<p><em>&ldquo;Dans les ann&eacute;es &agrave; venir, pendant la p&eacute;riode estivale <strong>les feux vont se multiplier avec les s&eacute;cheresses</strong> de plus en plus marquantes, pr&eacute;vient le capitaine Thomas Corbier, du Service d&eacute;partemental d&rsquo;incendie et de secours (SDIS) du Cher. Il est donc n&eacute;cessaire aujourd&rsquo;hui de sensibiliser les personnes face &agrave; des feux de broussaille et surtout de r&eacute;colte, afin de limiter au maximum les d&eacute;parts et les propagations de feux.</em> &raquo;</p><h3>DE PLUS EN PLUS&nbsp;DE S&Eacute;CHERESSES</h3><p>&laquo; A l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022, 375 feux ont &eacute;t&eacute; d&eacute;clar&eacute;s dans le Cher, c&rsquo;est moins qu&rsquo;en 2020 (469) et plus qu&rsquo;en 2021 (208) , d&eacute;taille le capitaine Corbier, par ailleurs conseiller technique feux de for&ecirc;ts et d&rsquo;espaces naturels&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"M&ecirc;me si cette activit&eacute; feux de for&ecirc;ts et d&rsquo;espaces naturels repr&eacute;sente que 20 % de la part incendie, c&rsquo;est un secteur &agrave; maitriser davantage au vu de l&rsquo;intensification du changement climatique."</span>
</div>
<p>Il y a donc une prise de conscience g&eacute;n&eacute;rale &agrave; avoir et des actions &agrave; mettre en place. <em>&laquo; Les agriculteurs participent d&eacute;j&agrave; &agrave; la lutte contre les incendies et &agrave; la limitation de leur propagation, ils se montrent solidaires des pompiers. Toutefois, le dispositif de secours doit &ecirc;tre mieux cadr&eacute; pour plus d&rsquo;efficacit&eacute; et moins de pertes de r&eacute;colte au moment du sinistre &raquo;</em>, continue le capitaine du SDIS.</p><h3>PR&Eacute;VENIR&nbsp;LES RISQUES D&rsquo;INCENDIE</h3><p>Le SDIS rappelle quelques r&egrave;gles essentielles pour les travaux des champs pendant la p&eacute;riode estivale : avant et pendant la moisson et si survient un incendie.<strong> Avant la moisson, les agriculteurs doivent s&rsquo;assurer que leur tracteur soit &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un extincteur</strong>. Ils doivent avoir leur <strong>t&eacute;l&eacute;phone&nbsp;portable charg&eacute; et &agrave; port&eacute;e de main, et des mat&eacute;riels bien entretenus</strong>. Pendant la moisson, <strong>il est conseill&eacute; de souffler au quotidien les moissonneuses-batteuses</strong>, <strong>de pr&eacute;voir des outils attel&eacute;s (d&eacute;chaumeur, herse&hellip;) en bord de champ </strong>; l&rsquo;id&eacute;al &eacute;tant d&rsquo;avoir aussi <strong>une cuve &agrave; eau pleine</strong>. Concernant l&rsquo;organisation du chantier, une fois le tour de la parcelle r&eacute;colt&eacute;e, <strong>poursuivre en moissonnant une bande au centre</strong>, histoire de faire un pare feu. Bien entendu, il est recommand&eacute; de programmer les travaux aux heures les moins chaudes et de moissonner &agrave; contre-vent.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Quand le feu est d&eacute;clar&eacute;, il faut appeler tout de suite les pompiers (le 18 ou le 112) en leur indiquant pr&eacute;cis&eacute;ment o&ugrave; se situe le d&eacute;part d&rsquo;incendie : donner le num&eacute;ro de la route, le nom du lieu-dit. </p>
</aside>
<p><strong>En attendant, attaquer le feu naissant en restant en s&eacute;curit&eacute; puis en se positionnant sur le c&ocirc;t&eacute; du champ, si possible faire un coupe-feu avec un d&eacute;chaumeur et pr&eacute;parer une entr&eacute;e pour les camions citernes.&nbsp;</strong></p><h3>L&rsquo;AGRICULTEUR : &nbsp;UN COLLABORATEUR OCCASIONNEL</h3><p>A la question : comment l&rsquo;agriculteur peut-il int&eacute;grer le dispositif &nbsp;quand les pompiers sont l&agrave; ? Le capitaine Thomas Corbier pr&eacute;cise d&rsquo;embl&eacute;e : <em>&laquo; Quand un incendie s&rsquo;amorce et s&rsquo;&eacute;tend, les pompiers et l&rsquo;agriculteur doivent avoir les m&ecirc;mes objectifs &raquo;</em>. L&rsquo;agriculteur qui souhaite apporter son aide endosse le statut de collaborateur occasionnel <em>&laquo; c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il intervient pour une mission du service public &raquo;</em>, pr&eacute;cise le r&eacute;f&eacute;rent feux de for&ecirc;ts. Ce qui signifie que l&rsquo;agriculteur sera d&eacute;dommag&eacute; en cas d&rsquo;accident corporel ou mat&eacute;riel. A l&rsquo;arriv&eacute;e des pompiers, il est&nbsp;amen&eacute; &agrave; respecter leurs ordres d&rsquo;intervention. <em>&laquo; Il est sous la responsabilit&eacute; du commandant des op&eacute;rations de secours (COS) reconnaissable &agrave; son casque blanc ou jaune car il assure la coordination des secours et la s&eacute;curit&eacute; de tous &raquo;</em>, signale le capitaine Corbier. L&rsquo;agriculteur peut aussi intervenir en &laquo; urgence n&eacute;cessit&eacute; &raquo;, c&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il prend une d&eacute;cision urgente de son propre chef dans le but de limiter les d&eacute;g&acirc;ts.</p>


Le service départemental d’incendie et de secours du Cher souhaite sensibiliser les agriculteurs concernant les feux d’espaces naturels ou de récoltes. Ces derniers peuvent jouer un rôle de collaborateurs occasionnels pour apporter leur aide logistique.

Récoltes : quoi faire en cas d’incendie ?

<p>Selon les estimations du mod&egrave;le de simulation (STICS-Prairies), qui calcule les quantit&eacute;s de mati&egrave;re s&egrave;che cumul&eacute;e par hectare sur un pas de temps journalier et sur un total de 228 r&eacute;gions fourrag&egrave;res couvrant la quasi-totalit&eacute; du territoire m&eacute;tropolitain, la pousse cumul&eacute;e des prairies permanentes en date du 20 mai d&eacute;passe de 12% la moyenne observ&eacute;e sur la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence 1989-2018. La pousse est ainsi exc&eacute;dentaire dans 60% des r&eacute;gions fourrag&egrave;res regroupant les deux tiers des surfaces en prairie. Sont notamment concern&eacute;es la totalit&eacute; ou quasi-totalit&eacute; des r&eacute;gions Bretagne, Centre-Val de Loire, Pays de la Loire et Grand-Est, ainsi qu&rsquo;une bande centrale allant de Poitou-Charentes au Massif Central.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/4/8/0/5570840-1-fre-FR/ba5af7a90bee-graph-jpg" alt="Pousse de l&rsquo;herbe cumul&eacute;e en mai, depuis le d&eacute;but de la campagne, en % de la pousse annuelle de r&eacute;f&eacute;rence (Source : Agreste &ndash; Isop &ndash; M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; INRAE)" height="528" width="1980" /><figcaption>Pousse de l&rsquo;herbe cumul&eacute;e en mai, depuis le d&eacute;but de la campagne, en % de la pousse annuelle de r&eacute;f&eacute;rence (Source : Agreste &ndash; Isop &ndash; M&eacute;t&eacute;o-France &ndash; INRAE)</figcaption></figure>

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<h2>D&eacute;ficit de 44% en Provence-Alpes-C&ocirc;te d&rsquo;Azur</h2><p>L&rsquo;alternance entre p&eacute;riodes humides et ensoleill&eacute;es avec des temp&eacute;ratures proches des normales, permettent &agrave; l&rsquo;herbe de pousser r&eacute;guli&egrave;rement, souligne la note de conjoncture d&rsquo;Agreste. La production nationale atteint 43% de la production annuelle attendue, soit 5 points de plus que la moyenne de longue p&eacute;riode. L&rsquo;an dernier &agrave; la m&ecirc;me p&eacute;riode, elle &eacute;tait sup&eacute;rieure de 2 points &agrave; cette moyenne.</p><p>Le pourtour m&eacute;diterran&eacute;en, la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne et dans une moindre mesure le Sud de l&rsquo;Occitanie font exception. En Paca, la pousse pr&eacute;sente un d&eacute;ficit de 44% par rapport &agrave; la p&eacute;riode de r&eacute;f&eacute;rence.</p>


En date du 20 mai, la production cumulée des prairies permanentes est supérieure de 15% par rapport à celle de la période de référence de1989-2018. Le pourtour méditerranéen et la vallée du Rhône font exception.

En mai, la pousse de l’herbe excédentaire dans de nombreuses régions

<p class="MsoPlainText">Selon la f&eacute;d&eacute;ration nationale des soci&eacute;t&eacute;s d'am&eacute;nagement foncier et d'&eacute;tablissement rural (FNSafer), le prix moyen des terres agricoles et des pr&eacute;s libres non b&acirc;tis est reparti &agrave; la hausse par rapport &agrave; 2021 (+3,2%) pour atteindre 6.130 euros par hectare, un record depuis 1997. Le prix moyen des terres lou&eacute;es s'&eacute;tablit de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; 5.060 euros par hectare, en hausse de 2,9%.</p><p class="MsoPlainText">Le volume de surfaces libres et lou&eacute;es vendues, qui s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 480.000 hectares (+2,7%), a aussi atteint "un pic" depuis 1994.&nbsp;Toutefois, les diff&eacute;rences de prix sont de plus en plus importantes selon la nature et l'emplacement des terres : la f&eacute;d&eacute;ration constate de plus en plus de difficult&eacute;s &agrave; trouver un acheteur pour certaines exploitations laiti&egrave;res, ou pour des terres qu'il n'est pas possible d'irriguer.</p><p class="MsoPlainText">Par ailleurs, la proportion d'agriculteurs qui ach&egrave;tent ces terres et pr&eacute;s (51% en 2022), a<em> "vocation &agrave; diminuer"</em> avec l'essor des soci&eacute;t&eacute;s d'exploitation agricoles et de portage foncier, qui peuvent faire entrer des associ&eacute;s non-exploitants au capital et ont acquis l'an pass&eacute; 24% des surfaces c&eacute;d&eacute;es.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-enjeux-faiblesses-et-recommandations" target="_blank" title="">Portage foncier : enjeux, faiblesses et recommandations</a>
</aside>
<p class="MsoPlainText">Selon Lo&iuml;c J&eacute;gouzo, adjoint au directeur des &eacute;tudes de la FNSafer, le prix des domaines viticoles s'est envol&eacute; en 2022 en Val-de-Loire Centre, Champagne, Bourgogne, tandis que celui des vignes de l'appellation Bordeaux a chut&eacute; pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">Emmanuel Hyest, pr&eacute;sident de la f&eacute;d&eacute;ration, s'est f&eacute;licit&eacute; de la<em> "baisse du march&eacute; de l'urbanisation"</em>, et du fait que les diff&eacute;rents acteurs <em>"int&egrave;grent le fait le prot&eacute;ger les terres agricoles".&nbsp;</em>L'an dernier, 20.000 hectares ont &eacute;t&eacute; vendus pour &ecirc;tre transform&eacute;s en logements ou en zones d'activit&eacute;, un chiffre <em>"au plus bas depuis une trentaine d'ann&eacute;es"</em>, avec une chute du volume de surfaces destin&eacute;es &agrave; l'urbanisation &eacute;valu&eacute;e &agrave; 46%.</p><p class="MsoPlainText">Les cessions de parts sociales et d'actions de soci&eacute;t&eacute;s agricoles ont progress&eacute; de mani&egrave;re in&eacute;dite en 2022, avec une hausse de 25% des transactions (pour une valeur de 3 milliards d'euros), juste avant l'entr&eacute;e en vigueur de la loi Sempastous d&eacute;but 2023, cens&eacute;e mieux r&eacute;guler l'acc&egrave;s aux terres agricoles face aux app&eacute;tits des soci&eacute;t&eacute;s d'investissements.</p>


Les terres agricoles se sont vendues à prix d'or en 2022 et leur artificialisation est tombée au plus bas "depuis une trentaine d'années", a annoncé la FNSafer lors de la présentation de son rapport annuel.

Foncier : des terres agricoles plus chères et moins d'artificialisation en 2022

<p>R&eacute;duire les &eacute;missions de carbone li&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage des ruminants, tout le monde est &agrave; peu pr&egrave;s d&rsquo;accord sur l&rsquo;objectif. Sur les moyens de le faire, en revanche, la m&eacute;thode radicale identifi&eacute;e par la Cour des comptes n&rsquo;a pas vraiment plu aux premiers concern&eacute;s - les &eacute;leveurs -, pas plus qu&rsquo;&agrave; tous les acteurs attach&eacute;s au maintien de la souverainet&eacute; alimentaire fran&ccedil;aise, de la vie dans les campagnes ou de la biodiversit&eacute; dans les p&acirc;turages.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-elevage-bovin-pique-a-vif-par-l-appel-a-la-decroissance-de-la-cour-des-comptes" target="_blank" title="">L&rsquo;&eacute;levage bovin piqu&eacute; &agrave; vif par l&rsquo;appel &agrave; la d&eacute;croissance de la Cour des comptes</a>
</aside>
<p><a id="_Hlk136550788"></a>A ceux-l&agrave;, la m&eacute;thode pr&ocirc;n&eacute;e par les Pays de la Loire, r&eacute;gion pilote dans les d&eacute;marches de fermes bas-carbone, conviendra mieux&nbsp;: r&eacute;duire volontairement ses &eacute;missions, chacun un peu, mais de mani&egrave;re massive, en embarquant un maximum de fermes. &Agrave; ce jour, pas moins de 1600 fermes d&rsquo;&eacute;levages se sont d&eacute;j&agrave; engag&eacute;es depuis 2019. &Agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2023, elles devraient &ecirc;tre 2400.</p><p>La m&eacute;thode mise en &oelig;uvre en Pays de la Loire&nbsp;: un accompagnement individuel des &eacute;leveurs par des techniciens sp&eacute;cialement form&eacute;s (issus de divers organismes, chambre d&rsquo;agriculture, contr&ocirc;les de performance&hellip;) vers des pratiques plus &laquo;&nbsp;vertueuses&nbsp;&raquo;, permettant de limiter les &eacute;missions et d&rsquo;am&eacute;liorer le stockage de carbone. Une grande partie de cet accompagnement est pris en charge financi&egrave;rement par la R&eacute;gion, qui a d&eacute;pens&eacute; 4,2 millions d&rsquo;euros depuis le lancement en 2019.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/2/4/5564271-1-fre-FR/c8389c6613ae-pcbascarbone2-jpg" alt="" height="2146" width="2855" /><figcaption>Grande r&eacute;gion d&rsquo;&eacute;levage (80 % du chiffre d&rsquo;affaires de l&rsquo;agriculture vient des productions animales), la r&eacute;gion des Pays de la Loire est la premi&egrave;re de France engag&eacute;e dans les d&eacute;marches de ferme bas carbone &agrave; grande &eacute;chelle. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
<h2><strong>La r&eacute;f&eacute;rence Cap&rsquo;2</strong><strong>ER</strong><strong>&reg;</strong></h2><p>Concr&egrave;tement, cet accompagnement consiste d&rsquo;abord dans la r&eacute;alisation d&rsquo;un diagnostic officiel, le Cap&rsquo;2ER&reg; (Calcul automatis&eacute; des performances environnementales en &eacute;levage de ruminants), mis au point par l&rsquo;Idele, qui fournit une mesure objective des performances d&rsquo;un &eacute;levage sur le plan carbone (mesur&eacute; en kilos &eacute;quivalent CO<sub>2</sub>), mais aussi sur les volets biodiversit&eacute; et valeur alimentaire (nombre de personnes nourries).</p><p>Munis de ce diagnostic, les &eacute;leveurs peuvent alors construire leur plan d&rsquo;actions vers une r&eacute;duction de leurs &eacute;missions ou une augmentation de leur stockage, toujours avec l&rsquo;accompagnement d&rsquo;un technicien sp&eacute;cialis&eacute;. Un second diagnostic Cap&rsquo;2ER&reg; est r&eacute;alis&eacute; 5 ans apr&egrave;s le premier, pour mesurer les progr&egrave;s accomplis.</p><p>Pour des &eacute;leveurs, m&ecirc;me pourvus de la meilleure volont&eacute; du monde, le &laquo;&nbsp;carbone&nbsp;&raquo; c&rsquo;est quelque chose d&rsquo;encore un peu abstrait (m&ecirc;me si les ventes de cr&eacute;dits carbone lui apportent un peu de concret). Toutefois, la plupart du temps, l&rsquo;optimisation des syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage constitue un levier important de r&eacute;duction des &eacute;missions de carbone rapport&eacute; &agrave; l&rsquo;unit&eacute; de production (litre de lait ou kilo de viande)&nbsp;: les d&eacute;marches &laquo;&nbsp;carbone&nbsp;&raquo; sont aussi des d&eacute;marches de r&eacute;duction des co&ucirc;ts de production et cela motive d&rsquo;autant plus les &eacute;leveurs &agrave; s&rsquo;y engager.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/comprendre-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture~bienvenue-sur-ce-guide-consacre-a-l-enjeu-du-carbone-en-agriculture" target="_blank" title="">[Guide] Comprendre l&rsquo;enjeu du carbone en agriculture</a>
</aside>
<p>Ainsi depuis 2019, les principaux leviers actionn&eacute;s par les &eacute;leveurs bovins laitiers de la r&eacute;gion pour r&eacute;duire leur impact carbone sont l&rsquo;optimisation de l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage, la r&eacute;duction du taux de renouvellement (augmenter la long&eacute;vit&eacute;), l&rsquo;optimisation de la production par vache, la recherche de l&rsquo;autonomie prot&eacute;ique et l&rsquo;implantation de haies. Du c&ocirc;t&eacute; des &eacute;leveurs viande, les leviers principalement mobilis&eacute;s sont la r&eacute;duction de l&rsquo;&acirc;ge au v&ecirc;lage, la limitation de la mortalit&eacute; des veaux, l&rsquo;optimisation du p&acirc;turage, l&rsquo;am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique du troupeau et la r&eacute;duction des p&eacute;riodes improductives (IVV et &eacute;cart v&ecirc;lage-abattage).</p><h2><strong>La fili&egrave;re capri</strong><strong>ne s&rsquo;engage aussi dans le bas carbone</strong></h2><p>Depuis 2022, la fili&egrave;re caprine a rejoint les fili&egrave;res bovines dans la d&eacute;marche bas carbone r&eacute;gionale, suivant en cela sa feuille de route nationale (CapClimat). Le 1<sup>er</sup> juin dernier, une rencontre a &eacute;t&eacute; organis&eacute;e &agrave; La Planche (Loire-Atlantique), dans une ferme caprine engag&eacute;e, pour pr&eacute;senter le dispositif, en pr&eacute;sence des diff&eacute;rents acteurs (R&eacute;gion, chambre d&rsquo;agriculture, contr&ocirc;les de performance, interprofession, Viv&eacute;a).</p><p>Les huit premiers diagnostics et plans d&rsquo;actions r&eacute;alis&eacute;s sur des fermes caprines de la r&eacute;gion ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s. L&agrave; encore, les leviers mobilis&eacute;s pour r&eacute;duire l&rsquo;empreinte carbone sont nombreux autour de la productivit&eacute; des animaux&nbsp;: augmenter la production par ch&egrave;vre (meilleure g&eacute;n&eacute;tique, meilleure sant&eacute;, meilleure long&eacute;vit&eacute;, lactations longues&hellip;) et optimiser les rations (r&eacute;duire les apports de concentr&eacute;s, augmenter la qualit&eacute; des fourrages, rationner les chevrettes). Les leviers autour des cultures (TCS, introduction de l&eacute;gumineuses&hellip;) et de l&rsquo;&eacute;nergie (r&eacute;duction de la consommation ou production) sont &eacute;galement envisag&eacute;s.</p><p>Pour Vincent <a id="_Hlk136550973"></a>les &eacute;leveurs caprins chez qui se tenait cette r&eacute;union, le premier d&eacute;clic pour s&rsquo;engager vers une d&eacute;marche bas carbone a &eacute;t&eacute; leur volont&eacute; de pratiquer une agriculture de conservation des sols. Dans leur plan d&rsquo;actions 2022-2027, figurent donc le passage au 100 % sans labour, le raisonnement de la fertilisation azot&eacute;e et l&rsquo;implantation de haies.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/2/4/5564274-1-fre-FR/c2803135fcb7-pcbascarbone3-jpg" alt="" height="1779" width="1600" /><figcaption>Vincent Guillet est install&eacute; avec son &eacute;pouse &agrave; La Planche (44) sur 77 ha avec 550 ch&egrave;vres Saanen. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

</div>
<p>Ces changements de pratiques devraient faire progresser le bilan carbone de l&rsquo;exploitation, mais de mani&egrave;re assez anecdotique (r&eacute;duction pr&eacute;vue autour de 0,3% du bilan pour ces trois leviers cumul&eacute;s). &Agrave; noter cependant que les &eacute;leveurs pr&eacute;voient de changer leur m&eacute;thode de fertilisation, en ajoutant aux effluents un additif qui r&eacute;duit le d&eacute;gagement gazeux de protoxyde d&rsquo;azote, gaz 265 fois &laquo;&nbsp;plus r&eacute;chauffant&nbsp;&raquo; que le CO<sub>2</sub>. Cette op&eacute;ration n&rsquo;est pas encore int&eacute;gr&eacute;e dans les diagnostics Cap&rsquo;2ER&reg; et ne peut donc pas &ecirc;tre quantifi&eacute;e.</p><p>Sans surprise, ce qui est le plus quantifiable dans le projet d&rsquo;am&eacute;lioration du bilan carbone de la ferme de Vincent et Elisabeth Guillet, ce sont les leviers &laquo;&nbsp;animaux&nbsp;&raquo;&nbsp;: l&rsquo;optimisation de la ration des ch&egrave;vres, l&rsquo;autoconsommation d&rsquo;un m&eacute;teil grain par les chevrettes et l&rsquo;augmentation de la production par ch&egrave;vre (g&eacute;n&eacute;tique, ma&icirc;trise sanitaire) devraient permettre d&rsquo;am&eacute;liorer d&rsquo;environ 10% l&rsquo;empreinte carbone par litre de lait produit.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/serie-ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone" target="_blank" title="">[S&eacute;rie] Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone</a>
</aside>



Réduire l’empreinte carbone des activités d’élevage de ruminants, c’est possible en agissant de manière volontaire sur différents leviers techniques. Et cela peut avoir un impact réel et visible dès lors que de nombreux élevages le font. En région Pays de la Loire, ils sont déjà 1600 engagés dans une démarche bas carbone. Ils devraient être 2400 à la fin de 2023. Parmi eux, une majorité d’éleveurs bovins (lait et viande), mais aussi, et c’est nouveau, des éleveurs caprins.

Empreinte carbone des ruminants : des leviers plutôt que le couperet

<p>Avec 60.483 exploitations bio (+3,5% sur un an) et une SAU &agrave; 10,7% &agrave; fin 2022 (+2,7%), l&rsquo;agriculture biologique peut se targuer d&rsquo;afficher des indicateurs toujours dans le vert, en d&eacute;pit d&rsquo;une ann&eacute;e tourneboul&eacute;e par l&rsquo;inflation. &laquo;&nbsp;<em>La part des produits bio dans les courses des Fran&ccedil;ais est pass&eacute;e&nbsp;de 6,4% en 2021 &agrave; 6% en 2022</em>&nbsp;&raquo;, temp&egrave;re Laure Verdeau, directrice de l&rsquo;Agence bio, lors de la pr&eacute;sentation annuelle des chiffres de l&rsquo;AB, dans un contexte in&eacute;dit&nbsp;: la consommation alimentaire des m&eacute;nages fran&ccedil;ais a recul&eacute; de 5,1% en 2022, hors inflation. &laquo;&nbsp;<em>En 2022, l&rsquo;inflation met &agrave; mal le pouvoir d&rsquo;achat des Fran&ccedil;ais et les conduit &agrave; devoir d&eacute;penser plus et &agrave; consommer moins</em>&nbsp;&raquo;, fait savoir l&rsquo;Agence bio.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-bio-pas-encore-sur-le-billot" target="_blank" title="">La bio pas encore sur le billot</a>
</aside>
<p>Or la consommation &agrave; domicile p&egrave;se pour 92% du march&eacute; bio. &laquo;&nbsp;<em>Les Su&eacute;dois, les Autrichiens, les Suisses, les Luxembourgeois mangent plus de 10% de bio, les Danois sont &agrave; 13%&nbsp;</em>&raquo;, poursuit Laure Verdeau, qui ne veut pas croire que la bio est &laquo; <em>une parenth&egrave;se</em>&nbsp;&raquo; qui se referme ou qui aurait atteint son plafond de verre. &laquo; <em>Si la France &eacute;tait &agrave; 10%, le march&eacute; bio serait sup&eacute;rieur &agrave; 30 milliards d&rsquo;euros</em>&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;&eacute;tablit en 2022 &agrave; 12 milliards d&rsquo;euros, en retrait de 4,6% sur un an, alors m&ecirc;me que l&rsquo;inflation a moins p&eacute;nalis&eacute; les produits bio, &agrave; +4%, contre +6,8% en moyenne tous produits alimentaires confondus selon l&rsquo;Insee. &laquo;&nbsp;<em>La bio, ce n&rsquo;est pas la consommation tr&egrave;s r&eacute;guli&egrave;re de quelques-uns mais ce doit &ecirc;tre un peu de la consommation de tout le monde&nbsp;</em>&raquo;, plaide Laure Verdeau.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/2/1/8/5558126-1-fre-FR/8001148b4d1c-laure-verdeau-png" alt="Laure Verdeau, directrice de l&rsquo;Agence bio : &laquo; A nous de modeler ce march&eacute; et de booster la consommation de bio dans tous les circuits, &agrave; domicile par des campagnes d&rsquo;information massives mais aussi dans le quotidien des chefs et des gestionnaires de cantines &raquo;" height="968" width="1512" /><figcaption>Laure Verdeau, directrice de l&rsquo;Agence bio : &laquo; A nous de modeler ce march&eacute; et de booster la consommation de bio dans tous les circuits, &agrave; domicile par des campagnes d&rsquo;information massives mais aussi dans le quotidien des chefs et des gestionnaires de cantines &raquo;</figcaption></figure>

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<h2>La restauration commerciale et collective en retrait, mais en progr&egrave;s</h2><p>M&ecirc;me si leur poids est relatif, avec respectivement 5% et 3% des d&eacute;bouch&eacute;s de la bio, la restauration commerciale et la restauration collective sont d&rsquo;autres relais de croissance pour l&rsquo;AB. Probl&egrave;me&nbsp;: les denr&eacute;es bio repr&eacute;sentent moins de 2% des achats des restaurateurs, loin des 6% des achats pour la consommation &agrave; domicile, en d&eacute;pit d&rsquo;une hausse de 17% sur 2022.</p><div class="citation">
    <span>"Quand on mange au restaurant, on oublie les engagements que l&rsquo;on peut avoir &agrave; la maison, c&rsquo;est bizarre"</span>
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<p>&laquo;&nbsp;<em>Quand on mange au restaurant, on oublie les engagements que l&rsquo;on peut avoir &agrave; la maison, c&rsquo;est bizarre&nbsp;</em>&raquo;, s&rsquo;&eacute;tonne Laure Verdeau.&nbsp;S&rsquo;agissant de la restauration collective, l&rsquo;approvisionnement en bio a progress&eacute; de 7% en valeur sur l&rsquo;ann&eacute;e 2022, pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 7% contre 6% en 2021, loin des 20% fix&eacute;s par la loi Egalim, mais que l&rsquo;Etat s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; pousser, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/un-plan-de-soutien-de-pres-de-200-millions-d-euros-a-l-agriculture-biologique" target="_blank">dans le cadre de son plan de soutien d&eacute;voil&eacute; en mai dernier</a>.</p><div class="citation">
    <span>"On a besoin de muscler les d&eacute;bouch&eacute;s sur l&rsquo;ensemble des occasions de consommation"</span>
</div>
<p>L&rsquo;Agence bio pourra aussi compter sur un financement de 2 millions d&rsquo;euros sur trois ans de l&rsquo;UE dans la cadre du programme &laquo;&nbsp;Du bio, chef&nbsp;&raquo;, incitant les restaurateurs &agrave; s'approvisionner en bio. L&rsquo;Agence bio souhaiterait que les neuf mois de cursus du CAP cuisine comptent un peu plus que les quatre heures d&eacute;volues aux produits sous signes de qualit&eacute;. &laquo;&nbsp;<em>On a besoin de muscler les d&eacute;bouch&eacute;s sur l&rsquo;ensemble des occasions de consommation, le march&eacute; peut &ecirc;tre model&eacute;</em>, mart&egrave;le Laure Verdeau, comme pour conjurer la fatalit&eacute;. <em>La bio &eacute;tant l&rsquo;affaire de tous, si on fait la somme des 170.000 restaurants, des 80.000 cantines, des 80.000 artisans et petits commerces et des grandes surfaces, cela fait plus de 370.000 points de vente qui peuvent mettre un peu plus de bio chaque jour</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Bio et local, mariage gagnant</h2><p>Il faut y ajouter les 26.300 fermes bio, soit presque une ferme sur deux (43%) qui r&eacute;alisent de la vente directe, et dont le chiffre d&rsquo;affaires a augment&eacute; de 3,9% en 2022. Ce circuit assure 12,6% des d&eacute;bouch&eacute;s de la consommation bio &agrave; domicile, derri&egrave;re la GMS (52,6%, -4,6% sur un an), les magasins bio (26,9%, -8,6%) et les artisans et petits commerces (7,7%, -2,6%).</p><div class="citation">
    <span>"L&rsquo;opposition entre : &laquo; je ne mange pas bio, je mange local &raquo;, n&rsquo;a plus lieu d&rsquo;&ecirc;tre : les Fran&ccedil;ais ont fait le choix des deux"</span>
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<p>La vente directe s&rsquo;av&egrave;re &ecirc;tre le seul circuit en croissance en 2022, ce qui permet &agrave; l&rsquo;Agence bio de tordre le cou au poncif selon lequel les Fran&ccedil;ais privil&eacute;gient le local au bio. &laquo;&nbsp;<em>Alors que le local repr&eacute;sente 1 &agrave; 2% des achats alimentaires des Fran&ccedil;ais, c&rsquo;est 13% en bio</em>, se r&eacute;jouit Laure Verdeau. <em>L&rsquo;opposition entre&nbsp;: "je ne mange pas bio, je mange local", n&rsquo;a plus lieu d&rsquo;&ecirc;tre&nbsp;: les fran&ccedil;ais ont fait le choix des deux. La vente directe &agrave; la ferme, c&rsquo;est la garantie d&rsquo;avoir des produits bio ultra comp&eacute;titifs. Les Fran&ccedil;ais ne se sont pas tromp&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>L&rsquo;Agence bio en profite aussi pour r&eacute;cuser les attaques en&nbsp;&laquo;&nbsp;sous-souverainet&eacute;&nbsp;&raquo; alimentaire dont serait porteuse la bio, renvoyant ses contempteurs aux importations d&rsquo;engrais azot&eacute;s et de soja. En 2022, le bio &laquo;&nbsp;made in France&nbsp;&raquo; assure 70% de la consommation int&eacute;rieure, contre 68% en 2021, et pointe &agrave; 83% si l&rsquo;on exclut les produits tropicaux.</p><p>La directrice de l&rsquo;Agence bio a &eacute;galement &eacute;largi le d&eacute;bat &agrave; l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture, en &eacute;voquant &laquo;&nbsp;<em>le vecteur d&rsquo;attractivit&eacute;</em>&nbsp;&raquo; que constitue la bio pour les candidats &agrave; l&rsquo;installation. &laquo;&nbsp;<em>Il faut se d&eacute;brouiller pour les accueillir&nbsp;</em>&raquo;, a conclu Laure Verdeau, toute &agrave; l&rsquo;offensive.&nbsp;La France est le 1<sup>er</sup> pays bio de l&rsquo;UE en termes de surfaces devant l&rsquo;Espagne et l'Italie et le 13<sup>&egrave;me</sup> en part de SAU bio,&nbsp;le trio de t&ecirc;te &eacute;tant constitu&eacute; de l&rsquo;Autriche, de l&rsquo;Estonie et de la Su&egrave;de.</p>


En dépit d’indicateurs confirmant l’atterrissage de l'AB, l’Agence bio affirme que la bio n’est pas « une parenthèse qui se referme » et que des relais de croissance de la demande sont patents en magasin et en restauration, à l’image de la vente directe, consubstantielle à la bio, et qui progresse, bénéficiant de l'engouement pour le « local ».

En 2022, l’assiette à moitié pleine de la bio

<p>En Mai dernier, les portes ouvertes organis&eacute;es chez Jean-Philippe Blanc et sa s&oelig;ur Val&eacute;rie, au GAEC de Tiergues s&rsquo;annon&ccedil;aient instructives. Depuis d&eacute;cembre, ils ont install&eacute; la solution de paillage automatis&eacute;e CLEAN-PULSE CP200, propos&eacute;e par l&rsquo;entreprise landaise&nbsp;</p><h2>Pourquoi ce choix&nbsp;?</h2><p>Leurs parents ayant pris la retraite il y a 5 ans, les questions relatives au temps de travail par rapport &agrave; l&rsquo;effectif pr&eacute;sent se sont alors rapidement pos&eacute;es. Par ailleurs, avec 8 aires &agrave; pailler, 4 tapis d&rsquo;alimentation et 2 couloirs de surveillance, la configuration du b&acirc;timent n&rsquo;&eacute;tait pas adapt&eacute;e au passage d&rsquo;une pailleuse distributrice tract&eacute;e. De plus, Jean-Philippe souhaitait conserver les chariots existants sur les auges pour des questions de praticit&eacute; (port de barri&egrave;res).</p><p><strong>Pour les &eacute;leveurs, le syst&egrave;me de paillage recherch&eacute; devait prioritairement solutionner le probl&egrave;me de main d&rsquo;&oelig;uvre et s&rsquo;adapter aux sp&eacute;cificit&eacute;s de leur bergerie tout en garantissant un paillage de qualit&eacute;.</strong></p><h2>&nbsp;La CLEAN-PULSE&nbsp;: une solution de paillage compl&egrave;te</h2><p><strong>Tr&egrave;s rapidement, une solution de paillage a&eacute;rienne s&rsquo;est impos&eacute;e et Val&eacute;rie et Jean-Philippe ont opt&eacute; pour le mod&egrave;le CP200 de la pailleuse CLEAN-PULSE. </strong></p><p>Cette derni&egrave;re se compose d&rsquo;une unit&eacute; ext&eacute;rieure au b&acirc;timent - le corps de la pailleuse - et d&rsquo;un syst&egrave;me de distribution interne au b&acirc;timent compos&eacute; d&rsquo;un ou plusieurs robots de paillage. Le corps de la pailleuse, en fonction du mod&egrave;le choisi (CP 200, CP 400, CP 800 ou CP 1200), peut accueillir de 2 &agrave; 12 balles de paille rondes ou carr&eacute;es. Successivement, il d&eacute;m&ecirc;le, &eacute;pierre et coupe la paille en brins de 5 &agrave; 15 cm et la d&eacute;poussi&egrave;re &agrave; sec.</p><p><strong>Une infime incorporation d&rsquo;eau compl&egrave;te cette action et permet de r&eacute;duire l&rsquo;&eacute;mission de poussi&egrave;res fines de plus de 90 %. A noter que d&rsquo;autres produits comme des huiles essentielles peuvent &ecirc;tre incorpor&eacute;es &agrave; la liti&egrave;re pour une am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;ambiance du b&acirc;timent. </strong></p><p>La paille est ensuite puls&eacute;e pneumatiquement &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de la bergerie via un r&eacute;seau de tuyaux souples suspendus &agrave; des rails fix&eacute;s sur la charpente. Connect&eacute; &agrave; une vanne d&rsquo;aiguillage automatis&eacute;e, chaque tuyau est reli&eacute; &agrave; un robot de paillage mobile. Positionn&eacute;s au-dessus des tapis d&rsquo;alimentation, les 4 robots de paillage, install&eacute;s au sein de la bergerie du GAEC de Tiergues, assurent la distribution de la paille &agrave; raison de 2 aires d&rsquo;&eacute;levage par robot.</p><p><strong>Enti&egrave;rement automatis&eacute;, chaque robot se d&eacute;place silencieusement, l&rsquo;un apr&egrave;s l&rsquo;autre, sur toute la longueur du b&acirc;timent et distribue homog&egrave;nement la paille sur la largeur de chaque aire &agrave; pailler gr&acirc;ce &agrave; sa t&ecirc;te pivotante</strong>. Si en bergerie, la largeur s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve en moyenne &agrave; 4m, le robot peut couvrir jusqu&rsquo;&agrave; 8m de large de part et d&rsquo;autre du rail, soit une largeur totale de 16m. Et le poids dans tout &ccedil;a ? Le syst&egrave;me de distribution s&rsquo;adapte &agrave; toutes charpentes. En effet, chaque robot ne p&egrave;se que 107 kg et le poids des rails et tuyau est minime du fait de la portance du syst&egrave;me d&rsquo;accroche.</p><h2>Un paillage enti&egrave;rement automatis&eacute;</h2><p>&nbsp;La solution de paillage est, hormis le remplissage lat&eacute;ral et la coupe des ficelles, enti&egrave;rement automatis&eacute;e. La mise en marche est soit directement effectu&eacute;e par l&rsquo;&eacute;leveur gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;&eacute;cran tactile, soit r&eacute;alis&eacute;e &agrave; distance via son smartphone. Programmable, la solution CLEANPULSE s&rsquo;adapte aux diff&eacute;rents besoins de paillage (primo paillage ou paillages quotidiens) et permet aussi un paillage sectoris&eacute; (paillage de zones fr&eacute;quemment souill&eacute;es (passage intensif, aire d&rsquo;attente&hellip;) / non paillage de zones propres (couloirs, auges&hellip;).</p><p>Pour ce faire, Jean-Philippe et Val&eacute;rie ont d&eacute;fini, en amont avec DUSSAU un choix de 12 programmes diff&eacute;rents dont l&rsquo;utilisation a permis de g&eacute;n&eacute;rer, depuis l&rsquo;installation de la machine, une &eacute;conomie de 25 % de paille. A noter aussi, la programmation du D&eacute;part diff&eacute;r&eacute; qui permet &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur d&rsquo;effectuer le paillage en son absence. <em>&laquo;Aujourd&rsquo;hui, je lance le paillage avant la traite du matin. Quand j&rsquo;arrive, tout est fait !&raquo;</em> dit en souriant Jean-Philippe.</p><h2>Un &laquo;plus&raquo; pour le confort animal&nbsp;!</h2><p><strong>L&rsquo;&eacute;pandage de la paille est doux et permet un paillage en pr&eacute;sence des animaux qui s&rsquo;habituent rapidement &agrave; la pr&eacute;sence des robots et se poussent d&rsquo;eux m&ecirc;me lorsque la paille tombe. Silencieux et sans poussi&egrave;re, il am&eacute;liore le confort des brebis et est appr&eacute;ci&eacute; par les &eacute;leveurs.</strong> La taille des brins de paille est un plus : moins de paille en salle de traite et d&rsquo;apr&egrave;s les tondeurs &laquo;<em>moins d&rsquo;accroche</em>&raquo;. Jean-Philippe pr&eacute;cise aussi que le b&acirc;timent reste propre et que le curage est facilit&eacute;. Et l&rsquo;entretien de la machine dans tout &ccedil;a ! Comme tout mat&eacute;riel agricole, un entretien r&eacute;gulier est n&eacute;cessaire : nettoyage des filtres (2 fois par mois minimum suivant l&rsquo;utilisation et la taille de l&rsquo;exploitation), v&eacute;rification de la tension des cha&icirc;nes, graissage.</p><p>Intervient ensuite la vidange r&eacute;guli&egrave;re de l&rsquo;&eacute;pierreur et des sacs de poussi&egrave;res. L&rsquo;investissement d&eacute;pend de la taille et de la complexit&eacute; de l&rsquo;installation. Jean-Philippe pr&eacute;cise : <em>&laquo;<strong>Il n&rsquo;y a pas eu de surprise : la facture est conforme au devis initial</strong></em>&raquo; et ajoute avec enthousiasme : <em>&laquo;la disponibilit&eacute;, le professionnalisme et l&rsquo;accessibilit&eacute; des techniciens sont au rendez-vous&raquo;</em>.</p><p><strong>Pour Jean-Philippe et Val&eacute;rie, &laquo;la machine fait son boulot !&raquo; et ils ne regrettent en rien la p&eacute;nibilit&eacute; du paillage d&rsquo;antan !</strong></p>


"Avant le paillage automatisé, le paillage à la main demandait 2h de travail par jour et s’avérait pénible et rébarbatif" expliquent Jean-Philippe et Valérie, éleveurs de 800 brebis laitières et de 70 vaches Aubrac

[Témoignage] je lance le paillage avant la traite du matin. Quand j’arrive, tout est fait !

<p>Patricia Gu&eacute;rin, &eacute;leveuse de vaches laiti&egrave;res, en a aujourd&rsquo;hui la certitude : son m&eacute;tier lui pla&icirc;t. Pourtant ses premiers choix de carri&egrave;re ne se pr&eacute;destinaient pas &agrave; cela.</p><div class="citation">
    <span>"C&rsquo;est lors de mon stage en comptabilit&eacute;, enferm&eacute;e dans un bureau, que je me suis surprise &agrave; r&ecirc;ver d&rsquo;ext&eacute;rieur et de travailler aupr&egrave;s des vaches avec mon p&egrave;re , se souvient-elle."</span>
</div>
<p>Patricia Gu&eacute;rin a alors poursuivi des &eacute;tudes agricoles jusqu&rsquo;en 1995 lorsqu&rsquo;elle s&rsquo;installe en Gaec avec son patriarche. A la retraite de ce dernier, l&rsquo;&eacute;leveuse laiti&egrave;re a &eacute;t&eacute; rejointe par son mari. &nbsp;A l&rsquo;&eacute;poque, l&rsquo;exploitation comptait 24 vaches laiti&egrave;res, 70 ch&egrave;vres et 65 ha. &laquo; Cela signifiait qu&rsquo;il fallait organiser deux traites. C&rsquo;est pour cela qu&rsquo;en 2000, nous avons abandonn&eacute; les ch&egrave;vres au profit des vaches &raquo;, note l&rsquo;&eacute;leveuse. &nbsp;</p><p>Une construction de stabulation et des demandes de quotas plus tard, l&rsquo;entreprise est aujourd&rsquo;hui une EARL &agrave; deux avec un salari&eacute; &agrave; temps complet. &laquo; Et ce n&rsquo;est pas de trop, pr&eacute;cise-t-elle, aujourd&rsquo;hui si je pouvais trouver quelqu&rsquo;un pour m&rsquo;&eacute;pauler lors des traites, ce serait vraiment top &raquo;. &nbsp;</p><h3>FID&Egrave;LE AU CONTR&Ocirc;LE LAITIER</h3><p>D&eacute;sormais en rythme de croisi&egrave;re, l&rsquo;exploitation a aujourd&rsquo;hui 180 ha et 70 vaches. Elles sont nourries &agrave; l&rsquo;ensilage de ma&iuml;s et de luzerne, &agrave; l&rsquo;enrubannage et au p&acirc;turage. Il est essentiel pour Patricia Gu&eacute;rin de faire des analyses de fourrage AgriNIR. &laquo; Il n&rsquo;y a pas de secret, s&rsquo;il y a une alimentation de mauvaise qualit&eacute; ou des quantit&eacute;s trop faibles, le lait ne sera pas de qualit&eacute;. C&rsquo;est tr&egrave;s important de suivre son troupeau, sa ration et de se faire aider &raquo;, insiste-t-elle. &nbsp;</p><p>Inscrite au contr&ocirc;le laitier depuis son installation, Patricia Gu&eacute;rin appr&eacute;cie l&rsquo;efficacit&eacute; du LactoCorder, un appareil de mesure enregistrant des donn&eacute;es sur la traite des vaches pour &eacute;tablir des courbes d&rsquo;&eacute;jection du lait de chaque animal de mani&egrave;re individualis&eacute;e.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Chaque mois, l&rsquo;&eacute;leveuse obtient la moyenne, la quantit&eacute; de lait produit par chaque vache et les taux.</p>
</aside>
<p>&laquo; Ensuite on d&eacute;briefe avec Laura Benoist, conseill&egrave;re bovin lait &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre, et on adapte la ration en fonction. Cela nous permet de prendre du recul et de suivre son troupeau. Je ne sais pas comment on ferait si on n&rsquo;avait pas &ccedil;a ? Lorsqu&rsquo;on a la t&ecirc;te dans le guidon, on peut passer &agrave; c&ocirc;t&eacute; d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments essentiels &agrave; la production &raquo;, d&eacute;crit Patricia Gu&eacute;rin.</p><h3>DES POULETS POUR DIVERSIFIER SES RENCONTRES</h3><p>Depuis trois ans, Patricia Gu&eacute;rin est &eacute;galement &eacute;leveuse de volailles. Elle les ach&egrave;te d&eacute;marr&eacute;es &agrave; quatre semaines, les &eacute;l&egrave;ve, puis les emm&egrave;ne &agrave; l&rsquo;abattoir de Saint-Flovier, avant de les ramener sur l&rsquo;exploitation pour les vendre en direct aux clients qui les avaient command&eacute;es en amont. &laquo; J&rsquo;adore la vente directe, cela permet de voir du monde car m&ecirc;me si je suis quelqu&rsquo;un de solitaire, on est un peu seuls au monde dans nos fermes &raquo;, souligne-t-elle. &nbsp;Engag&eacute;e dans la d&eacute;marche &laquo; C&rsquo;est qui le patron ?! &raquo;,</p><p>Patricia Gu&eacute;rin participe &eacute;galement aux animations en grandes surfaces aupr&egrave;s des consommateurs. &laquo; On voit bien que les gens sont en majorit&eacute; conscients qu&rsquo;il y a des soucis en agriculture et que les prix ne sont pas justifi&eacute;s. Mais parfois ils ne peuvent pas nous aider&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume l&rsquo;agricultrice.</p><div class="citation">
    <span>"Ce n&rsquo;est pas nous, agriculteurs, qui pouvons donner du pouvoir d&rsquo;achat aux consommateurs pour qu&rsquo;ils puissent acheter au juste prix"</span>
</div>
<p>Autant d&rsquo;activit&eacute;s associant l&rsquo;&eacute;change avec les consommateurs et sa vie en solitaire qu&rsquo;elle aime tout autant dans sa ferme.</p><p>&nbsp;</p><p><u><em><strong>Laura Benoist, conseill&egrave;re bovin lait &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre :</strong></em></u></p><p><strong>Quel appui technique proposez-vous aux &eacute;leveurs laitiers ? &nbsp;</strong></p><p>L&rsquo;appui technique consiste &agrave; accompagner les &eacute;leveurs dans leurs pratiques. Selon la saison et les besoins de chaque exploitation, les appuis sont orient&eacute;s sur diff&eacute;rentes th&eacute;matiques : alimentation, rationnement, reproduction, &eacute;conomie, fourrages, r&eacute;glementation, &eacute;levage des g&eacute;nisses, production laiti&egrave;re&hellip; Les appuis combinent approche globale, approche troupeau et approche individuelle (&agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;animal).</p><p><strong>Quel est l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t de s&rsquo;inscrire au contr&ocirc;le laitier, selon vous ? </strong>&nbsp;</p><p>Le contr&ocirc;le laitier est tout d&rsquo;abord un gage de qualit&eacute; via sa certification et sa norme FCEL. En tant qu&rsquo;organisme du r&eacute;seau &laquo; conseil &eacute;levage &raquo;, on peut apporter aux &eacute;leveurs les r&eacute;f&eacute;rences, les nouveaut&eacute;s et prendre du recul sur une pratique ou une question pr&eacute;cise. Le contr&ocirc;le laitier permet d&rsquo;optimiser les r&eacute;sultats de l&rsquo;&eacute;levage en routine et d&rsquo;avoir un suivi sur le long terme. De plus, cet accompagnement peut &ecirc;tre compl&eacute;t&eacute; par le suivi des installations de traite, des formations, des bilans, etc. &nbsp;</p><p>Selon la situation, le levier &agrave; actionner ne sera pas le m&ecirc;me d&rsquo;un &eacute;levage &agrave; l&rsquo;autre. Concr&egrave;tement, lors d&rsquo;un appui, je peux valider avec l&rsquo;&eacute;leveur le bilan fourrager pour ensuite d&eacute;terminer ce qui est disponible par cat&eacute;gorie d&rsquo;animaux (vache et g&eacute;nisse), &eacute;tablir les rations correspondantes en fonction du potentiel des fourrages et des objectifs de production.</p>


Patricia Guérin est plongée dans l’élevage laitier depuis sa tendre enfance à Pellevoisin. Aujourd’hui elle aime toujours autant son métier et la rigueur du suivi de cheptel qu’elle s’impose. L’éleveuse tente également de se diversifier dans l’élevage de volailles à petite échelle qu’elle vend en direct.

L’essentiel suivi de son troupeau

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le vocable &laquo; NIMA &raquo; est surprenant, inapproprie&#769;, pour ne pas dire pe&#769;joratif et l&rsquo;on pourrait ainsi reprendre a&#768; cet e&#769;gard la fameuse citation &laquo; mal nommer un objet, c&rsquo;est ajouter a&#768; la mise&#768;re de ce monde &raquo;. Ce terme &laquo; NIMA &raquo; semble signifier l&rsquo;existence, d&rsquo;un co&#770;te&#769;, du milieu agricole et de l&rsquo;autre &laquo; le reste du monde &raquo; alors qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui, le secteur agricole est contraint d&rsquo;aller chercher des cerveaux et des bras qu&rsquo;il ne trouve plus en son sein</em>&nbsp;&raquo;. Tel est le pr&eacute;ambule d&rsquo;un rapport du CGAAER consacr&eacute; aux adaptations de la politique d&rsquo;accompagnement de l&rsquo;installation des fameuses personnes Non issues du milieu agricole (NIMA).</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/regeneration-des-agriculteurs-6-recommandations-pour-installer-plus-et-mieux" target="_blank" title="">R&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des agriculteurs : 6 recommandations pour installer plus et mieux</a>
</aside>
<p>En 2022, le CGAAER avait d&eacute;j&agrave; produit un rapport sur l&rsquo;installation, proposant des ajustements de la politique d&rsquo;installation, qui soit beaucoup plus inclusive, tant au niveau des profils des candidats que des acteurs mobilis&eacute;s.&nbsp;Le pr&eacute;sent rapport doit nourrir le Pacte et la loi d&rsquo;orientation agricole dont la finalisation est attendue pour septembre prochain. Avec le constat de d&eacute;part suivant&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;e&#769;cosyste&#768;me agricole constitue un milieu spe&#769;cifique, avec ses codes et pratiques, au sein duquel il est souvent difficile de faire sa place</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Attirer des entrepreneurs mais aussi des salari&eacute;s</h2><p>La mission du CGGAER d&eacute;cline ses propositions autour de trois verbes, symptomatiques de trois enjeux, &agrave; commencer par celui &laquo; d'attirer&nbsp;&raquo;, le nombre de candidats pour travailler en agriculture &eacute;tant tre&#768;s insuffisant. &laquo;&nbsp;<em>Il s&rsquo;agit de rapprocher le monde agricole du reste de la soci&eacute;t&eacute; avec des outils qui convergeraient davantage avec ceux des autres secteurs</em>&nbsp;&raquo;. Attirer des entrepreneurs, autrement dit de futurs chefs d&rsquo;exploitation, mais pas seulement. En 2020, 26% des exploitations emploient des salari&eacute;s contre 16% en 2010. &laquo;&nbsp;<em>Il apparait imp&eacute;ratif a&#768; la mission de consid&eacute;rer l&rsquo;ensemble des emplois de l&rsquo;agriculture, chefs d&rsquo;entreprise comme salari&eacute;s, pour appr&eacute;hender la question du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations dans sa globalit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Int&eacute;grer les nouveaux actifs dans l&rsquo;univers agricole</h2><p>La mission formule deux recommandations autour de l&rsquo;enjeu &laquo;&nbsp;int&eacute;grer&nbsp;&raquo;, la premi&egrave;re concernant la formation initiale, appelant &agrave; rompre le cloisonnement entre enseignement agricole et g&eacute;n&eacute;raliste via des lyce&#769;es professionnels sous double tutelle, des lyce&#769;es agricoles devenant lyce&#769;es de secteur, le partage d&rsquo;installations et de locaux.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Faire connai&#770;tre la re&#769;alite&#769; du monde agricole a&#768; ceux qui n&rsquo;en sont pas issus par le biais de se&#769;jours ou du service civique constitue e&#769;galement des voies a&#768; explorer</em>&nbsp;&raquo;, indique la mission. Celle-ci recommande par ailleurs de poursuivre la formation des nouveaux actifs agricoles tout au long de leur carri&egrave;re (en assurant leur remplacement) pour parfaire leur formation technique sinon pour leur donner acc&egrave;s aux fonctions de cadre dans les OPA.</p><h2>Aider les nouveaux actifs &agrave; construire leur projet d&rsquo;activit&eacute;</h2><p>Le troisi&egrave;me train de propositions s&rsquo;attache &agrave; &laquo;&nbsp;aider&nbsp;&raquo; les nouveaux actifs &agrave; construire et &agrave; conduire leur projet d&rsquo;activit&eacute;, la mission r&eacute;it&eacute;rant la n&eacute;cessit&eacute; &laquo;&nbsp;<em>indispensable</em>&nbsp;&raquo; de remettre a&#768; plat le parcours pour prendre en compte ces nouveaux profils, former les conseillers et ouvrir les dispositifs a&#768; la pluralite&#769; des agricultures&nbsp;&raquo;. La mission appelle &agrave; valoriser et &agrave; soutenir le &laquo;&nbsp;<em>foisonnement</em>&nbsp;&raquo; de dispositifs existants (ADEAR, CIAP) et nouveaux (La ceinture verte). &laquo;&nbsp;<em>Certaines structures disposent d&rsquo;une exp&eacute;rience de longue date, et &eacute;prouv&eacute;e, de l&rsquo;accompagnement de la phase d&rsquo;&eacute;mergence</em>&nbsp;&raquo;, une &eacute;tape qualifi&eacute;e de &laquo;&nbsp;<em>cl&eacute;</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>La mission recommande ainsi &agrave; l&rsquo;Etat d&rsquo;accroi&#770;tre sa contribution au financement du parcours pre&#769;paratoire a&#768; l&rsquo;installation pour inte&#769;grer la prise en charge de l&rsquo;accompagnement de l&rsquo;e&#769;mergence et de l&rsquo;insertion sociale et territoriale des nouveaux actifs agricoles</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-ceinture-verte-ou-le-double-defi-de-l-installation-et-de-la-relocalisation" target="_blank" title="">La Ceinture verte ou le double d&eacute;fi de l&rsquo;installation et de la relocalisation</a>
</aside>
<p>Le CGAAER mise &eacute;galement sur le transfert de la comp&eacute;tence de l&rsquo;installation aux R&eacute;gions, dans le cadre de la Pac 2023-2027, pour limiter les renoncements aux parcours pr&eacute;paratoires a&#768; l&rsquo;installation. &laquo;&nbsp;<em>S&rsquo;il est trop to&#770;t pour analyser les positions re&#769;gionales, ce transfert est l&rsquo;occasion de mettre en place des dispositions suffisamment souples, notamment en matie&#768;re de conditions d&rsquo;e&#769;ligibilite&#769; &ndash; a&#770;ge, qualification &ndash; pour favoriser l&rsquo;accueil des porteurs de projets pertinents&nbsp;</em>&raquo;, &eacute;crit la mission.</p><p>Cette derni&egrave;re recommande par ailleurs de fiabiliser le contenu et la mise a&#768; jour du re&#769;pertoire national &laquo; de&#769;part- installation &raquo; et le faire connai&#770;tre plus largement y compris par des re&#769;seaux exte&#769;rieurs a&#768; l&rsquo;agriculture tels que ceux des chambres des me&#769;tiers et de l&rsquo;artisanat.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/portage-foncier-enjeux-faiblesses-et-recommandations" target="_blank" title="">Portage foncier&nbsp;: enjeux, faiblesses et recommandations</a>
</aside>
<p>Plus largement, la mission attend une lev&eacute;e des freins &agrave; l&rsquo;acc&egrave;s aux facteurs de production, &agrave; commencer par le foncier, avec comme leviers potentiels l&rsquo;accompagnement par un pair issu du territoire, le portage par des tiers, les formes soci&eacute;taires, sans oublier &laquo; <em>la mise en &oelig;uvre des instruments que constituent le contr&ocirc;le des structures et l&rsquo;action des Safer&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Cre&#769;er un statut &laquo; d&rsquo;agriculteur a&#768; l&rsquo;essai &raquo;</h2><p>La &laquo;&nbsp;<em>confrontation &agrave; la pratique</em>&nbsp;&raquo;, dans le cadre des stages inclus dans le parcours &agrave; l&rsquo;installation, au sein des esp&egrave;ces-tests agricoles ou encore du salariat est consid&eacute;r&eacute; par le CGAAER comme un excellent facteur d&rsquo;int&eacute;gration et d&rsquo;acculturation &agrave; ce fameux &laquo;&nbsp;<em>monde agricole</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cantal-terre-de-re-conversion-a-l-agriculture-societaire" target="_blank" title="">Le Cantal, terre de (re)conversion &agrave; l&rsquo;agriculture (soci&eacute;taire)</a>
</aside>
<p>La mission cite &eacute;galement en exergue le droit &agrave; l&rsquo;essai, dispositif exp&eacute;rimental port&eacute; par Gaec et soci&eacute;t&eacute;s, dont l&rsquo;enjeu est de lever les r&eacute;ticences de nouveaux candidats &agrave; l&rsquo;installation &agrave; int&eacute;grer des exploitations sous formes soci&eacute;taires, &laquo;&nbsp;<em>qui constituent pour eux des cadres particuli&egrave;rement favorables, que ce soit du point de vue de l&rsquo;acc&egrave;s aux facteurs de production ou du point de vue de l&rsquo;accompagnement technique et humain&nbsp;</em>&raquo;. Probl&egrave;me : le cadre juridique et le mod&egrave;le &eacute;conomique du dispositif doivent encore &ecirc;tre travaill&eacute;s. Plus largement, le CGAAER pr&eacute;conise la cr&eacute;ation d&rsquo;un statut &laquo; d&rsquo;agriculteur a&#768; l&rsquo;essai &raquo; conc&#807;u dans un esprit de simplification administrative pour permettre, selon les dispositifs et selon le profil des candidats, un acce&#768;s sur mesure a&#768; un ensemble de droits : protection sociale, formation professionnelle, perception d&rsquo;indemnite&#769;s ou de re&#769;tribution.</p>


Un rapport du CGAAER estime inapproprié le terme de Non issu du milieu agricole (NIMA), lui préférant « nouveaux actifs agricoles », en usant des verbes « attirer », « intégrer » et « aider » pour capter ces nouveaux profils, indispensables à la relève. La création d’un statut « d’agriculteur à l’essai » est préconisée.

Installation : ne les appelez plus les NIMA

<p>Nombreux sont les agriculteurs qui pratiquent des analyses de sol (acidit&eacute;, activit&eacute; biologiques, etc.).<strong> Peu ont d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute; des analyses d&rsquo;herbe : potassium, phosphore et azote.</strong></p><p>Pourtant, ces donn&eacute;es fournissent des &eacute;l&eacute;ments essentiels pour g&eacute;rer la prairie, son amendement, permettre une meilleure pousse et m&ecirc;me r&eacute;aliser quelques &eacute;conomies sur le budget engrais. Du 3 avril au 26 mai, Lucas Noyer, &eacute;tudiant AgroSup en stage &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture du Cantal, a permis &agrave; 51 &eacute;leveurs volontaires de profiter de sa lecture des r&eacute;sultats d&rsquo;analyses d&rsquo;herbe effectu&eacute;es par Agrolab&rsquo;s. &nbsp;</p><p><strong>Un protocole strict</strong></p><p>c&rsquo;est la premi&egrave;re fois qu&rsquo;une campagne aussi large est conduite dans le d&eacute;partement et, de surcro&icirc;t, avec une prestation gratuite (hors frais de laboratoire &agrave; 41,5 &euro;). Des secteurs ont &eacute;t&eacute; privil&eacute;gi&eacute;s sur chacun des trois arrondissements et pr&eacute;lev&eacute;s prioritairement en fonction de leur altitude : Ch&acirc;taigneraie, Aurillac, Mauriac, puis Saint-Flour et enfin Chaudes-Aigues.<strong> Car pour constituer une base coh&eacute;rente, le stade de pousse est toujours le m&ecirc;me &agrave; 500 degr&eacute;s jours.</strong> En outre, des pr&eacute;requis sont n&eacute;cessaires : une prairie (temporaire ou permanente) d&rsquo;au moins deux ans ; moins de 25 % de tr&egrave;fle blanc ; un minimum de deux tonnes de mati&egrave;re s&egrave;che par hectare ; que les vaches n&rsquo;y soient pas encore pass&eacute;es et bien s&ucirc;r avant la fauche...<br><em>&ldquo;Ensuite, le protocole &agrave; suivre est strict&rdquo;</em>, pr&eacute;cise Lucas Noyer avant de le d&eacute;tailler. Remplir un questionnaire sur les habitudes de fertilisation et l&rsquo;utilisation de la parcelle (p&acirc;turage, enrubannage ou foin) ; peser imm&eacute;diatement (poids brut) un seau d&rsquo;herbe pr&eacute;lev&eacute;e sur l&rsquo;ensemble de la parcelle ;&nbsp; amener imm&eacute;diatement l&rsquo;&eacute;chantillon au laboratoire, avec le moins possible de l&eacute;gumineuses (et si pas apport&eacute; le jour J, congel&eacute; jusqu&rsquo;au lendemain). Les r&eacute;sultats arrivent trois &agrave; quatre semaines plus tard. Un graphique indique les indices de phosphore et de potassium, compl&eacute;t&eacute; d&rsquo;un tableau r&eacute;capitulatif avec la teneur d&rsquo;azote.</p><p><strong>Trouver l&rsquo;&eacute;quilibre</strong></p><p><strong><em>&ldquo;L&rsquo;objectif est un indice optimum de 100. C&rsquo;est insuffisant jusqu&rsquo;&agrave; 80 et d&eacute;ficitaire en de&ccedil;a. Inversement, c&rsquo;est en exc&egrave;s au-dessus de 120&rdquo;</em>, </strong>explique Lucas Noyer. <strong>Le phosphore est souvent proche de l&rsquo;optimum ou un peu en dessous. Sans surprise, l&rsquo;abondance dans nos zones de lisier et fumier tend &agrave; un exc&egrave;s de potassium qu&rsquo;il faudrait combiner avec de l&rsquo;azote pour une meilleure productivit&eacute;. &nbsp;&nbsp; &nbsp;</strong><br>&nbsp;</p>


Plus que des données brutes, des résultats d’analyses d’herbe sur prairies sont interprétés pour corriger l’amendement et souvent réaliser de substantielles économies.

Effectuer une analyse d’herbe pour mieux gérer les amendements sur prairie

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/ZlEDtIUbAhA?autoplay=0"
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    <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
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<p>C&rsquo;est sur sa ferme pilote situ&eacute;e &agrave; Saint-Nom-la-Bret&egrave;che, dans les Yvelines, que nous re&ccedil;oit Alexia Rey, directrice g&eacute;n&eacute;rale de NeoFarm. La start-up accompagne les projets de A &agrave; Z pour concilier agro&eacute;cologie et technologie au service d&rsquo;une production de l&eacute;gumes en circuits courts. Les fermes mara&icirc;ch&egrave;res con&ccedil;ues par NeoFarm se composent d&rsquo;une partie sous serre, d&rsquo;une partie en plein champ et de nombreuses infrastructures agro&eacute;cologiques (mares, haies, bandes fleuries&hellip;) pour accueillir la biodiversit&eacute;. Les parties sous serre sont &eacute;quip&eacute;es d&rsquo;un portique robotis&eacute; suspendu sur des rails, o&ugrave; peuvent &ecirc;tre accroch&eacute;s diff&eacute;rents outils pouvant travailler de mani&egrave;re autonome sur les planches de cultures. Les productions sont vendues en circuits courts et en vente directe.&nbsp;</p><p>Retrouvez <a href="https://www.pleinchamp.com/les-innovations/neofarm" target="_blank" title="NeoFarm">NeoFarm </a>dans notre rubrique "Les innovations".</p>


[VIDEO] Un atelier maraîchage diversifié, en agriculture biologique, fourni clé en main avec un panel d'outils robotisés pour diminuer la pénibilité du travail : telle est la solution proposée par l’entreprise NeoFarm auprès d’agriculteurs souhaitant diversifier leur activité.

NeoFarm : la ferme maraîchère qui allie bio et robots

<p>Lanc&eacute; en 2015, le plan Ecophyto 2 avait pour objectif de r&eacute;duire de 25% l&rsquo;usage des produits phytos &agrave; l&rsquo;horizon 2020 et de 50% &agrave; l&rsquo;horizon 2025. Il succ&eacute;dait au Plan Ecophyto 1 de 2008 (-50% &agrave; 2018 &laquo;&nbsp;si possible&nbsp;&raquo;) et pr&eacute;c&eacute;dait le Plan Ecophyto 2+ de 2018 (s&eacute;paration vente-conseil, sortie du glyphosate, etc.), r&eacute;affirmant au passage les objectifs de r&eacute;duction de 25% et 50% et leurs &eacute;ch&eacute;ances.</p><p>On sait d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; que l&rsquo;objectif 2020 n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; atteint, si l&rsquo;on en croit les donn&eacute;es de la Banque nationale des ventes aliment&eacute;e par les distributeurs de produits phytopharmaceutiques (BNV-D), selon lesquelles <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-photo-2021-de-la-france-phyto" target="_blank">la quantit&eacute; totale de substances actives vendues en France a augment&eacute; de +16 % entre 2009-2010 et 2020-2021</a>, pour une SAU en retrait de -0,8%.</p><p>Dans le cadre de la planification &eacute;cologique, le gouvernement pr&eacute;sentera en septembre prochain le Plan Ecophyto 2030 destin&eacute; &agrave; anticiper le retrait des substances actives les plus pr&eacute;occupantes, renforcer le d&eacute;veloppement des solutions alternatives et poursuivre les objectifs de r&eacute;duction.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-futur-sans-pesticides-et-desirable-y-compris-pour-les-agriculteurs" target="_blank" title="">Vers un futur sans pesticides et d&eacute;sirable, y compris pour les agriculteurs</a>
</aside>
<p>Sur ce dernier point, le Plan Ecophyto 2030 pourrait se nourrir du retour d&rsquo;exp&eacute;rience des fermes Dephy, r&eacute;seau de d&eacute;monstration et de production de r&eacute;f&eacute;rences en mati&egrave;re de sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire, lanc&eacute; en 2011 avec un effectif de 178 fermes, le r&eacute;seau a d&eacute;pass&eacute; la barre des 3000 exploitations &agrave; la fin de la d&eacute;cennie, dont 40% int&eacute;gr&eacute;es avant 2016 et 60% au-del&agrave;. Selon une synth&egrave;se produite par la Cellule d&rsquo;animation Dephy Ecophyto, les IFT de ces exploitations ont baiss&eacute; de 18% &agrave; 38% entre la date d&rsquo;entr&eacute;e dans le dispositif et la moyenne des campagnes 2018/2019/2020. Sur la seule ann&eacute;e 2020, la fourchette de baisse oscille entre 29% et 46%. Les r&eacute;ductions d&rsquo;usage des produits class&eacute;s canc&eacute;rig&egrave;nes, mutag&egrave;nes ou reprotoxiques (CMR) sont &eacute;galement spectaculaires, m&ecirc;me s&rsquo;ils rel&egrave;vent pour partie de retraits de mol&eacute;cules du march&eacute;.</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Et au plan &eacute;conomique&nbsp;?</strong></p><p>La fili&egrave;re grandes cultures polyculture-&eacute;levage est la seule pour laquelle la Cellule d&rsquo;animation Dephy Ecophyto dispose de donn&eacute;es sur les produits bruts et les marges valorisables. Elle fait &eacute;tat d&rsquo;une diminution de 9% du produit brut et de 10% de la marge semi-nette moyenne (diff&eacute;rence entre le produit brut et les charges de m&eacute;canisation et les charges op&eacute;rationnelles, excluant la main d&rsquo;&oelig;uvre et les aides Pac). &laquo;&nbsp;<em>La baisse des produits bruts et marges semi-nettes ne peut pas &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme une &eacute;volution satisfaisante de ces param&egrave;tres, qui conditionnent fortement la rentabilit&eacute; des exploitations</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve la Cellule, qui indique que des travaux compl&eacute;mentaires doivent &ecirc;tre conduits pour d&eacute;finir pr&eacute;cis&eacute;ment les causes de de d&eacute;gradation des produits bruts (rendements, &eacute;volution d&rsquo;assolements, &eacute;volution des prix de vente).</p></td></tr></tbody></table><h2>Grandes cultures polyculture-&eacute;levage&nbsp;: un IFT r&eacute;duit de 26%</h2><p>En grandes cultures et polyculture-&eacute;levage, l&rsquo;IFT moyen hors biocontr&ocirc;le et hors traitement de semences des syst&egrave;mes &eacute;tudi&eacute;s &agrave; leur entr&eacute;e dans le r&eacute;seau Dephy est de 2,6 contre 1,9 pour la moyenne des campagnes 2018, 2019, et 2020, soit une baisse de 26%. La part des syst&egrave;mes &eacute;tudi&eacute;s qui r&eacute;duisent leurs IFT est de 63%. Pour ces syst&egrave;mes, la baisse moyenne observ&eacute;e est de 43%. Par ailleurs, 22% des syst&egrave;mes gardent un IFT stable (syst&egrave;me en agriculture conventionnelle ou biologique), et 15% augmentent leur IFT, dans ces cas la hausse moyenne observ&eacute;e est de 66%. En se r&eacute;f&eacute;rant &agrave; aux IFT moyens r&eacute;gionaux, la synth&egrave;se permet de jauger la performance des fermes Dephy. R&eacute;sultats&nbsp;? En 2011, 50% des fermes Dephy avaient un IFT sup&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; leur r&eacute;f&eacute;rence r&eacute;gionale, et 50% un IFT inf&eacute;rieur &agrave; leur r&eacute;f&eacute;rence. En 2017, 70% des fermes Dephy pr&eacute;sentaient un IFT inf&eacute;rieur &agrave; leur r&eacute;f&eacute;rence r&eacute;gionale.</p><p>S&rsquo;agissant des substances class&eacute;es canc&eacute;rig&egrave;nes, mutag&egrave;nes ou reprotoxiques (CMR), les quantit&eacute;s sont pass&eacute;es en moyenne de 507g/ha &agrave; 294g/ha pour les syst&egrave;mes utilisateurs, soit une baisse de 42%.</p><h2>Viticulture&nbsp;: un IFT r&eacute;duit de 24,4%</h2><p>Avant l&rsquo;entr&eacute;e dans le r&eacute;seau Dephy, la moyenne des IFT hors biocontr&ocirc;le des exploitations viticoles s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 10,4 contre 7,9 pour la moyenne des campagnes 2018, 2019, et 2020, soit une baisse de 24,4%. 62% des fermes Dephy ont des IFT inf&eacute;rieurs de plus de 25% aux r&eacute;f&eacute;rences moyennes r&eacute;gionales en 2019. La proportion &eacute;tait de 36% en 2010. Inversement, les proportions fermes Dephy plus consommatrices que la r&eacute;f&eacute;rence r&eacute;gionale ont fortement diminu&eacute;, passant de 40,7% en 2010 &agrave; 15,5% en 2019.</p><p>S&rsquo;agissant des produits CMR, le nombre de syst&egrave;mes les utilisant repr&eacute;sentait 58% des syst&egrave;mes de culture en agriculture conventionnelle en 2020 contre 98% dix ans plus t&ocirc;t. Les quantit&eacute;s par hectare ont diminu&eacute; de 60% entre l&rsquo;&eacute;tat initial et la moyenne 2018-2020.</p><h2>L&eacute;gumes&nbsp;: un IFT r&eacute;duit de 33%</h2><p>Avant l&rsquo;entr&eacute;e dans le r&eacute;seau Dephy, la moyenne des IFT hors biocontr&ocirc;le des exploitations l&eacute;gumi&egrave;res s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 3,5 contre 2,3 pour la moyenne des campagnes 2018, 2019, et 2020, soit une baisse de 33%. L&rsquo;&eacute;tude ne fait pas &eacute;tat des comparaisons avec les moyennes r&eacute;gionales. S&rsquo;agissant des produits CMR, le nombre de syst&egrave;mes les utilisant a peu &eacute;volu&eacute; au cours de la d&eacute;cennie. En revanche, les quantit&eacute;s utilis&eacute;es sont pass&eacute;es de 1,185 kg/ha &agrave; 0,675 kg/ha, soit une baisse de 43%.</p><h2>Arboriculture&nbsp;: un IFT r&eacute;duit de 35,3%</h2><p>Avant l&rsquo;entr&eacute;e dans le r&eacute;seau Dephy, la moyenne des IFT hors biocontr&ocirc;le des exploitations arboricoles s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 15,3 contre 10 pour la moyenne des campagnes 2018, 2019, et 2020, soit une baisse de 35,3%.</p><p>En 2012, la moiti&eacute; des syst&egrave;mes du r&eacute;seau ont un IFT sup&eacute;rieur ou &eacute;gal &agrave; sa r&eacute;f&eacute;rence, sugg&eacute;rant une certaine repr&eacute;sentativit&eacute; des pratiques Dephy avec les syst&egrave;mes hors r&eacute;seau. En 2018, pr&egrave;s de 50% des syst&egrave;mes pr&eacute;sentent des IFT inf&eacute;rieurs d&rsquo;au moins 25% &agrave; leur r&eacute;f&eacute;rence r&eacute;gionale, et 40% des IFT inf&eacute;rieurs d&rsquo;au moins 50%. La quantit&eacute; moyenne de mati&egrave;res actives class&eacute;es CMR est pass&eacute;e de 5,5 kg/ha &agrave; 3,1 kg/ha sur la p&eacute;riode, soit une baisse de 43,6% de l&rsquo;usage pour l&rsquo;ensemble des syst&egrave;mes de culture du r&eacute;seau qui ont appliqu&eacute; au moins une mati&egrave;re active CMR. En 2018/2019/2020, cela concerne 81% des syst&egrave;mes.</p>


Avec une baisse des IFT comprise entre -29% à -46% sur la décennie 2011-2020, les fermes de démonstration Dephy ont dépassé les objectifs du plan Ecophyto 2 visant à réduire de 25% l’usage des produits phytosanitaires. Mais les performances économiques en pâtissent.

Les fermes Dephy relèvent le défi Ecophyto... à un écueil près

<p>En France, 80% des 26,6 millions d&rsquo;hectares&nbsp;de SAU sont exploit&eacute;s en fermage contre 20% en faire-valoir direct. Le ratio &eacute;tait de 50/50 &agrave; la cr&eacute;ation du statut du fermage en 1946. Selon le Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux (CGAAER), ce quota de terres et pr&eacute;s lou&eacute;s repr&eacute;sente une valeur th&eacute;orique de 130 milliards d&rsquo;euros, 100 milliards d&rsquo;euros en appliquant une r&eacute;faction &laquo;&nbsp;terre occup&eacute;e&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;<em>Le portage du foncier agricole est l'objet d'un int&eacute;r&ecirc;t particulier, notamment pour l&rsquo;installation, car il permet de consacrer les financements disponibles aux actifs directement productifs plut&ocirc;t qu'au foncier</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;crit le CGAAER en pr&eacute;ambule d&rsquo;un rapport consacr&eacute; au portage foncier, lequel consiste &agrave; faire porter le poids du capital foncier sur des propri&eacute;taires-bailleurs, en &eacute;change d&rsquo;un bail rural (fermage ou m&eacute;tayage) ou d&rsquo;une convention d&rsquo;occupation pr&eacute;caire (SAFER, collectivit&eacute;s).</p><h2>Un rendement n&eacute;gatif pour les propri&eacute;taires-bailleurs</h2><p>Probl&egrave;me&nbsp;: &laquo;&nbsp;<em>La fiscalit&eacute; li&eacute;e au foncier agricole, de plus en plus &eacute;lev&eacute;e et le plus souvent sans lien avec le revenu tir&eacute; des fermages, aboutit &agrave; des rendements n&eacute;gatifs en moyenne dans la mesure o&ugrave; cette fiscalit&eacute; cro&icirc;t plus rapidement que le niveau des fermages dont les &eacute;volutions sont erratiques et sans garantie d&rsquo;&eacute;volution favorable de la valeur du capital</em>&nbsp;&raquo;, rapporte la mission du CGAAER.</p><p>Les fermages sont en moyenne deux fois inf&eacute;rieurs en France (140&euro;/ha) qu&rsquo;en Belgique, deux pays qui partagent une politique d&rsquo;encadrement et de plafonnement. L&rsquo;&eacute;cart est sup&eacute;rieur vis-a&#768;-vis de nombreux pays de l&rsquo;UE, en contrepartie de quoi le prix de la terre est moindre en France. &laquo;&nbsp;<em>Ce qui facilite le rachat de terres par des &eacute;trangers</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve la mission. &laquo;&nbsp;<em>Aider l&rsquo;acquisition du foncier par les exploitants agricoles-fermiers ne peut constituer la r&eacute;ponse principale au portage du foncier agricole, </em>&eacute;crivent les rapporteurs. <em>Il est illusoire d&rsquo;imaginer se passer de capitaux priv&eacute;s ext&eacute;rieurs a&#768; la sph&egrave;re agricole pour d&eacute;velopper le portage du foncier agricole. Le renouvellement de proprie&#769;taires-bailleurs, par l&rsquo;accueil ma&icirc;tris&eacute; de nouveaux investisseurs est strat&eacute;gique pour la comp&eacute;titivit&eacute; de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise. Cela rend n&eacute;cessaire l&rsquo;am&eacute;lioration des perspectives de rentabilit&eacute;&#769; nette des locations&nbsp;</em>&raquo;.</p><h2>Restaurer l&rsquo;attractivit&eacute; de l&rsquo;investissement dans le foncier agricole</h2><p>Pour corriger la d&eacute;gradation de la situation des proprie&#769;taires-bailleurs, la mission propose de r&eacute;duire la fiscalit&eacute; li&eacute;e &agrave; la d&eacute;tention et &agrave; la transmission, en portant de 20% &agrave; 50% l&rsquo;exon&eacute;ration de la part communale et intercommunale de la TFNB pour les baux &agrave; long terme, en sortant les terres agricoles de l&rsquo;import sur la fortune immobili&egrave;re (IFI), en poursuivant la r&eacute;duction des droits de mutation &agrave; titre gratuit par un alignement sur la pacte Dutreil et en rempla&ccedil;ant, dans cadre-l&agrave;, l&rsquo;obligation de d&eacute;tention par un engagement de conservation afin de favoriser la transmission intrafamiliale.</p><h2>R&eacute;duire l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; r&eacute;siduelle du statut du fermage</h2><p>Le CGAAER pointe plusieurs sources d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; pr&eacute;judiciables tant aux propri&eacute;taires qu&rsquo;aux fermiers. La mission propose de rendre obligatoire les baux &eacute;crits &agrave; partir d&rsquo;un seuil de surface de 5 hectares&nbsp;aux frais partag&eacute;s du propri&eacute;taire-bailleur et du preneur (contrepartie indissociable), de supprimer l&rsquo;indemnit&eacute; de sortie pour les baux effectu&eacute;s sans &eacute;tat des lieux initial (contrepartie indissociable), d&rsquo;ouvrir la possibilit&eacute;, dans le cadre du statut du fermage, par accord contractuel entre les parties, de fixer les modalit&eacute;s de l&rsquo;autorisation de faire des travaux sur les biens lou&eacute;s ainsi que de leur indemnisation ou encore d&rsquo;imputer prioritairement la &laquo; parcelle de subsistance &raquo; du fermier qui prend sa retraite sur les terres qu&rsquo;il d&eacute;tient en propri&eacute;t&eacute;.</p><p>Pour favoriser le d&eacute;veloppement des baux cessibles, la mission propose de clarifier les modalit&eacute;s de leur mise en &oelig;uvre, en rendant cessible de plein droit les baux li&eacute;s &agrave; des fonds agricoles &agrave; l&rsquo;occasion de leur cession, en pr&eacute;cisant les r&egrave;gles de calcul de l&rsquo;indemnit&eacute; d&rsquo;&eacute;viction et en limitant le cumul de l&rsquo;indemnit&eacute; d&rsquo;&eacute;viction avec l&rsquo;indemnit&eacute; due au preneur sortant au titre des am&eacute;liorations apport&eacute;es.</p><h2>Faire &eacute;voluer l&rsquo;exercice du droit de pr&eacute;emption</h2><p>Selon la mission, l&rsquo;exercice du droit de pr&eacute;emption est aussi porteuse d&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; du fait d&rsquo;un risque d&rsquo;exercice du droit de reprise au terme du bail. Elle propose ainsi deux mesures correctrices et comprises comme contreparties indissociables. Il s&rsquo;agit d&rsquo;une part de rendre cessible hors du cadre familial le droit de pr&eacute;emption du preneur quand le propri&eacute;taire- bailleur souhaite vendre mais sous condition de la signature avec le preneur en place d&rsquo;un bail &agrave; long terme. Concernant la fixation du prix, la mission propose de d&eacute;roger &agrave; l&rsquo;&eacute;valuation sur la base d&rsquo;un bien lou&eacute; au profit de celle d&rsquo;un bien libre.</p><h2>Faire &eacute;voluer les r&egrave;gles applicables au GFA</h2><p>Consid&eacute;r&eacute; par le CGAAER comme un outil &laquo;&nbsp;pertinent&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;incontournable&nbsp;&raquo; pour d&eacute;velopper les solutions de portage du foncier avec l&rsquo;ampleur n&eacute;cessaire, tout particuli&egrave;rement pour les installations hors cadre familial, le GFA est n&eacute;anmoins un sujet &laquo;&nbsp;<em>sensible</em>&nbsp;&raquo; du fait de la pr&eacute;sence d&rsquo;investisseurs non familiaux. La mission propose d&rsquo;adapter son cadre l&eacute;gislatif et notamment de supprimer l&rsquo;accord unanime aujourd&rsquo;hui n&eacute;cessaire pour la sortie d&rsquo;un associ&eacute; en cas de silence des statuts sur cette question et de rendre obligatoire la fixation des conditions de sortie des associ&eacute;s d&egrave;s le d&eacute;part, dans les statuts du GFA. Elle recommande &eacute;galement de de pr&eacute;voir dans les statuts les modalite&#769;s de valorisation des parts (mode en cas de d&eacute;part d&rsquo;un associe&#769;, de supprimer les restrictions a&#768; la participation de personnes morales, qui seraient autorise&#769;es a&#768; y exercer toutes les fonctions de gestion, d&rsquo;administration et de direction et de rendre automatique l&rsquo;attribution pre&#769;fe&#769;rentielle en jouissance dans le cadre d'un GFA familial a&#768; la demande d&rsquo;un cohe&#769;ritier exploitant.</p><p>Dans le cas particulier des coop&eacute;ratives, pour lesquelles le foncier peut confiner &agrave; l&rsquo;enjeu de &laquo;&nbsp;<em>p&eacute;rennit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, la mission propose de corr&eacute;ler la dur&eacute;e de l&rsquo;engagement coop&eacute;ratif avec les baux ruraux &agrave; long terme afin de favoriser leur engagement dans le portage, sinon pour &eacute;viter les montages complexes.</p><p>La mission propose enfin de cr&eacute;er un nouveau type de GFA, le Groupement foncier agricole d&rsquo;investissement (GFAI), transposition des Groupements forestiers d&rsquo;investissement (GFI), mieux outill&eacute;s d&rsquo;un point de vue fiscal.</p><h2>Soutenir les nouvelles solutions de portage</h2><p>Dans son rapport, le CGAAER &eacute;voque les &laquo;&nbsp;nouveaux intervenants&nbsp;&raquo; ainsi que les &laquo;&nbsp;initiatives citoyennes&nbsp;&raquo; s&rsquo;emparant de la question fonci&egrave;re, motiv&eacute;s par les enjeux de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. Ces initiatives &laquo;&nbsp;re&#769;pondent a&#768; des besoins e&#769;mergeants et me&#770;me modestement, elles comple&#768;tent plus que concurrencent les solutions de portage traditionnelles, relate la mission. Elles adoptent une approche inte&#769;gre&#769;e inte&#769;ressant tout particulie&#768;rement les nouveaux publics candidats a&#768; l&rsquo;installation (NIMA) et un nouveau public d&rsquo;investisseurs en que&#770;te de sens pour leur placement. Leur de&#769;veloppement me&#769;rite d&rsquo;e&#770;tre accompagne&#769; notamment pour le portage de long terme (10-30 ans), sans exclure l&rsquo;acquisition par l&rsquo;exploitant pendant cette pe&#769;riode&nbsp;&raquo;. Le CGAAER a identifi&eacute; deux besoins sp&eacute;cifiques, &agrave; savoir la couverture du risque des premie&#768;res ope&#769;rations et le gage de fonds institutionnels pour assurer la lev&eacute;e de fonds priv&eacute;s.&nbsp; La mission propose de cr&eacute;er constituer un fonds de garantie dont la gestion pourrait e&#770;tre confie&#769;e a&#768; Bpifrance et un fonds d&rsquo;amor&ccedil;age confi&eacute; &agrave; la Banque des territoires. Elle propose &eacute;galement de consid&eacute;rer les fonci&egrave;res comme exploitant agricole au regard des aides &agrave; l&rsquo;investissement</p><h2>Cr&eacute;er un observatoire national ind&eacute;pendant</h2><p>La mission recommande enfin de cr&eacute;er un observatoire national du foncier, qui ne soit pas impliqu&eacute; dans la r&eacute;gulation du foncier agricole, destin&eacute; &agrave; combler l&rsquo;insuffisance de donn&eacute;es. &laquo;&nbsp;<em>Le portage du foncier agricole et plus ge&#769;ne&#769;ralement la transmission en agriculture dans laquelle il s&rsquo;inscrit, souffrent incontestablement de difficulte&#769;s a&#768; disposer de donne&#769;es statistiques dans plusieurs domaines, tout particulie&#768;rement : le foncier agricole, sa proprie&#769;te&#769;, son usage et sa transmission ; les modes de faire-valoir et leurs e&#769;volutions respectives. Les analyses souffrent de l&rsquo;indisponibilite&#769; de donne&#769;es a&#768; un niveau suffisamment de&#769;taille&#769; et inte&#769;grant les sciences humaines et sociales, pourtant indispensables pour caracte&#769;riser et quantifier les situations et les enjeux du portage du foncier et ne&#769;cessaires pour objectiver le diagnostic et les de&#769;bats. Ces difficulte&#769;s sont fre&#769;quemment releve&#769;es dans la bibliographie. Les re&#769;dacteurs y ont eux-me&#770;mes e&#769;te&#769; confronte&#769;s</em>&nbsp;&raquo;.</p>


Un rapport du CGAAER recommande de renforcer l’attractivité du statut du fermage pour les propriétaires-bailleurs tout en ménageant, dans un souci d’équilibre et de manière indissociable, des contreparties aux preneurs. Il appelle également à créer un observatoire national du foncier, indépendant, destiné à combler l’insuffisance de données.

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