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Nuffield France&nbsp;est une association de loi 1901, membre du r&eacute;seau Nuffield International.&nbsp;La bourse Nuffield permet aux laur&eacute;ats d&rsquo;approfondir un sujet technique agricole dans le monde entier.&nbsp;Notre vision : &laquo;&nbsp;Nous pensons que l&rsquo;agriculture de demain se fera gr&acirc;ce &agrave; des femmes et des hommes passionn&eacute;s, comp&eacute;tents, curieux et ouverts, capables de partager leur exp&eacute;rience&nbsp;&raquo;.&nbsp;Nos missions&nbsp;: Participer &agrave; la promotion d&rsquo;une agriculture forte et fi&egrave;re de son travail

Florie-Anne WIEL, lauréate 2022 Florie-Anne a axé son parcours NUFFIELD sur l'évolution des profils des aspirants agriculteurs et l'adéquation des dispositifs d'accompagnement tant vers les futurs installés que vers les cédants. A ce titre elle a axé son étude sur ses observations en France mais également au Japon.

Bourse Nuffield : Favoriser l'accès au métier d'agriculteur, une histoire de transmission

A l&rsquo;occasion de la s&eacute;ance d&rsquo;installation du mardi 30 janvier, Marie-Th&eacute;r&egrave;se Bonneau a &eacute;t&eacute; &eacute;lue pr&eacute;sidente du Conseil &eacute;conomique, social et environnemental r&eacute;gional (Ceser) pour trois ans. Une fiert&eacute; pour Dominique Rousseau, pr&eacute;sident de la FRSEA Pays de la Loire, Brice Dessartre, pr&eacute;sident de Jeunes agriculteurs, et Fran&ccedil;ois Beaup&egrave;re, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture des Pays de la Loire. Son exp&eacute;rience, son ouverture, son attachement au dialogue avec des acteurs d&rsquo;horizons divers et sa capacit&eacute; &agrave; f&eacute;d&eacute;rer les &eacute;nergies autour d&rsquo;un projet commun sont des qualit&eacute;s reconnues chez Marie-Th&eacute;r&egrave;se Bonneau et qui feront sa force pour pr&eacute;sider le Ceser des Pays de la Loire.Pourquoi cette candidature&nbsp;?Marie-Th&eacute;r&egrave;se Bonneau : "Jacques Bodreau (Medef) avait annonc&eacute; qu&rsquo;il ne se repr&eacute;senterait pas &agrave; la pr&eacute;sidence. Revenue au Ceser en juin 2023, je ne me destinais pas &agrave; &ecirc;tre candidate. J&rsquo;ai &eacute;t&eacute; sollicit&eacute;e par plusieurs organisations, et en premier lieu la FRSEA, JA et la chambre d&rsquo;agriculture pour envisager une candidature. Pr&eacute;sidente du Ceser, c&rsquo;est une lourde responsabilit&eacute;. J&rsquo;ai pris le temps d&rsquo;y r&eacute;fl&eacute;chir et j&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;&ecirc;tre candidate car c&rsquo;est un engagement qui s&rsquo;inscrit dans ce que je porte depuis pr&egrave;s de 25 ans dans mes engagements professionnels dans le r&eacute;seau FNSEA et &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture."Comment voyez-vous votre r&ocirc;le de pr&eacute;sidente du Ceser ?"Le Ceser est une assembl&eacute;e tr&egrave;s singuli&egrave;re. Habituellement, lorsque vous gagnez une &eacute;lection, vous prenez tous les postes &agrave; responsabilit&eacute; et vous d&eacute;cidez des orientations. Le Ceser, c&rsquo;est tout autre chose. Certes, le pr&eacute;sident est &eacute;lu par rapport au cap qu&rsquo;il propose. Mais apr&egrave;s l&rsquo;&eacute;lection, il doit travailler avec les 120 conseill&egrave;res et conseillers. Le r&ocirc;le du pr&eacute;sident, c&rsquo;est de tenir le cap, d&rsquo;&ecirc;tre le garant du bon fonctionnement de l&rsquo;assembl&eacute;e, du respect des &eacute;quilibres et de l&rsquo;expression de tous les conseill&egrave;res et conseillers. C&rsquo;est aussi de veiller &agrave; ce que le Ceser reste &agrave; sa place. Le Ceser donne un avis sur les politiques r&eacute;gionales et apporte, par les travaux qu&rsquo;il conduit, un &eacute;clairage aux d&eacute;cideurs, en particulier le conseil r&eacute;gional. Mais surtout, le Ceser ne fait pas la politique de r&eacute;gion."Vous parlez de cap. Quel sera le v&ocirc;tre&nbsp;?"Nous vivons dans un monde empli d&rsquo;injonctions contradictoires. Nous vivons de nombreuses transitions : d&eacute;mographiques, soci&eacute;tales, climatiques, &eacute;conomiques, sociales, &eacute;cologiques, &eacute;nerg&eacute;tiques, technologiques. Notre monde est devenu particuli&egrave;rement complexe car toutes ces transitions sont interconnect&eacute;es. Et nous le voyons bien en agriculture&nbsp;: il nous faut r&eacute;ussir &agrave; la fois la transition &eacute;cologique (et la transition technologique doit nous y aider), pr&eacute;server la souverainet&eacute; alimentaire, apporter des solutions pour la transition &eacute;nerg&eacute;tique&hellip; R&eacute;ussir toutes les transitions avec &eacute;quit&eacute; et solidarit&eacute; est un d&eacute;fi consid&eacute;rable. Le Ceser doit prendre toute sa place dans le d&eacute;bat d&eacute;mocratique r&eacute;gional pour apporter son &eacute;clairage aux &eacute;lus et aux lig&eacute;riens.&nbsp; "Que r&eacute;pondez-vous &agrave; ceux qui disent que le Ceser ne sert &agrave; rien&nbsp;?"Le Ceser est m&eacute;connu. Le Ceser, c&rsquo;est le lieu d&rsquo;expression de la soci&eacute;t&eacute; civile organis&eacute;e. Qu&rsquo;est-ce que cela veut dire&nbsp;? : quand vous mettez autour de la table 120 conseillers repr&eacute;sentant une soixantaine d&rsquo;organisations pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; un sujet et formuler des pr&eacute;conisations. Notre soci&eacute;t&eacute; est confront&eacute;e &agrave; l&rsquo;affaiblissement de la culture du d&eacute;bat au profit de la confrontation. Le Ceser, c&rsquo;est un lieu de d&eacute;bat. Ces d&eacute;bats conduisent &agrave; trouver des consensus. Et &agrave; l&rsquo;issue, nous votons. "Un exemple&nbsp;?"Sur le mandat pr&eacute;c&eacute;dent, le Ceser a conduit des travaux sur l&rsquo;arbre. La premi&egrave;re &eacute;tape a &eacute;t&eacute; de produire des pr&eacute;conisations pour redonner sa place &agrave; l&rsquo;arbre et &agrave; la haie au c&oelig;ur de nos territoires, de fa&ccedil;on p&eacute;renne. Ce rapport a &eacute;t&eacute; port&eacute; dans les territoires avec 17 r&eacute;unions qui ont rassembl&eacute; pr&egrave;s de 2&nbsp;000 personnes. Les &eacute;changes ont enrichi la r&eacute;flexion du Ceser et ont fait l&rsquo;objet d&rsquo;un deuxi&egrave;me rapport. C&rsquo;est un incroyable travail qui a &eacute;t&eacute; men&eacute; selon une m&eacute;thode innovante qu&rsquo;il nous faudra reproduire sur d&rsquo;autres sujets. La d&eacute;mocratie, c&rsquo;est cela&nbsp;: faire travailler ensemble des repr&eacute;sentants de la population, produire des id&eacute;es pour les &eacute;valuer et les enrichir avec l&rsquo;ensemble de nos concitoyens."

Marie-Thérèse Bonneau, agricultrice vendéenne, vient d’être élue à la tête du Ceser.

Une agricultrice à la présidence du Ceser des Pays de la Loire

Si le r&ocirc;le du m&eacute;thane dans les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre du secteur agricole est bien connu, c&rsquo;est moins le cas du protoxyde d&rsquo;azote. Ce gaz &eacute;mis par volatilisation lors de l&rsquo;&eacute;pandage d&rsquo;engrais azot&eacute; poss&egrave;de un potentiel de r&eacute;chauffement environ 270 fois plus important que le CO&sup2;. En syst&egrave;me grandes cultures, il repr&eacute;sente un levier primordial pour r&eacute;duire les &eacute;missions de GES du secteur, bien plus efficace que la r&eacute;duction de la consommation de GNR, dont la part totale dans les &eacute;missions agricoles ne d&eacute;passent pas les 10&nbsp;%.Pour actionner ce levier, la premi&egrave;re &eacute;tape passe par la sensibilisation des producteurs. C&rsquo;est l&rsquo;un des r&ocirc;les de R&eacute;mi Taysse, conseiller Agronomie au sein du CerFrance Vend&eacute;e, qui accompagne les agriculteurs dans leur d&eacute;marche de diagnostic carbone. &laquo;&nbsp;Lors du premier rendez-vous, je d&eacute;taille les &eacute;missions de GES en agriculture dont le N2O. G&eacute;n&eacute;ralement, ils sont au courant de la volatilisation de l&rsquo;engrais mais sans se rendre compte de l&rsquo;importance de ce gaz. Apr&egrave;s cette premi&egrave;re approche, ils saisissent tr&egrave;s vite&nbsp;&raquo; rapporte-t-il.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~reduire-les-emissions-de-carbone-de-mon-exploitation">R&eacute;duire les &eacute;missions de carbone de mon exploitation</a>
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<h2>Gaz &agrave; effet de serre, se tourner vers l'ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e</h2>Pour r&eacute;duire les &eacute;missions de protoxyde d&rsquo;azote, l&rsquo;une des solutions possibles est l&rsquo;utilisation d&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute; ou inhib&eacute;e. La<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/label-bas-carbone-des-couverts-vegetaux-a-toutes-les-sauces#:~:text=%C3%80%20l'%C3%A9chelle%20nationale%2C%20la,462%20kgeqCO2%2Fha%2Fan." target="_blank" title=""> m&eacute;thode Label Bas Carbone (LBC)</a> grandes cultures, pr&eacute;voit ainsi un gain de 317 kgeqCo&sup2;/ha/an en cas d&rsquo;utilisation d'un inhibiteur de nitrification.En Vend&eacute;e, Fabrice Bonnet, associ&eacute; sur un Gaec qui produit du lait de ch&egrave;vre et une centaine d'hectares de cultures c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res a test&eacute; durant une campagne ce type d&rsquo;engrais. &laquo;&nbsp;Nous aimons bien utiliser des engrais qui durent dans le temps&nbsp;&raquo; &eacute;voque-t-il. Cette ann&eacute;e-l&agrave;, il fait son premier apport d&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e le 20 mars, soit un peu plus t&ocirc;t que l&rsquo;itin&eacute;raire cultural classique. &laquo; Pour l&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e c&rsquo;&eacute;tait d&eacute;j&agrave; trop tard. Il faut&nbsp;lui laisser le temps de se lib&eacute;rer. Il aurait fallu que je passe dix jours plus t&ocirc;t. Heureusement c&rsquo;&eacute;tait le premier passage. Si cela &eacute;tait arriv&eacute; sur le deuxi&egrave;me passage, la culture aurait &eacute;t&eacute; trop avanc&eacute;e quand l&rsquo;azote aurait &eacute;t&eacute; disponible&nbsp;&raquo; souligne-t-il. Pour autant les r&eacute;sultats sont l&agrave;. Le bl&eacute; atteint les 70 q/ha, l&rsquo;objectif que se fixe chaque ann&eacute;e les associ&eacute;s du Gaec. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une solution qui &eacute;tait un peu plus cher mais qui reste correct en terme de co&ucirc;t&nbsp;&raquo; assure le producteur.Pour R&eacute;mi Taysse, l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de l&rsquo;ur&eacute;e prot&eacute;g&eacute;e ne s&rsquo;arr&ecirc;te pas &agrave; l&rsquo;aspect environnemental. &laquo;&nbsp;La transformation de la forme ur&eacute;ique vers l&rsquo;ammonium se fait plus lentement. L&rsquo;azote est disponible sur une plus longue dur&eacute;e &agrave; des doses plus adapt&eacute;es&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/6/1/5941662-1-fre-FR/ebf0be28a638-cerfrance-jpg" alt="cerfrance" height="800" width="533" /><figcaption>R&eacute;my Taysse - Conseiller agronome - Cerfrance Vend&eacute;e</figcaption></figure>

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Cette disponibilit&eacute; diff&eacute;r&eacute;e est particuli&egrave;rement int&eacute;ressante pour certaines cultures. Il &eacute;voque le cas du ma&iuml;s dont le besoin en azote est important au stade 10 feuilles, alors que l&rsquo;apport d&rsquo;engrais se fait avant le fermeture du rang entre 4 et 10 feuilles, voire au semis. &laquo;&nbsp;En r&eacute;duisant la volatilisation, il y aussi un aspect &eacute;conomique car l&rsquo;agriculteur perd moins d&rsquo;engrais&nbsp;&raquo; ajoute-t-il.<h3>Ammonitrate et enfouissement</h3>Pour r&eacute;duire les &eacute;missions de GES li&eacute;es au N2O, d&rsquo;autres pistes existent. L&rsquo;enfouissement en est une. La m&eacute;thode LBC grandes cultures calcule un gain d&rsquo;&eacute;mission de GES de l&rsquo;ordre de 219 kgeqCO&sup2;/ha/an pour l&rsquo;activation de ce levier.L&rsquo;utilisation d&rsquo;ammonitrate en lieu et place de l&rsquo;ur&eacute;e est &eacute;galement reconnue par la m&eacute;thode LBC du minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture. Elle repr&eacute;sente une r&eacute;duction des &eacute;missions de GES de l&rsquo;ordre de 114 kgeqCO&sup2;/ha/an pour la substitution de 100kgN d&rsquo;ur&eacute;e par 100kgN d&rsquo;ammonitrate.De mani&egrave;re &eacute;vidente, la r&eacute;duction de l&rsquo;apport d&rsquo;engrais min&eacute;ral azot&eacute; entra&icirc;ne &eacute;galement une diminution des &eacute;missions de CO&sup2;. Elle est chiffr&eacute;e &agrave; hauteur de 12,7kgeqCO&sup2;/kgN. Ce calcul prend en compte l&rsquo;utilisation au champ, mais aussi la fabrication de l&rsquo;engrais. Selon la m&eacute;thode LBC grandes cultures, plusieurs leviers sont actionnables sur ce sujet. Il s&rsquo;agit par exemple d&rsquo;un ajustement du calcul de dose pr&eacute;visionnel en fonction d&rsquo;objectifs de rendement r&eacute;alisable. Cela passe &eacute;galement par la prise en compte des conditions climatiques pour le d&eacute;clenchement des apports ou encore l&rsquo;utilisation d&rsquo;outil de pilotage ou de modulation intraparcellaire.<h3>Le CerFrance Vend&eacute;e accompagne les exploitants vers les cr&eacute;dits carbone</h3>Depuis 3 ans, le CerFrance Vend&eacute;e propose d&rsquo;accompagner ses clients dans un <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~reduire-les-emissions-de-carbone-de-mon-exploitation" target="_blank" title="">diagnostic carbone.</a> Si les &eacute;leveurs ont &eacute;t&eacute; les premiers &agrave; franchir le pas avec une vingtaine d'engag&eacute;s dans les appels &agrave; projet, notamment de France Carbon Agri, les c&eacute;r&eacute;aliers leur embo&icirc;tent le pas. &laquo;&nbsp;Nous avons commenc&eacute; cette ann&eacute;e des diagnostics carbones en grandes cultures avec les outils CAP2ER et SysFarm. Nous allons avoir 3 exploitants engag&eacute;s dans l&rsquo;appel &agrave; projet &agrave; venir de France Carbon Agri&nbsp;&raquo; d&eacute;taille R&eacute;mi Taysse.

L’utilisation d’engrais azoté d’origine minérale représente le deuxième poste d’émission de gaz à effet de serre (GES) en agriculture. La méthode Label Bas Carbone grandes cultures prévoit des leviers pour réduire ces émissions en jouant sur les formes d’engrais utilisés, en utilisant notamment de l’urée protégée ou inhibée.

Label bas carbone : jouer sur les engrais pour limiter les gaz à effet de serre.

L&rsquo;Indice des prix d&rsquo;achat des moyens de production agricole (Ipampa) a baiss&eacute; de -9,7% au cours de l&rsquo;ann&eacute;e 2023, selon une note de conjoncture d&rsquo;Agreste, la statistique agricole.&nbsp;La plus forte baisse est &agrave; mettre &agrave; l&rsquo;actif des engrais (-36,6% sur un an) mais leur prix en d&eacute;cembre 2023 reste sup&eacute;rieur de +5,2% par rapport &agrave; la moyenne quinquennale 2018-2022. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/9/2/4/5944294-1-fre-FR/5bb744fa1aa7-ipampa-png" alt="Evolution de l&rsquo;indice des prix des consommations interm&eacute;diaires entre d&eacute;cembre 2015 et d&eacute;cembre 2023 (Source : Insee - Agreste)" height="740" width="1718" /><figcaption>Evolution de l&rsquo;indice des prix des consommations interm&eacute;diaires entre d&eacute;cembre 2015 et d&eacute;cembre 2023 (Source : Insee - Agreste)</figcaption></figure>

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Le prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des lubrifiants a quant &agrave; lui baiss&eacute; de -0,5% sur un an et celui des aliments de -11,3%, avec la d&eacute;composition suivante&nbsp;: -14,4% pour les aliments porcins, -10,8% pour les aliments volailles et -9,9% pour les aliments vaches laiti&egrave;res. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/9/2/4/5944297-1-fre-FR/5553a234038d-otex-png" alt="Evolution du prix des intrants selon la sp&eacute;cialisation des exploitations entre d&eacute;cembre 2015 et d&eacute;cembre 2023 (Source : Insee - Agreste)" height="732" width="1728" /><figcaption>Evolution du prix des intrants selon la sp&eacute;cialisation des exploitations entre d&eacute;cembre 2015 et d&eacute;cembre 2023 (Source : Insee - Agreste)</figcaption></figure>

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En consid&eacute;rant les orientations technico-&eacute;conomiques (Otex), l&rsquo;&eacute;volution de l&rsquo;indice Ipampa en 2023 est la suivante&nbsp;: -15,5% pour les c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;o-prot&eacute;agineux, -12,4% pous&nbsp;les autres grandes cultures,&nbsp;-10,8% pour les porcins, -8,8% pour les volailles, -8,1% pour les bovins lait, -7,7% pour les bovins viande, -4,8% pour la viticulture, -4,5% pour le maraichage, -4,3% pour l&rsquo;arboriculture.

La plus forte baisse concerne les engrais, en retrait de -36,6% sur un an. Tous intrants confondus, la baisse de -9,7% n’efface pas les hausses de +19,8% en 2021 et de +25,9% en 2022.

En 2023, le prix des intrants a baissé de -9,7%

La ministre, titulaire dans le pr&eacute;c&eacute;dent gouvernement du portefeuille de la Transition &eacute;nerg&eacute;tique, &laquo;&nbsp;sera charg&eacute;e en particulier de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/planification-ecologique-les-7-chantiers-capitaux" target="_blank">la planification &eacute;cologique</a> du secteur agricole, des enjeux &eacute;nerg&eacute;tiques et notamment la production de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-biomasse-cet-or-vert-noir-et-desormais-brun-et-toujours-plus-convoite" target="_blank">biomasse</a>, des industries agroalimentaires, ainsi que de l'innovation et la recherche&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; samedi le minist&egrave;re de l'Agriculture.<h2>Missions de crise</h2>Dans l'entourage de la ministre, au gouvernement depuis plus de cinq ans, on souligne que Mme Pannier-Runacher &laquo;&nbsp;s'est vu confier plusieurs missions de gestion de crise&nbsp;&raquo; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique Emmanuel Macron. &laquo;&nbsp;Restructuration d'entreprises, mise en place d'une fili&egrave;re de masques et approvisionnement en vaccins pendant la crise Covid-19, gestion de la crise &eacute;nerg&eacute;tique apr&egrave;s l'agression russe en Ukraine&nbsp;&raquo;, &eacute;num&egrave;re-t-on de m&ecirc;me source, en soulignant que &laquo;&nbsp;cette exp&eacute;rience sera utile dans le contexte de crise de l'agriculture, aux c&ocirc;t&eacute;s de Marc Fesneau&nbsp;&raquo;. A deux semaines du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marc-fesneau-devoile-ses-engagements-pour-l-avenir-de-l-agriculture-au-prochain-salon-international-de-l-agriculture" target="_blank">Salon de l'agriculture</a> (24 f&eacute;vrier-3 mars) et &agrave; quatre mois des &eacute;lections europ&eacute;ennes, le gouvernement, toujours sous pression des syndicats agricoles, est engag&eacute; dans une course contre la montre pour calmer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">la col&egrave;re du monde paysan</a>, qui s'est notamment sold&eacute;e en France par deux semaines de blocages sur les routes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank" title="">Crise agricole : les ultimes r&eacute;ponses du gouvernement</a>
</aside>
Pas plus tard que vendredi, la FNSEA a manifest&eacute; son souhait que cette nomination d'une deuxi&egrave;me ministre permette au gouvernement d'aller &laquo;&nbsp;deux fois plus vite&nbsp;&raquo; sur les promesses faites r&eacute;cemment.La ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e sera appel&eacute;e &agrave; travailler &laquo;&nbsp;&agrave; la fois au niveau national, au c&oelig;ur des territoires, ainsi que sur le volet international et notamment europ&eacute;en&nbsp;&raquo;, a ajout&eacute; le minist&egrave;re. Mme Pannier-Runacher appuiera &eacute;galement M. Fesneau &laquo;&nbsp;de mani&egrave;re transverse et compl&eacute;mentaire&nbsp;&raquo; sur des enjeux comme &laquo;&nbsp;le renforcement de la souverainet&eacute; alimentaire et la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dans-un-contexte-de-baisse-des-marches-agricoles-comment-agir-sur-son-revenu-2024" target="_blank">comp&eacute;titivit&eacute;</a> des fili&egrave;res agricoles et agroalimentaires, l'accompagnement des agriculteurs et des forestiers dans la lutte contre le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-mois-de-janvier-2024-doux-mais-tres-contraste" target="_blank">d&eacute;r&egrave;glement climatique</a> &raquo;, notamment, ainsi que &laquo;&nbsp;l'enjeu du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a> en agriculture et sur l'attractivit&eacute; des m&eacute;tiers&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le minist&egrave;re. &laquo;&nbsp;Les deux ministres travailleront en &eacute;troite coop&eacute;ration pour &eacute;viter toute approche en silo qui nuirait &agrave; une vision globale des enjeux de l'agriculture, de l'alimentation et de la for&ecirc;t&nbsp;&raquo;, conclut le minist&egrave;re.

La planification écologique, les enjeux énergétiques, mais aussi l'agroalimentaire feront partie des dossiers dont aura particulièrement la charge la ministre déléguée à l'Agriculture, Agnès Pannier-Runacher, nommée jeudi en appui du ministre déjà en place Marc Fesneau, en pleine crise d'ampleur du secteur.

A l'Agriculture, planification écologique, énergie et agro-alimentaire au menu d'Agnès-Pannier-Runacher

Agri Invest est un dispositif qui se d&eacute;cline en six volets et qui vise &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;impact des exploitations agricoles sur la biodiversit&eacute;, la ressource en eau et le climat. Agri Invest envisage aussi d&rsquo;accompagner les exploitations agricoles dans leurs efforts de modernisation pour &ecirc;tre davantage comp&eacute;titives ainsi que plus ergonomiques. Enfin, les investissements collectifs et la diversification sont favoris&eacute;s.L&rsquo;aide se d&eacute;cline en plusieurs appels &agrave; projets pour les investissements r&eacute;silients, productifs, de transformation et vente &agrave; la ferme, de bios&eacute;curit&eacute; en fili&egrave;res volailles et lapins, ainsi que d&rsquo;investissements collectifs en ETA et CUMA. C&rsquo;est dans les volets &laquo; productifs &raquo; et &laquo; r&eacute;silients &raquo; que se nichent les principales nouveaut&eacute;s.<h2>R&eacute;silience et productivit&eacute;</h2>Pour ce qui concerne le volet des investissements dits &laquo; r&eacute;silients &raquo;, sont concern&eacute;s les investissements qui r&eacute;pondent aux enjeux sur l&rsquo;eau, le climat et la biodiversit&eacute;. Les outils de d&eacute;sherbage m&eacute;canique, de r&eacute;cup&eacute;ration des eaux de pluie et les investissements li&eacute;s aux &eacute;conomies d&rsquo;&eacute;nergie, sont concern&eacute;s, jusqu&rsquo;&agrave; 120 000 &euro;. Il est &agrave; noter qu&rsquo;ils sont accessibles sans conditions (l&rsquo;appel &agrave; projet est ouvert).&nbsp;&nbsp;&nbsp;La d&eacute;marche diff&egrave;re pour le volet des investissements &laquo; productifs &raquo;. En effet, les appels &agrave; projet sont accessibles sous condition de validation au pr&eacute;alable d&rsquo;un &ldquo;Contrat de Transition Agro Ecologique&rdquo;. Ce contrat est d&eacute;j&agrave; valid&eacute; pour les producteurs engag&eacute;s dans une Mesure Agro Environnementale (MAE), certifi&eacute;s en Agriculture Biologique (AB) ou labellis&eacute;s Haute Valeur Environnementale (HVE). Les producteurs non concern&eacute;s par ces labels peuvent quand m&ecirc;me valider le Contrat de Transition Agro Ecologique s&rsquo;ils ont d&eacute;j&agrave; fait des investissements ou des d&eacute;marches qui valident les enjeux &ldquo;eau&rdquo;, &ldquo;climat&rdquo; ou &ldquo;biodiversit&eacute;&rdquo; car le Contrat cherche &agrave; &laquo; reconna&icirc;tre ses efforts quels que soient son syst&egrave;me et sa fili&egrave;re &raquo;.En cons&eacute;quence, il faut penser &agrave; anticiper les demandes de subvention en faisant d&rsquo;abord la demande de contrat sur le portail des aides de la r&eacute;gion Bretagne.<h2>R&eacute;alisation des travaux</h2>Avec Agri Invest, il est possible de signer des devis avant l&rsquo;accord de la subvention et d&eacute;marrer les travaux dans la limite de l&rsquo;ann&eacute;e en cours. Toutefois, il ne faut pas que l&rsquo;ensemble des factures soient acquitt&eacute;es ou bien que le mat&eacute;riel soit livr&eacute; et fonctionnel avant l&rsquo;accord de la subvention.&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Il faut respecter ce calendrier, car la R&eacute;gion sera en capacit&eacute; d&rsquo;exiger un relev&eacute; de compte pour v&eacute;rifier &agrave; quelle date le solde de la facture a &eacute;t&eacute; pay&eacute;. Pour &ecirc;tre recevable, il faut que la demande d&rsquo;aide soit ant&eacute;rieure au paiement de solde.
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Le PCAE de Bretagne devient Agri Invest. La Région accélère les transitions agricoles via un renforcement de l’aide aux exploitants.

Cap vers la transition agroécologique avec Agri’Invest

Propre &agrave; la fiscalit&eacute; agricole, notons la revalorisation exceptionnelle du seuil micro-BA qui s&rsquo;applique aux exploitations. Pour rappel, la limite d&rsquo;application du r&eacute;gime &eacute;tait fix&eacute;e &agrave; 91 900&euro;. La loi de finances pr&eacute;voit que le seuil de 91 900 passe &agrave; 120 000&euro;.Concr&egrave;tement, pour les exploitants, le r&eacute;gime micro-BA sera applicable de plein droit en 2024 pour ceux dont la moyenne des recettes hors taxe des ann&eacute;es 2021, 2022 et 2023 n&rsquo;exc&eacute;dera pas le seuil de 120 000&euro;. Il faudra d&eacute;poser une option pour conserver le r&eacute;gime r&eacute;el le cas &eacute;ch&eacute;ant.<h2>Augmentation du seuil d&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values</h2>Pour rappel, l&rsquo;exon&eacute;ration des plus-values professionnelles est soumise &agrave; un niveau de chiffre d&rsquo;affaires et &agrave; une dur&eacute;e d&rsquo;activit&eacute; d&rsquo;au moins 5 ans. Actuellement, le seuil pour une exon&eacute;ration totale s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 250 000&euro; et jusqu&rsquo;&agrave; 350 000&euro; pour une exon&eacute;ration partielle.La loi de finances&nbsp; 2024, rel&egrave;ve les seuils des recettes pour les entreprises qui exercent une activit&eacute; agricole ou de travaux agricoles. Le seuil de 250 000&euro; est relev&eacute; &agrave; 350 000&euro;, et celui de 350 000&euro; passe &agrave; 450 000&euro;. Cette mesure vise &agrave; compenser l'augmentation progressive de la Taxe Int&eacute;rieure de Consommation sur les produits &eacute;nerg&eacute;tiques (TICPE) sur le gazole non routier (GNR).<h2>&Eacute;levage : d&eacute;duction fiscale</h2>Limit&eacute;e &agrave; 15 000&euro;, une nouvelle d&eacute;duction fiscale sera possible pour les exercices cl&ocirc;turant en 2023 et 2024. Cette d&eacute;duction s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 150&euro; par vache laiti&egrave;re et par vache allaitante d&egrave;s lors que la valeur fiscale des stocks, &agrave; effectif constant, augmente d&rsquo;au moins 10% de leur valeur fiscale en stocks entre N-1 et N ou N-2 et N pour les cl&ocirc;tures 2023. Le seuil de 15 000&euro; est multipli&eacute; par le nombre d&rsquo;associ&eacute;s exploitants en EARL et en GAEC.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Il convient de noter que le coup de pouce pour la tr&eacute;sorerie (correspondant au gain d&rsquo;imp&ocirc;t r&eacute;sultant de cette d&eacute;duction) est soumis aux aides de minimis.&nbsp;
</aside>
<h2>Exploitants agricoles et Ind&eacute;pendants : cap vers l&rsquo;uniformisation des assiettes</h2>&Agrave; horizon 2026, il est pr&eacute;vu une r&eacute;&eacute;criture des assiettes pour les agriculteurs affili&eacute;s &agrave; la MSA et les ind&eacute;pendants affili&eacute;s au SSI. L&rsquo;objectif tend vers l&rsquo;uniformisation des r&egrave;gles. En effet, le calcul des cotisations et contributions se fera &agrave; partir d&rsquo;un revenu brut (au lieu d&rsquo;un revenu net) d&eacute;termin&eacute; &agrave; partir des produits desquels seront retranch&eacute;es les charges hors cotisations sociales, puis soumis &agrave; un abattement de 26%. &Agrave; terme, l&rsquo;ambition est de renforcer l&rsquo;&eacute;quit&eacute; avec le r&eacute;gime des salari&eacute;s ainsi que d&rsquo;am&eacute;liorer les droits &agrave; la retraite.

Impôt, cotisations, retraites… : la nouvelle année, via la Loi de Finances, votée fin 2023, apporte son lot de nouveautés. Quid du secteur agricole ?

2024 : zoom sur les nouveautés des Lois de Finances

Mardi dernier s&rsquo;est tenue la conf&eacute;rence de presse <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-quand-l-innovation-fait-salon" title="">pour le 60e salon de l&rsquo;agriculture</a>. Une rencontre avec les journalistes attendue apr&egrave;s les nombreuses <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-toulouse-la-colere-des-agriculteurs-occitans-ne-faiblit-pas" title="">manifestations d'agriculteurs</a>.&nbsp;Aux c&ocirc;t&eacute;s du ministre &eacute;taient pr&eacute;sents, le pr&eacute;sident du salon, Jean-Luc Poulain,&nbsp;la directrice&nbsp;Val&eacute;rie Le Roy ainsi que&nbsp;Dominique Reynier, politologue et professeur &agrave; Sciences Po. Une conf&eacute;rence qui a surtout servi&nbsp;au Premier ministre a annoncer ses mesures&nbsp;sans finalement s'attarder sur le salon&nbsp;lui-m&ecirc;me.&nbsp;<h2>Salon de l'agriculture, y aura-t-il des mesures annonc&eacute;es ?&nbsp;</h2>Le ministre de l&rsquo;agriculture avait promis des mesures avant, pendant et apr&egrave;s le salon. Avant de r&eacute;pondre aux nombreuses questions des journalistes, Marc Fesneau s&rsquo;est f&eacute;licit&eacute; des aides allou&eacute;es au secteur de la viticulture : <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tempetes-et-inondations-les-annonces-du-ministere-de-l-agriculture" title="">le fonds d&rsquo;urgence de 80 millions d&rsquo;euros</a> pour les viticulteurs en difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie. Selon le ministre, les premiers paiements auront lieu avant le Salon international de l&rsquo;agriculture. Pour soutenir la restructuration agricole, l&rsquo;&Eacute;tat a &eacute;galement d&eacute;gag&eacute; une aide de 150 millions d&rsquo;euros en plus des fonds nationaux vitivinicoles. Concernant, les autres secteurs agricoles, Marc Fesneau pr&eacute;cise :&nbsp;&ldquo;les r&eacute;ponses &agrave; la crise sont d&eacute;j&agrave; sur la table. Les moyens sont identifi&eacute;s ainsi que la trajectoire. Un certain nombre de mesures seront d&eacute;ploy&eacute;es au cours de cette ann&eacute;e&rdquo;.&nbsp;Parmi elles,&nbsp;&ldquo;un fonds d&rsquo;urgence contre les cons&eacute;quences de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/maladie-hemorragique-epizootique-le-point-sur-ces-deux-maladies-vectorielles" title="">maladie h&eacute;morragique &eacute;</a>pizootique (...) et des mesures de simplification g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es&rdquo;.<div class="citation">
 "Marc Fesneau : &quot;on a besoin d&rsquo;une trajectoire et qu&#039;avant le salon, dans le salon, apr&egrave;s le salon, qu&rsquo;il y ait des choses qui soient faites et qui soient dites&quot;."
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<h3>Simplification administrative : pourquoi est-ce si long ?</h3>Le ministre rappelle&nbsp;le travail d&eacute;j&agrave; amorc&eacute; par l<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foncier-et-cessions-de-parts-sociales-le-portail-de-teledeclaration-est-actif" title="">es pr&eacute;fets de d&eacute;partement</a>. Pour acc&eacute;l&eacute;rer la<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/laurence-marandola-porte-parole-de-la-confederation-paysanne-la-simplification-administrative-est-indispensable-mais-ca-ne-veut-pas-dire-annule" title=""> simplification</a>, cette-fois ci au niveau de l'Europe, se tiendra exceptionnellement un conseil europ&eacute;en, en plein pendant le salon afin de trouver des solutions communes. Si les d&eacute;lais sont - souvent - longs et compliqu&eacute;s, c'est qu'il "faut se caler sur les calendriers europ&eacute;ens,&nbsp;explique Marc Fesneau, tous les pays membres ne vont pas &agrave; la m&ecirc;me vitesse.&nbsp;&ldquo;Nous sommes&nbsp;dans un march&eacute; unique, mais c&rsquo;est aussi &agrave; l'Europe de faire son chemin sur la question de la souverainet&eacute; agricole et ses fondements, c'est-&agrave;-dire s'interroger sur&nbsp;sa capacit&eacute; &agrave; nourrir les citoyens et par quels moyens ?".&nbsp;<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-vont-ils-boycotter-le-salon-de-l-agriculture" target="_blank" title="">Les agriculteurs vont-ils boycotter le salon de l'agriculture?</a>
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<h3>Quelles pr&eacute;cisions sur l'objectif de r&eacute;duire l'usage des pesticides de 50 % ?</h3>Le ministre a martel&eacute; : nous ne reviendrons pas en arri&egrave;re. &Agrave; la suppression de certaines mol&eacute;cules ou &agrave; leur diminution, il&nbsp;est en revanche&nbsp;n&eacute;cessaire de trouver des alternatives aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-la-commission-europeenne-propose-de-retirer-le-texte-visant-a-reduire-leur-usage-de-50" title="">pesticides.</a> &ldquo;L&rsquo;Union europ&eacute;enne est en train de retirer ces mol&eacute;cules av&eacute;r&eacute;es toxiques. Le probl&egrave;me n'est pas tant l'avis scientifique sur les mol&eacute;cules mais la temporalit&eacute; entre&nbsp;pays. Dans un march&eacute; commun, ce sont les m&ecirc;mes r&egrave;gles pour tout le monde&rdquo;. Autrement dit, &agrave; plus au moins long terme, l'objectif est&nbsp;d'&eacute;viter les disparit&eacute;s d'autorisations entre pays et des concurrences d&eacute;loyales, comme par exemple&nbsp;l'interdiction de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/neonicotinoides-la-saga-suite-et-presque-fin" title="">l'ac&eacute;tamipride</a>, un n&eacute;onicotino&iuml;de,&nbsp;autoris&eacute; en Allemagne et interdit en France.&nbsp;Concernant<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ue-va-reautoriser-le-glyphosate-jusqu-en-2033" title=""> le renouvellement du glyphosate</a> jusqu'en 2033, le gouvernement ne souhaite pas faire de "retour en arri&egrave;re&rdquo;, malgr&eacute; des impasses comme dans&nbsp;la fili&egrave;re mara&icirc;ch&egrave;re. La marche &agrave; suivre est celle&nbsp;d&rsquo;une &ldquo;trajectoire commune&rdquo; sans pr&eacute;ciser quelle est cette trajectoire en question et si le glyphosate allait &ecirc;tre finalement interdit ou non.&nbsp;<h3>La technologie au service de la transmission</h3>&ldquo;Il y a des technologies qui vont permettre &agrave; l&rsquo;agriculture de faire face aux grands d&eacute;fis de la transition, pour r&eacute;pondre&nbsp;en productivit&eacute; et au d&eacute;fi du carbone&rdquo;,&nbsp;expose le ministre. Technologie et recherche sont les grands domaines pour maintenir l'agriculture fran&ccedil;aise dans la comp&eacute;titivit&eacute;.&nbsp; "Le salon de l&rsquo;agriculture est le moment cl&eacute; pour montrer ce dont on est capable&rdquo;.&nbsp;<h3>Des r&eacute;ponses en demi-teintes</h3>Les innovations et nouveaut&eacute;s&nbsp;ont &eacute;t&eacute; &eacute;clips&eacute;es. Peu de questions concernant l'organisation ou les &eacute;ventuelles festivit&eacute;s pour les 60 ans du salon international de l'agriculture.&nbsp;Marc Fesneau n'a pas donn&eacute; pour l'instant de pr&eacute;cisions "avant",&nbsp;hormis celles sur le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-2030-1-imperatif-3-ambitions-6-axes-d-action" title="">plan Ecophyto</a> qui "seront &eacute;nonc&eacute;es pendant le salon".

Lors de la conférence de presse pour la 60e édition du salon de l’agriculture, le ministre Marc Fesneau a précisé un ensemble de mesures visant à soutenir le secteur agricole en pleine crise sans donner plus de précisions sur le salon.

Marc Fesneau dévoile ses engagements pour l'avenir de l'agriculture au prochain Salon International de l'Agriculture

Premi&egrave;re r&egrave;gle d&rsquo;or afin de lutter contre l&rsquo;usure du pneu et am&eacute;liorer sa long&eacute;vit&eacute;&#8239;: les prot&eacute;ger de la lumi&egrave;re et du soleil en les stockant &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur, dans un b&acirc;timent ferm&eacute;, sur un sol propre et sec sans humidit&eacute;. Il est pr&eacute;f&eacute;rable de sur&eacute;lever les pneus avec des cales.Selon S&eacute;bastien Sourdon, chef d&rsquo;agence chez Jamet Pneus &agrave; Varennes-sur-Allier, le soleil pourrait rendre les pneus poreux et entra&icirc;ner des craquelures. Rouler avec des pneus us&eacute;s est tr&egrave;s dangereux&#8239;: ils risquent d&rsquo;&eacute;clater en roulant, la tenue de route est &eacute;galement moins bonne qu&rsquo;avec des pneus neufs. Les pneus doivent &eacute;galement &ecirc;tre gonfl&eacute;s &agrave; bonne pression avec un manom&egrave;tre, ajoute S&eacute;bastien Sourdon.L&rsquo;entretien du pulv&eacute;risateur est &eacute;galement un incontournable, selon Aladin.farm. Le site souligne l&rsquo;importance de le vidanger pour &eacute;viter les d&eacute;g&acirc;ts caus&eacute;s par le gel, de v&eacute;rifier et remplacer les pi&egrave;ces r&eacute;guli&egrave;rement. Apr&egrave;s une v&eacute;rification compl&egrave;te de l&rsquo;appareil, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;injecter du liquide anti-gel pour prot&eacute;ger l&rsquo;ensemble du circuit de pulv&eacute;risation.Nettoyer et r&eacute;parer vos machines pendant l&rsquo;hiverMais ce n&rsquo;est pas tout, un bon hivernage d&eacute;bute par un nettoyage complet des machines agicoles. Selon un article publi&eacute; par Groupama, il est n&eacute;cessaire d&rsquo;effectuer une vidange compl&egrave;te et de vider le r&eacute;servoir de carburant lorsqu&rsquo;elles ne sont pas utilis&eacute;es. Pour compl&eacute;ter l&rsquo;entretien, il faudra ensuite graisser l&rsquo;ensemble des &eacute;quipements. Groupama insiste sur la n&eacute;cessit&eacute; de r&eacute;aliser un hivernage complet chaque hiver, notamment dans certaines r&eacute;gions o&ugrave; les hivers sont rigoureux afin d&rsquo;avoir &agrave; remplacer tout son mat&eacute;riel.L&eacute;a Surmely

C’est l’hiver et il y a moins d’allées et venues de tracteurs sur les routes, pas de machine en train de couper ou labourer l’herbe. Les animaux restent à l’étable et les agriculteurs ne se servent plus d’une partie de leur matériel. C’est le bon moment pour l’entretenir afin d’éviter les pannes. Voici quelques conseils que vous pouvez suivre.

Bien entretenir son matériel agricole pendant l’hivernage

Bloquer puis donner, c&rsquo;est ce qui s&rsquo;est pass&eacute; dans plusieurs points de filtrage et d&rsquo;intervention JA-FDSEA 85. Les JA du secteur de Challans-Gois-Oc&eacute;an-Marais-de-Monts ont revers&eacute; 300&nbsp;&euro; &agrave; la famille d&rsquo;Alexandra Sonac et &agrave; sa fille Camille, d&eacute;c&eacute;d&eacute;es le 23&nbsp;janvier lors de l&rsquo;op&eacute;ration barrage &agrave; Pamiers, en Ari&egrave;ge. &laquo;&nbsp;160&nbsp;&euro; sont issus des dons des automobilistes qui nous ont manifest&eacute; leur soutien&nbsp;; on a ajout&eacute; &agrave; &ccedil;a 100&nbsp;&euro; de la vente de ferrailles r&eacute;cup&eacute;r&eacute;es ici et l&agrave;&nbsp;; le reste provient de la caisse des JA du canton&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Marien Picard pr&eacute;sident des JA du canton. Le canton Vie-et-Boulogne a &eacute;galement r&eacute;alis&eacute; un don dans ce sens. Quinze brioches non consomm&eacute;es lors de ces derniers jours de manifestation ont, elles, &eacute;t&eacute; distribu&eacute;es &agrave; des sans-abri en ville. Les &eacute;quipes du secteur qui avaient aussi bloqu&eacute; un camion de livraison de Syst&egrave;me U transportant des fruits et l&eacute;gumes &eacute;trangers, ont somm&eacute; le directeur du supermarch&eacute; concern&eacute; de &laquo;&nbsp;trouver une autre solution pour ces produits&nbsp;&raquo; pour qu&rsquo;ils ne soient pas mis en vente. Le supermarch&eacute;, mi-contraint, mi-opportuniste, a ainsi &laquo;&nbsp;fait don&nbsp;&raquo; de ce chargement au Secours Populaire. &laquo;&nbsp;On se doute bien que c&rsquo;est un peu de la r&eacute;cup&eacute;ration pour positiver la communication de U&nbsp;&raquo;, reconna&icirc;t Marien Picard qui veut quand m&ecirc;me y voir &laquo;&nbsp;l&rsquo;occasion de faire pression et d&rsquo;amorcer des discussions&nbsp;&raquo;.Autre action, m&ecirc;mes enjeux et destination analogue pour la quinzaine d&rsquo;agriculteurs du canton de Montaigu qui est intervenue dimanche 28&nbsp;janvier, dans la matin&eacute;e, dans l&rsquo;Intermarch&eacute; de Montaigu. &laquo;&nbsp;On a sorti du magasin des produits alimentaires qu&rsquo;on ne veut pas voir dans nos magasins, tous d&rsquo;origine &eacute;trang&egrave;re&nbsp;: viandes de tous types dont du porc espagnol&nbsp;; fruits et l&eacute;gumes venant notamment du Maroc, explique Mika&euml;l Forget, agriculteur de l&rsquo;Union cantonale. Plut&ocirc;t que de les d&eacute;truire, on a pr&eacute;f&eacute;r&eacute; donner le chariot qu&rsquo;on avait rempli de ces denr&eacute;es &agrave; une association caritative.&nbsp;&raquo;Ce chariot, d&rsquo;une valeur de 350&nbsp;&euro;, a &eacute;t&eacute; par la suite transmis &agrave; la Banque alimentaire de Vend&eacute;e qui l&rsquo;a r&eacute;parti aupr&egrave;s de ses associations b&eacute;n&eacute;ficiaires.Une op&eacute;ration similaire avait &eacute;t&eacute; men&eacute;e, il y a quelques ann&eacute;es dans une autre enseigne du secteur, et c&rsquo;&eacute;tait les Restos du C&oelig;ur qui en avaient alors b&eacute;n&eacute;fici&eacute;.

Actions solidaires menées par les agriculteurs.

Les agriculteurs se montrent solidaires

Apr&egrave;s les quelques semaines de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">crise</a>, pendant lesquelles s&rsquo;est formalis&eacute;e une forme de concorde nationale autour du pi&egrave;tre sort, humain, social et mat&eacute;riel, r&eacute;serv&eacute; &agrave; ceux qui nous nourrissent, la discorde n&rsquo;a pas tard&eacute; &agrave; ressurgir sit&ocirc;t les tracteurs rentr&eacute;s au bercail. Ce n&rsquo;est pas tant les soutiens directs et indirects aux revenus agricoles qui ont d&eacute;clench&eacute; les hostilit&eacute;s que le &laquo; r&eacute;armement&nbsp;&raquo; pr&ocirc;n&eacute; par le gouvernement et interpr&eacute;t&eacute; par certains comme un va-t&rsquo;en guerre productiviste. En d&eacute;cr&eacute;tant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-ultimes-reponses-du-gouvernement" target="_blank">une &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; sur Ecophyto</a>, le Premier ministre savait qu&rsquo;il d&eacute;tenait un troph&eacute;e de nature &agrave; calmer la fronde agricole tout en s&rsquo;attirant les foudres des d&eacute;fenseurs de l&rsquo;environnement, au sein de la soci&eacute;t&eacute; civile mais aussi d&rsquo;une partie du monde agricole.<h2>Deux ministres de l&rsquo;Agriculture</h2>Le chef du gouvernement ne s&rsquo;y est pas tromp&eacute;, m&ecirc;me si une bonne dose de mauvaise foi, &agrave; la toxicit&eacute; relative, a accompagn&eacute; la (sur)exploitation de l&rsquo;annonce. Il ne s&rsquo;agissait pas en effet de remettre le couvert sur des mol&eacute;cules interdites, comme on a pu l&rsquo;entendre, mais de questionner le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" target="_blank">Nodu, l&rsquo;indicateur de suivi de la pression phytosanitaire</a>, comme du reste le recommandait un r&eacute;cent rapport parlementaire sur le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ecophyto-1-2-2-un-rapport-parlementaire-a-la-sulfateuse" target="_blank">fiasco des plans Ecophyto</a>, dont le rapporteur Dominique Potier, d&eacute;put&eacute; et agriculteur bio de son &eacute;tat, n&rsquo;a rien d&rsquo;un lobbyiste de &laquo;&nbsp;l&rsquo;agrobusiness&nbsp;&raquo;. En d&eacute;cr&eacute;tant des moratoires sur les prairies et les zones humides, en instaurant la pr&eacute;somption d&rsquo;urgence face aux contentieux, en r&eacute;duisant les d&eacute;lais de droits de recours, en mettant sous tutelle les agents de l&rsquo;OFB etc., le gouvernement a donn&eacute; des gages aux agriculteurs, au-del&agrave; peut-&ecirc;tre de ce qu&rsquo;ils escomptaient. Sans compter qu'avec Attal 2, la profession a droit &agrave; deux ministres. Dans le m&ecirc;me temps, Bruxelles enterrait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pesticides-la-commission-europeenne-propose-de-retirer-le-texte-visant-a-reduire-leur-usage-de-50">le volet pesticide du Pacte vert</a>, apr&egrave;s avoir r&eacute;-autoris&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-glyphosate-officiellement-reapprouve-jusqu-au-15-decembre-2033">le glyphosate pour 10 ans</a>, tout en ouvrant la voie aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt">Nouvelles technologies g&eacute;nomiques</a> (NGT), au nom des transitions &eacute;cologique et climatique. Autant dire que la pilule est tr&egrave;s tr&egrave;s am&egrave;re pour <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-la-double-peine-de-la-bio">les d&eacute;fenseurs de l&rsquo;agriculture biologique</a>, convaincus d&rsquo;incarner la r&eacute;silience &agrave; toute(s) &eacute;preuve(s), y compris en mati&egrave;re de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations.<h2>Hi&eacute;rarchiser les menaces pour prioriser les ripostes&nbsp;?</h2>A l&rsquo;heure o&ugrave;, pour la premi&egrave;re fois de l'histoire, la plan&egrave;te a connu un r&eacute;chauffement de plus de 1,5&deg;C en moyenne pendant 12 mois, soit l&rsquo;objectif de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/rechauffement-2100-preparer-les-esprits-nos-vies-et-nos-exploitations-a-4-c">l&rsquo;Accord de Paris &agrave; horizon 2050</a>, la &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo; Ecophyto r&eacute;active les clivages entre les imp&eacute;ratifs de souverainet&eacute; alimentaire et les imp&eacute;ratifs de transition, entre l&rsquo;&eacute;cologie dite &laquo;&nbsp;punitive&nbsp;&raquo; et les punitions inflig&eacute;es par le climat, telles que s&eacute;cheresses, inondations, incendies, alt&eacute;ration des puits de carbone etc. Question &agrave; 10 euros, l&rsquo;&eacute;quivalent de quelques d&eacute;cilitres de glyphosate, de quelques litres de gazole (routier ou pas), de quelques m3 d&rsquo;eau, de quelques kilos de patates ou dizaines de kilos de bl&eacute;&nbsp;: qu&rsquo;est-ce qui, de l&rsquo;effondrement de la biodiversit&eacute;, du d&eacute;r&egrave;glement climatique, des contaminations chimiques tous azimuts, de la d&eacute;gradation des sols, de la surexploitation des ressources, de l&rsquo;atteinte &agrave; la souverainet&eacute; alimentaire, de l&rsquo;envol&eacute;e d&eacute;mographique, du retour des famines ou encore de l&rsquo;afflux de r&eacute;fugi&eacute;s climatiques constitue la menace la plus pr&eacute;gnante pour le devenir de l&rsquo;Humanit&eacute;&nbsp;? Hi&eacute;rarchiser les menaces pour prioriser les ripostes&nbsp;? C&rsquo;e&ucirc;t &eacute;t&eacute; le moyen de d&eacute;passer les clivages. Malheureusement, l&rsquo;effet &laquo;&nbsp;cocktail&nbsp;&raquo;&nbsp;est plus certainement garanti, &agrave; l&rsquo;image de ce fameux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-expertise-collective-confirme-l-impact-des-produits-phytos-sur-la-biodiversite" target="_blank">effet &laquo;&nbsp;cocktail&nbsp;&raquo; pr&ecirc;t&eacute; aux pesticides</a>.&nbsp;Apr&egrave;s la concorde n&eacute;e des barrages routiers, on r&ecirc;ve de pareille concorde pour affronter tous les p&eacute;rils.

[Edito] Alors que la France et l’Europe multiplient les gages de « réarmement » de l’agriculture, dans des proportions que la profession n’imaginait peut-être pas, des voix s’élèvent contre le coup de grâce porté à la Planification écologique et au Pacte vert.

La « pause » sur Ecophyto, un signal en trompe-l’œil

&laquo;&nbsp;L&rsquo;objectif est de rendre le syst&egrave;me alimentaire plus durable et r&eacute;silient en d&eacute;veloppant des vari&eacute;t&eacute;s v&eacute;g&eacute;tales am&eacute;lior&eacute;es r&eacute;sistantes au climat, r&eacute;sistantes aux ravageurs, offrant des rendements plus &eacute;lev&eacute;s ou n&eacute;cessitant moins d&rsquo;engrais et de pesticides&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ainsi qu&rsquo;a justifi&eacute; le Parlement europ&eacute;en son vote en faveur des NGT, plus exactement l&rsquo;exemption, pour les NGT relevant de la cat&eacute;gorie 1, des exigences pr&eacute;vues par la l&eacute;gislation sur les OGM. Cette derni&egrave;re requiert une &eacute;valuation des risques, une proc&eacute;dure d&rsquo;autorisation de mise sur le march&eacute;, des m&eacute;thodes de d&eacute;tection appropri&eacute;es et des exigences en mati&egrave;re de tra&ccedil;abilit&eacute; et d&rsquo;&eacute;tiquetage. Selon le texte du Parlement, la l&eacute;gislation sur les OGM s&rsquo;appliquerait en revanche aux NGT de cat&eacute;gorie 2 (NGT2), se distinguant des NGT1 par le nombre de mutation op&eacute;r&eacute;es, et laiss&eacute;es &agrave; l&rsquo;appr&eacute;ciation de l&rsquo;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA). Obtenus par mutag&eacute;n&egrave;se cibl&eacute;e ou par cisge&#769;ne&#768;se, les NGT1 seraient ainsi consid&eacute;r&eacute;s comme &eacute;quivalents aux v&eacute;g&eacute;taux conventionnels.<h2>Dans la continuit&eacute; de l&rsquo;EFSA et de la Commission</h2>En 2022, l&rsquo;EFSA avait conclu qu'il n'existait pas de nouveaux dangers spe&#769;cifiquement lie&#769;s a&#768; la mutage&#769;ne&#768;se cible&#769;e et a&#768; la cisge&#769;ne&#768;se, relevant que les plantes produites au moyen de ces techniques subissaient des modifications mineures, susceptibles de se produire naturellement ou dans le cadre de techniques traditionnelles de se&#769;lection. C&rsquo;est sur cette base scientifique que la Commission europ&eacute;enne avait adopt&eacute; en juillet dernier un texte ouvrant &agrave; la voie &agrave; la mise sur le march&eacute; de vari&eacute;t&eacute;s issues des NGT, distinguant elle aussi NGT1 et NGT2.Dans un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier, l&rsquo;Anses avait appel&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;clarifier plusieurs d&eacute;finitions ou m&eacute;canisme de classement et le champ d&rsquo;application des techniques vis&eacute;es&nbsp;&raquo; et pointait par ailleurs &laquo;&nbsp;certaines limites scientifiques et sanitaires dans la construction des crit&egrave;res&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-adopte-un-reglement-sur-les-ngt" target="_blank" title="">La Commission europ&eacute;enne adopte un r&egrave;glement sur les NGT</a>
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Les NGT sont apparues avec la technique de r&eacute;&eacute;criture du g&eacute;nome &laquo; CRISPR-Cas9 &raquo;, mise au point en 2012 et alliant, pr&eacute;cision, c&eacute;l&eacute;rit&eacute;, facilit&eacute; et faible co&ucirc;t de mise en &oelig;uvre. A la diff&eacute;rence des OGM, les NGT ne reposent pas sur la transg&eacute;n&egrave;se (introduction de mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique provenant d&rsquo;esp&egrave;ces non compatibles) mais sur la mutag&eacute;n&egrave;se (mutation du g&eacute;nome sans introduction de g&egrave;nes) ou sur la cisg&eacute;n&egrave;se (insertion de mat&eacute;riel g&eacute;n&eacute;tique d&rsquo;une plante sexuellement compatible).<h2>Etiquetage, non brevetabilit&eacute;</h2>Sur plusieurs points, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-commission-europeenne-adopte-un-reglement-sur-les-ngt">le texte adopt&eacute; par le Parlement europ&eacute;en diff&egrave;re cependant de celui propos&eacute; par la Commission europ&eacute;enne</a> qui&nbsp;soustrait les NGT1 aux proc&eacute;dures d&rsquo;&eacute;valuation des risques sanitaires et environnementaux, de tra&ccedil;abilit&eacute; ou encore d&rsquo;information du consommateur par le biais de l&rsquo;&eacute;tiquetage. Le texte du Parlement inclut les exigences de tra&ccedil;abilit&eacute; et d&rsquo;&eacute;tiquetage. En ce qui concerne la brevetabilit&eacute;, les eurod&eacute;put&eacute;s se sont prononc&eacute;s en faveur de &laquo;&nbsp;l&rsquo;interdiction totale des brevets d&eacute;pos&eacute;s pour l&rsquo;ensemble des v&eacute;g&eacute;taux NGT, le mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal, les parties de ceux-ci, les informations g&eacute;n&eacute;tiques et les caract&eacute;ristiques des proc&eacute;d&eacute;s qu&rsquo;ils contiennent, afin d&rsquo;&eacute;viter une ins&eacute;curit&eacute; juridique, une augmentation des co&ucirc;ts et de nouvelles d&eacute;pendances pour les agriculteurs et les &eacute;leveurs&nbsp;&raquo;.Comme la Commission, le Parlement exclut l&rsquo;usage des NGT en agriculture biologique. La Fnab, qui d&eacute;nonce un &laquo;&nbsp;d&eacute;ni de la science&nbsp;&raquo;, estime que le &laquo;&nbsp;pire&nbsp;&raquo; a &eacute;t&eacute; &eacute;vit&eacute; &agrave; l&rsquo;endroit de l&rsquo;AB, louant la possibilit&eacute; laiss&eacute;e aux Etats membres de mettre en place des moratoires contre la culture de ces NGT sur leur territoire mais s&rsquo;inqui&eacute;tant de la clause de revoyure de 7 ans.<h2>La France favorable, les ONG oppos&eacute;es</h2>Sous les minist&egrave;res de Julien Denormandie et de Marc Fesneau, la France a toujours d&eacute;fendu les principes d&rsquo;une l&eacute;gislation distinguant les NGT, plus pr&eacute;cis&eacute;ment les NGT1, des OGM. &laquo;&nbsp;On a besoin de ces technologies, a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture le 11 d&eacute;cembre dernier en marge d&rsquo;un Conseil des ministres de l&rsquo;Agriculture. On ne peut pas &agrave; la fois porter la volont&eacute; de transition, la volont&eacute; d'avoir &agrave; disposition du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal permettant &agrave; la fois de r&eacute;duire l'utilisation des pesticides et avoir du mat&eacute;riel v&eacute;g&eacute;tal qui permette de lutter contre les effets du d&eacute;r&egrave;glement climatique, c'est &agrave; dire qui r&eacute;siste mieux &agrave; la s&eacute;cheresse, &agrave; la chaleur, et ne pas se douter d'un outil qui est en train de se multiplier dans le monde avec des clauses de s&eacute;curit&eacute;&nbsp;&raquo;.Le Collectif en faveur de l&rsquo;innovation vari&eacute;tale, rassemblant 30 organisations agricoles, dont plusieurs &agrave; vocation semenci&egrave;re (FN3PT, FNAMS, Semae, UFS...) et d&rsquo;autres affili&eacute;es&nbsp;affili&eacute;es &agrave; la FNSEA, ont salu&eacute; un vote &laquo;&nbsp;responsable&nbsp;&raquo; des eurod&eacute;put&eacute;s.Plusieurs ONG s&rsquo;opposent en revanche &agrave; la &laquo;&nbsp;d&eacute;r&eacute;glementation&nbsp;&raquo; propos&eacute;e par la Commission et le Parlement, assimilant les NGT &agrave; des &laquo;&nbsp;OGM cach&eacute;s&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les membres du Parlement europ&eacute;en ont manqu&eacute; &agrave; leur devoir de prot&eacute;ger la sant&eacute; des citoyens, l&rsquo;environnement et l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture europ&eacute;enne&nbsp;&raquo; a r&eacute;agi G&eacute;n&eacute;rations futures au texte adopt&eacute; par les eurod&eacute;put&eacute;s.

Le texte adopté distingue deux catégories de variétés issues de Nouvelles techniques génomiques (NGT en anglais), dont l’une serait exemptée des règles s’appliquant aux OGM, assorti d’une obligation d’étiquetage et de l’interdiction de breveter. Après la Commission et le Parlement, reste au Conseil de l’UE à trouver le consensus final.

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