La terre plus ch&egrave;re. Les b&acirc;timents plus chers. Les animaux plus chers. Le mat&eacute;riel plus cher et pour finir, le cr&eacute;dit plus cher. Et en face, des c&eacute;r&eacute;ales, du lait et de la viande qui ont bien du mal &agrave; suivre la cadence, et qui ne sont jamais &agrave; l&rsquo;abri d&rsquo;un trou d&rsquo;air, volatilit&eacute; oblige. R&eacute;sultats&nbsp;: des ratios de rentabilit&eacute; qui se d&eacute;gradent, une solvabilit&eacute; des projets de reprise qui s&rsquo;&eacute;mousse, des dossiers de financement qui virent au rouge, quand les m&ecirc;mes, un an plus t&ocirc;t, passaient au vert. Si la crise inflationniste percute l&rsquo;ensemble de l&rsquo;&eacute;conomie, l&rsquo;agriculture pr&eacute;sente une vuln&eacute;rabilit&eacute; particuli&egrave;re, du fait de la pyramide d&eacute;mographique&nbsp;: 100.000 exploitations seront potentiellement mises sur le march&eacute; dans la d&eacute;cennie &agrave; venir, un march&eacute; de vendeurs.<h2>Le non-retour des pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s</h2>Or une partie du vivier r&eacute;side dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-ne-les-appelez-plus-les-nima" target="_blank">les candidats dits non issus du milieu agricole (NIMA)</a>, que le rench&eacute;rissement des capitaux et des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t risque d&rsquo;exclure de l&rsquo;&eacute;cosyst&egrave;me, plus s&ucirc;rement que les apparent&eacute;s au milieu, financi&egrave;rement moins contraints, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cantal-terre-de-re-conversion-a-l-agriculture-societaire" target="_blank">sauf &agrave; choisir la voie du rachat de parts sociales de Gaec quand la possibilit&eacute; se pr&eacute;sente</a>. Il ne faudra sans doute pas compter sur le retour des pr&ecirc;ts bonifi&eacute;s, r&eacute;activ&eacute;s cette semaine par le gouvernement pour permettre aux entreprises viticoles, non pas d&rsquo;investir... mais de de rembourser leur PGE. En mati&egrave;re d&rsquo;installation, rien ne dit que les R&eacute;gions, qui ont r&eacute;cup&eacute;r&eacute; les pr&eacute;rogatives et les budgets, vont op&eacute;rer un tour de passe-passe et de vases communicants entre leurs diff&eacute;rents dispositifs de soutien.<h2>Capitulation et capitalisation</h2>Les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-occitanie-se-dote-d-une-fonciere-au-service-de-l-installation-de-nouveaux-agriculteurs" target="_blank">fonds de portage foncier, pr&eacute;sent&eacute;s comme une des solutions &agrave; l&rsquo;all&egrave;gement de la charge de reprise</a>, pourraient eux aussi ne pas &ecirc;tre &eacute;pargn&eacute;s par la hausse des taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t. Sauf renversement de tendance, le sc&eacute;nario le plus probable qui se dessine est celui de l&rsquo;agrandissement &agrave; marche forc&eacute;e, plus ou moins forc&eacute;e si l&rsquo;on consid&egrave;re le taux de faux-semblants. A moins que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foncier-et-cessions-de-parts-sociales-le-portail-de-teledeclaration-est-actif">la r&eacute;cente loi Sempastous, instaurant des garde-fous contre l&rsquo;agrandissement excessif</a>, via les cessions de parts sociales, ne s&rsquo;av&egrave;re efficiente. Mais rien ne dit qu&rsquo;elle va couper tous les chemins permettant de contourner la r&eacute;gulation.Tous les ingr&eacute;dients sont donc r&eacute;unis pour que le niveau atteint par les taux d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&egrave;re un appel d&rsquo;air &agrave; l&rsquo;agrandissement, un chiffon rouge agit&eacute; par tous, avec plus ou moins de sinc&eacute;rit&eacute;, mais qui ne va pas cesser de p&acirc;lir au fil du temps, au point de virer, sans bruit, au drapeau blanc&nbsp;: celui d&rsquo;une capitulation en rase campagne, doubl&eacute;e d&rsquo;une capitalisation galopante.

[Edito] Le renchérissement du coût du crédit, allié à la capitalisation croissante des exploitations, complique l’équation économique des projets de reprise et va, à bas bruit, accélérer l’agrandissement et la concentration capitalistique.

La hausse des taux d’intérêt, ou l’agrandissement en roue libre

Les tracteurs standard fabriqu&eacute;s au Mans (Sarthe) conformes &agrave; la norme antipollution Stage V, les Xerion Stage V fabriqu&eacute;s &agrave; Harsewinkel (Allemagne), les moissonneuses-batteuses Trion et Lexion Stages V et enfin les ensileuses Jaguar Stage V&nbsp;: tels sont les machines dont les r&eacute;servoirs peuvent d&eacute;sormais &ecirc;tre emplis de carburants HV0 (Hydrotreated Vegetable Oil). Et du reste, le plein des machines neuves au d&eacute;part des deux usines sera r&eacute;alis&eacute; avec avec du carburant &agrave; bilan carbone neutre &agrave; hauteur de 90 %, ce qui se traduira par une &eacute;conomie annuelle de 2.500 tonnes de CO2.<h2>Des huiles issues de r&eacute;sidus</h2>Les carburants HVO sont produits principalement &agrave; partir de d&eacute;chets et de r&eacute;sidus, &agrave; commencer par les huiles alimentaires usag&eacute;es et les graisses animales. Au cours du processus de production, les mati&egrave;res premi&egrave;res biog&eacute;niques sont transform&eacute;es en hydrocarbures lors d'une r&eacute;action chimique avec une faible quantit&eacute; d'hydrog&egrave;ne (hydrog&eacute;nation). Ce processus est utilis&eacute; pour rapprocher les qualit&eacute;s des huiles v&eacute;g&eacute;tales de celles de carburants fossiles, ce qui permet de les utiliser comme source d'&eacute;nergie pour des engins de travail mobiles en remplacement du gazole.Les carburants HVO peuvent &ecirc;tre utilis&eacute;s purs (HVO100) ou m&eacute;lang&eacute;s dans toutes les proportions &agrave; du gazole courant (carburants mixtes ou Drop-In-Fuel). Lorsque les carburants HVO sont utilis&eacute;s &agrave; l'&eacute;tat pur, les &eacute;missions de CO2 peuvent &ecirc;tre r&eacute;duites jusqu'&agrave; 90 % sur l'ensemble de cycle de vie de la machine par rapport &agrave; du gazole fossile. Parall&egrave;lement, les carburants HVO &eacute;mettent moins d'oxydes azot&eacute;s et de particules fines lors de leur combustion.Gr&acirc;ce &agrave; des caract&eacute;ristiques comparables &agrave; celles des carburants fossiles, les carburants HVO ne pr&eacute;sentent aucun inconv&eacute;nient notable en termes de performances, de dur&eacute;e d'utilisation, d'usure ou de long&eacute;vit&eacute; du mat&eacute;riel.<h2>150 ch, le plafond de verre pour l&rsquo;&eacute;lectrique</h2>Selon Claas, pour les machines de r&eacute;colte et les gros tracteurs &agrave; partir de 150 ch, aucune alternative judicieuse aux carburants liquides et durables n'est envisageable, pas m&ecirc;me sur le long terme les carburants liquides et durables. &laquo;&nbsp;Alors que, pour les machines de faible puissance, l'entra&icirc;nement &eacute;lectrique par batterie pr&eacute;sente &eacute;galement des avantages, cette technologie atteint rapidement ses limites avec l'augmentation des besoins en puissance et en &eacute;nergie, explique le constructeur. &Agrave; puissance et autonomie comparables, une ensileuse Jaguar &agrave; entra&icirc;nement &eacute;lectrique par batterie serait au minimum deux fois plus grosse qu'une Jaguar actuelle, et deux fois plus lourde qu'un mod&egrave;le d'aujourd'hui &agrave; moteur thermique &agrave; carburant liquide. Les carburants gazeux tels que le m&eacute;thane ou l'hydrog&egrave;ne pr&eacute;sentent eux aussi des inconv&eacute;nients majeurs quant &agrave; leur densit&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique et &agrave; la taille des r&eacute;servoirs n&eacute;cessaires &agrave; leur stockage&nbsp;&raquo;.Selon Claas, les carburants HVP sont d'ores et d&eacute;j&agrave; disponibles &agrave; grande &eacute;chelle dans de nombreux pays dans des stations-services sous sa forme pure (HVO100) ou m&eacute;lang&eacute; &agrave; du gazole classique. Dans certains pays, la distribution de HVO100 peut &ecirc;tre limit&eacute;e &agrave; certains groupes d'utilisateurs restreints, par exemple via des pompes &agrave; carburant implant&eacute;es dans l'enceinte d'une usine ou sur une exploitation. Les efforts d&eacute;ploy&eacute;s &agrave; l'&eacute;chelle internationale laissent entrevoir une disponibilit&eacute; prochaine du HVO100 dans de nombreux pays o&ugrave; il sera distribu&eacute; sous la norme DIN EN 15940 (gazole paraffinique de synth&egrave;se ou issu d'un proc&eacute;d&eacute; d'hydrog&eacute;nation).

Le constructeur autorise l'utilisation de carburants à base d’huiles végétales hydrotraitées (HVO) dans toutes ses motorisations Stage V. A la clé : jusqu’à 90% de réduction des émissions de C02 sur l'ensemble de cycle de vie de la machine par rapport à du gazole fossile.

Claas fait le plein de carburant durable

Sale temps pour l&rsquo;irrigation. Alors que l&rsquo;&eacute;t&eacute; indien n&rsquo;en finit pas, &eacute;grenant chaque jour ou presque un ou plusieurs records m&eacute;t&eacute;orologiques, l&rsquo;irrigation, un des leviers d&rsquo;adaptation au changement climatiques pour ses d&eacute;fenseurs, de &laquo;&nbsp;mal-adaptation&nbsp;&raquo; pour ses d&eacute;tracteurs, vient de subir deux coups de butoir.Le 2 octobre, le tribunal administratif de Poitiers (Vienne) a annul&eacute; deux arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux autorisant la cr&eacute;ation et l&rsquo;exploitation de quinze r&eacute;serves de substitution dans trois d&eacute;partements (Charente, Deux-S&egrave;vres, Vienne), d&rsquo;un volume cumul&eacute; de 3,1 millions de m&egrave;tres cubes. Motifs&nbsp;? &laquo;&nbsp;Surdimensionnement du projet et au regard du contexte hydrologique local et des effets pr&eacute;visibles du changement climatique&nbsp;&raquo;, pour six r&eacute;serves. M&ecirc;me jugement pour les neuf autres r&eacute;serves, avec en prime l&rsquo;absence &laquo;&nbsp;de r&eacute;elles mesures d&rsquo;&eacute;conomies d&rsquo;eau&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est proprement ind&eacute;cent et insupportable, a r&eacute;agi Eric Fr&eacute;till&egrave;re, pr&eacute;sident des irrigants de France. Les agriculteurs concern&eacute;s &eacute;taient all&eacute;s tr&egrave;s loin dans leurs engagements pour mettre en place ces r&eacute;serves de substitution, qui avaient franchi toutes les &eacute;tapes r&eacute;glementaires et qui sont mises &agrave; mal par l&rsquo;exploitation d&rsquo;un biais juridique par deux associations militantes. On ne l&acirc;chera pas&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank" title="">Plan eau&nbsp;: stocker plus, irriguer plus et mieux et repenser les assolements</a>
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Sur le terrain politique cette fois, et dans le cadre du Projet de loi de finances 2024, le gouvernement envisage d&rsquo;augmenter la redevance pour le pr&eacute;l&egrave;vement d&rsquo;eau pour l&rsquo;irrigation en vue de renforcer &laquo;&nbsp;le signal-prix associ&eacute; &agrave; la rar&eacute;faction de l&rsquo;eau &raquo;. En outre, le projet de loi &laquo; incitera au comptage r&eacute;el des volumes pr&eacute;lev&eacute;s, traduisant ainsi l&rsquo;objectif du Plan eau de mieux piloter la ressource &raquo;. &laquo;&nbsp;Dans le Plan eau en question, l&rsquo;Etat avait annonc&eacute; des enveloppes assez cons&eacute;quentes pour l&rsquo;agriculture, pour l&rsquo;irrigation et faire &eacute;ventuellement du stockage, indique Eric Fr&eacute;till&egrave;re. Quelques mois plus tard, et on d&eacute;couvre que les enveloppes, c&rsquo;est nous agriculteurs qui allons les financer alors que nous subissons d&eacute;j&agrave; l&rsquo;explosion de nos co&ucirc;ts de production, et notamment &eacute;nerg&eacute;tiques. Qu&rsquo;est-ce qui nous assure que ces redevances vont financer nos projets, quand ces derniers ne sont pas retoqu&eacute;s par la justice&nbsp;? On tombe par terre&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigants-de-france-il-faudra-demain-que-chaque-agriculteur-ait-acces-a-l-eau-sur-son-territoire" target="_blank" title="">Irrigants de France : &laquo; Il faudra demain que chaque agriculteur ait acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau sur son territoire &raquo;</a>
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Irrigants de France, &eacute;voque &laquo;&nbsp;une multiplication par 12,5 du co&ucirc;t de la redevance pour les agriculteurs&nbsp;&raquo;, notamment dans le p&eacute;rim&egrave;tre des Agences de l&rsquo;eau Rh&ocirc;ne M&eacute;diterran&eacute;e Corse et Adour Garonne. &laquo;&nbsp;Les autres Agences de l&rsquo;eau vont suivre&nbsp;&raquo;, pr&eacute;dit Eric Fr&eacute;till&egrave;re.Avec l&rsquo;exclusion du sujet du stockage de l&rsquo;eau du champ de la PLOA, comme l&rsquo;a r&eacute;v&eacute;l&eacute; Agra en d&eacute;but de semaine, les nuages s&rsquo;accumulent sur l&rsquo;irrigation. &laquo; En premi&egrave;re ligne face au changement climatique et aux prises avec une explosion des co&ucirc;ts de production, les agriculteurs ne s&rsquo;en sortent pas. Si en plus on n&rsquo;a pas acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau. Il va falloir faire des choix&nbsp;: changement climatique et s&eacute;curit&eacute; alimentaire, c&rsquo;est des enjeux majeurs&nbsp;&raquo;, rappelle le pr&eacute;sident des Irrigants de France,&nbsp;face &agrave; un gouvernement qui, sur le sujet de l&rsquo;eau, semble b&eacute;gayer pour ne pas pagayer &agrave; vue.

Après l’annulation par la justice de 15 projets de réserves de substitution en Poitou-Charentes, le gouvernement envisage, dans le cadre du Projet de loi de finances 2024, d’augmenter la redevance pour le prélèvement d’eau pour l’irrigation. Pour les Irrigants de France, la coupe est pleine.

L’irrigation plus que jamais sous pression

&laquo;&nbsp;Le premier appel &agrave; projet est boucl&eacute; &agrave; hauteur de 95% et les 137.000 tonnes d&rsquo;&eacute;quivalent CO2 &eacute;vit&eacute;es ont &eacute;t&eacute; vendues &agrave; un prix net final agriculteur proche de 31 euros la tonne, soit au-dessus du prix minimal fix&eacute; &agrave; 30 euros &raquo;. Telle est l&rsquo;une des annonces faites par France Carbon Agri (FCAA) au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, par la voix de son secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral Gilles Durlin. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/5/8/1/5791850-1-fre-FR/Ecran.jpg" alt="Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de France Carbon Agri, Gilles Durlin est l&rsquo;un des 300 &eacute;leveurs &agrave; s&rsquo;&ecirc;tre engag&eacute; dans le premier appel &agrave; projet, lanc&eacute; par FCCA en 2020" height="986" width="1938" /><figcaption>Secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de France Carbon Agri, Gilles Durlin est l&rsquo;un des 300 &eacute;leveurs &agrave; s&rsquo;&ecirc;tre engag&eacute; dans le premier appel &agrave; projet, lanc&eacute; par FCCA en 2020</figcaption></figure>

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Eleveur laitier dans les Hauts-de-France, Gilles Durlin est l&rsquo;un des 300 &eacute;leveurs &agrave; s&rsquo;&ecirc;tre engag&eacute; dans le premier appel &agrave; projet, lanc&eacute; par FCCA en 2020. Depuis, deux autres appels ont suivi, &agrave; hauteur de 558.000 teqCO2 (2021, 930 agriculteurs) et 708.000 teqCO2 (2022, 1170 agriculteurs). &laquo;&nbsp;Environ 15% des cr&eacute;dits carbone du deuxi&egrave;me appel &agrave; projet sont d&eacute;j&agrave; vendus et on esp&egrave;re d&eacute;crocher de tr&egrave;s gros contrats d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, pr&eacute;cise Gilles Durlin. Quant au troisi&egrave;me, il vient juste de rentrer dans les tuyaux et suscite d&eacute;j&agrave; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;entreprises&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Le march&eacute; volontaire du carbone est un march&eacute; de gr&eacute; &agrave; gr&eacute;. Le prix d&eacute;pend de la d&eacute;marche de certification (en lien avec sa transparence et la robustesse des contr&ocirc;les), de la nature du projet, de son origine g&eacute;ographique et des co-b&eacute;n&eacute;fices &eacute;ventuels (biodiversit&eacute;, qualit&eacute; de l&rsquo;eau...). En France, c&rsquo;est le Label bas-carbone (LBC), cr&eacute;&eacute; par le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, qui certifie et authentifie la d&eacute;livrance de cr&eacute;dits carbone, sur la base de r&eacute;f&eacute;rentiels valid&eacute;s par ce m&ecirc;me minist&egrave;re. Fin 2022, 1,3 Mt CO2e ont &eacute;t&eacute; certifi&eacute;es LBC, dont 0,7 Mt issues de l&rsquo;&eacute;levage et 0,6 Mt issues du secteur forestier.
</aside>
Autre bonne nouvelle&nbsp;: le prix de la tonne progresse. &laquo;&nbsp;Sur le deuxi&egrave;me appel &agrave; projet, on devrait approcher un prix moyen d'environ 32 euros la tonne&nbsp;&raquo;, indique Gilles Durlin. Les cr&eacute;dits carbone contribuent &agrave; financer tout ou partie de la transition climatique des exploitations, par l&rsquo;activation de diff&eacute;rents leviers (gestion du troupeau, conduite des cultures, alimentation, gestion des d&eacute;jections, consommation d&rsquo;&eacute;nergie). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/7/1/8/5788179-1-fre-FR/Marge.jpg" alt="Comparaison de la marge des &eacute;levages laitiers en fonction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (Source : FCAA)" height="1004" width="1866" /><figcaption>Comparaison de la marge des &eacute;levages laitiers en fonction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (Source : FCAA)</figcaption></figure>

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Le programme de recherche Life Carbon Dairy, qui a d&eacute;bouch&eacute; sur la labellisation de la m&eacute;thode Carbon Agri, avait par ailleurs mis en &eacute;vidence un gain de marge brute pour les &eacute;levages laitiers les moins &eacute;metteurs, d&eacute;montrant que l&rsquo;efficience environnementale se conjuguait avec l&rsquo;efficience &eacute;conomique. &laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;avons pas attendu le label bas-carbone pour travailler l&rsquo;am&eacute;lioration quotidienne de nos performances&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Gilles Durlin.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ovins-et-decarbonation-beaucoup-moins-d-emissions-beaucoup-plus-de-satisfaction" target="_blank" title="">Ovins et d&eacute;carbonation&nbsp;: &laquo;&nbsp;Beaucoup moins d&rsquo;&eacute;missions, beaucoup plus de satisfaction&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
Et du reste, en d&eacute;pit d&rsquo;une conjoncture plut&ocirc;t favorable aux cr&eacute;dits carbone, FCCA reste sur ses gardes. &laquo;&nbsp;Avec le label bas-carbone, nous avons r&eacute;ussi &agrave; mat&eacute;rialiser, quantifier et certifier une valeur du carbone bien distincte de la valeur du produit. Face &agrave; des acheteurs de lait, de viande, ou de c&eacute;r&eacute;ales, soucieux d&rsquo;int&eacute;grer les Scope 3, c&rsquo;est &agrave; dire les &eacute;missions indirectes g&eacute;n&eacute;r&eacute;es en amont, dans leur comptabilit&eacute; carbone, le risque est de les voir faire pression sur les prix des produits agricoles. Il est imp&eacute;ratif de pr&eacute;server la diff&eacute;renciation entre le prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et la valeur du carbone&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank" title="">Haies&nbsp;: un Pacte pour repartir d&rsquo;une feuille verte</a>
</aside>
Fort de l&rsquo;adh&eacute;sion des acheteurs aux cr&eacute;dits carbone, France Carbon Agri a lanc&eacute; cet &eacute;t&eacute; un quatri&egrave;me appel &agrave; projet, auquel ont adh&eacute;r&eacute; 140 c&eacute;r&eacute;aliers. &laquo;&nbsp;Certains acheteurs ne se retrouvent pas dans l&rsquo;offre de cr&eacute;dits carbone de nos pr&eacute;c&eacute;dents appels &agrave; projet, pour des questions de proximit&eacute; g&eacute;ographique ou de typologie d&rsquo;exploitation, justifie Gilles Durlin. C&rsquo;est pour cette raison que nous lan&ccedil;ons un nouvel appel &agrave; projet, sans avoir achev&eacute; de commercialiser les cr&eacute;dits disponibles&nbsp;&raquo;.

France Carbon Agri a lancé un 4ème appel à projet à hauteur de 91.000 teqCO2, en se félicitant de la réponse du marché aux précédents appels, cumulant 1,4 Mt eq.CO2. Reste à préserver cet acquis dans la comptabilité des exploitations face à des acheteurs susceptibles de diluer la valeur dans les prix d’achat du lait, de la viande ou des céréales.

Crédits carbone : « Les acheteurs répondent aux appels à projet et le prix augmente »

Ils s&rsquo;appellent Marjorie, Audrey, Marl&egrave;ne, Marvin, G&eacute;rard, Marie-Charlotte, Fabrice, Jean-Baptiste et ils viennent des quatre coins de la France, de la Belgique et m&ecirc;me de la Suisse. Leur point commun est d&rsquo;avoir choisi l&rsquo;Indre pour s&rsquo;installer en agriculture. Le d&eacute;partement est en effet devenu une terre d&rsquo;accueil pour leur projet professionnel et leur vie de famille. Pour honorer leur parcours de vie et l&rsquo;accompagnement dont ils ont pu b&eacute;n&eacute;ficier au travers des services de la chambre d&rsquo;agriculture et de l&rsquo;Agence de l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;Indre (A2I), ces deux entit&eacute;s leur ont consacr&eacute; une soir&eacute;e &agrave; Ch&acirc;teauroux, le 21 septembre.Parmi les agriculteurs pr&eacute;sents : Dominique Leffray et Bertrand Dagonneau, deux &eacute;leveurs d&rsquo;Ecueill&eacute; qui ont partag&eacute; leur exp&eacute;rience de la transmission/ installation avec l&rsquo;assembl&eacute;e. L&rsquo;un a quitt&eacute; la Marne &agrave; 8 ans avec ses parents pour l&rsquo;Indre, il y a quelques d&eacute;cennies ; l&rsquo;autre, Nivernais, a d&eacute;couvert le d&eacute;partement par amour. Rien ne les pr&eacute;destinait donc, a priori, &agrave; se rencontrer.<h3>TRANSMETTRE ET FAVORISER L&rsquo;INSTALLATION</h3>Pour Dominique Leffray, il &eacute;tait important de pr&eacute;parer son d&eacute;part &agrave; la retraite et de transmettre son exploitation. &laquo; Mon fils Nicolas a repris en partie de l&rsquo;&eacute;levage, mais il ne pouvait pas tout porter seul. Pour ma part, je travaillais avec un salari&eacute;. En anticipant ma cession, en 2014, j&rsquo;ai d&eacute;cid&eacute; de partager mon outil de&nbsp;travail et donc de trouver un second repreneur qui pourra &ecirc;tre en association avec mon fils &raquo;, expliquet-il. Son souhait profond &eacute;tait de favoriser l&rsquo;installation d&rsquo;un jeune. Malgr&eacute; les &eacute;cueils rencontr&eacute;s, l&rsquo;agriculteur ne l&acirc;che pas, il trouvera le candidat &agrave; l&rsquo;installation avec qui cela fonctionnera.<div class="citation">
 "J&rsquo;ai toujours &eacute;t&eacute; favorable au partage, cela permet de se d&eacute;gager du temps pour autre chose, de trouver un &eacute;quilibre entre vie professionnelle et vie priv&eacute;e, justifie-t-il.&nbsp;"
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Afin de faciliter la transmission de son exploitation, Dominique Leffray a opt&eacute; pour la s&eacute;paration des terres et de l&rsquo;outil de production. &laquo; Pour cela, j&rsquo;ai constitu&eacute; un groupement foncier rural. Cela demande de diss&eacute;quer le foncier du reste. C&rsquo;est une bonne solution, sinon un jeune aujourd&rsquo;hui ne pourrait jamais reprendre un &eacute;levage bovin, estime-t-il. D&rsquo;autant plus en association, il est n&eacute;cessaire de bien r&eacute;diger le contrat, pour que si l&rsquo;un des partenaires part cela ne mette pas en p&eacute;ril la soci&eacute;t&eacute; de l&rsquo;associ&eacute;. &raquo;De son c&ocirc;t&eacute;, Bertrand Dagonneau &eacute;tait &eacute;leveur dans la Ni&egrave;vre. C&rsquo;est sa rencontre avec Aur&eacute;lie, infirmi&egrave;re dans l&rsquo;Indre, qui lui fait mettre le cap sur le d&eacute;partement. Pendant sa qu&ecirc;te d&rsquo;exploitation, il poursuivait son activit&eacute; agricole dans la Ni&egrave;vre.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En se rapprochant des services de la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre, il a d&eacute;couvert la possible reprise&nbsp;d&rsquo;une partie de l&rsquo;exploitation de Dominique Leffray. 
</aside>
&laquo; Le courant est pass&eacute; avec Dominique et Nicolas et cela collait avec mon projet de r&eacute;installation. En 2021, j&rsquo;ai constitu&eacute; l&rsquo;EARL La Poterie. Puis s&rsquo;en est suivi l&rsquo;association avec Nicolas et mon int&eacute;gration dans une des Cuma du secteur, d&eacute;taille l&rsquo;&eacute;leveur de 42 ans. A cette &eacute;poque, j&rsquo;avais encore mon exploitation dans la Ni&egrave;vre, c&rsquo;&eacute;tait sportif mais je ne regrette en rien ce changement de vie &raquo;.Les deux protagonistes avouent que cela n&rsquo;aurait pas &eacute;t&eacute; possible s&rsquo;il n&rsquo;y avait pas eu d&rsquo;anticipation et de l&rsquo;ouverture d&rsquo;esprit de la part du c&eacute;dant pour proposer une reprise qui sorte un peu des sentiers battus.<div class="citation">
 "Il y avait une vraie volont&eacute; du c&eacute;dant de proposer une cession au prix comptable, ce qui est assez rare &raquo;, note Michel Geojon, responsable d&rsquo;&eacute;quipe installationtransmission &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre."
</div>
&nbsp;Le pari pris par Dominique Leffray en 2014 s&rsquo;est av&eacute;r&eacute; payant : son exploitation familiale reste dans la famille et a favoris&eacute; une installation.&nbsp;

L’Indre a toujours été une terre d’accueil pour les exploitants agricoles à la recherche d’espaces ou d’un autre cadre de vie. Les nouveaux installés non natifs du département, aux productions diversifiantes, font revivre des exploitations, des villages et promeuvent l’attractivité du département.

L’Indre séduit les candidats à l’installation

Apr&egrave;s un &eacute;pisode caniculaire exceptionnel du 11 au 25 ao&ucirc;t 2023, qui fut d&eacute;j&agrave; la vague de chaleur la plus tardive jamais observ&eacute;e en France, ce mois de septembre nous a, de nouveau, offert de l&rsquo;in&eacute;dit avec une canicule entre le 3 et le 11 septembre&nbsp;!N&eacute;anmoins, cette canicule tardive a principalement concern&eacute; les r&eacute;gions du quart nord-ouest, Bretagne, Normandie, Hauts-de-France, Pays de la Loire, Centre et &Icirc;le-de-France, avec des valeurs de temp&eacute;ratures moyennes situ&eacute;es 6 &agrave; 10 degr&eacute;s au-dessus des normales climatiques. Ailleurs, il a &eacute;galement fait tr&egrave;s chaud pour la saison mais les exc&eacute;dents &eacute;taient moindres, notamment en M&eacute;diterran&eacute;e avec des valeurs voisines des normales o&ugrave; alors un peu au-dessus d&rsquo;1 &agrave; 3 degr&eacute;s.Le pic d&rsquo;intensit&eacute; a &eacute;t&eacute; atteint entre le vendredi 8 et lundi 11 septembre au matin o&ugrave; 14 d&eacute;partements (r&eacute;gions Centre et &Icirc;le-de-France) ont &eacute;t&eacute; plac&eacute;s en vigilance orange canicule&hellip; Ce fut ainsi une premi&egrave;re pour un mois de septembre. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/6/8/5/5785866-1-fre-FR/caniculeseptembre.jpg" alt="" height="800" width="800" /><figcaption>Source : M&eacute;t&eacute;o France https://meteofrance.com</figcaption></figure>

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En r&eacute;sum&eacute;, plus de 400 records mensuels de chaleur ont &eacute;t&eacute; battus, ce qui est consid&eacute;rable. Cela en fait la premi&egrave;re d&eacute;cade la plus chaude jamais observ&eacute;e avec un exc&eacute;dent de 5,1&deg;C par rapport &agrave; la normale (1990-2020) pour un mois de septembre. Enfin, cet &eacute;pisode de chaleur rev&ecirc;t un caract&egrave;re exceptionnel, par son intensit&eacute; et sa dur&eacute;e, sur les r&eacute;gions septentrionales de la France.La suite du mois est rest&eacute;e globalement chaude sauf entre le 21 et le 25 septembre o&ugrave; nous avons v&eacute;cu la seule p&eacute;riode fra&icirc;che du mois en passant m&ecirc;me un peu en-dessous des normales. Finalement, &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du pays, l&rsquo;exc&eacute;dent culmine &agrave; 3,6&deg;C, ce qui constitue un record. En effet, septembre 2023 termine &agrave; la 1&egrave;re place des mois les plus chauds jamais observ&eacute;s devant septembre 1949, 1961 et 2006.L&rsquo;ensoleillement va de pair avec ces temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es et ce mois de septembre, sans surprise, se termine avec un exc&eacute;dent de 20% de luminosit&eacute;. L&rsquo;ensemble de nos r&eacute;gions sont exc&eacute;dentaires avec m&ecirc;me plus de 50% en Alsace et notamment &agrave; Strasbourg.Comme nous le r&eacute;p&eacute;tons de mois en mois, le changement climatique actuel favorise une accentuation de la dur&eacute;e et de l&rsquo;intensit&eacute; des vagues de chaleur en France, qui sont, du reste, de plus en plus fr&eacute;quentes. De plus, nous observons d&eacute;sormais, et c&rsquo;est de l&rsquo;in&eacute;dit, des vagues de chaleur de plus en plus pr&eacute;coces (de d&eacute;but mai &agrave; mi-juin) mais &eacute;galement de plus en plus tardives (de mi-ao&ucirc;t &agrave; fin septembre).<h2 class="MsoNoSpacing">Qu&rsquo;en est-il des cumuls pluviom&eacute;triques et de l&rsquo;&eacute;tat des nappes phr&eacute;atiques ?</h2>Apr&egrave;s les tr&egrave;s fortes chaleurs de la premi&egrave;re d&eacute;cade, les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques sont devenues nettement plus instables et deux &eacute;pisodes pluvieux marquants ont affect&eacute; les r&eacute;gions du sud-est de la France.<ul><li>Le 1er, les 16 et 17 septembre, a touch&eacute; de plein fouet la r&eacute;gion des C&eacute;vennes h&eacute;raultaises, avec la mise en place d&rsquo;une vigilance rouge &laquo;&nbsp;pluies inondations&nbsp;&raquo; o&ugrave; une zone orageuse stationnaire a provoqu&eacute; de 300 &agrave; 500 mm de pr&eacute;cipitations.</li><li>Le 2&egrave;me, le 18 septembre, s&rsquo;est concentr&eacute; entre les C&eacute;vennes ard&eacute;choises, le nord de la Dr&ocirc;me et l&rsquo;Is&egrave;re avec, l&agrave; aussi, un axe orageux intense responsable de 100 &agrave; 200 mm de pr&eacute;cipitations.</li></ul>Plus g&eacute;n&eacute;ralement, ce mois de septembre a &eacute;t&eacute; le mois de septembre le moins foudroy&eacute;, ce qui implique des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques plut&ocirc;t stables en France &agrave; l&rsquo;exception de la p&eacute;riode du 12 au 22 septembre qui fut humide et orageuse. R&eacute;sultat, nous terminons le mois avec un net d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de 29% en moyenne &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France.La cons&eacute;quence est que la situation, concernant les nappes phr&eacute;atiques, ne s&rsquo;est pas tellement am&eacute;lior&eacute;e, m&ecirc;me si elle est meilleure que celle de l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re &agrave; la m&ecirc;me &eacute;poque, du fait de la succession de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques trop chaudes et s&egrave;ches depuis le 10 ao&ucirc;t, &agrave; l&rsquo;exception de la p&eacute;riode du 12 au 22 septembre.L&rsquo;important d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique de ce mois de septembre a aggrav&eacute; le contexte entre le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en, la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne, le Val de Sa&ocirc;ne et la plaine d&rsquo;Alsace. En revanche, la situation s&rsquo;est un peu am&eacute;lior&eacute;e sur le quart nord-ouest et c&rsquo;est d&rsquo;ailleurs sur ces r&eacute;gions o&ugrave; les arr&ecirc;t&eacute;s des eaux superficielles sont les moins nombreux voire totalement absents (Bretagne et Normandie principalement). 
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 <figure class="ezimage-field"><a
 href="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/9/6/8/5/5785869-1-fre-FR/nappesseptembre.png"
 target="_blank" ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/6/8/5/5785869-1-fre-FR/nappesseptembre.png" alt="" height="600" width="1435" /></a><figcaption>Carte de France de la situation des nappes au 1er octobre 2023. Source&nbsp;: https://info-secheresse.fr</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoNoSpacing">Quelles sont les pr&eacute;visions m&eacute;t&eacute;orologiques en France pour la premi&egrave;re d&eacute;cade du mois d&rsquo;octobre 2023&nbsp;? </h2>Ce d&eacute;but octobre 2023 est marqu&eacute; par une nouvelle vague de fortes chaleurs et nous avons de nouveau battu de tr&egrave;s nombreux records mensuels, parfois de plus de 3 &agrave; 4 degr&eacute;s, entre dimanche 1er (323 records mensuels battus) et lundi&nbsp;2 octobre.En revanche, d&egrave;s le mardi 3 octobre, les temp&eacute;ratures vont nettement baisser, avec le passage d&rsquo;un front froid oc&eacute;anique, tout en restant &eacute;lev&eacute;es pour la saison avec, au minimum de cette semaine, un exc&eacute;dent de 3 degr&eacute;s par rapport aux normales climatiques (1991-2020), mercredi. A partir du jeudi 5 octobre, les temp&eacute;ratures remonteront &agrave; la faveur d&rsquo;un nouveau flux de secteur sud. Ce dernier v&eacute;hiculera une masse d&rsquo;air chaud du fait de la pr&eacute;sence d&rsquo;un anticyclone subtropical situ&eacute; sur l&rsquo;Europe. Il est donc tr&egrave;s probable que nous vivions une &eacute;ni&egrave;me vague de chaleur, avec des valeurs maximales atteignant probablement les 30&deg;C sur la moiti&eacute; nord et les d&eacute;passant sur les r&eacute;gions m&eacute;ridionales, entre le 6 et le 9 octobre ! 
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 href="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/2/7/8/5/5785872-1-fre-FR/chaleurseptembre.png"
 target="_blank" ><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/8/5/5785872-1-fre-FR/chaleurseptembre.png" alt="" height="818" width="1183" /></a><figcaption>Source&nbsp;: ECMWF https://charts.ecmwf.int</figcaption></figure>

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Pour la suite, la fiabilit&eacute; est plus limit&eacute;e mais la probabilit&eacute; de la poursuite de conditions m&eacute;t&eacute;orologiques plut&ocirc;t s&egrave;ches, s&rsquo;accompagnant de temp&eacute;ratures toujours situ&eacute;es au-dessus des normales climatiques, est plus importante que le retour d&rsquo;un flux d&rsquo;ouest oc&eacute;anique perturb&eacute; et plus frais.

Les mois se suivent et se ressemblent sur le fait que nous parlons toujours de périodes de douceur, de chaleur, de canicule lors de nos actus météorologiques. Le tout s’accompagnant évidemment de records mensuels et même absolus des températures. Le réchauffement climatique est bel et bien là et nous le constatons tous les jours !

Actu météo : une canicule pour démarrer l’automne

&laquo;&nbsp;Les futures r&egrave;gles sur la plantation et la gestion des haies seront applicables aux op&eacute;rations mises en &oelig;uvre &agrave; compter du 29 septembre 2023 de mani&egrave;re &agrave; &eacute;viter et pr&eacute;venir la destruction d&rsquo;une partie du lin&eacute;aire en amont de l&rsquo;entr&eacute;e en vigueur des nouvelles dispositions&nbsp;&raquo;. Extraite du &laquo;&nbsp;Pacte en faveur de la haie&nbsp;&raquo;, pr&eacute;sent&eacute; ce m&ecirc;me 29 septembre, la phrase donne le ton&nbsp;: le gouvernement est r&eacute;solu &agrave; enrayer le d&eacute;clin des haies, d&eacute;finies comme&nbsp;&laquo;&nbsp;des &eacute;l&eacute;ments lin&eacute;aires et caract&eacute;ris&eacute;es par une couche ligneuse, pouvant &eacute;galement comporter des arbres en leur sein&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/de-la-haie-d-obstacles-a-la-haie-d-honneur" target="_blank" title="">De la haie d&rsquo;obstacles &agrave; la haie d&rsquo;honneur</a>
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Selon un r&eacute;cent rapport du Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank">20.000 km de de haies disparaissent bon an mal an du paysage agricole fran&ccedil;ais</a>, en d&eacute;pit des dispositifs de soutien existants (bonus &eacute;cor&eacute;gime, BCAE 7, SIE). Le Pacte en faveur la haie entend faire table rase du pass&eacute; pour faire sortir de terre un gain net de 50.000 km de lin&eacute;aire de haies d&rsquo;ici &agrave; 2030, ce qui le portera &agrave; 800.000 km. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/5/1/5/5785155-1-fre-FR/Interieur.jpg" alt="La Planification &eacute;cologique est pass&eacute;e par l&agrave; et la haie en sera un de ses marqueurs, du fait de ses facult&eacute;s &agrave; pr&eacute;server la biodiversit&eacute; et &agrave; appr&eacute;hender le changement climatique" height="1034" width="2002" /><figcaption>La Planification &eacute;cologique est pass&eacute;e par l&agrave; et la haie en sera un de ses marqueurs, du fait de ses facult&eacute;s &agrave; pr&eacute;server la biodiversit&eacute; et &agrave; appr&eacute;hender le changement climatique</figcaption></figure>

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<h2>Des p&eacute;pini&eacute;ristes au Label-bas-carbone</h2>Formation initiale et continue, conseil (associations sp&eacute;cialis&eacute;es en agroforesterie, Chambres d&rsquo;agriculture), vulgarisation (r&eacute;f&eacute;rentiels des bonnes pratiques, guide p&eacute;dagogique), labellisation (gestion durable, Label bas-carbone), mise &agrave; disposition de graines et plants de qualit&eacute;, trac&eacute;s et adapt&eacute;s, valorisation des produits (bois-&eacute;nergie, paille et liti&egrave;re, bois construction...), valorisation des services &eacute;cosyst&eacute;miques&nbsp;(stockage de carbone, r&eacute;gulation de l&rsquo;eau, pr&eacute;servation du paysage, de la biodiversit&eacute; et des corridors &eacute;cologiques)&nbsp;: le Pacte en faveur la haie ratisse large.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-arrachages-de-haies-et-arbres-champetres-restent-superieurs-aux-plantations" target="_blank" title="">&laquo; Les arrachages de haies et arbres champ&ecirc;tres restent sup&eacute;rieurs aux plantations &raquo;</a>
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La recherche n&rsquo;est pas oubli&eacute;e&nbsp;: elle sera mobilis&eacute;e pour caract&eacute;riser et optimiser les services &eacute;cosyst&eacute;miques, jauger leur potentiel d&rsquo;adaptation au changement climatique, &eacute;valuer la performance &eacute;conomique des syst&egrave;mes agroforestiers et identifier les freins et leviers &eacute;conomiques et sociologiques. Le Pacte sera aussi l&rsquo;occasion de mettre en lumi&egrave;re les atouts agronomiques des haies&nbsp;: lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion, lutte biologique, pollinisation, effet brise-vent, ombrage pour les animaux, rendement...).<h2>Simplification, s&eacute;curisation, territorialisation, sanctions</h2>Pour assurer le suivi sur le long terme du d&eacute;veloppement des haies, aux plans quantitatif (lin&eacute;aire, r&eacute;f&eacute;rentiel cartographique) et qualitatif (gestion durable, valorisation), un observatoire sera mis en place &agrave; compter de 2024. Un guichet unique d&rsquo;acc&egrave;s et d&rsquo;information &agrave; la r&eacute;glementation sur les haies sera cr&eacute;&eacute; dans chaque Direction d&eacute;partementale des territoires et de la mer. Objectif&nbsp;: s&eacute;curiser les usagers et les agriculteurs en particulier. &laquo;&nbsp;Un chantier juridique sera donc men&eacute; pour s&eacute;curiser le lin&eacute;aire de haies tout en harmonisant les diff&eacute;rentes r&eacute;glementations existantes (agricoles, environnementales et urbanistiques), dans une logique de simplification pour les propri&eacute;taires et les gestionnaires, indique le gouvernement dans son communiqu&eacute;. Il s&rsquo;agit de s&eacute;curiser les gestionnaires de la haie par des r&egrave;gles clarifi&eacute;es, harmonis&eacute;es et int&eacute;grant le caract&egrave;re dynamique de la haie, d&rsquo;utiliser les documents territoriaux de planification, de permettre la territorialisation de certaines r&egrave;gles et d&rsquo;appliquer la r&eacute;glementation, de mani&egrave;re proportionn&eacute;e et rigoureuse&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-planification-ecologique-c-est-maintenant" target="_blank" title="">La Planification &eacute;cologique, c&rsquo;est maintenant</a>
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Ce faisant, le Pacte int&egrave;gre aussi un volet &laquo;&nbsp;contr&ocirc;les et sanctions&nbsp;&raquo;. Dans le cadre de la Pac, un contr&ocirc;le de l&rsquo;arrachage des haies sur les demandeurs d&rsquo;aides sera ainsi mis en &oelig;uvre par contr&ocirc;le administratif d&rsquo;ici fin 2024. En compl&eacute;ment, les contr&ocirc;les au titre de la police de l&rsquo;environnement seront quant &agrave; eux cibl&eacute;s et amplifi&eacute;s sur les haies qui ne sont pas couvertes par les r&egrave;gles de la Pac.<h2>Un marqueur de la Planification &eacute;cologique</h2>Voil&agrave; pour l&rsquo;ambition &agrave; laquelle l&rsquo;Etat compte rallier &laquo;&nbsp;le plus grand nombre d&rsquo;acteurs concern&eacute;s par les haies&nbsp;&raquo;. La mise en &oelig;uvre op&eacute;rationnelle sera d&eacute;taill&eacute;e dans le futur Plan d&rsquo;actions qui sera d&eacute;voil&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin du mois de novembre. Au plan budg&eacute;taire, le gouvernement mobilise 110 millions d&rsquo;euros d&egrave;s 2024 s&rsquo;ajoutant aux financements publics d&eacute;j&agrave; existants (Pac, Strat&eacute;gie nationale biodiversit&eacute;, Agences de l&rsquo;eau, R&eacute;gions).

Le gouvernement alloue, pour 2024, 110 millions d’euros au « Pacte en faveur de la haie », avec l’objectif d’augmenter le linéaire de 50.000 kilomètres d’ici à 2030. Le Plan d’action sera présenté d’ici à fin novembre avant son déploiement début 2024.

Haies : un Pacte pour repartir d’une feuille verte

Perspectives Agricoles : Les auteurs de l&rsquo;&eacute;tude utilisent des donn&eacute;es de sciences participatives acquises au travers du programme de suivi paneurop&eacute;en des oiseaux communs. D&eacute;but&eacute; en 1989 en France, ce programme1 a permis d&rsquo;&eacute;tablir des &eacute;volutions temporelles sur plus de vingt ans, avec des couvertures nationales denses. Qu&rsquo;en pensez-vous ? Xavier Mesmin : C&rsquo;est clairement une &eacute;tude majeure sur l&rsquo;&eacute;volution de la biodiversit&eacute; aviaire et de ses d&eacute;terminants agro-environnementaux. L&rsquo;&eacute;tendue spatiale et temporelle des donn&eacute;es analys&eacute;es est in&eacute;dite, et les m&eacute;thodes d&rsquo;analyse des s&eacute;ries temporelles sont innovantes. L&rsquo;&eacute;tude souffre cependant des limites inh&eacute;rentes &agrave; ce type d&rsquo;analyse tr&egrave;s globale - largement reconnues par les auteurs eux-m&ecirc;mes.P. A. : Ces derniers cherchent &agrave; &eacute;tablir des liens de causalit&eacute; entre les dynamiques d&rsquo;abondance des esp&egrave;ces d&rsquo;oiseaux observ&eacute;es et d&rsquo;autres s&eacute;ries temporelles. Quelles sont-elles ? X. M. : En effet, l&rsquo;&eacute;volution des abondances de 168 esp&egrave;ces d&rsquo;oiseaux a &eacute;t&eacute; mise en perspective avec les &eacute;volutions des temp&eacute;ratures, de la couverture du milieu urbain, du couvert forestier ainsi que des syst&egrave;mes agricoles. Ces derniers sont d&eacute;crits essentiellement par la proportion d&rsquo;exploitations faisant une utilisation intensive d&rsquo;intrants2 d&rsquo;apr&egrave;s les crit&egrave;res d&rsquo;Eurostat (c&rsquo;est-&agrave;-dire occasionnant une d&eacute;pense annuelle sup&eacute;rieure &agrave; 560 &euro;/ha.3)P. A. : L&rsquo;&eacute;tude montre que les populations europ&eacute;ennes d&rsquo;oiseaux ont chut&eacute; globalement de 25 % ces 37 derni&egrave;res ann&eacute;es, avec un d&eacute;clin plus marqu&eacute; des esp&egrave;ces typiquement agricoles (-57 %) compar&eacute; aux esp&egrave;ces foresti&egrave;res (-18&nbsp;%) et urbaines (-28 %). La France semble align&eacute;e avec cette tendance g&eacute;n&eacute;rale. Comment expliquer cette situation ? X. M. : D&rsquo;abord l&rsquo;analyse statistique fine des s&eacute;ries temporelles montre pour de nombreuses esp&egrave;ces des liens de cause &agrave; effet entre leur abondance et l&rsquo;&eacute;volution des temp&eacute;ratures. Ainsi 16 % des 168 esp&egrave;ces d&rsquo;oiseaux &eacute;tudi&eacute;es sont d&eacute;favoris&eacute;es par l&rsquo;augmentation des temp&eacute;ratures, mais 17 % sont favoris&eacute;es par celle-ci. Ensuite, l&rsquo;augmentation de la part de fermes utilisant intensivement des intrants est une cause du d&eacute;clin de 18 % des esp&egrave;ces &eacute;tudi&eacute;es et de l&rsquo;essor de 11 % d&rsquo;esp&egrave;ces. L&rsquo;essor urbain cause, quant &agrave; lui, la r&eacute;gression de 7&nbsp;% des esp&egrave;ces &eacute;tudi&eacute;es et en favorise 5 %. Enfin l&rsquo;augmentation du couvert forestier cause l&rsquo;essor des populations de 9 % des esp&egrave;ces d&rsquo;oiseaux &eacute;tudi&eacute;es mais le d&eacute;clin de 5 % d&rsquo;entre elles.P. A. : Pourquoi l&rsquo;&eacute;tude tient-elle uniquement compte des d&eacute;penses en intrants, et non de la diversit&eacute; des assolements, de la place de l&rsquo;&eacute;levage ou des modalit&eacute;s de travail du sol ? X. M. : Cette limite est essentiellement li&eacute;e &agrave; la non disponibilit&eacute; de donn&eacute;es pr&eacute;cises &agrave; large &eacute;chelle spatiale et temporelle sur tout cet ensemble de pratiques. La mise en place de suivis fins de ces pratiques fait partie des perspectives propos&eacute;es par les auteurs. Par ailleurs, une limite peu discut&eacute;e concerne la discordance spatiale entre les populations d&rsquo;oiseaux suivies et les d&eacute;terminants agro-environnementaux utilis&eacute;s. Ces derniers sont consid&eacute;r&eacute;s &agrave; des &eacute;chelles nationales, alors que les suivis d&rsquo;oiseaux couvrent les territoires de mani&egrave;re h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne. La couverture est probablement d&rsquo;autant plus h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne qu&rsquo;on remonte dans le temps, puisque le nombre de sites suivis les premi&egrave;res ann&eacute;es &eacute;tait plus faible - en France, autour de 100 en 2001, soit dix fois moins que durant la p&eacute;riode 2004-2016. Cela peut &ecirc;tre anecdotique dans les pays o&ugrave; les syst&egrave;mes agricoles sont tr&egrave;s homog&egrave;nes. En revanche, cela pourrait induire des biais dans l&rsquo;analyse des liens de cause &agrave; effet dans des pays aux syst&egrave;mes agricoles tr&egrave;s diversifi&eacute;s, dont les r&eacute;gions ont v&eacute;cu des dynamiques diff&eacute;rentes au cours des derni&egrave;res d&eacute;cennies.P. A. : Ce type d&rsquo;&eacute;tudes dresse un panorama global de la biodiversit&eacute; aviaire &agrave; large &eacute;chelle spatiale et temporelle. Ne faudrait-il pas aussi identifier des leviers positifs pour cette biodiversit&eacute; ? X. M. : Bien s&ucirc;r, et il y a des &eacute;l&eacute;ments encourageants. Des &eacute;tudes men&eacute;es en Suisse sugg&egrave;rent par exemple que le maintien de zones refuges pour la biodiversit&eacute; (comme les jach&egrave;res fleuries) pr&eacute;serve ou augmente l&rsquo;abondance et la diversit&eacute; des insectes dans le paysage. Il semble aussi que plusieurs m&eacute;canismes de &laquo; verdissement &raquo; mobilis&eacute;s par la PAC soient plut&ocirc;t int&eacute;ressants pour pr&eacute;server cette biodiversit&eacute;. La priorit&eacute; est d&eacute;sormais d&rsquo;identifier des pratiques favorables &agrave; la biodiversit&eacute; et agronomiquement r&eacute;alistes, afin de mobiliser efficacement citoyens et agriculteurs dans ce d&eacute;fi que repr&eacute;sente la pr&eacute;servation de la biodiversit&eacute;.(1) En France, il est appel&eacute; STOC pour &laquo; Suivi temporel des oiseaux communs &raquo;. (2) Fertilisants et biostimulants achet&eacute;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur, produits phytopharmaceutiques, autres moyens de protection (pi&egrave;ges, app&acirc;ts, &eacute;pouvantails, protections anti-gr&ecirc;le et anti-gel&hellip;), et aliments pour le b&eacute;tail achet&eacute;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur. (3) &nbsp;Valeur corrig&eacute;e de l&rsquo;inflation, en se basant sur la valeur de l&rsquo;euro en 2010.&nbsp;

En mai dernier, un article scientifique traitant des causes de la chute des populations d’oiseaux en Europe était publié dans une revue d’écologie renommée. Cette étude, largement reprise par les médias, met en avant la corrélation entre le déclin des oiseaux et l’intensification des pratiques agricoles. L’analyse fine des déterminants agro-environnementaux étudiés dans cet article donne des résultats plus nuancés, comme l’indique Xavier Mesmin, ingénieur d’étude sur la biodiversité à Arvalis.

Abondance d’oiseaux et pratiques agricoles : un lien de causalité qui fait débat

&laquo;&nbsp;Chaque jour, 2 personnes meurent au travail et plus de 100 sont bless&eacute;es gravement&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel le message de la campagne d&rsquo;information et de sensibilisation lanc&eacute;e par le minist&egrave;re du Travail, du plein emploi et de l&rsquo;insertion. Elle sera d&eacute;clin&eacute;e sous forme de spots et chroniques radio, d&rsquo;annonces presse, de flyer, d&rsquo;affiches et de contenus pour les re&#769;seaux sociaux. Selon le minist&egrave;re, en 2021, on de&#769;nombrait 640.000 accidents du travail dont 39.000 accidents du travail graves et 696 accidents mortels. Parmi les secteurs professionnels les plus concern&eacute;s figurent la construction, l&rsquo;industrie, les transports et l&rsquo;agriculture. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/8/1/5/5785184-1-fre-FR/Interieur.png" alt="Evolution du nombre d&rsquo;accidents du travail mortels (Source : Assurance maladie)" height="632" width="1474" /><figcaption>Evolution du nombre d&rsquo;accidents du travail mortels (Source : Assurance maladie)</figcaption></figure>

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<h2 class="MsoBodyText" style="text-align:justify;">L&rsquo;&acirc;ge, un facteur d&rsquo;exposition et de sinistralit&eacute;</h2>Les jeunes qui d&eacute;marrent dans l&rsquo;entreprise, quel que soit leur statut sont particuli&egrave;rement expos&eacute;s.&nbsp;Leur manque d&rsquo;exp&eacute;rience professionnelle et leur m&eacute;connaissance de l&rsquo;environnement de travail dans lequel ils &eacute;voluent, conduisent &agrave; un taux d&rsquo;accident du travail plus &eacute;lev&eacute; que les autres cat&eacute;gories d&rsquo;&acirc;ge. Pr&egrave;s de 5 % des d&eacute;c&egrave;s li&eacute;s au travail concernent des salari&eacute;s de moins de 25 ans.&nbsp;La sinistralit&eacute; est particuli&egrave;rement importante dans le secteur agricole o&ugrave; ils sont davantage victimes d&rsquo;accident du travail que leurs ain&eacute;s.Selon le minist&egrave;re du Travail, les accidents du travail, y compris les plus graves et les accidents mortels, ne sont pas une fatalit&eacute;. Dans de nombreux cas, la mise en &oelig;uvre de mesures de pr&eacute;vention permettrait de les &eacute;viter. Il est d&egrave;s lors essentiel de continuer &agrave; travailler sur la pr&eacute;vention de ces sinistres et &agrave; am&eacute;liorer la s&eacute;curit&eacute; au travail pour tous les travailleurs. Cela n&eacute;cessite une approche globale, impliquant les employeurs, les travailleurs et les acteurs de la sant&eacute; au travail, parmi lesquels les pr&eacute;venteurs internes ou externes &agrave; l&rsquo;entreprise.

Autour du slogan « Sécurité au travail : responsabilité de l’entreprise, vigilance de tous », la campagne menée par le ministère du Travail la campagne a pour objectif d'interpeller les employeurs, les travailleurs mais aussi le grand public sur les risques d'accidents du travail.

Une campagne pour prévenir les risques et accidents professionnels

Auteure d&rsquo;une th&egrave;se sur le gaspillage alimentaire en France et aux Etats-Unis, Marie Mourad a apport&eacute; son &eacute;clairage sur les dix derni&egrave;res ann&eacute;es de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans son ouvrage <a href="https://www.editions-harmattan.fr/livre-de_la_poubelle_a_l_assiette_contre_le_gaspillage_alimentaire_dix_ans_de_lutte_en_france_et_aux_etats_unis_marie_mourad-9782140269707-75609.html">De la poubelle &agrave; l&rsquo;assiette : contre le gaspillage alimentaire</a>, publi&eacute; aux &eacute;ditions Le Harmattan en 2022.Sans stigmatiser tel ou tel maillon de la fili&egrave;re agroalimentaire, Marie Mourad note la cr&eacute;ation d&rsquo;un nouvel &eacute;cosyst&egrave;me et d&rsquo;une concurrence entre les initiatives anti-gaspillage. Elle alerte notamment sur le risque de marchandisation&nbsp;du don de produits. En effet, de nouveaux circuits marchands interm&eacute;diaires de don entre grandes surfaces et associations d&rsquo;aide alimentaire se r&eacute;tribuent en partie sur la d&eacute;fiscalisation de leurs clients (grandes surfaces) - donc de l&rsquo;argent public indirectement - sans prendre toujours en compte la qualit&eacute; des produits. Certaines associations d&rsquo;aide alimentaire peuvent jeter jusqu&rsquo;&agrave; 20% des dons re&ccedil;us depuis la mise en &oelig;uvre de la loi Garot en 2016.Par ailleurs, les ventes &agrave; prix cass&eacute;s de produits proches de leur date de p&eacute;remption peuvent avoir un effet pervers consistant &agrave; pousser au gaspillage au niveau des consommateurs, car les produits ont une moindre valeur, confirmant ainsi l&rsquo;adage&nbsp;&laquo;&nbsp;on jette ce qui n&rsquo;a pas de prix&nbsp;&raquo;.Concernant les produits d&eacute;class&eacute;s, Marie Mourad constate que les produits &laquo;&nbsp;moches&nbsp;&raquo; peuvent devenir un standard sur le march&eacute; classique, sans remettre en question les standards dominants tout en diminuant les dons aux associations. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne s&rsquo;est produit &eacute;galement aux &Eacute;tats-Unis.Les points positifs concernent notamment la mobilisation des collectivit&eacute;s locales qui, en France comme aux Etats-Unis, soutiennent financi&egrave;rement les associations d&rsquo;aide alimentaire.Enfin, elle recommande d&rsquo;encourager l&rsquo;&eacute;ducation sur la lutte contre le gaspillage alimentaire &agrave; tous les &acirc;ges et en milieu professionnel comme en milieu scolaire, et se prononce pour une d&eacute;connexion du lien entre gaspillage alimentaire et dons, pr&eacute;f&eacute;rant un dispositif qui distribue de l&rsquo;argent aux personnes en pr&eacute;carit&eacute; alimentaire,&nbsp;pour qu&rsquo;elles s&rsquo;alimentent par elles-m&ecirc;mes, plut&ocirc;t que de faire reposer l&rsquo;&nbsp;&laquo;&nbsp;aide&nbsp;&raquo; des uns sur le gaspillage des autres.

Marie Mourad est connue des acteurs de la filière agroalimentaire depuis 2013, date du Premier Pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire à l’initiative du ministre délégué à l’Agroalimentaire de l’époque Guillaume Garot. Aujourd’hui député, il a été précurseur de la loi dite « Garot » en 2016, qui a généralisé le don alimentaire et a inspiré les pouvoirs publics en Europe et aux Etats-Unis.

De la poubelle à l’assiette : contre le gaspillage alimentaire. Dix ans de lutte en France et aux Etats-Unis

Repr&eacute;sentant les plus c&eacute;l&egrave;bres habitants du sol, les vers de terre sont la premi&egrave;re biomasse animale terrestre&nbsp;: une tonne par hectare en moyenne, et pr&egrave;s de quatre fois plus dans une prairie normande par exemple. Une forte pr&eacute;sence de vers de terre est associ&eacute;e &agrave; un sol en bonne sant&eacute;. Mais &agrave; quel point ces invert&eacute;br&eacute;s contribuent-ils &agrave; la production agricole&nbsp;? Quel poids p&egrave;sent-ils r&eacute;ellement dans l&rsquo;&eacute;laboration du rendement&nbsp;? Des chercheurs am&eacute;ricains se sont pos&eacute; ces questions et ont pour la premi&egrave;re fois estim&eacute; l&rsquo;impact des vers de terre sur la production agricole de mani&egrave;re globale. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-vers-de-terre-contribuent-a-6-5-de-la-production-mondiale-de-cereales-revele-une-etude" target="_blank" title="">Leur &eacute;tude montre qu&rsquo;ils contribuent &agrave; 6,5% de la production mondiale des c&eacute;r&eacute;ales</a> et &agrave; 2,3% de celle des l&eacute;gumineuses, ces derni&egrave;res fixant leur propre azote et ayant donc moins besoin de l&rsquo;azote min&eacute;ralis&eacute; dans le sol.<h2>Un monde inexplor&eacute;</h2>M&ecirc;me s&rsquo;il s&rsquo;agit d&rsquo;une premi&egrave;re approximation qui, de l&rsquo;aveu-m&ecirc;me des chercheurs, n&eacute;cessite d&rsquo;&ecirc;tre approfondie, elle a le m&eacute;rite d&rsquo;apporter une donn&eacute;e chiffr&eacute;e permettant d&rsquo;appuyer l&rsquo;importance de prendre soin de la vie du sol. Les chercheurs rappellent que d&rsquo;autres organismes du sol pourraient avoir une importance tout aussi &eacute;quivalente dans la production agricole, et que de nombreuses &eacute;tudes sont encore &agrave; mener. La vie du sol est en effet un monde qui reste largement inexplor&eacute;. Et pourtant, la plus grande partie de la biodiversit&eacute; terrestre vit dans le sol et non au-dessus&nbsp;! Dans un gramme de sol, les scientifiques estiment qu&rsquo;il y a entre 10.000 et 100.000 esp&egrave;ces bact&eacute;riennes diff&eacute;rentes, qui sont encore tr&egrave;s mal connues.L&rsquo;&eacute;tude de la rhizosph&egrave;re, lieu au sein duquel interagissent les racines et les micro-organismes du sol, est source de nouvelles solutions pour l&rsquo;agriculture de demain, pour une meilleure compr&eacute;hension de la croissance des plantes, de leur r&eacute;actions face au stress (maladies, manque d&rsquo;eau&hellip;), mais aussi pour am&eacute;liorer la s&eacute;questration du carbone.En attendant, les chercheurs ayant men&eacute; l&rsquo;&eacute;tude sur les vers de terre appellent &agrave; promouvoir les pratiques agro&eacute;cologiques de conservation et de r&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des sols, qui m&egrave;nent &agrave; une meilleure r&eacute;silience de l&rsquo;agriculture face aux al&eacute;as actuels et &agrave; venir.

[Edito] Alors que l’importance des vers de terre dans la production agricole vient d’être quantifiée par une équipe de recherche, c’est toute la vie du sol qui doit être protégée et mieux étudiée, en vue d’améliorer la résilience des productions agricoles.

Un ver de terre sain dans un sol sain

Ce sont des particularit&eacute;s du monde agricole qu&rsquo;il n&rsquo;est pas toujours agr&eacute;able d&rsquo;&eacute;voquer, et pourtant, en parler, c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; un pas vers la pr&eacute;vention&nbsp;: chez les agriculteurs, le risque de mourir par suicide est plus &eacute;lev&eacute; que dans le reste de la population.Ainsi, selon le dernier rapport de la MSA, se basant sur des donn&eacute;es de 2020, le sur-risque de mourir par suicide est &eacute;valu&eacute; &agrave; +77,3% pour les non-salari&eacute;s du r&eacute;gime agricole &acirc;g&eacute;s de 15 &agrave; 64 ans par rapport &agrave; la population g&eacute;n&eacute;rale. Ce sur-risque est encore plus important chez les non-salari&eacute;s de plus de 64 ans, &agrave; +82,1% par rapport &agrave; la population g&eacute;n&eacute;rale. En 2020, on n&rsquo;observait pas de sur-risque de mortalit&eacute; dans la population des salari&eacute;s agricoles.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-silence-des-suicides-l-invisibilite-de-la-charge-mentale" target="_blank" title="">Le silence des suicides, l&rsquo;invisibilit&eacute; de la charge mentale</a>
</aside>
<h2>Partout en France, un maillage de terrain</h2>M&ecirc;me si la MSA ne semble pas vouloir communiquer pr&eacute;cis&eacute;ment &agrave; quel nombre de morts annuelles correspond ce sur-risque, elle n&rsquo;&eacute;lude pas cette question du suicide des agriculteurs, cons&eacute;quence la plus dramatique des situations de mal-&ecirc;tre et de souffrance psychique. Partout en France, elle a mis en place des r&eacute;seaux de pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre en agriculture, constitu&eacute;s de professionnels et de b&eacute;n&eacute;voles de terrain qui c&ocirc;toient les exploitants dans le quotidien de leur activit&eacute; et qui peuvent &ecirc;tre t&eacute;moins de situations de mal-&ecirc;tre&nbsp;: stress, surcharge de travail, difficult&eacute;s financi&egrave;res, m&eacute;sentente entre associ&eacute;s&hellip;C&rsquo;est le cas sur le territoire de Loire-Atlantique, o&ugrave; un r&eacute;seau s&rsquo;est constitu&eacute; d&egrave;s 2017, autour de la MSA et de sa charg&eacute;e de pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre agricole, Justine No&euml;l-Racine&nbsp;: &laquo;&nbsp;Des postes comme le mien, il y en a dans toutes les MSA&nbsp;&raquo;. Jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent, 18 partenaires constituaient le r&eacute;seau de Loire-Atlantique, dont la chambre d&rsquo;agriculture, le Service de remplacement, les banques, les coop&eacute;ratives, l&rsquo;union des Cuma, les contr&ocirc;les de performances, les services de l&rsquo;Etat&hellip;<h2>Un 19e partenaire&nbsp;: l&rsquo;association des maires ruraux</h2>Le 21 septembre dernier, le r&eacute;seau a accueilli son 19e partenaire&nbsp;: l&rsquo;association des maires ruraux de Loire-Atlantique. Comme les autres acteurs de terrain, ces &eacute;lus de proximit&eacute; peuvent &ecirc;tre amen&eacute;s &agrave; rencontrer des situations de mal-&ecirc;tre chez des agriculteurs. En rentrant dans le r&eacute;seau, ils seront form&eacute;s &agrave; rep&eacute;rer, &eacute;couter et orienter les personnes concern&eacute;es vers les services op&eacute;rationnels (travailleurs sociaux de la MSA, conseillers de la cellule R&eacute;agir de la chambre d&rsquo;agriculture ou les b&eacute;n&eacute;voles et salari&eacute;s de Solidarit&eacute; paysans). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/2/3/5783240-1-fre-FR/PCmaletre2.JPG" alt="" height="1600" width="2226" /><figcaption>Le 21 septembre dernier, le r&eacute;seau de pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre agricole en Loire-Atlantique a accueilli officiellement son 19e partenaire : l&rsquo;association des maires ruraux, repr&eacute;sent&eacute;e ici par Roch Ch&eacute;raud, maire de Saint-Viaud, signataire de la charte aux c&ocirc;t&eacute;s de G&eacute;rard Cav&eacute;, pr&eacute;sident de la MSA 44-85. (photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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Cette formation &laquo;&nbsp;rep&eacute;rage de la souffrance psychique et du risque suicidaire&nbsp;&raquo; est dispens&eacute;e par l&rsquo;association Solipsy, une association nantaise sp&eacute;cialiste du sujet et qui intervient r&eacute;guli&egrave;rement aupr&egrave;s de publics isol&eacute;s ou &eacute;loign&eacute;s des syst&egrave;mes de soin. Lors de la r&eacute;union du 21 septembre dernier, le directeur de cette association, Guillaume Baudouin, a donn&eacute; quelques cl&eacute;s pour mettre en place une relation d&rsquo;aide. &laquo;&nbsp;Trop souvent, on a tendance &agrave; se dire qu&rsquo;on n&rsquo;est pas l&eacute;gitime pour aider, que c&rsquo;est l&rsquo;affaire des proches, des amis, ou des m&eacute;decins... Mais on peut tous &ecirc;tre acteurs de la pr&eacute;vention, chacun &agrave; son niveau et chacun avec ses limites&nbsp;&raquo;. <div class="citation">
 "On n&rsquo;est pas des super-h&eacute;ros"
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Selon Guillaume Baudouin, pour se mettre en situation &laquo;&nbsp;confortable&nbsp;&raquo; face au mal-&ecirc;tre d&rsquo;une personne, pour &ecirc;tre &agrave; son &eacute;coute et &eacute;ventuellement l&rsquo;aider, il faut s&rsquo;appuyer sur quatre piliers. &laquo;&nbsp;Le premier, c&rsquo;est se rappeler qu&rsquo;on n&rsquo;est pas des super-h&eacute;ros, on n&rsquo;a pas d&rsquo;obligation de r&eacute;sultat. Face &agrave; nous, l&rsquo;autre garde sa libert&eacute;, on ne le manipule pas &raquo;. Seule exception&nbsp;: si on est dans un cas d&rsquo;urgence&nbsp;: &laquo;&nbsp;Une crise suicidaire, c&rsquo;est comme une crise cardiaque, on appelle les pompiers&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/4/2/3/5783243-1-fre-FR/PCmaletre3.JPG" alt="" height="2430" width="1796" /><figcaption>Guillaume Baudouin, psychologue et formateur des sessions &laquo; rep&eacute;rage de la souffrance psychique et du risque suicidaire &raquo; pour les membres du r&eacute;seau de pr&eacute;vention du mal-&ecirc;tre. (photo Catherine Perrot)</figcaption></figure>

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Deuxi&egrave;me pilier&nbsp;: conna&icirc;tre ses limites et savoir que ses limites bougent. &laquo;&nbsp;Nos comp&eacute;tences &eacute;motionnelles peuvent varier d&rsquo;un jour &agrave; l&rsquo;autre. C&rsquo;est tout l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de travailler en r&eacute;seau, si on ne peut pas &eacute;couter, on peut s&rsquo;appuyer sur d&rsquo;autres partenaires&nbsp;&raquo;. Troisi&egrave;me pilier, en lien avec le deuxi&egrave;me&nbsp;: &laquo;&nbsp;Ne pas rester seul face &agrave; ce genre de situation&hellip; C&rsquo;est peut-&ecirc;tre gratifiant d&rsquo;&ecirc;tre le seul aidant, mais il y a risque d&rsquo;aspiration&nbsp;!&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Semer des graines que l&rsquo;on ne verra pas pousser"
</div>
Pour le psychologue, c&rsquo;est m&ecirc;me plut&ocirc;t une bonne chose de dire &agrave; la personne en souffrance&nbsp;: &laquo;&nbsp;Je ne sais pas g&eacute;rer, mais je vais demander de l&rsquo;aide&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Cela montre qu&rsquo;il y a des possibles. On n&rsquo;est que conseiller bancaire, ou coll&egrave;gue, ou technicien, on n&rsquo;est pas psy&nbsp;!&nbsp;&raquo; Guillaume Baudouin rappelle aussi que, bien souvent, ce que l&rsquo;on va proposer sera refus&eacute;. &laquo;&nbsp;Il faut accepter de semer des graines que l&rsquo;on ne verra pas pousser. Mais on a donn&eacute; &agrave; l&rsquo;autre l&rsquo;opportunit&eacute; de parler, on a lev&eacute; un tabou&hellip;&nbsp;&raquo;Enfin, le dernier pilier, c&rsquo;est simplement &laquo;&nbsp;se faire confiance&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;On a tous des comp&eacute;tences humaines et c&rsquo;est juste du bon sens&nbsp;: demander &agrave; quelqu&rsquo;un &laquo;&nbsp;comment &ccedil;a va&nbsp;?&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;avez-vous besoin de soutien&nbsp;&raquo;, la plupart du temps, &ccedil;a marche&nbsp;!&nbsp;&raquo;.&nbsp;<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Deux num&eacute;ros sont accessibles au niveau national 24h/24 et 7j/7&nbsp;:Agri&rsquo;&eacute;coute&nbsp;: 09 69 39 29 19Num&eacute;ro national de pr&eacute;vention du suicide&nbsp;: 3114</td></tr></tbody></table>

Le sur-risque de mortalité par suicide chez les exploitants agricoles est une réalité qu’il est impossible de nier. Même si les situations sont toujours complexes, il est possible de faire de la prévention via une meilleure détection du mal-être et de la souffrance psychique. Des réseaux d’acteurs de terrain se mettent en place. Ils se forment notamment à savoir réagir à l’expression d’un mal-être.

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