&laquo;&nbsp;Il faut maintenant clore la crise et se mettre d'accord sur les quelques mesures fondamentales pour faire la diff&eacute;rence pour les agriculteurs et permettre aux agriculteurs de rentrer chez eux tranquillement et d'avoir &eacute;t&eacute; entendus&nbsp;&raquo;, a fait savoir l&rsquo;Elys&eacute;e lundi matin.&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank">Deux jours apr&egrave;s une inauguration chaotique</a>, o&ugrave; &laquo;&nbsp;300 &agrave; 400 excit&eacute;s&nbsp;&raquo; ont emp&ecirc;ch&eacute; le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique, retard&eacute; l&rsquo;inauguration et l&rsquo;ouverture au public, limit&eacute; ici ou l&agrave; les acc&egrave;s, l&rsquo;ex&eacute;cutif cherche toujours la martingale pour calmer la col&egrave;re qui peine &agrave; retomber... mais qu&rsquo;il a contribu&eacute; &agrave; entretenir.<aside class="read-also">
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Avec l&rsquo;&eacute;pisode des Soul&egrave;vements de la Terre, un temps qualifi&eacute;s &laquo;&nbsp;d&rsquo;&eacute;coterroristes&nbsp;&raquo; mais approch&eacute;s pour participer au&nbsp;&laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/emmanuel-macron-au-centre-d-un-grand-debat-le-jour-d-ouverture-du-salon-de-l-agriculture">grand d&eacute;bat</a> &raquo; imagin&eacute; l&rsquo;avant-veille du salon, le pouvoir a raviv&eacute; les braises qu&rsquo;un r&eacute;trop&eacute;dalage n&rsquo;aura pas suffi &agrave; &eacute;touffer, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/grand-debat-au-salon-de-l-agriculture-arnaud-rousseau-boycotte-l-elysee-retropedale" target="_blank">la FNSEA et les JA jetant l&rsquo;&eacute;ponge</a>&nbsp;la veille du jour J.Au cours d&rsquo;un d&eacute;bat improvis&eacute; avec des agriculteurs et leurs repr&eacute;sentants syndicaux le jour de l'ouverture du salon, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-les-principales-annonces-d-emmanuel-macron" target="_blank">le chef de l&rsquo;Etat reprendra la main en annon&ccedil;ant plusieurs mesures</a>, telles que la mise en place d&rsquo;un &laquo; plan de tr&eacute;sorerie d'urgence &raquo;, l&rsquo;int&eacute;gration de &laquo; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-les-principales-annonces-d-emmanuel-macron" target="_blank">prix planchers</a> &raquo; dans une nouvelle loi Egalim ou encore la reconnaissance de notre agriculture et notre alimentation comme un &laquo; int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la nation fran&ccedil;aise &raquo;.<h2>Les quatre derni&egrave;res annonces</h2>Deux jours plus tard, l&rsquo;Elys&eacute;e annonce&nbsp;la tenue, mardi &agrave; Bercy, autour des ministres de l&rsquo;&eacute;conomie et de l&rsquo;agriculture, d&rsquo;une nouvelle r&eacute;union &laquo; sur les plans de tr&eacute;sorerie des agriculteurs et la mani&egrave;re de les aider &raquo;, avec le fisc, les banques, les assureurs et la MSA. Le chef de l&rsquo;Etat &laquo; a demand&eacute; un recensement d&eacute;partemental &raquo; de &laquo; toutes les exploitations en difficult&eacute; &raquo; n&eacute;cessitant un accompagnement &laquo; en mati&egrave;re de tr&eacute;sorerie &raquo;, a expliqu&eacute; son entourage. Il a &eacute;galement d&eacute;cid&eacute; la mise en place, pendant les deux prochains mois, d&rsquo;une permanence dans chaque sous-pr&eacute;fecture pour &laquo; r&eacute;soudre les situations individuelles en lien avec les diff&eacute;rents services de l&rsquo;&Eacute;tat et les op&eacute;rateurs &raquo;. Il a enfin demand&eacute; &agrave; Bercy de lancer &laquo;&nbsp;un chantier sur les prix plancher avec l&rsquo;ensemble des organisations professionnelles agricoles &raquo; en vue du futur projet de loi que le premier ministre, Gabriel Attal, a promis de pr&eacute;senter d&rsquo;ici l&rsquo;&eacute;t&eacute; sur le revenu des agriculteurs.Le chef de l&rsquo;Etat a pr&eacute;vu de revoir l&rsquo;ensemble des syndicats agricoles dans trois semaines.

[SIA 2024] Plans de trésorerie, recensement départemental des exploitations en difficulté, permanences en sous-préfectures, ouverture du chantier sur les prix planchers : telle est la feuille de route fixée au gouvernement par Emmanuel Macron.

Crise agricole : les quatre mesures d’urgence et l’agenda du gouvernement

&laquo;&nbsp;Au march&eacute; du gras de Saint-Gaudens, je pourrais n&eacute;gocier Pick, mon b&oelig;uf gascon Label Rouge que j&rsquo;&eacute;l&egrave;ve depuis cinq ans maintenant, entre 8 et 8,50 euros le kilo de carcasse. Mais si je fais un podium &agrave; Paris, &ccedil;a peut monter &agrave; 12 euros le kilo dans une boucherie de prestige parisienne&nbsp;&raquo;. En deux phrases, l&rsquo;&eacute;leveur originaire de Ponlat-Taillebourg (Haute-Garonne) r&eacute;sume l&rsquo;enjeu du Concours g&eacute;n&eacute;ral agricole&nbsp;: un (tr&egrave;s) long travail pr&eacute;paratoire pour une (un peu moins) hypoth&eacute;tique r&eacute;compense puisque six b&ecirc;tes se sont hiss&eacute;es en finale. Une chance sur deux pour Pick de d&eacute;crocher le s&eacute;same.<aside class="read-also">
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C&rsquo;est en 1997 qu&rsquo;a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute; le Label Rouge B&oelig;uf Gascon &laquo; Pure Race, Pur Go&ucirc;t &raquo;, premier Label gros bovin affili&eacute; &agrave; une race rustique. En 2021, il deviendra le Label Rouge Gasconne des Pyr&eacute;n&eacute;es qui se divise d&eacute;sormais en 2 cat&eacute;gories : le Label Rouge &laquo;&nbsp;Le vrai b&oelig;uf&nbsp;!&nbsp;&raquo; pour les vrais boeufs (m&acirc;les castr&eacute;s de plus de 3 ans) et le Label Rouge &laquo;&nbsp;Laissez-vous fondre !&nbsp;&raquo; pour les autres animaux (vaches et g&eacute;nisses). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/2/0/5970295-1-fre-FR/12bb0e73d9b0-interieur-jpg" alt="Pendant cinq ans, au moins une fois par jour, quelques caresses tout en haut de la colonne vert&eacute;brale, l&rsquo;un des secrets du b&oelig;uf gascon Label Rouge" height="1116" width="1996" /><figcaption>Pendant cinq ans, au moins une fois par jour, quelques caresses tout en haut de la colonne vert&eacute;brale, l&rsquo;un des secrets du b&oelig;uf gascon Label Rouge</figcaption></figure>

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Gr&acirc;ce &agrave; des pratiques ancestrales et au savoir-faire des &eacute;leveurs et bouchers, le B&oelig;uf Gascon procure une viande aussi tendre que juteuse, persill&eacute;e, &agrave; la saveur d&eacute;licate et au parfum incomparable, selon l&rsquo;organisme en charge de la promotion de la race.<div class="citation">
 "Comme on dit chez moi, les promesses rendent les fous joyeux"
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L&rsquo;an pass&eacute;, pour sa premi&egrave;re participation &agrave; Paris, Thierry Pujolle a fait une deuxi&egrave;me place au concours des reproducteurs, avec Palombe, dans la cat&eacute;gorie &laquo;&nbsp;vaches non suit&eacute;es&nbsp;&raquo;. Pas mal pour un &eacute;leveur double actif, conducteur d&rsquo;engin &agrave; plein temps et &eacute;levant une quarantaine de b&ecirc;tes sur 20 ha.&nbsp;&laquo;&nbsp;C&rsquo;est l&rsquo;h&eacute;ritage de mon p&egrave;re et de mon grand-p&egrave;re&nbsp;&raquo;, explique l&rsquo;&eacute;leveur, rappelant que la race a bien failli dispara&icirc;tre. Une sorte d&rsquo;instinct de survie donc mais dont la lign&eacute;e pourrait toutefois s&rsquo;arr&ecirc;ter avec Thierry, p&egrave;re de deux gar&ccedil;ons. &laquo;&nbsp;Je fais tout pour qu&rsquo;ils s&rsquo;&eacute;loignent&nbsp;&raquo;, dit-il, lui qui a manifest&eacute; en janvier dernier, au &laquo;&nbsp;rond-point de la route de Luchon&nbsp;&raquo; &agrave; quelques encablures de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">l&rsquo;embl&eacute;matique barrage de Carbonne</a>. &laquo;&nbsp;Comme on dit chez moi, les promesses rendent les fous joyeux&nbsp;&raquo;.

Thierry Pujolle présente Pick au concours de la Gasconne des Pyrénées, dans la catégorie bœuf gascon Label Rouge. En jeu : une plus-value potentielle de 50% du kilo de carcasse.

[SIA 2024] « Une plaque à Paris, c’est 4 euros de plus le kilo de carcasse »

Cl&eacute;ment, Nolwenn, Ana&euml;lle, L&eacute;o, Romain, Baptiste et Nolan. Ils ont entre 16 et 20 ans et vont repr&eacute;senter leur lyc&eacute;e au Troph&eacute;e international de l&rsquo;enseignement agricole (TIEA) qui se tiendra au Salon international de l&rsquo;agriculture (du 28 f&eacute;vrier au 3 mars).&nbsp;Tous sont &eacute;l&egrave;ves au lyc&eacute;e Saint-Clair Derval&nbsp;: Baptiste et Nolan sont en Seconde CEC (Conduite d&rsquo;&eacute;levage et des cultures)&nbsp;; L&eacute;o, Ana&euml;lle et Nolwenn sont en Premi&egrave;re CGEA (Conduite et gestion de l&rsquo;entreprise agricole)&nbsp;; Cl&eacute;ment est en Premi&egrave;re STAV (Sciences et technologies de l&rsquo;agronomie et du vivant) et Romain est en deuxi&egrave;me ann&eacute;e de BTS Acse (Analyse, conduite et strat&eacute;gie de l&rsquo;entreprise agricole).Cette ann&eacute;e, ils ont &eacute;t&eacute; volontaires pour &laquo;&nbsp;vivre une exp&eacute;rience incroyable&nbsp;&raquo; comme le dit Cl&eacute;ment. Au d&eacute;part, ils ne se connaissaient pas ou peu, mais semaines apr&egrave;s semaines, ils ont appris &agrave; &laquo;&nbsp;cr&eacute;er des liens, &agrave; &eacute;changer. On est tous au m&ecirc;me niveau, il n&rsquo;y a pas de leader. On s&rsquo;entend tr&egrave;s bien, c&rsquo;est le principal&nbsp;&raquo;, insiste Romain. A quelques jours de ce concours, le groupe est soud&eacute;&nbsp;; un facteur essentiel pour &laquo;&nbsp;l&rsquo;organisation&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;la communication&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;la solidarit&eacute;. On sait qu&rsquo;on sera l&agrave; les uns pour les autres&nbsp;; on se fait confiance&nbsp;&raquo;.&Eacute;leveurs de bovins demain&nbsp;?&nbsp;Cette aventure a d&eacute;marr&eacute; par la cr&eacute;ation d&rsquo;une vid&eacute;o&nbsp;: c&rsquo;est la premi&egrave;re &eacute;preuve du TIEA&nbsp;; la seule &agrave; &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e dans le cadre de l&rsquo;&eacute;tablissement, avant le salon de l&rsquo;agriculture. La th&eacute;matique &agrave; respecter&nbsp;: &laquo;&nbsp;&Eacute;leveurs de bovins demain&nbsp;?&nbsp;&raquo;&laquo;&nbsp;Les &eacute;l&egrave;ves ont choisi d&rsquo;imaginer la disparition des &eacute;leveurs de bovins. Nous avons tourn&eacute; la vid&eacute;o au mois de d&eacute;cembre avant les manifestations des agriculteurs de ces derni&egrave;res semaines. Mais notre film est en plein dans cette actualit&eacute;. Une &eacute;l&egrave;ve joue le r&ocirc;le d&rsquo;une agricultrice qui jette l&rsquo;&eacute;ponge et, dans cette vid&eacute;o, on retrouve des arguments donn&eacute;s aujourd&rsquo;hui par les agriculteurs lors des manifestations&nbsp;&raquo;, explique Anne Courtel, directrice adjointe du lyc&eacute;e Saint-Clair Derval. Le jour-J, l&rsquo;&eacute;quipe sera &eacute;galement not&eacute;e sur l&rsquo;animation et la d&eacute;coration de la stalle.Les trois autres &eacute;preuves se d&eacute;rouleront donc Porte de Versailles &agrave; Paris. Pour la manipulation d&rsquo;un bovin en toute s&eacute;curit&eacute;, Ana&euml;lle aura la responsabilit&eacute; de manipuler la vache Papaye, Cl&eacute;ment fera la pr&eacute;sentation &agrave; l&rsquo;oral et L&eacute;o restera aupr&egrave;s du veau, Utopie. &laquo;&nbsp;Pour s&rsquo;inscrire au TIEA, le lyc&eacute;e doit poss&eacute;der une exploitation agricole avec un troupeau de bovins&nbsp;; c&rsquo;est l&rsquo;une des conditions. Au total, il y a une quarantaine de lyc&eacute;es en comp&eacute;tition&nbsp;&raquo;, souligne Anne Courtel.&nbsp;Sortir de sa zone de confortApr&egrave;s cette &eacute;preuve technique, les &eacute;l&egrave;ves devront faire preuve de cr&eacute;ativit&eacute; pour la pr&eacute;sentation du lyc&eacute;e sur le ring, en cinq minutes, avec une partie en anglais. &laquo;&nbsp;Nous avons choisi un th&egrave;me qui nous sert de fil rouge mais nous ne souhaitons pas tout d&eacute;voiler&nbsp;: vous pourrez suivre cette &eacute;preuve en direct au salon ou sur la cha&icirc;ne Youtube, samedi 2 mars vers 18h20&nbsp;!&nbsp;&raquo; Enfin, les apprenants seront jug&eacute;s sur leur comportement tout au long du salon.&nbsp;Pour se pr&eacute;parer, il a fallu &laquo;&nbsp;jongler entre les emplois du temps&nbsp;&raquo; pour se r&eacute;unir au moins une fois par semaine puis &laquo;&nbsp;tous les soirs pendant environ deux heures depuis fin janvier&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est sympa d&rsquo;&ecirc;tre tous ensemble, on apprend plein de choses&nbsp;&raquo; comme la manipulation des animaux, le dressage, parler en public&hellip; &laquo;&nbsp;Ce n&rsquo;est pas souvent qu&rsquo;on a l&rsquo;occasion de parler devant autant de monde. C&rsquo;est un challenge, il va falloir se surpasser. Ce concours permet de prendre confiance en soi&nbsp;&raquo;, confie L&eacute;o. Pour Nolan, &ccedil;a sera aussi l&rsquo;occasion de &laquo;&nbsp;voyager&nbsp;&raquo; et pour Romain, &ccedil;a sera &laquo;&nbsp;une nouvelle exp&eacute;rience&nbsp;&raquo; avant de se lancer dans la vie professionnelle.&nbsp;

les élèves devront faire preuve de créativité pour la présentation du lycée sur le ring, en cinq minutes. Le lycée Derval présente une équipe au Trophée international des lycées agricoles (TIEA) qui aura lieu au salon de l’agriculture.

Les établissements scolaires ont aussi leur Trophée ! détails du challenge

<h2>Qu'a propos&eacute; Macron ?</h2>Samedi, au d&eacute;but de sa visite mouvement&eacute;e du Salon de l'agriculture, le chef de l'Etat a formul&eacute; l'objectif &laquo;&nbsp;qu'on puisse d&eacute;boucher&nbsp;&raquo; sur &laquo;&nbsp;des prix planchers qui permettront de prot&eacute;ger le revenu agricole&nbsp;&raquo;. Ces &laquo;&nbsp;prix planchers&nbsp;&raquo;, a-t-il esquiss&eacute;, seront fond&eacute;s sur des indicateurs d&eacute;terminant ce que co&ucirc;te &agrave; un agriculteur la production d'un kg de viande bovine ou mille litres de lait. &laquo;&nbsp;C'est la chose la plus engageante qu'on ait jamais faite, ce qu'on est en train de se dire&nbsp;&raquo;, a avanc&eacute; Emmanuel Macron.&nbsp;Il a ajout&eacute; qu'il s'agissait de rendre ces indicateurs &laquo;&nbsp;opposables&nbsp;&raquo; dans les n&eacute;gociations entre les acteurs de l'alimentation.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-les-principales-annonces-d-emmanuel-macron" target="_blank" title="">[SIA 2024] Les principales annonces d'Emmanuel Macron</a>
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<h2>Ce qui existe d&eacute;j&agrave;</h2>Dans le cadre des lois Egalim, cens&eacute;es prot&eacute;ger le revenu des agriculteurs, les organisations f&eacute;d&eacute;rant producteurs, industriels et distributeurs - aussi appel&eacute;es interprofessions - doivent mettre au point un indicateur de co&ucirc;t de production qui fasse r&eacute;f&eacute;rence, notamment pour &eacute;tablir des contrats. Ces indicateurs ont des fortunes diverses. Par exemple, l'interprofession Interbev publie un indicateur pour les &eacute;leveurs d'agneaux, cens&eacute; garantir que l'&eacute;leveur puisse se r&eacute;mun&eacute;rer &agrave; hauteur de deux Smic par mois : entre 9,61 et 11,49 euros le kg en 2022. Mais cette m&ecirc;me interprofession ne communique pas d'indicateur pour la viande bovine.<h2>Ceux qui sont pour</h2>La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, class&eacute;e &agrave; gauche, a imm&eacute;diatement salu&eacute; une mesure s'apparentant &agrave; sa revendication d'un prix minimum garanti. &laquo;&nbsp;Il faut qu'on m'explique les yeux dans les yeux comment on peut &ecirc;tre contre &ccedil;a&nbsp;&raquo;, a d&eacute;clar&eacute; la porte-parole de l'organisation, Laurence Marandola, samedi lors d'une conf&eacute;rence de presse. Mais elle se dit&nbsp;&laquo;&nbsp;ultra vigilante&nbsp;&raquo; sur la mani&egrave;re dont va se traduire la parole pr&eacute;sidentielle. La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne veut que ce prix plancher permette de couvrir non seulement les co&ucirc;ts de production mais aussi la protection sociale des agriculteurs (sant&eacute;, retraites). La France insoumise (LFI) y a aussi vu&nbsp;un lien direct avec sa proposition visant &agrave; encadrer le prix d'achat des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles aux producteurs. &laquo;&nbsp;Le truc de LFI, c'est (...) le gouvernement d&eacute;cide du prix du lait (...) &ccedil;a c'est un truc du syst&egrave;me sovi&eacute;tique&nbsp;&raquo;, a r&eacute;torqu&eacute; dimanche le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau, sur CNews/Europe 1. &laquo;&nbsp;On est pour le principe des prix planchers mais on attend de voir&nbsp;&raquo;, dit de son c&ocirc;t&eacute; &agrave; l'AFP V&eacute;ronique Le Floc'h, &agrave; la t&ecirc;te de la Coordination rurale, deuxi&egrave;me syndicat derri&egrave;re l'alliance FNSEA/JA.<h2>Les sceptiques</h2>&laquo;&nbsp;Je ne pense pas que le souhait du pr&eacute;sident, vu la politique &eacute;conomique qu'il a men&eacute;e depuis le d&eacute;but, soit de sovi&eacute;tiser l'&eacute;conomie&nbsp;&raquo;, a remarqu&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; le pr&eacute;sident du syndicat majoritaire FNSEA sur RTL et M6 samedi, expliquant avoir &laquo;&nbsp;demand&eacute; quelques &eacute;clairages&nbsp;&raquo;. Le vocabulaire h&eacute;risse l'organisation : &laquo;&nbsp;Prix plancher, &ccedil;a laisse entendre qu'il y a une sorte de conf&eacute;rence annuelle ou trimestrielle o&ugrave; on dirait "&nbsp;La viande, elle vaut tant "&nbsp;&raquo;, souligne Arnaud Rousseau, aussi pr&eacute;sident du conseil d'administration du g&eacute;ant des huiles Avril. &laquo;&nbsp;D'une r&eacute;gion &agrave; l'autre on n'a pas les m&ecirc;mes charges (...) le prix minimum on n'en veut pas, parce que sinon &ccedil;a nous bloquerait le prix vers le bas et finalement nous ram&egrave;nerait vers un Smic agricole&nbsp;&raquo;, a, lui, object&eacute; un des vice-pr&eacute;sidents de la FNSEA, Luc Smessaert, sur TF1 samedi.<h2>Le probl&egrave;me d'un syst&egrave;me ouvert</h2>Reste un probl&egrave;me : les lois Egalim encadrent les ventes de produits alimentaires aux grandes surfaces mais pas aux autres march&eacute;s : les grossistes, les supermarch&eacute;s, les restaurateurs, les cantines, mais aussi l'export... dans une &eacute;conomie &laquo;&nbsp;lib&eacute;rale, ouverte, mondialis&eacute;e&nbsp;&raquo; o&ugrave; les acheteurs arbitrent en fonction du prix, rappelle Dominique Charg&eacute;, le patron de la f&eacute;d&eacute;ration rassemblant 2.100 coop&eacute;ratives agricoles, qui r&eacute;alisent 40% du chiffre d'affaires de l'agroalimentaire fran&ccedil;ais. &laquo;&nbsp;Je n'ai pas le mode d'emploi, je n'ai pas la baguette magique qui me permette de faire fonctionner des prix planchers&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare &agrave; l'AFP M. Charg&eacute;, pr&eacute;sident de la Coop&eacute;ration agricole, lui-m&ecirc;me agriculteur en Loire-Atlantique. &laquo;&nbsp;Pour garantir des prix planchers&nbsp;&raquo;, il faut &ecirc;tre en mesure de les r&eacute;percuter dans le prix de vente, &laquo;&nbsp;ou qu'une puissance publique vous garantisse de couvrir la diff&eacute;rence&nbsp;&raquo;, dit-il, estimant qu'il y a d'autres moyens de fournir des prix &laquo;&nbsp;tr&egrave;s r&eacute;mun&eacute;rateurs&nbsp;&raquo; pour les agriculteurs en collant aux besoins du march&eacute;.

[SIA 2024] Au lendemain de l'engagement d'Emmanuel Macron de « déboucher » sur des « prix planchers » pour mieux rémunérer les agriculteurs français, le syndicat majoritaire et les coopératives se montrent très réservées, présageant un recalibrage de l'idée.

Les « prix planchers » d'Emmanuel Macron ne convainquent pas l'écosystème agricole

Au dernier Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, le gouvernement avait lanc&eacute; &laquo;&nbsp;un plan de reconqu&ecirc;te et de souverainet&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;, d&eacute;clin&eacute; en quatre axes, &agrave; savoir&nbsp;: objectiver et promouvoir les apports de l&rsquo;&eacute;levage, am&eacute;liorer le revenu des &eacute;leveurs (y compris en renfor&ccedil;ant la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res d&rsquo;&eacute;levage), accro&icirc;tre l&rsquo;attractivit&eacute; du m&eacute;tier et replacer l&rsquo;&eacute;levage au c&oelig;ur de la transitons &eacute;cologique. La FNB avait fait la moue, d&eacute;plorant notamment l&rsquo;absence d&rsquo;objectifs chiffr&eacute;s, concernant &laquo;&nbsp;le cheptel bovin et le nombre d&rsquo;exploitations &agrave; l&rsquo;avenir en France&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/fnb-la-filiere-bovine-francaise-ne-doit-plus-perdre-une-seule-vache-des-2024" target="_blank" title="">FNB&nbsp;: &laquo;&nbsp;La fili&egrave;re bovine fran&ccedil;aise ne doit plus perdre une seule vache d&egrave;s 2024&nbsp;&raquo;</a>
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Quatre mois et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-ecophyto-revenu-et-statut-des-agriculteurs-le-premier-ministre-fait-le-point" target="_blank">une crise agricole plus tard</a>, au Salon de l&rsquo;agriculture, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture remet le couvert. Le Plan s&rsquo;appelle d&eacute;sormais le &laquo;&nbsp;Plan gouvernemental de reconqu&ecirc;te de notre souverainet&eacute; sur l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;. Au jeu des 7 diff&eacute;rences, le plan 2 compte 5 axes contre 4 pour le plan 1. Et l&rsquo;axe en question est pass&eacute; au-dessus de la pile. Il s&rsquo;intitule&nbsp;: &laquo;&nbsp;Une ambition assum&eacute;e et cr&eacute;dible pour l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo; et se r&eacute;sume en une phrase&nbsp;: &laquo;&nbsp;nous devons produire ce que nous consommons&nbsp;&raquo;, &eacute;tant entendu qu&rsquo;au-del&agrave; de la stricte fourniture de prot&eacute;ines, l&rsquo;&eacute;levage est une composante essentielle de notre patrimoine gastronomique, de la vitalit&eacute; de nos territoires, tout en &eacute;tant compl&eacute;mentaire des fili&egrave;res v&eacute;g&eacute;tales (valorisation d&rsquo;herbe non consommable par l&rsquo;Homme, production d&rsquo;engrais organiques...), le made in France &eacute;tant en prime garant de normes parmi les plus exigeantes et transparentes au monde.<h2>Des chantiers...</h2>L&rsquo;ambition &laquo;&nbsp;de produire ce que nous consommons&nbsp;&raquo; sera assume&#769;e comme la ligne directrice des politiques publiques autour de l&rsquo;e&#769;levage en France, affirme le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, citant la Strate&#769;gie nationale bas carbone (SNBC) et la Strate&#769;gie nationale pour l'alimentation, la nutrition et le climat (SNANC), &laquo;&nbsp;qui peuvent e&#770;tre atteintes sans re&#769;duire la taille du cheptel par rapport a&#768; 2023&nbsp;&raquo;, mais en agissant sur les autres leviers tels que l&rsquo;alimentation animale et la conduite des troupeaux.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vers-une-alimentation-climato-compatible" target="_blank" title="">Vers une alimentation climato-compatible</a>
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Le gouvernement entend coordonner les expressions de l&rsquo;ensemble des ministe&#768;res et ope&#769;rateurs publics sous tutelle de l&rsquo;E&#769;tat. Tr&egrave;s concr&egrave;tement, ce chantier va se mat&eacute;rialiser dans les prochains mois par des supports de communication destin&eacute;es &agrave; expliquer &agrave; nos concitoyens l&rsquo;importance de l&rsquo;e&#769;levage en France, le bannissement de la viande de synth&egrave;se (si possible &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;UE), la traque aux raccourcis stigmatisants &eacute;ventuellement contenus dans les manuels scolaires ou encore le soutien des initiatives parlementaires pro-&eacute;levage.<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reduire-de-50-la-consommation-de-viande-permettrait-d-atteindre-les-objectifs-climatiques-selon-une-etude" target="_blank" title="">R&eacute;duire de 50% la consommation de viande permettrait d'atteindre les objectifs climatiques, selon une &eacute;tude</a>
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<h2>... des objectifs chiffr&eacute;s...</h2>Autre chantier&nbsp;: caract&eacute;riser les externalit&eacute;s positive de l&rsquo;&eacute;levage, &agrave; travers des d&eacute;bats territoriaux et citoyens, dont l&rsquo;organisation sera confi&eacute;e &agrave; Chambre d&rsquo;agriculture France au deuxie&#768;me trimestre 2024, couvrant le champ local, national et international. &laquo;&nbsp;Ces de&#769;bats permettront d&rsquo;identifier les consensus et dissensus entre les acteurs sur la place des filie&#768;res d&rsquo;e&#769;levage dans les territoires, les trajectoires pour conforter les externalite&#769;s positives de l&rsquo;e&#769;levage et limiter ses externalite&#769;s ne&#769;gatives ainsi que les leviers mobilisables pour accompagner les filie&#768;res dans ces trajectoires&nbsp;&raquo;, d&eacute;crit le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<h2>... et un plan d'action sectoriel par fili&egrave;re</h2>Enfin, le minist&egrave;re s&rsquo;engage &agrave; publier, d&rsquo;ici au mois de juin, &laquo;&nbsp;une retranscription des ambitions gouvernementales sur l&rsquo;e&#769;levage sous forme d&rsquo;objectifs chiffre&#769;s de production aligne&#769;s avec l&rsquo;e&#769;volution de la consommation et d&rsquo;ame&#769;lioration des filie&#768;res en difficulte&#769;&nbsp;&raquo;. Ce travail d&eacute;bouchera sur l&rsquo;&eacute;laboration d&rsquo;un plan d&rsquo;action sectoriel par fili&egrave;re, int&eacute;grant des mesures transversales, destin&eacute; &agrave; activer les leviers et &agrave; surmonter les obstacles et in fine &agrave; satisfaire les objectifs du &laquo;&nbsp;Plan gouvernemental de reconqu&ecirc;te de notre souverainet&eacute; sur l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;&raquo;.&nbsp;L&agrave; encore, l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance est fix&eacute;e au mois de juin.

Le gouvernement a présenté au Salon de l’agriculture une version augmentée du Plan de souveraineté de l’élevage dévoilée au dernier Sommet de l’élevage. La différence ? « L’affirmation d’une ambition assumée et crédible », que plusieurs chantiers prioritaires doivent « crédibiliser ».

Un Plan élevage pour « produire ce que nous consommons »

&laquo;&nbsp;En application de l'article 54 du r&egrave;glement (CE) n&deg; 178/2002 du Parlement europ&eacute;en et du Conseil du 28 janvier 2002, le pr&eacute;sent arr&ecirc;t&eacute; vise &agrave; interdire &agrave; titre conservatoire, sur l'ensemble du territoire national, la mise sur le march&eacute; &agrave; titre gratuit ou on&eacute;reux de de fruits et l&eacute;gumes frais provenant de pays tiers ayant fait l'objet de traitements au moyen d'un produit phytopharmaceutique &agrave; base de thiaclopride&nbsp;&raquo;&nbsp;: tel est l&rsquo;arr&ecirc;t&eacute; minist&eacute;riel date du 23 f&eacute;vrier et paru au Journal officiel le 24 f&eacute;vrier.<h2>L&rsquo;un des 62 engagements du gouvernement</h2>Les dates ont leur importance car le 9 f&eacute;vrier dernier, le gouvernement s&rsquo;&eacute;tait engag&eacute; &agrave; rendre effective la mesure avant l&rsquo;ouverture du Salon de l&rsquo;agriculture, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/crise-agricole-les-reponses-du-gouvernement" target="_blank">l&rsquo;un de ses 62 engagements destin&eacute;s &agrave; r&eacute;pondre &agrave; la crise agricole</a>. Parole tenue donc.&nbsp;&laquo;&nbsp;Tout au long de la cha&icirc;ne d&rsquo;importation, de transformation et de mise en march&eacute; de ces produits, les op&eacute;rateurs fran&ccedil;ais sont ainsi tenus de mettre en &oelig;uvre des moyens de ma&icirc;trise du risque d&rsquo;introduction de produits contenant des r&eacute;sidus quantifiables de thiaclopride, sous le contr&ocirc;le des services du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture et de la Souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le communiqu&eacute;.Le thiaclopride est un insecticide de la famille des n&eacute;onicotino&iuml;des utilis&eacute; notamment sur les fruits &agrave; p&eacute;pins, les l&eacute;gumes ou encore les pommes de terre. L'approbation de la mol&eacute;cule dans l'Union europ&eacute;enne a expir&eacute; le 3 f&eacute;vrier 2020 et n'a pas &eacute;t&eacute; renouvel&eacute;e car consid&eacute;r&eacute;e par l'Autorit&eacute; europ&eacute;enne de s&eacute;curit&eacute; des aliments (EFSA) comme &eacute;tant canc&eacute;rog&egrave;ne de cat&eacute;gorie 2, toxique pour la reproduction de cat&eacute;gorie 1 et perturbateur endocrinien.<h2>Clause de sauvegarde d&rsquo;un an, en attendant la r&eacute;vision des LMR</h2>La d&eacute;cision d&rsquo;activer la &laquo;&nbsp;clause de sauvegarde&nbsp;&raquo;, pour une dur&eacute;e d&rsquo;un an, n&rsquo;est pas seulement motiv&eacute;e par la crise agricole, le gouvernement expliquant que &laquo;&nbsp;depuis plusieurs ann&eacute;es&nbsp;&raquo;, la France demande &agrave; la Commission europ&eacute;enne &laquo;&nbsp;d&rsquo;abaisser les limites maximales de r&eacute;sidus (LMR) des substances telles que le thiaclopride. A d&eacute;faut de pouvoir s&rsquo;assurer que ces substances dangereuses ne sont pas utilis&eacute;es pour la production des denr&eacute;es alimentaires dans leur pays d&rsquo;origine, comme c&rsquo;est le cas pour les agriculteurs europ&eacute;ens, il s&rsquo;agit de s&rsquo;assurer que les aliments import&eacute;s ne contiennent pas de r&eacute;sidus de ces substances en quantit&eacute; mesurable&nbsp;&raquo;, justifie-t-il. La crise agricole a sans doute acc&eacute;l&eacute;r&eacute; le processus. Comme quoi...

Un arrêté ministériel suspend pour un an l’importation en France de fruits et légumes ayant été traités au néonicotinoïde, interdit en France depuis 2018 et en Europe depuis 2021. En attendant que l’UE abaisse le seuil des Limites maximales de résidus.

Thiaclopride dans les fruits et légumes importés : c’est fini !

Depuis des mois, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prix-et-transparence-la-double-urgence-des-apiculteurs" target="_blank">l'Union nationale de l&rsquo;apiculture fran&ccedil;aise (UNAF) d&eacute;nonce l&rsquo;effondrement des cours du miel</a>, sous l&rsquo;effet de la concurrence d&eacute;loyale de &laquo; pseudo-miels &raquo;, import&eacute;s a&#768; tr&egrave;s bas co&ucirc;t, soit 1,80 &euro;/kg pour les miels polyfloraux et moins de 4,00 &euro;/kg pour les miels de cru, ayant pour effet de d&eacute;stabiliser &laquo;&nbsp;totalement le march&eacute;&nbsp;inte&#769;rieur du miel fran&ccedil;ais&nbsp;vendu en vrac &raquo;.Pour conjurer la crise, gouvernement annonce la mise en place de soutien conjoncturel d&rsquo;urgence &agrave; hauteur de 5 millions d&rsquo;euros, sous forme d&rsquo;avances de tr&eacute;sorerie, d&rsquo;aides conjoncturelles et de prises en charge de cotisations MSA pour soutenir les apiculteurs professionnels connaissant des difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie. &laquo;&nbsp;Les modalit&eacute;s seront d&eacute;finies en concertation avec la profession apicole&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture<h2>Lutter contre la fraude &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon europ&eacute;en</h2>L&rsquo;Etat a aussi d&eacute;cid&eacute; de s&rsquo;attaquer aux probl&egrave;mes structurels, &agrave; commencer par la lutte contre les fraudes et l&rsquo;am&eacute;lioration de l'information du consommateur, via l&rsquo;&eacute;tiquetage, tout en approfondissant les contr&ocirc;les sur l&rsquo;authenticit&eacute; et la qualit&eacute; des miels. Pour mener &agrave; bien ce projet, le gouvernement fran&ccedil;ais s&rsquo;inscrit dans l&rsquo;initiative europ&eacute;enne, et le compromis n&eacute;goci&eacute; entre le Conseil et le Parlement. <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/etiquetage-du-miel-l-unaf-salue-le-vote-du-parlement-europeen" target="_blank">Le compromis en question, salu&eacute; par l&rsquo;UNAF</a>, rend obligatoire une indication claire des pays de provenance du miel par ordre pond&eacute;ral d&eacute;croissant, et non plus seulement s'il provient ou non de l'UE, comme c'est actuellement le cas pour les m&eacute;langes de miels. Les pourcentages de miel provenant des quatre pays d&rsquo;origine majoritaire au moins devront &eacute;galement &ecirc;tre pr&eacute;cis&eacute;s. Enfin, les m&eacute;thodes d&rsquo;analyse seront harmonis&eacute;es entre les Etats membres.<h2>Les 4 axes du plan d&rsquo;action</h2>Outre la lutte contre la fraude et pour la transparence, le plan d&rsquo;action du gouvernement comprend un volet &laquo;&nbsp;communication&nbsp;&raquo; dot&eacute; de 500.000 euros et un volet &laquo;&nbsp;am&eacute;lioration la connaissance du march&eacute; du miel et autres produits de la ruche&nbsp;&raquo;, destin&eacute; &agrave; encourager les partenariats entre producteurs et conditionneurs.Concernant les autres p&eacute;rils de la fili&egrave;re, l&rsquo;Etat s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; renforcer de 200.000 euros son soutien aux actions sanitaires conduites par la fili&egrave;re pour un montant total de 1,8 million d&rsquo;euros. Des travaux seront &eacute;galement engag&eacute;s pour r&eacute;duire l&rsquo;impact du frelon asiatique.

Le gouvernement s’engage notamment à lutter contre les fraudes et à améliorer la transparence de l'information du consommateur. Les aides prendront la forme d’avances de trésorerie, d’aides conjoncturelles et de prises en charge de cotisations MSA.

Crise apicole : un plan d’actions et 5 millions d’euros d’aides d’urgence

Instaur&eacute; par la loi Pacte du 22 mai 2019, le Guichet unique a &eacute;t&eacute; voulu pour r&eacute;aliser les formalit&eacute;s de cr&eacute;ation, modification ou cessation d'activit&eacute; des entreprises, dans une logique de simplification et de facilitation des d&eacute;marches. De ce fait, la plateforme remplace l&rsquo;ensemble des Centres de Formalit&eacute;s des Entreprises (CFE) et, &agrave; l&rsquo;instar du Registre National des Entreprises, l&rsquo;op&eacute;rateur du Guichet unique est l&rsquo;INPI.<h2>Comment sont d&eacute;clar&eacute;es les formalit&eacute;s ?</h2>Le passage par le Guichet unique est devenu obligatoire au 1&#7497;&#691; janvier 2023 : toutes les entreprises doivent y accomplir leurs formalit&eacute;s. Il s&rsquo;agit de la cr&eacute;ation d&rsquo;une entreprise individuelle agricole ? D&rsquo;une modification de statuts pour un GAEC (Groupement Agricole d&rsquo;Exploitation en Commun) ? Il faut passer par le Guichet unique ! La d&eacute;claration s&rsquo;accomplit en ligne via un formulaire de saisie qui est adapt&eacute; &agrave; la formalit&eacute;.Lorsque le formulaire est compl&eacute;t&eacute;, le site du Guichet unique propose alors de d&eacute;poser l&rsquo;ensemble des pi&egrave;ces justificatives par voie num&eacute;rique. Il est &agrave; noter que les pi&egrave;ces exig&eacute;es demeurent les m&ecirc;mes. Pour celles qui ne sont pas d&eacute;j&agrave; au format &eacute;lectronique, il faudra accomplir la num&eacute;risation en amont de l&rsquo;op&eacute;ration.C&rsquo;est encore via le Guichet unique que le paiement des frais s&rsquo;effectue (greffe, RNE, autres registres&hellip;) Apr&egrave;s la validation du paiement et &agrave; l&rsquo;issue de l&rsquo;op&eacute;ration, le d&eacute;clarant, ou bien son mandataire, signe num&eacute;riquement la formalit&eacute;.<h2>Dysfonctionnements et d&eacute;rogations</h2>Tout paraissait simple. Or, depuis le lancement de la plateforme en janvier 2023, les dysfonctionnements s&rsquo;accumulent, &agrave; tel point qu&rsquo;une proc&eacute;dure de secours a &eacute;t&eacute; d&eacute;ploy&eacute;e et un d&eacute;calage des &eacute;ch&eacute;ances dans le temps propos&eacute;. Tout r&eacute;cemment, le 26 d&eacute;cembre 2023, un arr&ecirc;t&eacute; a &eacute;t&eacute; publi&eacute; pour prolonger et red&eacute;finir la proc&eacute;dure de secours (d&eacute;sormais d&eacute;nomm&eacute;e proc&eacute;dure de continuit&eacute;) jusqu&rsquo;&agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2024 pour les modifications et cessations de soci&eacute;t&eacute;s.Concr&egrave;tement, la proc&eacute;dure de continuit&eacute; est d&eacute;clench&eacute;e lorsque le service est indisponible ou en cas de blocages r&eacute;p&eacute;titifs des formalit&eacute;s. Elle permet aux entreprises de saisir leurs formalit&eacute;s de mani&egrave;re d&eacute;mat&eacute;rialis&eacute;e sur le site Infogreffe. Si la formalit&eacute; est inaccessible sur Infogreffe, elle pourra &ecirc;tre adress&eacute;e au greffe par la voie papier. Ce qui est le cas pour les soci&eacute;t&eacute;s civiles agricoles qui vont devoir revenir aux formalit&eacute;s papiers. Le d&eacute;lai de d&eacute;livrance des Kbis par les greffes se trouve ainsi fortement allong&eacute;.

Depuis 2023, les entreprises doivent déposer leurs formalités par voie électronique : le Guichet unique. Certains dysfonctionnements de la plateforme perdurent et les entreprises du secteur agricole sont malheureusement concernées.

Guichet unique : toujours le parcours du combattant ?

Pour ses 60 ans, la Salon de l&rsquo;agriculture a fait, pour la premi&egrave;re fois, l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;affrontements entre forces de l&rsquo;ordre dans l&rsquo;enceinte enceinte m&ecirc;me du Salon. Les incidents se sont produits au moment de l&rsquo;arriv&eacute;e du chef de l&rsquo;Etat, comme de tradition dans le hall 1, qui h&eacute;berge les animaux de toutes races, dont Oreillette, la Normande &eacute;g&eacute;rie de la 60&egrave;me &eacute;dition. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/4/8/5968477-1-fre-FR/d400b2b99e87-crs5-jpg" alt="60&egrave;me &eacute;dition, go ! Enfin presque..." height="1292" width="2002" /><figcaption>60&egrave;me &eacute;dition, go ! Enfin presque...</figcaption></figure>

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A distance des hu&eacute;es, sifflets et autres appels &agrave; la &laquo; d&eacute;mission&nbsp;&raquo; d&rsquo;agriculteurs brandissant des drapeaux de la FNSEA, des JA et de la Coordination rurale, le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique s&rsquo;est abord entretenu avec l&rsquo;ensemble des repr&eacute;sentants des syndicats d&egrave;s son arriv&eacute;e, une faveur d&rsquo;habitude r&eacute;serv&eacute;e &agrave; la FNSEA et aux JA. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/7/4/8/5968471-1-fre-FR/926d43385fd7-crs4-jpg" alt="Pour ses 60 ans, la Salon de l&rsquo;agriculture a fait, pour la premi&egrave;re fois, l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;affrontements entre forces de l&rsquo;ordre dans l&rsquo;enceinte enceinte m&ecirc;me du Salon" height="1272" width="2010" /><figcaption>Pour ses 60 ans, la Salon de l&rsquo;agriculture a fait, pour la premi&egrave;re fois, l&rsquo;exp&eacute;rience d&rsquo;affrontements entre forces de l&rsquo;ordre dans l&rsquo;enceinte enceinte m&ecirc;me du Salon</figcaption></figure>

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Mais la rencontre n&rsquo;a pas suffi &agrave; calmer des individus qu&rsquo;Emmanuel Macron a qualifi&eacute;s &laquo;&nbsp;d&rsquo;excit&eacute;s&nbsp;&raquo;, au nombre de &laquo;&nbsp;300 &agrave; 400&nbsp;&raquo;, personnes selon les forces de l&rsquo;ordre. Certaines d'entre elles ont notamment d&eacute;grad&eacute; le stand de la Commission europ&eacute;enne et se sont mass&eacute;es pr&egrave;s de l&rsquo;espace r&eacute;serv&eacute; &agrave; la race normande, plus incontournable que jamais cette ann&eacute;e, et lieu de passage oblig&eacute; du chef de l'Etat. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/4/8/5968413-1-fre-FR/a0bcfada3d5b-macron3-jpg" alt="Les &eacute;changes ont &eacute;t&eacute; parfois tendus (Cr&eacute;dit photo : L. Delaroa)" height="956" width="1970" /><figcaption>Les &eacute;changes ont &eacute;t&eacute; parfois tendus (Cr&eacute;dit photo : L. Delaroa)</figcaption></figure>

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A plusieurs reprises, le pr&eacute;sident a dit sa pr&eacute;occupation de voir le salon se d&eacute;rouler dans des conditions normales, &laquo;&nbsp;pour les familles, pour les exposants et pour les &eacute;leveurs ayant travaill&eacute; pendant des mois&nbsp;&raquo; avant leur venue au Salon. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/1/4/8/5968410-1-fre-FR/59690ab35f91-panneauecolo-jpg" alt="La nuit pr&eacute;c&eacute;dant le Salon, la FNSEA et les JA avaient donn&eacute; le ton en passant la nuit devant l&rsquo;entr&eacute;e du salon" height="1264" width="1996" /><figcaption>La nuit pr&eacute;c&eacute;dant le Salon, la FNSEA et les JA avaient donn&eacute; le ton en passant la nuit devant l&rsquo;entr&eacute;e du salon</figcaption></figure>

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Pour tenter de d&eacute;bloquer, la situation, le pr&eacute;sident a propos&eacute; de d&eacute;battre avec une vingtaine d&rsquo;agriculteurs, un exercice qui aura dur&eacute; pr&egrave;s de deux heures et demie et pendant lequel <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-les-principales-annonces-d-emmanuel-macron" target="_blank">le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique fera plusieurs annonces</a>, telles que la mise en place d&rsquo;un &laquo; plan de tr&eacute;sorerie d'urgence &raquo; d&egrave;s ce lundi, l&rsquo;int&eacute;gration de &laquo; prix planchers &raquo; dans une nouvelle loi Egalim ou encore la reconnaissance de notre agriculture et notre alimentation comme un &laquo; int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la nation fran&ccedil;aise &raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 [SIA 2024] &laquo; Lucie, une fiert&eacute; encore plus grande qu&rsquo;Oreillette &raquo;
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<h2>Le soul&egrave;vement... des terriens</h2>La veille, la FNSEA avait d&eacute;clin&eacute; l&rsquo;invitation de l&rsquo;Elys&eacute;e souhaitant organiser sur l&rsquo;un des rings du hall 1, le samedi matin, un &laquo;&nbsp;grand d&eacute;bat&nbsp;&raquo; sur &laquo; l&rsquo;avenir de l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise &raquo; et sur &laquo; la souverainet&eacute; agricole et alimentaire fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;. Aux c&ocirc;t&eacute;s des syndicats agricoles &eacute;taient convi&eacute;es les organisations syndicales&nbsp;et professionnelles, les industries agroalimentaires, la grande distribution et les associations environnementales impliqu&eacute;es dans diff&eacute;rentes instances (groupes loup, Ecophyto...).<aside class="read-also">
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 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/video-salon-de-l-agriculture-la-fnsea-et-les-ja-lancent-un-ultimatum-a-macron" target="_blank" title="">[Vid&eacute;o] Salon de l&rsquo;agriculture&nbsp;: la FNSEA et les JA lancent un ultimatum &agrave; Macron</a>
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Mais l&rsquo;invitation des Soul&egrave;vements de la Terre, qu'Emmanuel Macron&nbsp;a d&eacute;mentie &laquo; totalement&nbsp;&raquo; , a d&eacute;clench&eacute; l&rsquo;ire des agriculteurs. &laquo;&nbsp;On ne peut pas mener de d&eacute;bat avec des gens qui ne respectent pas le cadre de nos productions, de nos territoires et viennent jeter des cocktails molotov au moment o&ugrave; on construit des r&eacute;serves de substitution, parce que l&rsquo;eau est un moyen essentiel&nbsp;&raquo;, avait r&eacute;agi Arnaud Rousseau, la pr&eacute;sident de la FNSEA la veille de l&rsquo;ouverture du salon,&nbsp;pr&eacute;c&eacute;dant un soul&egrave;vement... de terriens.<div class="citation">
 "Qui aurait dit ce matin que douze heures plus tard, on se retrouverait ici &agrave; continuer de travailler, d&rsquo;avancer "
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Apr&egrave;s le d&eacute;bat de deux heures et demie, le chef de l&rsquo;Etat a officiellement inaugur&eacute; le salon et &eacute;chang&eacute; avec Lucie et Fran&ccedil;ois Foucault, les propri&eacute;taires d&rsquo;Oreillette. Il a ensuite d&eacute;ambul&eacute; comme &agrave; l&rsquo;accoutum&eacute;e mais toujours sous quelques sifflets et hu&eacute;es et moyennant des restrictions d&rsquo;acc&egrave;s. Emmanuel Macron &eacute;tait bien&nbsp;parti pour battre un nouveau record pr&eacute;sence. &laquo;&nbsp;Qui aurait dit ce matin que douze heures plus tard, on se retrouverait ici &agrave; continuer de travailler, d&rsquo;avancer&nbsp;&raquo;, a-t-il d&eacute;clar&eacute; dans le hall 4 au cours d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse d&rsquo;une vingtaine de minutes aux alentours de 20 heures, avant de prendre la direction des Brasseurs de France. &laquo;&nbsp;On&nbsp;va boire une bi&egrave;re, vous venez ? &raquo;,&nbsp;a-t-il lanc&eacute; &agrave; la cantonade.Plus s&eacute;rieusement, le chef de l&rsquo;Etat a invit&eacute; les repr&eacute;sentants des syndicats agricoles et des fili&egrave;res dans trois semaines &agrave; l&rsquo;Elys&eacute;e.

Quelques centaines d’agriculteurs ont franchi les barrières de sécurité à l’arrivée du président de la République, retardant l’ouverture au public et flirtant le chaos. Emmanuel Macron a tout de même rétabli le dialogue dans un débat improvisé de plus de deux heures, au cours duquel il a fait quelques annonces, avant de déambuler sous haute protection et de se diriger vers un nouveau record de présence.

[SIA 2024] Pour l’ouverture, un débat improvisé et le soulèvement... de terriens

Pas de tout repos cette 60&egrave;me &eacute;dition du Salon de l&rsquo;agriculture et son inauguration, perturb&eacute;e par des agriculteurs, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/video-salon-de-l-agriculture-la-fnsea-et-les-ja-lancent-un-ultimatum-a-macron" target="_blank">loin d&rsquo;&ecirc;tre satisfaits par les batteries d&rsquo;annonces du gouvernement pour r&eacute;pondre &agrave; la crise</a>&nbsp;de &laquo;&nbsp;revenu, de confiance et de reconnaissance&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ainsi que l&rsquo;a qualifi&eacute;e le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique lors d&rsquo;une prise de parole avant l&rsquo;ouverture, qui aura &eacute;t&eacute; retard&eacute;e de plus d&rsquo;une heure suite aux heurts entre manifestants et forces de l&rsquo;ordre. Un vrai concours d&rsquo;oreillettes que ce 60&egrave;me Salon avec les forces de s&eacute;curit&eacute; t&eacute;l&eacute;guid&eacute;es par leur oreillette... et Oreillette, l&rsquo;&eacute;g&eacute;rie du Salon. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/1/8/5968177-1-fre-FR/057c9825fd76-interieur-jpg" alt="Un vrai concours d&rsquo;oreillettes que ce 60&egrave;me Salon avec les forces de s&eacute;curit&eacute; t&eacute;l&eacute;guid&eacute;es par leur oreillette, et Oreillette, l&rsquo;&eacute;g&eacute;rie de l&rsquo;&eacute;dition 2024" height="1286" width="2270" /><figcaption>Un vrai concours d&rsquo;oreillettes que ce 60&egrave;me Salon avec les forces de s&eacute;curit&eacute; t&eacute;l&eacute;guid&eacute;es par leur oreillette, et Oreillette, l&rsquo;&eacute;g&eacute;rie de l&rsquo;&eacute;dition 2024</figcaption></figure>

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<h2>Passera&nbsp;? Passera pas&nbsp;? Peut-&ecirc;tre ben que oui...</h2>La normande est rest&eacute;e sourde aux coups de sifflets (des manifestants). En revanche, Lucie Foucault reconna&icirc;t avoir &eacute;t&eacute; un peu &laquo;&nbsp;stress&eacute;e &raquo; par la tournure des &eacute;v&egrave;nements, mais pas de quoi &ecirc;tre d&eacute;contenanc&eacute;e.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/sia-2024-pour-l-ouverture-un-debat-improvise-et-le-soulevement-de-terriens" target="_blank" title="">[SIA 2024] Pour l&rsquo;ouverture, un d&eacute;bat improvis&eacute; et le soul&egrave;vement... de terriens</a>
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Avec pr&egrave;s de 5 heures de retard sur le programme pr&eacute;vu, Emmanuel Macron finira par prendre Oreillette, non pas par les oreilles, mais dans le sens du poil, la docilit&eacute; de la b&ecirc;te tranchant avec l&rsquo;ambiance quelque peu chaotique de ce d&eacute;but de salon. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/1/8/5968119-1-fre-FR/e6a7a3a91fe7-macron-jpg" alt="Emmanuel en discussion avec un producteur fermier de camembert de Normandie, sur fond de d&eacute;bat, pour ne pas dire de guerre, sur les principes de protection de l&rsquo;AOP" height="1238" width="2006" /><figcaption>Emmanuel en discussion avec un producteur fermier de camembert de Normandie, sur fond de d&eacute;bat, pour ne pas dire de guerre, sur les principes de protection de l&rsquo;AOP</figcaption></figure>

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Lucie lui remettra une peluche symbole de la race. De la douceur encore et toujours, et qui se poursuivra sur le stand de la race, o&ugrave; Emmanuel Macron et ses ministres Marc Fesneau et Agn&egrave;s Pannier-Runacher d&eacute;gusteront camembert et Pont-l&rsquo;Ev&ecirc;que, le tout AOP cela va sans&nbsp;dire. &laquo;&nbsp;On a eu l&rsquo;opportunit&eacute; de r&eacute;int&eacute;grer l&rsquo;AOP en 2006&nbsp;avec la Fromagerie Gillot, avec &agrave; la cl&eacute; une plus-value de 25 &agrave; 30% sur le prix du lait, souligne l&rsquo;&eacute;leveur. Les contraintes et les exigences, notamment sanitaires, sont plus fortes mais c&rsquo;est une r&eacute;elle plus-value&nbsp;&raquo;. Qui a dit que les signes de qualit&eacute; &eacute;taient galvaud&eacute;s et pas pay&eacute;s&nbsp;? 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/1/8/5968174-1-fre-FR/e39bcc130025-crs-jpg" alt="Changement de d&eacute;cor pour les normandes, passant du vert bocage ... au bleu uniforme" height="1224" width="1994" /><figcaption>Changement de d&eacute;cor pour les normandes, passant du vert bocage ... au bleu uniforme</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;C&rsquo;est une grande fiert&eacute; de saluer le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique&nbsp;&raquo;, poursuit&nbsp;Fran&ccedil;ois Foucault, apr&egrave;s s'&ecirc;tre entretenu avec le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique. Mais la plus grande fiert&eacute; de l&rsquo;&eacute;leveur, c&rsquo;est sans conteste sa fille, salari&eacute;e depuis quatre du Gaec Foucault et qui se destine &agrave; prendre la suite d&rsquo;ici deux &agrave; trois ans avec son compagnon Florian. &laquo;&nbsp;Je crois que c&rsquo;est une fiert&eacute; encore plus grande que de pr&eacute;senter la vache &eacute;g&eacute;rie&nbsp;&raquo;. Sa seconde fille Emilie pourrait elle aussi rejoindre le Gaec. &laquo;&nbsp;Une transmission, c&rsquo;est deux ans de formalit&eacute;s&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur, qui n&rsquo;a pas eu le temps d&rsquo;en toucher un mot au pr&eacute;sident, tr&egrave;s &eacute;pris de &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo; par les temps qui courent. A ce moment pr&eacute;cis, sur les coups de 13 heures, le ciel &eacute;tait compl&egrave;tement d&eacute;gag&eacute; au-dessus d&rsquo;Oreillette, de Lucie, de Fran&ccedil;ois et du pr&eacute;sident (pas le camembert).

Oreillette, c’est la vache (normande) égérie du Salon 2024. Lucie, c’est la jeune femme de 24 ans qui la trait matin et soir pour produire du camembert et du Pont-l’Evêque AOP. Et celui qui exprime sa fierté, c’est François, le père de Lucie, laquelle lui succédera dans quelques années.

[SIA 2024] « Lucie, une fierté encore plus grande qu’Oreillette »

<h2>Un &laquo;&nbsp;plan de tr&eacute;sorerie d'urgence&nbsp;&raquo;</h2>Emmanuel Macron a &eacute;voqu&eacute; un &laquo;&nbsp;plan de tr&eacute;sorerie d'urgence&nbsp;&raquo; pour soulager les agriculteurs. &laquo;&nbsp;D&egrave;s la semaine prochaine, les ministres ici pr&eacute;sents avec moi (de l'Agriculture Marc Fesneau et la ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e Agn&egrave;s Pannier-Runacher), avec leur coll&egrave;gue de l'&Eacute;conomie et des Finances (Bruno Le Maire), rassembleront les banques et l'ensemble aussi des secteurs pour pouvoir mettre en place ces plans de tr&eacute;sorerie&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Nous lancerons un recensement dans chaque r&eacute;gion des exploitations qui sont dans les plus grandes difficult&eacute;s de tr&eacute;sorerie pour pouvoir les accompagner&nbsp;&raquo;, a-t-il ajout&eacute;.<h2>Des &laquo;&nbsp;prix planchers&nbsp;&raquo;</h2>Le chef de l'Etat a formul&eacute; l'objectif &laquo;&nbsp;qu'on puisse d&eacute;boucher&nbsp;&raquo; sur &laquo;&nbsp;des prix planchers qui permettront de prot&eacute;ger le revenu agricole&nbsp;&raquo;, dans le cadre de la pr&eacute;paration d'une nouvelle loi encadrant les relations entre les acteurs de l'alimentation. Ces &laquo;&nbsp;prix planchers&nbsp;&raquo; seront fond&eacute;s sur les indicateurs de co&ucirc;t de production sur lequel chaque fili&egrave;re (volailles, lait, viande bovine...) a d&ucirc;&nbsp;se mettre d'accord pour objectiver les co&ucirc;ts de production des agriculteurs. Ces indicateurs existent d&eacute;j&agrave;, mais ne sont pas suffisamment pris en compte pour la viande de b&oelig;uf et le lait, reprochent les &eacute;leveurs. En revanche, la prise en compte de cet indicateur est quasi automatique dans la production de volailles. &laquo;&nbsp;C'est la chose la plus engageante qu'on ait jamais faite, ce qu'on est en train de se dire&nbsp;&raquo;, a avanc&eacute; Emmanuel Macron.<h2>&laquo;&nbsp;Int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur&nbsp;&raquo;</h2>Emmanuel Macron s'est engag&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;reconna&icirc;tre notre agriculture et notre alimentation comme un int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur de la nation fran&ccedil;aise. Ce sera inscrit dans la loi, ce qui permettra de prot&eacute;ger notre agriculture de mani&egrave;re ferme et solide&nbsp;&raquo;. Damien Greffin, un des vice-pr&eacute;sidents du syndicat majoritaire FNSEA et c&eacute;r&eacute;alier dans l'Essonne, avait dit vendredi &agrave; l'AFP vouloir &laquo;&nbsp;entendre le&nbsp;pr&eacute;sident dire que l'agriculture &eacute;tait d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur, ce qui la pla&ccedil;ait au-dessus des autres int&eacute;r&ecirc;ts&nbsp;&raquo;. Une source au sein de l'ex&eacute;cutif a ensuite simplement indiqu&eacute; qu'une telle mention impliquait &laquo;&nbsp;des cons&eacute;quences juridiques&nbsp;&raquo;. Dans ses efforts pour calmer la col&egrave;re des agriculteurs, le gouvernement avait indiqu&eacute; avoir par exemple puis&eacute; dans la proposition de loi port&eacute;e par le s&eacute;nateur LR Laurent Duplomb, qui pr&eacute;voit de d&eacute;clarer &laquo;&nbsp;d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral majeur&nbsp;&raquo; les r&eacute;serves d'eau pour l&rsquo;irrigation. Gabriel Attal avait aussi dit que la prochaine loi agricole consacrerait l'agriculture &laquo;&nbsp;au rang des int&eacute;r&ecirc;ts fondamentaux de la nation&nbsp;&raquo;.L'annonce a fait r&eacute;agir positivement des adh&eacute;rents de la FNSEA, comme Yohann Guedon, 48 ans, &eacute;leveur de porcs en Charentes : &laquo;&nbsp;C'est une r&eacute;elle avanc&eacute;e. Cette reconnaissance, c'est celle de la l&eacute;gitimit&eacute; de notre activit&eacute;, d'int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;n&eacute;ral, qui nous prot&egrave;ge contre des groupuscules. Un projet de&nbsp;retenues d'eau sera prioritaire, c'est hyper important, parce que chez nous, sans eau, on ne produit pas&nbsp;&raquo;.<h2>Pesticides</h2>Le pr&eacute;sident a r&eacute;p&eacute;t&eacute; vouloir &eacute;viter qu'un pesticide soit interdit en France avant le reste de l'Union europ&eacute;enne, pour &eacute;viter les distorsions de concurrence. Pour cela, il veut que l'agence fran&ccedil;aise sanitaire Anses, qui est ind&eacute;pendante, reste cal&eacute;e sur le calendrier europ&eacute;en et donc ne d&eacute;cr&egrave;te pas&nbsp;d'interdiction en France avant les voisins. Les interdictions sont g&eacute;n&eacute;ralement motiv&eacute;es par des imp&eacute;ratifs de protection de la sant&eacute; humaine et de l'environnement. En 2014, a soulign&eacute; Emmanuel Macron, &laquo;&nbsp;je n'&eacute;tais pas l&agrave;, mais il y a eu une loi qui a confi&eacute; des pouvoirs qui &eacute;taient au minist&egrave;re de l'Agriculture &agrave; l'Anses&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;L'Anses, elle travaille sur une base scientifique (...) et donc elle prend&nbsp;des d&eacute;cisions qui ensuite s'imposent &agrave; l'administration&nbsp;(...) moi je n'y peux rien (...) et donc on reprend le pouvoir en disant&nbsp;"On le fait au niveau europ&eacute;en" &raquo;, a-t-il lanc&eacute;. Il a aussi dit vouloir regarder la possibilit&eacute; de &laquo;&nbsp;rouvrir au niveau europ&eacute;en&nbsp;&raquo; des mol&eacute;cules interdites, sans expliciter ce qu'il voulait dire.<h2>Droit &agrave; l'erreur</h2>Parmi de multiples engagements gouvernementaux sur la simplification des normes et l'assouplissement des contr&ocirc;les, Emmanuel Macron a aussi dit aux agriculteurs qu'il voulait &eacute;tendre le &laquo;&nbsp;droit &agrave; l'erreur&nbsp;&raquo; au monde agricole, &laquo;&nbsp;ce qu'on n'a pas r&eacute;ussi &agrave; faire jusque-l&agrave;&nbsp;&raquo;, en raison notamment de restrictions li&eacute;es au droit de l'UE et aux normes environnementales. Une proposition de loi LR de la d&eacute;put&eacute;e Anne-Laure Blin existe en ce sens. &laquo;&nbsp;Le droit &agrave; l'erreur, je crois que c'est aussi assez simple, c'est de dire quand je fais une connerie une fois on me conseille, on m'aide &agrave; la corriger. Si je le fais deux fois, c'est que je fraude&nbsp;&raquo;.

Lors de sa visite inaugurale, le président de la République à notamment évoqué la mise en place d’un « plan de trésorerie d'urgence », l’intégration de « prix planchers » dans une nouvelle loi Egalim ou encore la reconnaissance de notre agriculture et notre alimentation comme un « intérêt général majeur de la nation française ».

[SIA 2024] Les principales annonces d'Emmanuel Macron

Des centaines d’agriculteurs siègent Portes de Versailles vendredi soir jusqu’à la venue du président de la République samedi matin, dont ils attendent des « actes concrets ». Tous les partis politiques sont du reste invités à livrer « l’ambition qu’ils portent pour l’agriculture française ».

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