Avec l&rsquo;envol&eacute;e des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res (intrants, m&eacute;canisation, carburants), optimiser ses charges op&eacute;rationnelles devrait devenir une priorit&eacute;.Pour permettre cette optimisation, le recours aux technologies d'agriculture de pr&eacute;cision peut &ecirc;tre un v&eacute;ritable levier. L&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision c&rsquo;est un ensemble de techniques et de pratiques visant &agrave; limiter l&rsquo;utilisation directe d&rsquo;intrants dans les parcelles agricoles. Le champ de l'agriculture de pr&eacute;cision est large entre collecte de donn&eacute;es, outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision, syst&egrave;me de guidage, &eacute;quipement avec coupure de section, etc. Une certitude: l'appropriation de ces technologies n&rsquo;est pas toujours &eacute;vidente et les b&eacute;n&eacute;fices ne sont pas encore forc&eacute;ment clairs pour les agriculteurs.Certaines de ces technologies permettent pourtant bien d&rsquo;optimiser les charges.&ldquo;Eviter de travailler deux fois au m&ecirc;me endroit, c&rsquo;est un premier levier pour optimiser&rdquo; En l&rsquo;absence d&rsquo;un syst&egrave;me de guidage GPS, les recouvrements peuvent &ecirc;tre importants pour certaines op&eacute;rations culturales. A titre d&rsquo;exemple, une &eacute;tude d&rsquo;Arvalis a montr&eacute; qu&rsquo;en moyenne le recouvrement moyen est de 55 cm entre deux passages successifs sur travail du sol, soit 12 % de la surface de la parcelle.Lors d&rsquo;un d&eacute;chaumage, minimiser le recouvrement gr&acirc;ce &agrave; un autoguidage GPS permet donc en th&eacute;orie d&rsquo;&eacute;conomiser 12% de carburant, d&rsquo;usure du mat&eacute;riel et de temps de travail.&rArr; pour comprendre quel syst&egrave;me de guidage utiliser en fonction de ses besoins<a href="http://www.ouest.cuma.fr/sites/default/files/plaquette_agri-connecte_quel_guidage_5.pdf" target="_blank">http://www.ouest.cuma.fr/sites/default/files/plaquette_agri-connecte_quel_guidage_5.pdf</a> <a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-du-gps-au-guidage-du-tracteur-loutil" target="_blank">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-du-gps-au-guidage-du-tracteur-loutil</a>&ldquo;Apporter la bonne dose au bon endroit&rdquo;En utilisant des donn&eacute;es collect&eacute;es &agrave; partir de mat&eacute;riels sur le champ (GPS embarqu&eacute;, station m&eacute;t&eacute;o connect&eacute;e&hellip;) ou par t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection (images de drones ou de satellites), l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision prend en compte l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; intra-parcellaire. Cela permet de mieux conna&icirc;tre les besoins des cultures et d&rsquo;ajuster ensuite les apports via une carte de modulation. Objectif : faire des &eacute;conomies et gagner en rendement.Pour savoir plus sur la modulation intra-parcellaire de la dose d&rsquo;engrais<a href="http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-la-modulation-intra-parcellaire-de-la-dose-dengrais" target="_blank">http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-la-modulation-intra-parcellaire-de-la-dose-dengrais</a>Pour savoir plus sur la modulation intra-parcellaire de la densit&eacute; de semis http://www.ouest.cuma.fr/actualites/agriculture-connectee-la-modulation-intra-parcellaire-de-la-densite-de-semis<h2>T&eacute;moignage de Nicolas, chauffeur de cuma</h2>Nicolas est chauffeur de la cuma des Granitiers &agrave; Plaintel (22). Il est aussi agriculteur et a commenc&eacute; &agrave; pratiquer l&rsquo;agriculture de pr&eacute;cision il y a 6 ans. Gr&acirc;ce &agrave; son syst&egrave;me de guidage, il peut g&eacute;rer le recouvrement pour les semis, la fertilisation et la pulv&eacute;risation.Pour Nicolas, la coupure de rangs et la modulation c&rsquo;est de l&rsquo;optimisation. A 3&euro; l&rsquo;unit&eacute; d'azote, il est imp&eacute;ratif d&rsquo;&ecirc;tre vigilant aux pertes&nbsp;: &laquo;&nbsp;Si on recroise les apports, ce sont des unit&eacute;s perdues, qui ne seront pas assimil&eacute;es par la culture.&nbsp;&raquo;. Pour aller plus loin, les cartes de modulation permettent sur les apports azot&eacute;s, d&rsquo;ajuster ce qui est apport&eacute; &agrave; la culture en place en fonction des besoins connues. Dans certains cas cela permet de faire des &eacute;conomies, &laquo;&nbsp;Au pire je ne perds pas d&rsquo;argent. Et au mieux, j&rsquo;en gagne. En terme social et environnemental c&rsquo;est que du positif, on limite au maximum les fuites d&rsquo;azote &raquo;, t&eacute;moigne Nicolas.Une fois que le distributeur &agrave; engrais est &eacute;quip&eacute; pour faire de la coupure de tron&ccedil;on, que le tracteur est &eacute;quip&eacute; d&rsquo;un syst&egrave;me de guidage, il ne manque plus qu&rsquo;un abonnement chez un fournisseur de carte pour faire de la modulation de dose.<h2 style="text-align:justify;">Un investissement en mat&eacute;riel &hellip; et puis c&rsquo;est tout&nbsp;?</h2>Pour Nicolas, tout le monde peut faire de la modulation de dose, &agrave; condition d&rsquo;avoir une certaine app&eacute;tence pour les technologies et le num&eacute;rique.&nbsp; Il ne cache pas que des probl&egrave;mes, des bugs, il en rencontre. C&rsquo;est souvent des probl&egrave;mes informatiques, il faut l&rsquo;accepter et aimer &ccedil;a pour ne pas perdre patience, &laquo;&nbsp;Plus on en fait, plus c&rsquo;est facile&nbsp;&raquo;.C&rsquo;est beaucoup plus difficile de se rappeler comment on fait quand on l&rsquo;utilise seulement 1 ou 2 fois par an que quelqu&rsquo;un qui va l&rsquo;utiliser tous les jours. Il y a l&agrave; une vraie comp&eacute;tence que les chauffeurs de cuma pourraient bien s'emparer.<h2>Qu&rsquo;y gagnent les adh&eacute;rents&nbsp;?</h2>D&rsquo;un point de vue soci&eacute;tal et environnemental cela permet de dire qu&rsquo;on &eacute;pand de l&rsquo;engrais en fonction des besoins de la culture, et donc de limiter les pertes.D&rsquo;un point de vue &eacute;conomique, il n&rsquo;y a pas d&rsquo;assurance que cela va marcher. Le gain se joue sur quelques quintaux et sur les &eacute;conomies qui peuvent &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;es.Retrouvez la suite du t&eacute;moignage de Nicolas ici :<a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/">http://www.mecaelevage.cuma.fr/</a>&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;

Optimiser ses charges opérationnelles grâce aux nouvelles technologies

MécaElevage saison 2023 - Episode 2

<section>Son exp&eacute;rience :&nbsp;Biostatisticien chez Evolution XY en bovin (analyse statistique et d&eacute;veloppement de cha&icirc;nes d&rsquo;indexation sur de nouveaux caract&egrave;res), et auparavant en s&eacute;lection avicole en tant que g&eacute;n&eacute;ticien chez Hubbard, charg&eacute; de projet sur la consommation alimentaire.</section><section>Son parcours&nbsp;: Th&egrave;se CIFRE de Doctorat en g&eacute;n&eacute;tique porcine (<a href="https://www.theses.fr/2016TOU30277">Approches quantitative et mol&eacute;culaire pour l&rsquo;am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique des aptitudes maternelles des truies sino-europ&eacute;ennes Tai Zumu</a>) en partenariat avec GENE+ au sein de l&rsquo;INRAe Toulouse, apr&egrave;s un Master BAPSA (biologie appliqu&eacute;e aux productions et &agrave; la sant&eacute; animale) &agrave; l&rsquo;Institut Agro de Rennes et un stage en s&eacute;lection porcine. A la suite d&rsquo;une Licence pro GEDEL (g&eacute;n&eacute;tique et d&eacute;veloppement de l&rsquo;&eacute;levage) et un BTSA Productions Animales&hellip;</section><section>&nbsp;&raquo; L&rsquo;am&eacute;lioration g&eacute;n&eacute;tique constitue pour moi un levier &eacute;conomique de premier ordre, c&rsquo;est pourquoi participer au d&eacute;veloppement des &eacute;levages par cette voie me parait &ecirc;tre un sujet des plus int&eacute;ressants. &laquo;&nbsp;</section><section>Contact : <a href="mailto:maxime.banville@ifip.asso.fr" target="_blank" title="Maxime Banville">maxime.banville@ifip.asso.fr</a></section>

Maxime Banville intègre le Pôle Génétique de l’IFIP afin de travailler sur la modélisation de schéma de sélection et les problématiques de l’efficacité alimentaire.

Maxime Banville rejoint le Pôle Génétique de l’IFIP

<section>Auparavant, elle a &eacute;t&eacute; Responsable du Groupement de Producteurs &lsquo;Porc Qualit&eacute; Ardenne&rsquo; en charge notamment de la gestion des approvisionnements pendant 5 ans. Elle est dipl&ocirc;m&eacute;e d&rsquo;un Master &lsquo;Agricultural Engineering &lsquo;de l&rsquo;Universit&eacute; de Li&egrave;ge Gembloux Agro-Bio Tech.</section><section>Contact : <a href="mailto:emilie.willems@ifip.asso.fr" target="_blank" title="Emilie Willems">emilie.willems@ifip.asso.fr</a>,&nbsp;Coordinatrice R&eacute;seaux de R&eacute;f&eacute;rences &eacute;levages monogastriques Antilles et Guyane</section>

Rattachée à l’IFIP – Institut du porc et basée en Martinique, Emilie WILLEMS a pris ses nouvelles fonctions depuis février en tant que Coordinatrice des Réseaux de Références en élevages monogastriques aux Antilles et Guyane

Nouvelle coordinatrice des Réseaux de Références en élevages monogastriques en Antilles et Guyane

La r&eacute;colte c&eacute;r&eacute;ali&egrave;re 2022 cumule &agrave; la fois des valeurs d'achats d'engrais &agrave; des prix raisonnables et, dans le m&ecirc;me temps, des prix des c&eacute;r&eacute;ales au plus haut depuis le d&eacute;but de l'invasion russe de l'Ukraine. Malgr&eacute; la hausse des co&ucirc;ts de l'&eacute;nergie, l'EBE des producteurs c&eacute;r&eacute;aliers qui naviguait entre 350 et 400 &euro;/t depuis 2018, a plus que doubl&eacute; en un an, atteignant 754 &euro;/ha au 3&#7497; trimestre 2022. Cette hausse de tr&eacute;sorerie est un atout, certes, mais encore faut-il le faire fructifier avec la future r&eacute;colte.&nbsp;&nbsp;&nbsp;<h2>Des prix qui d&eacute;crochent</h2>Depuis novembre, les cours du bl&eacute; ont d&eacute;croch&eacute; face &agrave; un march&eacute; toujours plomb&eacute; par l&rsquo;alourdissement de l&rsquo;offre li&eacute; &agrave; la reprise des exportations ukrainiennes et la hausse sensible de la r&eacute;colte russe. &Agrave; ce jour, la cotation euronext pour septembre s'&eacute;tablit &agrave; 260 &euro; mi-mars 2023 contre 420 fin mai 2022&hellip; prix auquel il convient encore de retirer 20 &euro;/t pour arriver au prix "d&eacute;part exploitation".<h2>Vers un &laquo; effet ciseaux &raquo; ?</h2>&Agrave; partir des r&eacute;sultats de la r&eacute;colte 2022, essayons de nous projeter dans le contexte de la future r&eacute;colte 2023. Si on applique les &eacute;volutions d'indices sur les composantes permettant d&rsquo;&eacute;valuer le point d&rsquo;&eacute;quilibre moyen de la tonne de bl&eacute; vendue pour la r&eacute;colte 2022, ce dernier passe de 258,4 &agrave; 311,4 &euro;/t soit une augmentation des d&eacute;penses de 52,9 &euro;/t.Pour faire face &agrave; cette hausse des intrants, le prix, si la tendance d&eacute;flationniste se maintenait, ne serait plus suffisant. De 291 &euro;/t, le prix moyen annuel per&ccedil;u par notre &eacute;chantillon passerait &agrave; 240 &euro;/1000 litres, entra&icirc;nant une baisse des recettes de 51,0 &euro;/t. Le point d'&eacute;quilibre pr&eacute;visionnel n'est donc plus couvert par le prix de vente et la tr&eacute;sorerie chute de +32.6 &euro;/t pour la r&eacute;colte 2022 &agrave; -71,3 &euro;/t pour la r&eacute;colte 2023.Malgr&eacute; une tendance actuelle &agrave; la baisse du co&ucirc;t des intrants et alors que, de tous bords, le politique s&rsquo;empare de la cause de la d&eacute;fense du pouvoir d&rsquo;achat, le risque de voir appara&icirc;tre un &laquo; effet ciseaux &raquo; semble donc se confirmer pour la r&eacute;colte 2023. Bien s&ucirc;r, cette moyenne cache de grandes disparit&eacute;s entre les cultivateurs suivant leur syst&egrave;me de production, leur futur rendement par hectare et selon le groupement &agrave; laquelle ils livrent leurs c&eacute;r&eacute;ales. Plus que jamais, l&rsquo;heure est &agrave; la mise en place d&rsquo;outils d&rsquo;analyse de gestion pr&eacute;visionnelle pour piloter son exploitation.

Depuis la récolte 2021, les prix se sont envolés, permettant à l'EBE par hectare de dépasser tous les plafonds, et ce, malgré l'inflation galopante des coûts des intrants.

Rapport Prix/Intrants...vers un effet ciseaux pour la récolte 2023

&laquo; En quelques ann&eacute;es, les cultures ont pris 3 &agrave; 4 jours d&rsquo;avance en moyenne, que ce soit au d&eacute;bourrage ou sur la r&eacute;colte&nbsp;&raquo; t&eacute;moigne Pascal Jargaud, conseiller technique au sein de la coop&eacute;rative Novacoop, situ&eacute;e &agrave; Bessens dans le Tarn-et-Garonne et qui traite 20.000t de pommes par an. Si cette avance des cultures est li&eacute;e &agrave; l&rsquo;&eacute;volution des temp&eacute;ratures, le salari&eacute; de la coop&eacute;rative constate une augmentation des al&eacute;as climatiques extr&ecirc;mes. &laquo;&nbsp;Nous sommes confront&eacute;s de mani&egrave;re plus en plus r&eacute;currente au gel tardif, &agrave; la s&eacute;cheresse, &agrave; la gr&ecirc;le ou aux orages&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bientot-100-millions-d-euros-d-aide-a-l-investissement-pour-les-producteurs-de-fruits-et-legumes" target="_blank" title="">Bient&ocirc;t 100 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement pour les producteurs de fruits et l&eacute;gumes</a>
</aside>
Si la m&eacute;t&eacute;o est d&eacute;j&agrave; impactante aujourd&rsquo;hui, elle le sera d&rsquo;autant plus dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Afin de sensibiliser les producteurs aux conditions climatiques auxquelles ils devront s&rsquo;adapter &agrave; moyen et long terme, Axa Climate et la F&eacute;d&eacute;ration nationale des producteurs de fruits (FNPF) ont r&eacute;alis&eacute; une &eacute;tude sur les principaux al&eacute;as climatiques &agrave; horizon 2030/2050. &laquo;&nbsp;En poire, 86&nbsp;% des producteurs sont aujourd&rsquo;hui dans des zones &agrave; risque climatique faible. En 2030, ils ne seront plus que 55&nbsp;% et 17&nbsp;% en 2050&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille Vincent Marchal, expert agronome chez Axa Climate. Pour lui, cette approche prospective doit permettre de prendre les bonnes d&eacute;cisions d&egrave;s &agrave; pr&eacute;sent. &laquo;&nbsp;Les producteurs doivent pouvoir r&eacute;pondre &agrave; la question &ndash; Quels sont les investissements que je dois r&eacute;aliser aujourd&rsquo;hui pour s&eacute;curiser dans 20 ans ma production&nbsp;? -&nbsp;&raquo;, &eacute;voque-t-il.<h2 class="Standard">D&eacute;cliner l&rsquo;&eacute;tude au cas par cas</h2>L&rsquo;expert agronome d&rsquo;Axa Climate pr&eacute;cise que cette &eacute;tude d&rsquo;envergure nationale (*) doit &ecirc;tre compl&eacute;ter par des diagnostics pr&eacute;cis sur des terroirs de production restreins afin d&rsquo;actionner les bons leviers d&rsquo;adaptations (voir encadr&eacute;). &laquo;&nbsp;Il y a une grande sp&eacute;cificit&eacute; selon les productions et les territoires. Par exemple la temp&eacute;rature dans le Gard va augmenter de 2&deg;C l&rsquo;&eacute;t&eacute;, contre 1,2&deg;C dans le Maine-et-Loire, sachant que cette temp&eacute;rature est d&eacute;j&agrave; plus &eacute;lev&eacute;e actuellement dans le Sud. Les m&eacute;canismes d&rsquo;adaptations &agrave; mettre en &oelig;uvre ne seront forc&eacute;ment par les m&ecirc;mes&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-il.Dans la vall&eacute;e de l&rsquo;Adour, la production de kiwi label rouge illustre parfaitement cette sp&eacute;cificit&eacute; de chaque production. &laquo;&nbsp;Sur un &eacute;t&eacute; extr&ecirc;me comme 2022 avec 50 jours &agrave; plus de 30&deg;C et des pointes &agrave; 41&deg;C, ce ne sont pas les pics de chaleur qui sont le plus p&eacute;nalisants pour nous. Le kiwi a la capacit&eacute; de reprendre sa croissance lorsque les temp&eacute;ratures baissent la nuit&nbsp;&raquo;, assure Jean-Marc Poigt, pr&eacute;sident de l&rsquo;association Kiwi de l&rsquo;Adour. En r&eacute;alit&eacute; ce sont les conditions climatiques au sommet des Pyr&eacute;n&eacute;es voisines qui se r&eacute;v&egrave;lent les plus impactantes pour les kiwiculteurs. &laquo;&nbsp;Notre gros probl&egrave;me c&rsquo;est la disparation des glaciers et le manque de neige l&rsquo;hiver. De ce fait la descente de l&rsquo;eau n&rsquo;est plus r&eacute;gul&eacute;e et nous subissons des inondations r&eacute;guli&egrave;res de nos parcelles. &Ccedil;a ne dure jamais longtemps, 24h en g&eacute;n&eacute;ral, mais r&eacute;p&eacute;t&eacute; plusieurs fois dans l&rsquo;ann&eacute;e, le ph&eacute;nom&egrave;ne suffit pour asphyxier les sols&nbsp;&raquo; constate-t-il. Pour Jean-Marc Poigt, les investissements n&eacute;cessaires concernent des infrastructures permettant de ralentir le retour de l&rsquo;eau &agrave; l&rsquo;oc&eacute;an. &laquo;&nbsp;En attendant la production de kiwi se d&eacute;place naturellement vers le pi&eacute;mont des Pyr&eacute;n&eacute;es o&ugrave; le risque d&rsquo;inondation est moins important et les gels tardifs moins fr&eacute;quents qu&rsquo;auparavant&nbsp;&raquo; constate-t-il.<h2 class="Standard">G&eacute;rer les temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes</h2>Dans leur &eacute;tude conjointe, Axa Climate et la FNPF &eacute;voquent les grands types d&rsquo;al&eacute;as qui impacteront de mani&egrave;res importantes la production fruiti&egrave;re &agrave; l&rsquo;avenir. Les temp&eacute;ratures &eacute;lev&eacute;es repr&eacute;sentent l&rsquo;un de ces al&eacute;as, tout comme le gel tardif. &laquo;&nbsp;Les temp&eacute;ratures hivernales vont &eacute;voluer moins vite que les temp&eacute;ratures estivales, augmentant ainsi le risque de gel tardif&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve Vincent Marchal. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui 50 &agrave; 70&nbsp;% des surfaces de pomme du Sud-Ouest sont prot&eacute;g&eacute;es contre le gel. Par contre les temp&eacute;ratures extr&ecirc;mes ont un impact important avec une &eacute;volution tr&egrave;s rapide de la maturit&eacute; et un &eacute;clatement du fruit&nbsp;&raquo; d&eacute;taille Pascal Jargaud.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Piloter l&rsquo;adaptation &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;un territoireVincent Marchal invite &agrave; &eacute;tudier au cas par cas les al&eacute;as qui resteront acceptables &agrave; l&rsquo;avenir et ceux pour lesquels il faut prendre des &agrave; pr&eacute;sent des mesures pour p&eacute;renniser la production. Pour cela AXA Climate propose de travailler avec des groupes d&rsquo;agriculteurs sur le terrain. &laquo;&nbsp;Nous allons pouvoir analyser finement les p&eacute;riodes de l&rsquo;ann&eacute;e qui sont r&eacute;ellement &agrave; risques. Notre m&eacute;tier est d&rsquo;aller jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;impact rendement du changement climatique. Nous mettons &agrave; disposition des agriculteurs un outil qui permet de sc&eacute;nariser l&rsquo;&eacute;volution du risque. Par exemple, l&rsquo;utilisation d&rsquo;une vari&eacute;t&eacute; plus tol&eacute;rante aux vagues de chaleur va pouvoir permettre dans certains cas de repasser en risque climatique faible&nbsp;&raquo; d&eacute;taille-t-il.</td></tr></tbody></table><h2 class="Standard">Un manque d&rsquo;eau probl&eacute;matique</h2>Le manque de pr&eacute;cipitation lors des p&eacute;riodes cl&eacute;s pour la culture repr&eacute;sente lui aussi une menace pour la production fruiti&egrave;re. &laquo;&nbsp;Il faut r&eacute;aliser une analyse sur les p&eacute;riodes cl&eacute;s. Le bilan hydrique sur l&rsquo;ann&eacute;e peut rester constant, et pour autant il y a un d&eacute;ficit au printemps&nbsp;&raquo;, indique Vincent Marchal. De la m&ecirc;me mani&egrave;re, le d&eacute;ficit sera diff&eacute;rent selon les r&eacute;gions. &laquo;&nbsp;Dans le Tarn, le bilan hydrique devrait perdre 160mm annuellement contre 50 &agrave; 100mm dans le Nord et l&rsquo;Est de la France&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;expert agronome.Chez Novacoop, Pascal Jargaud observe de plus en plus d&rsquo;exploitations &eacute;quip&eacute;es avec un double syst&egrave;me d&rsquo;irrigation&nbsp;: Le goutte &agrave; goutte et l&rsquo;aspersion par la frondaison. &laquo;&nbsp;Le syst&egrave;me d&rsquo;aspersion par les frondaisons est le plus efficace, que ce soit pour lutter contre le gel ou en cas de canicule. Souvent il est install&eacute; dans les parcelles qui irriguent avec l&rsquo;eau des rivi&egrave;res car il n&eacute;cessite plus de volume. Mais face aux restrictions potentielles &agrave; venir sur le pompage dans les cours d&rsquo;eau, les producteurs s&rsquo;&eacute;quipent &eacute;galement du goutte &agrave; goutte pour &ecirc;tre s&ucirc;rs de pouvoir continuer &agrave; arroser quoi qu&rsquo;il arrive&nbsp;&raquo;, analyse-t-il.(*) Etude r&eacute;alis&eacute;e aupr&egrave;s de 16 fili&egrave;res de production fruiti&egrave;re dans 25 d&eacute;partement

De par la fragilité des productions et la longévité des cultures pérennes, le secteur de l’arboriculture est aujourd’hui le premier concerné par le réchauffement climatique. Axa Climate et la FNPF ont réalisé une étude afin de sensibiliser les producteurs aux risques climatiques à horizon 2030.

Changement climatique : des adaptations au cas par cas pour l’arboriculture

De mars &agrave; d&eacute;cembre, le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM) &eacute;dite chaque mois une carte de situation des nappes souterraines. Pour sa livraison du mois d&rsquo;avril, le BRGM l&rsquo;a doubl&eacute;e d&rsquo;une carte d&rsquo;anticipation du risque se&#769;cheresse pour l&rsquo;e&#769;te&#769; &agrave; venir, en se basant sur un sce&#769;nario pluviome&#769;trique proche des normales a&#768; pessimiste. Ce risque de se&#769;cheresse se de&#769;finit par des niveaux bas a&#768; tre&#768;s bas ou par des niveaux sous les seuils d&rsquo;alerte, entrainant la prise d&rsquo;arre&#770;te&#769;s de restriction des usages de l&rsquo;eau, lors de la pe&#769;riode printanie&#768;re et estivale. R&eacute;sultats&nbsp;: tout ou partie d'environ un d&eacute;partement sur deux pr&eacute;sente un risque &laquo;&nbsp;tr&egrave;s fort&nbsp;&raquo; de s&eacute;cheresse cet &eacute;t&eacute;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/6/9/8/5398965-1-fre-FR/0e06b8bd8f42-carte-se-cheresse-jpg" alt="Risque de s&eacute;cheresse sur les nappes &agrave; enjeux (Source : BRGM)" height="1236" width="1298" /><figcaption>Risque de s&eacute;cheresse sur les nappes &agrave; enjeux (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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Le risque &laquo; tre&#768;s fort &raquo; de se&#769;cheresse traduit une situation actuelle pre&#769;occupante, avec des niveaux mode&#769;re&#769;ment bas a&#768; tre&#768;s bas en mars, et pre&#769;sage d&rsquo;un printemps et d&rsquo;un e&#769;te&#769; probablement tendus. En absence de pluies tre&#768;s exce&#769;dentaires durant le printemps et l&rsquo;e&#769;te&#769;, des restrictions d&rsquo;eau souterraine seront vraisemblablement prises en 2023.Les secteurs a&#768; risque &laquo; fort &raquo; abritent des nappes dont les niveaux sont proches a&#768; sous les normales mensuelles en mars. Les niveaux de cet e&#769;te&#769; de&#769;pendront essentiellement des pluies de ces prochaines semaines. Une pluviome&#769;trie abondante pourrait garantir des niveaux suffisamment hauts pour e&#769;viter des restrictions d&rsquo;eau.Le risque &laquo; faible &raquo; concerne les nappes enregistrant actuellement des niveaux relativement satisfaisants. L&rsquo;incertitude sur l&rsquo;absence de se&#769;cheresse reste toutefois e&#769;leve&#769;e. Dans le cas d'un printemps et d&rsquo;un e&#769;te&#769; 2023 a&#768; l'image de 2022, avec une absence de pluies, des tempe&#769;ratures e&#769;leve&#769;es et une forte demande en eau, ces nappes pourraient connai&#770;tre une baisse importante de leur niveau.Aucune nappe n&rsquo;affiche des niveaux supe&#769;rieurs aux normales en mars, permettant de garantir des niveaux satisfaisants jusqu&rsquo;a&#768; l&rsquo;automne. Le risque &laquo; tre&#768;s faible &raquo; n&rsquo;est donc pas repre&#769;sente&#769; sur la carte. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/6/9/8/5398968-1-fre-FR/d8689de63dd0-carte-nappes-jpg" alt="Situation des nappes au 1er avril 2023 (Source : BRGM)" height="1492" width="1290" /><figcaption>Situation des nappes au 1er avril 2023 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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Selon le BRGM, les &eacute;pisodes de recharge de l&rsquo;automne et de l&rsquo;hiver 2022-2023 restent tr&egrave;s insuffisants pour compenser les d&eacute;ficits accumules cette derni&egrave;re ann&eacute;e hydrologique. En cons&eacute;quence, l&rsquo;ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d&rsquo;observation sont mod&eacute;r&eacute;ment bas a&#768; tr&egrave;s bas&nbsp;en mars 2023, contre 58% en mars 2022.

C’est ce que révèle le BRGM, sur la base d’un scénario pluviométrique proche des normales à pessimiste. Au 1er avril, l’ensemble des nappes affichent des niveaux sous les normales et 75% des points d’observation sont modérément bas à très bas.

Un département sur deux présente un risque « très fort » de sécheresse

Alb&eacute;do et for&ccedil;age radiatif&nbsp;: voici deux termes encore un peu (beaucoup) m&eacute;connus mais qui pourraient tr&egrave;s bient&ocirc;t prendre davantage la lumi&egrave;re, attendu qu&rsquo;ils ont &agrave; voir avec le changement climatique, lequel s&rsquo;insinue chaque jour ou presque dans notre quotidien.L&rsquo;alb&eacute;do, ou r&eacute;flectance, est la capacit&eacute; d&rsquo;un mat&eacute;riau &agrave; absorber et/ou &agrave; r&eacute;fl&eacute;chir le rayonnement solaire. Sa valeur est comprise entre 0 et 1, la valeur 0 traduisant une r&eacute;flexion nulle (ou une absorption totale), la valeur 1 signifiant une r&eacute;flexion totale (ou une absorption nulle). L&rsquo;alb&eacute;do se mesure au moyen d&rsquo;un alb&eacute;dom&egrave;tre, qui calcule le ratio entre le rayonnement solaire et le rayonnement r&eacute;fl&eacute;chi par une surface, qu&rsquo;il s&rsquo;agisse du sol, d&rsquo;une prairie ou encore d&rsquo;une culture.Le for&ccedil;age radiatif traduit l&rsquo;alb&eacute;do en terme &eacute;nerg&eacute;tique. Exprim&eacute; Watt par m&egrave;tre carr&eacute; (W/m2), il caract&eacute;rise la contribution au r&eacute;chauffement, ou au contraire au refroidissement, d&rsquo;une surface selon l&rsquo;alb&eacute;do de cette derni&egrave;re.<h2>Un projet Casdar sur trois ans</h2>Et alors&nbsp;? L&rsquo;herbe des prairies a potentiellement un alb&eacute;do plus &eacute;lev&eacute; que les autres v&eacute;g&eacute;taux cultiv&eacute;s, et elle en prime l&rsquo;avantage de couvrir le sol toute l'ann&eacute;e. Dans le cadre d&rsquo;un projet Casdar &laquo;&nbsp;Alb&eacute;do prairies&nbsp;&raquo;, conduit par l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage, le Ciirpo (Centre interr&eacute;gional d&lsquo;information et de recherche en production ovine) et le Centre d&rsquo;&eacute;tudes spatiales sur la biosph&egrave;re (Cesbio), des chercheurs ont &eacute;tudi&eacute; durant plus de trois ans l&rsquo;alb&eacute;do des prairies au sein de sept fermes exp&eacute;rimentales diss&eacute;min&eacute;es sur toute la France, repr&eacute;sentatives de quatre fili&egrave;res (bovins lait et viande, ovins viande, caprins lait). Ils ont &eacute;valu&eacute; l&rsquo;incidence de diff&eacute;rents param&egrave;tres tels que le mode d&rsquo;exploitation (fauche, fauche des refus, p&acirc;ture), le chargement ou encore les conditions m&eacute;t&eacute;orologiques. Les r&eacute;sultats complets de ce programme seront d&eacute;voil&eacute;s lors d&rsquo;une journ&eacute;e de restitution, programm&eacute;e le 1er juin &agrave; Paris.<h2>L&rsquo;effet &laquo;&nbsp;refroidissant&nbsp;&raquo; des prairies</h2>Dans un article paru l&rsquo;an pass&eacute; dans la revue Fourrages (n&deg;251), &eacute;dit&eacute;e par l&rsquo;Association francophone pour les prairies et les fourrages (AFPF), les porteurs du projet ont livr&eacute; les premiers r&eacute;sultats de leurs travaux. En prenant comme r&eacute;f&eacute;rence un sol nu, le for&ccedil;age radiatif des prairies, calcul&eacute; &agrave; partir des dynamiques d&rsquo;alb&eacute;do, s'av&egrave;re&nbsp;n&eacute;gatif, ce qui signifie un effet refroidissant sur le climat. Cette valeur est en moyenne plus n&eacute;gative en &eacute;t&eacute; (-11.1 W/m2) qu&rsquo;en hiver (-3.1W/m2) en raison de la pr&eacute;sentation accrue de v&eacute;g&eacute;tation combin&eacute;e &agrave; un rayonnement solaire plus &eacute;lev&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-prairies-un-puits-de-carbone-relatif" target="_blank" title="">Les prairies, un puits de carbone relatif</a>
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En plus de leur facult&eacute; &agrave; s&eacute;questrer le carbone, les prairies seraient ainsi potentiellement porteuses d&rsquo;un second levier d&rsquo;att&eacute;nuation du changement climatique. L&rsquo;alb&eacute;do &eacute;quivaudrait &agrave; 20% de l&rsquo;effet stockage de carbone. Mais &agrave; la diff&eacute;rence du&nbsp;stockage, dont l&rsquo;effet additionnel s&rsquo;amenuise avec le temps, l&rsquo;alb&eacute;do demeure constant dans le temps. De quoi revisiter l&rsquo;empreinte carbone des prairies et au-del&agrave; des &eacute;levages de ruminants, qui sont par ailleurs &eacute;metteurs de gaz &agrave; effet de serre, sous l&rsquo;effet, principalement, de la fermentation ent&eacute;rique et des &eacute;manations des effluents.

La capacité des prairies à réfléchir le rayonnement solaire et à atténuer ainsi le réchauffement s’ajoute aux bénéfices procurés par la séquestration de carbone. Une faculté qui reste encore à documenter mais qu’un projet Casdar devrait très prochainement éclairer.

L’albédo, l’autre levier climatique des prairies

&laquo;&nbsp;Un tiers des installations est le fait de personnes &acirc;g&eacute;es de plus de 40 ans mais elles ne peuvent pr&eacute;tendre qu&rsquo;&agrave; 9% des aides publiques &agrave; l&rsquo;installation&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est le constat dress&eacute; par la Cour des comptes dans un rapport publi&eacute; le 12 avril, consacr&eacute; &agrave; la politique d&rsquo;installation des nouveaux agriculteurs et de transmission des exploitations agricoles. Les 9% en question correspondent aux 20 millions d&rsquo;euros annuels (p&eacute;riode 2019-2021) du Programme d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission en agriculture (PAITA) et une partie des dispositifs r&eacute;gionaux. Pour le reste, la DJA et les mesures fiscales dont seuls les attributaires de la DJA peuvent b&eacute;n&eacute;ficier comptent pour 63 % de l&rsquo;effort public, hors soutiens aux investissements. Les mesures en faveur des jeunes agriculteurs de moins de 40 ans non n&eacute;cessairement attributaires de la DJA mais y compris ceux-ci, &agrave; savoir le paiement additionnel et les exon&eacute;rations de cotisations sociales, repr&eacute;sentent 28 % des d&eacute;penses.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/regeneration-des-agriculteurs-6-recommandations-pour-installer-plus-et-mieux" target="_blank" title="">R&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des agriculteurs : 6 recommandations pour installer plus et mieux</a>
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<h2>Les R&eacute;gions appel&eacute;es &agrave; r&eacute;&eacute;quilibrer le dispositif</h2>Outre le PAITA, le dispositif d&rsquo;accompagnement a&#768; l&rsquo;installation, les agriculteurs nouvellement install&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un ensemble de contributions publiques, aides directes, et exon&eacute;rations fiscales et sociales, provenant de l&rsquo;E&#769;tat, de l&rsquo;UE et des R&eacute;gions, pour un montant annuel moyen de 379 millions d&rsquo;euros sur 2019-2021, auxquels s&rsquo;ajoutent environ 144 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aides aux investissements provenant du Plan de comp&eacute;titivit&eacute;&#769; et d&rsquo;adaptation des exploitations agricoles (PCAE). &nbsp;&laquo;&nbsp;La disproportion du budget consacr&eacute; aux moins de 40 ans, et particuli&egrave;rement aux b&eacute;n&eacute;ficiaires de la DJA, par rapport aux autres candidats &agrave; l&rsquo;installation, ne correspond plus aux enjeux d&rsquo;aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;, tranche la Cour des comptes, qui demande aux R&eacute;gions de veiller &agrave; &laquo;&nbsp;r&eacute;&eacute;quilibrer les dispositifs de soutien en faveur des plus de 40 ans&nbsp;&raquo;, tout en conservant &laquo; des crit&egrave;res d&rsquo;&eacute;ligibilit&eacute; exigeants pour l&rsquo;attribution des aides&nbsp;&raquo;. Depuis le 1er janvier 2023, les R&eacute;gions sont en effet en charge des aides a&#768; l&rsquo;installation et a&#768; l&rsquo;investissement, cofinanc&eacute;es par le Fonds europ&eacute;en agricole pour le d&eacute;veloppement rural (FEADER).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eloi-un-tiers-de-confiance-entre-cedants-et-candidats-a-l-installation" target="_blank" title="">Eloi, un tiers de confiance entre c&eacute;dants et candidats &agrave; l&rsquo;installation</a>
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<h2>Revoir l&rsquo;accompagnement </h2>Le rapport de la Cour des comptes se montre par ailleurs critique vis-&agrave;-vis du Programme d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission en agriculture cit&eacute; pr&eacute;c&eacute;demment, qui &laquo;&nbsp;souffre de plusieurs lacunes alors que se diversifie l&rsquo;origine professionnelle et familiale des candidats &agrave; l&rsquo;installation (...) Les instruments d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;installation et au d&eacute;marrage sont insuffisamment adapt&eacute;s &agrave; la diversit&eacute; des mod&egrave;les d&rsquo;exploitations et des profils&nbsp;&raquo;. Et de pointer l&rsquo;absence de dispositif consacr&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;mergence des projets, l&rsquo;in&eacute;gale repr&eacute;sentation des diff&eacute;rents types d&rsquo;agriculture parmi les op&eacute;rateurs charg&eacute;s d&rsquo;accompagner les agriculteurs en d&eacute;pit des engagements pris, le manque d&rsquo;individualisation des plans de professionnalisation personnalis&eacute;s, la m&eacute;connaissance des flux de population et des causes sous- jacentes des parcours des candidats, notamment du non-recours &agrave; la DJA.Le taux de recours &agrave; la DJA est en effet de 55% seulement. Parmi les causes de non-sollicitation figurent l&rsquo;insuffisance du niveau de qualification, le manque d&rsquo;attractivit&eacute; par rapport au montant des investissements requis, la complexit&eacute; administrative du dispositif et enfin l&rsquo;inadaptation de l&rsquo;accompagnement propos&eacute; dans le cadre du PAITA. La Cour des comptes note toutefois que ma proportion de candidats hors cadre familial a progress&eacute; de huit points, passant de 26 &agrave; 34 %. Ces candidats ont contribu&eacute; aux deux tiers de la hausse du nombre d&rsquo;install&eacute;s aid&eacute;s entre 2015 et 2021.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-du-point-noir-au-livre-blanc-des-ja" target="_blank" title="">Transmission&nbsp;: du point noir au livre blanc des JA</a>
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<h2>Les quatre recommandations de la Cour des comptes</h2>- mettre en place un r&eacute;seau d&rsquo;observatoires r&eacute;gionaux alimentant l&rsquo;observatoire national de l&rsquo;installation-transmission (ONIT) selon un protocole commun de recueil des donn&eacute;es- conditionner la d&eacute;signation des structures charg&eacute;es du programme d&rsquo;accompagnement &agrave; l&rsquo;installation et &agrave; la transmission, &agrave; l&rsquo;engagement de nouer des partenariats repr&eacute;sentatifs des divers mod&egrave;les agricoles et en contr&ocirc;ler le respect- r&eacute;aliser un bilan du fonctionnement des r&eacute;pertoires d&eacute;part-installation, assurer leur mise en r&eacute;seau et constituer une base nationale permettant des extractions r&eacute;gionales- renforcer l&rsquo;accompagnement des c&eacute;dants souhaitant transmettre leur exploitation par un &laquo; bouquet transmission &raquo; (diagnostic d&rsquo;exploitation et conseil, inscription au r&eacute;pertoire d&eacute;part installation, coop&eacute;ration test sur un an, transmission globale du foncier) et pr&eacute;voir un guichet unique d&rsquo;instruction

C’est la recommandation de la Cour des comptes qui demande aux Régions, en charge des aides à l’installation, de rééquilibrer les dispositifs de soutien en faveur des plus de 40 ans. Les instruments d’aide à l’installation et au démarrage sont par ailleurs jugés « insuffisamment adaptés à la diversité des modèles d’exploitations et des profils des candidats ».

Aides à l’installation : élargir les profils et repousser la limite d’âge

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/1/8/7/5397818-1-fre-FR/4eeb9371b414-reussir-porc-jpg" alt="" height="503" width="606" /></figure>

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&nbsp;Apr&egrave;s deux ann&eacute;es&nbsp;2020 et&nbsp;2021 &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre, la diff&eacute;rence de valeur entre les exportations et les importations de produits du porc est redevenue n&eacute;gative en 2022, &agrave;&nbsp;-122,9&nbsp;millions d'euros. L&rsquo;&eacute;volution suit la m&ecirc;me tendance pour les volumes, et atteint tout juste l&rsquo;&eacute;quilibre. Le taux d&rsquo;auto-approvisionnement a reflu&eacute; de 106,2&nbsp;% en 2021 &agrave; 100,5&nbsp;% en 2022.

La différence de valeur entre les exportations et les importations de produits du porc est redevenue négative en 2022

Le solde commercial français des produits du porc redevient négatif en valeur en 2022

Les engrais min&eacute;raux azot&eacute;s sont, d&rsquo;un point de leurs impacts climatiques, doublement probl&eacute;matiques. A la production, ils sont g&eacute;n&eacute;rateurs de gaz &agrave; effet de serre, &agrave; hauteur de 2,5t eq.CO2 par tonne d&rsquo;ammoniac (NH3) issue du gaz naturel. A l&rsquo;usage, leur &eacute;pandage relargue dans l&rsquo;atmosph&egrave;re de l&rsquo;ammoniac (NH3), un pr&eacute;curseur de particules fines pr&eacute;judiciables &agrave; la sant&eacute;, et de l&rsquo;oxyde nitreux (NO2), un gaz &agrave; effet de serre au potentiel de r&eacute;chauffement global 300 fois sup&eacute;rieur &agrave; celui du CO2. A travers <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la loi Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021</a>, la France s&rsquo;est fix&eacute;e des objectifs de r&eacute;duction des &eacute;missions de NH3 et de N2O de respectivement -13 % et -15% &agrave; l&rsquo;horizon 2030, comparativement &agrave; 2005.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-etau-se-resserre-autour-des-emissions-d-ammoniac-et-de-protoxyde-d-azote" target="_blank" title="">L&rsquo;&eacute;tau se resserre autour des &eacute;missions d&rsquo;ammoniac et de protoxyde d&rsquo;azote</a>
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A l&rsquo;horizon 2030, le groupe coop&eacute;ratif Vivescia, op&eacute;rant dans le Nord-est de la France, s&rsquo;est fix&eacute; pour objectif de r&eacute;duire de 25% son empreinte carbone (comparativement &agrave; 2021), et sur l&rsquo;ensemble de sa chaine de valeur (Scope 1, 2 et 3), c&rsquo;est &agrave; dire incluant les impacts en amont et en aval, avant d&rsquo;atteindre la neutralit&eacute; carbone en 2050. <h2>200 ha &agrave; titre exp&eacute;rimental</h2>C&rsquo;est dans cette trajectoire que s&rsquo;inscrit l&rsquo;int&eacute;gration des engrais azot&eacute;s de Fertiberia produits dans son usine de Puertollano (Espagne) &agrave; partir d&rsquo;hydrog&egrave;ne &laquo;&nbsp;vert&nbsp;&raquo;, et plus pr&eacute;cis&eacute;ment g&eacute;n&eacute;r&eacute; par l&rsquo;&eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau &agrave; partir d'&eacute;lectricit&eacute; renouvelable. Voil&agrave; pour les &eacute;missions de CO2. En ce qui concerne les oxydes nitreux, Fertiberia met en avant son proc&eacute;d&eacute; C-PRO que le fabricant cr&eacute;dite, en test de laboratoire, d&rsquo;une r&eacute;duction de 20% &agrave; 45% par rapport &agrave; un engrais conventionnel. Le protocole conclu entre Fertiberia et Vivescia est lui-m&ecirc;me exp&eacute;rimental et porte sur 200 ha, pour des motifs &eacute;conomiques. Sans annoncer de chiffres, Vivescia fait part d&rsquo;un surco&ucirc;t &laquo;&nbsp;r&eacute;el&nbsp;&raquo;, misant sur la recherche et d&eacute;veloppement et &nbsp;le &nbsp;&laquo; r&ocirc;le accru des pouvoirs publics pour acc&eacute;l&eacute;rer sur l&rsquo;enjeu des engrais d&eacute;carbon&eacute;s et lever le frein &eacute;conomique&nbsp;&raquo;.

Produits à partir d’hydrogène « vert », les engrais fournis par Fertiberia sont également crédités d’une baisse des émissions d’oxydes nitreux lors de l’application au champ. Une démarche encore expérimentale du fait de leur surcoût à la production.

Vivescia expérimente les premiers engrais décarbonés

Dans un avis rendu le 11 avril, consacr&eacute; &agrave; la gestion durable de l&rsquo;eau sur fond de changement climatique, le Conseil &eacute;conomique, social et environnemental (CESE) n&rsquo;y est pas all&eacute; par quatre ruisseaux pour mettre l&rsquo;agriculture face &agrave; ses responsabilit&eacute;s. A sa d&eacute;charge, entre les crispations g&eacute;n&eacute;r&eacute;es par les r&eacute;serves de substitution des Deux-S&egrave;vres et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/au-robinet-des-metabolites-de-chlorothalonil-et-de-s-metolachlore" target="_blank">l&rsquo;inventaire &agrave; la Pr&eacute;vert de l&rsquo;Anses au sujet des pesticides pr&eacute;sents dans l&rsquo;eau du robinet</a>, le sujet de l&rsquo;eau n&rsquo;est pas &agrave; proprement parler un long fleuve tranquille.Le Cese a fait sans filtre. Ainsi, il pr&eacute;conise &laquo;&nbsp;d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer, en l&rsquo;accompagnant, la transition agro&eacute;cologique pour r&eacute;duire l&rsquo;impact de l&rsquo;agriculture sur la ressource en eau, de limiter au plus vite l&rsquo;utilisation de produits pesticides et engrais azot&eacute;s susceptibles de contaminer les eaux, et de pr&eacute;server la qualit&eacute; des sols&nbsp;&raquo;. Il appelle notamment &agrave; &laquo;&nbsp;acc&eacute;l&eacute;rer le processus de n&eacute;cessaire sortie des pesticides en agriculture, et &agrave; renforcer les actions et contr&ocirc;les qui permettront d&rsquo;atteindre les objectifs des plans Ecophyto&nbsp;&raquo;. A cette fin, il pr&eacute;conise une mobilisation des financements pour mettre en &oelig;uvre les alternatives existantes ou &agrave; cr&eacute;er.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-climat-et-agriculture-parce-que-ca-ne-coule-pas-de-source" target="_blank" title="">Eau, climat et agriculture&nbsp;: parce que &ccedil;a ne coule pas de source</a>
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Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, la premie&#768;re cause d&rsquo;abandon des captages d&rsquo;eau potable (400 par an sur un total de 38.000) tient &agrave; la non-qualite&#769; de la ressource en eau dans 34% des cas, dont 41% pour cause de teneurs excessives en nitrates et pesticides.<h2>Am&eacute;liorer la gouvernance et le partage de la ressource</h2>Le CESE appelle par ailleurs &agrave; rendre effective dans les meilleurs d&eacute;lais la mise en place g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;e de projets de territoire pour la gestion de l&rsquo;eau (PTGE). D&eacute;finis par l&rsquo;instruction du 7 mai 2019, les PTGE visent &agrave; d&eacute;finir, au sein d&rsquo;un p&eacute;rim&egrave;tre hydrologique coh&eacute;rent, les conditions d&rsquo;une gestion &eacute;quilibr&eacute;e et durable de l&rsquo;eau entre les diff&eacute;rents usages et usagers, en respectant la bonne fonctionnalit&eacute; des &eacute;cosyst&egrave;mes et en anticipant le changement climatique, le tout par la voie d&rsquo;une d&eacute;marche locale concert&eacute;e recherchant le consensus et l&rsquo;engagement entre les diff&eacute;rents acteurs du territoire.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="http://Comment%20faire%20aboutir%20les%20Projets%20de%20territoire%20et%20de%20gestion%20de%20l%E2%80%99eau%20?" target="_blank" title="">Comment faire aboutir les Projets de territoire et de gestion de l&rsquo;eau ?</a>
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Multi-acteurs, multi-usages, multi-leviers : telle est la devise des PTGE, instances au sein desquelles toutes les parties (agriculteurs, associations, institutions etc.) sont cens&eacute;es faire &eacute;merger des projets cochant toutes les cases de la durabilit&eacute;, dans une d&eacute;marche de co-construction, pr&eacute;venant les risques de conflits et de recours. La r&eacute;alit&eacute; est un peu diff&eacute;rente puisqu&rsquo;une quinzaine de PTGE sont actuellement en situation de blocage. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne estime de son c&ocirc;t&eacute; que les PTGE sont &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-le-contre-plan-de-la-confederation-paysanne" target="_blank">affranchis de la mainmise des irrigants et majoritairement pens&eacute;s par les irrigants de mani&egrave;re &agrave; contrecarrer la baisse des pr&eacute;l&egrave;vements pourtant urgente</a> &raquo;.<h2>Contre les &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;</h2>Le CESE appelle en outre &agrave; la mise en &oelig;uvre d&rsquo;une irrigation de &laquo;&nbsp;r&eacute;silience&nbsp;&raquo;.&nbsp;Au sujet des r&eacute;serves de substitution, que le CESE qualifie de &laquo;&nbsp;m&eacute;ga-bassines&nbsp;&raquo;, la troisi&egrave;me assembl&eacute;e constitutionnelle de la R&eacute;publique appelle &agrave; &laquo;&nbsp;objectiver le d&eacute;bat&nbsp;&raquo; et pr&eacute;conise que soient rendus publics les volumes totaux pr&eacute;lev&eacute;s et les strat&eacute;gies d&rsquo;irrigation agricole. Le CESE se prononce pour l&rsquo;interdiction de leur subventionnement par des fonds publics, notamment de celles aliment&eacute;es par pompage dans la nappe phr&eacute;atique, qu&rsquo;il assimile &agrave; de &laquo;&nbsp;l&rsquo;accaparement de la ressource en eau&nbsp;&raquo; et qu&rsquo;il accuse de d&rsquo;entrainer &laquo;&nbsp;une d&eacute;gradation de l&rsquo;environnement, de la biodiversit&eacute; et un risque pour la sant&eacute; humaine&nbsp;&raquo;.Au chapitre de la gouvernance toujours, le CESE propose de g&eacute;n&eacute;raliser la mise en place de Sch&eacute;ma d&rsquo;am&eacute;nagement et de gestion des eaux (SAGE) dans les territoires non encore pourvus et que ceux-ci int&egrave;grent des objectifs de r&eacute;duction des pr&eacute;l&egrave;vements. Selon Eaufrance, le service public d&rsquo;information sur l&rsquo;eau, en 2023, 46% du territoire fran&ccedil;ais (m&eacute;tropole et outre-mer) n&rsquo;est pas couvert par un SAGE.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/stockage-de-l-eau-un-coupable-deficit-de-donnees" target="_blank" title="">Stockage de l&rsquo;eau&nbsp;: un coupable d&eacute;ficit... de donn&eacute;es</a>
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<h2>Am&eacute;liorer la connaissance</h2>Outre la r&eacute;utilisation des eaux us&eacute;es trait&eacute;es, la chasse aux fuites ou encore l&rsquo;instauration d&rsquo;une taxe &agrave; la surconsommation, le CESE pr&eacute;conise de renforcer les moyens de la recherche publique et priv&eacute;e, sur la climatologie et la connaissance des &eacute;cosyst&egrave;mes aquatiques. II propose, pour anticiper les crises, d&rsquo;avoir un comptage en temps r&eacute;el de tous les pr&eacute;l&egrave;vements, la connaissance permanente de l&rsquo;&eacute;tat des nappes et d&rsquo;accro&icirc;tre le nombre des p&eacute;ziom&egrave;tres.

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) veut faire d’Ecophyto le tremplin à la « nécessaire sortie des pesticides ». Il réclame également la généralisation des Projets de territoire pour la gestion de l’eau (PTGE). Et se prononce contre les « méga-bassines » alimentées par les nappes.

Eau : le CESE réclame un virage agroécologique

Apr&egrave;s la pr&eacute;sentation des rapports financier, du commissaire aux comptes et d&rsquo;activit&eacute;, le Pr&eacute;sident Philippe MONTEIL a rappel&eacute; que &laquo;&nbsp;sans sanitaire, pas d&rsquo;&eacute;levage&nbsp;!&nbsp;&raquo; et il a pr&eacute;sent&eacute; les grandes orientations de GDS Creuse pour 2023.70 ans de notre GDS et que de chemin parcouru&nbsp;!En 1953, des &eacute;leveurs soucieux de l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;&eacute;tat sanitaire de leur cheptel, en partenariat avec les structures locales (Chambre d&rsquo;agriculture, syndicat des v&eacute;t&eacute;rinaires, FDSEA, Conseil g&eacute;n&eacute;ral) et les services de l&rsquo;Etat (services v&eacute;t&eacute;rinaires), cr&eacute;ent le Groupement de D&eacute;fense Sanitaire du Cheptel Creusois. Depuis, de beaux succ&egrave;s ont &eacute;t&eacute; obtenus, notamment :<ul><li>Dernier foyer de fi&egrave;vre aphteuse en 1981</li><li>D&eacute;partement reconnu indemne de brucellose en 1985</li><li>Dernier foyer &laquo;&nbsp;historique&nbsp;&raquo; de tuberculose en 1991</li><li>D&eacute;partement reconnu indemne de leucose en 1997</li><li>Eradication du varron en 2001</li></ul>Seule la mobilisation collective a permis d&rsquo;y parvenir, gr&acirc;ce &agrave; la Lutte contre les maladies contagieuses qui ont ensuite permis aux &eacute;leveurs d&rsquo;obtenir des Garanties sanitaires de cheptels, permettant une valorisation &eacute;conomique du travail entrepris. Tr&egrave;s t&ocirc;t, une orientation multi-esp&egrave;ces a &eacute;t&eacute; prise avec la cr&eacute;ation des sections ovines, caprines, porcines puis &eacute;quines. Notre GDS, c&rsquo;est aussi des valeurs historiques de Mutualisme, avec la prise en charge des d&eacute;sinfections et la gestion financi&egrave;re de la tuberculose et de la fi&egrave;vre aphteuse dans les ann&eacute;es 60, et d&rsquo;Information, le professeur TOURNUT de l&rsquo;&eacute;cole v&eacute;t&eacute;rinaire de Toulouse venant tous les ans cl&ocirc;turer les travaux de l&rsquo;Assembl&eacute;e G&eacute;n&eacute;rale avec une pr&eacute;sentation sur un sujet sanitaire.Devenu GDS Creuse en 2010, c&rsquo;est en nous appuyant sur ces valeurs fondatrices, partag&eacute;es par tous les GDS de France, et sur notre exp&eacute;rience et notre forte mobilisation, aussi bien locale qu&rsquo;en r&eacute;gion ou au niveau national, que nous allons nous projeter vers l&rsquo;avenir au travers de nos missions historiques.Lutte contre les maladies contagieuses<ul><li>L&rsquo;&eacute;radication de l&rsquo;IBR en France est devenue un objectif majeur &agrave; l&rsquo;horizon 2027 avec l&rsquo;application de la Loi de Sant&eacute; Animale europ&eacute;enne. Notre d&eacute;partement est parfaitement plac&eacute; pour y parvenir gr&acirc;ce au travail r&eacute;alis&eacute;, il ne nous reste plus que 4 cheptels d&eacute;tenant des animaux positifs. Mais notre situation favorable ne doit pas nous faire oublier que la maladie circule encore dans certains d&eacute;partements, et plus que jamais restons vigilants lors de mouvements d&rsquo;animaux, une contamination est vite arriv&eacute;e&nbsp;!</li><li>La BVD est un autre chantier d&rsquo;ampleur, les premiers r&eacute;sultats sont encourageants et l&rsquo;assainissement progresse rapidement. On constate malheureusement que quelques &eacute;leveurs p&eacute;nalisent le collectif, que ce soit en retardant le bouclage de leurs veaux ou en ne mettant pas en place les mesures n&eacute;cessaires rapidement dans leur exploitation. Les services de l&rsquo;Etat nous aident efficacement, qu&rsquo;ils en soient remerci&eacute;s, mais il nous faudra certainement r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; d&rsquo;autres mesures pour permettre aux voisins de se prot&eacute;ger efficacement.</li><li>Le d&eacute;pistage de la paratuberculose gagnerait &agrave; &ecirc;tre &eacute;tendu car c&rsquo;est une pathologie ayant un impact important dans beaucoup d&rsquo;&eacute;levages. Un des freins est &eacute;conomique, avec les analyses individuelles, mais GDS Creuse participe &agrave; un groupe de travail national. L&rsquo;objectif est de permettre &agrave; tous d&rsquo;aller vers cette prophylaxie &agrave; moindre co&ucirc;t, avec le recours aux analyses de m&eacute;lange.</li><li>La besnoitiose est une menace pour nos cheptels, qui commence &agrave; s&rsquo;implanter en Creuse. Faute de r&eacute;glementation nationale et de moyens financiers disponibles, nous focalisons notre action sur la gestion des introductions car c&rsquo;est une maladie qui s&rsquo;ach&egrave;te&nbsp;! La d&eacute;rogation IBR, qui vient r&eacute;compenser les ann&eacute;es de travail fournies pour cette pathologie, ne doit pas faire oublier le risque d&rsquo;introduction d&rsquo;autres maladies et doit nous inciter &agrave; isoler et faire d&eacute;pister tout animal achet&eacute;.</li><li>La tuberculose, dont nous sommes fort heureusement indemnes sur le d&eacute;partement, est une menace s&eacute;rieuse en Nouvelle-Aquitaine. Privil&eacute;gions l&rsquo;achat d&rsquo;animaux avec des circuits commerciaux maitris&eacute;s, afin de limiter les risques d&rsquo;introduction de cette maladie dans nos cheptels, et en cas de doute, interrogez GDS Creuse.</li></ul>Mais la maitrise des maladies, c&rsquo;est aussi l&rsquo;accompagnement de nos adh&eacute;rents au quotidien dans la mise en &oelig;uvre des mesures de bios&eacute;curit&eacute; et de bien-&ecirc;tre sur leurs exploitations. En bovin, les menaces sont nombreuses comme nous venons de le voir et la liste n&rsquo;est pas exhaustive&hellip; En porc, notre d&eacute;partement est indemne de SDRP et doit le rester, et la fi&egrave;vre porcine africaine est aux portes de la France.Nous aidons ceux confront&eacute;s &agrave; des pathologies &agrave; diagnostiquer les pathog&egrave;nes, identifier les pistes d&rsquo;am&eacute;lioration par la r&eacute;alisation d&rsquo;audits et mettre en place les mesures correctives. Cet axe est d&eacute;terminant pour leur permettre de retrouver une situation sanitaire satisfaisante, n&eacute;cessaire &agrave; la rentabilit&eacute; &eacute;conomique de leur exploitation.Garanties sanitaires de cheptelsLes FRGDS &eacute;tant d&eacute;sign&eacute;es Organisme &agrave; Vocation Sanitaire (OVS) animal unique pour la p&eacute;riode 2020 &ndash; 2024, nous sommes d&eacute;l&eacute;gataires de nombreuses missions. Cela nous permet de maintenir et d&eacute;livrer des garanties qui s&eacute;curisent les &eacute;changes, que ce soit au niveau national ou international. Dans un monde toujours plus exigeant, ces garanties restent une porte d&rsquo;entr&eacute;e indispensable aux march&eacute;s.Pour la prophylaxie bovine, nous sommes accr&eacute;dit&eacute;s 17020 et audit&eacute;s Cofrac, le dernier ayant eu lieu le 09 mars 2023 et n&rsquo;ayant fait l&rsquo;objet d&rsquo;aucun &eacute;cart. Cette reconnaissance du travail accompli pourrait nous ouvrir des portes vers de nouveaux m&eacute;tiers comme l&rsquo;hygi&egrave;ne alimentaire, dans le prolongement du concept &laquo;&nbsp;De la fourche &agrave; la fourchette&nbsp;&raquo;.MutualismeValeur historique des GDS, elle se traduit quotidiennement par l&rsquo;aide apport&eacute;e dans le cadre des caisses de solidarit&eacute;&nbsp;: FMGDS, fonds de solidarit&eacute; FRGDS NA et GDS Creuse, FMSE, fonds d&rsquo;action sanitaire, fonds porcins ASPNA et GDS Creuse.En Creuse, nous avons &eacute;tendu le concept par la mise en place du tiers-payant int&eacute;gral ruminants, qui permet &agrave; nos 99,6 % d&rsquo;&eacute;leveurs adh&eacute;rents de b&eacute;n&eacute;ficier de tarifs n&eacute;goci&eacute;s, avec une mutualisation de certaines analyses. Nous avons &eacute;tendu cette prise en charge aux analyses r&eacute;alis&eacute;es dans le cadre des autocontr&ocirc;les fermiers et allons former du personnel pour accompagner les &eacute;leveurs dans cette d&eacute;marche.Notre laboratoire d&eacute;partemental est appel&eacute; &agrave; &eacute;voluer avec l&rsquo;int&eacute;gration au GIP TERANA, nous avons rencontr&eacute; les responsables et avons obtenu des garanties sur le fonctionnement dans les ann&eacute;es &agrave; venir, afin que nos relations avec eux et le Conseil d&eacute;partemental restent harmonieuses et constructives, pour le b&eacute;n&eacute;fice de nos adh&eacute;rents.Formation &ndash; InformationC&rsquo;est une action forte de GDS Creuse. Nos supports de communication sont reconnus de tous&nbsp;: GDS Creuse M&eacute;mo, article hebdomadaire repris par la Creuse Agricole et le site Plein Champ, information sp&eacute;cifique des v&eacute;t&eacute;rinaires, site internet de GDS Creuse qui va &eacute;voluer dans les mois qui viennent&hellip; Notre 11e &eacute;dition de notre journ&eacute;e portes ouvertes nous a permis d&rsquo;accueillir et d&rsquo;&eacute;changer avec 350 personnes.&nbsp;Localement, nous accompagnons les futurs &eacute;leveurs lors de leur scolarit&eacute;, avec des formations r&eacute;guli&egrave;res au lyc&eacute;e agricole d&rsquo;Ahun, puis lors de leur parcours installation et enfin nous allons visiter tous les nouveaux install&eacute;s, en leur proposant des aides financi&egrave;res sur les premi&egrave;res introductions ou la r&eacute;alisation du Bilan Sanitaire d&rsquo;Elevage. La d&eacute;mographie agricole &eacute;tant d&eacute;ficitaire, il est indispensable d&rsquo;aider tous les candidats &agrave; la reprise d&rsquo;exploitations. Nous portons les couleurs des GDS lors de manifestations comme Terre en f&ecirc;te, le Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, Tech&rsquo;Ovin...Enfin, nous participons &agrave; diff&eacute;rents groupes de travail r&eacute;gionaux ou nationaux pour mettre en avant l&rsquo;action des GDS, toutes esp&egrave;ces confondues.Farago Creuse, notre filiale serviceD&egrave;s le d&eacute;part avec la d&eacute;sinfection, notre mission sanitaire au service des &eacute;leveurs s&rsquo;est appuy&eacute;e sur des techniciens terrain. GDS Creuse services a &eacute;t&eacute; filialis&eacute; en 1995 et est devenu Farago Creuse en 2009, et les prestations n&rsquo;ont cess&eacute; de s&rsquo;&eacute;toffer&nbsp;au fil des ans : parage, &eacute;cornage, d&eacute;ratisation, d&eacute;sinsectisation, lutte contre les taupes&hellip; Avec l&rsquo;&eacute;volution des demandes vers la bios&eacute;curit&eacute; et le bien-&ecirc;tre animal, nous avons ouvert un espace de vente, d&eacute;velopp&eacute; l&rsquo;offre de mat&eacute;riels de contention et de cl&ocirc;tures et avons form&eacute; nos 12 techniciens pour qu&rsquo;ils puissent relayer les messages de GDS Creuse. Notre intervention lors d&rsquo;&eacute;pisodes d&rsquo;influenza rappelle la n&eacute;cessit&eacute; de disposer d&rsquo;intervenants de proximit&eacute;, form&eacute;s et &eacute;quip&eacute;s. Une r&eacute;flexion va s&rsquo;engager sur le renouvellement du mat&eacute;riel de d&eacute;sinfection.GDS Creuse pr&ecirc;t &agrave; s&rsquo;adapter aux futures &eacute;ch&eacute;ancesAvec la baisse du nombre d&rsquo;exploitations et le contexte &eacute;conomique incertain, les &eacute;leveurs ont plus que jamais besoin de rentabilit&eacute; et cela passe par une bonne maitrise sanitaire. Comme au premier jour, nous, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s cantonaux, administrateurs et salari&eacute;s de GDS Creuse et de notre filiale Farago Creuse restons motiv&eacute;s pour les accompagner. J&rsquo;en profite d&rsquo;ailleurs pour vous remercier pour votre investissement. Nous constatons malheureusement un recul de l&rsquo;engagement dans les Organisations Professionnelles Agricoles qui met en p&eacute;ril le mod&egrave;le de fonctionnement de nos structures. Depuis 70 ans, ce sont des &eacute;leveurs qui pr&eacute;sident aux destin&eacute;es des orientations sanitaires, gardons le pouvoir&nbsp;! Dans les ann&eacute;es qui viennent, notre Conseil d&rsquo;Administration va &ecirc;tre partiellement renouvel&eacute;, il faut que des d&eacute;l&eacute;gu&eacute;s cantonaux s&rsquo;impliquent pour assurer la rel&egrave;ve, nous saurons les accompagner dans cette transition.Enfin, au nom de tous les &eacute;leveurs, je tiens &agrave; remercier une fois de plus nos partenaires : en tout premier lieu les v&eacute;t&eacute;rinaires, relai indispensable de nos actions et dont nous partageons les craintes pour le maintien d&rsquo;un maillage efficace, la DDETSPP et son Service Sant&eacute; Animale, le Conseil D&eacute;partemental et son Laboratoire D&eacute;partemental d&rsquo;Analyses, le service &eacute;levage de la Chambre d&rsquo;Agriculture, les OPA locales avec lesquelles nous collaborons depuis bient&ocirc;t 70 ans et plus largement nos instances r&eacute;gionale (FRGDS Nouvelle-Aquitaine) et nationale (GDS France).Comme depuis 1953, nous allons continuer &agrave; assurer la surveillance sanitaire du cheptel creusois autour de nos valeurs de solidarit&eacute;, mutualisme, ind&eacute;pendance et impartialit&eacute;. L&rsquo;objectif, des animaux en bonne sant&eacute;, productifs, donnant des produits sains pour une meilleure valeur ajout&eacute;e. Que 2023 nous permette de poursuivre le travail accompli, dans le respect de nos valeurs historiques.&nbsp;Philippe MONTEIL &ndash; GDS Creuse &ndash; www.gdscreuse.fr

70e AG 2023 de GDS Creuse : Le Groupement de Défense Sanitaire de la Creuse a tenu le 6 avril 2023, dans la salle des fêtes de Jarnages, son assemblée générale (AG) sous la présidence de Philippe MONTEIL.

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