Le chlorothalonil R471811, m&eacute;tabolite pertinent du chlorothalonil est le compos&eacute; qui a &eacute;t&eacute; le plus souvent quantifi&eacute;, soit dans 57% des &eacute;chantillons, avec la plus grande fr&eacute;quence de d&eacute;passement de la limite de qualit&eacute; de 0,1 &micro;g/l, soit 34% des &eacute;chantillons. Tel est l&rsquo;un des r&eacute;sultats de la derni&egrave;re campagne nationale d&rsquo;analyse des eaux destin&eacute;es &agrave; la consommation humaine (EDCH) r&eacute;alis&eacute;es par l&rsquo;Anses. L&rsquo;Agence nationale de s&eacute;curit&eacute; sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail proc&egrave;de &agrave; un tel inventaire tous les trois ans, afin d&rsquo;objectiver la connaissance des contaminations des ressources en eaux et des eaux trait&eacute;es pour la production d&rsquo;eau du robinet. La campagne en question a port&eacute; sur 136.000 pr&eacute;l&egrave;vements d&rsquo;eaux brutes et trait&eacute;es repr&eacute;sentatives d&rsquo;environ 20% de l&rsquo;eau distribu&eacute;e, sur tout le territoire fran&ccedil;ais, y compris dans les territoires d&rsquo;outre-mer. 157 pesticides et m&eacute;tabolites de pesticides, 54 r&eacute;sidus d&rsquo;explosifs et un solvant &eacute;taient dans le viseur de l&rsquo;Anses.<h2>Un fongicide retir&eacute; en mars 2020</h2>Les m&eacute;tabolites sont des produits de la d&eacute;gradation des substances actives. Ils sont qualifi&eacute;s de &laquo;&nbsp;pertinents&nbsp;&raquo; lorsqu&rsquo;ils poss&egrave;dent des propri&eacute;t&eacute;s intrins&egrave;ques comparables &agrave; celles de la substance m&egrave;re en ce qui concerne son activit&eacute; cible pesticide ou qu&rsquo;il fait peser par lui-m&ecirc;me ou par ses produits de transformation) un risque sanitaire pour les consommateurs. C&rsquo;est le cas du R471811, m&eacute;tabolite du chlorothalonil, consid&eacute;r&eacute; comme canc&eacute;rog&egrave;ne probable par l&rsquo;Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA). La substance est interdite d&rsquo;usage en Europe depuis 2019. Le chlorothalonil R471811 a &eacute;t&eacute; quantifi&eacute; dans 60% des &eacute;chantillons d&rsquo;eaux brutes et dans 57% des &eacute;chantillons d&rsquo;eaux trait&eacute;es, c&rsquo;est &agrave; dire distribu&eacute;es au robinet. 34% des &eacute;chantillons d&eacute;passent la limite de qualit&eacute; fix&eacute;e &agrave; 0,1 &micro;g/litre pour ce m&eacute;tabolite.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-future-interdiction-du-s-metolachlore-ne-passe-pas-aupres-des-cerealiers" target="_blank" title="">La future interdiction du S-m&eacute;tolachlore ne passe pas aupr&egrave;s des c&eacute;r&eacute;aliers</a>
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<h2>Un herbicide banni par l&rsquo;Anses, moins par le minist&egrave;re</h2>Au deuxi&egrave;me rang des polluants d&eacute;tect&eacute;s dans l&rsquo;eau potable figure le m&eacute;tolachlore ESA, un m&eacute;tabolite du S-m&eacute;tolachlore, class&eacute; lui aussi &laquo;&nbsp;pertinent&nbsp;&raquo; par l&rsquo;Anses en 2022. Il a &eacute;t&eacute; quantifi&eacute; dans 56% des &eacute;chantillons d&rsquo;eaux brutes et dans 53% des &eacute;chantillons d&rsquo;eaux trait&eacute;es. Sa pr&eacute;sence dans les eaux de boissons est cependant bien en-de&ccedil;&agrave; de celle du chlorothalonil R471811, avec 1,7% des &eacute;chantillons au-dessus de la valeur indicative, fix&eacute;e &agrave; 0,9 &micro;g/litre.Dans un avis publi&eacute; le 15 f&eacute;vrier dernier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-un-retrait-des-herbicides-a-base-s-metolachlore" target="_blank">l&rsquo;Anses a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;engager la proc&eacute;dure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques &agrave; base de S-m&eacute;tolachlore</a> sur la base des risques de transfert dans les eaux souterraines de trois m&eacute;tabolites probl&eacute;matiques, dont le m&eacute;tolachlore ESA. Une d&eacute;cision qui a fait r&eacute;agir le ministre de l&rsquo;Agriculture, qui a rendu publique une missive adress&eacute;e &agrave; l&rsquo;Anses le 29 mars dernier, et dans laquelle il pointe d&rsquo;un d&eacute;calage potentiel &laquo;&nbsp;peu compr&eacute;hensible&nbsp;&raquo; de deux ans entre la France et l&rsquo;UE, cette derni&egrave;re devant statuer sur son sort au plus tard le 15 novembre 2024 dans le cadre de la proc&eacute;dure p&eacute;riodique de r&eacute;examen des substances actives.

Des analyses de l’Anses portant sur l’équivalent de 20% de l’eau distribuée révèlent que 34% des prélèvements d’eau du robinet dépassent la limite de qualité 0,1 µg/litre pour un métabolite du chlorothalonil, fongicide interdit en 2019. Un métabolite du S-métolachlore est, dans une moindre mesure, également pointé par l’Anses, dans un rapport publié le 6 avril.

Au robinet, des métabolites de chlorothalonil et de S-métolachlore

La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, entr&eacute;e en vigueur le 1er janvier dernier, a mis fin au r&eacute;gime des calamit&eacute;s agricoles au profit du Fonds de solidarit&eacute; nationale (FSN). Celui-ci se d&eacute;clenche en cas de pertes exceptionnelles, fix&eacute;es &agrave; 50% pour les grandes cultures, les cultures industrielles, les l&eacute;gumes et la vigne et &agrave; 30% pour toutes les autres productions, dont l&rsquo;arboriculture et les prairies. Ce m&eacute;canisme vaut pour les agriculteurs ayant souscrit une assurance r&eacute;colte comme pour les non assur&eacute;s.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-recolte-2023-2025-1-2-la-reforme-en-6-graphiques-et-6-groupes-d-especes" target="_blank" title="">Assurance r&eacute;colte 2023-2025 (1/2)&nbsp;: la r&eacute;forme en 6 graphiques et 6 groupes d&rsquo;esp&egrave;ces</a>
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Mais le FSN op&egrave;re une distinction entre les deux cat&eacute;gories. En 2023, en cas de sinistre, les assur&eacute;s percevront une indemnisation &agrave; hauteur de 90% des pertes d&eacute;passant les seuils de 50% ou 30%. L&rsquo;indemnisation s&rsquo;ajoutera &agrave; celle vers&eacute;e par l&rsquo;assureur. Les non assur&eacute;s percevront quant &agrave; eux une indemnisation &agrave; hauteur de 45% des pertes d&eacute;passant les seuils de 50% ou 30%. En 2024, le taux d&rsquo;indemnisation pour les non assur&eacute;s passera &agrave; 40%, puis &agrave; 35% en 2025, l&rsquo;objectif &eacute;tant d&rsquo;inciter le plus grand nombre &agrave; s&rsquo;assurer.<h2>Le mode de calcul de l&rsquo;indemnisation</h2>Dans un d&eacute;cret publi&eacute; au Journal officiel le 4 avril, l&rsquo;Etat pr&eacute;cise plusieurs modalit&eacute;s de la solidarit&eacute; nationale, &agrave; commencer par le mode de calcul de l&rsquo;indemnisation. Cette derni&egrave;re repose sur le rendement historique de l&rsquo;exploitation. Il correspond &agrave; la plus haute valeur entre d'une part, le rendement moyen triennal calcul&eacute; sur la base des cinq ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dant l'ann&eacute;e du sinistre, en excluant la valeur la plus &eacute;lev&eacute;e et la valeur la plus faible et, d'autre part, le rendement moyen calcul&eacute; sur la base des trois ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dant l'ann&eacute;e du sinistre. A d&eacute;faut de produire les justificatifs permettant d'&eacute;tablir une valeur de rendement concernant une ou plusieurs des cinq ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dant l'ann&eacute;e du sinistre, le rendement historique est calcul&eacute; en rempla&ccedil;ant chacune des donn&eacute;es annuelles de rendement manquantes par une valeur forfaitaire. Celle-ci correspond, par ordre de priorit&eacute;, au rendement moyen d&eacute;clar&eacute; par l&rsquo;exploitant sur les cinq ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dant le sinistre, en excluant l&rsquo;ann&eacute;e o&ugrave; les donn&eacute;es sont manquantes, au rendement historique calcul&eacute; &agrave; partir de r&eacute;f&eacute;rences statistiques ou enfin &agrave; une valeur de rendement moyen &eacute;tablie par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/assurance-prairie-un-reseau-de-fermes-temoins-pour-completer-l-evaluation-indicielle" target="_blank" title="">Assurance prairie&nbsp;: un r&eacute;seau de fermes t&eacute;moins pour compl&eacute;ter l&rsquo;&eacute;valuation indicielle</a>
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Le d&eacute;cret pr&eacute;cise que la valeur forfaitaire peut faire l'objet d'un abattement dont le niveau est fix&eacute; par un arr&ecirc;t&eacute; du ministre charg&eacute; de l'agriculture, en fonction des groupes de cultures, le cas &eacute;ch&eacute;ant, des natures de r&eacute;colte, et de la possibilit&eacute; de fournir des justificatifs de rendements individuels probants. L&rsquo;abattement ne s&rsquo;appliquerait pas en cas o&ugrave; une culture ne serait pas en production au cours d'une ou plusieurs des cinq ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dant le sinistre, ce qui peut par exemple &ecirc;tre le cas des nouvelles installations.<h2>La gestion des acomptes et des indemnisations</h2>S&rsquo;agissant de la gestion des dossiers d&rsquo;indemnisation, le d&eacute;cret pr&eacute;cise que le pr&eacute;fet dispose d&rsquo;un d&eacute;lai de six mois suivant la fin de la campagne de production pour acter la reconnaissance de l&rsquo;al&eacute;a susceptible de d&eacute;clencher le FSN, sur la base d&rsquo;une mission d&rsquo;expertise, pr&eacute;cisant son &eacute;tendue g&eacute;ographique et caract&eacute;risant les pertes par culture. Le pr&eacute;fet peut, au fur et &agrave; mesure de l'instruction des demandes, proc&eacute;der au versement d'acomptes aux sinistr&eacute;s. Le paiement du solde sinon de l&rsquo;indemnisation totale intervient dans le d&eacute;lai d'un mois apr&egrave;s la r&eacute;ception des documents permettant le mandatement des indemnit&eacute;s allou&eacute;es &agrave; chaque exploitant sinistr&eacute;.

Dans un décret publié au Journal officiel le 4 avril, l’Etat précise plusieurs modalités du mécanisme de solidarité nationale, à commencer par le mode de calcul des indemnisations et le calendrier de paiement d'un éventuel acompte et du solde.

Assurance récolte : comment va s’opérer la solidarité nationale

La 5 mars dernier, France 5 diffusait &laquo;&nbsp;L&rsquo;amour vache&nbsp;&raquo;, le dernier documentaire en date d&rsquo;&Eacute;douard Bergeon, l&rsquo;auteur d&rsquo;&laquo;&nbsp;Au nom de la terre&nbsp;&raquo;. Le r&eacute;alisateur y relate le traumatisme d&rsquo;un couple d&rsquo;&eacute;leveurs du B&eacute;arn, confront&eacute; &agrave; l&rsquo;abattage de son troupeau de blondes d&rsquo;Aquitaine, dont l&rsquo;une est diagnostiqu&eacute;e positive &agrave; la tuberculose bovine. s&rsquo;ach&egrave;ve sur le retour d&rsquo;un nouveau troupeau sain sur l&rsquo;exploitation, au terme d&rsquo;un longue s&eacute;quence pas sans s&eacute;quelles pour le couple, tandis que celui du voisin part &agrave; l&rsquo;abattoir apr&egrave;s la d&eacute;tection d&rsquo;une b&ecirc;te infect&eacute;e. On mesure au passage le pic paroxystique de stress que constitue la prophylaxie annuelle.<h2>Abattre au cas par cas</h2>Le 5 avril, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annon&ccedil;ait le renforcement de mesures de pr&eacute;vention de la tuberculose bovine ainsi qu&rsquo;un meilleur accompagnement des &eacute;leveurs touch&eacute;s. La mesure embl&eacute;matique r&eacute;side dans la mise en &oelig;uvre d&rsquo;un nouveau test (Interf&eacute;ron gamma), sous l&rsquo;effet d&rsquo;une &eacute;volution r&eacute;glementaire au niveau europ&eacute;en, et qui permet de &laquo;&nbsp;r&eacute;duire la dur&eacute;e de blocage des &eacute;levages suspect&eacute;s d'infection et de limiter le nombre d&rsquo;abattage d&rsquo;animaux suspects, tout en maintenant une surveillance optimale des troupeaux&nbsp;&raquo;. Une mesure de nature &agrave; all&eacute;ger la charge mentale, et financi&egrave;re, des &eacute;leveurs frapp&eacute;s par cette maladie infectieuse. Au plan financier justement, le minist&egrave;re rappelle que l&rsquo;Etat a proc&eacute;d&eacute;, par un d&eacute;cret du 25 f&eacute;vrier, &agrave; la r&eacute;&eacute;valuation des forfaits d&rsquo;indemnisation vers&eacute;s dans le cadre des abattages destin&eacute;s &agrave; confirmer ou infirmer une suspicion d&eacute;tect&eacute;e sur des bovins, ce qui n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; fait depuis 2018.<h2>Formation en bios&eacute;curit&eacute; et test de vaccin sur la faune sauvage</h2>Le minist&egrave;re annonce par ailleurs un plan de formation &agrave; la bios&eacute;curit&eacute;, dot&eacute; de 3,5 millions d'euros, destin&eacute; &agrave; satisfaire l&rsquo;obligation de formation pour pouvoir recouvrer le statut indemne, s&rsquo;imposant &eacute;galement aux &eacute;levages en lien &eacute;pid&eacute;miologique de voisinage avec les foyers. Enfin, sur la base des recommandations de l&rsquo;Anses, une exp&eacute;rimentation vaccinale sur blaireau va d&eacute;buter ce printemps en Nouvelle-Aquitaine, avant &eacute;ventuellement d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;tendue &agrave; l&rsquo;ensemble des zones contamin&eacute;es, la faune sauvage (sangliers, cervid&eacute;s, blaireaux) pouvant &ecirc;tre porteuse et potentiellement vectrice de la maladie.Le minist&egrave;re justifie le renforcement des mesures sanitaires du fait de la hausse du nombre de foyers constat&eacute;e dans plusieurs zones g&eacute;ographiques (sud-ouest, Normandie, Corse) et sa persistance dans d&rsquo;autres (C&ocirc;te d&rsquo;Or, Camargue). La France b&eacute;n&eacute;ficie du statut de pays indemne de la tuberculose bovine depuis 2001.

Le ministère de l’Agriculture annonce le lancement d’un test de dépistage permettant de limiter l’abattage des animaux suspects et d’une expérimentation vaccinale sur la faune sauvage. La biosécurité en élevage est renforcée ainsi que les indemnisations de l’abattage diagnostic. Objectif : préserver le statut indemne de la France.

La France adapte sa stratégie sanitaire contre la tuberculose bovine

En 2020, l&rsquo;irrigation repr&eacute;sentait 6,8% de la surface agricole utile, autant dire une goutte d&rsquo;eau, mais &eacute;levant tout de m&ecirc;me l&rsquo;agriculture au 1er rang (58%) de la consommation nationale d&rsquo;eau douce. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">D&eacute;voil&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique le 30 mars dernier, le Plan eau pr&eacute;figure un renforcement de la ressource</a>, le Plan eau pr&eacute;figure un renforcement de la ressource, au service d&rsquo;une irrigation de s&eacute;curisation et de r&eacute;silience, respectueuse des milieux, sans envol&eacute;e des volumes et sans s&rsquo;affranchir d&rsquo;une &eacute;volution des assolements, plus sobres et plus protecteurs des sols. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/a-l-eau-2050-2-10-oui-a-la-creation-de-nouvelles-ressources-sans-irriguer-davantage" target="_blank">Ni plus ni moins que se pr&eacute;conisait un rapport publi&eacute; en juillet 2020</a>, co-&eacute;crit par les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank" title="">Plan eau : stocker plus, irriguer plus et mieux et repenser les assolements</a>
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<h2>Le bassin Adour-Garonne</h2>En d&eacute;cembre 2021, les services statistiques du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture publiaient une analyse macro-&eacute;conomique (Bassin Adour-Garonne&nbsp;: &eacute;conomie de l&rsquo;agriculture irrigu&eacute;e)&nbsp;visant &agrave; objectiver la place de l&rsquo;irrigation dans l&rsquo;&eacute;conomie agricole du bassin Adour-Garonne, l&rsquo;un des six bassins hydrographiques de France m&eacute;tropolitaine, bassins qui constituent depuis 1964 le p&eacute;rim&egrave;tre de gouvernance et de gestion de la ressource en eau via les Agences de l&rsquo;eau et les Comit&eacute;s de bassin. Le choix d&rsquo;Adour-Garonne, qui s&rsquo;&eacute;tend sur 26 d&eacute;partements, dont une large majorit&eacute; situ&eacute;e dans les R&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, ne doit rien au hasard. Selon le minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique, l&rsquo;agriculture y est la premi&egrave;re activit&eacute; consommatrice d&rsquo;eau (80%), une proportion nettement plus &eacute;lev&eacute;e qu&rsquo;en Loire-Bretagne, 2&egrave;me au classement (59%) et qu&rsquo;en Rh&ocirc;ne-M&eacute;diterran&eacute;e-Corse (3&egrave;me &agrave; 57%), la moyenne nationale se situant &agrave; 58%. La SAU irrigu&eacute;e repr&eacute;sente 11% de la SAU du bassin et 30% de la SAU nationale irrigu&eacute;e. Une exploitation sur cinq (22%) a recours &agrave; l&rsquo;irrigation<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-acces-a-l-eau-l-element-declencheur-de-mon-installation" target="_blank" title="">&laquo; L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;eau, l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur de mon installation &raquo;</a>
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<h2>16% de SAU irrigable, &agrave; 42% cultiv&eacute;e en ma&iuml;s</h2>Situ&eacute;e &agrave; 3% en 1970, la sole irrigable a progress&eacute; sous l&rsquo;effet des investissements collectifs et individuels pour atteindre un point haut de 16% en 2000, avant de se stabiliser &agrave; 14% en 2020, ann&eacute;e o&ugrave; la surface r&eacute;ellement irrigu&eacute;e pointe &agrave; 11%. Le ma&iuml;s se place largement en t&ecirc;te des surfaces irrigu&eacute;es mais depuis 1988 et son point haut &agrave; 54% de la surface irrigable, sa part ne cesse de baisser pour atteindre 42% en 2020. Cette part inclut le ma&iuml;s semences, dont le bassin assure 66% de la production nationale. Toutes esp&egrave;ces confondues, la production de semences mobilise pr&egrave;s de 19% de la sole irrigu&eacute;e. L&rsquo;&eacute;rosion de ma&iuml;s dans la sole irrigu&eacute;e profite au soja et au tournesol en grandes cultures, ainsi qu&rsquo;&agrave; la production de fruits et l&eacute;gumes. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/8/3/3/5383382-1-fre-FR/8212b77ca7dc-b04ec6-b2bfad516fba4572978e71a2a3e6e7c0-mv2-png" alt="Le &laquo; barom&egrave;tre &raquo; &eacute;tabli par Weenat pour la R&eacute;gion Occitanie en date du 22 mars 2023 (Source : Weenat)" height="902" width="637" /><figcaption>Le &laquo; barom&egrave;tre &raquo; &eacute;tabli par Weenat pour la R&eacute;gion Occitanie en date du 22 mars 2023 (Source : Weenat)</figcaption></figure>

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<h2>Liens entre chiffre d&rsquo;affaires et charges</h2>Les exploitations tr&egrave;s fortement li&eacute;es &agrave; l&rsquo;irrigation multiplient par 2,3 leur chiffre d&rsquo;affaire comme leurs charges, par rapport &agrave; la moyenne des types sans lien &agrave; l&rsquo;irrigation. Pour un fort lien, le chiffre d&rsquo;affaire est multipli&eacute; par 1,1 et pour un lien moyennement fort par 1,4 avec des charges comparables aux syst&egrave;mes en lien fort. Lorsque le lien &eacute;conomique est moyen, les exploitations ont des chiffres d&rsquo;affaire comparables aux sans irrigation mais des consommations interm&eacute;diaires &agrave; l&rsquo;hectare 1,4 fois plus importantes. Pour les syst&egrave;mes de production moins li&eacute;s, le chiffre d&rsquo;affaire est 1,2 fois sup&eacute;rieur aux exploitations sans irrigation mais avec des charges qui sont proportionnellement sup&eacute;rieures<h2>41% de la valeur de la production v&eacute;g&eacute;tale</h2>En valeur, la production imputable &agrave; l&rsquo;irrigation &eacute;quivaut 41 % de la valeur de la production v&eacute;g&eacute;tale du bassin, hors vins. Le taux de valeur ajout&eacute;e (diff&eacute;rence entre les ventes et les consommations interm&eacute;diaires) s&rsquo;&eacute;tablit &agrave; 25%, sec et irrigu&eacute;s confondus. Les exploitations tr&egrave;s fortement ou fortement li&eacute;es &agrave; l&rsquo;irrigation d&eacute;gagent les meilleurs taux de valeur ajout&eacute;e. Ainsi, &agrave; partir d&rsquo;un &eacute;chantillon des b&eacute;n&eacute;fices agricoles (26.000 exploitations), le taux de valeur ajout&eacute;e observ&eacute; se situe entre 24% et 33 %. Les exploitations moyennement li&eacute;es ont un taux de valeur ajout&eacute;e autour de 20 %. A titre indicatif, les syst&egrave;mes bovins lait sont en-dessous de 15 %.<h2>Pr&egrave;s d&rsquo;un emploi sur cinq</h2>17 % des Unit&eacute;s de travail agricole annuel (UTA) du bassin sont consid&eacute;r&eacute;s en lien avec l&rsquo;irrigation&nbsp;: 6 % en arboriculture, 3 % pour les l&eacute;gumiers, 5 % en grandes cultures et 3 % en polyculture-&eacute;levage. Dans les territoires o&ugrave; elles sont les plus pr&eacute;sentes, les productions en lien avec l&rsquo;irrigation pourvoient un volume d&rsquo;emplois salari&eacute;s permanents &agrave; hauteur de 48 % des UTA, la part du salariat se situant &agrave; 39% toutes productions confondues au sein du bassin.

Surfaces, espèces, charges proportionnelles, volumes de production, valeur ajoutée et emploi imputables à l’irrigation : immersion dans l’économie de l’agriculture irriguée au sein du plus important bassin hydrographique concerné, le bassin Adour-Garonne.

Irrigation : radiographie du bassin Adour-Garonne

L e fameux cycle de l&rsquo;eau, appris &agrave; l&rsquo;&eacute;cole, est en grande partie faux ! C&rsquo;est un des enseignements de la table ronde organis&eacute;e par les Jeunes agriculteurs du Cantal, lors de leur assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du 31 mars &agrave; Montsalvy. Quatre intervenants d&eacute;battaient sur le th&egrave;me &ldquo;les vaches &agrave; la rescousse du climat&rdquo;. En introduction, le r&eacute;f&eacute;rent territorial de M&eacute;t&eacute;o-France, David Marchal, plantait le d&eacute;cor : la France a gagn&eacute; + 1,7&deg;C depuis le d&eacute;but de l&rsquo;&egrave;re pr&eacute;industrielle ; en 2022, tous les mois ont affich&eacute; des temp&eacute;ratures sup&eacute;rieures aux moyennes ; record en octobre avec + 4,5&deg;C et, pour la quatri&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive, f&eacute;vrier affichait des donn&eacute;es au-dessus des normales... Le sp&eacute;cialiste parle m&ecirc;me d&rsquo;une &ldquo;cinqui&egrave;me saison&rdquo; que les experts nomment le &ldquo;sur-&eacute;t&eacute;&rdquo;, pour lequel 2022 rivalise avec le tristement c&eacute;l&egrave;bre 2003. Au-del&agrave; de l&rsquo;&eacute;volution des temp&eacute;ratures, la fr&eacute;quence des pr&eacute;cipitations et la quantit&eacute; d&rsquo;eau tomb&eacute;e du ciel inqui&egrave;tent au plus au point. &ldquo;L&rsquo;an dernier a &eacute;t&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e la plus s&egrave;che sur le Cantal&rdquo;, confirme l&rsquo;ing&eacute;nieur M&eacute;t&eacute;o-France. La cl&eacute; : l&rsquo;&eacute;vapotranspiration Et voil&agrave; l&rsquo;heure de revoir sa copie sur le cycle de l&rsquo;eau, avec l&rsquo;agronome Konrad&nbsp;Schreiber, un des co-fondateurs de &ldquo;la Vache heureuse&rdquo;, dont la vocation est l&rsquo;autonomie en prot&eacute;ines et en &eacute;nergie des fermes d&rsquo;&eacute;levage, en s&rsquo;inspirant du fonctionnement de la nature. &ldquo;Quand on nous apprend que la pluie qui tombe sur les continents est issue de l&rsquo;&eacute;vaporation de l&rsquo;eau des oc&eacute;ans, ce n&rsquo;est vrai que pour 30 %, l&rsquo;essentiel retombe dans la mer... Le plus gros est issu de l&rsquo;&eacute;vapotranspiration des v&eacute;g&eacute;taux&rdquo;, lance-t-il. Et de fait, il s&rsquo;inqui&egrave;te de la situation des sols fran&ccedil;ais d&rsquo;une zone au sud de l&rsquo;axe Niort/Lyon, o&ugrave;, selon lui, l&rsquo;agriculture a cass&eacute; le cycle de l&rsquo;eau en faisant dispara&icirc;tre l&rsquo;&eacute;levage. Moins de prairies, moins de haies, plus de labours et des sols &agrave; nu. &ldquo;Bio ou pas bio, c&rsquo;est pareil, on se prive du cycle de l&rsquo;&eacute;vaporation d&rsquo;automne et de printemps, sachant que m&ecirc;me les orages suivent un certain type de sol.&rdquo; Il pr&eacute;dit une catastrophe dans le Gers o&ugrave; l&rsquo;&eacute;levage ovin et bovin recule de mani&egrave;re spectaculaire. Autre id&eacute;e contre laquelle se bat Konrad Schreiber, la quantit&eacute; pr&eacute;sum&eacute;e d&rsquo;eau n&eacute;cessaire &agrave; la production d&rsquo;un steak. &ldquo;C&rsquo;est z&eacute;ro, puisque tout est recycl&eacute;. Dans les urines sur la prairie, en &eacute;vaporation ou dans la fumi&egrave;re, dans le lait, dans la viande.&rdquo; En gros, rien ne se perd. Sous une condition toutefois, bien savoir g&eacute;rer son fumier et son lisier. &ldquo;On a une perte incommensurable de nutriments, essentiellement azote et souffre, dans la gestion et la r&eacute;glementation d&eacute;lirante autour du stockage et de l&rsquo;&eacute;pandage des lisiers et fumiers : il faudrait les conserver avec des bact&eacute;ries lactiques qui enl&egrave;vent les odeurs, stabilisent en azote pour une qualit&eacute; nutritive des sols et des plantes exceptionnelle. Et tous les &eacute;pandages se font &agrave; l&rsquo;automne, car au printemps, sur un sol qui s&egrave;che, il n&rsquo;aura aucune efficacit&eacute; et g&eacute;n&egrave;rera, sous l&rsquo;action du soleil, des gaz &agrave; effet de serre.&rdquo; L&rsquo;id&eacute;e compl&egrave;te d&rsquo;autres &ldquo;recettes&rdquo;, comme la g&eacute;n&eacute;ralisation du p&acirc;turage dynamique ou du sursemis pour &ldquo;produire de plus en plus de v&eacute;g&eacute;taux, m&ecirc;me quand c&rsquo;est difficile&rdquo;. D&rsquo;o&ugrave; la n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une &ldquo;bonne gestion de la prairie&rdquo;, insiste Christophe Chabalier de la Chambre d&rsquo;agriculture. Le technicien illustre son propos par la pr&eacute;sentation de l&rsquo;approche agronomique AP3C (Adaptation des pratiques culturales aux changements climatiques). Il salue aussi le travail des GVA qui r&eacute;fl&eacute;chissent collectivement &agrave; la probl&eacute;matique. &ldquo;La nouvelle g&eacute;n&eacute;ration a int&eacute;gr&eacute; l&rsquo;accompagnement aux changements climatiques. &Agrave; nous de savoir accueillir ces nouveaux profils&rdquo;, ajoute le pr&eacute;sident de la FDSEA, Jo&euml;l Piganiol. Parole de jeune &eacute;leveur Install&eacute; en Gaec &agrave; Menet depuis trois ans, Pierre Taguet a livr&eacute; quelques pistes explor&eacute;es sur son exploitation. &ldquo;On essaie de recapter des sources, redisposer des points d&rsquo;eau pour les animaux, r&eacute;cup&eacute;rer l&rsquo;eau pluie tomb&eacute;e sur les toitures des b&acirc;timents...&rdquo;, liste-t-il. Il pratique le p&acirc;turage tournant &ldquo;par petits lots qui tournent vite&rdquo;, proc&egrave;de &agrave; des fauches pr&eacute;coces, conserve toutes les haies et, l&agrave; o&ugrave; il constate des sols qui s&rsquo;appauvrissent, il (re)amende les terrains pour retrouver une flore diversifi&eacute;e. Il est &eacute;galement convaincu qu&rsquo;un faible chargement (une vache pour deux hectares) est la cl&eacute; de la r&eacute;ussite. Ce n&rsquo;est pas encore le cas sur son exploitation, mais le Gaec de la Roche blanche a la volont&eacute; de tendre vers ce ratio. Et pour faire le lien avec l&rsquo;actualit&eacute;, (voir aussi ci-dessous), quid des retenues d&rsquo;eau ? &ldquo;Oui, elles ont leur utilit&eacute;&rdquo;, affirme Konrad Schreiber. &ldquo;On peut faire pleuvoir en cr&eacute;ant une d&eacute;pression une fois qu&rsquo;on a fait &eacute;vaporer de l&rsquo;eau de l&rsquo;irrigation, en changeant la temp&eacute;rature des sols par des cultures imm&eacute;diatement apr&egrave;s r&eacute;colte.&rdquo; &Agrave; l&rsquo;heure de la conclusion, le pr&eacute;sident des JA du Cantal, Mathieu Th&eacute;ron, convenait que personne n&rsquo;&eacute;chappera au changement climatique et que, de fait, tout un chacun sera &ldquo;oblig&eacute; d&rsquo;adapter un peu ou beaucoup ses pratiques&rdquo;. Renaud Saint-Andr&eacute;

Non seulement l’élevage ne consomme pas autant d’eau que beaucoup le prétendre, mais il est aussi utile pour... faire pleuvoir !

Des vaches à la rescousse du climat

C'est un projet d'envergure qui se dessine dans la plaine de Limagne. Pr&egrave;s de Billom, un collectif de 36 agriculteurs entame les &eacute;tudes environnementales pour la construction de deux r&eacute;serves de stockage. Contrairement aux infrastructures similaires des Deux-S&egrave;vres, les deux r&eacute;serves puyd&ocirc;moises ne puiseront pas l'eau dans les nappes souterraines mais dans la rivi&egrave;re Allier, en p&eacute;riode de hautes eaux. Elles permettront ainsi en p&eacute;riode estivale, l'irrigation de 800 hectares de cultures diverses tout en soutenant le r&eacute;seau d'irrigation existant mais satur&eacute; et d'ouvrir des r&eacute;seaux chez des agriculteurs qui en sont aujourd'hui d&eacute;pourvus. Un projet optimis&eacute; Le projet des 36 agriculteurs de l'ASL des Turlurons consiste &agrave; la construction de deux r&eacute;serves. La premi&egrave;re devrait s&rsquo;implanter sur la commune de Bouzel et occuperait une surface de 15 ha pour permettre le stockage de 1,05 M de m&egrave;tres cube. La seconde sera construite non loin de l&agrave;, sur la commune de Saint-Georges-sur-Allier sur une surface de 18 ha pour 1,25 M de m&egrave;tres cube. Chacune permettra l'irrigation de 400 hectares de cultures dont du ma&iuml;s semence et du bl&eacute; mais aussi de l'ail, des prairies, des pommes de terre et autres l&eacute;gumes de plein champ. Le foncier concern&eacute; appartient aux membres du collectif. Quant &agrave; l'eau, elle proviendra de l'Allier par pompage hivernal (entre le 1er novembre jusqu'au 31 mars) lorsque le d&eacute;bit de la rivi&egrave;re sera sup&eacute;rieur &agrave; 47,5 m3/s, &laquo;&nbsp;conform&eacute;ment aux autorisations d&eacute;partementales &raquo; souligne Florian Laloire. Et afin d'optimiser au mieux cet investissement et r&eacute;duire les pertes par &eacute;vaporation, l'ASL &eacute;tudie la possibilit&eacute; d'installer des panneaux photovolta&iuml;ques &agrave; la surface de l'eau. 50% des porteurs non irrigants L'agriculteur billomois place de nombreux espoirs dans la r&eacute;alisation de ce projet dont celui de maintenir voire d&eacute;velopper la culture de l'ail rose de Billom. Face &agrave; la hausse des temp&eacute;ratures et les &eacute;pisodes de s&eacute;cheresse, l'irrigation est devenue indispensable pour garantir &agrave; cette culture ancestrale, un rendement quantitatif et&nbsp; et qualitatif. &laquo;&nbsp;Sans eau, les t&ecirc;tes d'ail sont trop petites pour &ecirc;tre commercialis&eacute;es aux normes GMS&nbsp;&raquo;. Lui aussi esp&egrave;re &agrave; travers ces deux r&eacute;serves voir son activit&eacute; &ecirc;tre durablement p&eacute;rennis&eacute;e. Philippe Planche est producteur de lait sur les c&ocirc;teaux d'&Eacute;gliseneuve-pr&egrave;s-Billom. Il s'engage dans le projet des r&eacute;serves pour ouvrir un r&eacute;seau d'irrigation sur son exploitation et s&eacute;curiser l'alimentation de son troupeau de 100 vaches. &laquo;&nbsp;Aujourd'hui j'ach&egrave;te des tourteaux mais j'aimerais pouvoir m'en d&eacute;tacher par la production de pois, de luzerne et d'autres prot&eacute;agineux pour devenir autonome et optimiser mes charges de production&nbsp;&raquo;. L'irrigation est la pi&egrave;ce qui manque &agrave; son puzzle. Face &agrave; la hausse des temp&eacute;ratures et aux s&eacute;cheresses, l'&eacute;leveur a d&eacute;j&agrave; revu les assolements de ses cultures ainsi que ses pratiques mais ces efforts restent vains. &laquo;&nbsp;Les pluies sont devenues trop incertaines. &raquo; Comme lui, ils sont une quinzaine d'agriculteurs pour qui les deux r&eacute;serves permettront d'avoir acc&egrave;s pour la premi&egrave;re fois &agrave; l'irrigation.&nbsp;Ces nouvelles surfaces irrigu&eacute;es, les agriculteurs du collectif souhaiteraient les mettre au profit &agrave; la fois du maintien des productions des fili&egrave;res existantes, de l&rsquo;adaptation des pratiques au d&eacute;r&egrave;glement climatique mais aussi, et surtout, de la communaut&eacute;. &laquo;&nbsp;Nous avons rencontr&eacute; les &eacute;lus de Billom Communaut&eacute;, Mond'Arverne Communaut&eacute; et de Clermont Auvergne M&eacute;tropole pour leur pr&eacute;senter notre projet et ouvrir la porte &agrave; des &eacute;changes pour de la production locale de l&eacute;gumes de plein champs qui seraient consomm&eacute;s sur le territoire &raquo; explique Vincent Delarbre, agriculteur et membre de l'association. &nbsp; Les deux r&eacute;serves pourraient &ecirc;tre exploitables d&egrave;s mai 2026.

Près de Billom (Puy-de-Dôme), un collectif de 36 agriculteurs projette la construction de deux réserves de substitution pour stocker jusqu'à 2,3 millions de mètres cubes d'eau en période hivernale.

Deux réserves en projet dans le Puy-de-Dôme

Apr&egrave;s l&rsquo;ouverture de la t&eacute;l&eacute;d&eacute;claration Pac aux productions animales, jusqu&rsquo;au 15 mai pour les agriculteurs de m&eacute;tropole et jusqu&rsquo;au 15 juin pour ceux des Outre-mer, la proc&eacute;dure est d&eacute;sormais ouverte pour l&rsquo;ensemble des aides, &agrave; savoir les aides d&eacute;coupl&eacute;es, les aides coupl&eacute;es v&eacute;g&eacute;tales, l'indemnit&eacute; compensatoire de handicaps naturels (ICHN), les aides en faveur de l'agriculture biologique (AB), les mesures agroenvironnementales et climatiques (MAEC) et l'aide &agrave; l'assurance r&eacute;colte. Les demandes d'aides doivent &ecirc;tre d&eacute;pos&eacute;es exclusivement sur le site <a href="http://www.telepac.agriculture.gouv.fr/">Telepac</a> avant la date limite du 15 mai. Un num&eacute;ro vert (0800 221 371) est ouvert pour toute question li&eacute;e &agrave; la d&eacute;claration. Pour conna&icirc;tre les structures conventionn&eacute;es comme organismes de service dans leur d&eacute;partement, les exploitants sont invit&eacute;s &agrave; s'adresser aux DDT(M) et aux DAAF.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank" title="">Pac 2023-2027 : tout sur l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a>
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<h2>L&rsquo;intronisation de l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</h2>Au chapitre des nouveaut&eacute;s figure l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime,&nbsp;paiement direct surfacique, pour qui s&rsquo;engage, sur une base volontaire, &agrave; mettre en &oelig;uvre sur l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de son exploitation des pratiques agronomiques favorables au climat et &agrave; l&rsquo;environnement. Celles-ci sont codifi&eacute;es et r&eacute;servent trois voies d&rsquo;acc&egrave;s et deux niveaux de paiement de l&rsquo;ordre de 60&euro;/ha et 80&euro;/ha, l&rsquo;agriculture bio y &eacute;tant automatiquement &eacute;ligible, &agrave; hauteur d&rsquo;environ 110&euro;/ha. Il faut y ajouter un bonus &laquo; haies &raquo; d&rsquo;environ 7&euro;/ha est cumulable avec les voies des pratiques et de la certification. Pour en b&eacute;n&eacute;ficier, il faut pouvoir justifier de haies certifi&eacute;es sinon labellis&eacute;es comme &eacute;tant g&eacute;r&eacute;es durablement sur au moins 6% de sa SAU (dont 6% sur les terres arables si l&rsquo;exploitation en poss&egrave;de).<h2>Pas de BCAE 7 et les BCAE 8 all&eacute;g&eacute;es pour la campagne 2023</h2>Cons&eacute;quence de la guerre en Ukraine et de ses incidences sur la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale, la Commission europ&eacute;enne a octroy&eacute; au 27 Etats membres de l&rsquo;UE la possibilit&eacute; de d&eacute;roger &agrave; deux BCAE (Bonnes conditions agricoles et environnementales) normalement requises pour percevoir les aides Pac (paiements d&eacute;coupl&eacute;s, aides coupl&eacute;es pour des animaux ou des v&eacute;g&eacute;taux, ICHN, MAEC surfaciques, agroforesterie). <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">Il s&rsquo;agit plus pr&eacute;cis&eacute;ment des BCAE 7 et BCAE 8</a>. Ainsi, les BCAE 7 relatives &agrave; la rotation des cultures et aux &eacute;l&eacute;ments et/ou surfaces non productifs ne s&rsquo;appliquent pas pour la campagne Pac 2023. Concernant les BCAE 8, la fauche et le p&acirc;turage des jach&egrave;res sont autoris&eacute;s, ainsi que la mise en culture, hors ma&iuml;s, soja et taillis &agrave; courte rotation. Des notices d&eacute;taill&eacute;es figurent dans telepac.

Elle concerne les aides découplées, les aides couplées végétales, l’ICHN, l’AB, les MAEC, l'aide à l'assurance récolte et le nouvel écorégime. Pour la campagne 2023, il n’y a pas de BCAE 7 tandis que les BCAE 8 sont allégées.

La télédéclaration Pac est ouverte jusqu’au 15 mai

&laquo;&nbsp;&Agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; la pr&eacute;servation et le partage de l&rsquo;eau comme bien commun s'invitent avec fracas dans le d&eacute;bat public, nous demandons instamment qu&rsquo;il en soit de m&ecirc;me pour les terres. Si m&ecirc;me la FNSEA n'arrive pas &agrave; convaincre le minist&egrave;re d&rsquo;inclure l&rsquo;acc&egrave;s aux terres dans le p&eacute;rim&egrave;tre de la future loi, qui le pourra ? Une loi agricole a lieu environ tous les 10 ans, n&rsquo;attendons pas qu&rsquo;il n&rsquo;y ait plus d&rsquo;agriculteurs et agricultrices du tout pour agir&nbsp;&raquo;. Telle est la supplique adress&eacute;e par Terre de liens au minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, auquel le mouvement r&eacute;clame de r&eacute;server un volet foncier &agrave; part enti&egrave;re dans le Pacte et la loi d&rsquo;orientation agricole (PLOA).<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/quelles-agricultures-en-2040-le-gouvernement-lance-le-chantier-sur-le-pacte-agricole" target="_blank" title="">Quelles agricultures en 2040 ? Le gouvernement lance le chantier sur le Pacte agricole</a>
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Lanc&eacute; en d&eacute;cembre dernier, le chantier du PLOA entend se poser en rempart au choc d&eacute;mographique et au choc des transitions (climatiques, environnementales, sanitaires et soci&eacute;tales) qui plane sur le monde agricole, le tout sur fond de rentabilit&eacute;, de comp&eacute;titivit&eacute; et d&rsquo;attractivit&eacute; vacillantes. Mais le PLOA n&rsquo;aborde pas sp&eacute;cifiquement la question fonci&egrave;re. Il faut dire que le l&eacute;gislateur s&rsquo;est empar&eacute; du sujet il n&rsquo;y a pas si longtemps, avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">la Loi climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021</a> et qui instaure une trajectoire de &laquo; z&eacute;ro artificialisation nette&nbsp;&raquo; &agrave; l&rsquo;horizon 2050 et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foncier-et-cessions-de-parts-sociales-le-portail-de-teledeclaration-est-actif">la loi &laquo; Sempastous &raquo;, de d&eacute;cembre 2022</a>, qui instaure un nouveau contr&ocirc;le administratif du march&eacute; soci&eacute;taire, objet de contournements divers et vari&eacute;s des outils de r&eacute;gulation en vigueur.<h2>Des convergences avec la Fnsea</h2>Dans <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/terre-de-liens-denonce-la-financiarisation-du-foncier-via-les-parts-de-societes-agricoles" target="_blank">un rapport publi&eacute; r&eacute;cemment et consacr&eacute; &agrave; la propri&eacute;t&eacute; des terres agricoles</a>, le mouvement Terre de liens faisait part de ses doutes quant &agrave; l&rsquo;efficacit&eacute; de la loi Sempastous. &laquo;&nbsp;Tout comme nous, la FNSEA indique que la loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricole doit compl&eacute;ter ce dispositif, affirme dans une communiqu&eacute; Terre de liens, qui se r&eacute;f&egrave;re au dernier rapport d&rsquo;orientation de la FNSEA. Cette fois-ci nous sommes d&rsquo;accord, la FNSEA affirme que l&rsquo;acc&egrave;s au foncier agricole b&acirc;ti ou non b&acirc;ti reste la cl&eacute; d&rsquo;entr&eacute;e pour la r&eacute;alisation de la tr&egrave;s grande majorit&eacute; des projets d&rsquo;installation en agriculture. Terre de liens ne dit pas autre chose depuis des ann&eacute;es. Pourtant, il semble &agrave; ce jour qu&rsquo;aucune mesure sur l&rsquo;acc&egrave;s aux terres ne soit pr&eacute;vue dans la loi d&rsquo;orientation agricole&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/regeneration-des-agriculteurs-6-recommandations-pour-installer-plus-et-mieux" target="_blank" title="">R&eacute;g&eacute;n&eacute;ration des agriculteurs : 6 recommandations pour installer plus et mieux</a>
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<h2>Revoir les dispositifs &agrave; l&rsquo;installation</h2>Le mouvement Terre de liens attend &eacute;galement du PLOA une refonte des dispositifs d&rsquo;accompagnement et d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;installation. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui les r&egrave;gles qui guident l&rsquo;acc&egrave;s aux terres et aux aides &agrave; l&rsquo;installation excluent encore et toujours nombre de porteurs de projets, notamment sur un crit&egrave;re d&rsquo;&acirc;ge. Deux tiers des personnes qui s&rsquo;installent ne touchent pas les aides &agrave; l&rsquo;installation. Elles sont encore moins efficaces pour favoriser l&rsquo;acc&egrave;s des personnes non-issues du milieu agricole et des femmes aux terres agricoles&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le mouvement affirme que 10.000 porteurs de projet se d&eacute;tournent chaque ann&eacute;e des dispositifs &laquo;&nbsp;conventionnels&nbsp;&raquo; au profit des r&eacute;seaux d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;installation paysanne et biologique (r&eacute;seaux Inpact et Fnab).Avec &laquo;&nbsp;l&rsquo;adaptation et la transition face au changement climatique &raquo;, &laquo;&nbsp;l&rsquo;orientation et la formation &raquo; ainsi que &laquo; l&rsquo;installation et la transmission &raquo; sont au c&oelig;ur du projet de PLOA, dont les concertations doivent s&rsquo;achever fin avril, donnant lieu &agrave; des restitutions en mai-juin, avant l&rsquo;examen du projet de loi &agrave; l&rsquo;automne.

Le mouvement redoute qu’aucune mesure d’accès à la terre ne figure dans le Pacte et la loi d’orientation agricole, en cours de concertation. Il réclame également un aménagement des dispositifs d’accompagnement à l’installation, sans critère d’âge et réservant toute leur place aux Non issus du milieu agricole.

Terre de liens réclame un volet foncier dans la future loi d’orientation

En une p&eacute;riode de travail charg&eacute;e, avec des surfaces d&rsquo;implantations de plus en plus importante, amplifi&eacute; par le besoin de valoriser l&rsquo;interculture&nbsp;: <ul><li>Quel itin&eacute;raire d&eacute;finir pour implanter le ma&iuml;s&nbsp;?</li><li>Quel profil cr&eacute;er pour un enracinement favorable ?</li></ul>La culture de ma&iuml;s a besoin d&rsquo;un profil homog&egrave;ne sans discontinuit&eacute; marqu&eacute;e et avec une porosit&eacute; suffisante. Il faut obtenir une terre ameublie en profondeur, rassise sans &ecirc;tre trop tass&eacute;e et affin&eacute;e sans exc&egrave;s en surface. Pour atteindre cet objectif et quel que soit l&rsquo;outil ou la phase de travail, labour ou reprise ou strip till, on interviendra sur un sol ressuy&eacute;. Le ma&iuml;s est une des plantes les plus sensibles &agrave; la compaction des sols&thinsp;: un sol tass&eacute; peut faire chuter le rendement de 30&#8239;%&thinsp;! A l&rsquo;inverse, un sol trop creux p&eacute;nalise aussi le d&eacute;marrage de la culture en freinant la vitesse d&rsquo;enracinement.Trois itin&eacute;raires seront pr&eacute;sent&eacute;s sur l'atelier : labour, simplifi&eacute; et semis direct au strip-tillRetrouvez le t&eacute;moignage de St&eacute;phane Nogues membre du GAEC de la M&eacute;l&eacute;e &agrave; Rouillac (22), qui implante environ 100 ha de ma&iuml;s au strip-till, depuis 6 ans<a href="http://www.mecaelevage.cuma.fr/">http://www.mecaelevage.cuma.fr/</a>

Semis maïs : économique, rapide et précis

MécaElevage saison 2023 - Episode 1

R&eacute;duire de 10% la consommation d&rsquo;eau douce d&rsquo;ici &agrave; 2030, comparativement &agrave; 2019, pour tous les usagers&nbsp;: tel est l&rsquo;objectif du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">Plan d&rsquo;action pour une gestion r&eacute;siliente et concert&eacute;e de l&rsquo;eau, annonc&eacute; par le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique le 30 mars</a>. Il mat&eacute;rialise l&rsquo;un des 22 chantiers de la Planification &eacute;cologique visant &agrave; appr&eacute;hender collectivement les urgences climatiques, &eacute;nerg&eacute;tiques et environnementales, le tout sous la banni&egrave;re &laquo; France Nation verte &raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/eau-climat-et-agriculture-parce-que-ca-ne-coule-pas-de-source" target="_blank" title="">Eau, climat et agriculture&nbsp;: parce que &ccedil;a ne coule pas de source</a>
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Avec un compteur affichant 58% de la consommation totale d&rsquo;eau douce, loin devant la production d&rsquo;eau potable (26%), le refroidissement des centrales &eacute;lectriques (12%) et l&rsquo;industrie (4%), l&rsquo;agriculture sera donc fortement mise &agrave; contribution. Sauf&nbsp;que le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lui-m&ecirc;me a fix&eacute; l&rsquo;&eacute;tiage autrement. &laquo;&nbsp;Notre souverainet&eacute; alimentaire n&rsquo;est pas n&eacute;gociable et le Plan eau pose un principe simple&nbsp;: on doit faire plus d&rsquo;irrigation avec la m&ecirc;me quantit&eacute; d&rsquo;eau&nbsp;&raquo;, a-t-il arbitr&eacute;.<h2>Sobri&eacute;t&eacute;&nbsp;: irriguer autrement et davantage de surfaces &agrave; volume global constant</h2>Le ministre de l&rsquo;Agriculture a mis en forme l&rsquo;&eacute;quation pr&eacute;sidentielle. &laquo;&nbsp;La sobri&eacute;t&eacute; en agriculture, cela veut dire que comme tout le monde, le pr&eacute;l&egrave;vement brut doit lui aussi faire partie de la trajectoire des -10%, a-t-il d&eacute;clar&eacute; au lendemain de la pr&eacute;sentation du Plan. En pr&eacute;l&egrave;vements nets, on a besoin de stabiliser la ressource&nbsp;pour irriguer l&agrave; o&ugrave; il n&rsquo;y avait en avait pas besoin &raquo;. Dit autrement, les irrigants actuels vont devoir activer des leviers de sobri&eacute;t&eacute; pour que l&rsquo;&eacute;quivalent de 10% de leur consommation serve l&rsquo;irrigation de nouvelles surfaces, &agrave; pr&eacute;l&egrave;vements globaux constants donc. En 2020, l&rsquo;irrigation &eacute;tait d&eacute;ploy&eacute;e sur 6,8% de la SAU contre 6% en 2010, SAU rogn&eacute;e de 1% sur la p&eacute;riode.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/irrigassistant-une-preconisation-a-3-jours-en-3-phrases-reactualisee-toutes-les-3-secondes" target="_blank" title="">IrrigAssistant&nbsp;: une pr&eacute;conisation &agrave; 3 jours, en 3 phrases, r&eacute;actualis&eacute;e toutes les 3 secondes</a>
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Le ministre de l&rsquo;Agriculture a &eacute;voqu&eacute; plusieurs leviers d&rsquo;&eacute;conomie, &agrave; commencer par le volet mat&eacute;riel, qui avait fait l&rsquo;objet <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/20-millions-d-euros-supplementaires-pour-optimiser-l-irrigation" target="_blank">d&rsquo;un plan d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement de 40 millions d&rsquo;euros en 2022 dans le cadre de la 3&egrave;me r&eacute;volution agricole</a>. Au-del&agrave; de l&rsquo;embl&eacute;matique et un peu restrictif goutte-&agrave;-goutte, il faudra&nbsp;compter avec le mat&eacute;riel de t&eacute;l&eacute;gestion/pilotage automatique de l&rsquo;irrigation (logiciels d&rsquo;automatisation de l&rsquo;irrigation, programmateurs d&rsquo;arrosage, vannes programmables, &eacute;lectrovannes, r&eacute;gulation &eacute;lectronique, compteurs communicants), les outils &nbsp;d'&eacute;valuation de l'offre (sondes capacitives, tensiom&eacute;triques, etc.), les outils d&rsquo;&eacute;valuation de la demande en eau des cultures (capteurs flux de s&egrave;ve, potentiel hydrique foliaire).Un deuxi&egrave;me levier r&eacute;side dans les pratiques agricoles et plus particuli&egrave;rement dans la maximisation du stockage dans le sol, via les couverts v&eacute;g&eacute;taux, la mati&egrave;re organique, les haies et autres infrastructures agro&eacute;cologiques. Les assolements devront aussi &ecirc;tre questionn&eacute;s. &laquo;&nbsp;On a besoin de r&eacute;fl&eacute;chir avec le monde agricole &agrave; la g&eacute;ographie de nos productions&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Marc Fesneau. A l&rsquo;appui de ces transitions, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture fl&eacute;chera, &agrave; partir de 2024, 30 millions d&rsquo;euros par an en soutien aux pratiques agricoles &eacute;conomes en eau (&eacute;mergence de fili&egrave;res peu consommatrices d&rsquo;eau, irrigation au goutte-&agrave;-goutte, etc.).<h2>Stockage&nbsp;: optimiser les volumes disponibles</h2>Le deuxi&egrave;me axe du Plan eau se fixe pour objectif d&rsquo;optimiser la disponibilit&eacute; de la ressource. Il s&rsquo;agit de r&eacute;duire les pertes, de valoriser les eaux non conventionnelles (eaux de pluie de toitures, eaux us&eacute;es trait&eacute;es), d&rsquo;am&eacute;liorer et de d&eacute;velopper, &laquo;&nbsp;lorsque cela est n&eacute;cessaire&nbsp;&raquo;, le stockage dans les sols, les nappes, les ouvrages. Au plan budg&eacute;taire, &agrave; compter de 2024, un fonds d&rsquo;investissement hydraulique agricole issu des Agences de l&rsquo;eau sera abond&eacute; &agrave; hauteur de 30 millions d&rsquo;euros par an pour remobiliser et moderniser les ouvrages existants (curages de retenues, entretien de canaux...) et d&eacute;velopper de nouveaux projets, &laquo;&nbsp;dans le respect des &eacute;quilibres des usages et des &eacute;cosyst&egrave;mes&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/stockage-de-l-eau-un-coupable-deficit-de-donnees" target="_blank" title="">Stockage de l&rsquo;eau : un coupable d&eacute;ficit... de donn&eacute;es</a>
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Au sujet du curage, le ministre de l&rsquo;Agriculture a promis de travailler sur &laquo;&nbsp;le statut de d&eacute;chets&nbsp;&raquo; de la vase, qui en r&eacute;fr&egrave;ne la pratique et qui, &laquo;&nbsp;dans un certain nombre de cas&nbsp;&raquo;, entame &laquo;&nbsp;d&rsquo;un tiers&nbsp;&raquo; l&rsquo;eau effectivement mobilisable.Concernant les nouvelles retenues, Marc Fesneau a cit&eacute; en exemple Sainte-Soline (Deux-S&egrave;vres), avec des &laquo;&nbsp;engagements quantitatifs, des engagements d&rsquo;&eacute;volution de pratiques, des engagements de plantation de haies et qui sont factuels&nbsp;&raquo;. Le ministre de l&rsquo;Agriculture mise sur le renforcement du &laquo;&nbsp;dialogue territorial&nbsp;&raquo; pour que le pas de temps des nouveaux projets ne soit plus de &laquo;&nbsp;10 ans, 12 ans&nbsp;&raquo; mais en phase avec &laquo; l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration des effets du changement climatique&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/8/4/9/5379485-1-fre-FR/0ca8ca66d511-graph-pesticides-png" alt="Concentration moyenne en pesticides dans les eaux souterraines, en 2010 (&agrave; gauche) et en 2018 (&agrave; droite) (source : minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)" height="874" width="1606" /><figcaption>Concentration moyenne en pesticides dans les eaux souterraines, en 2010 (&agrave; gauche) et en 2018 (&agrave; droite) (source : minist&egrave;re de la Transition &eacute;cologique)</figcaption></figure>

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<h2>Qualit&eacute;&nbsp;: la traque aux pesticides</h2>La gestion de la ressource en eau se pose aussi en terme qualitatifs, l&rsquo;agriculture ayant des impacts significatifs sur la qualit&eacute; des eaux de surface et des eaux souterraines. Les teneurs excessives en pesticides et en nitrates sont par exemple la premi&egrave;re cause, &agrave; hauteur de 41%, des fermetures annuelles des points de captage d&rsquo;eau caus&eacute;es par des pollutions. D&egrave;s cette ann&eacute;e, au sein des aires d&rsquo;alimentation de captage, les projets d&rsquo;installation en agriculture biologique&nbsp;ou s&rsquo;inscrivant dans une d&eacute;marche agro-&eacute;cologique, seront favoris&eacute;s, ce que formalisera le Pacte et de la Loi d&rsquo;orientation et d&rsquo;avenir agricoles.Dans le cadre des n&eacute;gociations europ&eacute;ennes du r&egrave;glement pour un usage durable des pesticides (SUR), la France adaptera ses usages de produits phytos&nbsp;au regard des forts enjeux de sante&#769;-environnement sur les aires d&rsquo;alimentation de captages.En cas de d&eacute;passement des exigences de qualit&eacute;&nbsp;fix&eacute;es pour les eaux destin&eacute;es a&#768; la consommation humaine par un pesticide toujours utilise&#769;, des mesures de gestion permettant de juguler le risque seront mises en place automatiquement par le pr&eacute;fet, en compl&eacute;ment des mesures du plan de gestion de la s&eacute;curit&eacute;&nbsp;sanitaire des eaux de la collectivit&eacute;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/nous-testons-des-pse-carbone-qualite-de-l-eau-et-biodiversite" target="_blank" title="">&laquo; Nous testons des PSE carbone, qualit&eacute; de l&rsquo;eau et biodiversit&eacute; &raquo;</a>
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A compter de 2024, le soutien aux pratiques agricoles &agrave; bas niveau d&rsquo;intrants sur les aires d&rsquo;alimentation de captage sera renforc&eacute; via les Agences de l&rsquo;eau. Les Maec et les aides &agrave; la bio seront revaloris&eacute;es &agrave; hauteur de 50 millions d&rsquo;euros par an. L&rsquo;exp&eacute;rimentation des Paiements pour services environnementaux (PSE) sera prolong&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; la fin de la programmation Pac &agrave; hauteur de 30 millions d&rsquo;euros par an. Les collectivit&eacute;s b&eacute;n&eacute;ficieront de 20 millions d&rsquo;euros par an pour r&eacute;aliser des acquisitions fonci&egrave;res.Enfin <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/une-nouvelle-strategie-nationale-sur-les-produits-phytosanitaires-d-ici-l-ete" target="_blank">le futur Plan Ecophyto 2030</a>, bras arm&eacute; de la planification &eacute;cologique sur les produits phytos, et qui doit &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; d&rsquo;ici &agrave; quelques mois, veillera aussi &agrave; limiter l&rsquo;usage des intrants dans les aires d&rsquo;alimentation des captages.Le Comit&eacute; national de l&rsquo;eau sera charg&eacute; de rendre compte de la mise en &oelig;uvre du Plan a minima deux fois pas an. A noter deux absents de marque du Plan eau&nbsp;: les nitrates et les phosphates.

Au plan quantitatif, les irrigants vont devoir mobiliser des leviers de sobriété pour que l’équivalent de 10% de leur consommation irrigue de nouvelles surfaces, à prélèvements constants. Le Plan vise aussi à valoriser davantage l’eau des ouvrages existants et à en construire de nouveaux. Au plan qualitatif, la traque des pesticides se renforce. S’agissant des nitrates et des phosphates, le Plan est tout en retenue...

Plan eau : la feuille de route de l’agriculture

En France, les &eacute;nergies renouvelables ne repr&eacute;sentent que 19,3% de la consommation finale brute d'&eacute;nergie, une part plus faible que la moyenne europ&eacute;enne et en de&ccedil;&agrave; de l'objectif fix&eacute; en 2020 de 23%. D&rsquo;ici &agrave; 2050, l&rsquo;objectif est de multiplier par dix la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable via le solaire et l&rsquo;&eacute;olien principalement. Dans le projet de loi adopt&eacute;, plusieurs mesures concernent le solaire photovolta&iuml;que.<h2>R&eacute;duire les d&eacute;lais et les recours</h2>Pour aller plus vite dans la r&eacute;alisation des projets d'&eacute;nergies renouvelables et industriels, des mesures temporaires durant quatre ans sont pr&eacute;vues. Sous condition, la loi pr&eacute;voit que la Raison Imp&eacute;rative d&rsquo;Int&eacute;r&ecirc;t Public majeur (RIIPM) soit reconnue et permette de d&eacute;roger &agrave; l'obligation de protection des esp&egrave;ces prot&eacute;g&eacute;es.Apr&egrave;s concertation du public, les communes devront identifier des zones d'acc&eacute;l&eacute;ration pour l'implantation des &eacute;nergies renouvelables, puis les faire remonter. Ces zones seront opposables et inscrites dans les documents d&rsquo;urbanisme locaux.<h2>D&eacute;finir et encadrer l&rsquo;agrivolta&iuml;sme</h2>Le projet de loi facilite l'installation des panneaux solaires sur les surfaces d&eacute;laiss&eacute;es : les bords des routes et autoroutes, les friches en bordure du littoral, mais aussi en montagne. Les parkings ext&eacute;rieurs existants de plus de 1500 m&sup2; (sauf d&eacute;rogations) devront installer des panneaux solaires sur au moins la moiti&eacute; de leur surface.Le texte &eacute;claircit &eacute;galement la situation des parcs solaires au sol sur les terres agricoles en donnant une d&eacute;finition de l&rsquo;agrivolta&iuml;sme et pr&eacute;voit deux r&eacute;gimes d&rsquo;encadrement selon le type d&rsquo;installation solaire.D&rsquo;une part, des centrales photovolta&iuml;ques au sol n&rsquo;apportant pas de service &agrave; l&rsquo;agriculture seront uniquement permises sur des terres r&eacute;put&eacute;es incultes ou non exploit&eacute;es depuis plus de dix ans. Un document-cadre propos&eacute; par les Chambres d'agriculture dans chaque d&eacute;partement devra r&eacute;pertorier ces terres.D&rsquo;autre part, les installations agrivolta&iuml;ques devront &ecirc;tre r&eacute;versibles et permettre de cr&eacute;er, maintenir ou d&eacute;velopper une production agricole qui devra rester l'activit&eacute; principale. Ces installations, situ&eacute;es sur des parcelles agricoles, cultiv&eacute;es ou p&acirc;tur&eacute;es, devront satisfaire l&rsquo;une des quatre conditions suivantes : am&eacute;liorer le potentiel agronomique des cultures ; constituer un levier de lutte contre les effets du changement climatique ; aider &agrave; faire face aux diff&eacute;rents al&eacute;as du type s&eacute;cheresse ou stress hydrique ; ou bien contribuer &agrave; am&eacute;liorer le bien-&ecirc;tre animal.

Le projet de loi relatif à l’accélération de la production d’énergies renouvelables a été adopté. Parmi le catalogue de mesures un cadre légal à l’agrivoltaïsme est proposé.

Accélérer le développement des énergies renouvelables

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 <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
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En 2013, Christophe Pacaud, c&eacute;r&eacute;alier en Charente-Maritime, se lance dans la transformation &agrave; la ferme. Son objectif est de fabriquer des p&acirc;tes &agrave; partir du bl&eacute; dur qui repr&eacute;sente 20 &agrave; 30% de l&rsquo;assolement de l&rsquo;exploitation. Dix ans plus tard, le pari est r&eacute;ussi. Dans son atelier de transformation, il produit chaque ann&eacute;e 30 tonnes de p&acirc;tes de sa marque Bl&eacute;o &agrave; partir de 40 tonnes de son bl&eacute; dur. Si la quantit&eacute; peut sembler infime face aux 600 &agrave; 1000 tonnes de bl&eacute; dur qu&rsquo;il commercialise chaque ann&eacute;e, la diff&eacute;rence est bien plus importante &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle &eacute;conomique. Les p&acirc;tes repr&eacute;sentent 20% du chiffre d&rsquo;affaire annuel. Elles sont aujourd&rsquo;hui commercialis&eacute;es dans tous les magasins de producteurs de Charente-Maritime.<h2 class="Standard">Restaurant de producteurs</h2>Fort de ce succ&egrave;s, Christophe Pacaud a d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;aller encore plus loin en ouvrant un restaurant de producteurs &agrave; la Rochelle. Situ&eacute; en face d&rsquo;un magasin de producteur et intitul&eacute; MonVoisin, l&rsquo;&eacute;tablissement ouvert en 2020, s&rsquo;approvisionne &agrave; 90% aupr&egrave;s des agriculteurs locaux et travaille avec des produits ultra-frais. &laquo;&nbsp;Avec ce restaurant, j&rsquo;ai la sensation d&rsquo;&ecirc;tre all&eacute; au bout de mon m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur qui consiste &agrave; nourrir les gens&nbsp;&raquo;, se f&eacute;licite-t-il.

VIDEO - Produire le blé, fabriquer les pâtes et enfin ouvrir le restaurant où elles seront cuisinées : en partant de son métier d’agriculteur, Christophe Pacaud a franchi toutes les étapes de la chaîne alimentaire pour valoriser sa production.

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