Pour les acteurs de l&rsquo;agriculture biologique comme pour le gouvernement, c&rsquo;est probablement un moment de v&eacute;rit&eacute; qui va se jouer pendant le Salon de l&rsquo;agriculture, au cours duquel le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture devrait d&eacute;voiler le plan Ambition bio pour la p&eacute;riode 2023-2027. Depuis deux ans, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-2023-l-annee-du-sursaut-pour-l-agriculture-biologique" target="_blank">l&rsquo;AB est aux prises &agrave; une crise de la demande</a>, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une perte de pouvoir d&rsquo;achat des consommateurs, d&rsquo;une confusion sur les &eacute;co-labels, de sur-marges et de d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement en grande distribution, de d&eacute;fauts de structuration dans certaines fili&egrave;res ou encore de la faiblesse de la commande publique, au regard des 20% d&rsquo;Egalim. Cependant, le gouvernement garde toujours pour trajectoire un taux de 18% de SAU &agrave; fin 2027, conform&eacute;ment &agrave; l&rsquo;objectif inscrit dans le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-les-arbitrages-du-ministere-de-l-agriculture" target="_blank">Plan strat&eacute;gique national</a>. Pour rappel, apr&egrave;s avoir franchi la barre des 10% en 2021 (10,4% exactement), le taux avait plafonn&eacute; &agrave; 10,7% en 2022, ent&eacute;rinant l&rsquo;atterrissage des conversions et des pr&eacute;mices de d&eacute;conversion, apr&egrave;s des ann&eacute;es de croissance &agrave; deux chiffres, tous indicateurs confondus.<h2>Archip&eacute;lisation versus massification</h2>Il faudra attendre encore quelques mois pour connaitre le taux 2023, qui pourrait acter un &laquo;&nbsp;blocage&nbsp;&raquo; du compteur autour de 10%. Si la Fnab anticipe une dynamique &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre sur de petites exploitations, elle appr&eacute;hende une panne de conversion au sein des structures plus cons&eacute;quentes. Le tout lui fait craindre un ph&eacute;nom&egrave;ne &laquo;&nbsp;d&rsquo;archip&eacute;lisation&nbsp;&raquo; de la bio, contraire &agrave; l&rsquo;objectif de &laquo;&nbsp;massification&nbsp;&raquo;, lequel serait de nature &agrave; faire de la bio le porte-&eacute;tendard de la transition agro&eacute;cologique de la ferme France. Sauf si. Sauf si le gouvernement met les moyens &agrave; la hauteur des pr&eacute;tendues ambitions. Outre la p&eacute;rennisation du cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t de 4500 euros jusqu&rsquo;en 2027 (contre 2025 en l&rsquo;&eacute;tat), la Fnab r&eacute;clame notamment un &eacute;cor&eacute;gime &agrave; 145&euro;/ha (<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-ecoregimes-moins-genereux-qu-escomptes" target="_blank">au lieu de 93&euro;/ha en 2023</a>), un montant qui permettrait de compenser au moins en partie <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~tech-bio-aides-bio-l-etat-recentre-ses-credits-sur-la-conversion" target="_blank">la perte de l&rsquo;aide au maintien, d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e en septembre 2017 en plein salon Tech&amp;Bio</a>.<h2>Avec 6,5% de bio &agrave; la maison et 20% en restau &laquo;&nbsp;co&nbsp;&raquo;, le compte est bon</h2>En prenant cette d&eacute;cision, l&rsquo;Etat livre alors l&rsquo;agriculture biologique aux lois du march&eacute;. Sauf que les d&eacute;fenseurs de l&rsquo;agriculture biologique ont toujours consid&eacute;r&eacute; l&rsquo;aide au maintien comme un moyen de r&eacute;mun&eacute;rer les am&eacute;nit&eacute;s positives de la bio quand le conventionnel ne supporte pas les cons&eacute;quences de ses impacts sur le milieu (fermeture de captages, d&eacute;pollution, &eacute;rosion de la biodiversit&eacute;...). Le fait que l&rsquo;agriculture conventionnelle peine &agrave; vendre des PSE (Paiements pour services environnementaux) ou des cr&eacute;dits carbone aux acteurs priv&eacute;s est assez r&eacute;v&eacute;lateur des limites &eacute;co-philanthropiques du march&eacute;. Mais l&rsquo;Etat peut encore rattraper le coup, en for&ccedil;ant la main aux entreprises de restauration collective, aux collectivit&eacute;s... et &agrave; lui-m&ecirc;me. Selon une &eacute;tude de la Fondation pour la nature et l&rsquo;homme publi&eacute;e en janvier, si l&rsquo;ensemble de la restauration hors-domicile achetait 20% de produits biologiques et si la consommation a&#768; domicile de produits biologiques revenait a&#768; son niveau de 2020, soit 6,5 % des achats (contre 6% en 2022), cela cre&#769;erait les de&#769;bouche&#769;s suffisants pour atteindre 18% de SAU bio fin 2027. Du c&ocirc;t&eacute;, de l&rsquo;offre, il n&rsquo;y a rien &agrave; craindre&nbsp;: pr&egrave;s de&nbsp;40% des candidats &agrave; l&rsquo;installation sont motiv&eacute;s par la bio. A table&nbsp;!

[Edito] A l’approche de la présentation du plan Ambition bio pour la période 2023-2027, la Fnab attend du soutien et des moyens à la hauteur des 18% de SAU visés à fin 2027. Tout sauf une utopie selon une étude de la Fondation pour la nature et l’homme.

Agriculture bio : stop ou encore ?

&laquo; Il faut plus de transparence sur les produits qu'on dit "transform&eacute;s"&nbsp;&raquo;, afin d'aiguiller les consommateurs dans leurs &laquo;&nbsp;d&eacute;cisions d'achat&nbsp;&raquo;, a estim&eacute; la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation au micro de Sud Radio. &laquo;&nbsp;Parfois vous d&eacute;cidez d'acheter un tout petit peu plus cher parce que c'est fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;, a observ&eacute; Olivia Gr&eacute;goire, qui esp&egrave;re que ce nouvel &laquo;&nbsp;origine-score&nbsp;&raquo;, inspir&eacute; du Nutri-score, permette aussi une meilleure compr&eacute;hension &laquo;&nbsp;des prix&nbsp;&raquo; pratiqu&eacute;s, mentionnant les agriculteurs, en col&egrave;re&nbsp;depuis plusieurs semaines.<aside class="read-also">
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Industriels, distributeurs et associations de consommateurs seront re&ccedil;us &agrave; compter de la mi-mars pour discuter des contours de cet indicateur, qui donnerait une meilleure note aux produits qui comporterait plus d'ingr&eacute;dients d'origine europ&eacute;enne ou fran&ccedil;aise. Sur le r&eacute;seau social X (ex-Twitter), Dominique Schelcher, le PDG de syst&egrave;me U, ou encore Michel-Edouard Leclerc, pr&eacute;sident de Leclerc, se sont montr&eacute;s favorables aux annonces de la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e.Sur la base du volontariat, les industriels int&eacute;ress&eacute;s pourront enrichir leurs &eacute;tiquettes de cet indicateur &laquo;&nbsp;avant l'&eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; lors d'un point presse t&eacute;l&eacute;phonique le cabinet minist&eacute;riel, qui ambitionne ensuite de porter la g&eacute;n&eacute;ralisation de cette mesure &agrave; l'&eacute;chelle de l'Union europ&eacute;enne en 2025.<aside class="read-also">
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Ces derni&egrave;res semaines, des agriculteurs fran&ccedil;ais se sont rendus dans des supermarch&eacute;s pour protester contre certains produits d'origine &eacute;trang&egrave;re. 1000 &eacute;tablissements ont &eacute;t&eacute; contr&ocirc;l&eacute;s concernant l'origine fran&ccedil;aise des produits commercialis&eacute;s, et 372 ont r&eacute;v&eacute;l&eacute; une non-conformit&eacute; entre l'origine du produit et ce qui &eacute;tait affich&eacute; sur l'emballage, a annonc&eacute; mercredi le ministre de l'Economie Bruno Le Maire. Sur ces 372 anomalies, 70 sont &laquo;&nbsp;graves&nbsp;&raquo;, a pr&eacute;cis&eacute; Olivia Gr&eacute;goire jeudi matin. Elles rel&egrave;veraient davantage de la &laquo;&nbsp;volont&eacute;&nbsp;&raquo; de tromper le consommateur sur l'origine du produit, que de &laquo;&nbsp;l'oubli&nbsp;&raquo; ou de la &laquo;&nbsp;n&eacute;gligence&nbsp;&raquo; &agrave; l'affichage, et sont susceptibles de constituer une infraction p&eacute;nale, a d&eacute;taill&eacute; son cabinet.

Bercy va ouvrir des discussions pour la mise en place sur les étiquettes des produits alimentaires d'un indicateur informant le consommateur sur l'origine des ingrédients, et favoriser l'origine française, a annoncé la ministre déléguée Olivia Grégoire jeudi.

Le gouvernement veut lancer un nouvel indicateur pour plus de « transparence » sur l'origine des aliments

&laquo; L&rsquo;installation n&rsquo;est pas dans notre champ de comp&eacute;tences mais en tant que 2&egrave;me d&eacute;partement agricole de France, c&rsquo;est notre responsabilit&eacute; que d&rsquo;essayer d&rsquo;apporter notre pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice&nbsp;&raquo;, explique Philippe Dupouy, pre&#769;sident du D&eacute;partement du Gers. Avec 60% d&rsquo;agriculteurs &acirc;g&eacute;s de 50 ans et plus et un ratio de deux installations pour dix d&eacute;parts &agrave; la retraite, c&rsquo;est un enjeu crucial&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank" title="">La souverainet&eacute; et la simplification s&rsquo;invitent dans le &laquo; Projet de loi pour une agriculture souveraine &raquo;</a>
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Le d&eacute;partement a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;allouer un budget de 250.000 euros d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;installation, une premi&egrave;re pour la collectivit&eacute; qui consacre bon an mal an un peu plus d&rsquo;un million d&rsquo;euros aux fili&egrave;res agricoles. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/3/5/5965318-1-fre-FR/e37eaabaafe5-interieur-jpg" alt="Philippe Dupouy (&agrave; gauche), pre&#769;sident du D&eacute;partement du Gers (Cr&eacute;dit photo : D&eacute;partement du Gers)" height="1038" width="1792" /><figcaption>Philippe Dupouy (&agrave; gauche), pre&#769;sident du D&eacute;partement du Gers (Cr&eacute;dit photo : D&eacute;partement du Gers)</figcaption></figure>

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Le &laquo; Pack installation-transmission&nbsp;&raquo; comprend notamment une aide de 1500 euros bonifiant la Dotation nouvel agriculteur&nbsp;&nbsp;(DNA) du Feader, un montant port&eacute; &agrave; 3000 euros pour les candidats en agriculture biologique. En Occitanie, la DNA cible les candidats &acirc;g&eacute;s de plus de 40 ans et de moins de 52 ans, ainsi que les moins de 40 ans non &eacute;ligibles &agrave; la DJA. Le Pack comprend aussi une aide &agrave; l&rsquo;investissement en &eacute;quipement &agrave; hauteur de 10% et plafonn&eacute;e &agrave; 2000 euros ou encore une aide &agrave; la formation de 150 euros par mois sur une dur&eacute;e maximale de deux ans. <div class="citation">
 "Futurs agriculteurs, vous faites partie int&eacute;grante de l&rsquo;&eacute;conomie gersoise et on est &agrave; vos c&ocirc;t&eacute;s&nbsp;"
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&laquo;&nbsp;C&rsquo;est tr&egrave;s important d&rsquo;accompagner les jeunes et les moins jeunes pour leur donner le maximum de chances de r&eacute;ussite, poursuit Philippe Dupouy. Au-del&agrave; des sommes en jeu, c&rsquo;est un signal que la collectivit&eacute; envoie aux jeunes&nbsp;: "futurs agriculteurs, vous faites partie int&eacute;grante de l&rsquo;&eacute;conomie gersoise et on est &agrave; vos c&ocirc;t&eacute;s". Au travers des &eacute;changes que l&rsquo;on a avec les jeunes les &eacute;tablissements agricoles, la motivation est grande mais il y a aussi des freins et des inqui&eacute;tudes que nous souhaitons contribuer &agrave; lever&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-ferme-en-coton-un-ecosysteme-en-beton" target="_blank" title="">La Ferme en coton, un &eacute;cosyst&egrave;me en b&eacute;ton</a>
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<h2>P&eacute;renniser le dispositif au-del&agrave; de 2024</h2>Rendu possible par un conventionnement avec la R&eacute;gion,&nbsp;qui a la comp&eacute;tence en mati&egrave;re d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;installation, le pack comprend &eacute;galement une aide au parrainage (dans le cadre du Contrat emploi formation installation de la R&eacute;gion) et un soutien test agricole (au sein des espaces-tests), les deux ciblant les porteurs de projet hors cadre familial. D&rsquo;un point de vue op&eacute;rationnel, les candidats sont invit&eacute;s &agrave; se rapprocher de la Chambre d&rsquo;agriculture ou de l&rsquo;Adear 32, toutes deux mobilis&eacute;es sur la transmission-installation. Le D&eacute;partement n&rsquo;exclut pas de proroger le dispositif au-del&agrave; de 2024. &laquo;&nbsp;La question de la transmission est r&eacute;currente et il nous porter l&rsquo;effort dans la dur&eacute;e, argumente le pr&eacute;sident. L&rsquo;id&eacute;e est de p&eacute;renniser voire d&rsquo;am&eacute;liorer le dispositif si les moyens de la collectivit&eacute; le permettent&nbsp;&raquo;.&nbsp;En 2023, 90 installations ont &eacute;t&eacute; enregistr&eacute;es dans le Gers, soit 50% de plus que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. Un bon signal.

Le dispositif, complétant les aides de la région Occitanie, comprend notamment une bonification de 1500 euros de la « Dotation nouvel agriculteur », doublée en bio, une aide à la formation de 150 euros par mois durant deux ans et une aide à l’investissement en équipement, plafonnée à 2000 euros.

Le Gers alloue 250.000 euros d’aides à l’installation

C&rsquo;est peu dire que l&rsquo;accouchement du &laquo;&nbsp;projet de loi et d&rsquo;orientation d&rsquo;avenir agricole&nbsp;&raquo; aura &eacute;t&eacute; difficile. Ainsi baptis&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lorsqu&rsquo;il en fait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/installation-macron-lance-le-chantier-de-la-future-loi-d-orientation-et-d-avenir" target="_blank">l&rsquo;annonce devant les JA aux Terres de Jim le 9 septembre 2022</a>, la promesse &eacute;lectorale (pr&eacute;sidentielle 2022), deviendra le Pacte et loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricole au lancement des concertations fin 2022 puis le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-arbitrages-du-gouvernement" target="_blank">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a> un an plus tard.&nbsp;Mais, &agrave; la veille de sa pr&eacute;sentation en Conseil des ministres pr&eacute;vue le mois dernier, le projet est percut&eacute; par la crise agricole, et &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-presentation-du-projet-de-loi-en-faveur-de-l-installation-reportee-de-quelques-semaines">mis sur &laquo;&nbsp;pause&nbsp;&raquo;</a> pour int&eacute;grer les enjeux de souverainet&eacute; ainsi qu'un volet&nbsp;simplification. Il est rebaptis&eacute; &laquo;&nbsp;Projet de loi pour une agriculture souveraine&nbsp;&raquo;, comme l&rsquo;a d&eacute;voil&eacute; le 21 f&eacute;vrier le Premier ministre.<h2>Des indicateurs de suivi de la souverainet&eacute; agricole et alimentaire</h2>&laquo;&nbsp;Le projet de loi d&rsquo;orientation agricole reconnait noir sur blanc dans la loi notre objectif de souverainet&eacute; agricole et alimentaire et place l&rsquo;agriculture au rang des int&eacute;r&ecirc;ts fondamentaux de la Nation au m&ecirc;me titre que notre s&eacute;curit&eacute; ou notre d&eacute;fense nationale, a dit Gabriel Attal en conf&eacute;rence de presse. C&rsquo;est le rappel qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de pays sans paysan et qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas de France sans agriculture&nbsp;&raquo;. Le gouvernement a d&eacute;fini des indicateurs destin&eacute;s &agrave; monitorer la souverainet&eacute;. &laquo;&nbsp;Les premiers r&eacute;sultats sont encourageants, a poursuivi le Premier ministre. Ils montrent que la France demeure une grande national agricole, la premi&egrave;re europ&eacute;enne et qu&rsquo;elle exporte l&rsquo;&eacute;quivalent de deux fois ce qui serait n&eacute;cessaire pour nourrir les Fran&ccedil;ais&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ploa-un-projet-en-manque-de-flamme" target="_blank" title="">PLOA&nbsp;: un projet en manque d'allant</a>
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Le chef du gouvernement n&rsquo;a pas ni&eacute; les &laquo;&nbsp;grandes fragilit&eacute;s sur certaines fili&egrave;res&nbsp;&raquo; et sur &laquo;&nbsp;certains moyens de production&nbsp;&raquo;, li&eacute;es pour partie &agrave; &laquo;&nbsp;la crise climatique et environnementale&nbsp;&raquo;. Le plan de souverainet&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage sera d&eacute;voil&eacute; au salon. Il concernera l&rsquo;ensemble des fili&egrave;res, bovine, ovine, caprine, porcine, volaille, apicole.<h2>Le volet simplification du projet de loi</h2>Si le gouvernement met depuis quelques semaines les bouch&eacute;es doubles sur la simplification, avec un d&eacute;compte de 63 arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; modifi&eacute;s et la remont&eacute;e de 2573 propositions de simplification &eacute;mises par les agriculteurs, le passage par loi s&rsquo;imposera pour un certain nombre de textes. Il s&rsquo;agit par exemple de la s&eacute;curisation juridique des activit&eacute;s agricoles et foresti&egrave;res au regard du droit de&nbsp;l&rsquo;environnement, notamment sur la question de l&rsquo;&eacute;chelle des peines, de l&rsquo;application de la pr&eacute;somption d&rsquo;urgence des projets relatifs &agrave; la gestion de l&rsquo;eau et de certaines Installations class&eacute;es protection de l'environnement agricoles (ICPE) ou encore de la simplification et de l&rsquo;unification du r&eacute;gime applicable aux haies. Dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-national-loup-209-loups-pourront-etre-preleves" target="_blank">Plan national loup 2024-2029</a>, dont la pr&eacute;sentation est imminente, le Premier ministre a mentionn&eacute; une disposition concernant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chiens-de-protection-non-au-statut-oui-a-des-amenagements-reglementaires" target="_blank">les chiens de protection de troupeau</a>, pour s&eacute;curiser leur usage dans la d&eacute;fense des troupeaux, au regard de la responsabilit&eacute; des &eacute;leveurs.Ind&eacute;pendamment du projet de loi, le gouvernement s&rsquo;enquiert &eacute;galement de simplification au plan europ&eacute;en. &laquo;&nbsp;Nous avons port&eacute; 41 demandes, notamment sur les cas de force majeure, la gestion des risques, les contr&ocirc;les ou encore sur le ratio prairies, dont nous ne sommes pas encore totalement satisfaits du sch&eacute;ma propos&eacute;, mais on voit qu&rsquo;on avance&nbsp;&raquo;.<h2>Reconnexion, orientation, formation, transmission, installation</h2>Pour est qui est du &laquo;&nbsp;dur&nbsp;&raquo; du projet de loi, &agrave; savoir le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, lui aussi &eacute;lev&eacute; au rang de pilier de la souverainet&eacute; alimentaire, le gouvernement mettra en &oelig;uvre les dispositions arr&ecirc;t&eacute;s en d&eacute;cembre dernier &agrave; la veille des premi&egrave;res manifestations.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-d-orientation-pour-le-renouvellement-des-generations-les-mesures-phares" target="_blank" title="">Pacte d&rsquo;orientation pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations : les mesures phares</a>
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Parmi les &eacute;l&eacute;ments saillants projet de loi figurent la cr&eacute;ation de France services agriculture et du guichet unique installation-transmission op&eacute;r&eacute; par les Chambres d&rsquo;agriculture, le renforcement de la formation aux transitions climatique et &eacute;cologique, la cr&eacute;ation d&rsquo;un &laquo; Bachelor Agro &raquo;, dipl&ocirc;me de Bac + 3, la r&eacute;alisation d&rsquo;un stress-test climatique pour les nouveaux install&eacute;s ou encore l&rsquo;ouverture du milieu agricole aux &eacute;coliers et coll&eacute;giens ou encore l&rsquo;instauration d&rsquo;un droit &agrave; l&rsquo;essai pour les jeunes agriculteurs.Le Premier ministre a par ailleurs fait mention de &laquo;&nbsp;prochains textes financiers&nbsp;&raquo; destin&eacute;s &agrave; faciliter la transmission, citant le cumul des exon&eacute;rations sociales au moment de l&rsquo;installation, le rel&egrave;vement ses exone&#769;rations d&rsquo;un certain nombre de taxes pour la transmission des exploitations. &laquo;&nbsp;Nous allons agir sur le foncier et nous allons avancer sur d&rsquo;autres mesures fiscales et sociales qui pourraient&nbsp;favoriser la transmission d&rsquo;exploitations aux jeunes agriculteurs&nbsp;&raquo; a dit Gabriel Attal. Une mission sera notamment charg&eacute;e de travailler sur un dispositif de cre&#769;dit d&rsquo;impo&#770;t pour favoriser la transmission d&rsquo;exploitations aux jeunes agriculteurs.

Avec un an de retard, le projet de loi d’orientation agricole devrait être présenté au Conseil des ministres d’ici à fin mars et débattu au Parlement d’ici à fin juin. Suite à la crise agricole, le projet rebaptisé à quatre reprises gravera la « souveraineté » dans le marbre et forcera le trait sur la « simplification ». Sans se départir des objectifs de transmission et d’installation.

La souveraineté et la simplification s’invitent dans le « Projet de loi pour une agriculture souveraine »

Pour une reprise apr&egrave;s quatre ans d&rsquo;arr&ecirc;t, la journ&eacute;e g&eacute;n&eacute;tique salers avait plant&eacute; le d&eacute;cor jeudi dernier dans la vall&eacute;e de Brezons. Un peu en dehors du berceau de race mais le troupeau du Gaec Chassang m&eacute;ritait bien le d&eacute;placement sous le signe de l&rsquo;optimisation de la g&eacute;n&eacute;tique en race pure. &Agrave; l&rsquo;invitation conjointe du groupe Altitude, du Herd-book salers, de la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal et d&rsquo;UALC, une cinquantaine d&rsquo;&eacute;leveurs avait fait le d&eacute;placement sur l&rsquo;exploitation de G&eacute;rard, Martine et Pierre-Alain Chassang, install&eacute;s tous les trois aux Moulinges de Paulhenc.&nbsp;&nbsp; &nbsp; Performance Reprise en 1985 par G&eacute;rard Chassang associ&eacute; d&rsquo;abord avec son &eacute;pouse puis rejoint par leur fils en 2015, cette exploitation est un exemple de conduite en race pure. Les performances de la centaine de m&egrave;res r&eacute;sultent d&rsquo;un travail tr&egrave;s pouss&eacute; en g&eacute;n&eacute;tique. La famille Chassang a d&rsquo;ailleurs d&ucirc; reconstituer l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de son cheptel apr&egrave;s une mesure d&rsquo;abattage en 2002. Cette reconstruction du troupeau a fait principalement appel &agrave; la g&eacute;n&eacute;tique des &eacute;levages Trin, Lamouroux, Baffoil... &ldquo;Mes parents fabriquaient du fromage pr&egrave;s de Malbo et pour avoir plus de lait, ils avaient pr&eacute;f&eacute;r&eacute; la salers, plus productive, rappelle G&eacute;rard Chassang. Nous sommes ensuite rest&eacute;s fid&egrave;les &agrave; la race m&ecirc;me quand il a fallu reconstituer le troupeau. Nous recherchons des animaux avec du lait car nous ne compl&eacute;mentons pas les veaux. Pour la viande, nous voulons des vaches avec du dos, l&agrave; o&ugrave; il y a la meilleure viande.&rdquo; &ldquo;Des animaux avec du potentiel mixte, mais aussi de bons bassins, de bons aplombs, de la rectitude et qui puissent gagner des kilos rapidement&rdquo;, compl&egrave;te Pierre-Alain Chassang. Pour tout cela, le Gaec s&rsquo;est orient&eacute;&nbsp; vers l&rsquo;utilisation de l&rsquo;ins&eacute;mination&nbsp; pour gagner du temps et optimiser la reproduction. &ldquo;Il y a une vraie plus-value par l&rsquo;optimisation g&eacute;n&eacute;tique pour pouvoir travailler en race pure et d&eacute;montrer que la salers peut se suffire &agrave; elle-m&ecirc;me&rdquo;, r&eacute;sume Dimitri Octavie, responsable technique du groupe Altitude. L&rsquo;aide de la R&eacute;gion inscrite au Pacte Cantal en faveur des races locales est un bon levier pour s&rsquo;engager dans la pratique avec 30 &euro; d&rsquo;aide par IA (ins&eacute;mination animale) en race pure. Optimisation Ins&eacute;minateur durant sept ans, Pierre-Alain Chassang proc&egrave;de et suit lui-m&ecirc;me les ins&eacute;minations&nbsp; sur 98 % des vaches entre le 25 f&eacute;vrier et le 20 avril. Chaque matin, son p&egrave;re d&eacute;tecte les chaleurs pour intervenir au meilleur moment, et ainsi ne pas perdre de temps pour le crit&egrave;re IVV (intervalle v&ecirc;lage-v&ecirc;lage). Le choix est fait d&rsquo;ins&eacute;miner sur la fin de la p&eacute;riode de chaleur et au cas par cas, vache par vache, pour &eacute;viter des probl&egrave;mes de consanguinit&eacute;. La famille Chassang utilise principalement les semences des taureaux Icare, Opale, Intouchable et Nevers. Un tiers des doses provient du catalogue UALC et les deux tiers des taureaux de la ferme, souvent achet&eacute;s en co-propri&eacute;t&eacute;, et pr&eacute;lev&eacute;s en doses priv&eacute;es par le groupe Altitude. &ldquo;Le Gaec met r&eacute;guli&egrave;rement des veaux en station et ach&egrave;te des taureaux, ce qui lui permet aussi de profiter des r&eacute;sultats collectifs de la race&rdquo;, note Dimitri Octavie. Les taureaux ne circulent pas au milieu des vaches, ce qui permet, avec l&rsquo;IA, de mieux ma&icirc;triser la reproduction avec l&rsquo;assurance que toutes les m&egrave;res seront f&eacute;cond&eacute;es. Naissance et croissance Pour le Gaec Chassang, l&rsquo;IVV avoisine r&eacute;guli&egrave;rement les 365 jours (le taux de renouvellement des vaches est de seulement 20 %). Le taux de mortalit&eacute; est de 1,7 %&nbsp; contre une moyenne de 5,7 %. Cela repr&eacute;sente une belle performance. &ldquo;Les &eacute;leveurs p&egrave;sent eux-m&ecirc;mes les veaux, pr&eacute;cise Bernard Boyer,&nbsp; technicien de la Chambre d&rsquo;agriculture qui suit l&rsquo;&eacute;levage. 95 % des veaux sont pes&eacute;s fin ao&ucirc;t. On enregistre une tr&egrave;s belle croissance souvent avec plus de 20 kg par rapport &agrave; la moyenne alors que les jeunes sont nourris &agrave; l&rsquo;herbe.&rdquo; &ldquo;Le travail qui est men&eacute; ici avec une parfaite ma&icirc;trise des v&ecirc;lages, sans m&egrave;res improductives et peu de pertes, correspond &agrave; avoir deux vaches de moins par rapport &agrave; une conduite &ldquo;classique&rdquo;, pr&eacute;sente Guillaume Loustau, responsable &eacute;quipe bovins viande &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture. C&rsquo;est un gain financier de 1 000 &euro; par rapport &agrave; la moyenne de la race. C&rsquo;est par cons&eacute;quent une meilleure ma&icirc;trise des charges d&rsquo;alimentation. L&rsquo;UGB productive est de 348 kg pour le Gaec Chassang contre 295 kg en moyenne dans le Cantal. Ce r&eacute;sultat est renforc&eacute; par la vente de reproducteurs (18 m&acirc;les, 30 g&eacute;nisses et 15 vaches en 2023). Ce qui donne un produit &ldquo;viande&rdquo; &eacute;lev&eacute; &agrave; 3,48 &euro;/kg. &ldquo;C&rsquo;est la r&eacute;compense du travail de s&eacute;lection sur 20 ans seulement&rdquo;, r&eacute;sume Guillaume Loustau. Les techniciens des diff&eacute;rents partenaires de cette journ&eacute;e ont aussi pr&eacute;sent&eacute; les performances de la race, les indicateurs comme le Caco pour avoir un &eacute;levage connect&eacute; (veaux pes&eacute;s et point&eacute;s issus d&rsquo;un taureau connect&eacute;...) et les sch&eacute;mas de s&eacute;lection. &nbsp;&nbsp; &nbsp; &nbsp;

Les acteurs de la race salers ont renoué avec la “journée génétique”. Pour un travail autour de l’optimisation de l’insémination dans les élevages avec le Gaec Chassang comme support.

La journée génétique salers de retour

Phyteis, qui repr&eacute;sente environ 90% du march&eacute; de la protection des cultures en France, fait part d&rsquo;un chiffre d&rsquo;affaires en baisse de -5% sur l&rsquo;ann&eacute;e 2023, &agrave; 2,4 milliards d&rsquo;euros, avec en t&ecirc;te les herbicides (46% du chiffre d&rsquo;affaires), devant les fongicides (30%), les produits divers (14%) et les insecticides (9%).La part des produits Utilisables en agriculture biologique (UAB) repr&eacute;sentent d&eacute;sormais (2022) plus du tiers des volumes de mati&egrave;res actives vendues &agrave; la distribution agricole (37%),&nbsp;expliquant pour partie la hausse globale de +17% des Quantit&eacute;s de substances actives (QSA), &agrave; 64.898 tonnes. Comment expliquer ce bond soudain ? &laquo; Nous la relions en partie &agrave; celle des ventes de mati&egrave;res actives Utilisables en agriculture biologique &raquo;, indique Pierre-Yves Busschaert, responsable des affaires &eacute;conomiques Phyteis, qui &eacute;voque une hausse en&nbsp;&laquo; trompe l&rsquo;&oelig;il&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/2/3/5963262-1-fre-FR/a80391ff66e6-ventes-png" alt="Phyteis" height="932" width="1410" /><figcaption>Phyteis</figcaption></figure>

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Selon Phyteis, les mati&egrave;res actives Utilisables en agriculture biologique (UAB) comptent pour pr&egrave;s de la moiti&eacute; de la hausse des volumes vendus entre 2021 et 2022. Concr&egrave;tement, les 24.000 tonnes livr&eacute;es en 2022 &agrave; la distribution agricole signifient une croissance de pr&egrave;s de 24% en un an de ces produits et de pr&egrave;s de 54 % par rapport &agrave; 2020. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/2/3/5963265-1-fre-FR/3a78dcce8f83-ab-png" alt="Phyteis" height="1048" width="1796" /><figcaption>Phyteis</figcaption></figure>

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<h2>Entre QSA, Nodu et HRI1</h2>Selon Phyteis, le secteur observe une baisse structurelle du volume des ventes &agrave; la distribution agricole, avec un recul de 17,4% depuis 2008, ann&eacute;e de lancement du plan Ecophyto et de 46% depuis 1999. Sauf que selon les ONG environnementales, l&rsquo;indicateur des Quantit&eacute;s de substances actives (QSA) est entach&eacute; d&rsquo;un biais, car il ne prend pas en compte les m&eacute;canismes de substitution de produits &agrave; fort grammage par des produits plus efficaces et concentr&eacute;s &agrave; faible grammage.Les plans Ecophyto ont depuis le d&eacute;but le Nodu comme indicateur de r&eacute;f&eacute;rence, qui a l&rsquo;avantage de prendre en compte la facteur grammage mais qui pr&eacute;sente deux inconv&eacute;nients&nbsp;: il ne tient pas compte de la toxicit&eacute; relative des substances et il fait l&rsquo;impasse sur les traitements de semences et les traitements post-r&eacute;colte.&nbsp;Entre 2009 et 2022, le Nodu est pass&eacute; de 82,0 &agrave; 89,4, soit une hausse de +9,0%.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/phytos-qu-est-ce-que-le-hri-l-indicateur-alternatif-au-nodu" target="_blank" title="">Phytos : qu&rsquo;est-ce que le HRI, l&rsquo;indicateur alternatif au Nodu ?</a>
</aside>
Pour Ecophyto 2030, qui sera d&eacute;voil&eacute; au Salon de l&rsquo;agriculture, le gouvernement privil&eacute;gie l&rsquo;indicateur europ&eacute;en HRI1, sans abandonner ni le Nodu ni l&rsquo;objectif de -50% &agrave; 2030. Outre le fait d&rsquo;&ecirc;tre harmonis&eacute; au plan europ&eacute;en, le HRI1 a l&rsquo;avantage d&rsquo;int&eacute;grer la notion de r&eacute;duction d&rsquo;impact sur la sant&eacute; et l&rsquo;environnement via un syst&egrave;me de pond&eacute;ration (X1, X8, X16, X64) selon la toxicit&eacute; des produits. Mais ce m&eacute;canisme pr&ecirc;te &agrave; caution, selon les ONG environnementales, qui accusent le gouvernement de vouloir &laquo;&nbsp;casser le thermom&egrave;tre &raquo;. Selon G&eacute;n&eacute;rations futures, le Nodu a augment&eacute; de 3% entre 2011 et 2021 en France alors que le HRI1 a diminu&eacute; de 32% sur la m&ecirc;me p&eacute;riode. En outre, le HRI1 repose aussi sur les QSA.

A l’heure où les débats s’intensifient sur le Plan Ecophyto 2030 et les arbitrages imminents en matière d’indicateur (QSA, Nodu, HRI1), de période de référence (2009-2011 ou 2015-2017) et de périmètre (intégration ou pas des produits de biocontrôle), Phyteis fait part d’une baisse de 5% des ventes de produits phytos en 2023.

En attendant Ecophyto 2030, la baisse structurelle des ventes de produits phytos se poursuit, selon Phyteis

Rencontre avec Samuel Vandaele, président de France Carbon Agri, une SAS qui accompagne les agriculteurs dans la décarbonation de l'agriculture en valorisant leurs pratiques en crédits carbone.

[Vidéo] Décarboner par l'agriculture : l'enjeu de France Carbon Agri

&laquo;&nbsp;Sur avis du Comit&eacute; d&rsquo;agr&eacute;ation des pesticides &agrave; usage agricole, les autorisations de tous les produits phytopharmaceutiques contenant du prosulfocarbe sont suspendues en Belgique. Cela signifie concr&egrave;tement que la vente et l&rsquo;utilisation de ces produits ne sont plus permises depuis le 9 f&eacute;vrier 2024 &raquo;. Telle est la d&eacute;cision prise par le Service public f&eacute;d&eacute;ral (SPF) Sant&eacute; publique, S&eacute;curit&eacute; de la Cha&icirc;ne alimentaire et Environnement, en charge des autorisations de mise sur le march&eacute; des produits phytosanitaires en Belgique. &laquo;&nbsp;Le niveau d&rsquo;exposition des op&eacute;rateurs et des travailleurs pour certains usages d&eacute;passe le niveau acceptable. Le niveau d&rsquo;exposition des r&eacute;sidents d&eacute;passe le niveau acceptable pour tous les usages&nbsp;&raquo;, justifie l&rsquo;instance gouvernementale.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/desherbage-avec-du-prosulfocarbe-trois-nouvelles-regles-a-appliquer-imperativement" target="_blank" title="">D&eacute;sherbage avec du prosulfocarbe : trois nouvelles r&egrave;gles &agrave; appliquer imp&eacute;rativement</a>
</aside>
Herbicide tr&egrave;s volatile, le prosulfocarbe est susceptible de provoquer des r&eacute;actions cutan&eacute;es pour les personnes expos&eacute;es mais il n&rsquo;est pas class&eacute; CMR. En France, suite &agrave; une actualisation de l&rsquo;&eacute;valuation des risques pour les enfants, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-anses-revise-a-la-baisse-l-usage-du-prosulfocarbe" target="_blank">l&rsquo;Anses en a r&eacute;cemment r&eacute;duit les usages</a>. Depuis le 1er novembre 2023, la dose maximale a &eacute;t&eacute; r&eacute;duite de 40% et la ZNT fix&eacute;e &agrave; 20 m&egrave;tres, r&eacute;ductible &agrave; 10 m&egrave;tres moyennant le recours &agrave; des dispositifs susceptibles de r&eacute;duire la d&eacute;rive d&rsquo;au moins 90%.<h2>Contaminations de parcelles bio</h2>Outre le risque de d&eacute;passement du seuil de s&eacute;curit&eacute; pour les jeunes riverains, la mol&eacute;cule est aussi &agrave; l&rsquo;origine de contaminations de parcelles cultiv&eacute;es en bio, notamment de sarrasin, dont la r&eacute;colte tardive intervient apr&egrave;s les applications de l&rsquo;herbicide &agrave; l&rsquo;automne. Selon la Fnab et le For&eacute;bio (coop&eacute;ratives), les destructions de cultures de sarrasin bio pour cause de contamination repr&eacute;sentent un pr&eacute;judice cumul&eacute; sup&eacute;rieur &agrave; 500.000 euros au cours des trois exercices pass&eacute;s. La volatilit&eacute; de la mol&eacute;cule rend impossible l&rsquo;identification de l&rsquo;origine de la contamination et par voie de cons&eacute;quence le recours juridique, laissant les producteurs bio sans solution d'indemnisation.<div class="citation">
 "Le Comit&eacute; d&rsquo;agr&eacute;ation des pesticides est plut&ocirc;t connu pour &ecirc;tre relativement souple dans les autorisations"
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Le cas se produit &eacute;galement en Belgique mais la d&eacute;cision des autorit&eacute;s sanitaires belges surprend jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;Unab, l&rsquo;Union des agrobiologistes belges. &laquo;&nbsp;Le Comit&eacute; d&rsquo;agr&eacute;ation des pesticides est plut&ocirc;t connu pour &ecirc;tre relativement souple dans les autorisations, commente son porte-parole Thierry van Entenryk. L&rsquo;autre &eacute;l&eacute;ment surprenant du dossier tient au fait que la mise &agrave; jour de l&rsquo;&eacute;valuation par le Comit&eacute; d&rsquo;agr&eacute;ation fait suite &agrave; la soumission d&rsquo;informations sur des effets potentiellement nocifs ou inacceptables du&nbsp;prosulfocarbe par un des titulaires des autorisations&nbsp;&raquo;.En France, le prosulfocarbe est depuis 2015 la troisi&egrave;me substance phytosanitaire la plus vendue apr&egrave;s le soufre et le glyphosate. Ses ventes ont &eacute;t&eacute; multipli&eacute;es par 6 en moins de 10 ans, sous l&rsquo;effet du retrait de mol&eacute;cules telles que l&rsquo;isoproturon et de la r&eacute;sistance des mauvaises herbes &agrave; d&rsquo;autres mol&eacute;cules. Au sein de l&rsquo;UE, l&rsquo;autorisation l&rsquo;herbicide, qui expirait le 31 octobre dernier, a &eacute;t&eacute; reconduite jusqu&rsquo;au 31 janvier 2027.En Belgique, le Comit&eacute; d&rsquo;agr&eacute;ation des pesticides a indiqu&eacute;, qu&rsquo;&agrave; la suite de la suspension &laquo;&nbsp;imm&eacute;diate et provisoire&nbsp;&raquo; du prosulfocarbe, &laquo;&nbsp;la proc&eacute;dure de retrait des autorisations &raquo;&nbsp;&eacute;tait&nbsp;engag&eacute;e, ce que peuvent contester les titulaires des autorisations.

Les autorités sanitaires belges invoquent pour les opérateurs, les travailleurs et les résidents des niveaux d’exposition dépassant un niveau « acceptable ». En France, l’Anses a réduit le 1er novembre dernier la dose d’usage de l’herbicide, assortie d’une ZNT de 10 mètres, combinée à des dispositifs anti-dérive.

L’utilisation du prosulfocarbe suspendue sine die en Belgique

Qui sont les femmes actives du monde agricole ? Quel est leur parcours ? Comment ressentent-elles leur place dans le monde de l&rsquo;agriculture ? Quelles sont leurs motivations, envies et attentes ? Telles sont les questions auxquelles r&eacute;pond le barom&egrave;tre &laquo;&nbsp;les femmes dans le monde agricole&nbsp;&raquo;, 1er du nom, et que la MSA entend publier chaque ann&eacute;e. Il est fond&eacute; sur une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par l&rsquo;institut Verian (ex-Kantar), du 2 au 15 janvier (donc avant la crise agricole) aupr&egrave;s d&rsquo;un &eacute;chantillon de 1020 femmes actives agricoles repr&eacute;sentatives des adh&eacute;rentes de la MSA en terme de statut (cheffes d&rsquo;exploitation, salari&eacute;s, employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre), d&rsquo;&acirc;ge et de r&eacute;gion.<h2>Des femmes d&rsquo;exp&eacute;rience aux profils vari&eacute;s</h2>Les femmes actives du monde agricole affichent une exp&eacute;rience solide dans leur secteur : 62% y travaillent depuis au moins 10 ans, dont m&ecirc;me 38% depuis plus de 20 ans, 36% ont entre 35 et 49 ans et 46% ont entre 50 et 65 ans.&nbsp;Seule une sur deux (52%) a son conjoint qui travaille dans le domaine agricole. Cette proportion varie n&eacute;anmoins selon le statut : si pr&egrave;s de 3/4 (71%) des employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre sont femmes d&rsquo;agriculteur, ce n&rsquo;est le cas que d&rsquo;une cheffe d&rsquo;exploitation sur deux (55%) et d&rsquo;une salari&eacute;e sur trois (32%).&nbsp;Elles sont &eacute;galement d&rsquo;origines diverses : 46% sont issues d&rsquo;une famille agricole, 30% d&rsquo;une famille rurale non-agricole et 24% d&rsquo;une famille citadine.&nbsp; 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/1/2/5962190-1-fre-FR/96295296aeea-origine-png" alt="La moiti&eacute; des agricultrices est issue d&rsquo;une famille agricole, un quart d&rsquo;une famille rurale non-agricole et un quart d&rsquo;une famille citadine (Source : Verian - MSA)" height="476" width="1400" /><figcaption>La moiti&eacute; des agricultrices est issue d&rsquo;une famille agricole, un quart d&rsquo;une famille rurale non-agricole et un quart d&rsquo;une famille citadine (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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Autre fait marquant : 37% ont int&eacute;gr&eacute; le monde agricole dans le cadre d&rsquo;une reconversion professionnelle. Quand on voit que cette proportion monte &agrave; 44% parmi les cheffes d&rsquo;exploitation, cela semble traduire la volont&eacute; entrepreneuriale des femmes du monde agricole sans oublier une forme de dynamisme du secteur.&nbsp;Les agricultrices travaillent tr&egrave;s majoritairement dans la production agricole, &agrave; parts quasi &eacute;gales entre production v&eacute;g&eacute;tale, culture (41%) et production animale, &eacute;levage (37%), peu dans la transformation de produits agro-alimentaires (8%). 6 dirigeantes agricoles sur 10 travaillent aujourd&rsquo;hui en agriculture conventionnelle, un quart en agriculture biologique ou en conversion bio. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/1/2/5962193-1-fre-FR/8f6601b7a0f0-passion-png" alt="93% des agricultrices affirment exercer un m&eacute;tier &laquo; passion &raquo; (93%) qui leur semble de toute &eacute;vidence essentiel (96%) et dans lequel elles s&rsquo;&eacute;panouissent (84%) (Source : Verian - MSA)" height="388" width="1434" /><figcaption>93% des agricultrices affirment exercer un m&eacute;tier &laquo; passion &raquo; (93%) qui leur semble de toute &eacute;vidence essentiel (96%) et dans lequel elles s&rsquo;&eacute;panouissent (84%) (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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<h2>L&rsquo;agriculture, un choix de c&oelig;ur...</h2>Quasiment toutes la d&eacute;crivent comme un m&eacute;tier &laquo; passion &raquo; (93%) qui leur semble de toute &eacute;vidence essentiel (96%) et dans lequel elles s&rsquo;&eacute;panouissent (84%, 92% m&ecirc;me pour les plus jeunes de moins de 35 ans). Elles sont avant tout mues par leur amour du m&eacute;tier (47%) et de la nature (51%). Ces deux raisons sont encore plus souvent mentionn&eacute;es par les cheffes d&rsquo;exploitation (respectivement 65% et 57%).&nbsp;Les employeuses de main d&rsquo;&oelig;uvre ajoutent &eacute;galement une troisi&egrave;me grande raison, tr&egrave;s pragmatique cette fois-ci, pour laquelle elles font ce m&eacute;tier : aider son conjoint agriculteur.<h2>...m&ecirc;me si le m&eacute;tier peut s&rsquo;av&eacute;rer ingrat</h2>La tr&egrave;s grande majorit&eacute; jugent le m&eacute;tier d&rsquo;agricultrice &agrave; la fois particuli&egrave;rement difficile (95%), tr&egrave;s peu reconnu (87% estiment qu&rsquo;il n&rsquo;est pas reconnu) et tr&egrave;s peu r&eacute;mun&eacute;rateur (82% d&eacute;clarent qu&rsquo;il n&rsquo;est pas r&eacute;mun&eacute;rateur). Il n&rsquo;est gu&egrave;re &eacute;tonnant dans ces conditions que malgr&eacute; leur amour du m&eacute;tier, elles lui attribuent un potentiel d&rsquo;attractivit&eacute; limit&eacute; : 61% estiment que l&rsquo;agriculture n&rsquo;est pas un m&eacute;tier attractif. Ces constats sont partag&eacute;s par toutes les agricultrices, qu&rsquo;elles soient dirigeantes ou simples salari&eacute;es. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/3/2/5962306-1-fre-FR/9873b26cdf32-inegalites-png" alt="31% des femmes du monde agricole estiment que les in&eacute;galit&eacute;s hommes-femmes sont plus fortes en agriculture que dans les autres secteurs (Source : Verian - MSA)" height="558" width="1460" /><figcaption>31% des femmes du monde agricole estiment que les in&eacute;galit&eacute;s hommes-femmes sont plus fortes en agriculture que dans les autres secteurs (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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<h2>Des in&eacute;galit&eacute;s femmes-hommes tr&egrave;s pr&eacute;gnantes</h2>Si les trois-quarts des agricultrices (77%) estiment entretenir de bonnes relations avec les hommes du milieu agricole, elles sont n&eacute;anmoins 83% - tous statuts confondus - &agrave; y constater des in&eacute;galit&eacute;s entre les femmes et les hommes. Un tiers des agricultrices (31%) consid&egrave;re m&ecirc;me qu&rsquo;elles y sont plus fortes que dans les autres secteurs d&rsquo;activit&eacute;. D&rsquo;ailleurs, leur sentiment de l&eacute;gitimit&eacute; est fragile : si une courte majorit&eacute; (61%) des agricultrices se sentent aussi l&eacute;gitimes que les hommes, pr&egrave;s d&rsquo;une sur deux se sent moins soutenue (41 %), moins reconnue pour la qualit&eacute; de son travail (42%), moins accept&eacute;e (48%) et moins respect&eacute;e (48%) que les hommes. Dans ces conditions, deux-tiers (66%) des agricultrices consid&egrave;rent qu&rsquo;il est encore plus difficile pour une femme qu&rsquo;un homme de travailler dans le monde agricole.<h2>Un v&eacute;ritable enjeu de r&eacute;mun&eacute;ration</h2>Deux tiers (66%) des agricultrices jugent leur r&eacute;mun&eacute;ration insuffisante, et cette proportion monte m&ecirc;me &agrave; pr&egrave;s des trois- quarts (73%) parmi les cheffes d&rsquo;exploitation. De fait, pour les agricultrices, le premier levier pour am&eacute;liorer leurs conditions de travail serait une meilleure r&eacute;mun&eacute;ration. Parall&egrave;lement, concilier vie priv&eacute;e et vie professionnelle reste compliqu&eacute; pour les agricultrices : 41% ne sont pas satisfaites de leur &eacute;quilibre vie pro-vie perso, cette proportion montant jusqu&rsquo;&agrave; 52% parmi les cheffes d&rsquo;exploitation. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/3/2/5962309-1-fre-FR/28592c99b0ba-pessimiste-png" alt="Les femmes portent un regard particuli&egrave;rement pessimiste sur l&rsquo;avenir du secteur (Source : Verian - MSA)" height="492" width="1472" /><figcaption>Les femmes portent un regard particuli&egrave;rement pessimiste sur l&rsquo;avenir du secteur (Source : Verian - MSA)</figcaption></figure>

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<h2>Un regard morose sur le pr&eacute;sent et l&rsquo;avenir</h2>Les agricultrices font &eacute;tat d&rsquo;une tr&egrave;s grande insatisfaction sur la politique agricole actuelle en France : 9 sur 10 (89%) s&rsquo;en d&eacute;clarent insatisfaites, dont 42% tr&egrave;s insatisfaites. Et elles craignent d&rsquo;ailleurs que cela ne s&rsquo;arrange pas vraiment avec le temps : 80% portent un regard pessimiste sur l&rsquo;avenir du secteur. Dans ces conditions, m&ecirc;me si la tr&egrave;s grande majorit&eacute; (81%) des femmes du monde agricole ont l&rsquo;intention de travailler dans le secteur jusqu&rsquo;&agrave; leur retraite, leur volont&eacute; de transmission est &eacute;mouss&eacute;e : seule une sur deux encouragerait ses enfants - gar&ccedil;on comme fille - &agrave; y travailler.

La MSA publie son 1er baromètre « les femmes dans le monde agricole », destiné à mieux visibiliser la gent féminine dans la profession. Si les femmes partagent avec les hommes le sentiment d’exercer un métier passion, en mal de reconnaissance et de rémunération, deux sur trois considèrent qu’il est encore plus difficile pour une femme qu’un homme de travailler dans le monde agricole.

Les agricultrices, des agriculteurs comme les autres... ou presque

L'alimentation repr&eacute;sente 22% de l'empreinte carbone de la France, et &laquo;&nbsp;60% de ces &eacute;missions proviennent de la production, au niveau agricole, des aliments que nous consommons&nbsp;&raquo;, rappelle l'&eacute;tude. Elle souligne qu'en France, &laquo;&nbsp;apr&egrave;s deux d&eacute;cennies de baisse entre 1990 et 2012, la consommation de viande par habitant affiche une l&eacute;g&egrave;re hausse depuis une dizaine ann&eacute;es&nbsp;&raquo; et que &laquo;&nbsp;la quantit&eacute; de viande consomm&eacute;e par habitant en France est aujourd'hui deux fois sup&eacute;rieure &agrave; la moyenne mondiale&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;La consommation de poulet par habitant en France a en effet plus que doubl&eacute; entre 2000 et 2022&nbsp;&raquo;, met en avant l'&eacute;tude. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-consommation-de-viande-de-nouveau-en-hausse-en-2022" target="_blank" title="">La consommation de viande de nouveau en hausse en 2022</a>
</aside>
Le r&eacute;seau Action Climat, qui f&eacute;d&egrave;re une trentaine d'associations, et la Soci&eacute;t&eacute; fran&ccedil;aise de nutrition (SFN), qui se d&eacute;crit comme une &laquo;&nbsp;soci&eacute;t&eacute; savante&nbsp;&raquo; regroupant experts du secteur public et priv&eacute;, ont effectu&eacute; &laquo;&nbsp;un travail de mod&eacute;lisation de r&eacute;gimes alimentaires durables&nbsp;&raquo; avec le bureau d'&eacute;tudes MS Nutrition. &laquo;&nbsp;Les r&eacute;sultats montrent qu'il est possible de r&eacute;duire de 50% la consommation de viande tout en satisfaisant l'ad&eacute;quation nutritionnelle et sans avoir recours &agrave; des produits enrichis ou &agrave; des suppl&eacute;mentations&nbsp;&raquo;, une division par deux qui&nbsp;&laquo;&nbsp;conduirait &agrave; une r&eacute;duction de l'impact carbone de l'alimentation comprise entre -20% et -50% selon le type de changements alimentaires associ&eacute;s&nbsp;&raquo;, est-il indiqu&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/consommer-moins-et-mieux-de-viande-une-affaire-de-l-etat" target="_blank" title="">Consommer &laquo;&nbsp;moins et mieux de viande&nbsp;&raquo;, une affaire de l&rsquo;Etat</a>
</aside>
L'&eacute;tude prend comme r&eacute;f&eacute;rence les engagements pris par la France dans le cadre de sa 2e Strat&eacute;gie bas carbone, qui vise notamment une r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre de son secteur agricole de 46% d'ici 2050.Les di&egrave;tes sugg&eacute;r&eacute;es par l'&eacute;tude comprennent &laquo;&nbsp;davantage de fruits et l&eacute;gumes, de l&eacute;gumineuses, de fruits &agrave; coque et de produits c&eacute;r&eacute;aliers complets qu'aujourd'hui, avec une consommation mod&eacute;r&eacute;e d'&oelig;ufs et de produits laitiers, et une forte diminution des produits gras, sucr&eacute;s et/ou sal&eacute;s&nbsp;&raquo;.Le r&eacute;seau Action Climat et la SFN insistent sur la &laquo; n&eacute;cessit&eacute;&nbsp;&raquo; pour le gouvernement de &laquo;&nbsp;prendre en compte les enjeux environnementaux&nbsp;&raquo; dans ses recommandations alimentaires du Programme national nutrition sant&eacute; (PNNS), en pr&eacute;conisant ainsi de &laquo;&nbsp;ne pas consommer plus de 450 grammes de viande par semaine&nbsp;&raquo;, toutes viandes et charcuteries confondues.

Réduire de moitié la consommation actuelle de viande en France, pour tomber à 450 grammes maximum par semaine, permettrait d'atteindre les objectifs climatiques fixés pour le pays, affirme une étude du réseau Action Climat et de la Société française de nutrition publiée mardi.

Réduire de 50% la consommation de viande permettrait d'atteindre les objectifs climatiques, selon une étude

&laquo;&nbsp;Vous &ecirc;tes un bel exemple de ce que nous souhaitons mettre en place&nbsp;!&nbsp;&raquo; Les propos enthousiastes sont ceux de Christelle Moran&ccedil;ais, en visite dans l&rsquo;exploitation laiti&egrave;re bio de Valentin Werther, 21 ans, install&eacute; depuis le 1er janvier, aux c&ocirc;t&eacute;s de Dominique Roux, 60 ans, aux Lucs-sur-Boulogne (Vend&eacute;e). Un site choisi par la pr&eacute;sidente du conseil r&eacute;gional des Pays de la Loire pour exposer &laquo;&nbsp;les contours de la nouvelle Dotation pour les jeunes agriculteurs (DJA)&nbsp;&raquo; en place depuis le 1er janvier. Elus de la chambre d&rsquo;agriculture, responsables syndicaux, repr&eacute;sentants des pouvoirs publics et autres acteurs du sujet entouraient cette pr&eacute;sentation.&nbsp;&laquo; Trois ans de travail acharn&eacute; !&nbsp;&raquo;, glissera au micro Brice Dessartre, pr&eacute;sident de Jeunes agriculteurs Pays de la Loire, soulignant les &eacute;volutions obtenues par les professionnels impliqu&eacute;s dans le processus : &laquo;&nbsp;chez JA, nous avions des lignes rouges qui guidaient nos discussions avec la R&eacute;gion : une modulation pour tous les &eacute;levages (pas seulement les bovins, NDLR)&nbsp;; un plafonnement de la DJA plus juste vis-&agrave;-vis des petits projets&nbsp;; un Comit&eacute; d&eacute;partemental de l&rsquo;installation (CDI) qui se r&eacute;unisse avant l&rsquo;installation et pas apr&egrave;s comme c&rsquo;&eacute;tait trop souvent le cas&nbsp;; une revalorisation de la DJA&nbsp;&raquo;. Des revendications d&eacute;sormais int&eacute;gr&eacute;es au dispositif.&nbsp;Dotation plus g&eacute;n&eacute;reuseChristelle Moran&ccedil;ais rappellera que &laquo; le choix a &eacute;t&eacute; fait d&rsquo;augmenter et de simplifier la DJA, avec d&eacute;sormais : le doublement de son montant de base passant de 10 000 &euro; &agrave; 20 000 &euro;&nbsp;; la cr&eacute;ation d&rsquo;une modulation pour l&rsquo;agriculture biologique de 7 000 &euro;&nbsp;; aussi une modulation &eacute;levage de 15 000 &euro;. Cette DJA est parmi les plus ambitieuses de France&nbsp;&raquo;, insistera la pr&eacute;sidente de la R&eacute;gion argumentant un soutien fort de la R&eacute;gion.Valentin puis BenjaminValentin Werther, lui, a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la DJA version 2023, dans son attribution maximale (33&nbsp;000 &euro;)&nbsp;; son futur associ&eacute; Benjamin Barreteau devrait acc&eacute;der au plafond de l&rsquo;aide publique mais r&eacute;vis&eacute;e avantageusement &agrave; 42 0000 &euro; (nouveau plafond). &laquo;&nbsp;Moi, je ne me souviens plus du montant de ma DJA de 1986&hellip; glisse rieur Dominique, mais en francs &ccedil;a devait faire un plus gros chiffre qu&rsquo;en euros&nbsp;!&nbsp;&raquo;. Une note d&rsquo;humour qui ne cachera pas l&rsquo;&eacute;motion de l&rsquo;&eacute;leveur bient&ocirc;t c&eacute;dant qu&rsquo;il incarnait la cinqui&egrave;me g&eacute;n&eacute;ration d&rsquo;agriculteurs &agrave; La Gauterie. A la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, Dominique Roux laissera sa place d&rsquo;associ&eacute; &agrave; Benjamin (22 ans, originaire de Froidfond).&nbsp;Les deux jeunes repreneurs, sans aucun lien de parent&eacute;, &eacute;taient salari&eacute;s dans une exploitation laiti&egrave;re bio de la Chaize-le-Vicomte et s&rsquo;&eacute;taient c&ocirc;toy&eacute;s dans le m&ecirc;me lyc&eacute;e agricole yonnais. &laquo; L&rsquo;un comme l&rsquo;autre, on avait envie de s&rsquo;installer, on s&rsquo;entendait bien... On a recherch&eacute; une exploitation qui nous correspondait, celle de Dominique et Catherine cochait toutes les cases &raquo;, r&eacute;sume Valentin. Dans leur crit&egrave;re, la rentabilit&eacute; &eacute;tait primordiale. &laquo;&nbsp;On l&rsquo;a beaucoup entendu ces derni&egrave;res semaines lors des blocages sur les routes, vivre de son m&eacute;tier est une priorit&eacute;&nbsp;!&nbsp;&raquo;, insiste le jeune install&eacute; engag&eacute; chez JA et pro-actif sur les r&eacute;seaux sociaux. Non issu du milieu agricole, Vend&eacute;en d&rsquo;adoption (originaire de Nancy, il est arriv&eacute; en Vend&eacute;e &agrave; ses dix ans), Valentin coche aussi les cases du nouveau profil de l&rsquo;agriculture d&rsquo;aujourd&rsquo;hui.&nbsp;

Mardi, la présidente du conseil régional des Pays de la Loire visitait une exploitation aux Lucs-sur-Boulogne (Vendée) pour illustrer le nouveau dispositif à l’installation en agriculture dont la Région est désormais la pilote.

[Témoignage d'une installation] : « Notre Dotation aux Jeunes agriculteurs est parmi les plus ambitieuses de France »

Comme chaque ann&eacute;e depuis 2008, l&rsquo;Anefa de Loire-Atlantique propose un livret qui recueille les offres d&rsquo;emplois saisonniers agricoles disponibles dans le d&eacute;partement de la Loire-Atlantique tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e 2024.&nbsp;Ce livret est imprim&eacute; &agrave; 2 200 exemplaires et est largement diffus&eacute; aupr&egrave;s des demandeurs d&rsquo;emplois, des lyc&eacute;ens et &eacute;tudiants, ainsi dans tous les lieux susceptibles d&rsquo;apporter des informations sur les emplois (Missions locales, agences p&ocirc;le emploi, etc.).&nbsp;<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Cette ann&eacute;e, le livret des emplois saisonniers recueille 3&nbsp;106 postes disponibles, recens&eacute;s dans 55 entreprises agricoles diff&eacute;rentes et r&eacute;parties sur l&rsquo;ensemble du d&eacute;partement. 
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Ces offres sont propos&eacute;es &agrave; des p&eacute;riodes vari&eacute;es qui couvrent l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e civile et la totalit&eacute; des productions agricoles pr&eacute;sentes sur le d&eacute;partement.&nbsp;Le livret indique, pour chaque offre, la p&eacute;riode d&rsquo;emploi, l&rsquo;&acirc;ge minimum requis, les coordonn&eacute;es de l&rsquo;entreprise qui recrute avec les informations n&eacute;cessaires pour joindre l&rsquo;employeur, ainsi que le travail &agrave; accomplir et la r&eacute;mun&eacute;ration propos&eacute;e. Il pr&eacute;cise &eacute;galement les possibilit&eacute;s de logement sur place ou &agrave; proximit&eacute; de l&rsquo;entreprise et s&rsquo;il est possible de prendre ses repas sur place.&nbsp;Si vous souhaitez obtenir ce livret, vous pouvez en faire la demande par mail aupr&egrave;s de l&rsquo;Anefa de Loire-Atlantique (anefa44@anefa.org) ou le consulter et le t&eacute;l&eacute;charger en format pdf sur le site internet de Aagr 44 (agri44.fr).

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