<p>Sur les contreforts du Vercors, en bovins lait bio et p&acirc;turant, Audrey et Thierry Gillos font de la r&eacute;sistance. Ils r&eacute;sistent &agrave; la d&eacute;prise laiti&egrave;re qui, dans la Dr&ocirc;me, a vu le nombre d&rsquo;exploitations sp&eacute;cialis&eacute;es en bovins lait chuter de quasiment moiti&eacute; (-42%) entre 2010 et 2020 et le nombre de t&ecirc;tes d&rsquo;un quart (-26%). Le Gaec a quand m&ecirc;me d&ucirc; composer de son c&ocirc;t&eacute; avec deux d&eacute;fections successives d&rsquo;associ&eacute;s.</p><p>Audrey et Thierry Gillos r&eacute;sistent &agrave; la d&eacute;prime bio, dont le lait est le premier &agrave; avoir fait les frais. Ils en r&eacute;chappent gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;ultra-frais et au d&eacute;veloppement de la transformation et de la vente directe, gr&acirc;ce aussi &agrave; la g&eacute;n&eacute;rosit&eacute; butyrique et prot&eacute;ique de leurs jersiaises, qui leur ont assur&eacute; une moyenne de 590 euros&nbsp;les 1000 litres en 2022 en circuit long.</p><div class="citation">
    <span>"En 2012, on avait 90 vaches, on achetait de la bouffe en permanence. Aujourd&rsquo;hui on en a 60 et on en vendra 20 s&rsquo;il le faut pour rester autonome"</span>
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<p>Ils r&eacute;sistent enfin au climat qui, depuis quelques ann&eacute;es, pousse un syst&egrave;me p&acirc;turant et autonome dans ses retranchements, quitte &agrave; trancher dans le vif. &laquo;&nbsp;<em>En 2012, on avait 90 vaches, on achetait de la bouffe en permanence, </em>souligne Thierry Gillos.<em> Aujourd&rsquo;hui on en a 60 et on en vendra 20 s&rsquo;il le faut pour rester autonome</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/1/0/5780103-1-fre-FR/Manteaux.jpg" alt="Jean-Pierre Manteaux, conseiller &eacute;levage et adaptation au changement climatique &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de la Dr&ocirc;me et les tableaux HappyGrass" height="1278" width="2006" /><figcaption>Jean-Pierre Manteaux, conseiller &eacute;levage et adaptation au changement climatique &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de la Dr&ocirc;me et les tableaux HappyGrass</figcaption></figure>

</div>
<p>Ce n&rsquo;est pas &agrave; l&rsquo;ordre du jour. Si l&rsquo;ann&eacute;e 2023 &eacute;tait mal engag&eacute;e, avec une sortie d&rsquo;hiver particuli&egrave;rement s&egrave;che, la fin du printemps et l&rsquo;&eacute;t&eacute; ont distill&eacute; des pluies salvatrices. &laquo;&nbsp;<em>Cette ann&eacute;e, le p&acirc;turage estival a &eacute;t&eacute; interrompu pendant&nbsp;seulement cinq semaines</em>, explique Jean-Pierre Manteaux, conseiller &eacute;levage et adaptation au changement climatique &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de la Dr&ocirc;me, tableaux HappyGrass &agrave; l&rsquo;appui. <em>Les pires ann&eacute;es, l&rsquo;exploitation peut &ecirc;tre amen&eacute;e &agrave; distribuer une ration pendant cinq mois</em>&nbsp;&raquo;. Le Gaec pratique le p&acirc;turage tournant&nbsp;sur des blocs de 2 hectares&nbsp;avec avanc&eacute;e au fil.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-pour-dejouer-la-crise-toujours-plus-de-transformation-et-de-vente-directe" target="_blank" title="">Bio&nbsp;: &laquo;&nbsp;Pour d&eacute;jouer la crise, toujours plus de transformation et de vente directe&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<p>Si l&rsquo;effectif est rest&eacute; constant, le Gaec a en revanche op&eacute;r&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e un sacr&eacute; virage en optant pour la monotraite. Un choix qui s&rsquo;est impos&eacute; avec le d&eacute;part de Fr&eacute;d&eacute;ric, le fr&egrave;re de Thierry. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;entente &eacute;tait bonne mais le travail ne lui convenait&nbsp;pas</em> &raquo;, explique l&rsquo;&eacute;leveur. &laquo;&nbsp;T<em>rouver un associ&eacute; en &eacute;levage c&rsquo;est compliqu&eacute; et encore pire en laitier</em>, souligne Jean-Pierre Manteaux. <em>Le bassin laitier remonte et on perd progressivement la culture laiti&egrave;re</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/1/0/5780106-1-fre-FR/Libre-service.jpg" alt="Au libre-service pr&eacute;sent sur la ferme, on se sert, on note son nom et sa liste d&rsquo;achats, on d&eacute;pose son r&egrave;glement et on d&eacute;guste" height="1216" width="2004" /><figcaption>Au libre-service pr&eacute;sent sur la ferme, on se sert, on note son nom et sa liste d&rsquo;achats, on d&eacute;pose son r&egrave;glement et on d&eacute;guste</figcaption></figure>

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<p>Pour pallier le d&eacute;part du fr&egrave;re, Thierry et son &eacute;pouse Audrey, qui a rejoint le Gaec en 2021, explorent plusieurs pistes&nbsp;: robot, salariat et monotraite. C&rsquo;est cette derni&egrave;re option qui l&rsquo;emportera. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;id&eacute;e me travaillait depuis un bout de temps</em>, indique Thierry. <em>Quand mon fr&egrave;re est parti, j&rsquo;ai interrog&eacute; des coll&egrave;gues et j&rsquo;ai franchi le pas</em>&nbsp;&raquo;. Une salari&eacute;e &agrave; mi-temps viendra tout de m&ecirc;me renforcer l&rsquo;effectif. La fenaison est d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e &agrave; une ETA, le foin s&eacute;ch&eacute; en grange abandonn&eacute; au profit de l&rsquo;enrubannage, du mat&eacute;riel est revendu.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/45-de-bio-dans-les-cantines-des-colleges-de-la-drome-qui-dit-mieux" target="_blank" title="">45% de bio dans les cantines des coll&egrave;ges de la Dr&ocirc;me&nbsp;: qui dit mieux&nbsp;?</a>
</aside>
<p>La moiti&eacute; ou presque des 160 hectares&nbsp;est couverte de prairies naturelles (dont une part peu productive issue de l&rsquo;a&eacute;roport de Valence), compl&eacute;t&eacute;e par une cinquantaine d'hectares&nbsp;de prairies temporaires dont un m&eacute;lange &laquo;&nbsp;sp&eacute;cial Saint-Marcellin&nbsp;&raquo; cr&eacute;&eacute; par Jean-Pierre Manteaux. L&rsquo;irrigation de 15 hectares&nbsp;permet de s&eacute;curiser le ma&iuml;s.</p><p>Avec le passage en monotraite, qui permet de p&acirc;turer des parcelles plus lointaines, la productivit&eacute; devrait passer de 5000 litres par vache &agrave; 3500-4000 litres. &laquo;&nbsp;<em>Il faudra attendre la fin d&rsquo;un premier exercice pour &eacute;valuer l&rsquo;incidence &eacute;conomique globale du passage en monotraite mais on est plut&ocirc;t confiant&nbsp;</em>&raquo;, affirme Audrey.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/1/2/0/5780214-1-fre-FR/Veaux.jpg" alt="Les m&acirc;les sont conserv&eacute;s et &eacute;lev&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; deux ans avant d&rsquo;&ecirc;tre abattus et vendus &agrave; la ferme ou en caissettes" height="1214" width="1998" /><figcaption>Les m&acirc;les sont conserv&eacute;s et &eacute;lev&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; deux ans avant d&rsquo;&ecirc;tre abattus et vendus &agrave; la ferme ou en caissettes</figcaption></figure>

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<p>Le Gaec livre environ les deux tiers de son lait &agrave; la Fromagerie l&rsquo;Etoile du Vercors (Is&egrave;re), o&ugrave; il est notamment transform&eacute; en Saint-Marcellin et Saint-F&eacute;licien. La monotraite a permis de booster un peu plus les taux de mati&egrave;re grasse et prot&eacute;ique.</p><p>La transformation est l&rsquo;autre mamelle du Gaec&nbsp;: lait cru ou pasteuris&eacute;, yaourts, cr&egrave;mes dessert, sans oublier la viande, pour valoriser les veaux m&acirc;les. &laquo;&nbsp;<em>Les m&acirc;les sont &eacute;lev&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; 2 ans et vendus en caissette et dans le libre-service &agrave; la ferme</em>, explique Audrey Gillos. <em>Les vaches de r&eacute;forme sont transform&eacute;es en steaks hach&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Je fais en moyenne entre deux et trois transfo par semaine. La semaine derni&egrave;re, j&rsquo;en ai fait six"</span>
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<p>Depuis l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;Audrey, le Gaec a acc&eacute;l&eacute;r&eacute; sur la transformation et par voie de cons&eacute;quence sur les circuits courts : magasins de d&eacute;tail, Amap, magasins bio sp&eacute;cialis&eacute;s, magasin de producteurs Court Circuit 100% bio dont le Gaec est l&rsquo;un des 18 associ&eacute;s, coll&egrave;ges en direct, restauration collective via les plateformes Agrilocal et Agri Court. &laquo;&nbsp;<em>Je fais en moyenne entre deux et trois transfo par semaine. La semaine derni&egrave;re, j&rsquo;en ai&nbsp;fait six</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Monotraite mais multit&acirc;ches</h2><p>Entre la fabrication, la pr&eacute;paration des commandes, les livraisons, la facturation, l&rsquo;administration, autant dire que le Gaec turbine. &laquo;&nbsp;<em>On entame la seconde partie de notre carri&egrave;re, il va falloir nous m&eacute;nager un peu pour aller au bout</em>&nbsp;&raquo;, conc&egrave;de l&rsquo;&eacute;leveuse.</p><p>Audrey a aussi d&eacute;cid&eacute; de r&eacute;pondre favorablement &agrave; la demande d&rsquo;un hypermarch&eacute; local. Quel que soit le circuit, le co&ucirc;t de production d&eacute;termine le prix d&eacute;part ferme. &laquo;&nbsp;<em>Le choix de l&rsquo;hypermarch&eacute;, c&rsquo;est une fa&ccedil;on d&rsquo;approcher un autre public et de permettre &agrave; des consommateurs d&rsquo;avoir acc&egrave;s &agrave; des produits bio et locaux, qu&rsquo;ils ne viendraient pas forc&eacute;ment chercher chez nous ou ailleurs</em>&nbsp;&raquo;. R&eacute;sister, donc.&nbsp;Et faire bouger les lignes.</p>


[Tech & Bio 2023] A Châteaudouble (Drôme), Audrey et Thierry Gillos élèvent en bio une soixantaine de jersiaises dont une partie du lait et l’intégralité de la viande sont vendues en direct. Le Gaec compose avec les soubresauts du climat et les défections d’associés, moyennant une grosse dose de flexibilité, de technicité et de suractivité.

La Jersiaise des Combes, le Gaec qui résiste à la déprise laitière, à la déprime bio et au climat

<h2><strong>Pourquoi un GB</strong><strong>PH &eacute;levage ?</strong></h2><p>La r&eacute;glementation relative aux r&egrave;gles d&rsquo;hygi&egrave;ne applicables aux denr&eacute;es alimentaires dans l&rsquo;Union Europ&eacute;enne (&laquo; Paquet Hygi&egrave;ne &raquo;) implique la responsabilit&eacute; des op&eacute;rateurs &agrave; tous les maillons de la fili&egrave;re porcine, dont l&rsquo;&eacute;levage, afin de garantir la s&eacute;curit&eacute; des aliments.<br><strong>Ces textes encouragent chaque secteur &agrave; &eacute;laborer et appliquer un Guide de Bonnes Pratiques d&rsquo;Hygi&egrave;ne (GBPH) bas&eacute; sur les principes de la m&eacute;thode HACCP.</strong></p><p><strong>Le &laquo; Guide de Bonnes Pratiques d&rsquo;Hygi&egrave;ne en &eacute;levage de porcs &raquo;&nbsp;&nbsp;<a href="https://docs.ifip.asso.fr/pro/ils/DigitalCollection/DigitalCollectionAttachmentDownloadHandler.ashx?parentDocumentId=44599&amp;documentId=44603" target="_blank" title="T&Eacute;L&Eacute;CHARGER LE GBPH &Eacute;LEVEUR">T&Eacute;L&Eacute;CHARGER LE GBPH &Eacute;LEVEUR</a></strong></p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/reference/8/8/4/9/5779488-1-fre-FR/5dc92d6dc300-gbph-elevage-webp.webp" alt="" height="600" width="424" /></figure>

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<p><strong>Le&nbsp;GBPH &laquo; &eacute;leveur &raquo;&nbsp;</strong>et ses recommandations optionnelles, sources de progr&egrave;s potentiels compos&eacute; du m&ecirc;me guide enrichi de&nbsp;liens interactifs&nbsp;vers des fiches techniques, modes op&eacute;ratoires, protocoles-types ou configurations possibles d&rsquo;&eacute;quipements &hellip;</p><p style="text-align:left;">Son recueil de recommandations sous la forme de 29 fiches techniques en format PDF&nbsp; :&nbsp;<strong><a href="https://docs.ifip.asso.fr/pro/ils/DigitalCollection/DigitalCollectionAttachmentDownloadHandler.ashx?parentDocumentId=44604&amp;documentId=44605" target="_blank" title="T&Eacute;L&Eacute;CHARGEZ LES FICHES DE RECOMMANDATIONS">T&Eacute;L&Eacute;CHARGEZ LES FICHES DE RECOMMANDATIONS</a></strong></p><p>Ce GBPH est un document de r&eacute;f&eacute;rence pragmatique et p&eacute;dagogique qui propose des r&eacute;f&eacute;rences r&eacute;glementaires, fiches techniques, modes op&eacute;ratoires, protocoles types valid&eacute;s pour leur efficacit&eacute;, configurations d&rsquo;&eacute;quipements possibles&hellip;</p><p style="text-align:right;"><br><em>Contacts : ANSP : Myl&egrave;ne Petit, <a href="mailto:ansp@ansporc.fr" target="_blank" title="ANSP : Myl&egrave;ne Petit">ansp@ansporc.fr</a> et IFIP : Gwendoline Herv&eacute;, <a href="mailto:gwendoline.herve@ifip.asso.fr" target="_blank" title="Gwendoline Herv&eacute;">gwendoline.herve@ifip.asso.f</a></em></p>


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[Porcs] Guide des Bonnes Pratiques d’Hygiène en élevage

<p>Petit rappel&nbsp;: la loi Egalim d&rsquo;octobre 2018 fixe &agrave; 50% et 20% les taux respectifs de produits sous signes de qualit&eacute; et bio dans la restauration collective publique. Probl&egrave;me&nbsp;? L&rsquo;objectif n&rsquo;est ni contraignant, ni born&eacute; dans le temps, ce que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-restauration-collective-monte-en-gamme-sous-l-effet-des-lois-egalim-et-climat" target="_blank">la loi Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021 a en partie corrig&eacute;</a>. R&eacute;sultats&nbsp;? Le taux d&rsquo;approvisionnement en produits bio oscille entre 6% et 7% selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture qui, dans le cadre du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-de-soutien-de-pres-de-200-millions-d-euros-a-l-agriculture-biologique" target="_blank">plan d&rsquo;aide exceptionnel &agrave; la bio d&eacute;cr&eacute;t&eacute; au printemps dernier</a>, s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; assurer le respect d&rsquo;Egalim d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e dans la restauration collective relevant de l&rsquo;Etat, tout en invitant les Collectivit&eacute;s territoriales &agrave; l&rsquo;imiter.</p><div class="citation">
    <span>"En 2012, les cuisiniers nous ont dit&nbsp;; &laquo;&nbsp;on en a assez d&rsquo;ouvrir des boites et de r&eacute;chauffer&nbsp;&raquo;"</span>
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<p>Le D&eacute;partement de la Dr&ocirc;me n&rsquo;a pas attendu. A fin 2022, il revendique un taux d&rsquo;approvisionnement, en valeur, de 45% d&rsquo;approvisionnement en produits bio dans les cantines de ses 31 coll&egrave;ges sous tutelle. La recette&nbsp;? &laquo;<em>&nbsp;C&rsquo;est l&rsquo;aboutissement d&rsquo;un long processus initi&eacute; en 2012 quand les D&eacute;partements ont r&eacute;cup&eacute;r&eacute; la comp&eacute;tence des coll&egrave;ges</em>, explique Agn&egrave;s Jaubert, conseill&egrave;re d&eacute;partementale, en charge de l&rsquo;agriculture. <em>Cette p&eacute;riode correspond &agrave; la cr&eacute;ation de la plateforme Agrilocal, qui assure la mise en relation entre les producteurs et les cantines publiques, avant de devenir une association nationale en 2013. En 2012, nous avons interrog&eacute; les cuisiniers des coll&egrave;ges, qui nous ont dit&nbsp;: &nbsp;on en a assez d&rsquo;ouvrir des boites et de r&eacute;chauffer&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/1/9/5779193-1-fre-FR/Elue.jpg" alt="Agn&egrave;s Jaubert, conseill&egrave;re d&eacute;partementale, en charge de l&rsquo;agriculture : &laquo; La Dr&ocirc;me a fait un choix politique, r&eacute;pondant au double objectif de ne pas pressuriser les agriculteurs et de contenir le prix du ticket de cantine &raquo;" height="1118" width="1992" /><figcaption>Agn&egrave;s Jaubert, conseill&egrave;re d&eacute;partementale, en charge de l&rsquo;agriculture : &laquo; La Dr&ocirc;me a fait un choix politique, r&eacute;pondant au double objectif de ne pas pressuriser les agriculteurs et de contenir le prix du ticket de cantine &raquo;</figcaption></figure>

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<p>A partir de l&agrave;, le Conseil d&eacute;partemental, alors dirig&eacute; par Didier Guillaume, futur ministre de l&rsquo;Agriculture, investit dans les outils et dans les &eacute;quipes (dont un responsable nutrition et un responsable hygi&egrave;ne) pour mettre la fabrication au c&oelig;ur de sa politique. Il faut dire que la Dr&ocirc;me est plut&ocirc;t bien lotie en produits bio, dans un duel &agrave; distance avec le Gers, deux d&eacute;partements qui revendiquent alors, ou en surface ou en nombre de producteurs, le leadership national. La Dr&ocirc;me a un autre avantage&nbsp;: elle produit &agrave; peu pr&egrave;s tout ce qui fait la vari&eacute;t&eacute; d&rsquo;une assiette AB au fil des saisons.</p><h2>Une d&eacute;marche certifi&eacute;e par Ecocert</h2><p>Assez rapidement, le D&eacute;partement fera entrer en jeu Ecocert, pour authentifier le pourcentage de produits bio dans chaque &eacute;tablissement. La collaboration d&eacute;bouchera sur la mise au point, en 2014, du label Ecocert &laquo; En Cuisine +bio +locale +saine &raquo;, premier cahier des charges fran&ccedil;ais d&eacute;di&eacute; &agrave; la restauration collective durable.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Les coll&egrave;ges sont audit&eacute;s chaque ann&eacute;e avec analyses des factures et &eacute;chantillonnage al&eacute;atoire des menus</em>&nbsp;&raquo;, explique Cassandre Monnet, charg&eacute;e de mission d&eacute;veloppement rural au Conseil d&eacute;partemental. Le label distingue trois seuils de ratios bio&nbsp;: 20% (1 carotte), 40% (2 carottes) et 60% (3 carottes). Le label int&egrave;gre &eacute;galement la notion de produit &laquo;&nbsp;local&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/1/9/5779187-1-fre-FR/Ecocert.jpg" alt="La Dr&ocirc;me a impuls&eacute; la cr&eacute;ation du label &laquo; En Cuisine +bio +locale +saine &raquo; par l&rsquo;organisme certificateur Ecocert (Source : Ecocert)" height="1228" width="1532" /><figcaption>La Dr&ocirc;me a impuls&eacute; la cr&eacute;ation du label &laquo; En Cuisine +bio +locale +saine &raquo; par l&rsquo;organisme certificateur Ecocert (Source : Ecocert)</figcaption></figure>

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<p>La Dr&ocirc;me a commenc&eacute; &agrave; mettre la barre &agrave; 10%, puis &agrave; 30% et se fixe d&eacute;sormais un objectif de 50% &agrave; l&rsquo;horizon 2028 [soit les seuils d&rsquo;origine du label &laquo;&nbsp;En Cuisine&nbsp;&raquo; avant la loi Egalim], assorti d&rsquo;un taux de &laquo;&nbsp;fait maison&nbsp;&raquo; de 50%. A chaque pallier, le D&eacute;partement a renforc&eacute; son soutien financier. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est un choix politique, r&eacute;pondant au double objectif de ne pas pressuriser les agriculteurs et de contenir le prix du ticket de cantine</em> &raquo;, affirme Agn&egrave;s Jaubert. Les familles paient 3,45&euro; le ticket (un tarif qui n&rsquo;a pas boug&eacute; depuis deux ans). Le D&eacute;partement met 3,55&euro; de sa poche.</p><p>Toutes aides confondues, le D&eacute;partement mobilise plus d&rsquo;un million d&rsquo;euros par an en faveur de l&rsquo;AB. Au plan logistique, l&rsquo;apport de la plateforme associative Agri Court s&rsquo;av&egrave;re pr&eacute;cieux dans la mise en relation entre producteurs et cuisiniers.</p><h2>Le gaspillage divis&eacute; par 4 gr&acirc;ce au &laquo;&nbsp;self participatif&nbsp;&raquo;</h2><p>L&rsquo;initiative est aussi porteuse d&rsquo;&eacute;conomies&nbsp;: la plateforme Agrilocal ne fait intervenir aucun interm&eacute;diaire tandis que le &laquo;&nbsp;fait maison&nbsp;&raquo; et le recours aux produits bruts s&rsquo;av&egrave;rent plus &eacute;conomiques que l&rsquo;achat de produits tout pr&ecirc;ts. Un autre r&eacute;servoir d&rsquo;&eacute;conomies r&eacute;side dans la lutte contre le gaspillage, avec l&rsquo;instauration du &laquo;&nbsp;self participatif&nbsp;&raquo;, responsabilisant les &eacute;l&egrave;ves qui se servent eux-m&ecirc;mes &agrave; volont&eacute; des entr&eacute;es avant d&rsquo;aller, avec la m&ecirc;me assiette, chercher un plat chaud servi par le chef puis faire seul leur choix de l&eacute;gume selon leur app&eacute;tit. Finis le plateau complet et les yeux plus gros que le ventre&nbsp;: on se l&egrave;ve de sa chaise entre chaque plat et on jauge sa faim. &laquo;&nbsp;<em>En 2020, selon l&rsquo;Ademe, la moyenne nationale de d&eacute;chets par plateau &eacute;tait de 120 grammes par plateau</em>, indique Claudia Clavel, responsable qualit&eacute; nutrition au Conseil d&eacute;partemental. <em>Dans nos coll&egrave;ges, quand le self participatif fonctionne bien, on est entre 30 et 40 grammes par plateau</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Fort de son expertise et de ses r&eacute;sultats, avec le concours de l&rsquo;association Agribiodr&ocirc;me, le Conseil d&eacute;partemental propose un accompagnement des cantines autres que scolaires, notamment dans le secteur m&eacute;dico-social, reposant sur un diagnostic initial de leur service de restauration. &laquo;&nbsp;<em>On s&rsquo;assure d&rsquo;abord que les cuisiniers et la hi&eacute;rarchie sont sur la m&ecirc;me longueur d&rsquo;ondes&nbsp;</em>&raquo;, indique Cassandre Monnet. Sur l&rsquo;AB au coll&egrave;ge, c&rsquo;est d&eacute;sormais avec la Dordogne que la Dr&ocirc;me joute &agrave; coups de... carottes Ecocert.</p>


[Tech & Bio 2023] Le Conseil départemental vise les 50% à horizon 2028, sans pressuriser les producteurs, sans faire flamber le prix du ticket de cantine, mais au prix d’un choix politique affirmé haut et fort, assorti d’une lutte contre le gaspillage.

45% de bio dans les cantines des collèges de la Drôme : qui dit mieux ?

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le bio a de l&rsquo;avenir et il faut qu&rsquo;on lui donne les moyens de son avenir</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le message d&eacute;livr&eacute; par Marc Fesneau ce 21 septembre &agrave; Valence (Dr&ocirc;me), dans les all&eacute;es de Tech &amp; Bio, 9<sup>&egrave;me</sup>&nbsp;&eacute;dition depuis sa cr&eacute;ation lancement en 2005, mais 1<sup>&egrave;re</sup>&nbsp;&eacute;dition de crise. Sur fond d&rsquo;inflation galopante, plombant le budget alimentaire des Fran&ccedil;ais, l&rsquo;AB vit en effet la premi&egrave;re secousse de son histoire. &laquo;&nbsp;<em>Si &agrave; chaque fois que l&rsquo;on subit une crise, on remettait en cause les fili&egrave;res, il n&rsquo;y aurait plus de fili&egrave;res agricoles en France</em>&nbsp;&raquo;, a dit le ministre &agrave; Tech &amp; Bio, comme pour conjurer le mauvais sort.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-victime-de-l-inflation-mais-aussi-du-local" target="_blank" title="">La bio, victime de l&rsquo;inflation, mais aussi du &laquo;&nbsp;local&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
<h2>Un nouvel effort budg&eacute;taire</h2><p>A Valence, le ministre de l&rsquo;Agriculture a annonc&eacute; une enveloppe annuelle de 5 millions d&rsquo;euros, d&eacute;di&eacute;es &agrave; la communication, &agrave; valoir sur les exercices 2024, 2025, 2026, ce qui portera le budget communication &agrave; 8 millions d&rsquo;euros annuels. &laquo;&nbsp;I<em>l faut que l&rsquo;on repositionne le bio dans ce qu&rsquo;il est dans sa pratique, dans sa territorialit&eacute;, dans ses valeurs</em> &raquo;, a dit Marc Fesneau. &laquo;&nbsp;<em>&Ccedil;a fait longtemps qu'on demande un engagement dans la dur&eacute;e, donc cette enveloppe de 5 millions d'euros par an sur trois ans est une tr&egrave;s bonne nouvelle, d'autant qu'elle se rajoute &agrave; l'enveloppe de 3 millions dont nous attendions des nouvelles depuis quelques mois</em> &raquo;, se r&eacute;jouit Philippe Camburet, pr&eacute;sident de la Fnab, qui a rarement l&rsquo;occasion de louer l&rsquo;action gouvernementale. Avec toutefois une r&eacute;serve. &laquo;&nbsp;<em>Le budget de communication de l'Agence Bio ne peut pas venir que de l'Etat, la profession doit contribuer gr&acirc;ce aux cotisations professionnelles que nous payons tous. Elles doivent &ecirc;tre utilis&eacute;es pour venir en soutien de la fili&egrave;re biologique</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Seconde annonce&nbsp;: le Fonds avenir bio, d&eacute;di&eacute; &agrave; la structuration de la fili&egrave;re, sera abond&eacute; de 5 millions d&rsquo;euros, ce qui portera son budget &agrave; 18 millions d&rsquo;euros.</p><h2>20% de bio dans les cantines de l&rsquo;Etat d&rsquo;ici au 31 d&eacute;cembre</h2><p>Ces nouvelles enveloppes confortent &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-de-soutien-de-pres-de-200-millions-d-euros-a-l-agriculture-biologique" target="_blank">le plan de soutien &agrave; la bio, dot&eacute; de pr&egrave;s de 200 millions d&rsquo;euros</a>, d&eacute;voil&eacute; le 17 mai dernier, incluant notamment une aide d&rsquo;urgence de 60 millions d&rsquo;euros, destin&eacute;e &agrave; compenser la perte d&rsquo;EBE et les difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie, et dont&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/aide-exceptionnelle-a-l-ab-le-guichet-ouvert-jusqu-au-29-septembre" target="_blank">le guichet est ouvert jusqu&rsquo;au 29 septembre prochain</a>. L&rsquo;Etat s&rsquo;est par ailleurs engag&eacute; &agrave; respecter, d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, le ratio de 20% de produits AB dans la restauration collective relevant de sa tutelle. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est l&rsquo;&eacute;quivalent de 100 &agrave; 120 millions d&rsquo;euros</em>&nbsp;&raquo; a dit Marc Fesneau, qui pousse pour que les collectivit&eacute;s territoriales activent &eacute;galement ce levier essentiel &agrave; l&rsquo;essor de la demande. En 2022, le taux de produits bio en restauration collective publique pointait &agrave; 7%. Alors que la puissance publique vise l&rsquo;exemplarit&eacute;, le ministre s&rsquo;est interrog&eacute; sur les pratiques de la grande distribution. &laquo;&nbsp;J<em>e ne comprends pas pourquoi la marge d&rsquo;un produit bio est sup&eacute;rieure &agrave; celle d&rsquo;un produit conventionnel. Au motif de quoi&nbsp;?</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;est interrog&eacute; le ministre, sans toutefois esquisser un quelconque moyen de pression. &laquo;&nbsp;<em>Ce n&rsquo;est pas le moment de mettre moins de produits bio en rayon&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>En attendant le bilan 2023 des conversions</h2><p>La prochaine intervention publique notable ne devrait pas intervenir avant le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e prochaine.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-les-chiffres-2022" target="_blank">L'&eacute;ventuel ralentissement des conversions, d&eacute;j&agrave; observ&eacute; en 2022</a>, pourrait g&eacute;n&eacute;rer des reliquats d&rsquo;aides d&eacute;di&eacute;es. &laquo;&nbsp;Les moyens allou&eacute;s &agrave; la conversion bio ne doivent pas se volatiliser ailleurs&nbsp;&raquo;, a affirm&eacute; Marc Fesneau. Si transfert il y a, il pourrait profiter &agrave; l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime bio, dont&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-fnab-s-accroche-a-l-objectif-de-21-de-sau-bio-en-2030" target="_blank">la Fnab demande le rel&egrave;vement de 110&euro;/ha &agrave; 145&euro;/ha</a>. Sans succ&egrave;s &agrave; ce stade. Le ministre a exclu en tout cas tout retour de l&rsquo;aide au maintien, expliquant que le cr&eacute;dit d&rsquo;imp&ocirc;t bio &eacute;quivalait &agrave; un soutien &laquo;&nbsp;sup&eacute;rieur&nbsp;&raquo;. La France vise toujours les 18% de SAU &agrave; fin 2027. Fin 2022, le taux &eacute;tait 10,71% contre 10,44% en 2021.</p>


En visite à Tech & Bio, le ministre de l’Agriculture a annoncé de nouvelles aides dédiées à la communication et au Fonds avenir bio, en attendant l’éventuel reliquat des aides à la conversion non consommées en 2023. La Fnab salue l’effort, avec quelques réserves.

[Tech & Bio] Marc Fesneau : « Le bio a de l’avenir et il faut qu’on lui donne les moyens de son avenir »

<p>&laquo;&nbsp;<em>Une partie de nos &oelig;ufs bio est produite en int&eacute;gration et vendue en circuit long. Leur prix, qui n&rsquo;a pas boug&eacute; depuis des ann&eacute;es, est deux fois moindre que celui de nos &oelig;ufs vendus en direct, dont on parvient &agrave; faire passer des hausses de temps en temps, en le justifiant aupr&egrave;s de nos clients, &agrave; qui on explique ce qu&rsquo;est la bio, qui le comprennent et qui l&rsquo;acceptent </em>&raquo;. En une phrase, Aur&eacute;lie Roux dit beaucoup de l&rsquo;antidote que le Moulin d&rsquo;Aubin semble avoir trouv&eacute; &agrave; la crise qui secoue l&rsquo;agriculture biologique depuis deux ans maintenant&nbsp;: vendre au juste prix des produits bio (et leurs b&eacute;n&eacute;fices environnementaux) aupr&egrave;s d&rsquo;une client&egrave;le &eacute;prise de produits locaux, ces derniers constituant pour beaucoup de consommateurs un crit&egrave;re d&rsquo;achat plus pr&eacute;gnant que le logo AB, comme l&rsquo;indique <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-victime-de-l-inflation-mais-aussi-du-local" target="_blank">une &eacute;tude r&eacute;cente de FranceAgriMer</a>.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/8/1/4/5774189-1-fre-FR/1da2a7353437-silos-jpg" alt="Les silos en bois, qui pr&eacute;viennent les ph&eacute;nom&egrave;nes de condensation, ont &eacute;t&eacute; autoconstruits" height="1204" width="1990" /><figcaption>Les silos en bois, qui pr&eacute;viennent les ph&eacute;nom&egrave;nes de condensation, ont &eacute;t&eacute; autoconstruits</figcaption></figure>

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<p>Tout a commenc&eacute; en 2007 quand Aur&eacute;lie rejoint la ferme familiale, qui produit d&eacute;j&agrave; des c&eacute;r&eacute;ales et ol&eacute;agineux sur 40 ha (surface inchang&eacute;e) et du poulet de chair industriel.</p><div class="citation">
    <span>"On ne mangeait pas les poulets que l&rsquo;on produisait"</span>
</div>
<p>Premier virage &agrave; 180 degr&eacute;s : l&rsquo;exploitation est convertie en bio, le poulet de chair est abandonn&eacute; au profit des &oelig;ufs, la vente directe entre en jeu. &laquo;&nbsp;<em>On ne mangeait pas les poulets que l&rsquo;on produisait, </em>explique l&rsquo;&eacute;leveuse.<em> Le passage en bio r&eacute;pondait &agrave; la volont&eacute; premi&egrave;re de prot&eacute;ger la sant&eacute; de mon p&egrave;re et la mienne, puisque nous sommes les premiers expos&eacute;s aux pesticides&nbsp;</em>&raquo;. Les trois b&acirc;timents sont reconvertis en poules pondeuses, dont deux en int&eacute;gration, le troisi&egrave;me &eacute;tant d&eacute;di&eacute; &agrave; la vente directe. Et &ccedil;a marche.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/9/1/4/5774192-1-fre-FR/077d4598f1c0-boutique-jpg" alt="Farines, semoule et huiles : le Moulin d&rsquo;Aubin transforme tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e, avec une pointe en hiver pour &eacute;viter les mites et charan&ccedil;ons" height="1174" width="1990" /><figcaption>Farines, semoule et huiles : le Moulin d&rsquo;Aubin transforme tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e, avec une pointe en hiver pour &eacute;viter les mites et charan&ccedil;ons</figcaption></figure>

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<p>En 2018, Aur&eacute;lie est rejointe par Manuel Faure, son compagnon, tandis qu&rsquo;un salari&eacute; vient remplacer son p&egrave;re Denis, n&eacute;o-retrait&eacute;. Pour assumer une UTH suppl&eacute;mentaire, mais aussi pour que Manuel apporte sa propre pierre (&agrave; meuler), la Ferme Roux aborde la transformation&nbsp;: bl&eacute; tendre, bl&eacute; dur et ma&iuml;s passeront dans le moulin (fabriqu&eacute; localement), colza et tournesol dans la presse &agrave; huile. Et &ccedil;a marche.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/9/1/4/5774198-1-fre-FR/d470e758e90e-moulin-jpg" alt="M&ecirc;me le moulin est fabriqu&eacute; localement, par les Moulins de Biocourt" height="1284" width="1988" /><figcaption>M&ecirc;me le moulin est fabriqu&eacute; localement, par les Moulins de Biocourt</figcaption></figure>

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<p>Les produits sont vendus &agrave; la ferme, sur des march&eacute;s, dans des &eacute;piceries et boulangeries &agrave; 10 km &agrave; la ronde (local toujours&nbsp;!) ainsi que dans les cantines scolaires, via les plateformes publique Agrilocal et associative Agri Court.</p><div class="citation">
    <span>"Contrairement aux huiles du commerce, nos huiles ne sont pas d&eacute;sodoris&eacute;es, &ccedil;a peut surprendre"</span>
</div>
<p>En 2021, Manuel pousse un peu plus loin la transformation en se lan&ccedil;ant dans la production de p&acirc;tes. &laquo;&nbsp;<em>Ce n&rsquo;est pas tr&egrave;s original car on n&rsquo;est pas moins de cinq exploitations alentours</em>&nbsp;&raquo;, admet le n&eacute;o-pastier. Pour se d&eacute;marquer, Manuel Faure mise sur plusieurs choix techniques, qu&rsquo;il d&eacute;voile &agrave; mots couverts, concurrence oblige. &laquo;&nbsp;<em>Les fientes des poules sont pour beaucoup dans le taux de prot&eacute;ines. Les sp&eacute;cificit&eacute;s des machines sont tr&egrave;s importantes. Je s&egrave;che &agrave; basse temp&eacute;rature</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/1/4/5774195-1-fre-FR/e21c5e03ecec-mouloin-huile-jpg" alt="La presse, l&rsquo;huile de tournesol et le tourteau" height="1292" width="2002" /><figcaption>La presse, l&rsquo;huile de tournesol et le tourteau</figcaption></figure>

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<p>On n&rsquo;en saura pas plus, sauf que les p&acirc;tes sont caract&eacute;ris&eacute;es par une excellente tenue &agrave; la cuisson, une propri&eacute;t&eacute; tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute;e en restauration collective notamment. Les huiles du Moulin d&rsquo;Aubin ont moins de succ&egrave;s dans ce circuit. &laquo;&nbsp;<em>Contrairement aux huiles du commerce, nos huiles ne sont pas d&eacute;sodoris&eacute;es, &ccedil;a peut surprendre certains palais</em>&nbsp;&raquo;. D&rsquo;autres appr&eacute;cient.</p><div class="citation">
    <span>"5 ou 6 &eacute;piceries bio ont disparu au cours des deux ann&eacute;es pass&eacute;es&nbsp;"</span>
</div>
<p>L&rsquo;exploitation a investi 100.000 euros dans ses outils de transformation. Elle a fait des grosses &eacute;conomies en auto-construisant ses dix silos en bois, d&rsquo;une capacit&eacute; cumul&eacute;e de 80 tonnes, qui pr&eacute;viennent les ph&eacute;nom&egrave;nes de condensation. Au besoin, chaque silo peut &ecirc;tre raccord&eacute; &agrave; un syst&egrave;me de ventilation.</p><p>En 2023, la Ferme Roux a trouv&eacute; son &eacute;quilibre, avec une r&eacute;partition de son chiffre d&rsquo;affaires sur trois ateliers (int&eacute;gration, &oelig;ufs en direct, farines, huiles et p&acirc;tes) et deux circuits, courts et longs. Si le couple estime avoir encore des marges pour d&eacute;velopper la vente directe, avouant des lacunes en commercial et marketing, il ne jette pas la pierre aux fili&egrave;res longues&nbsp;: l&rsquo;int&eacute;grateur (&oelig;ufs) et la coop (grains) font office de variables d&rsquo;ajustement. &laquo;&nbsp;<em>5 ou 6 &eacute;piceries bio ont disparu au cours des deux ann&eacute;es pass&eacute;es&nbsp;</em>&raquo;, d&eacute;clare Aur&eacute;lie Roux. Si le Moulin d&rsquo;Aubin ne conna&icirc;t pas la crise, la crise est l&agrave;.</p>


[Tech & Bio 2023] A Portes-lès-Valence (Drôme), Aurélie Roux et Manuel Faure élaborent différentes farines et huiles, ainsi que des pâtes depuis peu pour capter de la valeur et développer la vente directe, initiée avec la production d’œufs. Pour le Moulin d’Aubin, la crise attendra. Talent Tech & Bio 2023.

Bio : « Pour déjouer la crise, toujours plus de transformation et de vente directe »

<p>A l&rsquo;occasion de la 9<sup>&egrave;me</sup> &eacute;dition de Tech &amp; Bio &agrave; Valence (Dr&ocirc;me), l&rsquo;Agence bio a pr&eacute;sent&eacute; les r&eacute;sultats d&rsquo;une enqu&ecirc;te, premi&egrave;re du genre, visant &agrave; cerner le &laquo;&nbsp;moral&nbsp;&raquo; des agriculteurs bio. Premier enseignement&nbsp;: 20% des 60.000 producteurs certifi&eacute;s y ont r&eacute;pondu, t&eacute;moignant &agrave; la fois de la repr&eacute;sentativit&eacute; du Barom&egrave;tre et du besoin de s&rsquo;exprimer, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; la consommation ne suit plus la production.</p><p>Selon une &eacute;tude de FranceAgriMer, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-victime-de-l-inflation-mais-aussi-du-local" target="_blank">le march&eacute; des produits bio a recul&eacute; de 7,8% en volume en 2022 et de 3,9% en valeur</a>, quand le march&eacute; alimentaire global reculait de 2,2% en volume et progressait de 4,3% en valeur. En cause&nbsp;: l&rsquo;inflation, qui p&eacute;nalise l&rsquo;ensemble des produits sous signe de qualit&eacute;, mais &eacute;galement une forme de pr&eacute;dilection pour les produits locaux, sur fond d&rsquo;interrogation sur les bienfaits et l&rsquo;origine de la bio.</p><h2>Des producteurs fiers...</h2><p>86% des re&#769;pondants de&#769;clarent qu&rsquo;e&#770;tre en AB contribue a&#768; leur bonheur et 95% des re&#769;pondants sont fiers d&rsquo;e&#770;tre en bio. Le choix de l&rsquo;AB participe a&#768; donner du sens a&#768; leur me&#769;tier, e&#770;tre en accord avec leurs valeurs et leurs aspirations. Parmi les motivations majeures pour se convertir en bio, on compte : prendre soin de l'environnement (eau, sols, air, biodiversite&#769;) pour 85% des re&#769;pondants, pre&#769;server la sante&#769; (la sienne, de sa famille, ses proches, ses salarie&#769;s, voisins, consommateurs) pour 77% et retrouver la fierte&#769; de produire des aliments bons et sains pour 55% des re&#769;pondants.</p><h2>Des producteurs r&eacute;solus...</h2><p>Les agricultrices et agriculteurs bio sont 62% a&#768; exprimer leur confiance quant a&#768; l&rsquo;avenir du de&#769;veloppement du bio, un optimisme encore plus marque&#769; parmi ceux engage&#769;s en 100% bio avec 68% de confiance exprime&#769;e. Cette confiance se retrouve&nbsp;&eacute;galement au niveau des candidats &agrave; l&rsquo;installation. Selon les R&eacute;gions, entre un quart (24%) et la moiti&eacute; (48%) des candidats a&#768; l&rsquo;installation&nbsp;souhaitent s&rsquo;installer en bio.</p><h2>Mais des producteurs inquiets</h2><p>Sans surprise, les bio sont aussi tre&#768;s pre&#769;occupe&#769;s par les nombreuses difficulte&#769;s auxquels ils doivent faire face. 50% de&#769;plorent la faiblesse de plus-value sur une ou toutes leurs productions, 43% s&rsquo;inquie&#768;tent de la suppression des aides au maintien et 38% affirment devoir faire face a&#768; l&rsquo;alourdissement et l&rsquo;augmentation des de&#769;penses lie&#769;es a&#768; la production et la main-d&rsquo;&oelig;uvre. Les producteurs en appellent au collectif, du citoyen-consommateur a&#768; la puissance publique afin de vendre au juste prix la production agricole bio (55% des r&eacute;pondants), renforcer l&rsquo;information du grand public sur ce qu&rsquo;est l&rsquo;agriculture biologique, ses bienfaits (51%),&nbsp;renforcer les aides (46%), baisser les charges (40%), de&#769;velopper l&rsquo;organisation des filie&#768;res (38%).</p><p>Pour l&rsquo;Agence bio, les 60 000 fermes bio de France constituent &laquo;&nbsp;<em>un patrimoine national qui donne a&#768; la France sa position de championne europe&#769;enne de la production bio et qu&rsquo;il faut pre&#769;server a&#768; tout prix. Pour e&#769;viter une re&#769;gression en surface et nombre de fermes bio, qui serait dommageable pour la transition alimentaire et agricole en cours, il est crucial de pouvoir faciliter l&rsquo;installation et pe&#769;renniser des de&#769;bouche&#769;s pour les aspirants au bio. Il est de&#769;sormais ne&#769;cessaire de piloter le marche&#769; bio autant par l&rsquo;offre que par la demande et d&rsquo;avoir une consommation alimentaire cohe&#769;rente avec nos ambitions de transition agricole</em>&nbsp;&raquo;.</p>


[Tech & Bio 2023] C’est l’enseignement du premier Baromètre du moral des agriculteurs bio réalisé par l’Agence bio. Pour sortir de la crise, les producteurs en appellent au collectif, au citoyen-consommateur et à la puissance publique.

Moral de la bio : des producteurs fiers, résolus... mais inquiets

        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/large/8/0/5/3/5773508-1-fre-FR/5dc04028c464-logobatiporcc4e-webp-webp" alt="" height="85" width="300" /></figure>

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<p style="text-align:center;"><strong><a href="https://batiporc.ifip.asso.fr/accueil" target="_blank" title="POUR CONSULTER LES FICHES &lsquo;LUMI&Egrave;RE&rsquo; DE BATIPORC C4E">POUR CONSULTER LES FICHES &lsquo;LUMI&Egrave;RE&rsquo; DE BATIPORC C4E</a></strong></p><p style="text-align:left;"><em>Dans le cadre du projet&nbsp;<strong>B&acirc;tiPorc C4E</strong>, l&rsquo;IFIP et les Chambres d&rsquo;Agriculture de Bretagne et de Pays de la Loire ont visit&eacute; une quarantaine d&rsquo;exploitations. La visite &eacute;tait essentiellement centr&eacute;e sur les engraissements et l&rsquo;objectif &eacute;tait de d&eacute;couvrir des pratiques ou des concepts de b&acirc;timents visant &agrave; am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal, l&rsquo;ergonomie au travail, le respect de l&rsquo;environnement ou les attentes soci&eacute;tales. A terme, ce projet ambitionne d&rsquo;imaginer une&nbsp;<strong>nouvelle g&eacute;n&eacute;ration de b&acirc;timent d&rsquo;engraissement</strong>&nbsp;permettant de concilier ces 4 th&eacute;matiques &agrave; la fois.</em></p><section><p>Apr&egrave;s avoir r&eacute;alis&eacute; ces visites, des&nbsp;<strong>fiches techniques</strong>&nbsp;ont &eacute;t&eacute; r&eacute;dig&eacute;es. Elles sont tr&egrave;s visuelles et synth&eacute;tiques. L&rsquo;objectif est de montrer les solutions d&eacute;j&agrave; pr&eacute;sentes sur le terrain et d&rsquo;aider &agrave; leur compr&eacute;hension et &agrave; leur diffusion. Cela pourra servir de support de r&eacute;flexion ou de source d&rsquo;inspiration pour les futurs porteurs de projet ou les futurs acteurs de la fili&egrave;re. Elles n&rsquo;ont pas pour ambition d&rsquo;&ecirc;tre exhaustives ou de proposer une &eacute;tude comparative entre les diverses solutions du march&eacute;, mais plut&ocirc;t de montrer le champ des possibles.<br><br>L&rsquo;ensemble de ces fiches est&nbsp;<strong>gratuitement disponible</strong>&nbsp;sur le site du projet BatiPorc C4E. Actuellement, vous pouvez retrouver&nbsp;<strong>6 fiches</strong>&nbsp;sur le th&egrave;me&nbsp;<strong>&laquo;&nbsp;Faire rentrer davantage de lumi&egrave;re naturelle dans les b&acirc;timents&nbsp;&raquo;.</strong><br><br>Traditionnellement, on positionne des fen&ecirc;tres sur les murs qui donnent sur l&rsquo;ext&eacute;rieur. En r&eacute;alit&eacute;, il existe une panoplie d&rsquo;autres solutions techniques. Pour chacune de ces fiches, vous pourrez trouver des exemples de r&eacute;alisations mais aussi quelques informations cl&eacute; comme les caract&eacute;ristiques techniques et les points de vigilance dans la mise en &oelig;uvre de cette solution ou encore les int&eacute;r&ecirc;ts et les contraintes. D&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2023, d&rsquo;autres fiches viendront compl&eacute;ter ce r&eacute;servoir d&rsquo;id&eacute;es.</p></section><section><p style="text-align:center;">&nbsp;</p></section>


Concilier respect de l’Environnement, bien-Etre animal, Ergonomie au travail et Exigences des consommateurs : découvrez le  projet BatiPorc C4E.

[Porcs] Les différentes clés d'amélioration pour les bâtiments d'élevage

<p>56% des Fran&ccedil;ais consid&egrave;rent qu&rsquo;il vaut souvent mieux acheter un produit &laquo;&nbsp;de bonne qualit&eacute;&nbsp;&raquo; (fermier et/ou local) qu&rsquo;un produit bio (Source&nbsp;: NielsenIQ). 32% des non-consommateurs de bio le justifient par le fait que les produits bio ne sont pas garantis &laquo;&nbsp;origine France&nbsp;&raquo; et peuvent venir de loin (Source&nbsp;: Kantar). 64% des consommateurs d&eacute;clarent choisir leurs produits bio en fonction de l&rsquo;origine, premier crit&egrave;re de choix (Source CSA pour FranceAgriMer). En 2017, &agrave; la question : &laquo;&nbsp;Sur quels produits souhaitez-vous avoir plus de choix en magasin, 46% des sond&eacute;s indiquaient les produits locaux, 37% les produits fran&ccedil;ais, et 30% les produits bio. En 2021, c&rsquo;&eacute;tait respectivement 51%, 49% et 18% (Source&nbsp;: Circana). Tels sont les chiffres mis en avant par&nbsp;FranceAgriMer, pour expliquer le recul du march&eacute; de la bio en 2022. Le march&eacute; des produits bio a recul&eacute; de 7,8% en volume en 2022 et de 3,9% en valeur, quand le march&eacute; alimentaire global reculait de 2,2% en volume et progressait de 4,3% en valeur.</p><h2>Le local davantage que les autres labels</h2><p>Ces chiffres sont tir&eacute;s d&rsquo;une &eacute;tude consacr&eacute;e &agrave; l&rsquo;impact de l&rsquo;inflation sur la consommation alimentaire des Fran&ccedil;ais en 2022, publi&eacute;e en juillet dernier. &laquo;&nbsp;<em>La principale concurrence ne semble pas venir des autres labels dont l&rsquo;importance semble baisser en 2022, avec 18% de consommateurs pr&ecirc;ts &agrave; payer plus cher contre 22% en 2020. C&rsquo;est le local et l&rsquo;origine France qui semblent &ecirc;tre les promesses les plus porteuses du moment, et repr&eacute;sentent pour le bio un enjeu de positionnement</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/agriculture-bio-les-chiffres-2022" target="_blank" title="">Agriculture bio&nbsp;: les chiffres 2022</a>
</aside>
<p>Lors de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2022-l-assiette-a-moitie-pleine-de-la-bio">la pr&eacute;sentation des chiffres 2022 de l&rsquo;AB en juin dernier</a>, l&rsquo;Agence bio avait devanc&eacute; et en partie contrecarr&eacute; les analyses de FranceAgriMer. &laquo;&nbsp;<em>Alors que le local repr&eacute;sente 1 &agrave; 2% des achats alimentaires des Fran&ccedil;ais, c&rsquo;est 13% en bio</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clarait sa directrice Laure Verdeau. &laquo; <em>L&rsquo;opposition entre&nbsp;: &laquo;&nbsp;je ne mange pas bio, je mange local&nbsp;&raquo;, n&rsquo;a plus lieu d&rsquo;&ecirc;tre&nbsp;: les fran&ccedil;ais ont fait le choix des deux. La vente directe &agrave; la ferme, c&rsquo;est la garantie d&rsquo;avoir des produits bio ultra comp&eacute;titifs</em>&nbsp;&raquo;. Selon l&rsquo;Agence bio, 26.300 fermes bio, soit presque une ferme sur deux (43%) r&eacute;alisent de la vente directe, et ont vu leur chiffre d&rsquo;affaires augmenter de 3,9% en 2022.</p><h2>L&rsquo;inflation d&rsquo;abord</h2><p>Outre la concurrence (local, autres labels) et la rationalisation de l&rsquo;offre chez les distributeurs, l&rsquo;&eacute;tude de FranceAgriMer pointe cependant l&rsquo;inflation comme premier facteur de r&eacute;gression du march&eacute; bio en 2022. &laquo;&nbsp;<em>Le prix repr&eacute;sente, bien avant la crise inflationniste, le principal frein &agrave; l&rsquo;achat de produits biologiques</em>&nbsp;&raquo;, lit-on dans l&rsquo;&eacute;tude. Selon Kantar, 69% des non consommateurs de bio&nbsp;justifient leur d&eacute;cision par le fait que les prix des produits bio sont trop chers. Selon FranceAgriMer, l&rsquo;&eacute;cart de prix s&rsquo;est pourtant r&eacute;duit en moyenne de 11 points sur un an (d&eacute;cembre 2021 &ndash; d&eacute;cembre 2022) entre produits bio et conventionnels.</p><p>Dans la conjoncture actuelle, la bio doit plus que jamais justifier son diff&eacute;rentiel de prix, sachant que 54% des Fran&ccedil;ais interrog&eacute;s par NielsenIQ consid&egrave;rent que le bio est trop cher par rapport aux b&eacute;n&eacute;fices qu&rsquo;il apporte. 36% des sond&eacute;s ne sont pas convaincus que les&nbsp;produits bio sont meilleurs pour la sant&eacute; et 27% seulement estiment que la bio permet une agriculture vraiment plus &eacute;cologique.</p>


[Tech & Bio 2023] C’est l’enseignement d’une étude de FranceAgriMer consacrée à l’impact de l’inflation sur la consommation alimentaire des Français en 2022, et qui relativise la concurrence des autres labels. L’écart de prix entre AB et conventionnel s’est pourtant resserré en 2022 mais son différentiel écologique peine toujours à convaincre.

La bio, victime de l’inflation, mais aussi du « local »

<p>Alors que le salon Tech &amp; Bio ouvre ses portes &agrave; Valence (Dr&ocirc;me), la F&eacute;d&eacute;ration nationale de l&rsquo;agriculture biologique (Fnab) rappelle le gouvernement &agrave; ses engagements, formalis&eacute;s dans la Strat&eacute;gie nationale bas carbone (SNBC) et la Strat&eacute;gie nationale biodiversit&eacute;, &agrave; savoir&nbsp;: atteindre le seuil de 21% de SAU bio en 2030.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-planification-ecologique-c-est-maintenant" target="_blank" title="">La Planification &eacute;cologique, c&rsquo;est maintenant</a>
</aside>
<p>Selon les chiffres de l&rsquo;Agence bio, la SAU bio couvre 10,71% de la SAU nationale &agrave; fin 2022 contre 10,44% en 2021. La part du bio dans le panier des Fran&ccedil;ais a recul&eacute; de 6,4% &agrave; 6% entre 2021 et 2022.</p><p>&laquo;&nbsp;<em>Pour remettre la France sur les rails des objectifs europ&eacute;ens qu'elle s'est fix&eacute;e, 18% de surfaces bio en 2027 et 21% en 2030, la planification &eacute;cologique se doit de mettre le d&eacute;veloppement de la bio au c&oelig;ur de sa strat&eacute;gie d&egrave;s 2024 avec une politique publique qui repose sur ses deux jambes : le soutien &agrave; l'offre et le soutien &agrave; la demande</em>, indique la Fnab dans un communiqu&eacute;. <em>Si la bio traverse une crise de march&eacute; depuis deux ans, elle n'en reste pourtant pas moins le seul mod&egrave;le agricole qui permet de concilier souverainet&eacute;, rendements et durabilit&eacute;</em> &raquo;.</p><h2>Agir sur l&rsquo;offre et la demande</h2><p>Selon la Fnab, la Pac 2023-2027, qui ent&eacute;rine la fin des aides au maintien, bloque le processus de conversion. &laquo; <em>Pour encourager les grandes surfaces et notamment les c&eacute;r&eacute;aliers du centre et du Nord &agrave; se convertir, il n'y a qu'une seule solution : rendre la r&eacute;mun&eacute;ration bio attractive sur le temps long</em> &raquo;, explique Philippe Camburet, pr&eacute;sident de la Fnab et c&eacute;r&eacute;alier bio dans l'Yonne. La Fnab r&eacute;clame <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">un &eacute;cor&eacute;gime au niveau maximum possible pr&eacute;vu par les textes, &agrave; savoir 145&euro;/ha/an</a>, contre 110&euro;/ha/an, actuellement, l&rsquo;agriculture conventionnelle y &eacute;tant &eacute;ligible &agrave; hauteur de 60&euro;/ha/an ou 80&euro;/ha/an selon les degr&eacute;s d&rsquo;exigence.</p><p>La Fnab r&eacute;clame par ailleurs la mise en place d&rsquo;une &laquo;&nbsp;<em>vraie</em>&nbsp;&raquo; politique de la demande, de nature &agrave; atteindre les objectifs fix&eacute;s. Elle attend notamment l&rsquo;application de textes relevant de la loi Egalim (20% de produits bio dans la commande publique, encadrement strict des prix et des marges) ainsi que l&rsquo;instauration du ch&egrave;que alimentaire, promesse pr&eacute;sidentielle (2022) qui a accouch&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bientot-des-cheques-alimentaires-locaux" target="_blank">d&rsquo;un &laquo;&nbsp;fonds pluriannuel pour une aide alimentaire durable&nbsp;&raquo;, dot&eacute; de 60 millions d&rsquo;euros</a>.</p><p>La Fnab attend enfin du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ploa-un-projet-en-manque-de-flamme">Pacte et de la loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture (PLOA)</a> qu&rsquo;ils s&rsquo;enqui&egrave;rent de la transmission des exploitations bio, confront&eacute;es &agrave; la m&ecirc;me pyramide des &acirc;ges que les conventionnelles. Elle demande l'int&eacute;gration d'un module bio obligatoire de 3 &agrave; 6 heures par semaine en lyc&eacute;e agricole.</p>


[Tech & Bio 2023] En agissant sur l’offre et sur la demande, la Fédération nationale de l’agriculture biologique estime que l’objectif – gouvernemental – fixant à 21% la part de SAU bio en 2030 est réalisable, « la bio étant le seul modèle agricole permettant de concilier souveraineté, rendements et durabilité ».

La Fnab s’accroche à l'objectif de 21% de SAU bio en 2030

<p>M&eacute;caMa&iuml;s est une opportunit&eacute; unique de rassembler les professionnels, les experts et les curieux du domaine du ma&iuml;s pour partager des connaissances, discuter des derni&egrave;res avanc&eacute;es et explorer les opportunit&eacute;s de cette fili&egrave;re.</p><p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/zbOJyHaICgA?autoplay=0"
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    <figcaption>M&eacute;cama&iuml;s 2023</figcaption>
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<p>Programme de la journ&eacute;e :</p><ul><li>Forum d&eacute;bat : Comment concilier &eacute;conomie et attentes soci&eacute;tales en production de ma&iuml;s ?&nbsp;Des experts animeront des conf&eacute;rences sur les sujets actuels li&eacute;s &agrave; la culture, la recherche, la technologie et l'&eacute;conomie du ma&iuml;s.</li><li>Ateliers pratiques : Participez aux ateliers interactifs pour d&eacute;couvrir les toutes derni&egrave;res innovations dans le domaine du ma&iuml;s. De nombreux sujets seront abord&eacute;s notamment le travail du sol, les couverts v&eacute;g&eacute;taux, la r&eacute;colte, le triage... Que vous soyez agriculteur, chercheur ou entrepreneur, profitez de l'occasion pour partager des exp&eacute;riences enrichissantes.</li></ul><p>R&eacute;servez d&egrave;s maintenant votre place en&nbsp;<a href="http://www.mecamais.cuma.fr/" target="_blank"><u>vous inscrivant sur le site web officiel de l'&eacute;v&eacute;nement.</u></a></p><p>&nbsp;</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/7/1/2/5772175-1-fre-FR/ffbc4e0303f8-banniere-mecamais-1-jpg" alt="" height="300" width="800" /></figure>

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Rendez-vous à Bernède jeudi 21 septembre pour échanger avec les experts de la filière !

MécaMaïs 2023 incontournable

<p>Depuis jeudi et durant trois jours, la ville de Saint-Flour renouait avec sa tradition d&rsquo;accueil des &eacute;v&eacute;nements agricoles. Elle recevait pour la seconde fois en sept ans le National salers. Le concours 2023, le 147e du nom, &eacute;tait annonc&eacute; comme exceptionnel. Ce fut le cas par le nombre d&rsquo;animaux pr&eacute;sent&eacute;s, 530, celui des &eacute;leveurs en lice, 95, venus de douze d&eacute;partements, soit un d&eacute;partement de plus que le pr&eacute;c&eacute;dent record. Il faut remonter &agrave; l&rsquo;&eacute;dition de 2007 pour retrouver de tels chiffres. &ldquo;Nous avons un tr&egrave;s beau concours marqu&eacute; par la pr&eacute;sence de 16 nouveaux participants venus de loin, des jeunes nouvellement install&eacute;s et aussi des anciens qui n&rsquo;avaient jamais franchi le pas de la comp&eacute;tition, se f&eacute;licitait Fr&eacute;d&eacute;ric Canal, pr&eacute;sident du Herd-book salers. C&rsquo;est un tr&egrave;s bon mill&eacute;sime par le nombre, la diversit&eacute; et la qualit&eacute; que nous devons &agrave; une belle ann&eacute;e avec beaucoup d&rsquo;herbe pour pr&eacute;parer les animaux et cela se voit. Nous profitons aussi des effets tr&egrave;s positifs de la mise en avant de la race lors du salon &agrave; Paris et de l&rsquo;engouement autour de la salers. Aussi, nous avons des partenaires qui nous suivent, une belle collaboration de la Ville de Saint-Flour avec un site remarquable, le fait de nous retrouver dans le berceau de race et de profiter strat&eacute;giquement de l&rsquo;autoroute A 75.&rdquo; &nbsp;<br>La Ville et le comit&eacute; des Foires et march&eacute;s avaient en effet pr&eacute;par&eacute; le site pour offrir les meilleures conditions d&rsquo;organisation. &ldquo;Nous avons une manifestation pour laquelle la mobilisation des &eacute;leveurs est importante et qui contribue &agrave; l&rsquo;image de la ville et &agrave; renforcer son lien avec le monde agricole&rdquo;, partageaient Philippe Delort et Fr&eacute;d&eacute;ric Delcros, respectivement maire et adjoint au maire de Saint-Flour.<br><strong>L&rsquo;engouement de Paris</strong><br>Jeudi, apr&egrave;s l&rsquo;installation, le concours d&eacute;butait par la s&eacute;lection des animaux pour le prochain Sommet de l&rsquo;&eacute;levage. Cent vingt m&acirc;les et femelles &eacute;taient jug&eacute;s pour 61 places. La liste d&eacute;finitive est rest&eacute;e secr&egrave;te.<br>Vendredi &eacute;tait consacr&eacute; aux prix de sections avant de se terminer par le prix d&rsquo;honneur. &ldquo;Il y a une super qualit&eacute; avec le respect des crit&egrave;res de la race et cela se joue sur quelques d&eacute;tails, expliquait sur le ring Denis Missiel, un des juges &agrave; officier durant les trois jours. C&rsquo;est serr&eacute; mais c&rsquo;est tr&egrave;s int&eacute;ressant.&rdquo;<br>Dans les trav&eacute;es, les commentaires &eacute;taient unanimes sur la qualit&eacute; des animaux. Pour cet &eacute;leveur de la Plan&egrave;ze, la salers est &ldquo;la vache d&rsquo;avenir car elle reste rustique, ce qui est un plus sur le plan de son alimentation et on s&rsquo;y retrouve sur les frais v&eacute;t&eacute;rinaires&rdquo;. Les journ&eacute;es &eacute;taient &eacute;galement ponctu&eacute;es de diff&eacute;rentes pr&eacute;sentations d&rsquo;UALC, Tradition Salers, de la station d&rsquo;&eacute;valuation du GIE et d&rsquo;une vente d&rsquo;animaux Label rouge.<br>Pr&eacute;sents &agrave; Brive l&rsquo;an dernier, Christophe et Corentin Angot avaient fait le d&eacute;placement depuis la Normandie, de Chambois, dans l&rsquo;Orne, plus exactement. Ils &eacute;taient h&eacute;berg&eacute;s chez la famille Missiel, de Valu&eacute;jols, amie de longue date qui leur a fait d&eacute;couvrir la race salers. &ldquo;Nos sommes des passionn&eacute;s de cette vache et nous avons un troupeau de 150 m&egrave;res constitu&eacute; depuis 1994, pr&eacute;cise Corentin Angot. Elle poss&egrave;de de vraies facilit&eacute;s de v&ecirc;lage et d&rsquo;adaptation &agrave; notre r&eacute;gion.&rdquo; Venus pr&eacute;senter Odin, un taureau de 5 ans, le souhait de ces &eacute;leveurs est de venir &ldquo;se confronter aux autres, dans le berceau de race, d&rsquo;&eacute;changer et de d&eacute;couvrir&rdquo;.<br><strong>Une longueur d&rsquo;avance</strong><br>Un peu plus loin sous les structures b&acirc;ch&eacute;es abritant les animaux, Ga&euml;tan F&eacute;r&eacute;rol termine de pr&eacute;parer son groupe de cinq g&eacute;nisses. Originaire de Saint-Cernin, il participe r&eacute;guli&egrave;rement depuis son installation il y a une quinzaine d&rsquo;ann&eacute;es. &ldquo;L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, j&rsquo;ai arr&ecirc;t&eacute; le lait de salers pour m&rsquo;orienter uniquement vers l&rsquo;allaitant, confie-t-il. Je recherche par le travail de s&eacute;lection et de g&eacute;n&eacute;tique ce qui me convient pour mon exploitation. Venir en concours est un plaisir et une vitrine pour nos &eacute;levages.&rdquo;<br>Vendredi, la journ&eacute;e tirait &agrave; sa fin. Il y avait alors beaucoup de monde, sur le ring et autour. Difficile de quantifier le public mais, &agrave; ce moment-l&agrave;, il manquait des gradins pour pouvoir admirer la pr&eacute;sentation des groupes de bourrettes, doublonnes, vaches et le prix d&rsquo;honneur.<br>Le prix pour le groupe de vaches revenait &agrave; Dauzet-Tiravy. Cet &eacute;levage aurillacois recevait &eacute;galement le cadeau de la pr&eacute;sidence de la R&eacute;publique. Aur&eacute;lie Serrano, sous-pr&eacute;f&egrave;te de Saint-Flour, leur remettait sur le podium un vase de S&egrave;vres. Elle indiquait dans son propos &ldquo;le savoir-faire ind&eacute;niable des &eacute;leveurs dans un d&eacute;partement du Cantal qui reste une terre de tradition d&rsquo;&eacute;levage&rdquo;. Et d&rsquo;ajouter&nbsp;: &ldquo;La salers est reine du d&eacute;veloppement durable ayant pour cela un temps d&rsquo;avance.&rdquo;<br>Et en parlant d&rsquo;avenir, les jeunes &eacute;taient nombreux &agrave; participer. Parmi eux Pauline Duval. La jeune fille de 14 ans, coll&eacute;gienne &agrave; Riom-&egrave;s-Montagnes, accompagnait ses parents Sandrine et Fr&eacute;d&eacute;ric, pour conduire et pr&eacute;senter le groupe de quatre g&eacute;nisses. Elle est une passionn&eacute;e. &ldquo;Nous avons des salers chez nous depuis 50 ans, explique-t-elle dans un large sourire. Pour moi, devenir agricultrice est une &eacute;vidence&nbsp;! J&rsquo;aime &ecirc;tre dehors, au contact des animaux.&rdquo; Les parents sont fiers de ses connaissances. &ldquo;Elle apprend et elle a envie de savoir&rdquo;, reconna&icirc;t sa maman.<br><strong>Le r&ecirc;ve se r&eacute;alise</strong><br>Vendredi soir, douze &eacute;levages participaient au prix d&rsquo;honneur. Apr&egrave;s un jugement qui a pris du temps pour d&eacute;partager les familles d&rsquo;animaux, celui-ci revenait au Gaec Malacan, de V&egrave;ze. Patrick et Antoine, p&egrave;re et fils, associ&eacute;s depuis 2017, pr&eacute;sentaient un taureau, une vache de sept ans, une g&eacute;nisse de trois ans, une doublonne et une bourette. &nbsp;<br>Ce premier prix r&eacute;compensait un &eacute;levage et un travail de s&eacute;lection men&eacute; sur le C&eacute;zallier depuis 40 ans et r&eacute;guli&egrave;rement prim&eacute; en concours depuis 1986. Il est le premier d&rsquo;une belle s&eacute;rie. Samedi matin, le Gaec Malacan remportait le championnat femelle jeune avec Sonia, deux ans et demi, class&eacute;e premi&egrave;re de section le vendredi. Il pla&ccedil;ait aussi Natacha sur la plus haute marche du championnat &ldquo;femelles adultes&rdquo;. &ldquo;On en r&ecirc;ve et l&agrave;, &ccedil;a devient une r&eacute;alit&eacute;&rdquo;, d&eacute;clarait Patrick Malacan, lui qui avait conduit un seul taureau pour son premier National &agrave; Mauriac en 2007. &ldquo;Je crois qu&rsquo;on ne peut pas faire mieux, compl&eacute;tait Antoine. C&rsquo;est le travail de toute une vie, le sel de l&rsquo;&eacute;leveur&nbsp;pour conserver la passion.&rdquo; &nbsp;<br>&nbsp;</p>


L’événement était attendu et il a tenu toutes ses promesses durant trois jours au cœur de Saint-Four. Il faut remonter à 2007 pour avoir le souvenir d’une pareille fête pour la vache rouge.

National salers : carton plein pour le Gaec Malacan

<p>Un plan loup qui ne satisfait aucune des parties prenantes est-il le signe d&rsquo;un subtil compromis entre les enjeux de pr&eacute;servation du pastoralisme et de l&rsquo;&eacute;levage d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute;, et la conservation d&rsquo;une esp&egrave;ce sauvage de l&rsquo;autre&nbsp;? A chacun de se faire son id&eacute;e sur la base des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-loup-2024-2029-les-principales-mesures">grandes lignes du Plan national d&rsquo;actions loup, d&eacute;voil&eacute; par le gouvernement le 18 septembre</a> et les r&eacute;actions des parties prenantes. &laquo;&nbsp;<em>La copie pr&eacute;sent&eacute;e ne fait que prolonger les modalit&eacute;s de gestion applicables depuis 2004. Celles-ci conduisent &agrave; la fin du pastoralisme et attentent &agrave; la sant&eacute; des &eacute;leveurs et de leur famille&nbsp;</em>&raquo;, ont r&eacute;agi la FNSEA, les JA, les Chambres d&rsquo;agriculture et les associations sp&eacute;cialis&eacute;es dans l&rsquo;&eacute;levage de ruminants. Pour la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le plan acte&nbsp;&laquo;&nbsp;l<em>e manque d&rsquo;ambition pour la protection de l&rsquo;&eacute;levage plein air face &agrave; la pr&eacute;dation&nbsp;&raquo;, </em>d&eacute;plorant <em>&laquo;&nbsp;son extr&ecirc;me faiblesse qui ne manquera pas d&rsquo;&ecirc;tre v&eacute;cue comme un nouvel affront par les &eacute;leveur&middot;euses</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Passer de la d&eacute;fense &agrave; la r&eacute;gulation</h2><p>Pour les syndicats agricoles, le fl&eacute;au de la balance penche encore bien trop &agrave; l&rsquo;avantage du loup, au d&eacute;triment des &eacute;leveurs. &laquo;&nbsp;<em>Apr&egrave;s plus de 30 ans de pr&eacute;sence sur le territoire fran&ccedil;ais, le loup prolif&egrave;re dangereusement pour l&rsquo;&eacute;conomie rurale et constitue une menace r&eacute;elle pour les hommes. L&rsquo;abandon d&rsquo;espaces o&ugrave; le p&acirc;turage devient impossible en raison des attaques incessantes des loups va &agrave; l&rsquo;encontre du maintien de la biodiversit&eacute; et des &eacute;volutions indispensables &agrave; engager pour s&rsquo;adapter aux effets du changement climatique et notamment pr&eacute;venir les incendies&nbsp;</em>&raquo;. La FNSEA estime que la population de loups n&rsquo;est plus &laquo;&nbsp;<em>sous contr&ocirc;le&nbsp;</em>&raquo; et impose une &laquo;&nbsp;<em>r&eacute;gulation</em>&nbsp;&raquo;, et plus seulement une strat&eacute;gie de d&eacute;fense des &eacute;levages.</p><h2>&laquo;&nbsp;Trop cher&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;trop cher&nbsp;&raquo;</h2><p>Selon la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, le gouvernement a de nouveau refus&eacute; l&rsquo;anticipation de la protection des troupeaux &agrave; l'&eacute;chelle nationale, au motif que c&rsquo;est &laquo; <em>trop cher</em> &raquo;. &laquo; <em>L&rsquo;anticipation est primordiale pour se pr&eacute;parer &agrave; la protection des troupeaux car elle demande du temps</em>&nbsp;&raquo;. Les pouvoirs publics ont aussi refus&eacute; le financement de la protection des troupeaux pour les &eacute;leveurs bovins volontaires, consid&eacute;r&eacute;e l&agrave; aussi comme &laquo;&nbsp;<em>trop ch&egrave;re</em>&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Les &eacute;leveur&middot;euses de bovins restent donc dans un entre-deux inadmissible : pas de financement de la protection, mais en cas d&rsquo;attaques r&eacute;p&eacute;t&eacute;es sur un m&ecirc;me territoire, de possibles d&eacute;rogations de tirs, au cas par cas&hellip; Les &eacute;leveurs ne peuvent se faire indemniser leurs bovins ind&eacute;finiment sans autres perspectives</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La FNSEA d&eacute;plore qu&rsquo;aucune avanc&eacute;e n&rsquo;est perceptible sur l&rsquo;&eacute;volution du statut du chien de protection pour d&eacute;gager la responsabilit&eacute; de l&rsquo;&eacute;leveur en cas d&rsquo;incidents.</p><h2>&laquo;&nbsp;Quelques &eacute;volutions &agrave; la marge&nbsp;&raquo;</h2><p>Parmi les points positifs, figure la possibilit&eacute;, &laquo;&nbsp;<em>ouverte mais pas acquise</em>&nbsp;&raquo;, de faire &eacute;voluer la m&eacute;thode du comptage des loups demand&eacute;e depuis de longs mois par la profession agricole, souligne la FNSEA. La Conf&rsquo; rel&egrave;ve de son c&ocirc;t&eacute; la promesse d&rsquo;un groupe de travail en vue d&rsquo;&eacute;tudier les cons&eacute;quences d&rsquo;un &eacute;ventuel changement de statut du loup au niveau europ&eacute;en, le retrait de l&rsquo;obligation d&rsquo;&eacute;clairage des louvetiers avant les tirs, la possibilit&eacute; pour les &eacute;leveurs de s&rsquo;&eacute;quiper d&rsquo;une cam&eacute;ra thermique pour r&eacute;aliser les tirs de d&eacute;fense, jusque-l&agrave; r&eacute;serv&eacute;s aux louvetiers. &laquo;&nbsp;<em>A condition d&rsquo;en avoir les moyens</em>&nbsp;&raquo;, relativise la Conf&rsquo;.</p><h2>&laquo;&nbsp;La chasse au loup est ouverte&nbsp;&raquo;</h2><p>Les associations de protection de la nature (WWF, LPO, FNE, Ferus, Aspas, Humanit&eacute; &amp; Biodiversit&eacute;) ont fait une toute autre lecture du Plan loup. &laquo;&nbsp;<em>Nos associations regrettent l&rsquo;absence totale d&rsquo;&eacute;valuation du PNA pr&eacute;c&eacute;dent (2018-2023) et d&rsquo;analyse de l&rsquo;&eacute;volution de la situation en termes de dommages, de d&eacute;veloppement de la population de loups, de valorisation des exp&eacute;riences de terrain favorisant la coexistence, ou de baisse du nombre d&rsquo;animaux d&rsquo;&eacute;levage tu&eacute;s par rapport au nombre de loups pr&eacute;sents</em>, d&eacute;noncent-elles dans un communiqu&eacute;. <em>Le gouvernement fait ainsi le choix d&eacute;lib&eacute;r&eacute; d'utiliser les d&eacute;rogations juridiquement pr&eacute;vues dans le statut de protection pour organiser sans l&rsquo;assumer une r&eacute;gulation cyn&eacute;g&eacute;tique du loup en simplifiant les proc&eacute;dures d&rsquo;abattage, emp&ecirc;chant le r&eacute;tablissement d&rsquo;une population viable de l&rsquo;esp&egrave;ce sur son aire naturelle de r&eacute;partition</em>&nbsp;&raquo;. Pour l&rsquo;Aspas, &laquo;&nbsp;<em>la chasse au loup est ouverte</em>&nbsp;&raquo;. Les six associations pr&eacute;cit&eacute;es ont annonc&eacute; leur retrait du Groupe national loup, instance consultative.</p><p>Le PNA va faire l&rsquo;objet d&rsquo;une consultation publique avant son adoption en fin d&rsquo;ann&eacute;e.</p>


La FNSEA et consorts dénoncent l’absence de plan de régulation d’une « population qui n’est plus sous contrôle » tandis que la Confédération paysanne évoque un « affront ». Pour l’association Aspas, « la chasse au loup est ouverte ». Les ONG annoncent quitter le Groupe national loup.

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