<p class="Standard"><em>&laquo;&nbsp;L'&eacute;cole et moi, &ccedil;a ne collait pas trop. Apr&egrave;s mon CAP en m&eacute;canique moto, comme je ne voulais pas continuer mes &eacute;tudes, mon p&egrave;re m'a dit &laquo;&nbsp;tu viens travailler au domaine&nbsp;&raquo;. Ici, comme salari&eacute;, j'ai commenc&eacute; tout en bas&nbsp;: j'ai fait la taille des vignes, j'ai nettoy&eacute; les cuves, j'ai conduit les tracteurs...&nbsp;&raquo;.</em> Cinq ans apr&egrave;s cette entr&eacute;e &laquo;&nbsp;par la petite porte&nbsp;&raquo;, Charly Bideau est devenu en janvier dernier, &agrave; 23 ans, chef d'exploitation du domaine Bid'Gi situ&eacute; &agrave; La Haye-Fouassi&egrave;re en Pays nantais.</p><h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;J'ai beaucoup grandi&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard">Du jeune gar&ccedil;on qui ne se croyait pas fait pour les &eacute;tudes, au viticulteur plein d'ambition, Charly Bideau a bien &eacute;volu&eacute;&nbsp;: d'abord, en faisant ses armes comme salari&eacute; sous la houlette de ses parents, un poste o&ugrave; il prend progressivement des responsabilit&eacute;s sur le travail du sol, la taille et l'encadrement des saisonniers. Ensuite, en 2019, il a le d&eacute;clic&nbsp;: pour progresser encore, il lui faut se former, repartir &agrave; &laquo;&nbsp;l'&eacute;cole&nbsp;&raquo;. Mais cette fois, c'est une formation adulte et c'est du concret&nbsp;: un BP REA viti-oeno, qu'il choisit de faire en Bourgogne.</p><p class="Standard">Pendant 11 mois, il suit une formation intense, en viticulture et &oelig;nologie, mais aussi en gestion, commerce, droit... <em>&laquo;&nbsp;J'ai beaucoup grandi&nbsp;&raquo;.</em> Il apprend en cours, mais &eacute;galement chez son ma&icirc;tre de stage, St&eacute;phane Bridet, un vigneron bourguignon qu'il a rencontr&eacute;... gr&acirc;ce au Hellfest, le festival de musique metal&nbsp;organis&eacute; chaque ann&eacute;e &agrave; Clisson, en Loire-Atlantique ! <em>&laquo;&nbsp;J'ai ador&eacute; la Bourgogne et j'ai m&ecirc;me envisag&eacute; d'y rester pour travailler, parce qu'il y avait beaucoup d'opportunit&eacute;s l&agrave;-bas. Mais j'ai fait le choix de revenir, j'avais envie de m'installer, j'ai pris conscience qu'ici, en Vignoble nantais, il&nbsp;y avait beaucoup de possibilit&eacute;s, beaucoup de choses &agrave; faire&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"Une reprise, &ccedil;a se construit, &ccedil;a se r&eacute;fl&eacute;chit"</span>
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<p class="Standard">L'envie de s'installer de Charly est cependant soumise &agrave; une condition&nbsp;: que sa s&oelig;ur Sarah, de 8 ans son a&icirc;n&eacute;e et qui travaille depuis longtemps chez un agent commercial et revendeur de vin, s'installe avec lui &agrave; la t&ecirc;te de ce vaste domaine (53 ha, 14 cuv&eacute;es, 9 salari&eacute;s). Pour elle aussi, c'est &laquo;&nbsp;le bon timing&nbsp;&raquo;, mais un timing qui n&eacute;cessite quand m&ecirc;me r&eacute;flexion avant de quitter son travail&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Une reprise, &ccedil;a se construit, &ccedil;a se r&eacute;fl&eacute;chit. Pendant un an, on s'est r&eacute;unis r&eacute;guli&egrave;rement tous les deux pour bien d&eacute;finir le partage des responsabilit&eacute;s sur le domaine, notre vision de l'avenir et aussi des choses tr&egrave;s concr&egrave;tes comme notre moyenne horaire hebdomadaire, ou le nombre de semaines de vacances...&nbsp;&raquo;</em>, explique la jeune femme.</p><p class="Standard">D&eacute;cision est prise de confier la responsabilit&eacute; de la production et des terres &agrave; Charly et toute la partie gestion, administrative, commerce, logistique &agrave; Sarah&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;On se retrouve sur la vinification et la mise en bouteille</em>, poursuit Sarah.<em>&nbsp;Nous avons d&eacute;fini les sujets sur lesquels il y avait prise de d&eacute;cision par l'un avec avis consultatif de l'autre, et ceux sur lesquels il fallait une d&eacute;cision coll&eacute;giale. Lorsque nous avons fait par la suite notre formation CREA (NDLR&nbsp;: le parcours &agrave; l'installation), nous avons suivi un module sur l'association. Nous nous sommes rendus compte que nous &eacute;tions dans la bonne direction&nbsp;&raquo;.</em></p><h2 class="Standard"><strong>&laquo;&nbsp;Un m&eacute;tier difficile, mais extraordinaire&nbsp;&raquo;</strong></h2><p class="Standard">Apr&egrave;s une ann&eacute;e 2021 de r&eacute;flexion et de construction du projet d'installation, 2022 est celle de la passation&nbsp;: Marie B&eacute;atrice et Daniel, les parents, vignerons depuis 40 ans, transmettent progressivement les r&ecirc;nes de l'exploitation &agrave; leurs enfants, Sarah et Charly. Tous les quatre travaillent ensemble sur le domaine. <em>&laquo;&nbsp;Nos parents ne nous ont jamais mis la pression pour qu'on fasse ce m&eacute;tier. Mais d&egrave;s qu'on a exprim&eacute; notre souhait de reprendre, ils ont &eacute;t&eacute; plus durs, plus rigoureux, ils nous ont demand&eacute; plus d'investissement. Ils nous ont pr&eacute;venu que ce m&eacute;tier &eacute;tait difficile. Difficile, mais extraordinaire&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"Un vigneron n&#039;a que 40 essais dans une carri&egrave;re&nbsp;: on ne fait que 40 mill&eacute;simes"</span>
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<p class="Standard">Depuis le 1er janvier dernier, Marie B&eacute;atrice et Daniel sont officiellement en retraite, et Sarah et Charly, seuls conducteurs &agrave; bord. Responsable &agrave; 100%, Charly n'en a pas pour autant abandonn&eacute; ses 1000 id&eacute;es, ses r&ecirc;ves, et son go&ucirc;t pour les chemins de traverse. <em>&laquo;<strong>&nbsp;</strong>J'ai pris conscience qu'un vigneron n'a que 40 essais dans une carri&egrave;re&nbsp;: on ne fait que 40 mill&eacute;simes. Ce n'est pas beaucoup, alors, il faut que je kiffe mes vins, comme je veux kiffer ma vie. Je ne veux pas faire des vins sans &acirc;me&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Heureusement, le domaine transmis par les parents a de bonnes pr&eacute;dispositions pour cela&nbsp;: un clos de 23 ha d'un seul tenant, que Daniel a pass&eacute; sa carri&egrave;re &agrave; restructurer, des coteaux magnifiques, trois types de roches (orthogneiss, micaschiste, amphibolite) qui multiplient les possibilit&eacute;s de faire des vins au go&ucirc;t de terroir, un soin apport&eacute; aux sols depuis toujours (m&ecirc;me quand partout ailleurs, les vignes &eacute;taient d&eacute;sherb&eacute;es &laquo;&nbsp;propres&nbsp;&raquo;), deux cahiers des charges exigeants (Terra vitis sur 23 ha, AB sur 30 ha), sans oublier une &laquo;&nbsp;vision&nbsp;&raquo; de la vigne, non pas en opposition mais en alliance avec la nature.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/9/9/2/5332990-1-fre-FR/6e7788a28479-pccharly2-jpg" alt="" height="1897" width="2626" /><figcaption>Charly n&#039;a pas oubli&eacute; ses premi&egrave;res amours pour la m&eacute;canique : il bricole ainsi des vieux tracteurs. &laquo; Ils fonctionnent tr&egrave;s bien pour le travail du sol et consomment tr&egrave;s peu de carburant &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<h2 class="Standard"><strong>Tout pour la biodiversit&eacute;</strong></h2><p class="Standard">Charly partage cette vision, et veut m&ecirc;me aller plus loin, en r&eacute;duisant encore les traitements apport&eacute;s aux vignes, y compris ceux de biocontr&ocirc;le. Pour lui, la biodiversit&eacute;, ce sont les micro comme les macroorganismes, sur le sol et sous le sol&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;On est l&agrave; pour l'entretenir&nbsp;&raquo;</em>. Il participe &agrave; l'atlas de la biodiversit&eacute; de sa commune et s&rsquo;&eacute;merveille par exemple de retrouver sur ses parcelles <em>&laquo;&nbsp;trois esp&egrave;ces de tr&egrave;fles, des esp&egrave;ces peu communes de chauve-souris et des alouettes qui nichent &agrave; m&ecirc;me le sol&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Dans cette optique, le jeune vigneron vient de d&eacute;marrer l&rsquo;implantation de 300 m&egrave;tres de haies bocag&egrave;res, qui pourront h&eacute;berger des auxiliaires de cultures. Cette plantation se fait dans le cadre d'un programme financ&eacute; par Syst&egrave;me U&nbsp;: le viticulteur ne paye que la prestation de conseil aupr&egrave;s de la chambre d&rsquo;agriculture et fournit la main d&rsquo;&oelig;uvre. Le projet comprend plusieurs centaines de m&egrave;tres lin&eacute;aires, d'une dizaine d'essences locales, en bordure, mais aussi en milieu de parcelles. En plus de leur r&ocirc;le sur la biodiversit&eacute;, ces haies auront des fonctions de r&eacute;duction du ruissellement et de l'&eacute;rosion, de stockage de carbone et de protection des riverains. Tant pis, ou tant mieux, s'il faut sacrifier quelques ceps de vignes, Charly et Sarah envisagent de toute fa&ccedil;on de r&eacute;duire les hectares en production, pour laisser une partie des terres se reposer.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/8/9/2/5332987-1-fre-FR/41d7e6dabb65-pccharly-3-jpg" alt="" height="2580" width="2144" /><figcaption>&laquo; En plantant des haies bocag&egrave;res, je veux faire comprendre que nous ne sommes pas des pollueurs, au contraire, nous sommes l&agrave; pour entretenir la biodiversit&eacute; &raquo;. Photo Catherine Perrot</figcaption></figure>

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<p class="Standard">La biodiversit&eacute; est aussi pr&eacute;sente au domaine dans les c&eacute;pages&nbsp;: m&ecirc;me si le melon de Bourgogne du muscadet domine ici et fait plusieurs vins tr&egrave;s diff&eacute;rents, on trouve aussi du pinot gris, du colombard, de la folle blanche, de l'abouriou et du pineau d'Aunis, r&eacute;cemment introduit par Charly car il en est <em>&laquo;&nbsp;tomb&eacute; amoureux&nbsp;&raquo;.</em></p><p class="Standard">Enfin, quand on lui parle biodiversit&eacute;, Charly &eacute;voque aussi la diversit&eacute; humaine, au sein de son &eacute;quipe de salari&eacute;s et de saisonniers. Il aime avoir avec lui des gens de tous &acirc;ges et de tous modes de vie&nbsp;: certains vivent en camion et il est attentif &agrave; leur fournir de bonnes conditions d'accueil. <em>&laquo;&nbsp;C'est tr&egrave;s enrichissant&nbsp;de c&ocirc;toyer des gens aux parcours vari&eacute;s &raquo;</em>. Ce volet humain est d'ailleurs un crit&egrave;re renforc&eacute; dans le label Terra vitis, qui int&egrave;gre de forts engagements RSE dans son cahier des charges. Charly en sera l'un des porte-parole actifs, puisqu'il va bient&ocirc;t devenir vice-pr&eacute;sident de Terra vitis Loire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-vendangeurs-on-ne-pourrait-rien-faire-sans-eux" target="_blank" title="">&laquo; Les vendangeurs, on ne pourrait rien faire sans eux ! &raquo;</a>
</aside>



Installé depuis le 1er janvier dernier avec sa sœur, Charly Bideau, 23 ans, est à la tête d'un domaine viticole à la Haye-Fouassière, au cœur du Vignoble nantais. Il aborde son métier de vigneron avec réalisme, car il a vu ses parents travailler dur, mais aussi avec passion et une petite dose d'idéalisme.

Charly Bideau, jeune viticulteur : « Mes vignes, ça vaut tout l'or du monde »

<p>De 1.000&euro;/ha &agrave; 1.500&euro;/ha pendant 30 ans pour une installation agrivolta&iuml;que, &agrave; partager avec le propri&eacute;taire foncier le cas &eacute;ch&eacute;ant. Un revenu de 2500&euro;/an pendant 20 ans pour 500m2 de toiture photovolta&iuml;que. Une r&eacute;mun&eacute;ration annuelle 4000&euro;/an pendant 20 pour un m&acirc;t d&rsquo;&eacute;olienne, l&agrave; aussi &agrave; partager avec le propri&eacute;taire foncier le cas &eacute;ch&eacute;ant. Un r&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;t compris entre 54 &euro;/kWe et 850 &euro;/kWe pour un m&eacute;thaniseur, soit un rapport de 1 &agrave; 15 (sur un &eacute;chantillon de 25 installations)&nbsp;: tels sont les revenus indicatifs induits par la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelables (ENR) par les exploitations agricoles. Ils figurent dans un rapport publi&eacute; en d&eacute;cembre dernier par le CGAAER (*), consacr&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;volution du revenu agricole depuis 30 ans et aux facteurs d&rsquo;&eacute;volution d&rsquo;ici &agrave; 2030. Parmi ces facteurs d&rsquo;&eacute;volution figurent la production d&rsquo;ENR, en lien avec la Programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE), qui assigne au secteur agricole d&rsquo;ici &agrave; 2018 la production de 14 &agrave; 22 TWh de biogaz inject&eacute;, de 340 &agrave; 410 MW d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; issue de la m&eacute;thanisation et enfin 35,1 &agrave; 44GW la production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2050-tous-energiculteurs" target="_blank" title="">En 2050, tous &eacute;nergiculteurs ?</a>
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<h2>30 000 exploitations en 2030</h2><p>Avec ses millions d&rsquo;hectares&nbsp;de terres arables et de prairies, les toits de ses hangars et ses gisements de biomasse (fumier, lisier, Cive, co-produits...,), l&rsquo;agriculture a des atouts &agrave; faire valoir dans la transition &eacute;nerg&eacute;tique. Et accessoirement des revenus &agrave; engranger.&nbsp;En 2015 (derniers chiffres disponibles), la production d&rsquo;ENR issues de l&rsquo;agriculture repr&eacute;sentait 1,35 milliard d&rsquo;euros, soit 2% du chiffre d&rsquo;affaires du secteur, les biocarburants s&rsquo;octroyant la plus grande part (77,2%), devant le photovolta&iuml;que (7,6%), la m&eacute;thanisation (6,4%) et la production de biomasse (6,2%), sans compter l&rsquo;autoconsommation, &eacute;quivalent &agrave; 112 millions d&rsquo;euros.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-energies-renouvelables-un-accelerateur-de-transition-ou-d-exclusion" target="_blank" title="">Les &eacute;nergies renouvelables, un acc&eacute;l&eacute;rateur de transition ou... d&rsquo;exclusion</a>
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<p>En 2020, 12.127 exploitations produisaient des ENR g&eacute;n&eacute;rant un produit moyen de 24.359 &euro;, &eacute;quivalant &agrave; 7,4% du produit brut (selon les donn&eacute;es du RICA), auxquelles il faut ajouter 3.029 exploitations mettant &agrave; disposition leurs toits ou surfaces &agrave; des soci&eacute;t&eacute;s d&rsquo;investissement. Dans les deux cas, il est &agrave; noter que le tiers des exploitations r&eacute;alisent cette activit&eacute; par le biais d&rsquo;une autre entit&eacute;, du fait du plafonnement &agrave; 100.000 euros et 50%% du produit brut de l&rsquo;exploitation des ventes d&rsquo;&eacute;nergie au titre du r&eacute;gime des b&eacute;n&eacute;fices agricoles, en dehors du cas de la m&eacute;thanisation lorsque au moins 50% des mati&egrave;res premi&egrave;res proviennent de l&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;<em>A titre strictement indicatif, au vu des objectifs g&eacute;n&eacute;raux de d&eacute;veloppement, de l&rsquo;ordre de 30.000 exploitations pourraient &ecirc;tre impliqu&eacute;es dans la production d&rsquo;&eacute;nergie renouvelable en 2030 en qualit&eacute; de producteurs, de prestataires ou d&rsquo;apporteurs de mati&egrave;res organiques</em>&nbsp;&raquo;, lit-t-on dans le rapport du CGAAER.</p><h2>Des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques lacunaires</h2><p>Cependant, le rapport juge que la perspective de revenu pour la branche agricole est difficile &agrave; appr&eacute;hender d&rsquo;autant plus que certains outils seront d&eacute;velopp&eacute;s sous le r&eacute;gime des b&eacute;n&eacute;fices industriels et commerciaux. S&rsquo;agissant de la m&eacute;thanisation en particulier, les missionn&eacute;s du CGAAER soulignent la grande variabilit&eacute; des revenus, en lien avec du co&ucirc;t de l&rsquo;emprunt, des substrats, du fonctionnement, d&rsquo;&eacute;pandage du digestat et bien &eacute;videmment des recettes, li&eacute;es aux prix d&rsquo;achat fix&eacute;s dans les appels d&rsquo;offre et de la cl&eacute; de r&eacute;partition des b&eacute;n&eacute;fices d&eacute;gag&eacute;s dans le cas de projets collectifs ou financ&eacute;s&nbsp;par diff&eacute;rents acteurs. &laquo;&nbsp;<em>Les perspectives offertes par la production d&rsquo;&eacute;nergies renouvelables sont tr&egrave;s contrast&eacute;es et plus ou moins assur&eacute;es suivant les types d&rsquo;&eacute;nergie&nbsp;</em>&raquo;, conclut le rapport qui pr&eacute;conise la mise en place d&rsquo;un dispositif d&rsquo;information sp&eacute;cifique a&#768; l&rsquo;agriculture, avec des r&eacute;f&eacute;rences technico-&eacute;conomiques actualis&eacute;es et accessibles, jug&eacute;es en l&rsquo;&eacute;tat actuel &laquo;&nbsp;<em>tr&egrave;s incompl&egrave;tes et peu actualis&eacute;es</em>&nbsp;&raquo;, au service de la &laquo;&nbsp;<em>transparence</em>&nbsp;&raquo;.</p><h2>Le risque d&rsquo;accentuer l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute;</h2><p>L&rsquo;observatoire escompt&eacute; ne fera rien en revanche contre le risque de voir les &eacute;nergies renouvelables accentuer l&rsquo;h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; des revenus entre exploitations productrices et non productrices. &laquo;&nbsp;<em>En tout &eacute;tat de cause, les exploitations agricoles ne seront pas toutes en mesure de d&eacute;velopper cette diversification d&rsquo;activit&eacute;s qui suppose l&rsquo;accord du propri&eacute;taire des terres dans certains cas, l&rsquo;accord de cr&eacute;ation d&rsquo;installations de la part des parties prenantes et la capacit&eacute; de financement dans d&rsquo;autres cas. Il convient d&rsquo;&ecirc;tre tr&egrave;s vigilant dans un domaine qui pourrait renforcer la forte h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; existant d&eacute;j&agrave; entre les exploitations agricoles. Cette h&eacute;t&eacute;rog&eacute;n&eacute;it&eacute; est renforc&eacute;e si on tient compte de la diversit&eacute; des structures juridiques dans lesquelles un agriculteur peut s&rsquo;impliquer&nbsp;</em>&raquo;. Pr&eacute;cisons qu&rsquo;il n&rsquo;&eacute;tait pas dans la mission du CGAAER de formuler des recommandations &agrave; cet &eacute;gard.</p><p>(*) Conseil g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;agriculture, de l&rsquo;alimentation et des espaces ruraux</p>


La montée en puissance de la production d’ENR par les exploitations recèle encore trop d’inconnues, que le CGAAER préconise de lever, tout en alertant sur les risques d’un accroissement de l’hétérogénéité entre exploitations productrices et celles qui en seront privées.

Pour un observatoire des énergies renouvelables en agriculture

<p>Le 3 mars, se tenait &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture de Rochefort-Montagne une r&eacute;union de pr&eacute;sentation du nouveau dispositif Assurance r&eacute;colte. <strong>Celui-ci remplace la cohabitation entre l&rsquo;assurance r&eacute;colte multirisques climatiques et l&rsquo;assurance calamit&eacute;s agricoles</strong>. L&rsquo;aide repose sur la solidarit&eacute; nationale et le partage des risques entre &Eacute;tat, assureur et agriculteur, en fonction du type de parcelles d&eacute;clar&eacute;es et du pourcentage de perte &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;exploitation. <strong>Pr&eacute;vu pour une dur&eacute;e de trois ans, le dispositif sera revu par l&rsquo;&Eacute;tat en 2025.</strong></p><h2><strong>&Eacute;li</strong><strong>gibilit&eacute;</strong></h2><p><br>Pour &ecirc;tre &eacute;ligible &agrave; l&rsquo;aide de l&rsquo;&Eacute;tat, l&rsquo;agriculteur doit avoir un num&eacute;ro de SIRET actif et avoir d&eacute;pos&eacute; une d&eacute;claration PAC.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Les cultures concern&eacute;es par l&rsquo;aide sont&nbsp;: l&rsquo;arboriculture, les grandes cultures, les prairies et la viticulture. Les autres productions (apiculture, h&eacute;liciculture, PPAM et p&eacute;pini&egrave;res) continueront d&rsquo;&ecirc;tre g&eacute;r&eacute;es par le fonds de solidarit&eacute; national (FSN).</p>
</aside>
<p>Neuf grandes familles de risques seront couvertes par le dispositif&nbsp;: s&eacute;cheresse&nbsp;; coups de chaleur&nbsp;; coups de soleil&nbsp;; manque de rayonnement solaire&nbsp;; coups de froid et gels&nbsp;; gr&ecirc;le&nbsp;; exc&egrave;s d&rsquo;eau, de pluie et d&rsquo;humidit&eacute;&nbsp;; neige et givre&nbsp;; vents de sable et tourbillons.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le contrat multirisque devra &ecirc;tre souscrit avant le 31 mars 2023 (corrections possibles jusqu&rsquo;au 31 mai) et la prime d&rsquo;assurance sera vers&eacute;e le 31 octobre 2023 au plus tard. </p>
</aside>
<p><strong>Le dispositif s&rsquo;applique &agrave; l&rsquo;exploitation dans son ensemble&nbsp;: pour &ecirc;tre subventionn&eacute;, l&rsquo;agriculteur a l&rsquo;obligation d&rsquo;assurer au minimum 70% de ses surfaces en grandes cultures et/ou 100% de ses surfaces en prairies permanentes.</strong></p><h2><strong>Un dispositif &agrave; 3</strong><strong> &eacute;tages</strong></h2><p><br>La prise en charge des pertes dues aux risques &eacute;num&eacute;r&eacute;s ci-dessus se r&eacute;partit comme suit&nbsp;:<br>-<u>Pour les agriculteurs assur&eacute;s</u>&nbsp;: les 20 premiers pour cent de pertes seront &agrave; la charge de l&rsquo;agriculteur&nbsp;; pass&eacute; ce seuil (qui correspond &agrave; la franchise minimum), l&rsquo;assurance subventionn&eacute;e indemnisera les pertes jusqu&rsquo;&agrave; un deuxi&egrave;me palier, fix&eacute; entre 30% et 50% de pertes (la franchise reste &agrave; la charge de l&rsquo;agriculteur)&nbsp;; au-del&agrave; du deuxi&egrave;me seuil, l&rsquo;indemnit&eacute; de solidarit&eacute; nationale de l&rsquo;&Eacute;tat (ISN) se d&eacute;clenche, couvrant 90% des pertes situ&eacute;es entre ce seuil et le niveau total des pertes subies (pouvant atteindre 100%), l&rsquo;assurance prendra quant &agrave; elle en charge les 10% restants.<br>-<u>Pour les agriculteurs non-assur&eacute;s</u><strong>&nbsp;</strong>: les pertes situ&eacute;es entre le deuxi&egrave;me palier (entre 30% et 50%) et le total des pertes (pouvant atteindre 100%) seront couvertes par l&rsquo;ISN &agrave; hauteur de 45% en 2023, 40% en 2024 et 35% en 2025. Attention&nbsp;: l&rsquo;enveloppe annuelle allou&eacute;e par l&rsquo;&Eacute;tat &eacute;tant fig&eacute;e, il est possible que les non-assur&eacute;s touchent moins que pr&eacute;vu si celle-ci est vid&eacute;e avant la fin d&rsquo;ann&eacute;e.<br>E<u>n 2023, les personnes non-assur&eacute;es</u> n&rsquo;auront exceptionnellement aucune d&eacute;marche &agrave; r&eacute;aliser pour toucher l&rsquo;aide de l&rsquo;&Eacute;tat (la DDT s&rsquo;en charge). Toutefois, d&egrave;s 2024, les agriculteurs auront l&rsquo;obligation de remplir eux-m&ecirc;mes un formulaire en ligne via une plateforme d&eacute;di&eacute;e.</p><h2><strong>Calcul et versement de l&rsquo;indemnisation</strong></h2><p><br>Le calcul de l&rsquo;indemnisation vers&eacute;e par les assurances et l&rsquo;&Eacute;tat n&rsquo;est pas le m&ecirc;me en prairies et en grandes cultures&nbsp;:<br>-<u>Sur les prairies&nbsp;</u>: les expertises de terrain laissent place aux contrats indiciels d&eacute;termin&eacute;s par imagerie satellite. L&rsquo;indice de pousse de l&rsquo;herbe, calcul&eacute; sur la campagne culturale (entre le 1er f&eacute;vrier et le 31 octobre), sera compar&eacute; &agrave; la moyenne triennale ou olympique sur 5 ans (la r&eacute;f&eacute;rence la plus avantageuse sera retenue). Les assurances indemniseront entre 60% et 120% de la valeur du bar&egrave;me socle d&eacute;termin&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;: 900&euro;/ha pour les prairies permanentes et temporaires en conventionnel (l&rsquo;agriculture biologique b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;un bar&egrave;me plus avantageux).<strong> Le seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;aide concernera les pertes situ&eacute;es entre 20% et 30%. En prairie, la proc&eacute;dure est d&eacute;clench&eacute;e directement en fonction de l&rsquo;indice fin de campagne (versement indemnisation courant novembre)</strong>.<br>-<u>En grandes cultures&nbsp;</u>: les expertises de terrain sont maintenues. Le rendement &agrave; l&rsquo;hectare observ&eacute; sera compar&eacute; &agrave; l&rsquo;historique du rendement/ha. <strong>Les assurances indemniseront entre 60% et 120% de la valeur du bar&egrave;me de base d&eacute;termin&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat, selon le type de culture. Le seuil de d&eacute;clenchement de l&rsquo;aide concernera les pertes situ&eacute;es entre 20% et 50%</strong>.</p><p><strong>En cas d&rsquo;absence de bar&egrave;me, le montant vers&eacute; sera compris entre 60% et 120% d&rsquo;un prix pivot(</strong>1).<br>Les diff&eacute;rents historiques et indices pris en compte seront consultables en temps r&eacute;el par l&rsquo;agriculteur via T&eacute;l&eacute;pac. Les souscripteurs pourront r&eacute;aliser une simulation &agrave; partir de d&eacute;but ao&ucirc;t pour avoir une id&eacute;e de ce &agrave; quoi ils auront droit.<br>La prime d&rsquo;assurance sera fonction du capital assur&eacute; et du taux de sinistralit&eacute; des communes sur lesquelles se trouvent les surfaces.<br>Le FSN paie sur bar&egrave;me socle, m&ecirc;me si le capital assur&eacute; est inf&eacute;rieur ou sup&eacute;rieur au bar&egrave;me.<br>&Agrave; noter&nbsp;: les co&ucirc;ts et les conditions de contractualisation diff&egrave;rent d&rsquo;un assureur &agrave; l&rsquo;autre.<br><br><em>(1) prix de vente r&eacute;el avec un coefficient de r&eacute;faction de 17%.</em></p>


Détail du nouveau dispositif Assurance récolte est lancé par l’État pour aider financièrement les agriculteurs susceptibles de subir d’importantes pertes dans leurs prairies et grandes cultures.

Quid de la nouvelle assurance récolte ?

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le Salon de l&rsquo;agriculture est un carrefour important pour prendre le pouls des consommateurs</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Quentin Gibert, responsable de d&eacute;veloppement commercial du Collectif Nouveaux Champs. Exposant pour la premi&egrave;re fois au Salon de l&rsquo;agriculture en 2020, le Collectif Nouveaux Champs &eacute;tait de nouveau pr&eacute;sent cette ann&eacute;e &agrave; la Porte de Versailles pour mettre en avant son label Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticides (ZRP). Et comment bat-il, le c&oelig;ur des consommateurs, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; l&rsquo;inflation des produits alimentaires tutoie les 20% sur un an&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>En 2022, les ventes ont progress&eacute; de 9% par rapport &agrave; 2021</em>&nbsp;&raquo;, poursuit le responsable, avec en t&ecirc;te des produits la tomate, devant les surgel&eacute;s et la carotte, et Intermarch&eacute;, Carrefour et Lidl, s&rsquo;agissant des distributeurs.&nbsp;25% des Fran&ccedil;ais ont achet&eacute; des produits ZRP en 2022 (source Kantar). La&nbsp;notori&eacute;t&eacute; du Label aurait atteint 50% (source CSA).</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/5/9/5329532-1-fre-FR/6c7065720f93-inte-rieur-jpg" alt="Le Collectif Nouveaux Champs vante sa promesse aupr&egrave;s des consommateurs finaux, ici au Salon de l&rsquo;agriculture, sinon dans les magasins" height="1232" width="1958" /><figcaption>Le Collectif Nouveaux Champs vante sa promesse aupr&egrave;s des consommateurs finaux, ici au Salon de l&rsquo;agriculture, sinon dans les magasins</figcaption></figure>

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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">De quoi faire p&acirc;mer les promoteurs des produits sous signes de qualit&eacute; tels que les AOC/AOP, IGP et autres Label rouge et bien entendu l&rsquo;Agriculture biologique (AB), confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;app&eacute;tit croissant des consommateurs pour les premiers prix. Selon l'Institut IRI, sp&eacute;cialiste de l'analyse de donn&eacute;es de consommation, les ventes de bio ont recul&eacute; de pr&egrave;s de 5% sur les 10 premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e 2022, avec pour cons&eacute;quence le d&eacute;r&eacute;f&eacute;rencement de produits en rayon, la fermeture de magasins sp&eacute;cialis&eacute;s et un risque de d&eacute;conversion d&rsquo;exploitations, pour l&rsquo;instant contenu &agrave; 4%, selon l&rsquo;Agence bio.</p><div class="citation">
    <span>"Les consommateurs sont capables de comprendre qu&rsquo;il faut mettre 10, 15 ou 20 centimes suppl&eacute;mentaires au kilo pour avoir une promesse claire et factuelle engag&eacute;e sur le produit&nbsp;"</span>
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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">A bien des &eacute;gards, on ne peut &eacute;videmment pas mettre l&rsquo;AB et le ZRP sur le m&ecirc;me plan. Le premier est officiel, concerne plus d&rsquo;une exploitation sur dix et plus d&rsquo;un hectare sur dix et a g&eacute;n&eacute;r&eacute; en 2021 un chiffre d&rsquo;affaires de 13 milliards d&rsquo;euros. Le second est priv&eacute;, concerne moins de 600 producteurs pour un chiffre d&rsquo;affaires cumul&eacute; de 226 millions d&rsquo;euros en cinq ann&eacute;es d&rsquo;existence et 25.000 t de produits (2022). On aurait pu commencer par le cahier des charges&nbsp;: l&rsquo;AB bannit tout produit phyto et engrais de synth&egrave;se au champ quand le ZRP garantit l&rsquo;absence de r&eacute;sidus de pesticides &agrave; l&rsquo;&eacute;tal, dans la limite de quantification des instruments actuels de mesure, soit 0,01 mg/kg pour une majorit&eacute; de substances actives. Une promesse qui se paie au prix (fort) de pr&egrave;s de 4.000 analyses de r&eacute;sidus (une par lot), et que le consommateur paie bien &eacute;videmment en bout de chaine. &laquo;&nbsp;<em>Les consommateurs sont capables de comprendre qu&rsquo;il faut mettre 10, 15 ou 20 centimes suppl&eacute;mentaires au kilo pour avoir une promesse claire et factuelle engag&eacute;e sur le produit&nbsp;</em>&raquo;, explique Quentin Gibert.</p><div class="citation">
    <span>"Au Salon de l&rsquo;agriculture, on est de moins en moins questionn&eacute; sur la diff&eacute;rence entre bio et ZRP"</span>
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<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La Collectif Nouveaux Champs r&eacute;fute la th&egrave;se selon laquelle son label, avec d&rsquo;autres, entretiendrait dans l&rsquo;esprit des consommateurs la confusion avec l&rsquo;AB, comme le d&eacute;nonce parfois la fili&egrave;re bio. &laquo;&nbsp;<em>C&rsquo;est un faux d&eacute;bat, </em>balaie Quentin Gibert.<em> Le recrutement de nouveaux consommateurs de produits ZRP s&rsquo;op&egrave;re 8 fois sur 10 sur le conventionnel et pas sur la bio. Au Salon de l&rsquo;agriculture, on est de moins en moins questionn&eacute; sur la diff&eacute;rence entre bio et ZRP. Il faut trouver le bon niveau de compl&eacute;mentarit&eacute; entre des d&eacute;marches qui font avancer l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise au service&nbsp;des transitions</em>&nbsp;<em>et de la cr&eacute;ation de valeur </em>&raquo;.</p><h2 class="MsoBodyText" style="text-align:left;">-43% d'IFT par rapport au conventionnel</h2><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">L&rsquo;utilisation de vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes ou r&eacute;sistantes, la mise en &oelig;uvre de bonnes pratiques agricoles (rotations, cultures interm&eacute;diaires, d&eacute;sherbage m&eacute;canique...), des &eacute;quipements de production adapt&eacute;s (serres ferm&eacute;es, filets...), la gestion et l&rsquo;enrichissement de la faune et la flore indig&egrave;nes, la pratique de la protection biologique int&eacute;gr&eacute;e, voire de l&rsquo;agriculture biologique&nbsp;: tels sont les fondements du label ZRP. Selon une &eacute;tude mene&#769;e en 2022 chez 41 adh&eacute;rents engag&eacute;s dans la d&eacute;marche, repr&eacute;sentatifs de 450 producteurs et 4.000 ha (plein champ et serres), la r&eacute;duction de l&rsquo;IFT atteignait -43% par rapport aux m&ecirc;mes productions produits sur les m&ecirc;mes lieux en conventionnel. En moyenne, environ 12% des volumes ne r&eacute;pondent pas au cahier des charges ZRP, tout en affichant des seuils inf&eacute;rieurs aux LMR.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Pas s&ucirc;r que les IFT et LMR parlent aux communs des visiteurs du Salon de l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;<em>Quand on aborde un consommateur, il faut &eacute;voquer deux ou trois &eacute;l&eacute;ments de compr&eacute;hension qui vont lui permettre d&rsquo;acheter en confiance,</em> indique Quentin Gibert. <em>C&rsquo;est l&rsquo;une des missions de notre force de vente sur le terrain, aupr&egrave;s des plateformes nationales, des magasins mais aussi des consommateurs</em>&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est peut-&ecirc;tre l&agrave; que la bio p&ecirc;che, alors qu&rsquo;elle croule, non pas sous les promesses, mais sous les faits en mati&egrave;re de respect des sols, de l&rsquo;eau, de l&rsquo;air, de la biodiversit&eacute; etc.&nbsp;Autant de sujets sur lesquels travaille aussi le Collectif Nouveaux Champs.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Le label ZRP garantit l&rsquo;absence de r&eacute;sidus de pesticides, dans la limite de quantification des instruments actuels de mesure, soit 0,01 mg/kg pour une majorit&eacute; de substances actives. Ce seuil est d&eacute;fini par la Commission europ&eacute;enne, via le document de sant&eacute; 11813/2017. Ce seuil est dans tous les cas inf&eacute;rieurs aux Limites maximale de r&eacute;sidus (LMR), qui fixent, par substance active et par denr&eacute;e alimentaire, un seuil maximum &agrave; ne pas d&eacute;passer. Chaque lot ZRP, c&rsquo;est &agrave; dire un producteur, une parcelle, &eacute;ventuellement une vari&eacute;t&eacute; et un itin&eacute;raire cultural, est syst&eacute;matiquement analys&eacute;. R&eacute;alis&eacute;es par des laboratoires ind&eacute;pendants accr&eacute;dit&eacute;s Cofrac les analyses ciblent les mati&egrave;res actives homologu&eacute;es sur la culture concern&eacute;e mais pas seulement. Les mol&eacute;cules retir&eacute;es du march&eacute; mais r&eacute;manentes (n&eacute;onicotino&iuml;des), celles controvers&eacute;es (glyphosate), celles pouvant provenir de cultures environnantes ainsi que les m&eacute;tabolites de d&eacute;gradation dont les r&eacute;sidus sont r&eacute;glement&eacute;s sont &eacute;galement traqu&eacute;s. Actuellement, 428 substances actives utilis&eacute;es dans des pesticides sont homologu&eacute;es en France. La r&eacute;glementation a &eacute;tabli LMR pour 291 d&rsquo;entre elles. Les 137 autres substances actives ne g&eacute;n&egrave;rent pas de r&eacute;sidus ou en-de&ccedil;&agrave; de la limite de quantification.</p>
</aside>



Avec des ventes et une notoriété en hausse, le label Zéro résidu de Pesticides (ZRP), porté par le Collectif Nouveaux Champs, poursuit son chemin de traverse fondé sur « une agriculture de la preuve » et portée au plus près des consommateurs.

Le label ZRP ne connait pas la crise

<p>Attention&nbsp;: une star peut en cacher une autre. Avec son statut d&rsquo;&eacute;g&eacute;rie du Salon de l&rsquo;agriculture, Ovalie ne craignait pas trop la concurrence. Mais la Salers de 5 ans a quand m&ecirc;me d&ucirc; partager son enclos versaillais avec ses jumeaux Utopia et Utopie, puis un temps avec le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique et bien d&rsquo;autres sommit&eacute;s.</p><p>Et bien entendu avec Marine et Michel Van Simmertier, ses &eacute;leveurs omnipr&eacute;sents. On serait tent&eacute; d&rsquo;ajouter, par &eacute;cran de t&eacute;l&eacute;vision interpos&eacute;, les deux enfants de 3 et 6 ans de Marine et Michel, rest&eacute;s &agrave; Saint-Alyre-es-Montagne (Puy-de-D&ocirc;me), si&egrave;ge de l&rsquo;&eacute;levage.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/9/0/7/5327094-1-fre-FR/92e93dcb75b9-couv1-jpg" alt="Marine et Michel Van Simmertier, avec le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, le 25 f&eacute;vrier au Salon de l&rsquo;Agriculture" height="1178" width="1832" /><figcaption>Marine et Michel Van Simmertier, avec le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, le 25 f&eacute;vrier au Salon de l&rsquo;Agriculture</figcaption></figure>

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<p>Ce que ne disent pas les photos, c&rsquo;est que Marine et Michel sont deux repr&eacute;sentants de cette nouvelle cat&eacute;gorie d&rsquo;agriculteurs que sont les <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-nima-des-ovni-a-faire-atterrir-dans-les-cours-de-ferme" target="_blank">Non issus du milieu agricole (NIMA), sur lesquels mise en partie la profession pour assurer la rel&egrave;ve</a>, &laquo;&nbsp;les filles et les fils de&nbsp;&raquo; n&rsquo;y suffisant plus.&nbsp;&laquo;&nbsp;<em>Le d&eacute;clic s&rsquo;est produit &agrave; l&rsquo;adolescence</em>, d&eacute;clare la jeune femme de 34 ans, fille d&rsquo;un chef d&rsquo;entreprise m&eacute;tallurgique et originaire d&rsquo;Alsace. <em>J&rsquo;ai toujours aim&eacute; les animaux et le monde agricole, son mode de vie, m&rsquo;int&eacute;ressaient. A la fin de la seconde, je m&rsquo;inscris en lyc&eacute;e agricole. Ma m&egrave;re me soutient, mon p&egrave;re est proche du malaise</em>&nbsp;&raquo;.</p><div class="citation">
    <span>"D&egrave;s l&rsquo;&acirc;ge de six ans, je suis et je serai &eacute;leveur"</span>
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<p>Pour Michel, ce sont les s&eacute;jours en vacances chez les grands-parents r&eacute;sidant dans le Cantal qui constituent l&rsquo;&eacute;l&eacute;ment d&eacute;clencheur. &laquo;&nbsp;<em>Je chope le virus au contact d&rsquo;agriculteurs, plus pr&eacute;cis&eacute;ment le virus de la Salers</em>, se rem&eacute;more le jeune homme de 32 ans, originaire de Seine-et-Marne. <em>D&egrave;s l&rsquo;&acirc;ge de six ans, je suis et je serai &eacute;leveur</em>&nbsp;&raquo;. Bac Pro en poche, Michel r&eacute;alise son r&ecirc;ve &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 20 ans, conseill&eacute; par... Marine, alors conseill&egrave;re &agrave; l&rsquo;installation &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture du Cantal.</p><div class="citation">
    <span>"Les profs me disent&nbsp;: vous vous &ecirc;tes tromp&eacute;e d&rsquo;orientation. Je ferai tout pour leur prouver le contraire"</span>
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<p>La jeune femme a travers&eacute; avec succ&egrave;s le parcours d&rsquo;obstacles. Tout sauf une sin&eacute;cure. &laquo;&nbsp;<em>&Ccedil;a commence d&egrave;s le lyc&eacute;e, il n&rsquo;y a que des fils et des filles d&rsquo;agriculteurs, et j&rsquo;ai l&rsquo;impression qu&rsquo;ils me parlent en mandarin car je ne comprends rien &agrave; leur vocabulaire. Les profs me disent&nbsp;: vous vous &ecirc;tes tromp&eacute;e d&rsquo;orientation. Je ferai tout pour leur prouver le contraire</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/transmission-du-point-noir-au-livre-blanc-des-ja" target="_blank" title="">Transmission&nbsp;: du point noir au livre blanc des JA</a>
</aside>
<p>La passion sera son moteur et le travail son carburant. Bac, BTS, licence pro&nbsp;: la jeune femme d&eacute;crochera tous ses dipl&ocirc;mes avec mention. Si elle assimile tr&egrave;s&nbsp;vite le jargon &laquo;&nbsp;agri&nbsp;&raquo;, elle ne renonce pas &agrave; ses talons et &agrave; sa Peugeot cabriolet 206 CC, l&agrave; o&ugrave; les bottes et les b&eacute;taill&egrave;res (cabriolet) pr&eacute;valent.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/4/1/7/5327142-1-fre-FR/babee4c266ea-inte-rieur-jpg" alt="Marine Van Simmertier, aussi &agrave; l&rsquo;aise devant la cam&eacute;ra que dans ses bottes d&rsquo;&eacute;leveuse non issue du milieu agricole" height="1072" width="1866" /><figcaption>Marine Van Simmertier, aussi &agrave; l&rsquo;aise devant la cam&eacute;ra que dans ses bottes d&rsquo;&eacute;leveuse non issue du milieu agricole</figcaption></figure>

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<p>Celle qui est devenue conseill&egrave;re &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture du Cantal d&eacute;note quelque peu dans le paysage. &laquo;&nbsp;<em>Quand on arrive, &agrave; 20 ans, en talons et avec le 206 CC, les agriculteurs se disent&nbsp;: la Barbie, elle a rien compris, c&rsquo;est pas une pouffe qui va m&rsquo;expliquer comment je dois faire chez moi. En fait, les agriculteurs et les agricultrices sont extr&ecirc;mement bienveillants</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cantal-terre-de-re-conversion-a-l-agriculture-societaire" target="_blank" title="">Le Cantal, terre de (re)conversion &agrave; l&rsquo;agriculture (soci&eacute;taire)</a>
</aside>
<p>Parmi eux, il y a un certain Michel Van Simmertier, qui s&rsquo;installe en rejoignant un Gaec. Mais cinq ans plus tard, la greffe n&rsquo;a pas pris. &laquo;&nbsp;<em>Pour qu&rsquo;un Gaec entre tiers fonctionne, il faudra une &eacute;volution des mentalit&eacute;s et notamment se d&eacute;tacher du patrimonial au profit d&rsquo;une logique d&rsquo;entreprise, avec un cadre, un r&egrave;glement int&eacute;rieur, de l&rsquo;&eacute;quit&eacute;, des vacances partag&eacute;es</em>, explique Marine. <em>Si on consid&egrave;re l&rsquo;associ&eacute; ext&eacute;rieur comme un employ&eacute;, car pas visc&eacute;ralement attach&eacute; &agrave; l&rsquo;histoire de l&rsquo;exploitation, &ccedil;a ne marche pas&nbsp;</em>&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/4/1/7/5327145-1-fre-FR/cbbdc60ddb7b-inte-rieur3-jpg" alt="La star Ovalie et ses jumeaux" height="1142" width="2014" /><figcaption>La star Ovalie et ses jumeaux</figcaption></figure>

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<p>La greffe a pris en revanche entre Michel et Marine mais le couple, et bient&ocirc;t leur premier enfant, ne se projette pas dans cette exploitation. Le jeune couple se lance ainsi dans un projet de reprise, qu'il&nbsp;formalisera en 2018 dans le d&eacute;partement voisin du Puy-de-D&ocirc;me, avec le soutien du Cr&eacute;dit agricole Centre France.</p>


Marine Van Simmertier n’est pas seulement l’éleveuse d’Ovalie, la Salers égérie du dernier Salon de l’agriculture. C’est aussi une ex-conseillère à l’installation qui a accompagné Michel, qui n’était pas encore son mari, dans son intégration dans un Gaec. Avant de reprendre, ensemble, une autre exploitation. Parcours.

« En Gaec, se détacher du patrimonial pour favoriser l’intégration d’un associé extérieur »

<p>En octobre 2021, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/julien-denormandie-decrete-la-troisieme-revolution-agricole" target="_blank">le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie d&eacute;cr&eacute;tait l&rsquo;av&egrave;nement de la troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole</a>, intronisant l&rsquo;&egrave;re du num&eacute;rique, de la robotique, de la g&eacute;n&eacute;tique&nbsp;et du biocontr&ocirc;le, apr&egrave;s les r&eacute;volutions du machinisme et de l&rsquo;agrochimie. Au m&ecirc;me moment, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lan&ccedil;ait le Plan France 2030, un programme &laquo;&nbsp;<em>d&rsquo;investissements d&rsquo;avenir&nbsp;</em>&raquo; destin&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;<em>rapprocher le futur</em>&nbsp;&raquo;, au service des transitions agro&eacute;cologiques, alimentaires, environnementales, climatiques, &eacute;nerg&eacute;tiques, num&eacute;riques etc. L&rsquo;agriculture et l&rsquo;alimentation se sont vues attribuer une enveloppe de 2,3 milliards d&rsquo;euros sur un total de 54 milliards d&rsquo;euros.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/2/7/4/5324722-1-fre-FR/bc73f723b8d8-robot-4-min-jpg" alt="Le robot modulaire et flexible R4D4 s&rsquo;adapte &agrave; tout type d&rsquo;exploitation agricole &eacute;levant bovins, ovins et caprins (Cr&eacute;dit photo : Jeantil)" height="2912" width="4368" /><figcaption>Le robot modulaire et flexible R4D4 s&rsquo;adapte &agrave; tout type d&rsquo;exploitation agricole &eacute;levant bovins, ovins et caprins (Cr&eacute;dit photo : Jeantil)</figcaption></figure>

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<h2>400 millions d&rsquo;euros allou&eacute;s &agrave; &laquo;&nbsp;la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole&nbsp;&raquo;</h2><p>En avril 2022, suite &agrave; un appel &agrave; manifestation d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t (AMI) baptis&eacute; &laquo;&nbsp;Equipements pour la troisi&egrave;me r&eacute;volution agricole &raquo;, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/top-depart-pour-la-3eme-revolution-agricole" target="_blank">une premi&egrave;re vague de financement r&eacute;servait 20 millions d&rsquo;euros d&rsquo;aide &agrave; l&rsquo;investissement dans des mat&eacute;riels participant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;usage des produits phytosanitaires et des engrais de synth&egrave;se et &agrave; optimiser l&rsquo;irrigation</a>.</p><p>Au Salon de l&rsquo;agriculture, le 1<sup>er</sup> mars dernier, Marc Fesneau annon&ccedil;ait le lancement de la &laquo;&nbsp;vague 2&nbsp;&raquo;, soutenant l&rsquo;investissement dans des mat&eacute;riels et solutions permettant d&rsquo;optimiser l&rsquo;eau et l&rsquo;&eacute;nergie et de s&rsquo;adapter aux al&eacute;as climatiques et sanitaires. Dot&eacute; de 40 millions d&rsquo;euros, le guichet est ouvert jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023. Les dossiers (complets) sont trait&eacute;s par ordre d&rsquo;arriv&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;&eacute;puisement des cr&eacute;dits disponibles. Des devis chiffr&eacute;s et d&eacute;taill&eacute;s sont notamment requis. </p><p>D&rsquo;autres guichets devraient ouvrir dans les mois &agrave; venir dans la mesure o&ugrave; 300 millions d&rsquo;euros sont allou&eacute;s aux &eacute;quipements servant&nbsp;&laquo;&nbsp;la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole&nbsp;&raquo;, auxquels s&rsquo;ajoutent 100 millions d&rsquo;euros ciblant la fili&egrave;re fruits et l&eacute;gumes, soutenant l&rsquo;achat de serres froides ou chauff&eacute;es bas carbone ou encore de plants plus r&eacute;silients pour les vergers.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/8/6/4/5324688-1-fre-FR/37559f989a1c-t6-new-holland-jpg" alt="Le T6 Methane Power de New Holland s&rsquo;est offert une vitrine au Salon de l&rsquo;agriculture 2023 (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1212" width="2012" /><figcaption>Le T6 Methane Power de New Holland s&rsquo;est offert une vitrine au Salon de l&rsquo;agriculture 2023 (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2>400 millions d&rsquo;euros allou&eacute;s &agrave; &laquo;&nbsp;la 3<sup>&egrave;me</sup> r&eacute;volution agricole&nbsp;&raquo;</h2><p>Le dispositif est mis en &oelig;uvre par <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=F2030_VAGUE2GUICHET" target="_blank">FranceAgriMer, qui a ouvert le 6 mars le site de t&eacute;l&eacute;proc&eacute;dure d&eacute;di&eacute; &agrave; la &laquo; vague 2 &raquo;</a>. Peuvent y pr&eacute;tendre les agriculteurs &agrave; titre individuel, les GAEC, les EARL, les SCEA, les GIEE, les Cuma, les ETA, les Associations syndicales autoris&eacute;es, les exploitations des lyc&eacute;es agricoles, les organismes stockeurs, les multiplicateurs de semences ou encore les instituts techniques pour leurs activit&eacute;s exp&eacute;rimentales.</p><p>Le taux de subvention est fix&eacute; &agrave; 20%, 30% ou 40% selon les &eacute;quipements, avec un bonus de 10% pour les nouveaux install&eacute;s de moins de 5 ans ou les jeunes agriculteurs d&eacute;tenant au moins 20% de capital social, ainsi que pour les Cuma. Le plafond des d&eacute;penses &eacute;ligibles est fix&eacute; &agrave; 400.000&euro; HT pour les Cuma, 200.000&euro; HT pour toutes les autres cat&eacute;gories de demandeurs. Pour les demandes port&eacute;es par un organisme situ&eacute; dans les DOM, le taux est de 75% pour tous les mat&eacute;riels et tous les demandeurs. Le financement par cr&eacute;dit-bail est exclu ainsi que le mat&eacute;riel d'occasion.</p><h2>Les 4 solutions subventionn&eacute;es &agrave; 20%</h2><p>- le semoir &agrave; trois tr&eacute;mies E-drill Maxi Plus de Kverneland</p><p>- le syst&egrave;me multifonction de traitement de l&rsquo;air en serre D&eacute;m&eacute;tair FreeCooling d&rsquo;AirGa&iuml;a</p><p>- le tracteur au biom&eacute;thane<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-methane-power-de-new-holland-en-version-gnl" target="_blank" title=""> T6-180 M&eacute;thane Power</a> de&nbsp;New Holland</p><p>- le syst&egrave;me de pulv&eacute;risation anti-d&eacute;rive pour vigne Cruis'Air de Berthoud</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/9/6/4/5324691-1-fre-FR/1dc217c3875a-uv-boosting-jpeg" alt="UV Boosting d&eacute;veloppe la stimulation des d&eacute;fenses naturelles de la vigne par les rayonnements UV-C, att&eacute;nuant les effets du gel et du stress hydrique, en plus de contribuer &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;usage des fongicides, dans une proportion pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 75% (Cr&eacute;dit photo : UV Boosting)" height="440" width="680" /><figcaption>UV Boosting d&eacute;veloppe la stimulation des d&eacute;fenses naturelles de la vigne par les rayonnements UV-C, att&eacute;nuant les effets du gel et du stress hydrique, en plus de contribuer &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;usage des fongicides, dans une proportion pouvant aller jusqu&rsquo;&agrave; 75% (Cr&eacute;dit photo : UV Boosting)</figcaption></figure>

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<h2>Les 10 solutions subventionn&eacute;es &agrave; 30%</h2><p>- le stimulateur de d&eacute;fenses naturelles <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/uv-boosting-defie-aussi-les-exces-climatiques" target="_blank" title="">Helios</a> d&rsquo;UV Boosting</p><p>- la solution de pilotage de l&rsquo;irrigation&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/solarcrop-le-capteur-de-sencrop-au-service-de-l-irrigation" target="_blank" title="">IrriCrop</a> de Sencrop</p><p>- l&rsquo;enrouleur Optima d&rsquo;Irrifrance</p><p>- la station m&eacute;t&eacute;o connect&eacute;e Sencrop+ de Sencrop</p><p>- la sonde d&rsquo;irrigation M&eacute;t&eacute;us d&rsquo;Isagri</p><p>- la station m&eacute;t&eacute;o connect&eacute;e M&eacute;t&eacute;us d&rsquo;Isagri</p><p>- la m&eacute;langeuse distributrice autonome <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-4-5-les-trois-laureats-elevage-et-energies-renouvelables" target="_blank" title="">Aura</a> de Kuhn</p><p>- l'&eacute;pareuse &eacute;lectrique EKA de Rousseau</p><p>- les rampes de pulv&eacute;risation anti-d&eacute;rive <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bliss-ecospray-demarre-la-production-en-serie-de-ses-descentes-anti-derive" target="_blank" title="">Bliss</a> de Bliss Ecospray</p><p>- le robot d&rsquo;alimentation&nbsp;<a href="https://www.youtube.com/watch?v=eZRowLjIyXw" target="_blank" title="">R4D4</a> de Jeantil</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/2/7/4/5324725-1-fre-FR/fd9898158929-trektor-jpg" alt="Trektor, un robot hybride (batteries recharg&eacute;es par moteur diesel), polyvalent (vigne, arbo, maraichage), capable de valoriser les outils en parc, rentable et op&eacute;rable par tout un chacun (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)" height="1264" width="2016" /><figcaption>Trektor, un robot hybride (batteries recharg&eacute;es par moteur diesel), polyvalent (vigne, arbo, maraichage), capable de valoriser les outils en parc, rentable et op&eacute;rable par tout un chacun (Cr&eacute;dit photo : R. Lecocq)</figcaption></figure>

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<h2>Les 9 solutions subventionn&eacute;es &agrave; 40%</h2><p>- le capteur d&rsquo;humectation <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~leafcrop-de-sencrop-un-capteur-d-humectation-mimant-les-feuilles" target="_blank" title="">LeafCrop</a> de Sencrop</p><p>- la sonde connect&eacute;e pour silo DataGrain de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sima-awards-2021-3-5-les-trois-laureats-de-la-recolte-au-stockage" target="_blank" title="">Javelot</a></p><p>- le syst&egrave;me multifonction de traitement de l&rsquo;air en serre D&eacute;m&eacute;tair d&rsquo;AirGa&iuml;a</p><p>- l&rsquo;enjambeur viticole &eacute;lectrique <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sabi-agri-pare-pour-la-transition-robotique" target="_blank" title="">Alpo</a> de Sabi Agri</p><p>- le robot multi-cultures <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-robotique-peut-contribuer-a-relocaliser-la-production-de-legumes-fabien-arignon-sitia" target="_blank" title="">Trektor</a> Midi de Sitia</p><p>- le robot multi-cultures <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-robotique-peut-contribuer-a-relocaliser-la-production-de-legumes-fabien-arignon-sitia" target="_blank" title="">Trektor</a> Mini de Sitia</p><p>- le robot multi-cultures <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-robotique-peut-contribuer-a-relocaliser-la-production-de-legumes-fabien-arignon-sitia" target="_blank" title="">Trektor</a> Maxi de Sitia</p><p>- le robot enjambeur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vitibot-rejoint-le-groupe-same-deutz-fahr" target="_blank" title="">Bakus</a> et ses outils de Vitibot</p><p>- l&rsquo;&eacute;claircisseuse <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~le-concours-sival-innovation-distingue-5-laureats-en-machinisme-et-automatisme" target="_blank" title="">EclairVale </a>de la Canne Vale</p>


FranceAgriMer a ouvert le 6 mars un guichet de 40 millions d’euros d’aide à l’investissement dans des équipements porteurs de la « la 3ème révolution agricole ». 23 matériels et solutions sont subventionnés à 20%, 30% ou 40% selon les cas.  Premiers inscrits, premiers servis.

23 matériels subventionnés au titre de la « 3ème révolution agricole »

<p>Des vignes abandonn&eacute;es pour cause de m&eacute;vente du vin, servant de refuge aux cicadelles vectrices de la flavescence dor&eacute;e, maladie incurable susceptible de mettre en p&eacute;ril tout un vignoble couvrant 110.000 hectares&nbsp;et g&eacute;n&eacute;rant 4 milliards d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires et 48.000 emplois&nbsp;: telle est la spirale mortif&egrave;re &agrave; laquelle l&rsquo;Etat, la R&eacute;gion Nouvelle-Aquitaine et le Conseil Interprofessionnel des Vins de Bordeaux (CIVB) entendent enrayer. Au terme d&rsquo;accord officialis&eacute; le 2 mars, ces trois parties prenantes vont respectivement d&eacute;bloquer 30, 10 et 19 millions d&rsquo;euros pour r&eacute;soudre la crise, l&rsquo;Etat &eacute;tant dispos&eacute; &agrave; porter sa participation jusqu&rsquo;&agrave; 38 millions d&rsquo;euros, soit un total de 67 millions d&rsquo;euros.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-deconsommation-nouveau-hic-pour-la-filiere-viticole" target="_blank" title="">La d&eacute;consommation, nouveau hic pour la fili&egrave;re viticole</a>
</aside>
<h2>Le tiers du vignoble en souffrance</h2><p>Selon une enqu&ecirc;te r&eacute;alis&eacute;e par la&nbsp;Chambre d&rsquo;agriculture de Gironde publi&eacute;e en janvier dernier, 1370 viticulteurs se sont d&eacute;clar&eacute;s en difficult&eacute;, ce qui repr&eacute;sente pr&egrave;s de 35.000 hectares, soit environ le tiers du vignoble. Environ 900 viticulteurs ont exprim&eacute; le souhait de poursuivre leur activit&eacute;, en r&eacute;duisant les surfaces ou en diversifiant leurs productions dans d&rsquo;autres fili&egrave;res agricoles telle que l&rsquo;arboriculture, l&rsquo;&eacute;levage, les c&eacute;r&eacute;ales ou encore le mara&icirc;chage. Environ 300 autres ont manifest&eacute; leur souhait d&rsquo;arr&ecirc;ter totalement leur activit&eacute;, avec un profil d&rsquo;exploitant plut&ocirc;t proche de la retraite et sans repreneur identifi&eacute;.</p><p>Orient&eacute;e &agrave; 85% en rouge et valoris&eacute;e &agrave; 40% en vrac, une partie du vignoble subit les affres de la surproduction, dans un contexte de baisse de consommation de vin rouge, que l&rsquo;institut d&rsquo;&eacute;tudes Kantar &eacute;value &agrave; -30% sur les dix ans pass&eacute;s, toutes origines confondues. A Bordeaux, les stocks s&rsquo;accumulent et les co&ucirc;ts de production passent largement sous les prix de de vente, avec pour cons&eacute;quences des tr&eacute;soreries exsangues, des vignes abandonn&eacute;es et des futurs retrait&eacute;s qui voient s&rsquo;envoler leur fermage et leur compl&eacute;ment de retraite.</p><h2>Renaturer, reboiser, diversifier</h2><p>Outre la reforestation d&rsquo;environ 2000 hectares&nbsp;de vignes abandonn&eacute;es mise en &oelig;uvre avec le groupe coop&eacute;ratif Alliance for&ecirc;t bois (AFB), cet arrachage sanitaire permettra &laquo;&nbsp;<em>de renaturer des vignobles sans repreneur&nbsp;</em>&raquo;, &agrave; hauteur de 6400 hectares, et de &laquo;&nbsp;<em>diversifier les cultures au profit notamment de l&rsquo;arboriculture</em>&nbsp;&raquo; selon les termes d&rsquo;un communiqu&eacute; du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.</p><p>A ces mesures structurelles concernant sp&eacute;cifiquement le vignoble bordelais s&rsquo;ajoutent des mesures conjoncturelles de port&eacute;e nationale annonc&eacute;es par le minist&egrave;re le 6 f&eacute;vrier dernier. Elles portent sur une premi&egrave;re campagne de distillation pour un montant de 40 millions d&rsquo;euros de cr&eacute;dits nationaux compl&eacute;t&eacute;s de 40 millions de l&rsquo;enveloppe de financements europ&eacute;ens du Fonds europ&eacute;en agricole de garantie (FEAGA). Une seconde, du m&ecirc;me calibre, pourrait &ecirc;tre enclench&eacute;e &agrave; partir du mois d&rsquo;octobre. Les viticulteurs peuvent par ailleurs b&eacute;n&eacute;ficier de la prolongation du dispositif de r&eacute;&eacute;chelonnement des Pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat (PGE) jusqu&rsquo;au 31 d&eacute;cembre 2023.</p>


L’Etat, la Région et le CIVB vont mobiliser jusqu’à 67 millions d’euros pour arracher environ 8400 ha dans les trois ans à venir, pour des motifs sanitaires et économiques.

Un accord pour arracher plus de 8000 hectares de vignes dans le Bordelais

<p>&laquo;&nbsp;<em>Le YV01 transformera les op&eacute;rations viticoles en all&eacute;geant les charges de travail, en r&eacute;duisant les co&ucirc;ts et en augmentant &agrave; la fois la productivit&eacute; et la s&eacute;curit&eacute; au travail </em>(...). <em>Il est &eacute;galement beaucoup plus silencieux que les pulv&eacute;risateurs traditionnels, un point tr&egrave;s appr&eacute;ci&eacute; tant par les op&eacute;rateurs que par leurs voisins. Les grands et les petits vignobles devraient b&eacute;n&eacute;ficier de la technologie</em>&nbsp;&raquo;. Telle est la promesse du constructeur japonais Yanmar accompagnant le d&eacute;marrage de la commercialisation de son robot enjambeur.</p><h2>Syst&egrave;me de pulv&eacute;risation hydrostatique</h2><p>Propuls&eacute; par un moteur &agrave; essence de 25 ch, le YV01 est capable d&rsquo;affronter des pentes jusqu&rsquo;&agrave; 45% et des d&eacute;vers jusqu&rsquo;&agrave; 20%. Le syst&egrave;me de pulv&eacute;risation g&eacute;n&egrave;re un flux de gouttelettes de pulv&eacute;risation charg&eacute;es &eacute;lectriquement et qui sont attir&eacute;es par la plante. Selon le constructeur, toutes les surfaces sont trait&eacute;es, y compris les parties cach&eacute;es, et l'exc&egrave;s de pulv&eacute;risation r&eacute;duit au minimum.</p><p>Fabriquant notamment des mini-tracteurs et de tracteurs compacts, le constructeur japonais propose depuis quelques ann&eacute;es des syst&egrave;mes de conduite autonome sur certains de ses mod&egrave;les. La commercialisation et le suivi de sa future flotte de YV01 sont assur&eacute;s&nbsp;par Yanmar Vineyard Solution, une entit&eacute; d&eacute;di&eacute;e bas&eacute;e &agrave; Epernay (Marne).</p>


La Champagne et ses coteaux ardus constitue les premières vignes d’élection du robot à moteur thermique YV01 à chenilles, emportant 200 litres de bouillie.

Yanmar entame la commercialisation de son robot vigneron pulvérisateur

<p>C&rsquo;est tout le paradoxe&nbsp;: l&rsquo;offre est bien l&agrave;, la demande aussi, mais les caract&eacute;ristiques de l&rsquo;une peinent &agrave; r&eacute;pondre aux besoins de la seconde. Et cette inad&eacute;quation va croissant dans un d&eacute;partement qui, pour assurer le renouvellement de ses chefs d&rsquo;exploitation, va devoir remplacer dans les ann&eacute;es qui viennent <strong>40 % des agriculteurs en passe d&rsquo;atteindre l&rsquo;&acirc;ge de la retraite.</strong></p><p><strong>Si le Cantal demeure l&rsquo;un des leaders nationaux en termes d&rsquo;installations (180 installations/an dont 100 avec DJA(1)),</strong> l&rsquo;&eacute;quation s&rsquo;annonce ardue&nbsp;: certes, la rel&egrave;ve parmi les fils et filles d&rsquo;agriculteurs est au rendez-vous mais insuffisante en nombre&nbsp;;&nbsp;surtout, les offres d&rsquo;association sur des structures existantes - en remplacement ou non d&rsquo;un associ&eacute; en fin de carri&egrave;re - restent le plus souvent orphelines de candidats au R&eacute;pertoire d&eacute;partemental &agrave; l&rsquo;installation, RDI que g&egrave;re la Chambre d&rsquo;agriculture.</p><h2><strong>Qua</strong><strong>nd &ccedil;a ne &ldquo;matche pas&rdquo;</strong></h2><p><em>&ldquo;Les porteurs de projet, qu&rsquo;ils soient ou non issus du milieu agricole d&rsquo;ailleurs, ont pour la plupart un projet abouti qu&rsquo;ils <strong>ne sont pas forc&eacute;ment pr&ecirc;ts &agrave; reconsid&eacute;rer pour &ecirc;tre en phase avec les propositions d&rsquo;associations existantes ou celles de c&eacute;dants</strong>,"</em>&nbsp;expose Beno&icirc;t Julhes, &eacute;leveur &agrave; Badailhac et &eacute;lu &agrave; la Chambre d&rsquo;agriculture.</p><p>"M&ecirc;me chose pour les porteurs de projet hors-cadre familial et/ou ext&eacute;rieurs au d&eacute;partement, <strong>pas toujours en phase avec le potentiel de productions que peut leur offrir le d&eacute;partement.&rdquo;</strong><br>Alors, plut&ocirc;t que d&rsquo;essayer de faire rentrer des ronds dans des carr&eacute;s, la compagnie consulaire et ses partenaires, les Jeunes agriculteurs et l&rsquo;incubateur Landestini, ont d&eacute;cid&eacute; de se tourner vers un public nouveau, non pas de porteurs de projets, mais de&nbsp; <strong>&ldquo;porteurs d&rsquo;id&eacute;es&rdquo;. </strong></p><p>Des hommes et des femmes en reconversion professionnelle dans le cadre d&rsquo;un PSE (plan de sauvegarde de l&rsquo;emploi) successif &agrave; un licenciement &eacute;conomique et qui, dans l&rsquo;&egrave;re apr&egrave;s-Covid, seraient enclins &agrave; r&eacute;pondre &agrave; l&rsquo;appel du grand air, de la nature... et de l&rsquo;agriculture. <em>&ldquo;L&rsquo;id&eacute;e, c&rsquo;est de leur proposer un parcours cl&eacute; en main vers le m&eacute;tier d&rsquo;agriculteur, un parcours s&eacute;curis&eacute; et s&eacute;curisant qui ne les oblige pas &agrave; r&eacute;volutionner tout du jour au lendemain ni &agrave; embarquer leur famille dans l&rsquo;aventure sans avoir la certitude de vouloir faire ce m&eacute;tier que beaucoup id&eacute;alisent ou, a contrario, qui peut leur sembler inaccessible&rdquo;,</em> explique Beno&icirc;t Julhes.</p><h2><strong>Immersion </strong><strong>au sein de &ldquo;fermes ac</strong><strong>cueillantes&rdquo;</strong></h2><p><strong>Ce parcours innovant doit permettre &agrave; ce public &ldquo;d&rsquo;oser l&rsquo;agriculture&rdquo;, d&rsquo;appr&eacute;hender la r&eacute;alit&eacute; et le potentiel du territoire avant de co-construire avec les acteurs de ce m&ecirc;me territoire un projet d&rsquo;installation prioritairement en association, en reprenant des parts d&rsquo;un Gaec</strong>. &ldquo;<em>Autant viser l&rsquo;option la plus difficile &agrave; couvrir et se donner les moyens de travailler dessus&rdquo;</em>, souligne le responsable professionnel.</p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>Ce programme, baptis&eacute; &ldquo;Devenir agriculteur dans le Cantal&rdquo;, s&rsquo;&eacute;tale sur 18 mois, en d&eacute;butant par une phase de d&eacute;couverte du milieu (de 3 &agrave; 4 semaines) au sein de plusieurs exploitations au profil vari&eacute;, afin d&rsquo;aller au-del&agrave; des a priori sur le m&eacute;tier et de d&eacute;terminer ses propres envies professionnelles.</p>
</aside>
<p>Si cette premi&egrave;re phase confirme une vocation agricole potentielle, <strong>l&rsquo;&eacute;tape qui suit (3 &agrave; 4 mois) se distingue par une immersion avec deux stages au sein d&rsquo;un r&eacute;seau de &ldquo;fermes accueillantes&rdquo;.</strong> Objectif&nbsp;: approfondir sa connaissance du m&eacute;tier, avoir une vision plus pr&eacute;cise de l&rsquo;activit&eacute; souhait&eacute;e et d&eacute;buter des rencontres avec des agriculteurs proposant une reprise ou une possibilit&eacute; d&rsquo;association.<br>Parall&egrave;lement, les candidats sont accompagn&eacute;s individuellement et collectivement sur ce qui, &agrave; ce stade, n&rsquo;est plus une id&eacute;e mais bien un projet &eacute;conomique et de vie. Le dispositif comprend aussi une &eacute;tape optionnelle, le suivi d&rsquo;une formation dipl&ocirc;mante (BPREA).<br>Le programme sera pr&eacute;sent&eacute; ce lundi 27 f&eacute;vrier au Salon de l&rsquo;agriculture, une caisse de r&eacute;sonance incomparable pour toucher un public urbain francilien en qu&ecirc;te de sens. <strong>L&rsquo;occasion pour ses instigateurs de &ldquo;donner un grand coup de boost&rdquo; au dispositif qui a d&eacute;j&agrave; fait l&rsquo;objet d&rsquo;une quinzaine de webinaires &agrave; destination des responsables RH de grandes entreprises, de cabinets sp&eacute;cialis&eacute;s dans le out-placement (accompagnement des salari&eacute;s en PSE)...&nbsp;</strong></p><p>Plusieurs centaines de ces interlocuteurs ont &eacute;t&eacute; destinataires d&rsquo;une plaquette de pr&eacute;sentation, suscitant un r&eacute;el int&eacute;r&ecirc;t chez certains.<br>Reste &agrave; lever quelques freins en termes de statut des candidats &agrave; la reconversion durant ce parcours in&eacute;dit mais aussi en termes de financement. <em>&ldquo;L&rsquo;id&eacute;al serait de d&eacute;buter avec un premier groupe d&rsquo;une dizaine de personnes sachant que la fondation du Cr&eacute;dit agricole a accept&eacute; de nous accompagner financi&egrave;rement pour ce d&eacute;marrage&rdquo;, </em>salue Beno&icirc;t Julhes.<br><br>(1) Dotation jeune agriculteur.</p>


Pour maximiser les chances de renouveler les générations, la chambre d’agriculture du Cantal a imaginé un programme inédit à destination d’un public en reconversion.

Un parcours de reconversion clé en main  en agriculture : pourquoi pas vous ?

<p>L'Association des salari&eacute;s agricoles de France a men&eacute; une enqu&ecirc;te en 2022 sur les conditions de travail et les besoins des salari&eacute;s de la production agricole. <strong>430 salari&eacute;s de toute la France y ont r&eacute;pondu repr&eacute;sentant toutes les productions.</strong></p><aside class="factbox">
    <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
    <p>1 salari&eacute; sur 2 souhaiterait se former et 84% indiquent trouver un &eacute;quilibre entre vie professionnelle et vie priv&eacute;e.</p>
</aside>
<p>Plusieurs &eacute;l&eacute;ments ressortent tels que des &eacute;quipements insuffisants dans encore trop d'exploitation (25% des salari&eacute;s n'ont pas acc&egrave;s &agrave; des toilettes), des EPI qui manquent pour 22,5% des salari&eacute;s ou encore des horaires peu respect&eacute;es et des cong&eacute;s non anticip&eacute;s pour 61,4% des r&eacute;pondants.</p><p>Enfin, plus de la moiti&eacute; ne connaissent pas la nouvelle convention nationale collective. Des &eacute;l&eacute;ments int&eacute;ressants pour travailler sur l'attractivit&eacute; des m&eacute;tiers et leur fid&eacute;lisation.&nbsp;</p><p>L'Association des salari&eacute;s agricoles de France souhaiterait pouvoir r&eacute;it&eacute;rer cette enqu&ecirc;te r&eacute;guli&egrave;rement pour conna&icirc;tre les &eacute;volutions de ces conditions de travail.</p><p>Plus d'informations sur&nbsp;<a href="https://www/">https://www</a>&nbsp;<a href="http://instagram.com/assosalariesagricolesfrance/">instagram.com/assosalariesagricolesfrance/</a></p>


Décryptage de quelques réponses.

[Résultat] Enquête nationale sur les conditions de travail des salariés agricoles

<figure  style="text-align: left;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/ymR0A2eBCSk?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>Cliquez sur l&#039;image pour lancer la vid&eacute;o</figcaption>
</figure>
<p>Depuis mai 2022, le Gaec de la Croix Brillet, situ&eacute; dans le Maine-et-Loire, produit du <strong>fromage </strong>&agrave; partir du <strong>lait bio </strong>de la ferme. Dans la nouvelle fromagerie, dont la construction a d&eacute;but&eacute; en septembre 2021, ce sont 350 000 litres&nbsp;qui ont &eacute;t&eacute; transform&eacute;s lors de la premi&egrave;re ann&eacute;e de production. L&rsquo;objectif est d&rsquo;utiliser &agrave; terme la moiti&eacute; du volume de lait produit par le troupeau, soit 500 000 litres par&nbsp;an.</p><h2>Vente directe &agrave; la ferme</h2><p>Pour se lancer dans l&rsquo;aventure de la transformation et de la vente directe, les associ&eacute;s du Gaec&nbsp;ont adh&eacute;r&eacute; au r&eacute;seau <a href="https://www.invitationalaferme.fr/" target="_blank" title="">Invitation &agrave; la Ferme</a>. Ils ont ainsi pu profiter de la technologie, du support technique et des conseils des adh&eacute;rents de cette structure nationale qui regroupe d&eacute;j&agrave; 40 fermes.</p><p>Pour la commercialisation, chaque exploitation agricole du r&eacute;seau se voit attribuer une zone g&eacute;ographique qui lui est r&eacute;serv&eacute;e et sur laquelle elle peut d&eacute;marcher les circuits de distribution. Les fromages du Gaec de la Croix Brillet se retrouvent ainsi dans la plupart des magasins, que ce soit des &eacute;piceries locales ou des hypermarch&eacute;s, d&rsquo;un secteur compris entre Angers, Ch&acirc;teaubriant et Laval. Les ventes &agrave; la ferme repr&eacute;sentent &eacute;galement une part importante du chiffre d&rsquo;affaire.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/les-guides/commercialiser-ses-produits-en-circuits-courts~bienvenue-sur-ce-guide-destine-a-accompagner-votre-projet-de-vente-en-circuits-courts" target="_blank" title="">[Guide] Commercialiser ses produits en circuits courts</a>
</aside>



VIDEO - Grâce au réseau « Invitation à la ferme », le Gaec de la Croix Brillet a franchi le pas de la transformation à la ferme. L’exploitation agricole ambitionne de produire 50 tonnes de fromage par an. La production est commercialisée sur la ferme, mais aussi via les magasins et grandes surfaces du secteur.

Le Gaec de la Croix Brillet transforme le lait pour retrouver de la valeur ajoutée

<p>Avec 80% des jeunes agriculteurs&nbsp;adh&eacute;rents aux Cuma, le r&eacute;seau a toute l&eacute;gitimit&eacute; pour t&eacute;moigner des pratiques des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations d&rsquo;agricultrices et d&rsquo;agriculteurs. <em>&laquo;&nbsp;On voit par exemple se d&eacute;velopper chez les jeunes le principe de "Cuma int&eacute;gral", avec des exploitations qui n&rsquo;ont plus de mat&eacute;riel en propre&nbsp;&raquo;</em>, t&eacute;moigne Etienne Regnaud, directeur g&eacute;n&eacute;ral de la FNCuma, lors de la signature du renouvellement du partenariat avec le Cr&eacute;dit Agricole le 3 mars au Salon de l&rsquo;agriculture. Les liens entre les deux entit&eacute;s sont historiques, et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture fait partie int&eacute;grante de l&rsquo;engagement soci&eacute;tal du groupe bancaire. Localement, certaines caisses r&eacute;gionales du Cr&eacute;dit Agricole exp&eacute;rimentent le principe de taux pr&eacute;f&eacute;rentiel pour l&rsquo;installation de jeunes en Cuma.</p><h2>Une meilleure organisation du travail</h2><p>Parmi les tendances fortes observ&eacute;es ces derni&egrave;res ann&eacute;es par le r&eacute;seau des Cuma figure la mont&eacute;e en puissance du salariat. Sur les 10&nbsp;500 Cuma en France, 1&nbsp;600 sont employeuses de 5&nbsp;500 salari&eacute;s. <em>&laquo;&nbsp;Le nombre de salari&eacute;s conna&icirc;t une croissance &agrave; deux chiffres&nbsp;&raquo;,</em> indique Etienne Regnaud, qui cite les conducteurs d&rsquo;engins mais aussi les salari&eacute;s s&rsquo;occupant de l&rsquo;administratif. Permettre aux agriculteurs de d&eacute;l&eacute;guer des activit&eacute;s pour avoir une organisation du travail plus sereine&nbsp;: c&rsquo;est aussi l&rsquo;objectif du r&eacute;seau.</p><p>Les Cuma font &eacute;galement office de barom&egrave;tre du d&eacute;veloppement des pratiques agro&eacute;cologiques sur les exploitations. <em>&laquo;&nbsp;Les courbes d&rsquo;achat de pulv&eacute;risateurs et de mat&eacute;riels de d&eacute;sherbage m&eacute;canique se sont invers&eacute;es&nbsp;cette ann&eacute;e &raquo;,</em> fait savoir Etienne Regnaud. Sur les 250&nbsp;000 mat&eacute;riels en Cuma, on compte d&eacute;sormais 5000 pulv&eacute;risateurs et 6000 mat&eacute;riels de d&eacute;sherbage m&eacute;canique. &laquo;<em>&nbsp;Dans une Cuma, on partage du mat&eacute;riel, mais aussi des pratiques&nbsp;&raquo;</em>, note le directeur g&eacute;n&eacute;ral, qui salue <em>&laquo;&nbsp;la force du collectif&nbsp;&raquo;</em>, qui permet &agrave; certaines pratiques agro&eacute;cologiques de se d&eacute;velopper.</p>


Un partenariat conforté avec le Crédit Agricole : à l’occasion du Salon de l’agriculture, la Fédération nationale des Cuma a signé le renouvellement de son partenariat avec la première banque des agriculteurs. Pour les deux entités, c’est une réaffirmation de leur volonté commune d’œuvrer pour le renouvellement des générations et la transition agroécologique.

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