiffre d&rsquo;affaires en baisse de -5% sur l&rsquo;ann&eacute;e 2023, &agrave; 2,4 milliards d&rsquo;euros, avec en t&ecirc;te les herbicides (46% du chiffre d&rsquo;affaires), devant les fongicides (30%), les produits divers (14%) et les insecticides (9%).La part des produits Utilisables en agriculture biologique (UAB) repr&eacute;sentent d&eacute;sormais (2022) plus du tiers des volumes de mati&egrave;res actives vendues &agrave; la distribution agricole (37%),&nbsp;expliquant pour partie la hausse globale de +17% des Quantit&eacute;s de substances actives (QSA), &agrave; 64.898 tonnes. Comment expliquer ce bond soudain ? &laquo; Nous la relions en partie &agrave; celle des ventes de mati&egrave;res actives Utilisables en agriculture biologique &raquo;, indique Pierre-Yves Busschaert, responsable des affaires &eacute;conomiques Phyteis, qui &eacute;voque une hausse en&nbsp;&laquo; trompe l&rsquo;&oelig;il&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/2/3/5963262-1-fre-FR/a80391ff66e6-ventes-png" alt="Phyteis" height="932" width="1410" /><figcaption>Phyteis</figcaption></figure>

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Selon Phyteis, les mati&egrave;res actives Utilisables en agriculture biologique (UAB) comptent pour pr&egrave;s de la moiti&eacute; de la hausse des volumes vendus entre 2021 et 2022. Concr&egrave;tement, les 24.000 tonnes livr&eacute;es en 2022 &agrave; la distribution agricole signifient une croissance de pr&egrave;s de 24% en un an de ces produits et de pr&egrave;s de 54 % par rapport &agrave; 2020. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/2/3/5963265-1-fre-FR/3a78dcce8f83-ab-png" alt="Phyteis" height="1048" width="1796" /><figcaption>Phyteis</figcaption></figure>

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<h2>Entre QSA, Nodu et HRI1</h2>Selon Phyteis, le secteur observe une baisse structurelle du volume des ventes &agrave; la distribution agricole, avec un recul de 17,4% depuis 2008, ann&eacute;e de lancement du plan Ecophyto et de 46% depuis 1999. Sauf que selon les ONG environnementales, l&rsquo;indicateur des Quantit&eacute;s de substances actives (QSA) est entach&eacute; d&rsquo;un biais, car il ne prend pas en compte les m&eacute;canismes de substitution de produits &agrave; fort grammage par des produits plus efficaces et concentr&eacute;s &agrave; faible grammage.Les plans Ecophyto ont depuis le d&eacute;but le Nodu comme indicateur de r&eacute;f&eacute;rence, qui a l&rsquo;avantage de prendre en compte la facteur grammage mais qui pr&eacute;sente deux inconv&eacute;nients&nbsp;: il ne tient pas compte de la toxicit&eacute; relative des substances et il fait l&rsquo;impasse sur les traitements de semences et les traitements post-r&eacute;colte.&nbsp;Entre 2009 et 2022, le Nodu est pass&eacute; de 82,0 &agrave; 89,4, soit une hausse de +9,0%.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" target="_blank" title="">Phytos : qu&rsquo;est-ce que le HRI, l&rsquo;indicateur alternatif au Nodu ?</a>
</aside>
Pour Ecophyto 2030, qui sera d&eacute;voil&eacute; au Salon de l&rsquo;agriculture, le gouvernement privil&eacute;gie l&rsquo;indicateur europ&eacute;en HRI1, sans abandonner ni le Nodu ni l&rsquo;objectif de -50% &agrave; 2030. Outre le fait d&rsquo;&ecirc;tre harmonis&eacute; au plan europ&eacute;en, le HRI1 a l&rsquo;avantage d&rsquo;int&eacute;grer la notion de r&eacute;duction d&rsquo;impact sur la sant&eacute; et l&rsquo;environnement via un syst&egrave;me de pond&eacute;ration (X1, X8, X16, X64) selon la toxicit&eacute; des produits. Mais ce m&eacute;canisme pr&ecirc;te &agrave; caution, selon les ONG environnementales, qui accusent le gouvernement de vouloir &laquo;&nbsp;casser le thermom&egrave;tre &raquo;. Selon G&eacute;n&eacute;rations futures, le Nodu a augment&eacute; de 3% entre 2011 et 2021 en France alors que le HRI1 a diminu&eacute; de 32% sur la m&ecirc;me p&eacute;riode. En outre, le HRI1 repose aussi sur les QSA.

A l’heure où les débats s’intensifient sur le Plan Ecophyto 2030 et les arbitrages imminents en matière d’indicateur (QSA, Nodu, HRI1), de période de référence (2009-2011 ou 2015-2017) et de périmètre (intégration ou pas des produits de biocontrôle), Phyteis fait part d’une baisse de 5% des ventes de produits phytos en 2023.

En attendant Ecophyto 2030, la baisse structurelle des ventes de produits phytos se poursuit, selon Phyteis

Rencontre avec Samuel Vandaele, président de France Carbon Agri, une SAS qui accompagne les agriculteurs dans la décarbonation de l'agriculture en valorisant leurs pratiques en crédits carbone.

[Vidéo] Décarboner par l'agriculture : l'enjeu de France Carbon Agri

Qui sont les femmes actives du monde agricole ? Quel est leur parcours ? Comment ressentent-elles leur place dans le monde de l&rsquo;agriculture ? Quelles sont leurs motivations, envies et attentes ? Telles sont les questions auxquelles r&eacute;pond le barom&egrave;tre &laquo;&nbsp;les femmes dans le monde agricole&nbsp;&raquo;, 1er du nom, et que la MSA entend publier chaque ann&eacute;e. Il est fond&eacute; sur une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;institut Verian (ex-Kantar), du 2 au 15 janvier (donc avant la crise agricole) aupr&egrave;s d&rsquo;un &eacute;chantillon de 1020 femmes actives agricoles repr&eacute;sentatives des adh&eacute;rentes de la MSA en terme de statut (cheffes d&rsquo;exploitation, salari&eacute;s, employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre), d&rsquo;&acirc;ge et de r&eacute;gion.<h2>Des femmes d&rsquo;exp&eacute;rience aux profils vari&eacute;s</h2>Les femmes actives du monde agricole affichent une exp&eacute;rience solide dans leur secteur : 62% y travaillent depuis au moins 10 ans, dont m&ecirc;me 38% depuis plus de 20 ans, 36% ont entre 35 et 49 ans et 46% ont entre 50 et 65 ans.&nbsp;Seule une sur deux (52%) a son conjoint qui travaille dans le domaine agricole. Cette proportion varie n&eacute;anmoins selon le statut : si pr&egrave;s de 3/4 (71%) des employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre sont femmes d&rsquo;agriculteur, ce n&rsquo;est le cas que d&rsquo;une cheffe d&rsquo;exploitation sur deux (55%) et d&rsquo;une salari&eacute;e sur trois (32%).&nbsp;Elles sont &eacute;galement d&rsquo;origines diverses : 46% sont issues d&rsquo;une famille agricole, 30% d&rsquo;une famille rurale non-agricole et 24% d&rsquo;une famille citadine.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/1/2/5962190-1-fre-FR/96295296aeea-origine-png" alt="La moiti&eacute; des agricultrices est issue d&rsquo;une famille agricole, un quart d&rsquo;une famille rurale non-agricole et un quart d&rsquo;une famille citadine (Source : Verian - MSA)" height="476" width="1400" /><figcaption>La moiti&eacute; des agricultrices est issue d&rsquo;une famille agricole, un quart d&rsquo;une famille rurale non-agricole et un quart d&rsquo;une famille citadine (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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Autre fait marquant : 37% ont int&eacute;gr&eacute; le monde agricole dans le cadre d&rsquo;une reconversion professionnelle. Quand on voit que cette proportion monte &agrave; 44% parmi les cheffes d&rsquo;exploitation, cela semble traduire la volont&eacute; entrepreneuriale des femmes du monde agricole sans oublier une forme de dynamisme du secteur.&nbsp;Les agricultrices travaillent tr&egrave;s majoritairement dans la production agricole, &agrave; parts quasi &eacute;gales entre production v&eacute;g&eacute;tale, culture (41%) et production animale, &eacute;levage (37%), peu dans la transformation de produits agro-alimentaires (8%). 6 dirigeantes agricoles sur 10 travaillent aujourd&rsquo;hui en agriculture conventionnelle, un quart en agriculture biologique ou en conversion bio. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/1/2/5962193-1-fre-FR/8f6601b7a0f0-passion-png" alt="93% des agricultrices affirment exercer un m&eacute;tier &laquo; passion &raquo; (93%) qui leur semble de toute &eacute;vidence essentiel (96%) et dans lequel elles s&rsquo;&eacute;panouissent (84%) (Source : Verian - MSA)" height="388" width="1434" /><figcaption>93% des agricultrices affirment exercer un m&eacute;tier &laquo; passion &raquo; (93%) qui leur semble de toute &eacute;vidence essentiel (96%) et dans lequel elles s&rsquo;&eacute;panouissent (84%) (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;agriculture, un choix de c&oelig;ur...</h2>Quasiment toutes la d&eacute;crivent comme un m&eacute;tier &laquo; passion &raquo; (93%) qui leur semble de toute &eacute;vidence essentiel (96%) et dans lequel elles s&rsquo;&eacute;panouissent (84%, 92% m&ecirc;me pour les plus jeunes de moins de 35 ans). Elles sont avant tout mues par leur amour du m&eacute;tier (47%) et de la nature (51%). Ces deux raisons sont encore plus souvent mentionn&eacute;es par les cheffes d&rsquo;exploitation (respectivement 65% et 57%).&nbsp;Les employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre ajoutent &eacute;galement une troisi&egrave;me grande raison, tr&egrave;s pragmatique cette fois-ci, pour laquelle elles font ce m&eacute;tier : aider son conjoint agriculteur.<h2>...m&ecirc;me si le m&eacute;tier peut s&rsquo;av&eacute;rer ingrat</h2>La tr&egrave;s grande majorit&eacute; jugent le m&eacute;tier d&rsquo;agricultrice &agrave; la fois particuli&egrave;rement difficile (95%), tr&egrave;s peu reconnu (87% estiment qu&rsquo;il n&rsquo;est pas reconnu) et tr&egrave;s peu r&eacute;mun&eacute;rateur (82% d&eacute;clarent qu&rsquo;il n&rsquo;est pas r&eacute;mun&eacute;rateur). Il n&rsquo;est gu&egrave;re &eacute;tonnant dans ces conditions que malgr&eacute; leur amour du m&eacute;tier, elles lui attribuent un potentiel d&rsquo;attractivit&eacute; limit&eacute; : 61% estiment que l&rsquo;agriculture n&rsquo;est pas un m&eacute;tier attractif. Ces constats sont partag&eacute;s par toutes les agricultrices, qu&rsquo;elles soient dirigeantes ou simples salari&eacute;es. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/3/2/5962306-1-fre-FR/9873b26cdf32-inegalites-png" alt="31% des femmes du monde agricole estiment que les in&eacute;galit&eacute;s hommes-femmes sont plus fortes en agriculture que dans les autres secteurs (Source : Verian - MSA)" height="558" width="1460" /><figcaption>31% des femmes du monde agricole estiment que les in&eacute;galit&eacute;s hommes-femmes sont plus fortes en agriculture que dans les autres secteurs (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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<h2>Des in&eacute;galit&eacute;s femmes-hommes tr&egrave;s pr&eacute;gnantes</h2>Si les trois-quarts des agricultrices (77%) estiment entretenir de bonnes relations avec les hommes du milieu agricole, elles sont n&eacute;anmoins 83% - tous statuts confondus - &agrave; y constater des in&eacute;galit&eacute;s entre les femmes et les hommes. Un tiers des agricultrices (31%) consid&egrave;re m&ecirc;me qu&rsquo;elles y sont plus fortes que dans les autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;. D&rsquo;ailleurs, leur sentiment de l&eacute;gitimit&eacute; est fragile : si une courte majorit&eacute; (61%) des agricultrices se sentent aussi l&eacute;gitimes que les hommes, pr&egrave;s d&rsquo;une sur deux se sent moins soutenue (41 %), moins reconnue pour la qualit&eacute; de son travail (42%), moins accept&eacute;e (48%) et moins respect&eacute;e (48%) que les hommes. Dans ces conditions, deux-tiers (66%) des agricultrices consid&egrave;rent qu&rsquo;il est encore plus difficile pour une femme qu&rsquo;un homme de travailler dans le monde agricole.<h2>Un v&eacute;ritable enjeu de r&eacute;mun&eacute;ration</h2>Deux tiers (66%) des agricultrices jugent leur r&eacute;mun&eacute;ration insuffisante, et cette proportion monte m&ecirc;me &agrave; pr&egrave;s des trois- quarts (73%) parmi les cheffes d&rsquo;exploitation. De fait, pour les agricultrices, le premier levier pour am&eacute;liorer leurs conditions de travail serait une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration. Parall&egrave;lement, concilier vie priv&eacute;e et vie professionnelle reste compliqu&eacute; pour les agricultrices : 41% ne sont pas satisfaites de leur &eacute;quilibre vie pro-vie perso, cette proportion montant jusqu&rsquo;&agrave; 52% parmi les cheffes d&rsquo;exploitation. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/3/2/5962309-1-fre-FR/28592c99b0ba-pessimiste-png" alt="Les femmes portent un regard particuli&egrave;rement pessimiste sur l&rsquo;avenir du secteur (Source : Verian - MSA)" height="492" width="1472" /><figcaption>Les femmes portent un regard particuli&egrave;rement pessimiste sur l&rsquo;avenir du secteur (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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<h2>Un regard morose sur le pr&eacute;sent et l&rsquo;avenir</h2>Les agricultrices font &eacute;tat d&rsquo;une tr&egrave;s grande insatisfaction sur la politique agricole actuelle en France : 9 sur 10 (89%) s&rsquo;en d&eacute;clarent insatisfaites, dont 42% tr&egrave;s insatisfaites. Et elles craignent d&rsquo;ailleurs que cela ne s&rsquo;arrange pas vraiment avec le temps : 80% portent un regard pessimiste sur l&rsquo;avenir du secteur. Dans ces conditions, m&ecirc;me si la tr&egrave;s grande majorit&eacute; (81%) des femmes du monde agricole ont l&rsquo;intention de travailler dans le secteur jusqu&rsquo;&agrave; leur retraite, leur volont&eacute; de transmission est &eacute;mouss&eacute;e : seule une sur deux encouragerait ses enfants - gar&ccedil;on comme fille - &agrave; y travailler.

La MSA publie son 1er baromètre « les femmes dans le monde agricole », destiné à mieux visibiliser la gent féminine dans la profession. Si les femmes partagent avec les hommes le sentiment d’exercer un métier passion, en mal de reconnaissance et de rémunération, deux sur trois considèrent qu’il est encore plus difficile pour une femme qu’un homme de travailler dans le monde agricole.

Les agricultrices, des agriculteurs comme les autres... ou presque

&nbsp;"La loi est respect&eacute;e jusqu'&agrave; un certain niveau et c'est justement le travail que nous faisons avec le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau et le ministre de l'Economie de nous assurer qu'elle est respect&eacute;e jusqu'au dernier kilom&egrave;tre", a indiqu&eacute; Agn&egrave;s Pannier-Runacher.Les repr&eacute;sentants des agriculteurs, des industriels agroalimentaires et de la grande distribution se r&eacute;unissent mardi matin dans un comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations commerciales, &agrave; quatre jours du Salon de l'agriculture et en pleine col&egrave;re agricole, autour de quatre ministres, celui de l'Economie Bruno Le Maire, Mme Pannier-Runacher, M. Fesneau et la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e au Commerce, Olivia Gr&eacute;goire.La r&eacute;union se tiendra &agrave; partir de 11H15 au minist&egrave;re de l'Agriculture. Le comit&eacute; vise &agrave; "garantir la bonne application des lois Egalim", cens&eacute;es &eacute;viter que les agriculteurs vendent &agrave; des prix inf&eacute;rieurs &agrave; leurs co&ucirc;ts de production, a expliqu&eacute; le minist&egrave;re dans un communiqu&eacute;.Le gouvernement compte demander "des comptes aux industriels" et "&agrave; la grande distribution", en cas de "d&eacute;calage" entre les lois Egalim et leur application, explique la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e."C'est ce qu'on a fait par exemple avec Lactalis", indique Agn&egrave;s Pannier-Runacher, soutenant que le groupe a "d'ores et d&eacute;j&agrave; l&acirc;ch&eacute; une augmentation des prix (...), donc on voit qu'Egalim, &ccedil;a marche", assure la ministre, en r&eacute;f&eacute;rence &agrave; l'augmentation de 0,15 centime par litre propos&eacute;e par le g&eacute;ant mondial du lait &agrave; ses producteurs - ce que ces derniers ont refus&eacute;. &nbsp;A la suite du mouvement de col&egrave;re des agriculteurs fin janvier et d&eacute;but f&eacute;vrier, le gouvernement avait annonc&eacute; vouloir renforcer le contr&ocirc;le des contrats sign&eacute;s dans le cadre des n&eacute;gociations entre distributeurs et industriels.Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, qui sera pr&eacute;sent mardi, a annonc&eacute; le 5 f&eacute;vrier avoir identifi&eacute; 124 contrats sign&eacute;s entre industriels et distributeurs dans le cadre des n&eacute;gociations commerciales ne respectant pas la loi, et avoir envoy&eacute; des injonctions pour contraindre les entreprises concern&eacute;es &agrave; s'y conformer."Ils ont quinze jours pour expliquer pourquoi ils ne se sont pas conform&eacute;s et pour s'y conformer, faute de quoi industriels et distributeurs encourront chacun une amende pouvant aller jusqu'&agrave; 5 millions d'euros", a menac&eacute; Bruno Le Maire, promettant de rendre publics leurs noms.Un point presse qui &eacute;tait initialement pr&eacute;vu mardi midi &agrave; l'issue du comit&eacute; de suivi a &eacute;t&eacute; annul&eacute; "en raison du point presse du Premier ministre qui se d&eacute;roulera demain matin (mercredi), dans lequel il reviendra sur les n&eacute;gociations commerciales et Egalim", a indiqu&eacute; le minist&egrave;re de l'Agriculture mardi matin.&nbsp;&nbsp;

La ministre déléguée à l'Agriculture et à la Souveraineté alimentaire a assuré mardi sur RMC la détermination du gouvernement à faire respecter les lois Egalim, censées garantir une rémunération décente aux agriculteurs, à quelques heures d'un comité de suivi des négociations commerciales qui s'annonce tendu.

Les lois Egalim doivent être respectées "jusqu'au dernier kilomètre"

&laquo;&nbsp;Vous &ecirc;tes un bel exemple de ce que nous souhaitons mettre en place&nbsp;!&nbsp;&raquo; Les propos enthousiastes sont ceux de Christelle Moran&ccedil;ais, en visite dans l&rsquo;exploitation laiti&egrave;re bio de Valentin Werther, 21 ans, install&eacute; depuis le 1er janvier, aux c&ocirc;t&eacute;s de Dominique Roux, 60 ans, aux Lucs-sur-Boulogne (Vend&eacute;e). Un site choisi par la pr&eacute;sidente du conseil r&eacute;gional des Pays de la Loire pour exposer &laquo;&nbsp;les contours de la nouvelle Dotation pour les jeunes agriculteurs (DJA)&nbsp;&raquo; en place depuis le 1er janvier. Elus de la chambre d&rsquo;agriculture, responsables syndicaux, repr&eacute;sentants des pouvoirs publics et autres acteurs du sujet entouraient cette pr&eacute;sentation.&nbsp;&laquo; Trois ans de travail acharn&eacute; !&nbsp;&raquo;, glissera au micro Brice Dessartre, pr&eacute;sident de Jeunes agriculteurs Pays de la Loire, soulignant les &eacute;volutions obtenues par les professionnels impliqu&eacute;s dans le processus : &laquo;&nbsp;chez JA, nous avions des lignes rouges qui guidaient nos discussions avec la R&eacute;gion : une modulation pour tous les &eacute;levages (pas seulement les bovins, NDLR)&nbsp;; un plafonnement de la DJA plus juste vis-&agrave;-vis des petits projets&nbsp;; un Comit&eacute; d&eacute;partemental de l&rsquo;installation (CDI) qui se r&eacute;unisse avant l&rsquo;installation et pas apr&egrave;s comme c&rsquo;&eacute;tait trop souvent le cas&nbsp;; une revalorisation de la DJA&nbsp;&raquo;. Des revendications d&eacute;sormais int&eacute;gr&eacute;es au dispositif.&nbsp;Dotation plus g&eacute;n&eacute;reuseChristelle Moran&ccedil;ais rappellera que &laquo; le choix a &eacute;t&eacute; fait d&rsquo;augmenter et de simplifier la DJA, avec d&eacute;sormais : le doublement de son montant de base passant de 10 000 &euro; &agrave; 20 000 &euro;&nbsp;; la cr&eacute;ation d&rsquo;une modulation pour l&rsquo;agriculture biologique de 7 000 &euro;&nbsp;; aussi une modulation &eacute;levage de 15 000 &euro;. Cette DJA est parmi les plus ambitieuses de France&nbsp;&raquo;, insistera la pr&eacute;sidente de la R&eacute;gion argumentant un soutien fort de la R&eacute;gion.Valentin puis BenjaminValentin Werther, lui, a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la DJA version 2023, dans son attribution maximale (33&nbsp;000 &euro;)&nbsp;; son futur associ&eacute; Benjamin Barreteau devrait acc&eacute;der au plafond de l&rsquo;aide publique mais r&eacute;vis&eacute;e avantageusement &agrave; 42 0000 &euro; (nouveau plafond). &laquo;&nbsp;Moi, je ne me souviens plus du montant de ma DJA de 1986&hellip; glisse rieur Dominique, mais en francs &ccedil;a devait faire un plus gros chiffre qu&rsquo;en euros&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Une note d&rsquo;humour qui ne cachera pas l&rsquo;&eacute;motion de l&rsquo;&eacute;leveur bient&ocirc;t c&eacute;dant qu&rsquo;il incarnait la cinqui&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;agriculteurs &agrave; La Gauterie. A la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, Dominique Roux laissera sa place d&rsquo;associ&eacute; &agrave; Benjamin (22 ans, originaire de Froidfond).&nbsp;Les deux jeunes repreneurs, sans aucun lien de parent&eacute;, &eacute;taient salari&eacute;s dans une exploitation laiti&egrave;re bio de la Chaize-le-Vicomte et s&rsquo;&eacute;taient c&ocirc;toy&eacute;s dans le m&ecirc;me lyc&eacute;e agricole yonnais. &laquo; L&rsquo;un comme l&rsquo;autre, on avait envie de s&rsquo;installer, on s&rsquo;entendait bien... On a recherch&eacute; une exploitation qui nous correspondait, celle de Dominique et Catherine cochait toutes les cases &raquo;, r&eacute;sume Valentin. Dans leur crit&egrave;re, la rentabilit&eacute; &eacute;tait primordiale. &laquo;&nbsp;On l&rsquo;a beaucoup entendu ces derni&egrave;res semaines lors des blocages sur les routes, vivre de son m&eacute;tier est une priorit&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo;, insiste le jeune install&eacute; engag&eacute; chez JA et pro-actif sur les r&eacute;seaux sociaux. Non issu du milieu agricole, Vend&eacute;en d&rsquo;adoption (originaire de Nancy, il est arriv&eacute; en Vend&eacute;e &agrave; ses dix ans), Valentin coche aussi les cases du nouveau profil de l&rsquo;agriculture d&rsquo;aujourd&rsquo;hui.&nbsp;

Mardi, la présidente du conseil régional des Pays de la Loire visitait une exploitation aux Lucs-sur-Boulogne (Vendée) pour illustrer le nouveau dispositif à l’installation en agriculture dont la Région est désormais la pilote.

[Témoignage d'une installation] : « Notre Dotation aux Jeunes agriculteurs est parmi les plus ambitieuses de France »

Comme chaque ann&eacute;e depuis 2008, l&rsquo;Anefa de Loire-Atlantique propose un livret qui recueille les offres d&rsquo;emplois saisonniers agricoles disponibles dans le d&eacute;partement de la Loire-Atlantique tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e 2024.&nbsp;Ce livret est imprim&eacute; &agrave; 2 200 exemplaires et est largement diffus&eacute; aupr&egrave;s des demandeurs d&rsquo;emplois, des lyc&eacute;ens et &eacute;tudiants, ainsi dans tous les lieux susceptibles d&rsquo;apporter des informations sur les emplois (Missions locales, agences p&ocirc;le emploi, etc.).&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Cette ann&eacute;e, le livret des emplois saisonniers recueille 3&nbsp;106 postes disponibles, recens&eacute;s dans 55 entreprises agricoles diff&eacute;rentes et r&eacute;parties sur l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement. 
</aside>
Ces offres sont propos&eacute;es &agrave; des p&eacute;riodes vari&eacute;es qui couvrent l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e civile et la totalit&eacute; des productions agricoles pr&eacute;sentes sur le d&eacute;partement.&nbsp;Le livret indique, pour chaque offre, la p&eacute;riode d&rsquo;emploi, l&rsquo;&acirc;ge minimum requis, les coordonn&eacute;es de l&rsquo;entreprise qui recrute avec les informations n&eacute;cessaires pour joindre l&rsquo;employeur, ainsi que le travail &agrave; accomplir et la r&eacute;mun&eacute;ration propos&eacute;e. Il pr&eacute;cise &eacute;galement les possibilit&eacute;s de logement sur place ou &agrave; proximit&eacute; de l&rsquo;entreprise et s&rsquo;il est possible de prendre ses repas sur place.&nbsp;Si vous souhaitez obtenir ce livret, vous pouvez en faire la demande par mail aupr&egrave;s de l&rsquo;Anefa de Loire-Atlantique (anefa44@anefa.org) ou le consulter et le t&eacute;l&eacute;charger en format pdf sur le site internet de Aagr 44 (agri44.fr).

3 106 postes disponibles. Demandez-le ou téléchargez-le !

Le livret des emplois saisonniers agricoles 2024 vient de sortir

C&rsquo;&eacute;tait en engagement pris par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lors du Salon de l&rsquo;agriculture 2023 et qui est en passe de se concr&eacute;tiser &agrave; la veille de l&rsquo;&eacute;dition 2024&nbsp;: le gouvernement souhaite mettre en place un dispositif de pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s &agrave; 2,5% &laquo;&nbsp;afin de permettre aux viticulteurs et aux coop&eacute;ratives viticoles d&rsquo;&eacute;taler dans le temps leurs obligations bancaires et ainsi de lib&eacute;rer de la tr&eacute;sorerie&nbsp;&raquo;. Il mise sur les &eacute;tablissements bancaires pour distribuer&nbsp;ces futurs pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s financ&eacute;s par l&rsquo;Etat. Le dispositif serait soumis au r&eacute;gime des minimis s&rsquo;appliquant aux exploitations et entreprises b&eacute;n&eacute;ficiaires.<h2>Un soutien proche de 500 millions d&rsquo;euros en un an</h2>Les pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s constituent l&rsquo;ultime mesure d&eacute;gain&eacute;e par les pouvoirs publics pour soutenir une fili&egrave;re aux prises &agrave; des accidents climatiques et sanitaires &agrave; r&eacute;p&eacute;tition, des ph&eacute;nom&egrave;nes de surproduction affectant notamment les vins rouges d&rsquo;entr&eacute;e de gamme ou encore une &eacute;rosion continue de la consommation domestique, la fili&egrave;re appr&eacute;hendant une baisse de consommation de 20% dans les 10 ans &agrave; venir.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank" title="">Entre d&eacute;consommation et distanciation, la France viticole groggy</a>
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En un an, l&rsquo;Etat aura financ&eacute; la distillation de 4,1Mhl, soit 10% de la production nationale, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/distillation-de-crise-l-enveloppe-portee-a-200-millions-d-euros">pour 200 millions d&rsquo;euros</a>, contribu&eacute; &agrave; hauteur de 38 millions d&rsquo;euros &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vignoble-bordelais-pres-de-8000-hectares-vont-etre-arraches">l&rsquo;arrachage de 8000ha du vignoble bordelais</a> (soit 7% de sa superficie), d&eacute;ploy&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank">un fonds d&rsquo;urgence de 80 millions d&rsquo;euros &agrave; la main des pr&eacute;fets et &eacute;chafaud&eacute; un m&eacute;canisme d&rsquo;arrachage diff&eacute;r&eacute; de 150 millions d&rsquo;euros</a>, ce dernier devant encore &ecirc;tre valid&eacute; par Bruxelles.

Le dispositif est destiné à soulager les exploitations et les entreprises viticoles du remboursement de leur prêt garanti par l’Etat et de leurs obligatoires bancaires. Il serait soumis au régime des minimis.

Vers des prêts bonifiés à 2,5% pour le secteur viticole

1er pays producteur europ&eacute;en, 1er exportateur mondial en semences agricoles, 2&egrave;me exportateur mondial toutes semences confondues&nbsp;: tel est le palmar&egrave;s de la fili&egrave;re fran&ccedil;aise des semences et plants pour la campagne 2022-2023. Selon les donn&eacute;es de Semae, l&rsquo;interprofession, la fili&egrave;re a r&eacute;alis&eacute; chiffre d&rsquo;affaires de 3,9md&euro;, dont 56% &agrave; l&rsquo;export, g&eacute;n&eacute;rant un exc&eacute;dent commercial de 1,2Md&euro;, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2023-l-excedent-agroalimentaire-en-baisse-de-36-a-6-5-milliards-d-euros" target="_blank">l&rsquo;exc&eacute;dent de l&rsquo;ensemble des produits agricoles bruts en 2023</a>.<h2 class="MsoBodyText">Pas de souverainet&eacute; alimentaire sans s&eacute;curit&eacute; semenci&egrave;re</h2>Ces performance sont en ligne avec celles des ann&eacute;es pass&eacute;es. Pour autant, la fili&egrave;re n&rsquo;entend pas s&rsquo;endormir sur ses lauriers et se d&eacute;clare &laquo;&nbsp;mobilis&eacute;e&nbsp;&raquo;, confront&eacute;e &agrave; une &laquo;&nbsp;diversit&eacute; et une multiplicit&eacute; d&rsquo;attentes, dans des d&eacute;lais contraints&nbsp;&raquo;. Elle doit accompagner la transition agro&eacute;cologique, soutenir la cr&eacute;ation vari&eacute;tale et maintenir les capacit&eacute;s de production de semences via son r&eacute;seau d&rsquo;agriculteurs multiplicateurs. &laquo;&nbsp;Il en va de la s&eacute;curit&eacute; semenci&egrave;re, laquelle constitue un pilier de la souverainet&eacute; alimentaire fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, indique Semae dans un communiqu&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt" target="_blank" title="">Le Parlement europ&eacute;en se prononce en faveur des NGT</a>
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Parmi les d&eacute;fis &agrave; relever figurent les tensions croissantes sur la ressource en eau, dont l&rsquo;interprofession esp&egrave;re que la production de semences b&eacute;n&eacute;ficiera d&rsquo;un acc&egrave;s pr&eacute;serv&eacute; dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Sur cette th&eacute;matique, Semae a commandit&eacute; &agrave; Axa Climate une &eacute;tude destin&eacute;e &agrave; &eacute;valuer les risques li&eacute;s au changement climatique sur la production de semences de 30 esp&egrave;ces en France. L&rsquo;acc&egrave;s aux substances actives n&eacute;cessaires &agrave; multiplication est une autre source de pr&eacute;occupation, alors que le catalogue de substances actives est in&eacute;luctablement amen&eacute; &agrave; se r&eacute;duire, sous l&rsquo;effet du retrait des mol&eacute;cules les plus pr&eacute;occupantes et du tarissement du pipe-line de nouveaut&eacute;s. C&rsquo;est tout l&rsquo;objet du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-lutte-integree-pivot-des-plans-d-action-pour-dejouer-les-impasses-phytosanitaires" target="_blank">Plan d&rsquo;action strat&eacute;gique pour l&rsquo;anticipation du potentiel retrait de substances actives au niveau europ&eacute;en et le d&eacute;veloppement de techniques alternatives pour la protection des cultures</a> (PARSADA), dont Semae est partie prenante.A la crois&eacute;e du changement climatique et de la protection contre les bioagresseurs, Semae esp&egrave;re pouvoir b&eacute;n&eacute;ficier &agrave; plein des promesses des Nouvelles techniques g&eacute;nomiques (NGT).<h2 class="MsoBodyText">Partage de la valeur</h2>L&rsquo;interprofession a aussi r&eacute;alis&eacute; un travail d&rsquo;introspection en ce qui concerne l&rsquo;attractivit&eacute; de la fili&egrave;re &agrave; l&rsquo;&eacute;gard des multiplicateurs. Et pour cause, la guerre en Ukraine et l&rsquo;envol&eacute;e des cours des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;oprot&eacute;agineux qui s&rsquo;en est ensuivie a enfonc&eacute; un coin dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-augmentation-du-prix-des-semences">la comp&eacute;titivit&eacute; de la production de semences</a>, au mod&egrave;le &eacute;conomique nettement moins r&eacute;actif que les march&eacute;s des grains. &laquo;&nbsp;La r&eacute;partition de la valeur entre tous les acteurs de la fili&egrave;re est l&rsquo;un des axes cl&eacute;s et levier de cette mobilisation, avance Pierre Pag&egrave;s, pr&eacute;sident de Semae. Si les diff&eacute;rents maillons qui la constituent ne peuvent gagner correctement leur vie, ils ne pourront plus continuer d&rsquo;exister. Ainsi, la reconnaissance des organisations de producteurs dans le domaine des semences &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2023 est une grande avanc&eacute;e&nbsp;&raquo;. Semae indique que sept organisations de producteurs ont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; mises en place, six en ma&iuml;s et une en chanvre.

Si la France peut s’enorgueillir d’être le premier producteur européen et le second exportateur mondial de semences et plants, la filière doit relever les défis du rétrécissement des ressources en produits phytos et en eau, et se trouve rattrapée par la question de l’attractivité et du partage de la valeur.

Semae au défi de la « sécurité semencière »

La FRCuma a invit&eacute; le 17 janvier &agrave; Sorigny les employeurs et salari&eacute;s de Cuma &agrave; une journ&eacute;e qui leur &eacute;tait d&eacute;di&eacute;e. Les employeurs ont profit&eacute; de la pr&eacute;sence de Barbara Tiriou, juriste en droit social &agrave; la FNCuma, pour r&eacute;viser les sp&eacute;cificit&eacute;s de droit du travail s&rsquo;appliquant aux Cuma. La juriste a d&rsquo;abord rassur&eacute; les employeurs, &laquo; il est impossible de respecter &agrave; la lettre le droit du travail ! L&rsquo;objectif est d&rsquo;identifier les risques juridiques et de les limiter autant que possible. &raquo; Des repr&eacute;sentants de diverses Cuma avaient fait le d&eacute;placement : Cuma du Val de Veude, du Chenin, de l&rsquo;Arc-en-ciel, du Futur&hellip; Des animateurs du r&eacute;seau Cuma &eacute;taient &eacute;galement pr&eacute;sents.<h3>L&rsquo;ACTIVIT&Eacute; DE GROUPEMENT D&rsquo;EMPLOYEURS</h3>Barbara Tiriou a commenc&eacute; par expliquer la diff&eacute;rence ente l&rsquo;activit&eacute; pure de Cuma et l&rsquo;activit&eacute; de groupement d&rsquo;employeurs, une Cuma pouvant exercer les deux. &laquo; Dans une Cuma, vous embauchez soit pour un besoin interne &agrave; la coop&eacute;rative : entretien, gestion des ressources humaines, secr&eacute;tariat&hellip; ; soit pour assurer un service complet, c&rsquo;est-&agrave;-dire un salari&eacute; qui conduit le mat&eacute;riel de la Cuma chez les adh&eacute;rents ; soit pour un besoin de personnel sur l&rsquo;exploitation de l&rsquo;associ&eacute; &raquo;, r&eacute;sume la juriste. Dans le dernier cas, si la Cuma a &eacute;galement une activit&eacute; de groupement d&rsquo;employeurs (GE), elle peut d&eacute;l&eacute;guer un salari&eacute; sans mat&eacute;riel de la Cuma.<div class="citation">
 "&laquo; Elle peut par exemple mettre &agrave; disposition le salari&eacute; du groupement pour conduire le tracteur de l&rsquo;adh&eacute;rent auquel est attel&eacute;e la faucheuse de la Cuma &raquo;, illustre la juriste."
</div>
Mais l&rsquo;activit&eacute; de groupement d&rsquo;employeurs doit, pour &ecirc;tre exerc&eacute;e, avoir &eacute;t&eacute; pr&eacute;vue dans les statuts. &laquo; On conseille aux Cuma de &ldquo; lever l&rsquo;option groupement d&rsquo;employeurs &rdquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire de pr&eacute;voir la possibilit&eacute; de cette activit&eacute; dans les statuts, m&ecirc;me si elle n&rsquo;est pas encore envisag&eacute;e &raquo;, pr&eacute;cise Barbara Tiriou. L&rsquo;inspection du travail doit par ailleurs &ecirc;tre inform&eacute;e de la cr&eacute;ation du GE dans le mois suivant le lancement de l&rsquo;activit&eacute;.<h3>CDD : UN RECOURS ENCADR&Eacute;</h3>La juriste est &eacute;galement revenue sur les diff&eacute;rents types de contrat de travail, de fa&ccedil;on g&eacute;n&eacute;rale.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le contrat &agrave; dur&eacute;e ind&eacute;termin&eacute;e (CDI) &eacute;tant la norme, le CDD n&rsquo;est possible que dans certains cas de recours limit&eacute;s, pour une t&acirc;che pr&eacute;cise et temporaire n&rsquo;ayant ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi li&eacute; &agrave; l&rsquo;activit&eacute; normale et permanente de l&rsquo;entreprise.
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&laquo; Si je ne sais pas pour combien de temps j&rsquo;ai besoin d&rsquo;un salari&eacute;, le CDD n&rsquo;est pas possible &raquo;, souligne-t-elle. Cette derni&egrave;re a rappel&eacute; que le Tesa n&rsquo;&eacute;tait qu&rsquo;une simplification des d&eacute;marches, il n&rsquo;est envisageable qu&rsquo;en pr&eacute;sence d&rsquo;un cas de recours l&eacute;gal au CDD. La dur&eacute;e du travail a occup&eacute; une grande partie des discussions. &laquo; La dur&eacute;e l&eacute;gale du travail est&nbsp;fix&eacute;e &agrave; 35 heures hebdomadaires. Au-del&agrave; de cette dur&eacute;e, les heures sont bonifi&eacute;es de 25 % de repos ou de salaire jusqu&rsquo;&agrave; la 43e heure, et de 50 % au-del&agrave; &raquo;, a rappel&eacute; Barbara Tiriou.Celle-ci a &eacute;galement pr&eacute;sent&eacute; les diff&eacute;rents types de contrats am&eacute;nageant le temps de travail. L&rsquo;annualisation a notamment suscit&eacute; de nombreux &eacute;changes, ce contrat &eacute;tant largement utilis&eacute; en agriculture.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Les dur&eacute;es maximales de travail, hors d&eacute;rogation, ont &eacute;t&eacute; rappel&eacute;es : 10 heures par jour, 48 heures par semaine ou 44 heures en moyenne sur l&rsquo;ann&eacute;e, 13 heures d&rsquo;amplitude horaire et 11 heures minimum de repos quotidien, 2 000 heures maximum par an.
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Ce fut l&rsquo;occasion pour les employeurs d&rsquo;&eacute;changer leurs pratiques en mati&egrave;re d&rsquo;enregistrement des heures. &laquo; Le taux de contentieux en France en 2021 &eacute;tait de 0,38 %, tous secteurs confondus &raquo;, a tenu &agrave; pr&eacute;ciser en conclusion la juriste, insistant sur le fait que le respect des salari&eacute;s suffisait souvent &agrave; r&eacute;duire le risque prud&rsquo;homal.

A l’occasion d’une journée organisée par la FRCuma, les règles de droit du travail à respecter par les Cuma employant des salariés ont été rappelées.

Le b.a.-ba des règles de droit du travail applicables

Tout a d&eacute;but&eacute; en 2020, &agrave; la suite d&rsquo;un reportage sur un robot nettoyeur de panneaux photovolta&iuml;ques con&ccedil;u en France. A l&rsquo;&eacute;poque quelques agriculteurs indriens &eacute;taient int&eacute;ress&eacute;s par l&rsquo;outil, mais refroidis par le prix d&rsquo;achat. L&rsquo;id&eacute;e a germ&eacute; et en 2021, &laquo; le prix d&rsquo;achat avait diminu&eacute; de pr&egrave;s de la moiti&eacute;. C&rsquo;est alors que nous avons cr&eacute;&eacute; le GIE, nous permettant d&rsquo;acqu&eacute;rir l&rsquo;outil &raquo;, relate Emmanuel Daudon, pr&eacute;sident du groupement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t &eacute;conomique, qui a la garde de l&rsquo;appareil lorsqu&rsquo;il n&rsquo;est pas employ&eacute;.Au fil des mois, le bouche-&agrave;-oreille faisant son &oelig;uvre, le groupe s&rsquo;&eacute;toffe et avoisine d&eacute;sormais une soixantaine d&rsquo;adh&eacute;rents. L&rsquo;outil est install&eacute; sur une remorque avec ses deux batteries charg&eacute;es et du petit mat&eacute;riel comme des raccords et autres visseries. Il est ainsi pr&ecirc;t &agrave; &ecirc;tre attel&eacute; et &laquo; surtout pr&ecirc;t &agrave; l&rsquo;emploi.&nbsp;Pour cela, chaque utilisateur se doit de rapporter le mat&eacute;riel avec les batteries charg&eacute;es &agrave; 100 %, ainsi que l&rsquo;ensemble du petit outil &raquo;, insiste-t-il.<div class="citation">
 "&laquo; Nous avons un groupe WhatsApp d&eacute;di&eacute; au robot. Si l&rsquo;un des adh&eacute;rents souhaite l&rsquo;utiliser, il en voie un message pour conna&icirc;tre la disponibilit&eacute; de l&rsquo;outil. "
</div>
"Selon son secteur, d&rsquo;autres peuvent se greffer &agrave; la r&eacute;servation afin de limiter les trajets et optimiser son utilisation, surtout s&rsquo;il est r&eacute;serv&eacute; par un utilisateur vers Argenton ou dans le Cher vers Bourges ou Ch&acirc;teaumeillant &raquo;, d&eacute;taille l&rsquo;&eacute;leveur de Vicq-Exemplet<h3>UN ROBOT SIMPLE D&rsquo;UTILISATION</h3>Le robot fonctionnant sur batterie, seule une arriv&eacute;e d&rsquo;eau est n&eacute;cessaire &agrave; proximit&eacute; du b&acirc;timent photovolta&iuml;que pour l&rsquo;utiliser. &laquo; Nous Le robot nettoyeur de panneaux solaires est &eacute;quip&eacute; de chenilles en mousse con&ccedil;ues pour adh&eacute;rer aux panneaux sur des toits ne d&eacute;passant pas les 40 % de pente. Le robot se man&oelig;uvre du sol, via un bo&icirc;tier de guidage simple d&rsquo;utilisation. &eacute;tudions la possibilit&eacute; d&rsquo;acheter un osmoseur pour les adh&eacute;rents ayant une eau tr&egrave;s calcaire, il sera r&eacute;servable en m&ecirc;me temps que le robot &raquo;, avance Emmanuel Daudon.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&rsquo;outil, d&eacute;pos&eacute; sur le toit &agrave; l&rsquo;aide d&rsquo;un t&eacute;lescopique, se contr&ocirc;le au sol via une manette assez simple : marche/arr&ecirc;t, avant/arri&egrave;re et un joystick pour le diriger.
</aside>
&laquo; Je conseille de piloter le robot de mani&egrave;re &agrave; toujours avoir le tuyau d&rsquo;eau du c&ocirc;t&eacute; des panneaux sales. Le tuyau frottant au sol, lorsque l&rsquo;on arrive en haut du toit il a tendance &agrave; ramener des salet&eacute;s. C&rsquo;est dommage de resalir ce qui vient d&rsquo;&ecirc;tre nettoy&eacute; ! &raquo;, pr&eacute;cise-t-il. &nbsp;La prise en main du bo&icirc;tier de commande est rapide, mais n&rsquo;enl&egrave;ve pas l&rsquo;appr&eacute;hension de la chute du robot, surtout lors des premi&egrave;res utilisations, et notamment lorsqu&rsquo;il est sur les bords du toit. L&rsquo;outil est n&eacute;anmoins con&ccedil;u de sorte &agrave; ne pas glisser gr&acirc;ce &agrave; un syst&egrave;me de chenilles en mousse &laquo; qui lui permet de se&nbsp;d&eacute;placer, d&rsquo;&ecirc;tre stable et de tenir aux panneaux &raquo;, pointe Emmanuel Daudon.Ce syst&egrave;me de ventouse est adapt&eacute; aux toits ayant une pente maximale de 40 % ; au-del&agrave;, l&rsquo;adh&eacute;rence n&rsquo;est pas garantie. La batterie de 100 kW permet deux heures de travail et l&rsquo;avancement du chantier d&eacute;pend de la vitesse s&eacute;lectionn&eacute;e sur le boitier de guidage. &laquo; Le mieux est de garder la vitesse la plus lente pour s&rsquo;assurer que les taches incrust&eacute;es partent bien, mais &eacute;galement de n&eacute;gocier correcte ment les ar&ecirc;tes de toit &raquo;, conseille l&rsquo;&eacute;leveur, avant d&rsquo;ajouter que dans la pratique sur ses b&acirc;timents, il &laquo; effectue un aller retour par longueur de panneaux pour &ecirc;tre s&ucirc;r du lavage des panneaux et que les moindres interstices entre les panneaux soient lav&eacute;s, ce qui &eacute;vite &agrave; la mousse de se d&eacute;velopper &raquo;.<h3>UN LAVAGE R&Eacute;GULIER</h3>Pour le nettoyage des panneaux solaires sur les b&acirc;timents agricoles, la p&eacute;riode id&eacute;ale est au printemps, pour &ecirc;tre au top en &eacute;t&eacute; au moment o&ugrave; la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; est la plus grande. Au niveau cadence de lavage, &laquo; une &agrave; deux fois par an c&rsquo;est bien, ne serait-ce que pour enlever la poussi&egrave;re au printemps et &agrave; l&rsquo;automne, estime Emmanuel Daudon.&nbsp;<div class="citation">
 "mais l&rsquo;intervention peut &ecirc;tre plus ou moins rapproch&eacute;e dans le temps, tout d&eacute;pend des intemp&eacute;ries, du lieu d&rsquo;implantation du b&acirc;timent, etc. "
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Dernier conseil pratique, il est pr&eacute;f&eacute;rable de nettoyer les panneaux le matin plut&ocirc;t que le soir, pour &eacute;viter les &eacute;ventuels chocs thermiques entre la chaleur emmagasin&eacute;e par les panneaux et la temp&eacute;rature de l&rsquo;eau utilis&eacute;e.

A cheval sur les départements de l’Indre et du Cher, le GIE Boischaut Energie met à disposition de ses adhérents un robot spécialement pensé pour nettoyer les panneaux photovoltaïques sur les bâtiments d’exploitation.

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&ldquo; Comprendre la puissance des sols &raquo;, un sujet que d&eacute;veloppe Konrad Schreiber, ing&eacute;nieur agronome, lors de formations qu&rsquo;ils dispensent un peu partout en France, notamment &agrave; destination des vignerons. Ce dernier explique que l&rsquo;on peut &laquo; remettre en &eacute;tat la &laquo; maison &raquo; des plantes - c&rsquo;est-&agrave;-dire le sol -, lui donner &agrave; manger, pour se passer ensuite des produits phytosanitaires. Agir &agrave; l&rsquo;envers en commen&ccedil;ant par arr&ecirc;ter les phytos est vou&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;chec car il faut d&rsquo;abord remettre le sol en bon &eacute;tat de fonctionnement ! &raquo; Il pr&eacute;conise de faire r&eacute;aliser une analyse physique, chimique et microbiologique de son sol pour obtenir &laquo; son ADN, sa g&eacute;nomique. Pour 180 euros, au laboratoire Dubernet (Terra Mea) &agrave; Narbonne, on peut obtenir ces informations. Et si on fait un suivi, &ccedil;a permet de voir lorsqu&rsquo;une pratique ou un produit phyto perturbe le sol &raquo;, indique l&rsquo;expert.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Lorsque le sol est couvert, les vers de terre viennent d&eacute;poser leurs turricules au-dessus de la paille, enterrant cette derni&egrave;re et la mangeant par en-dessous. 
</aside>
&laquo; Passer une herse &eacute;quivaut &agrave; mixer tout &ccedil;a, &ccedil;a d&eacute;structure tout ! &raquo;, lance Konrad Schreiber. Et de s&rsquo;appuyer sur des essais en mara&icirc;chage et en arboriculture o&ugrave; l&rsquo;apport de 20 t/ha/an a entra&icirc;n&eacute; une augmentation du rendement&nbsp;et l&rsquo;&eacute;radication de nombre de maladies. &laquo; Pour que cela fonctionne, le sol doit contenir 5 % de mati&egrave;re organique, or on est souvent &agrave; 0,5 %... A 3,5 %, le syst&egrave;me se remet en route. &raquo;<h3>UN COUVERT DENSE</h3>L&rsquo;ing&eacute;nieur agronome estime qu&rsquo;on peut passer de 1 &agrave; 5 % de mati&egrave;re organique en six mois, en m&eacute;langeant une tr&egrave;s grande quantit&eacute; de d&eacute;chet vert broy&eacute; aux 20 premiers centim&egrave;tres de terre. &laquo; Cela g&eacute;n&egrave;re une grosse attaque de champignons, et &agrave; terme un m&eacute;lange gazeux riche en carbone et pauvre en oxyg&egrave;ne, d&eacute;crit-il. Et pour que le sol se remette &agrave; bien fonctionner, on peut produire une l&eacute;gumineuse la premi&egrave;re ann&eacute;e, qui n&rsquo;a pas besoin d&rsquo;azote pour pousser. &raquo;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Une densit&eacute; de semis importante est n&eacute;cessaire pour mettre en place le couvert et il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; le fertiliser. 
</aside>
&laquo; Au fur et &agrave; mesure que la biologie du sol se restaure, on utilise moins de semences &raquo;, assure Konrad Schreiber. Celui-ci conseille le semoir Simtech pour son bon rapport qualit&eacute;-prix. Avec un m&eacute;lange de graines de diff&eacute;rentes tailles, il est conseill&eacute; de les &laquo; coller &raquo; ensemble avec un peu d&rsquo;huile de table. La mati&egrave;re organique (la paille) doit &ecirc;tre positionn&eacute;e en surface, pour r&eacute;cup&eacute;rer l&rsquo;azote. La faim d&rsquo;azote n&rsquo;existe pas en surface.Konrad Schreiber pr&eacute;conise de pailler les lignes de plantation de vigne et de semer du couvert dans l&rsquo;inter-rang. Il d&eacute;conseille l&rsquo;utilisation du feutre en chanvre, qui certes d&eacute;sherbe mais emp&ecirc;che un bon &eacute;change gazeux entre le sol et l&rsquo;air et n&rsquo;a&egrave;re donc pas la maison qu&rsquo;est le sol. La paille a un rapport carbone/ azote (C/N) de 150 pour 1 ; dans une tonne, on trouve environ 400 kg de carbone.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Parmi les organismes qui d&eacute;gradent la paille, se trouve le fusarium, un champignon anti-mildiou.
</aside>
Ensuite arrive l&rsquo;azotobacter, qui mange le fusarium, capte l&rsquo;azote et produit une prot&eacute;ine microbienne. Enfin, le protozoaire vient manger l&rsquo;azotobacter et produit une prot&eacute;ine. A l&rsquo;issue de cette cha&icirc;ne, le reste de paille est devenu noir et s&rsquo;est enrichi en azote. Pour b&eacute;n&eacute;ficier de ce syst&egrave;me, il faut pailler &laquo; au moment o&ugrave; la nature le fait, c&rsquo;est-&agrave;-dire quand les feuilles tombent, en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; - automne, indique Konrad Schreiber. Il ne faut pas le faire au printemps sinon on cr&eacute;e une faim d&rsquo;azote. &raquo; Celui-ci pr&eacute;conise de d&eacute;truire le couvert seulement une fois qu&rsquo;il a fleuri ou une fois sec, pour b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;un gain net d&rsquo;azote pour l&rsquo;ann&eacute;e N+1. Dans la paille, l&rsquo;azote finit sous forme d&rsquo;ur&eacute;e dans l&rsquo;urine des vers de terre et des n&eacute;matodes. &laquo; Cela signifie que l&rsquo;azote est compl&egrave;tement&nbsp;soluble dans l&rsquo;eau, et qu&rsquo;il doit &ecirc;tre mis dans l&rsquo;eau. Il faut remplir la r&eacute;serve utile et la solution du sol en ur&eacute;e. Si on met de l&rsquo;ur&eacute;e 46 en janvier-f&eacute;vrier, elle va se dissoudre au moment des pluies, percoler le long des racines et radicelles et &ecirc;tre stock&eacute;e dans la microporosit&eacute; biologique du sol. Et avec un sol couvert, m&ecirc;me en cas de s&eacute;cheresse au printemps, les r&eacute;serves d&rsquo;eau et d&rsquo;azote seront pleines &raquo;, conclut l&rsquo;expert.

« Ce qu’on sait sur le sol, c’est qu’on ne sait pas grand-chose ! », considère Konrad Schreiber. L’ingénieur agronome fournit néanmoins aux vignerons de nombreux éléments de compréhension.

Comprendre la puissance du sol

A l&rsquo;heure de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pause-sur-ecophyto-un-signal-en-trompe-l-aeil" target="_blank" title="">&laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; sur le&nbsp;plan Ecophyto</a> et&nbsp;la construction d&rsquo;un nouveau plan, il est int&eacute;ressant de se pencher sur ce qui a fonctionn&eacute; : les fermes engag&eacute;es dans les groupes Dephy.&nbsp;La commission d&rsquo;enqu&ecirc;te parlementaire avait qualifi&eacute;&nbsp;fin 2023, &laquo;&nbsp;de laboratoires vivants qui d&eacute;montrent qu&rsquo;il est techniquement et &eacute;conomiquement possible de produire en s&rsquo;affranchissant de la d&eacute;pendance aux produits phytopharmaceutiques&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;Un groupe Dephy, ce sont 10 &agrave; 12 personnes volontaires pour aller vers la r&eacute;duction des produits phytosanitaires, qui travaillent sur des th&eacute;matiques qu&rsquo;ils ont choisies, adapt&eacute;es &agrave; leur contexte, et qui sont accompagn&eacute;es par un ing&eacute;nieur r&eacute;seau&nbsp;&raquo;, pr&eacute;sente Florent Banctel. Cet accompagnement technique est tr&egrave;s cons&eacute;quent, puisqu&rsquo;il correspond environ &agrave; un mi-temps d&rsquo;un<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/conseiller-agricole-un-metier-plus-que-jamais-sous-tension-avec-le-pacte-d-orientation" target="_blank" title=""> conseiller viticole</a>, financ&eacute; &agrave; 75 % par le programme Ecophyto et &agrave; 25 % par son organisme employeur (dans la majorit&eacute; des cas, c&rsquo;est une chambre d&rsquo;agriculture).<h2 style="text-align:justify;">Le bilan des 36 groupes Dephy fran&ccedil;ais</h2>Lors du <a href="https://www.pleinchamp.com/evenement/salon-sival-2022-cap-sur-l-avenir-des-productions" target="_blank" title="">Sival, Salon des production v&eacute;g&eacute;tales sp&eacute;cialis&eacute;es qui s&rsquo;est tenu &agrave; Angers</a> en janvier dernier, deux acteurs de terrain de ces groupes Dephy&nbsp;se sont livr&eacute;s &agrave; cet exercice du bilan de 10 ann&eacute;es :&nbsp;Camille Domec-Mouli&eacute; et Florent Banctel, conseillers viticoles &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire. Ils ont restitu&eacute; les r&eacute;sultats obtenus &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale (415 exploitations, r&eacute;parties en 36 groupes Dephy) et des r&eacute;sultats plus locaux, sur le groupe de 12 viticulteurs de la cave coop&eacute;rative Robert et Marcel de la r&eacute;gion de Saumur (49), encadr&eacute; par <a id="_Hlk158927827"></a>.<h3 style="text-align:justify;">Un accompagnement au plus pr&egrave;s du terrain</h3>L&rsquo;ing&eacute;nieur r&eacute;seau r&eacute;alise des conseils individuels et en groupe, organise des visites d&rsquo;&eacute;tudes, propose des r&eacute;unions en bout de parcelle ou chez les diff&eacute;rents membres, diffuse et &eacute;change les informations, dans l&rsquo;optique d&rsquo;accompagner son groupe dans la r&eacute;duction de l&rsquo;utilisation des produits phytosanitaires. L&rsquo;ing&eacute;nieur Dephy est g&eacute;n&eacute;ralement un expert viticole, mais il peut aussi faire appel &agrave; d&rsquo;autres coll&egrave;gues, sur des th&egrave;mes sp&eacute;cifiques, &laquo;&nbsp;c&rsquo;est l&rsquo;avantage d&rsquo;&ecirc;tre en r&eacute;seau&nbsp;&raquo;, confie Florent Banctel.Les techniques qui permettent aux vignerons de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-la-commission-europeenne-propose-de-retirer-le-texte-visant-a-reduire-leur-usage-de-50" target="_blank" title="">r&eacute;duire leur utilisation des produits phyto</a> sont&nbsp; nombreuses et vari&eacute;es. Le bilan &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle nationale fait apparaitre que les leviers les plus fr&eacute;quemment employ&eacute;s pour r&eacute;duire la consommation des insecticides ont &eacute;t&eacute; les observations, pi&eacute;geages et comptages des insectes, ainsi que l&rsquo;abonnement aux bulletins techniques pour suivre les alertes d&rsquo;arriv&eacute;e des ravageurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-un-indicateur-de-reference-et-un-nouveau-plan-avant-le-salon-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Ecophyto : un nouvel indicateur de r&eacute;f&eacute;rence et un nouveau plan avant le Salon de l&rsquo;agriculture</a>
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Pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/resistance-du-mildiou-aux-fongicides-reduire-les-doses-accelere-t-il-le-processus" target="_blank" title="">r&eacute;duire l&rsquo;emploi des fongicides</a>, les leviers utilis&eacute;s sont les bulletins techniques et les observations in situ des contaminations, mais aussi la modulation des doses et l&rsquo;a&eacute;ration des feuillages. Sur ces deux familles de produits, il y a&nbsp;l&rsquo;optimisation de la pulv&eacute;risation, l&rsquo;utilisation de panneaux r&eacute;cup&eacute;rateurs, l&rsquo;emploi de produits alternatifs, la confusion sexuelle, les c&eacute;pages r&eacute;sistants&hellip;Sur la r&eacute;duction des herbicides, les membres du r&eacute;seau ont tr&egrave;s majoritairement employ&eacute; le d&eacute;sherbage m&eacute;canique et l&rsquo;enherbement. C&rsquo;est d&rsquo;ailleurs sur ce volet que les r&eacute;sultats sont les meilleurs&nbsp;: depuis leur entr&eacute;e dans le dispositif, 35 % des viticulteurs ont totalement cess&eacute; d&rsquo;employer des herbicides, tandis que les autres en ont r&eacute;duit l&rsquo;usage.Sur le volet des fongicides (les pesticides les plus employ&eacute;s en viticulture), la baisse exprim&eacute;e en IFT (indice fr&eacute;quence de traitement) est de l&rsquo;ordre de 25 %. Elle est de l&rsquo;ordre de 10 % pour les insecticides. En revanche, l&rsquo;utilisation des produits de biocontr&ocirc;le est en forte hausse (+ 45 %).<h3 style="text-align:justify;">Moins 14 % tous produits et moins 25 % hors biocontr&ocirc;le</h3>Finalement, tous produits confondus, les viticulteurs des groupes Dephy ont r&eacute;duit de 14 % leur consommation de produits phytosanitaires. Si on exclut du calcul les produits de biocontr&ocirc;le (peu pr&eacute;occupants pour l&rsquo;environnement et la sant&eacute;), la baisse de consommation s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 25 %. Sans surprise, cette moyenne recouvre des r&eacute;alit&eacute;s diff&eacute;rentes, avec 70 % d&rsquo;exploitants qui ont r&eacute;duit leur consommation, 20 % qui l&rsquo;ont augment&eacute;e et 10 % qui l&rsquo;ont maintenue.Au sein du groupe de la cave Robert et Marcel, les vignerons sont all&eacute;s plus loin dans leur r&eacute;duction de produits phyto en divisant&nbsp;par deux leur consommation d&rsquo;herbicides et de fongicides. Ils n&rsquo;utilisent plus du tout d&rsquo;insecticide&nbsp;: &laquo;&nbsp;M&ecirc;me pas d&rsquo;insecticides de biocontr&ocirc;le&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Camille Domec-Mouli&eacute;.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/8/7/7/5957783-1-fre-FR/0ca050f2207b-pcecophyto2-jpg" alt="C.Perrot" height="2116" width="2698" /><figcaption>Camille Domec-Mouli&eacute;, ing&eacute;nieur R&eacute;seau Dephy, accompagne un groupe Dephy de 12 viticulteurs volontaires de la cave Coop&eacute;rative Robert et Marcel.</figcaption></figure>

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&laquo;Leur utilisation de produits class&eacute;s CMR (Canc&eacute;rig&egrave;ne, mutag&egrave;ne, reprotoxique) s&rsquo;est aussi consid&eacute;rablement r&eacute;duite&nbsp;&raquo;.Cette r&eacute;duction a &eacute;t&eacute; obtenue gr&acirc;ce &agrave; la combinaison de plusieurs techniques : l&rsquo;am&eacute;lioration de la pulv&eacute;risation, la modulation de doses, l&rsquo;emploi de produits de biocontr&ocirc;le, le d&eacute;sherbage m&eacute;canique, les engrais verts, les c&eacute;pages r&eacute;sistants, la gestion de la vigueur ou encore l&rsquo;effeuillage des vignes&hellip;&Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du r&eacute;seau national, l&rsquo;analyse des r&eacute;sultats montre que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/impasses-et-reductions-des-phytos-des-alternatives-concretes-avec-le-contrat-de-solutions" target="_blank" title="">les r&eacute;ductions de phyto</a> n&rsquo;ont pas d&eacute;grad&eacute; les autres performances : les exploitations ont diminu&eacute; leurs&nbsp;charges en produits phyto, maintenu leurs charges de m&eacute;canisation, n&rsquo;ont pas augment&eacute; leur temps de travail, ont l&eacute;g&egrave;rement diminu&eacute; leur consommation &eacute;nerg&eacute;tique, et l&eacute;g&egrave;rement r&eacute;duit leurs &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre. &laquo;&nbsp;La diminution des IFT fait peu varier les performances des syst&egrave;mes&nbsp;&raquo;, commente Florent Banctel, tout en soulignant que cette moyenne nationale recouvre des disparit&eacute;s fortes selon les situations de production, les pratiques et, bien s&ucirc;r, la pression des maladies et ravageurs.<h3 style="text-align:justify;">Maintenir la trajectoire, diffuser les r&eacute;sultats</h3>Chevilles ouvri&egrave;res d&rsquo;Ecophyto, les deux ing&eacute;nieurs ont &eacute;t&eacute; d&eacute;&ccedil;us de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-le-gouvernement-ajourne-le-csp-fait-appel-sur-les-znt-et-questionne-le-nodu" target="_blank" title="">la mise sur pause du programme</a>&nbsp;qui a entrain&eacute; le report des rencontres nationales Dephy viticulture qui devaient se d&eacute;rouler les 8 et 9 f&eacute;vrier simultan&eacute;ment &agrave; Angers, Rouffach, Saint-Emilion et Montpellier.&nbsp;&laquo; Ces fermes montrent que la r&eacute;duction est possible. Il faut n&eacute;anmoins du temps. C&rsquo;est un peu comme si on demandait &agrave; nous, citoyens, de r&eacute;duire notre consommation &eacute;lectrique de moiti&eacute;&nbsp;! Cela n&eacute;cessite des investissements, des changements dans la mani&egrave;re de travailler, des recrutements de personnel, on ne peut pas changer dix param&egrave;tres en m&ecirc;me temps, il faut des ann&eacute;es pour lisser tous ces changements sur le plan &eacute;conomique&nbsp;&raquo;, explique&nbsp; Florent Banctel.Si ces fermes Dephy ont r&eacute;ussi &agrave;&nbsp;r&eacute;duire davantage leur usage de produits phyto que la moyenne des autres exploitations c&rsquo;est, selon Florent Banctel, surtout gr&acirc;ce &agrave; la dynamique de groupe. &laquo;&nbsp;Les &eacute;changes entre pairs, c&rsquo;est ce qui fait le plus avancer. Cela peut apporter de la r&eacute;assurance, cela att&eacute;nue les prises de risques, cela incite davantage &agrave; oser des approches nouvelles.&nbsp;&raquo;

Le bilan de 10 années d’Ecophyto sur les 415 exploitations viticoles engagées dans des groupes Dephy n’est pas si mauvais : - 25 % d’utilisation de produits phyto, hors produits de biocontrôle. Ce ne sont pas les 50 % promis, mais des leviers techniques, des progrès sont possibles, sans dégrader les performances économiques.

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