<p><strong>Dans un paysage coop&eacute;ratif qui a &eacute;volu&eacute; r&eacute;cemment dans le Sud-Ouest Massif central avec le rapprochement des voisins Capel(1) et Unicor, Altitude r&eacute;affirme son ind&eacute;pendance et sa strat&eacute;gie&nbsp;</strong>: celle d&rsquo;un ancrage territorial fort sur ses bases historiques, d&rsquo;une proximit&eacute; avec ses adh&eacute;rents et d&rsquo;un investissement dans des fili&egrave;res g&eacute;n&eacute;ratrices de valeur ajout&eacute;e en misant sur les races et savoir-faire de l&rsquo;&eacute;levage herbager du Massif central.</p><p>Si le groupe coop&eacute;ratif croit aux vertus des partenariats pour comprimer les charges et doper les&nbsp;performances, pas question pour Didier Boussaroque de &ldquo;<em>perdre son &acirc;me&rdquo;</em>. &ldquo;<em>Je pr&eacute;f&egrave;re &ecirc;tre petit chez moi, que grand chez les autres&rdquo;</em>, image-t-il. Une position permise par les choix ant&eacute;rieurs et une situation financi&egrave;re saine de l&rsquo;union de coop&eacute;ratives qui tient ce jeudi son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale&nbsp;: <em>&ldquo;Tant qu&rsquo;on a le choix, on restera sur cette strat&eacute;gie, celle du territoire. On est dans le vrai, que ce soit en viande bovine ou porcine en allant chercher du premium et donc de la valeur pour nos adh&eacute;rents, et en faisant profiter les consommateurs de cette authenticit&eacute;&rdquo;</em>, plaide le pr&eacute;sident de l&rsquo;union qui est revenu lundi avec St&eacute;phane Coyas, directeur g&eacute;n&eacute;ral, sur l&rsquo;exercice 2022-2023, <strong>un exercice tr&egrave;s contrast&eacute; mais positif pour le groupe avec un chiffre d&rsquo;affaires en hausse de 4 % &agrave; 299 M&euro;. &ldquo;Cela aurait pu &ecirc;tre plus compliqu&eacute; mais on s&rsquo;en sort finalement tr&egrave;s tr&egrave;s bien gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;engagement de nos &eacute;leveurs et de nos &eacute;quipes&rdquo;, affiche St&eacute;phane Coyas</strong>.</p><h2><strong>Covial passe la barre des</strong><strong> 10 500 tonnes</strong></h2><p><br><strong>Sur le march&eacute; de la viande bovine, les &eacute;leveurs ont ainsi pu b&eacute;n&eacute;ficier du maintien de cours &eacute;lev&eacute;s, insuffisants cependant pour freiner la d&eacute;capitalisation d&eacute;sormais bien visible sur les volumes collect&eacute;s&nbsp;: - 7 % sur l&rsquo;exercice, soit dans l&rsquo;&eacute;pure g&eacute;n&eacute;rale du recul des animaux maigres comme gras. </strong>Recul des apports mais aussi de la consommation qui avait jusqu&rsquo;alors r&eacute;sist&eacute; notamment gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;engouement pour le steak hach&eacute;. L&rsquo;inflation a aussi modifi&eacute; les achats, davantage tourn&eacute;s vers les viandes premier prix (et les viandes blanches) que les rayons premium. Une tendance qu&rsquo;avait anticip&eacute;e Altitude&nbsp;: <em>&ldquo;On avait pris des positions de march&eacute;s, plut&ocirc;t sur le steak hach&eacute; sachant que nos outils permettent aujourd&rsquo;hui de faire aussi bien du burger rond, du hach&eacute; fa&ccedil;on bouch&egrave;re que du fa&ccedil;on traditionnelle&rdquo;,</em> pr&eacute;cise St&eacute;phane Coyas.</p><p>Ce qui a d&rsquo;ailleurs permis &agrave; <strong>Covial de franchir le cap des 10 500 tonnes et de tangenter l&rsquo;&eacute;quilibre financier</strong>. L&rsquo;abattoir aurillacois, dont la station d&rsquo;&eacute;puration a &eacute;t&eacute; r&eacute;nov&eacute;e, sera aussi dot&eacute; d&rsquo;ici l&rsquo;automne d&rsquo;un atelier de viandes pi&eacute;c&eacute;es pour &eacute;largir encore sa palette de produits &agrave; destination du libre-service notamment. &Agrave; la faveur d&rsquo;un recentrage sur les segments gros bovins et veau sous la m&egrave;re, celui du Lubersac (Corr&egrave;ze) a &eacute;galement connu un retour &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique. &ldquo;Notre strat&eacute;gie de concilier amont et aval pour ramener de la valeur aux &eacute;leveurs est payante&rdquo;, se f&eacute;licite le directeur g&eacute;n&eacute;ral, non sans &eacute;voquer &ldquo;la seule ombre au tableau&rdquo;, un march&eacute; toujours compliqu&eacute; pour les viandes bio comme pour le lait bio.<br>&nbsp;</p><h2><strong>Redon</strong><strong>ner l&rsquo;envie de produire du lait</strong></h2><p><br>Sur sa branche laiti&egrave;re (Volcalis) justement, malgr&eacute; un prix du lait revaloris&eacute; de 33 % en deux ans (prix A pay&eacute; 464 &euro;/1 000 l) et des charges qui ont enfin amorc&eacute; une d&eacute;crue (hormis pour l&rsquo;&eacute;nergie), la production peine &agrave; red&eacute;marrer, constate Didier Boussaroque. Certes, inflation et pyramide des &acirc;ges sont en cause mais ce ne sont pas les uniques facteurs, reconna&icirc;t le pr&eacute;sident qui sait les aspirations de la jeune g&eacute;n&eacute;ration &agrave; ne plus &ecirc;tre asservie &agrave; l&rsquo;astreinte de la traite. <em>&ldquo;On essaie via des journ&eacute;es techniques, notre cellule R&amp;D, des t&eacute;moignages sur la formule soci&eacute;taire, d&rsquo;apporter notre pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice, sachant que pour nous, la robotique est source de solution, comme l&rsquo;a montr&eacute; une r&eacute;cente journ&eacute;e technique du Cif chez l&rsquo;un de nos adh&eacute;rents en traite robotis&eacute;e et p&acirc;turage&rdquo;</em>, plaide Didier Boussaroque qui met aussi en avant la position de certains adh&eacute;rents dans le Top 10 du palmar&egrave;s laitier national.<br>&nbsp;</p><h2><strong>Le Cayrolais dans le</strong><strong> giron d&rsquo;Altitude</strong></h2><p><br><strong>Habitu&eacute;e aux grands huit, la fili&egrave;re porcine a elle connu une envol&eacute;e in&eacute;dite du cadran breton (jusqu&rsquo;&agrave;&nbsp;2,35 &euro;) profitable aux 34 adh&eacute;rents de la Capp mais pla&ccedil;ant Altitude et ses outils face &agrave; un v&eacute;ritable challenge &eacute;conomique, la r&eacute;percussion &agrave; l&rsquo;aval de ces hausses n&rsquo;&eacute;tant pas imm&eacute;diate.</strong> &ldquo;<em>La diversit&eacute; de notre portefeuille commercial, la qualit&eacute; de nos productions, que ce soit en viande fra&icirc;che ou en salaisons, l&rsquo;articulation fluide entre amont et aval nous ont toutefois permis de limiter l&rsquo;&eacute;rosion de notre marge commerciale, explique St&eacute;phane Coyas. Et sur 2023-2024, on a pris les bonnes positions pour tenir les prix.</em>&rdquo;</p><p>En la mati&egrave;re, le groupe Altitude tire d&eacute;j&agrave; les effets positifs du rachat, &agrave; l&rsquo;automne dernier, du Cayrolais (marques Le Cayrolais, Le Roquet et Thoumieux). <em>&ldquo;Le Cayrolais, c&rsquo;est un savoir-faire, des recettes, des gens hyper comp&eacute;tents avec des outils diff&eacute;rents des n&ocirc;tres. On les a adoss&eacute;s &agrave; notre groupe avec pour but de maintenir ce savoir-faire, d&rsquo;&eacute;toffer les &eacute;quipes pour qu&rsquo;au final un plus un fasse trois&rdquo;</em>, argue Didier Boussaroque, qui voit dans les trois m&eacute;dailles glan&eacute;es cette ann&eacute;e au Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole, les retomb&eacute;es de cette synergie.<br><br>(1) Groupe coop&eacute;ratif lotois avec lequel Altitude avait entam&eacute; des discussions il y a quelques<br>ann&eacute;es, sans que ces derni&egrave;res aboutissent.</p><p>&nbsp;</p>


Malgré un exercice 2022-2023 contrasté, le groupe coopératif a conforté ses positions sur les marchés premium, faisant valoir la qualité et l’authenticité des produits de l’élevage du Massif central.

Groupe Altitude : “On est dans le vrai”

<p>Un syst&egrave;me autoport&eacute; par c&acirc;bles r&eacute;servant des planches de 27 m&egrave;tres entre les poteaux, des panneaux suspendus &agrave; plus de 5 m&egrave;tres de hauteur laissant du champ &agrave; la moissonneuse-batteuse, et sous les panneaux, 3 ha de bl&eacute; pour la campagne en cours et possiblement de l&rsquo;orge, du pois d&rsquo;hiver, de la lentille, du lin ou encore de la cameline et du sarrasin, le tout certifi&eacute; AB. Telles sont les caract&eacute;ristiques de la canop&eacute;e agrivolta&iuml;que inaugur&eacute;e par TSE &agrave; Verdonnet (C&ocirc;te d&rsquo;Or) en pr&eacute;sence d&rsquo;Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e aupr&egrave;s ministre de l&rsquo;Agriculture.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/5/2/1/6011253-1-fre-FR/bd4ceecf1e87-interieur1-jpg" alt="Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e aupr&egrave;s ministre de l&rsquo;Agriculture, &eacute;tait pr&eacute;sente lors de l&rsquo;inauguration (Cr&eacute;dit photo : TSE)" height="1340" width="2246" /><figcaption>Agn&egrave;s Pannier-Runacher, ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e aupr&egrave;s ministre de l&rsquo;Agriculture, &eacute;tait pr&eacute;sente lors de l&rsquo;inauguration (Cr&eacute;dit photo : TSE)</figcaption></figure>

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<h2>Documenter les effets de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme</h2><p>Les 2000 panneaux photovolta&iuml;ques biface repr&eacute;sentent une puissance install&eacute;e 2,95 MWc, correspondant &agrave; l&rsquo;&eacute;quivalent de la consommation &eacute;lectrique r&eacute;sidentielle de 1450 habitants. Outre la production d&rsquo;&eacute;nergie, la canop&eacute;e va aussi permettre &agrave; la SCEA des Tours, en polyculture-&eacute;levage (poules pondeuses, ovins) d&rsquo;amortir les ph&eacute;nom&egrave;nes de stress thermique et hydrique, davantage r&eacute;currents et impactants sous l&rsquo;effet du changement climatique. Une zone t&eacute;moin, couvrant la m&ecirc;me surface et dont l&rsquo;emblavement sera calqu&eacute; sur celui de la canop&eacute;e, permettra de comparer les deux syst&egrave;mes. Le suvi agronomique sera assur&eacute; pendant neuf ans par les &eacute;quipes R&amp;D de la coop&eacute;rative Alliance BFC, en lien avec l&rsquo;INRAE. Les r&eacute;sultats alimenteront les travaux du Programme national de recherche et innovation (PNRI) sur l&rsquo;agrivolta&iuml;sme.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-valdevienne-86-le-projet-agrivoltaique-ne-creera-ni-exces-ni-tensions-ni-inegalites" target="_blank" title="">A Valdevienne (86), le projet agrivolta&iuml;que ne cr&eacute;era ni exc&egrave;s, ni tensions, ni in&eacute;galit&eacute;s</a>
</aside>
<h2>Une dizaine de projets en France</h2><p>En 2022, TSE avait inaugur&eacute; sa premi&egrave;re canop&eacute;e agrivolta&iuml;que &agrave; Amance (Haute-Sa&ocirc;ne) sur 3 ha couverts et 2 ha t&eacute;moins, avec les m&ecirc;mes partenaires. La premi&egrave;re moisson de soja (6 vari&eacute;t&eacute;s diff&eacute;rentes) a mis en &eacute;vidence des gains de rendement, une meilleure protection contre le stress thermique lors des coups de chaleur (-1,2&deg;C sous l&rsquo;ombri&egrave;re), un sol plus frais conservant mieux l&rsquo;humidit&eacute; (-3,5&deg;C &agrave; 30 cm de profondeur) un potentiel hydrique sup&eacute;rieur et un effet anti-gr&ecirc;le av&eacute;r&eacute;.</p><p>TSE pilote une dizaine de projets de canop&eacute;es agrivolta&iuml;ques en France. L&rsquo;&eacute;nerg&eacute;ticien propose &eacute;galement des ombri&egrave;res de culture, des ombri&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage et des jach&egrave;res solaires, en compl&eacute;ment de ses centrales au sol, pour une puissance install&eacute;e actuelle de 321 MWc et visant les 5 GWc en 2025.</p>


L’installation de Verdonnet (Côte d’Or) couvre 3 ha et fera l’objet d’un suivi agronomique assuré par l’INRAE et la coopérative Alliance BFC, partenaire du projet, avec pour référence une parcelle témoin de 3 ha.

TSE inaugure une canopée agrivoltaïque en grandes cultures bio

<h3><strong><u>Au sommaire de ce num&eacute;ro de "TOUT SAVOIR SUR"</u></strong></h3><h2>Gel printanier, quels sont les leviers pour limiter la casse ?&nbsp;<br>&nbsp;</h2><h2><strong>Article 1 :&nbsp;</strong><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~2024-gel-dans-le-vignoble-quels-dispositifs-de-lutte-active" target="_blank" title="">gel dans le vignoble : quels dispositifs de lutte active ?&nbsp;&nbsp;</a></h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/9/7/2/6002799-1-fre-FR/8d8ac8172872-capture-d-e-cran-2024-03-22-a-15-02-49-png" alt="Petit ab&eacute;c&eacute;daire des dispositifs antigel en vigne &copy;SpiritProd33/Istock" height="266" width="589" /></figure>

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<p>&nbsp;</p><h2><strong>Article 2 :&nbsp;</strong><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-4-gel-printanier-les-methodes-passives-une-veritable-protection-pour-les-vignes" target="_blank" title="">m&eacute;thodes passives, sont-elles efficaces ?&nbsp;</a></h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/6/6/6006696-1-fre-FR/1bec47165943-istock-508157078-jpg" alt="Taille de la vigne en hiver &copy;CasarsaGuru/Istock" height="836" width="1254" /></figure>

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<p>&nbsp;</p><h2><strong>Article 3 :&nbsp;</strong><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-sur-vigne-l-assurance-climatique-en-pleine-reforme" target="_blank" title="">l&rsquo;assurance climatique en pleine r&eacute;forme</a></h2>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/6/6/6006693-1-fre-FR/9f946a385b49-istock-96777328-jpg" alt="Point sur les assurances viticoles&copy;Istock/carterdayne" height="836" width="1254" /></figure>

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<h4>&nbsp;</h4><p>&nbsp;</p>


Aléa climatique récurrent et de plus en plus dévastateur, le gel de la vigne est majoritairement responsable de la baisse de production du vignoble français. En cette période de débourrement, les bourgeons sont plus que sensibles aux gelées. 
Comment limiter les dégâts, quelles aides financières ? Devenez incollable sur le gel printanier et ses solutions.

Tout savoir sur le gel de printemps dans les vignes en 3 articles

<p>Selon les pr&eacute;visions &eacute;tablies par l&rsquo;ITB et le PNRI en date du 19 mars, le risque de jaunisse est d&eacute;crit comme &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute;&nbsp;&raquo; pour la campagne &agrave; venir. &laquo;&nbsp;<em>Les populations de pucerons ont &eacute;t&eacute; importantes au cours de l&rsquo;automne 2023 et la surveillance doit d&eacute;marrer tr&egrave;s to&#770;t en 2024, d&egrave;s la leve&#769;e des betteraves</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;conisent les techniciens. Ces derniers s&rsquo;appuient sur des mod&egrave;les de pr&eacute;vision pour &eacute;valuer les dates des premiers vols de Myzus persicae, le puceron principal vecteur des jaunisses virales. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;abondance pr&eacute;dite [de pucerons] est &eacute;lev&eacute;e mais l&rsquo;incertitude est forte sur cette estimation qui d&eacute;pendra avant tout des temp&eacute;ratures du printemps et des vents dominants&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/41-t-pour-compenser-les-pertes-de-betteraves-dues-a-la-jaunisse-en-2023" target="_blank" title="">41&euro;/t pour compenser les pertes de betteraves dues &agrave; la jaunisse en 2023</a>
</aside>
<p>Autre param&egrave;tre jaug&eacute; par les mod&egrave;les&nbsp;: la dur&eacute;e de vol des pucerons. &laquo;&nbsp;<em>Elle pourrait &ecirc;tre de 89 jours, soit 10 jours de plus que l&rsquo;an dernier, ce qui impliquera une p&eacute;riode de surveillance et de protection relativement longue, tout particuli&egrave;rement en cas de semis tardifs, de lev&eacute;es ou de d&eacute;veloppements v&eacute;g&eacute;tatifs &eacute;chelonn&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"Les betteraviers fran&ccedil;ais s&rsquo;insurgent contre cette distorsion de concurrence qui sape leur comp&eacute;titivit&eacute; et les met en risque&nbsp;"</span>
</div>
<p>L&rsquo;alerte de l&rsquo;ITB et du PNRI a raviv&eacute; la crainte des planteurs d&rsquo;&ecirc;tre submerg&eacute;s par une maladie face &agrave; laquelle les solutions insecticides existantes s&rsquo;av&egrave;rent peu efficaces, depuis le retrait des n&eacute;onicotino&iuml;des appliqu&eacute;s en traitement de semences &agrave; la veille de la campagne 2023, suite &agrave; une d&eacute;cision de la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fin-prematuree-des-neonicotinoides-sur-betteraves-le-gouvernement-temporise-la-cgb-s-alarme" target="_blank">Cour de justice de l&rsquo;UE mettant fin pr&eacute;matur&eacute;ment au dispositif d&eacute;rogatoire activ&eacute; par la France en 2021</a> pour trois campagnes.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/1/8/6008112-1-fre-FR/6bc8aafcf410-prni-jpg" alt="La mise en &oelig;uvre de plantes compagnes, l&rsquo;application de r&eacute;pulsifs et la suppression des r&eacute;servoirs viraux li&eacute;s aux repousses et aux couloirs de d&eacute;terrage constituent trois leviers de nature &agrave; juguler les attaques de jaunisse, en attendant les vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes" height="1168" width="2006" /><figcaption>La mise en &oelig;uvre de plantes compagnes, l&rsquo;application de r&eacute;pulsifs et la suppression des r&eacute;servoirs viraux li&eacute;s aux repousses et aux couloirs de d&eacute;terrage constituent trois leviers de nature &agrave; juguler les attaques de jaunisse, en attendant les vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes</figcaption></figure>

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<p>Sauf que les n&eacute;onicotino&iuml;des n&rsquo;ont pas compl&egrave;tement disparu du paysage europ&eacute;en, l&rsquo;ac&eacute;tamipride restant utilis&eacute; dans plusieurs pays membres de l&rsquo;UE, mais pas en France. Il a disparu de la carte en juillet 2020 avec la fin de d&eacute;rogations accord&eacute;es pour lutter contre le balanin de la noisette, les mouches du figuier et les pucerons du navet. &laquo;&nbsp;<em>Les betteraviers fran&ccedil;ais s&rsquo;insurgent contre cette distorsion de concurrence qui sape leur comp&eacute;titivit&eacute; et les met en risque</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce la CGB dans un communiqu&eacute;, &eacute;voquant &laquo;&nbsp;<em>plusieurs mol&eacute;cules efficaces contre les pucerons</em>&nbsp;&raquo;, sans toutefois citer l&rsquo;ac&eacute;tamipride, mais que le syndicat avait revendiqu&eacute; au plus fort de la crise agricole. Pour son pr&eacute;sident Franck Sander, qui exige du gouvernement qu&rsquo;il apporte &laquo;&nbsp;<em>rapidement</em>&nbsp;&raquo; des r&eacute;ponses, ce dossier est &laquo;&nbsp;<em>prioritaire</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-betteravenir-2023-ou-le-serieux-espoir-de-maitriser-la-jaunisse" target="_blank" title="">[Dossier] Betteravenir 2023, ou le s&eacute;rieux espoir de ma&icirc;triser la jaunisse</a>
</aside>
<p>Si le gouvernement a officiellement lanc&eacute;, le 15 mars dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-lance-la-chasse-aux-surtranspositions-phytosanitaires">la chasse aux surtranspositions intra-europ&eacute;ennes</a>, il a fait savoir qu&rsquo;il ne s&rsquo;agissait pas de &laquo;&nbsp;<em>revenir sur l&rsquo;interdiction des n&eacute;onicotino&iuml;des&nbsp;</em>&raquo;, incluant l&rsquo;ac&eacute;tamipride. Reste &agrave; savoir si la menace de jaunisse fera sauter la ligne rouge, alors que la mol&eacute;cule &eacute;tait d&eacute;crite par Christian Huygue, directeur scientifique agriculture de l&rsquo;INRAE, auditionn&eacute; en mars 2023 par la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat comme &eacute;tant &laquo;&nbsp;<em>pire</em>&nbsp;&raquo; que l&rsquo;imidaclopride, l&rsquo;autre n&eacute;onicotino&iuml;de (avec le thiamethoxam) utilis&eacute; en traitement de semences, jusqu&rsquo;&agrave; leur interdiction.</p><h2>Activer les mesures prophylactiques</h2><p>En attendant le d&eacute;clenchement de la lutte contre les pucerons avec les moyens du bord, les planteurs sont invit&eacute;s &agrave; mettre en &oelig;uvre des mesures prophylactiques visant notamment &agrave; &eacute;liminer les r&eacute;servoirs viraux qui se nichent dans les cordons de d&eacute;terrage des betteraves ainsi que dans les repousses de betteraves dans les parcelles de c&eacute;r&eacute;ales. Pour qui n&rsquo;a pas encore sem&eacute;, le recours aux plantes compagne telles que l&rsquo;avoine rude ou l&rsquo;orge de printemps est aussi recommand&eacute;. Selon <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jaunisse-de-la-betterave-un-pnri-2-dote-de-4-millions-d-euros" target="_blank" title="">les enseignements du PNRI</a>, elles permettent de r&eacute;duire en moyenne de 35% le nombre de pucerons verts apt&egrave;res d&rsquo;avril &agrave; juin mais doivent &ecirc;tre d&eacute;truites t&ocirc;t pour limiter la concurrence vis-&agrave;-vis des betteraves.</p>


Autorisé dans plusieurs pays européens, l’insecticide foliaire de la famille des néonicotinoïdes avait bénéficié, en France, d’autorisations dérogatoires sur certaines cultures jusqu’en 2020. Mais le gouvernement a, jusqu’à présent, délivré une fin de non-recevoir à un tel projet.

Face à un risque de jaunisse « élevé », la CGB réclame le retour de l’acétamipride autorisé dans l’UE

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">D&eacute;but 2023, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture lan&ccedil;ait un Plan de souverainet&eacute; ciblant la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes, parmi les plus critiques. Selon <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2023-l-excedent-agroalimentaire-en-baisse-de-36-a-6-5-milliards-d-euros" target="_blank">les derniers chiffres du commerce ext&eacute;rieur</a>, la France affichait en 2023 un d&eacute;ficit de 3,2 milliards d&rsquo;euros en fruits frais et de 600 millions d&rsquo;euros en l&eacute;gumes frais, auquel il faut ajouter un d&eacute;ficit de 3,9 milliards d&rsquo;euros en fruits et l&eacute;gumes transform&eacute;s. Objectif du Plan de souverainet&eacute;&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/comment-rehausser-le-taux-d-approvisionnement-en-fruits-et-legumes-frais" target="_blank">regagner globalement 5 points d&rsquo;auto-approvisionnement d&rsquo;ici &agrave; 2030 et enclencher une hausse tendancielle de 10 points d&rsquo;ici &agrave; 2035</a>.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">100 millions d&rsquo;euros en 2023</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En 2023, le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture a engag&eacute; 100 millions d&rsquo;euros ciblant la recherche et le d&eacute;ploiement d&rsquo;alternatives &agrave; certains produits phytosanitaires &agrave; l&rsquo;origine d&rsquo;impasses, sous l&rsquo;effet de retraits effectifs ou &agrave; </p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">craindre sous l&rsquo;effet du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/protection-des-cultures-218-millions-d-euros-pour-changer-de-paradigme" target="_blank">r&eacute;examen p&eacute;riodique des substances actives</a>. Toujours dans ce registre, le minist&egrave;re m&egrave;ne un chantier visant &agrave; r&eacute;duire les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-lance-la-chasse-aux-surtranspositions-phytosanitaires">surtranspositions</a> et sans aller jusqu&rsquo;&agrave; remettre en cause les interdictions inscrites dans la loi, telles que celle visant les n&eacute;onicotino&iuml;des, en d&eacute;pit de la demande des producteurs de fraise notamment.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-souverainete-fruits-et-legumes-les-5-guichets-d-aide-a-l-investissement" target="_blank" title="">Plan de souverainet&eacute; fruits et l&eacute;gumes : les 5 guichets d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement</a>
</aside>
<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En ce qui concerne le soutien &agrave; la transition des exploitations, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a ouvert fin 2023 d&eacute;but 2024 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-souverainete-fruits-et-legumes-les-5-guichets-d-aide-a-l-investissement" target="_blank">cinq quichets d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement</a>, pour un total de 100 millions d&rsquo;euros. Fin f&eacute;vrier, quatre des cinq guichets &eacute;taient toujours actifs, celui d&eacute;di&eacute; &agrave; l&rsquo;irrigation ayant fait le plein des demandes.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">100 millions d&rsquo;euros en 2024</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Cette ann&eacute;e, le m&ecirc;me budget de 100 millions d&rsquo;euros sera allou&eacute; en soutien &agrave; l&rsquo;investissement des exploitations, dont 40 millions d&rsquo;euros ciblant l&rsquo;agro&eacute;quipement (dont 10 millions d&rsquo;euros ciblant les vergers), 30 millions d&rsquo;euros fl&eacute;ch&eacute;s vers les serres, 20 millions d&rsquo;euros dans la r&eacute;novation des vergers en lien avec le changement climatique. 10 millions d&rsquo;euros sont r&eacute;serv&eacute;s &agrave; des dispositifs g&eacute;n&eacute;riques et transverses.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En ce qui concerne la recherche fondamentale et appliqu&eacute;e, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture &eacute;voque le lancement d&rsquo;un programme national d&rsquo;exp&eacute;rimentations quadriennal et des moyens renforc&eacute;s sur le Casdar.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank" title="">Vers une alimentation climato-compatible</a>
</aside>
<p>En ce qui concerne le volet consommation, l&rsquo;effort porte sur le soutien aux Projets alimentaires territoriaux (PAT) avec la mise en place du portail internet &laquo;&nbsp;France PAT&nbsp;&raquo;, destin&eacute; &agrave; assurer l&rsquo;&eacute;mergence et la mont&eacute;e en puissance des PAT, au nombre de 435 actuellement et couvrant les deux tiers de la population fran&ccedil;aise. Le minist&egrave;re entend &eacute;galement renforcer la consommation des cr&eacute;dits europ&eacute;ens allou&eacute;s au programme lait et fruits dans les &eacute;coles. En 2023, pr&egrave;s de 7&thinsp;millions d&rsquo;euros ont &eacute;t&eacute; consomm&eacute;s pour la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes. De nouveaux appels &agrave; projets &laquo; promotion et mesures &eacute;ducatives &raquo; sont cr&eacute;dit&eacute;s de 6&thinsp;millions d&rsquo;euros en 2024. Les fruits et l&eacute;gumes devraient aussi avoir toute leur place dans la future <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/notre-assiette-notre-sante-notre-climat" target="_blank">Strat&eacute;gie nationale de l&rsquo;alimentation, de la nutrition et du climat</a> (SNANC).</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">En ce qui concerne l&rsquo;acc&egrave;s des plus d&eacute;munis &agrave; une alimentation de qualit&eacute;, le minist&egrave;re rappelle qu&rsquo;en 2023, 40&thinsp;millions d&rsquo;euros ont &eacute;t&eacute; attribu&eacute;s &agrave; 13 associations d&rsquo;aide alimentaire pour l&rsquo;achat de fruits, l&eacute;gumes, l&eacute;gumineuses et produits sous labels de qualit&eacute; dans le cadre du volet national du programme &laquo;&thinsp;mieux manger pour tous&nbsp;&raquo; et que 478 projets de solidarit&eacute; entre producteurs agricoles, collectivit&eacute;s, associations et b&eacute;n&eacute;ficiaires vont b&eacute;n&eacute;ficier d&rsquo;une enveloppe de 20&thinsp;millions d&rsquo;euros dans le cadre du volet local.</p>


Le plan embrasse la recherche et l’innovation, la durabilité et la compétitivité de la production, la relocalisation ou encore l’éduction à la consommation. Après les 100 millions d’euros crédités en 2023, une enveloppe équivalente est allouée pour 2024.

Le Plan de souveraineté fruits & légumes à mi-parcours, mais pas mi-figue mi-raisin

<h2>ARTICLE 2/3 de notre dossier :<br>"<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">TOUT SAVOIR SUR LE GEL PRINTANIER ET LES VIGNES"</a></h2><p><br><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-agriculteurs-taxes-et-abandonnes-face-aux-enjeux-climatiques-et-environnementaux" target="_blank" title="">Face au changement climatique</a>, qui amplifie les ph&eacute;nom&egrave;nes m&eacute;t&eacute;orologiques voire <strong>avance <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-differents-types-de-gel-et-leurs-parametres-de-developpement" target="_blank" title="">les dates de gel&eacute;e printani&egrave;re</a></strong>, les techniques pr&eacute;ventives et curatives se multiplient. Tour &agrave; vent, fils chauffants ou aspersion, ces outils utilis&eacute;s depuis plusieurs ann&eacute;es d&eacute;j&agrave;, <strong>se r&eacute;v&egrave;lent efficaces mais on&eacute;reux.</strong> De plus, certaines topographies ne sont pas appropri&eacute;es pour leur installation dans les vignes. En concomitance, <strong>les m&eacute;thodes passives se d&eacute;veloppent et peuvent limiter les d&eacute;g&acirc;ts du gel mais elles pr&eacute;sentent, elles aussi, quelques limites.&nbsp;</strong></p><h1><strong>La taille tardive de la vigne</strong></h1><p>Largement utilis&eacute;e d&eacute;sormais, cette technique ralentit la vitesse de maturation des raisins, &eacute;vite que les bourgeons ne br&ucirc;lent et diminue la teneur en sucre du raisin -&nbsp; autre cons&eacute;quence du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-vin~des-arbres-entre-les-vignes-pour-s-adapter-au-rechauffement-climatique" target="_blank" title="">r&eacute;chauffement climatique</a> -. &ldquo;<em>Dans le Val de Loire, il n'y a quasiment plus personne qui taille avant le premier d&eacute;cembre. Avant, d&egrave;s la chute des feuilles, les viticulteurs commen&ccedil;aient &agrave; tailler</em>&rdquo;, constate Guillaume Delanoue, ing&eacute;nieur en viticulture &agrave; l&rsquo;Institut fran&ccedil;ais de la vigne et du vin.<br>Cependant, cette <strong>pratique demande une vraie organisation</strong>. &ldquo;<em>C</em><em>ertains viticulteurs dans le bordelais se sont organis&eacute;s il y a quelques ann&eacute;es pour embaucher des &eacute;quipes de 30 ou 40 tailleurs pour tailler en un mois. Mais, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/accueillir-et-integrer-la-main-d-aeuvre-sur-les-exploitations" target="_blank" title="">cette main d'&oelig;uvre</a> a un co&ucirc;t et elle n&rsquo;est pas toujours qualifi&eacute;e. Apr&egrave;s deux ou trois ans, les viticulteurs estiment que ce n&rsquo;est pas&nbsp;forc&eacute;ment le bon pari</em>&rdquo;, avertit Guillaume Delanoue. Cependant, <strong>cette m&eacute;thode se r&eacute;v&egrave;le int&eacute;ressante sur les zones les plus g&eacute;lives.&nbsp;</strong></p><div class="citation">
    <span>"L&#039;adage &quot;Taille t&ocirc;t, taille tard, mais rien ne vaut la taille de mars&quot;, n&#039;a jamais &eacute;t&eacute; autant d&#039;actualit&eacute; "</span>
</div>
<h2>Tailler en Guyot simple</h2><p>&ldquo;<em>En Touraine et en Maine-et-Loire, c&rsquo;est une pratique qui se fait de plus en plus</em>&rdquo;, remarque l&rsquo;ing&eacute;nieur. Cette technique a &eacute;t&eacute; invent&eacute;e par le Docteur Guyot <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vin-une-recolte-2021-historiquement-basse" target="_blank" title=""><strong>pour pallier la faiblesse des rendements</strong></a> ; elle pr&eacute;sente <strong>aussi des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/entre-deconsommation-et-distanciation-la-france-viticole-groggy" target="_blank" title="">int&eacute;r&ecirc;ts face au gel.</a></strong> Le principe est de supprimer la baguette fructif&egrave;re et s&eacute;lectionner ensuite deux baguettes de courson. &ldquo;<em>On laisse la totalit&eacute; de la longueur de la baguette qui peut contenir 8 &agrave; 20 bourgeons. Il faut en laisser le plus possible et nettoyer la baguette plus tard, une fois les risques de gel&eacute;e pass&eacute;s. Enfin, on s&eacute;lectionne ensuite le nombre de bourgeons fructif&egrave;res encore vivants</em>&rdquo;. Facile &agrave; mettre en place, il faut n&eacute;anmoins repasser un peu plus tardivement.<strong> L&rsquo;inconv&eacute;nient principal et pas des moindres, est le vieillissement des vignes acc&eacute;l&eacute;r&eacute; par cette m&eacute;thode</strong>. &ldquo;<em>Faire hydrolyser l&rsquo;amidon en sucre, demande des vignes en bonne vigueur. R&eacute;p&eacute;t&eacute;e plusieurs ann&eacute;es de suite, elle affaiblit les r&eacute;serves et le fonctionnement physiologique de la plante. Toutes les parcelles ne peuvent pas supporter ce genre de pratique</em>&rdquo;, alerte Guillaume Delanoue.&nbsp;</p><h2><strong>L&rsquo;aspirine naturelle&nbsp;&nbsp;</strong></h2><p>L&rsquo;ing&eacute;nieur est plus sceptique quant &agrave; cette m&eacute;thode test&eacute;e sur trois d&eacute;partements avec deux sites &agrave; chaque fois et sur trois ans. Il n&rsquo;y a pas eu de r&eacute;cup&eacute;ration de rendement ou de sauvetage observ&eacute;s. &ldquo;<em>L&rsquo;amas cellulaire qui forme l&rsquo;inflorescence est d&eacute;j&agrave; au c&oelig;ur du bourgeon depuis l'initiation florale en juillet dernier. Si cet amas de cellules est en partie diff&eacute;renci&eacute; et d&eacute;grad&eacute; par le gel, ce n&rsquo;est pas un biostimulant qui recr&eacute;era des grappes. Si le primordia floral est grill&eacute;, il n'y a pas de rattrapage possible</em>&rdquo;, tranche Guillaume Delanoue. Un autre inconv&eacute;nient, selon l&rsquo;ing&eacute;nieur <strong>est la taille des pulv&eacute;risateurs qui ne sont pas con&ccedil;us pour traiter des bourgeons d&rsquo;1 cm.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>C&rsquo;est l&rsquo;initiation florale qui fixe d&egrave;s juillet dernier, le nombre de grappes par bourgeon pour la r&eacute;colte de 2024.</p>
</aside>
<h2><strong>Le travail des sols et la gestion de l&rsquo;enherbement : de bonnes m&eacute;thodes pr&eacute;ventives</strong></h2><p>Ces deux pratiques pr&eacute;sentent un int&eacute;r&ecirc;t majeur, elles permettent de reconstituer les sols, de les enrichir en mati&egrave;res organiques et de<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-carbioz-la-plateforme-de-credits-carbone" target="_blank" title=""> stocker le carbone dans le sol.</a> L&rsquo;enherbement est une pratique qui se d&eacute;veloppe fortement dans les vignobles, en raison de la r&eacute;duction de l&rsquo;usage des pesticides. Mais, comme le pr&eacute;conise Guillaume Delanoue,<strong> il faut travailler le sol trois semaines avant.</strong> L&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/retour-d-experience-alternative-au-desherbage-par-paillage-ou-enherbement" target="_blank" title="">enherbement </a><strong>n&rsquo;est pas recommand&eacute; lors d&rsquo;un contexte humide comme c&rsquo;est le cas cette ann&eacute;e.</strong> &ldquo;<em>L&rsquo;environnement doit &ecirc;tre le plus sec possible. Il faut tondre quand le terrain le permet car en cas d&rsquo;ensoleillement, le sol s&egrave;che et s&rsquo;ouvre. Une semaine avant un &eacute;pisode de gel, mieux vaut ne rien faire, au risque de lib&eacute;rer de l&rsquo;humidit&eacute;. Tournez-vous alors vers des m&eacute;thodes curatives actives (bougies, tour &agrave; vent&hellip;)".&nbsp;</em></p><h2><strong>La hauteur de v&eacute;g&eacute;tation : </strong></h2><p>Plus la vigne est haute, <strong>plus la temp&eacute;rature augmente.</strong> Ainsi, la zone de grappes est davantage prot&eacute;g&eacute;e. En effet, il fait plus froid au sol. Ce ph&eacute;nom&egrave;ne est accentu&eacute; sur un sol nu l&rsquo;hiver. &ldquo;<em>Avec l'architecture du vignoble, on peut se pr&eacute;munir de petites gel&eacute;es. Par contre lors de forts &eacute;pisodes - comme en 2021 -, il n&rsquo;y a pas de grand int&eacute;r&ecirc;t</em>&rdquo;.</p><h2><strong>Les panneaux photovolta&iuml;ques : </strong></h2><p>Ces panneaux, qu&rsquo;ils soient install&eacute;s au sol, en ombri&egrave;res, fixes ou dynamiques, pr&eacute;sentent de r&eacute;els avantages : ils permettent de <strong>gagner jusqu&rsquo;&agrave; 2&deg;C lors des gels printaniers.</strong> Les r&eacute;sultats sont vraiment convaincants sur un gel radiatif mais <em>&ldquo;ils ne sont pas d&rsquo;une grande efficacit&eacute; sur un gel advectif&rdquo;.&nbsp;</em></p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-agrivoltaisme-protege-aussi-du-gel-tardif" target="_blank" title="">L&rsquo;agrivolta&iuml;sme prot&egrave;ge aussi du gel tardif</a>
</aside>
<h2><strong>Voile d&rsquo;hivernage </strong></h2><p>Cette m&eacute;thode de <strong>maintien des calories au sol suscite encore de vifs d&eacute;bats</strong>. Et pour cause : bien qu&rsquo;elle montre des r&eacute;sultats efficaces, l&rsquo;INAO &eacute;met quelques r&eacute;serves. <strong>Le d&eacute;ploiement d&rsquo;une b&acirc;che, cr&eacute;ant ainsi une augmentation de temp&eacute;rature, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vigne-vin~les-viticulteurs-en-appellations-d-origine-pourront-utiliser-des-filets-anti-grele-inao" target="_blank" title="">ne doit pas alt&eacute;rer l&rsquo;expression des terroirs</a>.</strong> D&eacute;j&agrave; valid&eacute;e en dehors des zones d&rsquo;appellation d&rsquo;origine contr&ocirc;l&eacute;e, l&rsquo;INAO continuer d&rsquo;&eacute;tudier la question. &ldquo;<em>Sur le gel advectif, les r&eacute;sultats sont mod&eacute;r&eacute;s. Avec le r&eacute;chauffement climatique, les temp&eacute;ratures en avril peuvent atteindre jusqu&rsquo;&agrave; 15-16&deg;C, sous le voile, elles peuvent rapidement atteindre 30/35&deg;C. Il est alors essentiel de pr&eacute;voir une ouverture pour favoriser la circulation de l&rsquo;air</em>&rdquo;. Malgr&eacute; tout, l&rsquo;ing&eacute;nieur <strong>constate des retours d'exp&eacute;rience positifs</strong> en Maine-et-Loire pour des voiles qui encadrent seulement 3 &agrave; 5 rangs.&nbsp;</p><p>Bien que les techniques pr&eacute;ventives et curatives traditionnelles demeurent efficaces, les m&eacute;thodes passives repr&eacute;sentent une alternative prometteuse pour limiter les dommages caus&eacute;s par le gel. Cependant, il est essentiel de noter que ces m&eacute;thodes ont &eacute;galement leurs limites.&nbsp;"<em>Les solutions passives ne sont pas pr&eacute;conis&eacute;es&nbsp;sur des parcelles vieillissantes ou qui sont pas en bonne vigueur,&nbsp;</em>explique Guillaume Delanoue.&nbsp;<em>&Agrave; la moyen terme, il pourrait y avoir un retour de b&acirc;ton au niveau physiologique et sur le&nbsp;stress nutritionnel".&nbsp;</em>Ces m&eacute;thodes passives plus &eacute;cologiques repr&eacute;sentent un domaine de recherche en pleine expansion et &agrave; ne pas n&eacute;gliger.&nbsp;&nbsp;</p><h2><u>En savoir plus sur :&nbsp;</u></h2><h3><strong>Sommaire et pr&eacute;sentation de ce dossier "Tout savoir sur le gel printanier dans les vignes"&nbsp;<br>--&gt; <u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">Une th&eacute;matique abord&eacute;e en 3 articles&nbsp;</a></u></strong></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 1<br>---&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~2024-gel-dans-le-vignoble-quels-dispositifs-de-lutte-active" target="_blank" title="">2024, gel dans le vignoble : quels dispositifs de lutte active</a></u></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 3&nbsp;<br>---&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-sur-vigne-l-assurance-climatique-en-pleine-reforme" target="_blank" title="">Gel sur vigne : l&rsquo;assurance climatique en pleine r&eacute;forme</a></u></h3><p>&nbsp;</p>


Après quelques jours de printemps, le froid fait son grand retour. La partie nord et l’est de la France vont être touchées par le gel. Il existe des méthodes passives qui se révèlent efficaces, à condition de bien les mettre en place.

2/3 Gel printanier et les méthodes passives : une véritable protection pour les vignes ?

<h2>ARTICLE 3/3 de notre dossier :<br>"<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">TOUT SAVOIR SUR LE GEL PRINTANIER ET LES VIGNES"</a></h2><p>D&eacute;but janvier 2023, les r&egrave;gles de l&rsquo;assurance multirisque climatique, qui couvre notamment le risque gel et gr&ecirc;le en viticulture, ont &eacute;t&eacute; profond&eacute;ment remodel&eacute;es. Nous vous en expliquions les rouages dans cet article paru sur Pleinchamp :&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank" title=""><strong>Assurance r&eacute;colte 2023-2025 (1/2) : la r&eacute;forme en 6 graphiques et 6 groupes d&rsquo;esp&egrave;ces</strong></a>.&nbsp;<strong>La prise en charge jusqu&rsquo;&agrave; 70&nbsp;% par l&rsquo;&eacute;tat de la cotisation annuelle &eacute;tait un levier qui devait inciter les agriculteurs &agrave; s&rsquo;assurer.</strong>&nbsp;Et ce fut le cas.</p><p>En viticulture,<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-premier-bilan-encourageant-pour-le-credit-agricole" target="_blank" title="">&nbsp;Pacifica</a>&nbsp;annon&ccedil;ait ainsi une progression des surfaces assur&eacute;es de son portefeuille&nbsp;<strong>de 60&nbsp;% entre 2022 et 2023.</strong>&nbsp;En revanche, les surfaces viticoles assur&eacute;es pour l&rsquo;ann&eacute;e 2023 sont de 40% selon Jean-Michel Geeraert, directeur du march&eacute; agriculture de l&rsquo;assurance du cr&eacute;dit agricole.&nbsp;Mathilde Riob&eacute;, Responsable de march&eacute; risques climatiques&nbsp;<a href="https://www.ca-assurances.com/CAA/Nos-entites-juridiques/Pacifica" target="_blank" title="">chez Pacifica</a>&nbsp;confirme un&nbsp;<strong>bilan de la premi&egrave;re ann&eacute;e tr&egrave;s positif.</strong>&nbsp;&laquo;<strong>&nbsp;</strong><em>La nouvelle formule de l&rsquo;assurance multirisque climatique est incitative pour les exploitants. Le fait que l&rsquo;&Eacute;tat prenne en charge une partie du risque a permis une diminution des cotisations&nbsp;entre 2022 et 2023</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;</p><p>Cependant la marche reste importante pour atteindre l&rsquo;objectif fix&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat, dans le cadre de la r&eacute;forme, de 60% des surfaces assur&eacute;es en vigne. Sur le bassin de la Loire, Benoit Messi&eacute;, associ&eacute;, co-g&eacute;rant chez Assureurs associ&eacute;s &agrave; Angers &eacute;voque lui &laquo;&nbsp;<em>Une r&eacute;forme qui a dop&eacute; la souscription en 2023, mais de mani&egrave;re h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne selon les bassins.</em>&nbsp;&raquo;</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-2-2-les-conditions-pour-beneficier-du-taux-de-subvention-de-70" target="_blank" title="">Assurance r&eacute;colte 2023-2025 (2/2) : les conditions pour b&eacute;n&eacute;ficier du taux de subvention de 70%</a>
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<h2>La baisse des tarifs marque le pas</h2><p>Si la premi&egrave;re ann&eacute;e de la r&eacute;forme de l&rsquo;assurance climatique montrait une<strong>&nbsp;dynamique int&eacute;ressante,</strong>&nbsp;la campagne 2024 semble<strong>&nbsp;rencontrer des premi&egrave;res difficult&eacute;s</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Sur le vignoble de la Loire o&ugrave; le gel est la principale cause climatique de perte de rendement, nous avons eu plusieurs remont&eacute;s terrain de viticulteurs qui signalent des augmentations importantes du prix de leur assurance climatique. Pour confronter ces all&eacute;gations, nous avons demand&eacute; &agrave; l&rsquo;&nbsp;<strong>&Eacute;tat de lancer une mission aupr&egrave;s des assureurs agr&eacute;es</strong></em>&nbsp;&raquo; souligne Jo&euml;l Forgeau, pr&eacute;sident d&eacute;l&eacute;gu&eacute; d'InterLoire et vigneron &agrave; Mouzillon dans le muscadet.</p><p>Pour Pacifica, les tarifs des&nbsp;<strong>contrats d&rsquo;Assurance viticoles n&rsquo;ont que tr&egrave;s peu augment&eacute;, soit autour de 2% entre 2023 et 2024,</strong>&nbsp;assure Mathilde Riob&eacute;. Chez Assureurs Associ&eacute;s, Benoit Messi&eacute; &eacute;voque lui une d&eacute;gradation sur les 8 derni&egrave;res ann&eacute;es de la sinistralit&eacute; en fr&eacute;quence et en impact sur le territoire, en comparaison aux 15 ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. &laquo;&nbsp;<em>Dans ce contexte, les compagnies peuvent r&eacute;agir en majorant l&rsquo;ensemble du portefeuille, en majorant les clients les plus sinistr&eacute;s ou en cumulant les deux&nbsp;</em>&raquo; rel&egrave;ve-t-il</p><h3>La concurrence des &eacute;quipements de protection</h3><p>L&rsquo;assureur angevin constate &eacute;galement des non-renouvellement des contrats d&rsquo;assurance chez certains viticulteurs qui s&rsquo;&eacute;quipent de&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~2024-gel-dans-le-vignoble-quels-dispositifs-de-lutte-active" target="_blank" title="">tour anti-gel.</a>&nbsp;Tout en saluant la d&eacute;marche, il pr&eacute;vient &laquo;&nbsp;<em>attention, bien que le gel soit l&rsquo;al&eacute;a le plus courant dans le vignoble lig&eacute;rien,&nbsp;<strong>la tour anti-gel ne prot&egrave;ge pas contre la gr&ecirc;le ou la s&eacute;cheresse</strong>&nbsp;le jour o&ugrave; ses &eacute;v&eacute;nements climatiques se produisent"</em>. Pour Mathilde Riob&eacute;,&nbsp;<strong>l&rsquo;investissement dans des &eacute;quipements de protection contre le gel est compl&eacute;mentaire au contrat d&rsquo;assurance climatique</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Pour nous c&rsquo;est un risque diminu&eacute;, c&rsquo;est une tr&egrave;s bonne chose. C&rsquo;est pourquoi nous proposons des r&eacute;ductions de cotisations significatives pour les viticulteurs qui s&rsquo;&eacute;quipent&nbsp;de syst&egrave;mes de protection</em>&raquo; d&eacute;clare-t-elle.</p><h3>L&rsquo;assurance param&eacute;trique, un outsider sur le march&eacute;</h3><p>Contre le gel, un autre type de contrat d&rsquo;assurance existe :&nbsp;l<strong>&rsquo;assurance param&eacute;trique</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Elle est fond&eacute;e&nbsp;sur des param&egrave;tres et des indices corr&eacute;l&eacute;s &agrave; des pertes potentielles de r&eacute;colte. Une fois le seuil de d&eacute;clenchement atteint, l&rsquo;indemnisation est vers&eacute;e sans expertise sur un montant d&eacute;fini &agrave; l&rsquo;avance avec l&rsquo;assur&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Guillaume Garin, responsable du march&eacute; agriculture chez Descartes, une entreprise fran&ccedil;aise pr&eacute;sente &agrave; l&rsquo;international et sp&eacute;cialiste des assurances param&eacute;triques.<br>Ce type de contrat est particuli&egrave;rement adapt&eacute; au gel, selon lui.&nbsp;<strong>Il&nbsp;est possible de d&eacute;terminer le risque &agrave; partir d&rsquo;un param&egrave;tre de temp&eacute;rature clairement d&eacute;fini</strong>. Le seuil d&rsquo;ouverture de l&rsquo;indemnisation peut &ecirc;tre fix&eacute; par exemple entre -1&deg;C et -3&deg;C selon les situations et le seuil de sortie qui d&eacute;clenche le versement de la totalit&eacute; de l&rsquo;indemnisation pr&eacute;vue peut lui &ecirc;tre &eacute;tabli dans une fourchette par exemple entre -4&deg;C et -7&deg;C. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t est de pouvoir personnaliser le curseur du param&egrave;tre en fonction du contexte de production, du terroir, de la proximit&eacute; d&rsquo;une rivi&egrave;re ou d&rsquo;une culture en coteaux&hellip;&nbsp;</em>&raquo; explique Guillaume Garin. Ce type d&rsquo;assurance requiert d&rsquo;identifier<strong>&nbsp;une source de donn&eacute;es m&eacute;t&eacute;o</strong>, avec un historique de plusieurs ann&eacute;es, repr&eacute;sentative de la r&eacute;alit&eacute; sp&eacute;cifique de son vignoble. Dans la plupart des cas, il s&rsquo;agit de stations m&eacute;t&eacute;o d&eacute;j&agrave; install&eacute;es sur les exploitations.</p><h3>... mais non subventionn&eacute;e par l'&Eacute;tat.&nbsp;</h3><p>L'assurance param&eacute;trique ne b&eacute;n&eacute;ficie pas actuellement de la subvention de l&rsquo;&Eacute;tat &agrave; hauteur de 70&nbsp;% de la cotisation, soit des sommes non n&eacute;gligeables &agrave; la charge du producteur. &laquo;&nbsp;<em>Il y a 5 ans, sur les salons la plupart des op&eacute;rateurs pr&eacute;sentaient une offre d&rsquo;assurance param&eacute;trique qu&rsquo;ils avaient d&eacute;velopp&eacute;, mais ils s&rsquo;en voient beaucoup moins aujourd&rsquo;hui. Les viticulteurs n&rsquo;ont pas accroch&eacute;&nbsp;</em>&raquo; analyse de son c&ocirc;t&eacute; Benoit Messi&eacute;. &Agrave; l&rsquo;inverse, l&rsquo;entreprise Descarte &eacute;voque elle un int&eacute;ressant grandissant pour son produit. &laquo;&nbsp;<em>Cet int&eacute;r&ecirc;t est li&eacute; notamment &agrave; l'adoption croissante de stations m&eacute;t&eacute;orologiques et&nbsp;&agrave; se pr&eacute;munir contre les &eacute;v&eacute;nements climatiques extr&ecirc;mes r&eacute;cents, et le fait que le r&eacute;glage de la couverture param&eacute;trique ne se base pas sur une moyenne r&eacute;cente des rendements de l&rsquo;exploitation&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Assurance r&eacute;colte 2023-2025 (2/2) : les conditions pour b&eacute;n&eacute;ficier du taux de subvention de 70%</p>
</aside>
<h2><u>En savoir plus sur :&nbsp;</u></h2><h3><strong>Sommaire et pr&eacute;sentation de ce dossier&nbsp;"Tout savoir sur le gel printanier dans les vignes"&nbsp;<br>--&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/1-4-tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes" target="_blank" title="">Une th&eacute;matique abord&eacute;e en 3 articles&nbsp;</a></u></strong></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 1 de la s&eacute;rie&nbsp;<br>---&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~2024-gel-dans-le-vignoble-quels-dispositifs-de-lutte-active" target="_blank" title="">2024, gel dans le vignoble : quels dispositifs de lutte active</a></u></h3><p>&nbsp;</p><h3>Article 2 de la s&eacute;rie "Tout savoir sur le gel printanier dans les vignes "<br>---&gt;&nbsp;<u><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/3-4-gel-printanier-les-methodes-passives-une-veritable-protection-pour-les-vignes" target="_blank" title="">Gel printanier et les m&eacute;thodes passives : une v&eacute;ritable protection pour les vignes ?</a></u></h3>


La principale couverture assurantielle du gel en viticulture repose sur le multi-risques climatique. Cette assurance assez peu souscrite jusqu’à 2022 est en pleine refonte. L'État a entamé sa réforme avec la loi entrée en application le 1 er janvier 2023.

3/3 Gel sur vigne : l’assurance climatique en pleine réforme

<p>L&rsquo;ann&eacute;e scolaire 2023/2024 inaugure une nouvelle s&eacute;quence p&eacute;dagogique consistant, pour chaque &eacute;l&egrave;ve de seconde g&eacute;n&eacute;rale et technologique, &agrave; r&eacute;aliser un stage d&rsquo;observation de deux semaines (17-28 juin) dans une entreprise, une association ou encore un service public. Objectifs&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>am&eacute;liorer la politique d&rsquo;orientation des jeunes et rendre toujours plus dynamique le lien entre l&rsquo;&eacute;cole et les entreprises ainsi que tous les employeurs, publics comme priv&eacute;s&nbsp;</em>&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ecole-futur-terreau-de-l-eveil-alimentaire-et-agricole" target="_blank" title="">L&rsquo;&eacute;cole, futur terreau de l&rsquo;&eacute;veil alimentaire et agricole</a>
</aside>
<h2>De la &laquo;&nbsp;reconqu&ecirc;te du mois de juin&nbsp;&raquo;....</h2><p>Pour l&rsquo;Education nationale, il s&rsquo;agit accessoirement&nbsp;de s&rsquo;atteler &agrave; la &laquo;&nbsp;<em>reconqu&ecirc;te du mois de juin</em>&nbsp;&raquo;, phagocyt&eacute; par les &eacute;preuves du baccalaur&eacute;at, ne laissant pas d&rsquo;autre choix aux &eacute;l&egrave;ves de 2<sup>nd</sup> que de prendre... la cl&eacute; des champs. Alors pourquoi pas au sens propre ? Les exploitations agricoles sont en effet susceptibles d&rsquo;accueillir ce contingent&nbsp;fort de 560.000 membres, durant deux semaines du 17 au 18 juin.&nbsp;Il suffit pour cela de d&eacute;poser son offre de stage sur l&rsquo;espace d&eacute;di&eacute;&nbsp;de la plateforme &laquo;&nbsp;<a href="https://stagedeseconde.1jeune1solution.gouv.fr/professionnels" target="_blank">1 jeune, 1 solution</a>&nbsp;&raquo;, de r&eacute;pondre aux candidatures avant de valider, toujours en ligne, la convention de stage, stage dont le rapport est &laquo;&nbsp;<em>optionnel</em>&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le Code de l&rsquo;&eacute;ducation pr&eacute;voit que la s&eacute;quence d&rsquo;observation peut ne pas se limiter &agrave; &laquo;&nbsp;<em>de l&rsquo;observation&nbsp;</em>&raquo; et que les &eacute;l&egrave;ves peuvent &laquo;&nbsp;<em>participer &agrave; des activit&eacute;s de l&rsquo;entreprise</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>... la reconqu&ecirc;te du public</h2><p>Pour les agriculteurs, ce stage d&rsquo;observation peut constituer le moyen de retisser du lien avec un public sociologiquement et g&eacute;ographiquement toujours plus distant, alors qu&rsquo;il constitue une bonne partie de la r&eacute;ponse au d&eacute;fi pos&eacute; par le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, chefs d&rsquo;exploitation et salari&eacute;s confondus. Le &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-souverainete-et-la-simplification-s-invitent-dans-le-projet-de-loi-pour-une-agriculture-souveraine" target="_blank">Projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture</a> &raquo;, qui sera pr&eacute;sent&eacute; en Conseil des ministre le 29 mars, entend&nbsp;apporter sa pierre &agrave; l&rsquo;&eacute;difice, en provoquant un&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>choc d&rsquo;attractivit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;. &Agrave; partir de la rentr&eacute;e scolaire 2024, chaque enfant scolaris&eacute; dans une &eacute;cole &eacute;l&eacute;mentaire b&eacute;n&eacute;ficiera d&rsquo;au moins une action de &laquo;&nbsp;<em>d&eacute;couverte</em>&nbsp;&raquo; de l&rsquo;activit&eacute; agricole, tandis que les coll&eacute;giens auront la possibilit&eacute; de d&eacute;couvrir les m&eacute;tiers lors d&rsquo;un stage &laquo;&nbsp;<em>immersif</em>&nbsp;&raquo;. Les &eacute;l&egrave;ves de seconde vont inaugurer ce processus de reconnexion d&egrave;s le mois de juin. Une bonne occasion de leur tendre le manche.</p>


560.000 élèves de seconde générale et technologique sont en quête d’un stage « d’observation » de deux semaines en entreprise. Pourquoi pas agricole ? L’occasion de susciter des vocations sinon de retisser des liens distendus, sur fond de crise existentielle.

Renouvellement des générations : et si vous (re)passiez la seconde ?

<p>En janvier, le Premier ministre annon&ccedil;ait <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">une aide d&rsquo;urgence de 50 millions d&rsquo;euros pour les producteurs bio</a>, avant que le ministre de l&rsquo;Agriculture, &agrave; l&rsquo;occasion du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bio-le-fonds-d-aide-d-urgence-porte-a-90-millions-d-euros" target="_blank">Salon de l&rsquo;agriculture</a>, ne la rel&egrave;ve &agrave; 90 millions d&rsquo;euros.</p><p>Le dispositif est d&eacute;sormais op&eacute;rationnel et prend d&rsquo;un <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=BIO2_2024" target="_blank">guichet en ligne ouvert par FranceAgriMer</a>, que les  les producteurs concern&eacute;s sont invit&eacute;s &agrave; renseigner avant le 19 avril. Pr&eacute;cision&nbsp;: en sont exclues les exploitations ayant une activit&eacute; viticole situ&eacute;es dans les d&eacute;partements (*) couverts par le d&eacute;ploiement du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/viticulture-80-m-a-la-tresorerie-150-m-a-l-arrachage-temporaire-ou-definitif" target="_blank">fonds d&rsquo;urgence viticole de 80 millions d&rsquo;euros</a>.</p><h2>Les conditions d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute;</h2><p>L&rsquo;exploitation devra avoir subi les d&eacute;gradations suivantes de ses indicateurs &eacute;conomiques :</p><p>- soit une perte d'Exc&eacute;dent Brut d&rsquo;Exploitation (EBE) en 2023/24 (dernier exercice clos entre le 1er juin 2023 et le 31 mai 2024), sup&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 20% par rapport &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s entre juin 2018 et mai 2020 ;</p><p>- soit une perte du chiffre d&rsquo;affaires en 2023/24 sup&eacute;rieure ou &eacute;gale &agrave; 20% sur l&rsquo;exercice indemnis&eacute; par rapport &agrave; la moyenne des exercices comptables cl&ocirc;tur&eacute;s entre juin 2018 et mai 2020</p><p>Le taux de prise en charge de la perte d&rsquo;EBE est de 50% maximum, plafonn&eacute; &agrave; 40.000 euros pour les jeunes agriculteurs et nouveaux install&eacute;s, 30.000 euros pour les autres b&eacute;n&eacute;ficiaires. En cas de d&eacute;passement des cr&eacute;dits allou&eacute;s au dispositif, soit 90 millions d&rsquo;euros, un stabilisateur budg&eacute;taire sera appliqu&eacute;.</p><p>(*) Ard&egrave;che, Dr&ocirc;me, Rh&ocirc;ne, Dordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne, Pyr&eacute;n&eacute;es-Atlantiques, Ari&egrave;ge, Aude, Aveyron, Gard, Haute-Garonne, Gers, H&eacute;rault, Lot, Loz&egrave;re, Hautes-Pyr&eacute;n&eacute;es, Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, Tarn, Tarn et- Garonne, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rh&ocirc;ne, Var et Vaucluse.</p>


Le dispositif alloue une prise en charge maximale de 50% de la perte d’EBE, plafonnée 40.000 euros pour les jeunes agriculteurs et nouveaux installés, 30.000 euros pour les autres producteurs, assortie d’un coefficient stabilisateur en cas de dépassement du budget de 90 millions d’euros.

Fonds d’aide d’urgence à la bio : le guichet ouvert jusqu’au 19 avril

<p>D&eacute;monstrations, forum d&eacute;bat, exposants, innovations, nouveaut&eacute;s et village autour de constructeurs, concessionnaires, fournisseurs, instituts, partenaires et institutionnels.</p><p>Dans ce premier &eacute;pisode, retrouver <strong>le programme</strong>, <strong>nos partenaires</strong> ainsi qu'un clin d'&oelig;il au rendez-vous dans <strong>PowerBoost</strong>. <a href="https://www.mecalive.fr/temps-forts" target="_blank"><em>https://www.mecalive.fr/temps-forts</em></a></p>


Les cuma de l'Ouest, actualités et temps forts de l'événement MécaLive qui se prépare en Normandie

MécaLive en Normandie - Saison 1 Episode 1

<p><strong>Cr&eacute;&eacute;e en 1936, la coop&eacute;rative Euralis innove, valorise et transforme les productions des agricultures du Sud-ouest &agrave; l&rsquo;origine. Sur le site des Herbiers (85), on retrouve deux marques embl&eacute;matiques de la coop&eacute;rative&nbsp;: Rougi&eacute; et Maison Montfort.</strong> &laquo;&nbsp;<em>Notre abattoir des Herbiers est sp&eacute;cialis&eacute; dans le canard gras, et nous faisons uniquement des produits crus</em>&nbsp;&raquo;, explique Bruno Martineau, directeur du site. Ce sont trois millions de canards gras, collect&eacute;s aupr&egrave;s de 200 &eacute;leveurs du Grand Ouest, qui sont abattus chaque ann&eacute;e sur le site. &laquo;&nbsp;<em>On travaille en proximit&eacute; avec 200 &eacute;leveurs dont les deux-tiers sont des Pays de la Loire et le dernier tiers sur la Bretagne</em>.&nbsp;&raquo; <strong>Avec un site ayant les capacit&eacute;s de sortir 3 000 canards &agrave; l&rsquo;heure, il faut de la main-d&rsquo;&oelig;uvre et dans un bassin d&rsquo;emploi comme les Herbiers, o&ugrave; le taux de ch&ocirc;mage est tr&egrave;s faible,</strong> ce n&rsquo;est pas &eacute;vident. &laquo;&nbsp;<em>Le site doit continuellement &eacute;voluer pour s&rsquo;adapter au march&eacute; mais aussi pour garantir un environnement de travail optimis&eacute; aux &eacute;quipiers. &Agrave; la sortie du Covid, le plan de France Relance est apparu et il y avait une partie sur la modernisation des abattoirs avec l&rsquo;ergonomie des postes, le bien-&ecirc;tre animal et le d&eacute;veloppement durable.</em> &raquo;&nbsp;Plus de trois millions d&rsquo;euros ont &eacute;t&eacute; investis dans la cha&icirc;ne de production pour &eacute;viter au maximum le port de charge, tous les postes sont &agrave; hauteur et d&rsquo;autres postes ont &eacute;t&eacute; automatis&eacute;s comme l&rsquo;accrochage des t&ecirc;tes et bient&ocirc;t la d&eacute;coupe des ailes. &laquo;<em>&nbsp;On a fait ce travail de modernisation pour que les &eacute;quipiers soient dans de bonnes conditions pour travailler, mais aussi pour r&eacute;pondre au march&eacute;. Aujourd&rsquo;hui, on a de plus en plus de demandes pour des foies d&eacute;vein&eacute;s, ce qu&rsquo;on n&rsquo;avait pas avant. On a revu enti&egrave;rement la salle des foies frais pour l&rsquo;optimiser au maximum, et plus de 80% des foies sont d&eacute;vein&eacute;s.</em>&nbsp;&raquo;</p><p><strong>Poumon droit, poumon gauche</strong></p><p>C&rsquo;est le nom que donne Bruno Traverse, directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;Euralis gastronomie, &agrave; ces deux marques qui sont compl&eacute;mentaires. &laquo;<em>&nbsp;La fili&egrave;re canard gras a connu sept ans de crise sur les huit derni&egrave;res, et on avait un vrai besoin de faire vivre les marques aupr&egrave;s des utilisateurs et des consommateurs. Malgr&eacute; les changements de consommation des Fran&ccedil;ais vers des alternatives moins co&ucirc;teuses par exemple, le foie gras reste partie int&eacute;grante de notre culture. C&rsquo;est le produit des f&ecirc;tes.&nbsp;</em>&raquo; Les deux marques ont employ&eacute; des strat&eacute;gies de communication diff&eacute;rentes. Tandis que Rougi&eacute; s&rsquo;appuie sur des partenariats et des &eacute;v&egrave;nements comme le Troph&eacute;e Jean Rougi&eacute;, d&eacute;nicheur de talent et seul concours o&ugrave; les participants peuvent utiliser &agrave; volont&eacute; du foie gras et de la truffe, Maison Montfort, destin&eacute;e &agrave; la GMS, a fait le pari de faire &eacute;voluer ses gammes. Les gammes connues sous les noms Excellence et Grand H&eacute;ritage deviennent Gastronomie, Authentique et on va voir appara&icirc;tre la gamme Recette territoire pour r&eacute;pondre &agrave; la demande des consommateurs d&rsquo;avoir du local. Maison Montfort va aussi mettre en place des spots publicitaires, durant les prochaines semaines, en partenariat avec cinq &eacute;missions culinaires comme Cauchemar en cuisine, Norbert commis d&rsquo;office, bien connues du grand public et des consommateurs.&nbsp;&nbsp;</p>


À l'occasion de son assemblée générale, Euralis a ouvert les portes de son abattoir des Herbiers (85) avant de présenter ses stratégies de communication.

Euralis : entre modernisation et adaptation

<p>Dans le Pays de Retz, voil&agrave; plusieurs ann&eacute;es que les agriculteurs ont pris &agrave; bras le corps le sujet de la qualit&eacute; de l&rsquo;eau. Et les r&eacute;sultats sont probants sur le p&eacute;rim&egrave;tre des captages prioritaires des G&acirc;tineaux et de Gros Caillou* situ&eacute;s sur les communes de Pornic et Saint-Michel-Chef-Chef en Loire-Atlantique.</p><p><strong>En 2016, le taux de m&eacute;tolachlore ESA dans l&rsquo;&eacute;tang des G&acirc;tineaux atteignait presque deux microgrammes par litre. Depuis 2020, ce taux est en-de&ccedil;&agrave; de 0,1 microgramme par litre. Quant au taux de nitrate, il ne d&eacute;passe pas 10 mg/l. &laquo;&nbsp;<em>Il faut quand m&ecirc;me noter que tout ce qui arrive dans la mer est globalement tr&egrave;s bon&nbsp;: dans la baie de Bourgneuf, le taux de nitrate tourne autour de 30 mg/l quand la directive impose une concentration maximale admissible de 50&nbsp;mg/l&nbsp;</em>&raquo;</strong>, rel&egrave;ve Jean-Michel Brard, maire de Pornic, pr&eacute;sident de Pornic agglo et d&rsquo;Atlantic&rsquo;eau.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Ces chiffres sont l&rsquo;aboutissement d&rsquo;un travail collectif dans un secteur dynamique et r&eacute;actif&nbsp;: 36 exploitations agricoles ont au moins une parcelle concern&eacute;e par cette zone. </p>
</aside>
<p>La surface totale du p&eacute;rim&egrave;tre de protection de captages est de pr&egrave;s de 3&nbsp;100 ha. &laquo;<em>&nbsp;Apr&egrave;s le travail du monde agricole, il n&rsquo;y a plus eu de r&eacute;sidus de m&eacute;tolachlore. Pour autant, on n&rsquo;a pas chang&eacute; nos pratiques&nbsp;! On a fait plus attention</em>&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Patrick Prin, ancien pr&eacute;sident de l&rsquo;antenne du Pays de Retz de la chambre d&rsquo;agriculture, lors d&rsquo;un d&eacute;placement de la pr&eacute;sidente de la R&eacute;gion, Christelle Moran&ccedil;ais, ce mardi 19 mars &agrave; Saint-Michel-Chef-Chef.&nbsp;</p><p><strong>L&rsquo;eau, une assurance pour l&rsquo;&eacute;levage</strong></p><p>C&rsquo;est dans la ferme de Xavier et Thomas Ferr&eacute; (cousins), le Gaec les Rochers bleus, qu&rsquo;a eu lieu cette visite. Xavier Ferr&eacute; est pr&eacute;sident de l&rsquo;association Agri Eau Val Saint-Martin cr&eacute;&eacute;e en 2022 et regroupant une quarantaine d&rsquo;exploitations agricoles. &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;id&eacute;e de cette association, dont le mod&egrave;le est bas&eacute; sur celles de Saffr&eacute; et Nort-sur-Erdre, est de s&rsquo;unir par rapport aux &eacute;ventuelles interdictions de produits phytosanitaires et d&rsquo;avoir une parole lors des r&eacute;unions avec Atlantic&rsquo;eau&nbsp;</em>&raquo;, explique l&rsquo;&eacute;leveur de vaches laiti&egrave;res et de vaches allaitantes. Ce secteur bocager est anim&eacute; par l&rsquo;&eacute;levage. Et l&rsquo;eau est une assurance pour le maintien de cette activit&eacute;. Alors les agriculteurs du territoire demandent que cette ressource, pr&eacute;cieuse, puisse &ecirc;tre stock&eacute;e. Une attente d&rsquo;autant plus pertinente qu&rsquo;un GIEE de huit exploitations est en construction pour la production d&rsquo;un soja local&nbsp;; une culture qui demande de l&rsquo;eau en &eacute;t&eacute;...</p><p><strong>Une agriculture en mouvement</strong></p><p>Cette ressource est un enjeu capital pour tous. C&rsquo;est pourquoi la R&eacute;gion a lanc&eacute; en 2023 un plan d&rsquo;actions pour sa gestion (qualit&eacute; et quantit&eacute;). &laquo;&nbsp;<em>Cette responsabilit&eacute; est collective&nbsp;: les industriels, les collectivit&eacute;s, les agriculteurs mais aussi nos concitoyens avec des gestes du quotidien. &Agrave; aucun moment, nous n'avons voulu pointer du doigt telle ou telle profession. Dans ce plan dot&eacute; de 144 millions d&rsquo;euros, 70 actions concr&egrave;tes ont &eacute;t&eacute; d&eacute;finies</em>&nbsp;&raquo;, affirme la pr&eacute;sidente de R&eacute;gion. <strong>La R&eacute;gion souhaite notamment accompagner la r&eacute;duction de 60 % des produits phytosanitaires, lancer des exp&eacute;rimentations &laquo;&nbsp;<em>Territoires z&eacute;ro phyto&nbsp;</em>&raquo; autour des points de pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eau prioritaires, assurer la plantation de 150 km de haies suppl&eacute;mentaires par an ou encore financer du mat&eacute;riel d&rsquo;irrigation agricole permettant d&rsquo;optimiser l&rsquo;usage de l&rsquo;eau.&nbsp;</strong></p><p>Les agriculteurs ont toujours &eacute;t&eacute; proactifs et n&rsquo;ont pas attendu les restrictions pour agir. Certains, soutenus par des entreprises du Pays de Retz (une aide de 35 &euro;/ha pour une intervention de d&eacute;sherbage m&eacute;canique), ont m&ecirc;me d&eacute;velopp&eacute; le binage du ma&iuml;s. &laquo;<em>&nbsp;C&rsquo;est bien la preuve que l&rsquo;agriculture est en mouvement notamment sur les zones de captages. La prise de conscience existe bel et bien. Ces &eacute;volutions de pratique se font avec des agriculteurs volontaires et avec la mobilisation des acteurs locaux pour d&eacute;velopper la confiance et la transparence. Mais, quand on change les r&egrave;gles du jeu, il faut aussi un accompagnement pour que les agriculteurs puissent continuer de vivre de leur production. &Agrave; nous d&rsquo;&ecirc;tre cr&eacute;atifs collectivement pour accompagner cette mutation n&eacute;cessaire</em>&nbsp;&raquo;, soutient Christophe Sabl&eacute;, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture de Loire-Atlantique.</p><p><strong><sub>*Ces deux &eacute;tangs servent pour l&rsquo;alimentation en eau potable du territoire.</sub></strong></p>


La qualité de l’eau des captages des Gâtineaux et de Gros Caillou peut être qualifiée d’exemplaire. C’est pour cette raison que la présidente de Région y a fait un déplacement.

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