Siza Robotics a d&eacute;voil&eacute; en avant-premi&egrave;re au dernier Sival son robot Toogo, destin&eacute; dans un premier temps &agrave; assurer le semis et le binage des cultures l&eacute;gumi&egrave;res de plein champ ainsi que des betteraves sucri&egrave;res. Ni communication tapageuse, ni lev&eacute;e de fond miraculeuse pour la start-up bas&eacute;e &agrave; Colombies (Aveyron). &laquo; Notre &eacute;quipe est constitu&eacute;e principalement de fils d&rsquo;agriculteurs, explique Thibault Boutonnet, pr&eacute;sident de Siza Robotics. Les premiers prototypes remontent &agrave; 2020. Nous avons enti&egrave;rement autofinanc&eacute; la recherche et le d&eacute;veloppement. Les tests r&eacute;alis&eacute;s chez plusieurs agriculteurs partenaires nous ont convaincus de lancer la fabrication de pr&eacute;-s&eacute;rie&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/6/6/0/5930669-1-fre-FR/653fef134c98-interieurbis-jpg" alt="Sous l&rsquo;&oelig;il d&rsquo;un superviseur, Toogo cible les chantiers de semis et de binage en maraichage de plein champ et betteraves sucri&egrave;res jusqu&rsquo;&agrave; 6 km/h" height="1088" width="1930" /><figcaption>Sous l&rsquo;&oelig;il d&rsquo;un superviseur, Toogo cible les chantiers de semis et de binage en maraichage de plein champ et betteraves sucri&egrave;res jusqu&rsquo;&agrave; 6 km/h</figcaption></figure>

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<h2>Voie variable et translateur int&eacute;gr&eacute;</h2>Toogo est un robot &eacute;lectrique deux roues motrices (4RM en option) guid&eacute; par GPS RTK et pesant 1,8 tonne, dou&eacute;e d&rsquo;une autonomie de 12 heures pour un temps de recharge de 3 heures. Il est dot&eacute; d&rsquo;un attelage trois points (cat&eacute;gorie 2) d&rsquo;une capacit&eacute; de 1400 kg et d&rsquo;une prise de force. Sa singularit&eacute; r&eacute;side dans son syst&egrave;me de voie variable, &agrave; double d&eacute;tente. &laquo; Les me&#769;canismes de re&#769;glage de la largeur de voie, compris entre 1,5m et 2,2m, fonctionnent e&#769;galement comme translateurs et permettent un repositionnement late&#769;ral de l'outil sur les rangs, explique Thibault Boutonnet. Une cam&eacute;ra fix&eacute;e sur l&rsquo;outil au travail permet de le repositionner tr&egrave;s pr&eacute;cis&eacute;ment sur les rangs de culture, sans interface suppl&eacute;mentaire&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/6/0/5930672-1-fre-FR/dd9c47b27ca0-interieur-jpg" alt="La voie variable fait office de translateur pour recentrer l&rsquo;outil sur les lignes de semis" height="1218" width="1982" /><figcaption>La voie variable fait office de translateur pour recentrer l&rsquo;outil sur les lignes de semis</figcaption></figure>

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<h2>130.000 euros, 5 ans de garantie</h2>Sous l&rsquo;&oelig;il d&rsquo;un superviseur, Toogo cible les chantiers de semis et de binage en maraichage de plein champ et betteraves sucri&egrave;res jusqu&rsquo;&agrave; 6 km/h, en attendant l&rsquo;int&eacute;gration d&rsquo;autres outils. Des d&eacute;veloppements en viticulture, en vigne large, sont escompt&eacute;s. Toogo est commercialis&eacute; au tarif de 130.000 euros et sans abonnement, incluant &nbsp;une garantie de 5 ans, couvrant toutes les pie&#768;ces de la machine, y compris les pie&#768;ces d&rsquo;usures telles que les pneumatiques et les roulements. Les agriculteurs investissant dans les premi&egrave;res fabrications de pr&eacute;-s&eacute;rie b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;un suivi personnalis&eacute;.

Electrique, le robot maraicher et grandes cultures développé par Siza Robotics se singularise par sa voie variable et son translateur intégré assurant le recentrage sur les rangs. Après trois ans de développement et tests en exploitation, le constructeur aveyronnais lance la fabrication de pré-série.

Toogo s’invite dans la robotique made in France

Selon Agreste, les abattages de bovins ont baiss&eacute; de -7,1% en 2023 (327.000 t&ecirc;tes) et de -11,2% par rapport &agrave; la moyenne 2018-2022. Il s&rsquo;agit de la 14&egrave;me baisse cons&eacute;cutive. Le repli est particuli&egrave;rement marqu&eacute; sur un an pour les vaches laiti&egrave;res (-14,0%), les vaches allaitantes (-8,7 %) et les veaux de boucherie (- 6,6%). Les abattages de gros bovins m&acirc;les augmentent tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;rement (+ 0,5 %). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/2/3/0/5930329-1-fre-FR/8d14456b32b0-abattages-png" alt="Evolution des abattages de gros bovins en milliers de t&ecirc;tes (Source Agreste)" height="600" width="1534" /><figcaption>Evolution des abattages de gros bovins en milliers de t&ecirc;tes (Source Agreste)</figcaption></figure>

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Le cours de la vache &laquo; O &raquo; s&rsquo;est repli&eacute; de 11,7% en 2023 pour s&rsquo;&eacute;tablir &agrave; 4,28&euro;/kg de carcasse. Il reste toutefois sup&eacute;rieur au cours moyen de la p&eacute;riode 2018-2022, s&rsquo;&eacute;tablissant &agrave; 3,28&euro;/kg de carcasse. Le cours moyen du veau de boucherie perd 11 centimes/kg sur un an et atteint 7,01&euro;/kg de carcasse. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/3/3/0/5930332-1-fre-FR/6a0100741b11-coursvache-png" alt="Evolution du cours de la vache &laquo; O &raquo; (Source FranceAgriMer)" height="554" width="1544" /><figcaption>Evolution du cours de la vache &laquo; O &raquo; (Source FranceAgriMer)</figcaption></figure>

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Apr&egrave;s deux ann&eacute;es cons&eacute;cutives de baisse de l&rsquo;ordre de -5%, la production nette de bovins finis reculerait encore en 2024, mais &agrave; un rythme plus faible qu&rsquo;en 2023 (-4,7%), soit -1,2% &agrave; 1,282 million de tonnes &eacute;quivalent carcasse, contre -4,7% en 2023, selon les pr&eacute;visions de l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. Les tonnages de femelles baisseraient de -1,8% (-5,9% estim&eacute; en 2023), ceux de b&oelig;ufs de -1,2% (-10,7% estim&eacute; en 2023) et ceux de veaux de boucherie de -5,0% (-7,1% estim&eacute; en 2023). Seule la cat&eacute;gorie des taurillons et taureaux enregistrerait une hausse de +1,8% (+0,2% estim&eacute; en 2023). Les exportations de broutards reculeraient encore (-5%) apr&egrave;s une chute tr&egrave;s marqu&eacute;e en 2023 (-7%). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/3/3/0/5930335-1-fre-FR/e2e39c487dac-previsions-png" alt="Production nette de bovins finis (1000 t&eacute;c) et exportations de broutards (1000 t&ecirc;tes) (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)" height="472" width="1514" /><figcaption>Production nette de bovins finis (1000 t&eacute;c) et exportations de broutards (1000 t&ecirc;tes) (Source : Institut de l&rsquo;&eacute;levage)</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;La r&eacute;duction persistante des cheptels laitier et allaitant depuis 7 ans limite le nombre de bovins disponibles pour la production de viande, malgr&eacute; la renationalisation de l&rsquo;engraissement de jeunes bovins qui constitue la principale parade &agrave; court terme &agrave; cette baisse de production, commente l&rsquo;Idele. Une consommation quasi-stable entra&icirc;nerait alors un rebond des importations de viande&nbsp;&raquo;.

Les abattages de bovins se sont repliés de -7,1% en 2023, la 14ème baisse consécutive. Le prix de la vache « O » s’est quant à lui rétracté de -11,7% sur un an. Selon les prévisions de l’Institut de l’élevage, pour la 4ème année consécutive, la production de viande bovine devrait baisser en 2024, à hauteur de -1,2%.

Bovins : abattages et cours en repli en 2023, production prévue en baisse en 2024

&laquo;&nbsp;Gabriel Attal n&rsquo;a lev&eacute; qu&rsquo;un seul blocage, celui de l&rsquo;A64&nbsp;&raquo;&nbsp;: c&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; Arnaud Rousseau dans le journal la Tribune du dimanche. D&egrave;s vendredi soir, le pr&eacute;sident de la FNSEA avait indiqu&eacute; &laquo;&nbsp;poursuivre la mobilisation&nbsp;&raquo;, en r&eacute;action aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">mesures d&rsquo;urgences annonc&eacute;es par Gabriel Attal</a> quelques heures plus t&ocirc;t sur une exploitation bovine en Haute-Garonne. &laquo; Les annonces du premier ministre ne r&eacute;pondent pas &agrave; l&rsquo;ensemble des questions que nous nous posons &raquo;, a-t-il poursuivi. La Coordination rurale et la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne lui avaient embo&icirc;t&eacute; le pas.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-au-desarroi-des-agriculteurs-le-devoir-de-tous-les-francais" target="_blank" title="">Face au d&eacute;sarroi des agriculteurs, le devoir de tous les Fran&ccedil;ais</a>
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Dimanche matin, le Premier ministre s&rsquo;est rendu sur une exploitation maraich&egrave;re &agrave; Par&ccedil;ay-Meslay (Indre-et-Loire) o&ugrave; il a &eacute;chang&eacute; durant 40 minutes avec les repr&eacute;sentants d&eacute;partementaux de la FNSEA et des JA. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une tr&egrave;s belle r&eacute;p&eacute;tition du Premier ministre mais il n&rsquo;y a pas eu de nouvelles annonces&nbsp;&raquo;, a r&eacute;agi Cl&eacute;ment Torpier, pr&eacute;sident des JA d&rsquo;Ile-de-France, &eacute;voquant des &laquo;&nbsp;mots forts&nbsp;&raquo; sur les questions de &laquo;&nbsp;production&nbsp;&raquo;, de &laquo;&nbsp;protection&nbsp;&raquo; des agriculteurs, de &laquo;&nbsp;souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Mais nous attendions des avanc&eacute;es concr&egrave;tes. Le compte n&rsquo;y est pas&nbsp;&raquo;.<h2>Si&egrave;ge de Paris, blocage de Rungis et de Lyon</h2>Samedi, la FNSEA Grand bassin parisien et les JA ont annonc&eacute;, dans un communiqu&eacute;, entamer un si&egrave;ge de la capitale &agrave; compter de ce lundi 14 heures, autour de &laquo;&nbsp;sept points de blocage pour une dur&eacute;e ind&eacute;termin&eacute;e&nbsp;&raquo;. La ville de Lyon (Rh&ocirc;ne) est aussi dans le viseur des JA.De son c&ocirc;t&eacute;, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne a d&eacute;cid&eacute; de cibler le march&eacute; d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t national (MIN) de Rungis (Val-de-Marne). &laquo; Nous avons d&eacute;cid&eacute; d&egrave;s lundi matin de partir direction Paris, en tracteurs, pour rejoindre le mouvement. On a d&eacute;cid&eacute; de monter &agrave; Paris bloquer Rungis &raquo;, a fait savoir Jos&eacute; P&eacute;rez, copr&eacute;sident de la CR 47.<div class="citation">
 "N&#039;enrayons pas ce pouvoir de s&eacute;duction que nous avons eu vis-&agrave;-vis de la population"
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Au micro de France info, J&eacute;r&eacute;my Decerle, d&eacute;put&eacute; europ&eacute;en (Renew), ancien pr&eacute;sident des JA, a invit&eacute; les agriculteurs &agrave; pr&eacute;server &laquo;&nbsp;le capital de sympathie de la population&nbsp;&raquo; face au risque d&rsquo;exasp&eacute;ration qui pourrait naitre des blocages.&nbsp;. &laquo;&nbsp;N'enrayons pas ce pouvoir de s&eacute;duction que nous avons eu vis-&agrave;-vis de la population&nbsp;&raquo; a-t-il affirm&eacute;, m&ecirc;me si &laquo;&nbsp;cela nous est arriv&eacute;s de rentrer dans Paris avec les tracteurs et &ccedil;a n'a pas tout le temps &eacute;t&eacute; n&eacute;gatif&nbsp;&raquo;. Selon un sondage paru en milieu de semaine derni&egrave;re, 89% des Fran&ccedil;ais soutiennent le mouvement.Le pr&eacute;sident des JA d&rsquo;Ile-de-France a lanc&eacute; un appel &agrave;&nbsp; &laquo; la s&eacute;curit&eacute; pour &eacute;viter tout accident&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;au respect des biens et des personnes&nbsp;&raquo;. Le 23 janvier, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-deux-morts-sur-un-barrage-dans-l-ariege-la-mobilisation-s-intensifie" target="_blank">une voiture ayant percut&eacute; un barrage &agrave; Pamiers (Ari&egrave;ge)</a>&nbsp;a provoqu&eacute; la mort d&rsquo;une jeune &eacute;leveuse, membre des JA, et de sa fille.Le ministre de l&rsquo;Int&eacute;rieur a annonc&eacute; que 15.000 membres des forces de l&rsquo;ordre seraient mobilis&eacute;s pour &eacute;viter que les agriculteurs ne bloquent Paris et les grandes villes, le march&eacute; de Rungis et les a&eacute;roports franciliens, une &laquo;&nbsp;consigne&nbsp;&raquo; du Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique.<div class="citation">
 "Si vous n&rsquo;&eacute;tiez pas venu, le d&eacute;partement, je pense, aurait &eacute;t&eacute; &agrave; feu et &agrave; sang ce matin"
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Si les annonces de Gabriel Attal ont permis de lever nombre de blocages routiers durant le week-end,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-presentation-du-projet-de-loi-en-faveur-de-l-installation-reportee-de-quelques-semaines" target="_blank">dont l&rsquo;embl&eacute;matique barrage de Carbonne (Haute-Garonne)</a>, d&rsquo;o&ugrave; est partie la contestation le 18 janvier dernier, elles laissent les agriculteurs sur leur faim. &laquo;&nbsp;Je sais bien que, &agrave; travers ces premi&egrave;res mesures on n'a pas r&eacute;pondu encore &agrave; tout ce que je viens d'&eacute;voquer et ce qui constitue le malaise et le mal-&ecirc;tre de nos agriculteurs aujourd'hui, a convenu le Premier ministre &agrave; l&rsquo;issue de sa visite dimanche sur l&rsquo;exploitation de Nicolas Sterlin. Je suis r&eacute;solu &agrave; avancer, avancer r&eacute;solument, &agrave; avancer vite &raquo;.<div class="citation">
 "Moi je veux aller sur le terrain, m&ecirc;me si c&rsquo;est difficile,&nbsp; m&ecirc;me si je me fais engueuler"
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&laquo; Si vous n&rsquo;&eacute;tiez pas venu, le d&eacute;partement, je pense, aurait &eacute;t&eacute; &agrave; feu et &agrave; sang ce matin &raquo;, lui a lanc&eacute; Fr&eacute;d&eacute;rique Alexandre, pr&eacute;sidente de la FDSEA. &laquo;&nbsp;Moi je veux aller sur le terrain, m&ecirc;me si c&rsquo;est difficile,&nbsp; m&ecirc;me si je me fais engueuler, m&ecirc;me s&rsquo;il y a beaucoup d&rsquo;attente et de la col&egrave;re parce que je ne veux pas perdre ce fil du dialogue&nbsp;&raquo;&nbsp;a r&eacute;pondu le Premier ministre alors que &laquo;&nbsp;tous les gens en costume derri&egrave;re&nbsp;&raquo; lui conseillaient plut&ocirc;t de&nbsp;pr&eacute;parer son discours de politique g&eacute;n&eacute;rale mardi &agrave; l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale.<h2>Un rapport d'impact sur la r&eacute;forme des retraites</h2>Gabriel Attal a apport&eacute; une pr&eacute;cision sur le sujet des retraites, dont les agriculteurs d&eacute;sesp&egrave;rent de voir s&rsquo;appliquer la loi, introduisant le calcul de la pension sur les 25 meilleurs ann&eacute;es et non sur l&rsquo;ensemble de la carri&egrave;re. &laquo;&nbsp;Le rapport d&rsquo;impact, qui va &ecirc;tre rendu public de fa&ccedil;on imminente, dit que le texte, d&rsquo;initiative parlementaire, fait des gagnants et des perdants&nbsp;&raquo; a justifi&eacute; le Premier ministre, &eacute;voquant l'incidence de la r&eacute;forme sur les modalit&eacute;s de calcul de la retraite.&nbsp;&laquo;&nbsp;L&rsquo;important, c&rsquo;est que &ccedil;a constitue un progr&egrave;s pour le plus grand nombre&nbsp;&raquo; a-t-il conclu.

Les syndicats n’ont pas été convaincus par les mesures d’urgence annoncées par le Premier ministre. La FNSEA et les JA décrètent le « siège » de Paris à compter de lundi tandis que la Coordination rurale menace de bloquer le marché de Rungis au sud de la capitale.

Carbonne libérée, Paris assiégée ?

L&rsquo;agrivolta&iuml;sme comprend l&rsquo;ensemble des installations photovolta&iuml;ques au sol install&eacute;es sur des terres agricoles, permettant le maintien&nbsp; de l&rsquo;activit&eacute; de production, d&rsquo;&eacute;levage ou de cultures. La loi APER distingue l&rsquo;agrivolta&iuml;sme qui doit permettre &agrave; l&rsquo;activit&eacute; agricole de demeurer l&rsquo;activit&eacute; principale de la parcelle agricole des autres centrales au sol qui, quant &agrave; elles, sont r&eacute;serv&eacute;es aux surfaces consid&eacute;r&eacute;es comme incultes. L&rsquo;installation doit &ecirc;tre r&eacute;versible et apporter des services &agrave; l&rsquo;exploitation (agronomie, adaptation au changement climatique, bien-&ecirc;tre animal&hellip;)<h2>Exemples d&rsquo;installations</h2>Les installations agrivolta&iuml;ques de culture sont caract&eacute;ris&eacute;es par leur grande hauteur (4 &agrave; 5m) permettant le passage des engins agricoles dessous. Ces ombri&egrave;res fixes ou mobiles sont d&eacute;ploy&eacute;es sur des surfaces importantes, avec &agrave; la cl&eacute;, une production d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; photovolta&iuml;que &eacute;lev&eacute;e. Leur conception apporte un service suppl&eacute;mentaire en termes d&rsquo;ombrage des cultures en p&eacute;riode de canicule et de protection en cas d&rsquo;intemp&eacute;ries. Des installations de ce type se sont d&eacute;velopp&eacute;es ces derni&egrave;res ann&eacute;es, en France. D&rsquo;abord dans le Sud, elles tendent &agrave; s&rsquo;&eacute;tendre, plus au nord, et pour d&rsquo;autres productions telles que les grandes cultures ou le mara&icirc;chage (serres photovolta&iuml;ques).Les installations agrivolta&iuml;ques d&rsquo;&eacute;levage&nbsp; sont des centrales au sol fixes permettant le p&acirc;turage des animaux. Leur &eacute;tendue en surface peut &eacute;galement &ecirc;tre consid&eacute;rable, jusqu&rsquo;&agrave; plusieurs centaines d&rsquo;hectares, mais leur hauteur est plus faible, adapt&eacute;e &agrave; la taille des animaux qui p&acirc;turent. Ces installations apportent aussi un service suppl&eacute;mentaire, permettant aux animaux de s&rsquo;abriter, des intemp&eacute;ries ou des fortes chaleurs, contribuant ainsi &agrave; l&rsquo;am&eacute;lioration de leur bien-&ecirc;tre.<h2>Incertitudes sur le march&eacute;</h2>Les d&eacute;crets d&rsquo;application doivent pr&eacute;ciser en quoi l&rsquo;activit&eacute; agricole doit rester prioritaire et comment les services suppl&eacute;mentaires doivent &ecirc;tre rendus. Par ailleurs, des oppositions politiques ou associatives s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent d&eacute;j&agrave; pour d&eacute;noncer l&rsquo;atteinte aux paysages qu&rsquo;occasionneraient ces installations de grandes dimensions.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 L&rsquo;agrivolta&iuml;sme r&eacute;pond au besoin national de d&eacute;veloppement exponentiel des &eacute;nergies renouvelables, car il comprend des projets photovolta&iuml;ques d&rsquo;ampleur. Cependant, la dimension de ces projets n&eacute;cessite une attention particuli&egrave;re sur leurs aspects &eacute;conomiques, juridiques et fiscaux.
</aside>

La loi APER ouvre la voie au développement de grandes centrales photovoltaïques au sol dans le cadre de l’agrivoltaïsme. Le cadre réglementaire est strict : le caractère agricole de la parcelle doit rester prioritaire et l’installation apporter un service supplémentaire.

Un cadre pour l’Agrivoltaïsme

&laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture au-dessus de tout&nbsp;&raquo;, le &laquo;&nbsp;d&eacute;but d&rsquo;un sursaut&nbsp;&raquo;, un &laquo;&nbsp;nouveau chapitre&nbsp;que l&rsquo;on va &eacute;crire ensemble &raquo;, &laquo;&nbsp;on ne vous l&acirc;chera pas, je ne vous l&acirc;cherai pas&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;on va se battre ici en France&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;on va se battre aussi au niveau europ&eacute;en pour faire bouger les lignes&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;on va se battre &agrave; l&rsquo;international pour refuser des trait&eacute;s de libre-&eacute;change qui sont en r&eacute;alit&eacute; la loi de la jungle&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;sans paysan, il n&rsquo;y a pas de pays&nbsp; ou encore &laquo;&nbsp;sans les agriculteurs, on n&rsquo;est plus la France&nbsp;&raquo;&nbsp;: &nbsp;&agrave; l&rsquo;occasion de son premier d&eacute;placement &laquo;&nbsp;agricole&nbsp;&raquo; le 26 janvier, sur une exploitation bovine de Montastruc-de-Salies (Haute-Garonne), le Premier ministre n&rsquo;a pas l&eacute;sin&eacute; sur les formules pour tenter de convaincre les agriculteurs de la &laquo;&nbsp;r&eacute;activit&eacute;&nbsp; &raquo;&nbsp;de son gouvernement face &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-syndicats-poussent-le-gouvernement-temporise" target="_blank">la crise qui couve dans le monde agricole depuis des mois</a>.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-au-desarroi-des-agriculteurs-le-devoir-de-tous-les-francais" target="_blank" title="">Face au d&eacute;sarroi des agriculteurs, le devoir de tous les Fran&ccedil;ais</a>
</aside>
Elle s&rsquo;est embras&eacute;e &agrave; la mi-janvier, avec comme foyer embl&eacute;matique le barrage de l&rsquo;A64 &agrave; Carbonne (Haute-Garonne), sur lequel Gabriel Attal s&rsquo;est rendu en d&eacute;but de soir&eacute;e. &laquo;&nbsp;On est venu ici avec des r&eacute;ponses pour tout de suite, des r&eacute;ponses pour demain, des r&eacute;ponses pour apr&egrave;s-demain. Tout ce que l&rsquo;on peut faire maintenant, on le fait&nbsp;&raquo;, a dit le Premier ministre, aussi en op&eacute;ration s&eacute;duction-assimilation, &eacute;voquant &agrave; deux reprises &laquo;&nbsp;les agris&nbsp;&raquo;.<h2>BCAE 8 et Mercosur</h2>Gabriel Attal a aussi indiqu&eacute; que le pr&eacute;sident de la R&eacute;publique porterait, &nbsp;&agrave; l&rsquo;occasion du Conseil europ&eacute;en du 1er f&eacute;vrier prochain, la demande de d&eacute;rogation sur la conditionnalit&eacute; de la Pac, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-8-la-reponse-de-la-commission-europeenne-toujours-en-jachere" target="_blank">la BCAE 8, qui impose&nbsp;4 % d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques et de jach&egrave;res</a>&nbsp;sur les terres arablesEn ce qui concerne le trait&eacute; de libre-&eacute;change entre l&rsquo;Union europ&eacute;enne et le Mercosur, &laquo;&nbsp;la France r&eacute;affirme sa plus ferme opposition&nbsp;&raquo; &agrave; sa signature. &laquo; Les accords de libre-&eacute;change ne doivent pas se faire sans int&eacute;grer la r&eacute;ciprocit&eacute; des normes et la mise en place de clauses miroirs : elles doivent prot&eacute;ger les consommateurs et garantir &agrave; nos producteurs qu&rsquo;ils luttent &agrave; armes &eacute;gales avec leurs concurrents &eacute;trangers&nbsp;&raquo;.<h2>La r&eacute;instauration de&nbsp;l&rsquo;exon&eacute;ration fiscale du GNR</h2>Le gouvernement supprime &laquo;&nbsp;compl&egrave;tement&nbsp;&raquo; la hausse de la fiscalit&eacute; du GNR, qu&rsquo;il avait d&eacute;cr&eacute;t&eacute;e&nbsp;&agrave; l&rsquo;automne dernier avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/credits-d-impot-deduction-bovine-gnr-les-amenagements-fiscaux-pour-2024" target="_blank">un &eacute;chelonnement sur six ans</a>, avec des contreparties &agrave; l&rsquo;euro pr&egrave;s dans le financement des transitions. &laquo;&nbsp;Une hausse de la fiscalit&eacute; o&ugrave; l&rsquo;Etat ne gagne rien et les petits perdent, &ccedil;a n&rsquo;a pas grand sens &raquo;, a dit Gabriel Attal, &eacute;voquant&nbsp;&laquo;&nbsp;le bon sens paysan&nbsp;&raquo;, &agrave;&nbsp;propos de sa mesure. L&rsquo;avance de remboursement arrivera en f&eacute;vrier au lieu de juin, &eacute;quivalant &agrave; un all&egrave;gement de tr&eacute;sorerie de 230M&euro; d&egrave;s f&eacute;vrier. La remise de TICPE sera appliqu&eacute;e quant &agrave; elle &agrave; partir du 1er juillet, directement sur la facture, ce qui permettra &agrave; tous les agriculteurs d&rsquo;en profiter, le gouvernement indiquant que 20% d&rsquo;entre eux n&rsquo;en faisaient pas le demande. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est &agrave; la fois une mesure de simplification et de tr&eacute;sorerie&nbsp;&raquo; a dit le chef du gouvernement.<h2>L&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration du paiement des aides Pac et autres indemnisations</h2>Alors que la FNSEA estimait r&eacute;cemment &agrave; 6 ou 7% le nombre d&rsquo;agriculteurs n&rsquo;ayant pas encore re&ccedil;u les aides auxquelles ils sont &eacute;ligibles, le gouvernement s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; &laquo;&nbsp;acc&eacute;l&eacute;rer&nbsp;&agrave; fond &raquo; sur leur versement. Le Premier ministre a &eacute;galement insist&eacute; sur le versement &laquo;&nbsp;rapide&nbsp;&raquo; des indemnisations annonc&eacute;es suite aux temp&ecirc;tes et inondations. En outre, le gouvernement double le fonds d&rsquo;urgence destin&eacute; aux agriculteurs impact&eacute;s par la temp&ecirc;te Ciaran.<h2>MHE&nbsp;: 50M&euro; et les frais v&eacute;t&eacute;rinaires prix en charge &agrave; 90%</h2>Concernant la Maladie h&eacute;morragique &eacute;pizootique (MHE), un fonds d&rsquo;urgence de 50 M&euro; est d&eacute;bloqu&eacute; imm&eacute;diatement et mis &agrave; disposition des Pr&eacute;fets pour soutenir les exploitations en difficult&eacute; et qui ont d&eacute;j&agrave; avanc&eacute; de nombreux frais. Par ailleurs, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-prise-en-charge-de-80-des-frais-veto-et-de-la-valeur-des-animaux-morts" target="_blank">le taux de prise en charge des frais v&eacute;t&eacute;rinaires est augment&eacute; de 80 % &agrave; 90 %.</a> Le guichet sera ouvert le 5 f&eacute;vrier.<h2>Une aide d&rsquo;urgence de 50M&euro; pour la bio, un plan pour la viticulture occitane</h2>&laquo;&nbsp;On va remettre de l&rsquo;argent sur une aide d&rsquo;urgence pour le bio&nbsp;&raquo; a annonc&eacute; Gabriel Attal. La fili&egrave;re bio est tr&egrave;s en difficult&eacute;, on va remettre 50M&euro; pour accompagner l&rsquo;ensemble de nos agriculteurs&nbsp;qui sont en difficult&eacute;&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le Premier ministre a par ailleurs annonc&eacute; qu&rsquo;un plan pour la viticulture en Occitanie serait pr&eacute;sent&eacute; d&eacute;but f&eacute;vrier, avec des mesures d&rsquo;urgence et des mesures structurelles.<h2>Egalim&nbsp;: doublement des contr&ocirc;les</h2>Contractualisation, non-n&eacute;gociabilit&eacute; du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res, d&eacute;tournement, fraude &agrave; la francisation&nbsp;: le gouvernement s&rsquo;engage &agrave; mettre la &laquo;&nbsp;pression &raquo; sur les distributeurs et les industriels pour faire respecter les loi Egalim, en &laquo;&nbsp;doublant les contr&ocirc;les, d&egrave;s cette semaine&nbsp;&raquo;. &nbsp;&laquo; On va multiplier les contr&ocirc;les, les sanctions tomberont &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie &agrave; l&rsquo;issue du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/egalim-on-va-multiplier-les-controles-les-sanctions-tomberont">Comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations commerciales du 26 janvier</a>. Le ministre de l&rsquo;Agriculture a quant &agrave; lui appel&eacute; &agrave; une forme de &laquo; patriotisme agricole.&nbsp;Ce n&rsquo;est pas un gros mot. La responsabilit&eacute; de chacun, c&rsquo;est de faire en sorte si on veut de la souverainet&eacute;, c&rsquo;est d&rsquo;avoir une r&eacute;mun&eacute;ration, &ccedil;a un co&ucirc;t, parfois parce que nous avons des exigences qui sont &eacute;lev&eacute;es au niveau europ&eacute;en, et comme &ccedil;a a un co&ucirc;t, &ccedil;a a un prix&nbsp;&raquo;.<h2>Un &laquo;&nbsp;choc de&nbsp;simplification&nbsp;&raquo; d'ici le SIA</h2>Gabriel Attal a annonc&eacute; lancer et mener un &laquo;&nbsp;choc de simplification&nbsp;&raquo;, avec en ligne l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance du Salon de l&rsquo;agriculture. &laquo;&nbsp;Je veux des solutions concr&egrave;tes maintenant, tout de suite pour des r&eacute;ponses imm&eacute;diates, maintenant, tout de suite&nbsp;&raquo;, a-t-il dit, prenant exemple sur le Pr&eacute;fet de Haute-Garonne, qui a revu 4 arr&ecirc;t&eacute;s en quelques jours. &laquo;&nbsp;Cette m&eacute;thode je veux la dupliquer partout en France (...) La v&eacute;rit&eacute; m&rsquo;oblige &agrave; dire que depuis plusieurs ann&eacute;es, les agriculteurs ont le sentiment de faire face &agrave; un Etat qui contr&ocirc;le, plus qu&rsquo;il n&rsquo;accompagne&nbsp;&raquo;.<h2>10 premi&egrave;res mesures de simplification &agrave; effet &laquo;&nbsp;imm&eacute;diat&nbsp;&raquo;</h2>&laquo;&nbsp;On simplifie au maximum l&rsquo;administration du quotidien, avec en ligne de mire le projet de loi d&rsquo;orientation, qui va &ecirc;tre enrichi&nbsp;&raquo; a &eacute;nonc&eacute; le chef du gouvernement. Simplifier drastiquement les proc&eacute;dures. Supprimer des normes quand elles n&rsquo;ont pas de sens. &Ccedil;a commence aujourd&rsquo;hui&nbsp;&raquo;.- instauration d&rsquo;un cadre de confiance entre le monde agricole et la police de l&rsquo;environnement, en assurant un meilleur dialogue, une proportionnalit&eacute; des peines et leur adaptation en int&eacute;grant la bonne foi- instauration d&rsquo;un &laquo; contr&ocirc;le unique &raquo; pour qu&rsquo;il n&rsquo;y a pas plus d&rsquo;un passage annuel sur une exploitation dans le cadre des contr&ocirc;les administratif ;- passage de 4 &agrave; 2 mois des droits de recours portant notamment les proc&eacute;dures ICPE et les autorisations de pr&eacute;l&egrave;vement en eau pour les projets agricoles- refonte des modalit&eacute;s d&rsquo;intervention en exploitation des agents de l&rsquo;OFB qui seront d&eacute;sormais sous la tutelle des Pr&eacute;fets- d&eacute;broussaillement&nbsp;: mise en coh&eacute;rence des mesures visant &agrave; la protection des biens et des personnes et des mesures de protection de la biodiversit&eacute;- haie&nbsp;: instauration d&rsquo;un seul cadre r&egrave;glementaire en lieu et place des multiples r&egrave;glements- curage des foss&eacute;s&nbsp;: passage du r&eacute;gime d&rsquo;autorisation au r&eacute;gime de d&eacute;claration et d&eacute;lais raccourcis de 9 &agrave; 2 mois- suppression d&rsquo;un niveau de juridiction concernant les contentieux relatifs &agrave; la gestion de l&rsquo;eau- application de la &laquo; pr&eacute;somption d&rsquo;urgence &raquo; pour purger le contentieux en moins de 10 mois- zones humides et les tourbi&egrave;res&nbsp;: &laquo;&nbsp;il n&rsquo;y aura pas de surtransposition et le gouvernement prendra le temps de la concertation&nbsp;&raquo;.

En déplacement en Haute-Garonne, d’où les manifestations sont parties à la mi-janvier, le Premier ministre a annoncé réinstaurer l’exonération fiscale du GNR avec déduction en pied de facture. Dix mesures de simplification vont « immédiatement » être mises en œuvre. Un fonds d’urgence de 50M€ est attribué à la bio. La prise en charge des frais vétérinaires liés à la MHE passe de 80% à 90%. La BCAE 8 est dans le viseur du gouvernement, ainsi que l'accord avec le Mercosur.

Malaise agricole : les mesures d’urgence de Gabriel Attal

L&rsquo;avenir du d&eacute;sherbage en culture l&eacute;gumi&egrave;re ne passera par une innovation miracle mais bien par une synergie entre diff&eacute;rentes solutions. C&rsquo;est ce qu&rsquo;ont mis en &eacute;vidence des essais r&eacute;alis&eacute;s sur haricot, &eacute;pinard et oignon par l&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/legumes-d-industrie-chaque-goutte-d-eau-compte" target="_blank" title="">Interprofession des l&eacute;gumes industries</a> (Unilet) en partenariat avec Certis-Belchim et Ecorobotix. En associant <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-incroyable-complexite-du-biocontrole" title="">le Beloukha</a>, seul produit de biocontr&ocirc;le autoris&eacute; en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-outils-innovants-pour-desherber-des-cultures-a-haute-valeur-ajoutee" target="_blank" title="">d&eacute;sherbage</a>, avec la technologie du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/demonstration-pulverisateur-de-precision" target="_blank" title="">pulv&eacute;risateur de pr&eacute;cision ARA</a>, l&rsquo;Unilet a pu diminuer&nbsp;l&rsquo;IFT herbicide de 50 &agrave; 90 % sans perte d&rsquo;efficacit&eacute;. L&rsquo;enjeu du d&eacute;sherbage est primordial pour les l&eacute;gumes industries dont la croissance lente offre des fen&ecirc;tres de d&eacute;veloppement importantes aux adventices. &laquo; Il y a le soucis de la r&eacute;colte. Les corps &eacute;trangers peuvent &ecirc;tre ramass&eacute;s avec la culture dont des plantes toxiques [...] Or entre la r&eacute;colte et la mise en sachet, il s&rsquo;&eacute;coule en moyenne 4h. Tout ce qui ajoute du tri ralenti la cha&icirc;ne &raquo; d&eacute;taille Olivier Favaron, ing&eacute;nieur r&eacute;gional au sein l&rsquo;Unilet lors de la pr&eacute;sentation des r&eacute;sultats d&rsquo;essais &agrave; l&rsquo;occasion du SIVAL 2024 &agrave; Angers.<h2>R&eacute;duire le co&ucirc;t de traitement</h2>La principale innovation dans ces essais repose sur l&rsquo;utilisation de l&rsquo;ARA d&rsquo;Ecorobotix. Cette technologie utilise l&rsquo;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/chatgpt-nbt-quelles-technologies-pour-le-futur-de-l-agriculture" target="_blank" title="">intelligence artificielle</a> pour distinguer la culture en place et des adventices. Le d&eacute;sherbant peut ainsi n&rsquo;&ecirc;tre appliqu&eacute; que sur les herbes ind&eacute;sirables avec une pr&eacute;cision de zonage de 6 cm x 6 cm. &laquo; Nous avions d&eacute;j&agrave; r&eacute;alis&eacute; des essais avec le Beloukha en 2016, mais nous avions un peu mis cette solution de c&ocirc;t&eacute; du fait de son co&ucirc;t &raquo; explique Olivier Favaron. De ce point de vue, le pulv&eacute;risateur d&rsquo;Ecorobotix permet de r&eacute;duire consid&eacute;rablement la quantit&eacute; de produit utilis&eacute;. Lors des essais r&eacute;alis&eacute;s par l&rsquo;Unilet sur haricot en ciblant la pulv&eacute;risation sur les adventices, le Beloukha a &eacute;t&eacute; utilis&eacute; &agrave; raison de 7l/ha lors du premier passage et 2,6l/ha lors du second passage. Or la recommandation de Certis-Belchim pour un passage en plein de ce produit est fix&eacute; &agrave; 16l/ha.Pour autant, les r&eacute;sultats obtenus par l&rsquo;Unilet mettent un &eacute;vidence un co&ucirc;t toujours important pour cet itin&eacute;raire cultural. Si le surco&ucirc;t li&eacute; au Beloukha est revu &agrave; la baisse, du fait des quantit&eacute;s moindres utilis&eacute;es, celui li&eacute; &agrave; l&rsquo;utilisation de la machine doit lui aussi &ecirc;tre comptabilis&eacute;. Diff&eacute;rent en fonction du d&eacute;bit de chantier et donc des cultures, il est estim&eacute; par l&rsquo;Unilet aux alentours de 100&euro;/ha en &eacute;pinard, 200&euro;/ha en haricot et 300&euro;/ha en oignon. Il peut &eacute;galement &eacute;voluer en fonction du salissement de la parcelle. Malgr&eacute; son co&ucirc;t d&rsquo;utilisation, l&rsquo;ARA s&eacute;duit les producteurs puisque plus d&rsquo;une vingtaine de ces machines tournent aujourd&rsquo;hui dans l&rsquo;hexagone sur des cultures d&rsquo;oignon.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Encadr&eacute; : Beloukha Commercialis&eacute; par Certis-Belchim, le Beloukha est le seul produit de biocontr&ocirc;le autoris&eacute; en usage d&eacute;sherbage. Sa mati&egrave;re active est l&rsquo;acide pelargonique, obtenu &agrave; partir d&rsquo;acide ol&eacute;ique issu d&rsquo;huile de colza et de tournesol. Il a un mode d&rsquo;action foliaire par destruction de la protection de la feuille. &laquo; En 24h la plante est morte &raquo; pr&eacute;cise Mathilde Roger, chef de projet cultures sp&eacute;cialis&eacute;s chez Certis-Belchim. Pour une action efficace, il n&eacute;cessite un temps ensoleill&eacute; dans les 2h suivant l&rsquo;application, avec une temp&eacute;rature sup&eacute;rieure &agrave; 15&deg;C.
</aside>
<h3>Intervenir en post-lev&eacute;e</h3>L&rsquo;utilisation de l&rsquo;ARA d&rsquo;Ecorobotix l&egrave;ve un autre inconv&eacute;nient du Beloukha. Ce produit &eacute;tant tr&egrave;s peu s&eacute;lectif, son utilisation en post-lev&eacute;e se r&eacute;v&eacute;lait compliqu&eacute;. Les essais r&eacute;alis&eacute;s par l&rsquo;Unilet sur pois en 2016 mettaient en &eacute;vidence une non acceptabilit&eacute; de la phytotoxicit&eacute; du produit &agrave; la dose r&eacute;duite de moiti&eacute; de 8l/ha. Or l&rsquo;ARA peut &ecirc;tre utilis&eacute; en mode &laquo; non-s&eacute;lectif &raquo;.Dans cette configuration, le pulv&eacute;risateur int&egrave;gre que le produit est phytotoxique pour la culture et &eacute;vitera strictement le rang, m&ecirc;me si cela n&eacute;cessite de ne pas traiter des adventices trop proche. En l&rsquo;occurrence, pour les essais, il a &eacute;t&eacute; utilis&eacute; en mode &laquo; s&eacute;lectif &raquo;. &laquo; Nous pr&eacute;f&eacute;rons perdre des haricots pour &ecirc;tre s&ucirc;r de ne pas avoir de datura &raquo; commente Olivier Favaron.

Lors d’essais en Bretagne et dans le Nord de la France, l’Unilet a associé le Beloukha et le pulvérisateur ARA d’Ecorobotix pour les traitements en post-levée. Les résultats ont permis de réduire largement l’IFT tout en gardant l’efficacité d’un itinéraire cultural conventionnel.

Légumes : biocontrôle et pulvérisation de précision se rencontrent pour optimiser les traitements

&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai pris la d&eacute;cision depuis plusieurs jours de multiplier les contr&ocirc;les de la DGCCRF sur la juste application de la loi Egalim. Ces contr&ocirc;les que j&rsquo;ai lanc&eacute;s il y a plus jours ont fait apparaitre un certain nombre d&rsquo;infractions de la part des industriels, en aval de la formation du prix, comme de la part de certains distributeurs en amont de la formation du prix&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ce qu&rsquo;a d&eacute;clar&eacute; le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie &agrave; l&rsquo;issue du Comit&eacute; de suivi des n&eacute;gociations commerciales ce 26 janvier. Ces derni&egrave;res se sont achev&eacute;es le 15 janvier pour ce qui concerne les entreprises r&eacute;alisant moins de 350 millions d&rsquo;euros de chiffre d&rsquo;affaires et jusqu&rsquo;au 31 janvier pour les grands groupes.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-au-desarroi-des-agriculteurs-le-devoir-de-tous-les-francais" target="_blank" title="">Face au d&eacute;sarroi des agriculteurs, le devoir de tous les Fran&ccedil;ais</a>
</aside>
Le non-respect de la loi Egalim, cens&eacute;e sanctuariser le prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole sur la base des co&ucirc;ts&nbsp;de production est l&rsquo;une des nombreuses revendications de la profession, dont <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-syndicats-poussent-le-gouvernement-temporise" target="_blank">la mobilisation n&rsquo;a cess&eacute; de monter en puissance depuis une semaine</a> apr&egrave;s le premier blocage autoroutier sur l&rsquo;A64, &agrave; hauteur de Carbonne (Haute-Garonne).<div class="citation">
 "Je serai intraitable sur le respect strict, plein et entier de toutes les dispositions d&rsquo;Egalim"
</div>
&laquo;&nbsp;D&egrave;s la semaine prochaine, j&rsquo;enverrai &agrave; tous les industriels et &agrave; tous les distributeurs qui sont en infraction des injonctions de se conformer &agrave; la loi, a poursuivi Bruno Le Maire. Tous les distributeurs et tous les industriels qui auront re&ccedil;u une injonction auront quelques jours pour se conformer &agrave; la loi Egalim, faute de quoi ils seront sanctionn&eacute;s &agrave; hauteur de 2% de leur chiffre d&rsquo;affaires. Je serai intraitable sur le respect strict, plein et entier de toutes les dispositions d&rsquo;Egalim &raquo;.Le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie a &eacute;voqu&eacute; &laquo;&nbsp;trop d&rsquo;infractions&nbsp;&raquo; sur l&rsquo;origine des produits, &laquo;&nbsp;avec des produits qui sont affich&eacute;s comme ayant &eacute;t&eacute; produits en France mais qui n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; produits en France. C&rsquo;est l&agrave; aussi intol&eacute;rable et inacceptable, les sanctions tomberont&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "J&rsquo;en appelle &agrave; une forme de patriotisme agricole, ce n&rsquo;est pas un gros mot"
</div>
&nbsp;&laquo;&nbsp;La crise qui est face &agrave; nous est une crise de r&eacute;mun&eacute;ration et donc une crise de revenu des agriculteurs&nbsp;&raquo; a d&eacute;clar&eacute; de son c&ocirc;t&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture, &eacute;voquant des &laquo;&nbsp;contournements&nbsp;&raquo;, des &laquo;&nbsp;doubles discours&nbsp;&raquo;, &agrave; propos des centrales d&rsquo;achat &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur de nos fronti&egrave;res et qui essaient de &laquo;&nbsp;d&eacute;roger&nbsp;&raquo; &agrave; la loi et des origines de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole. &laquo;&nbsp;J&rsquo;en appelle &agrave; une forme de patriotisme agricole, a conclu Marc Fesneau. Ce n&rsquo;est pas un gros mot. La responsabilit&eacute; de chacun, si on veut de la souverainet&eacute;, c&rsquo;est d&rsquo;avoir une r&eacute;mun&eacute;ration,&nbsp;&ccedil;a un co&ucirc;t, parfois parce que nous avons des exigences qui sont &eacute;lev&eacute;es au niveau europ&eacute;en, et comme &ccedil;a a un co&ucirc;t, &ccedil;a a un prix&nbsp;&raquo;.

C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Économie à l’issue du Comité de suivi des négociations commerciales, évoquant « un certain nombre d’infractions ». Le ministre de l’Agriculture a quant à lui appelé à une forme de « patriotisme agricole ».

Egalim : « on va multiplier les contrôles, les sanctions tomberont »

&laquo;&nbsp;70 &agrave; 80 heures par semaine pour gagner moins de 500 euros par mois, c&rsquo;est plus tenable (...) On a l&rsquo;impression d&rsquo;&ecirc;tre revenu quatre ou cinq ans en arri&egrave;re, avant la loi Egalim&nbsp;(...) Le niveau des pensions de retraite, apr&egrave;s une vie de labeur, c&rsquo;est indigent&nbsp;(...) Laisser 7&nbsp;% de son terrain en jach&egrave;re,&nbsp;du terrain qu&rsquo;on loue, mais sur lequel on ne peut pas travailler, c&rsquo;est absurde&nbsp;(...) Le matin, quand on se l&egrave;ve, on allume le PC pour faire des d&eacute;clarations&nbsp;(...) Heureusement que j&rsquo;ai ma femme pour s&rsquo;occuper des papiers&nbsp;(...) Les formalit&eacute;s n&eacute;cessaires pour s&rsquo;installer, il manque toujours un papier&nbsp;(...) Quand il y a des projets de cr&eacute;ation de lac artificiel, ils sont bloqu&eacute;s&nbsp;(...) C&rsquo;est le ras-le-bol face au z&egrave;le des r&eacute;glementations, de l&rsquo;usage de l&rsquo;eau &agrave; la taille des haies, tout est devenu compliqu&eacute; et changeant&nbsp;(...) On a le sentiment d&rsquo;&ecirc;tre sous surveillance en permanence, avec des comptes &agrave; rendre &agrave; tout le monde, tout le temps, sans aucune reconnaissance&nbsp;(...) On a habitu&eacute; les Fran&ccedil;ais &agrave; se nourrir pour pas cher et ils ont oubli&eacute; la valeur de leur alimentation&nbsp;(...) A force de laver plus blanc, l&rsquo;agriculture fran&ccedil;aise va devenir transparente&nbsp;(...) J&rsquo;aime mon travail, mais je suis d&eacute;go&ucirc;t&eacute; qu&rsquo;il ne soit pas reconnu &raquo; etc. etc. etc.<h2>Un mois avant le Salon de l&rsquo;agriculture, la vitrine vole en &eacute;clat</h2>Depuis une semaine, les t&eacute;moignages d&rsquo;agriculteurs recueillis sur les barrages et autres &laquo;&nbsp;coups de poing&nbsp;&raquo; donnent &agrave; voir la (triste) r&eacute;alit&eacute; des conditions d&rsquo;exercice du m&eacute;tier. En une semaine, les Fran&ccedil;ais sont rentr&eacute;s dans la t&ecirc;te et dans le c&oelig;ur de milliers d&rsquo;agriculteurs de France et de Navarre, sans le filtre de la pudeur, sans artifice de mise en sc&egrave;ne. Depuis une semaine, les Fran&ccedil;ais prennent en pleine figure la charge mentale pesant sur une profession tr&egrave;s ab&icirc;m&eacute;e, d&eacute;sempar&eacute;e, d&eacute;sesp&eacute;r&eacute;e, comme en t&eacute;moigne la surmortalit&eacute; par suicide. Depuis une semaine, des milliers d&rsquo;agriculteurs se sont transform&eacute;s en lanceurs d&rsquo;alerte et en disent beaucoup plus que des mois, voire des ann&eacute;es, de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank">d&eacute;bats sur la Politique agricole commune</a> et de concertations autour du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ploa-un-projet-en-manque-d-allant" target="_blank">projet de Pacte et loi d&rsquo;orientation agricole</a>. Tout &ccedil;a pour finir avec une Pac qui ne satisfait personne et un PLOA report&eacute; car n&rsquo;ayant pas saisi le malaise ambiant.<h2>Des m&eacute;tiers du vivant qui m&egrave;nent au cimeti&egrave;re</h2>Selon un sondage paru en milieu de semaine, 89% des Fran&ccedil;ais soutiennent le mouvement. Tr&egrave;s bien. Mais, &agrave; entendre les t&eacute;moignages ou &agrave; lire des slogans affich&eacute;s sur les tracteurs, du genre &laquo;&nbsp;notre fin sera votre faim&nbsp;&raquo; ou &laquo;&nbsp;agriculteur&nbsp;: enfant on en r&ecirc;ve, adulte on en cr&egrave;ve&nbsp;&raquo;, on doute qu&rsquo;ils aillent jusqu&rsquo;&agrave; envoyer leur prog&eacute;niture dans les fameux &laquo;&nbsp;m&eacute;tiers du vivant&nbsp;&raquo; qui finissent parfois dans un cimeti&egrave;re. Les mots sont durs mais ils ne sont que le miroir de l&rsquo;humiliation et de l&rsquo;indignit&eacute; ressenties par les agriculteurs depuis tant d&rsquo;ann&eacute;es. Il est l&agrave;, le d&eacute;fi du gouvernement, il est immense, pour ne pas dire incommensurable. Mais c&rsquo;est aussi la responsabilit&eacute; de&nbsp;tous les Fran&ccedil;ais, au quotidien, &agrave; travers leurs actes d&rsquo;achat mais aussi dans leurs paroles et dans leurs regards.<h2>Le combat pour la dignit&eacute;, et notre alimentation, d&rsquo;Alexandra</h2>Un dernier t&eacute;moignage, celui d&rsquo;Alexandra Sonac, jeune &eacute;leveuse de vaches allaitantes et productrice de ma&iuml;s semence, dont le combat pour la dignit&eacute; (et notre alimentation) a pris fin accidentellement &agrave; l&rsquo;aube, le 23 janvier, sur un barrage &agrave; Pamiers (Ari&egrave;ge). La veille au soir, elle t&eacute;moignait sur une radio locale.&nbsp;&laquo;&nbsp;On est l&agrave; aujourd&rsquo;hui parce qu&rsquo;on vient d&eacute;fendre notre m&eacute;tier, trop de contr&ocirc;les, trop de contraintes par rapport &agrave; cette irrigation, par rapport &agrave; cette nouvelle maladie qui est sortie, la MHE&nbsp;(...) Il y a encore plus de contraintes, de prises de sang &agrave; faire pour pouvoir vendre, c&rsquo;est trop de d&eacute;bordement, un ras-le-bol, la goutte d&rsquo;eau qui fait d&eacute;border le vase&nbsp;(...) On fait quand m&ecirc;me partie du seul m&eacute;tier pour lequel on a des produits o&ugrave; on ne d&eacute;cide pas du prix de vente, chose pour moi qui est inadmissible (...) Moi j&rsquo;ai quand m&ecirc;me une famille &agrave; nourrir et quand on voit qu&rsquo;on peut pas se retirer de salaire ou juste le Smic, pour moi c&rsquo;est pas normal (...) Moi j&rsquo;ai deux enfants &agrave; charge, l&agrave; pour l&rsquo;instant on vit, mais pour elles (...) On part pas en vacances, on n&rsquo;a pas de jour de repos, aucun plaisir avec les enfants&nbsp;&raquo;. L&rsquo;une de ses filles est elle aussi d&eacute;c&eacute;d&eacute;e des suites de l&rsquo;accident.

[Edito] Depuis une semaine, les témoignages d’agriculteurs recueillis sur les barrages donnent à voir la réalité crue et rude des conditions d’exercice du métier, qui confinent à l’humiliation et à l’indignité. Il est là, le défi du gouvernement. Et des 68 millions de Français.

Face au désarroi des agriculteurs, le devoir de tous les Français

Apr&egrave;s <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-le-diagnostic-de-la-fnsea-et-des-ja-pose-a-gabriel-attal" target="_blank">la FNSEA et les JA</a>, la <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-doleances-de-la-coordination-rurale-a-matignon" target="_blank">Coordination rurale</a> et la&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/laurence-marandola-porte-parole-de-la-confederation-paysanne-la-simplification-administrative-est-indispensable-mais-ca-ne-veut-pas-dire-annule" target="_blank">Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne</a>, des repr&eacute;sentants du Modef ont &eacute;t&eacute; re&ccedil;us successivement par le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau et par le Premier ministre Gabriel Attal le 24 janvier. &laquo;&nbsp;Pour le Modef, le dossier des revenus est tr&egrave;s clairement en haut de la pile&nbsp;&raquo;, indique son pr&eacute;sident Pierre Thomas. Nous avons r&eacute;clam&eacute; l&rsquo;instauration de prix minimum garantis par l&rsquo;Etat et de coefficients multiplicateurs pour &eacute;viter une inflation galopante. Le revenu, c&rsquo;est aussi des charges. La suppression de la d&eacute;taxation du GNR est un signe extr&ecirc;mement mauvais, m&ecirc;me si l&rsquo;Etat a dit qu&rsquo;il la compenserait. Pour les agriculteurs, cela veut&nbsp;dire : "Monsieur, on vient vous demander un petit ch&egrave;que". C&rsquo;est &ccedil;a aussi qui a bless&eacute; les agriculteurs&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "Une crise, &ccedil;a a un d&eacute;but et une fin, le d&eacute;but il est tr&egrave;s loin et la fin on ne sait pas si on va la voir maintenant"
</div>
Le syndicat r&eacute;clame &eacute;galement que la stricte application d&rsquo;Egalim, v&eacute;ritable &laquo;&nbsp;point noir&nbsp;&raquo;, tant du point de vue de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/des-agriculteurs-manifestent-pour-obtenir-de-lactalis-un-meilleur-prix-du-lait" target="_blank">la d&eacute;fense du prix de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole</a> dans les n&eacute;gociations commerciales que des taux de produits de qualit&eacute; en <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/montee-en-gamme-l-ensemble-de-la-restauration-collective-concernee">restauration collective</a>, que &laquo;&nbsp;l&rsquo;Etat n&rsquo;applique pas &agrave; ses propres cantines&nbsp;&raquo;. Mais le Modef entend se projeter et faire des propositions d&eacute;passant le coup de fi&egrave;vre actuel, que le Premier ministre escompte bien faire retomber en fin de semaine avec <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-syndicats-poussent-le-gouvernement-temporise" target="_blank">l&rsquo;annonce des premi&egrave;res r&eacute;ponses du gouvernement</a>. &laquo;&nbsp;Une crise, &ccedil;a a un d&eacute;but et une fin, le d&eacute;but il est tr&egrave;s loin et la fin on ne sait pas si on va la voir maintenant&nbsp;&raquo;, devise Pierre Thomas.&nbsp;On a un taux de suicides en agriculture cinq fois sup&eacute;rieur &agrave; la corporation qui nous suit derri&egrave;re, les forces de l&rsquo;ordre. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans la maison agricole depuis fort longtemps&nbsp;&raquo;.<h2>Loi d&rsquo;orientation et r&eacute;forme de la Pac</h2>En ce qui concerne <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-presentation-du-projet-de-loi-en-faveur-de-l-installation-reportee-de-quelques-semaines" target="_blank">le Pacte d&rsquo;orientation en faveur du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, qui devait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; en conseil des ministres le 24 janvier mais qui a &eacute;t&eacute; report&eacute; de &laquo;&nbsp;quelques semaines&nbsp;&raquo; pour y inclure des &eacute;l&eacute;ments de &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo;, le Modef d&eacute;nonce un projet &laquo;&nbsp;peu ambitieux&nbsp;&raquo; pour attirer des jeunes candidats &agrave; l&rsquo;installation, faute moyens d&rsquo;acc&egrave;s au foncier et au capital d&rsquo;exploitation. &laquo;&nbsp;Plein de gens sont int&eacute;ress&eacute;s par l'agriculture, argumente Pierre Thomas, mais au-del&agrave; des conditions techniques, il y a aussi des conditions politiques. Quel type d&rsquo;agriculture on veut&nbsp;? Comment on y va et est-ce qu&rsquo;elle va permettre de faire manger son bonhomme correctement&nbsp;?&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "On ne fait pas r&ecirc;ver des jeunes avec du mat&eacute;riel mais avec des conditions de vie"
</div>
Le Modef se projette &eacute;galement dans la prochaine r&eacute;forme de la Pac, qui va s&rsquo;inviter dans les d&eacute;bats d&egrave;s 2024 dans le cadre du bilan &agrave; mi-parcours de la programmation actuelle. &laquo;&nbsp;Il faut en finir avec ces aides &agrave; l&rsquo;hectare au profit d&rsquo;aides &agrave; l&rsquo;actif, qui pourraient permettre &agrave; un certain nombre d&rsquo;agriculteurs de s&rsquo;adapter plus&nbsp;rapidement au changement climatique et &agrave; l&rsquo;absolue n&eacute;cessit&eacute; d&rsquo;une pr&eacute;servation de l&rsquo;environnement, souligne le pr&eacute;sident du Modef.&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, on a une Pac qui tire les prix vers le bas et qui pousse &agrave; la d&eacute;fiscalisation dans le mat&eacute;riel. On ne fait pas r&ecirc;ver des jeunes avec du mat&eacute;riel mais avec des conditions de vie &raquo;.Le Modef va continuer de se&nbsp;mobiliser sur le terrain, notamment en&nbsp;Corr&egrave;ze et dans le Puy-de-D&ocirc;me, pour porter ces revendications et d&rsquo;autres, comme celles de la simplification, sans tomber dans le populisme. &laquo;&nbsp;Il ne s&rsquo;agit surtout pas de dire&nbsp;: ne nous emb&ecirc;tez plus sur les exploitations, on veut la libert&eacute; compl&egrave;te, on se fout compl&egrave;tement de la gestion de l&rsquo;eau, de l&rsquo;environnement, du changement climatique. Pas du tout. On a besoin d&rsquo;orientations coh&eacute;rentes&nbsp;&raquo;.

Le Modef réclame l’instauration de prix minimum garantis et de coefficients multiplicateurs ainsi que la stricte application d’Egalim, ou encore la suppression de la refiscalisation du GNR. Le syndicat prêche également pour une loi d’orientation plus ambitieuse pour les jeunes et une réforme de la Pac reposant sur des aides à l’actif.

Pierre Thomas (Modef) : « Le dossier des revenus doit figurer en haut de la pile »

&laquo; Un revenu digne pour tous les paysans et paysannes &raquo; et &laquo; rompre avec le libre-&eacute;change &raquo;&nbsp;: tels sont les deux mots d&rsquo;ordre de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne, qui a appel&eacute; &agrave; rejoindre la mobilisation des agriculteurs. Mais si le syndicat partage le constat sur les sympt&ocirc;mes du &laquo;&nbsp;marasme&nbsp;&raquo;, elle entend s&rsquo;attaquer aux &laquo;&nbsp;racines&nbsp;&raquo; du mal, en offrant &laquo;&nbsp;plus de protection sociale et &eacute;conomique aux agricultrices et agriculteurs&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-deux-morts-sur-un-barrage-dans-l-ariege-la-mobilisation-s-intensifie" target="_blank" title="">Malaise agricole : deux morts sur un barrage dans l&rsquo;Ari&egrave;ge, la mobilisation s&rsquo;intensifie</a>
</aside>
Sans oublier de tacler son meilleur ennemi. &laquo;&nbsp;Les gouvernements successifs et la FNSEA ont men&eacute; conjointement l&rsquo;agriculture dans l'impasse actuelle d'un syst&egrave;me &eacute;conomique ultralib&eacute;ral, in&eacute;quitable et destructeur&nbsp;&raquo;, d&eacute;nonce la Conf&rsquo; dans un communiqu&eacute;. Ce n'est pas en demandant &agrave; pouvoir d&eacute;truire des haies, en instrumentalisant le sujet des jach&egrave;res, en &eacute;ludant la question du partage &eacute;quitable des terres et de l'eau, en n&eacute;gociant des avantages pour la production d'agrocarburants, que nous r&eacute;soudrons en profondeur les probl&eacute;matiques de notre m&eacute;tier de paysan, producteur d'alimentation pour nos concitoyens (...). Nous alertons nos coll&egrave;gues sur le mirage de la &laquo;&nbsp;suppression des normes&nbsp;&raquo; et celui du &laquo;&nbsp;compl&eacute;ment de revenu&nbsp;&raquo; par la production d'&eacute;nergies&nbsp;&raquo;.<h2>Les dol&eacute;ances des uns et des autres</h2>Plus concr&egrave;tement, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne r&eacute;clame l&rsquo;instauration de prix garantis pour les produits agricoles, la mise en place de prix minimum d'entr&eacute;e sur le territoire national, l&rsquo;accompagnement &eacute;conomique &agrave; la transition agro&eacute;cologique &agrave; la hauteur des enjeux, la priorit&eacute; &agrave; l'installation face &agrave; l'agrandissement ou encore l&rsquo;arr&ecirc;t de l'artificialisation des terres agricoles.De leur c&ocirc;t&eacute;, la FNSEA et les JA, dont les actions gagnent tous les d&eacute;partements, ont transmis au gouvernement mercredi soir une liste de mesures d&rsquo;urgence et de mesures l&eacute;gislatives d&eacute;clin&eacute;es en 24 points. Elles sont destin&eacute;es &agrave; restaurer&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-le-diagnostic-de-la-fnsea-et-des-ja-pose-a-gabriel-attal" target="_blank">la dignit&eacute; des agriculteurs, &agrave; assurer une juste r&eacute;mun&eacute;ration du travail et &agrave; r&eacute;tablir des conditions d&rsquo;exercice du m&eacute;tier</a>.&nbsp;Au plan financier, les deux organisations &eacute;valuent &agrave; &laquo;&nbsp;plusieurs centaines de millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo; les mesures d&rsquo;urgence.<h2>La Coordination rurale monte au front</h2>De son c&ocirc;t&eacute;,&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-doleances-de-la-coordination-rurale-a-matignon" target="_blank">la Coordination rurale</a> est entr&eacute;e plus ostensiblement en action. Pendant que ses repr&eacute;sentants nationaux manifestaient &agrave; Bruxelles pour d&eacute;noncer &laquo;&nbsp;l&rsquo;effondrement de l&rsquo;agriculture&nbsp;&raquo;, ses adh&eacute;rents multipliaient les actions dans les d&eacute;partements, avec le Lot-et-Garonne en point d&rsquo;orgue o&ugrave; la fa&ccedil;ade de la pr&eacute;fecture d&rsquo;Agen a &eacute;t&eacute; en partie tapiss&eacute;e de lisier. &laquo;&nbsp;Une profession qui ne se bat pas ne m&eacute;rite plus d&rsquo;exister, a justifi&eacute; sur BFM TV Serge Bousquet-Cassagne, pr&eacute;sident de la Chambre d&rsquo;agriculture. C&rsquo;est notre dernier combat. On joue notre survie. On sera tu&eacute; par l&rsquo;Europe, on sera tu&eacute; par Paris, par toutes ces normes qui nous massacrent. On est rentr&eacute; en d&eacute;production, on ne produit plus rien, on importe tout&nbsp;&raquo;.<h2>Le gouvernement temporise</h2>C&ocirc;t&eacute; minist&eacute;riel, on fait savoir que Marc Fesneau a demand&eacute; aux services &laquo;&nbsp;d&rsquo;acc&eacute;l&eacute;rer les paiements encore en attente ainsi que les dispositifs de crise d&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave; pr&eacute;vu comme pour les temp&ecirc;tes Ciaran et Domingos ou les inondations dans les Hauts-de-France, ou MHE&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mhe-prise-en-charge-de-80-des-frais-veto-et-de-la-valeur-des-animaux-morts" target="_blank" title="">MHE : prise en charge de 80% des frais v&eacute;to et de la valeur des animaux morts</a>
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En ce qui concerne&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-presentation-du-projet-de-loi-en-faveur-de-l-installation-reportee-de-quelques-semaines" target="_blank">le Pacte d&rsquo;orientation en faveur du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a>, qui devait &ecirc;tre pr&eacute;sent&eacute; en conseil des ministres le 24 janvier mais qui a &eacute;t&eacute; report&eacute; de &laquo;&nbsp;quelques semaines&nbsp;&raquo; pour y inclure des &eacute;l&eacute;ments de &laquo;&nbsp;simplification&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;les chantiers concrets pour simplifier la vie des agriculteurs seront mis en &oelig;uvre en priorit&eacute;&nbsp;&raquo;. &nbsp;Le minist&egrave;re indique enfin que des travaux seront men&eacute;s pour &laquo;&nbsp;simplifier les formulaires de demandes, supprimer les doublons de justificatifs administratifs, am&eacute;liorer le "parcours usager"&nbsp;&raquo;.Les annonces concr&egrave;tes sont attendues pour vendredi, la Coordination rurale a &eacute;voqu&eacute; un d&eacute;placement de Gabriel Attal sur le terrain.

La Confédération paysanne a lancé un appel à la mobilisation tandis que la Coordination rurale multiplie les actions. La FNSEA et les JA ont transmis au gouvernement une liste de 24 revendications prioritaires. Les réponses du gouvernement sont attendues vendredi.

Malaise agricole : les syndicats poussent, le gouvernement temporise

A l&rsquo;approche du deuxi&egrave;me (on aimerait &eacute;crire second) anniversaire de la guerre en Ukraine, le monde est-il plus s&ucirc;r et la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mieux garantie&nbsp;qu&rsquo;avant ? Pas s&ucirc;r. Toujours est-il que la Commission europ&eacute;enne reste sourde &agrave; un demande d&rsquo;assouplissement de la BCAE 8, une des conditionnalit&eacute;s aux <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis%20%20180722%20%20La%20Pac%202023-2027%20dans%20les%20starting-blocks%20avant%20les%20premiers%20semis" target="_blank">droits aux paiements de base, ICHN, MAEC et aides &agrave; l&rsquo;AB</a>, en plus de cocher des cases de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a>.&nbsp;En novembre dernier, le ministre de l&rsquo;Agriculture avait port&eacute;, lors d&rsquo;un Conseil des ministres europ&eacute;ens de l&rsquo;Agriculture une demande d&rsquo;assouplissement de la BCAE 8.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-retour-du-debat-sur-les-jacheres" target="_blank" title="">Le retour du d&eacute;bat sur les jach&egrave;res</a>
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La Pac et le Plan strat&eacute;gique nation 2023-2027 intronisent les BCAE 8 (Bonnes conditions agricoles environnementales), imposant au moins 4% d&rsquo;IAE et terres en jach&egrave;res sur terres arables ou au moins 7% d&rsquo;IAE, terres en jach&egrave;res, cultures d&eacute;rob&eacute;es et fixatrices d&rsquo;azote dont au minimum 3% d&rsquo;IAE et terres en jach&egrave;res. Pour les campagnes 2022 et 2023, la Commission europ&eacute;enne autorise&nbsp;les Etats membres &agrave; appliquer <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pas-de-bcae-7-et-les-bcae-8-allegees-pour-la-campagne-2023" target="_blank">des d&eacute;rogations concernant les conditionnalit&eacute;s BCAE 7 et BCAE 8</a>.<div class="citation">
 "Demander dans le cadre de la BCAE 8 de geler 4% de notre surface agricole, c&rsquo;est comme demander &agrave; un chef d&rsquo;entreprise de r&eacute;duire son chiffre d&rsquo;affaires de 4%"
</div>
Ce &agrave; quoi elle se refuse pour la campagne 2024, en se fondant notamment sur les r&egrave;glements interdisant la reconduite dans les m&ecirc;mes termes de telles d&eacute;rogations et sur l&rsquo;&eacute;volution du contexte, caract&eacute;ris&eacute; par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/marche-des-grains-que-retenir-de-l-annee-2023" target="_blank">une baisse sensible cours des grains</a>. Ce qui a le don d&rsquo;attiser un peu plus <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-deux-morts-sur-un-barrage-dans-l-ariege-la-mobilisation-s-intensifie" target="_blank">la col&egrave;re des agriculteurs, qui s&rsquo;exprime cette semaine dans la plupart des d&eacute;partements</a>. &laquo;&nbsp;Demander dans le cadre de la BCAE 8 de geler 4% de notre surface agricole, c&rsquo;est comme demander &agrave; un chef d&rsquo;entreprise de r&eacute;duire son chiffre d&rsquo;affaires de 4% &raquo;, d&eacute;clarait mi-janvier Herv&eacute; Lapie, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de la FNSEA, pr&eacute;cisant, au besoin que &laquo;&nbsp;la s&eacute;curit&eacute; alimentaire et l&rsquo;autonomie&nbsp;&raquo; restaient des sujets &laquo;&nbsp;majeurs&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-agriculteurs-europeens-dindons-de-la-force-poutinienne" target="_blank" title="">Les agriculteurs europ&eacute;ens, dindons de la force poutinienne&nbsp;?</a>
</aside>
Tenant compte du cadre r&eacute;glementaire, le minist&egrave;re de l&rsquo;agriculture a propos&eacute;, en novembre dernier, un&nbsp;entre-deux consistant &agrave; conserver le ratio de 7% d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute; sur les terres arables, sans respecter la part minimale de terres mises en jach&egrave;res ou d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments non productifs mais en implantant des cultures d&eacute;rob&eacute;es et/ou fixatrices d&rsquo;azote, et sans produits phyto. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, la Commission est jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent&nbsp;rest&eacute;e sourde &agrave; cette requ&ecirc;te, &agrave; laquelle la France affirme avoir ralli&eacute; 21 Etats membres.<h2>La BCAE8 ou l&rsquo;aiguille dans le bosquet</h2>Le respect de cette conditionnalit&eacute;, rigoureusement indispensable au regard des enjeux financiers dont elle est porteuse, est une bonne illustration de la complexit&eacute; du m&eacute;tier. Ci-dessous, un extrait du r&egrave;glement Pac r&eacute;gissant la BCAE 8. A lire, bloqu&eacute;&nbsp;dans un barrage....<h2>Le respect d&rsquo;une part minimale des terres arables consacr&eacute;e aux &eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute;</h2>L&rsquo;agriculteur choisit au moment de sa d&eacute;claration entre deux options pour satisfaire cette exigence selon qu&rsquo;il d&eacute;cide de la respecter au moyen des seules infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) ou terres en jach&egrave;res de son exploitation ou de comptabiliser &eacute;galement des cultures d&eacute;rob&eacute;es et/ou des cultures fixatrices d&rsquo;azote :&nbsp;&rarr; Option 1 Taux minimal de 4&thinsp;% des terres arables d&eacute;di&eacute; &agrave; des infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) et terres en jach&egrave;re.&rarr; Option 2 Taux minimal de 7&thinsp;% des terres arables d&eacute;di&eacute; &agrave; des infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) et terres en jach&egrave;res et &agrave; des cultures d&eacute;rob&eacute;es et/ou des cultures fixatrices d&rsquo;azote, sur lesquelles aucun produit phytosanitaire n&rsquo;est utilis&eacute;. Dans ce cas, il reste pour autant n&eacute;cessaire de respecter un taux de&thinsp;3&thinsp;% de terres arables d&eacute;di&eacute; &agrave; des infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) et terres en jach&egrave;re.Douze types d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute; peuvent &ecirc;tre mobilis&eacute;s pour respecter le taux attendu au titre des IAE et terres en jach&egrave;res. Chaque &eacute;l&eacute;ment est en outre assorti d&rsquo;un coefficient de pond&eacute;ration selon son int&eacute;r&ecirc;t environnemental, Ces &eacute;l&eacute;ments, d&eacute;finis pr&eacute;cis&eacute;ment dans une fiche intitul&eacute;e &laquo; les &eacute;l&eacute;ments topographiques &raquo;, sont les suivants : 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/4/6/5926433-1-fre-FR/c022e5728407-tableau-iae-jpg" alt="BCAE 8 : les &eacute;quivalences en surfaces des infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) et terres en jach&egrave;re (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)" height="736" width="1592" /><figcaption>BCAE 8 : les &eacute;quivalences en surfaces des infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) et terres en jach&egrave;re (Source : minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture)</figcaption></figure>

</div>
<h2>Le maintien des &eacute;l&eacute;ments topographiques</h2>Les mares et les bosquets de moins de 50 ares ainsi que les haies de moins de 10 m&egrave;tres de large, dont l&rsquo;agriculteur a la responsabilit&eacute;, doivent &ecirc;tre maintenues, afin de pr&eacute;server la biodiversit&eacute;. La coupe &agrave; blanc des haies et les bosquets en dehors de la p&eacute;riode du 16 mars au 15 ao&ucirc;t est autoris&eacute;e ainsi que l&rsquo;exploitation du bois et le rec&eacute;page. Les coupes &agrave; blanc sont toutefois strictement encadr&eacute;es par la r&eacute;glementation et une repousse v&eacute;g&eacute;tative doit &ecirc;tre pr&eacute;sente l&rsquo;ann&eacute;e suivante. &Agrave; titre exceptionnel et dans des cas sp&eacute;cifiques d&eacute;finis au niveau national, des destructions et des d&eacute;placements pourront &ecirc;tre autoris&eacute;s sous r&eacute;serve de d&eacute;claration pr&eacute;alable<h2>L&rsquo;interdiction de taille des arbres</h2>Il est d&eacute;sormais interdit de tailler et/ou de couper les arbres et les haies pendant la p&eacute;riode de nidification et de reproduction des oiseaux entre le 16 mars et le 15 ao&ucirc;t. Pour les DOM, la p&eacute;riode est adapt&eacute;e &agrave; la faune locale et &eacute;tablie par le Pr&eacute;fet. L&rsquo;interdiction porte sur les &eacute;l&eacute;ments topo-graphiques que sont les haies, les bosquets, les arbres isol&eacute;s et les alignements d&rsquo;arbres figurant sur le parcellaire de l&rsquo;exploitation.<h2>Quels sont les agriculteurs concern&eacute;s ?</h2>Tous les agriculteurs sont soumis au maintien des particularit&eacute;s topographiques et &agrave; l&rsquo;interdiction de coupe des arbres et des haies pendant la p&eacute;riode de nidification. Le respect de la part minimale d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute; ne s&rsquo;applique pas aux exploitations pr&eacute;sentant au moins une des caract&eacute;ristiques suivantes :&bull; la surface en terres arables de l&rsquo;exploitation est inf&eacute;rieure &agrave; 10&thinsp;ha&bull; la surface en prairies temporaires et/ou en jach&egrave;re et/ ou en l&eacute;gumineuses repr&eacute;sente plus de 75&thinsp;% des terres arables de l&rsquo;exploitation&bull; la surface en herbe (prairies permanentes et/ou temporaires) et/ou en riz repr&eacute;sente plus de 75&thinsp;% de la surface agricole utile de l&rsquo;exploitation.

Soutenue par 21 Etats membres, la France porte, avec un certain insuccès, une demande d’assouplissement de la BCAE 8 relative au maintien de la biodiversité et à la jachère. La BCAE 8 est un bel anti-manuel de simplification (à l’européenne). A découvrir, bloqué dans un barrage...

BCAE 8 : la réponse de la Commission européenne toujours en jachère

Alors que les exploitants multiplient les actions dans toute la France, se plaignant de crouler sous les normes et de ne pas gagner assez bien leur vie, les Verts, souvent vus comme les ennemis du monde paysan, tentent de prouver qu'ils sont "les meilleurs alli&eacute;s de l'agriculture", comme l'affirme la cheffe des &eacute;cologistes Marine Tondelier. &nbsp; &nbsp;Les agriculteurs r&eacute;clament des simplifications administratives, s'opposent au "Pacte vert" europ&eacute;en qui vise notamment &agrave; r&eacute;duire l'utilisation des pesticides dans l'UE, demandent une baisse du prix du gazole pour les tracteurs ou encore la pleine application de la loi cens&eacute;e obliger industriels et grandes surfaces &agrave; mieux payer les produits agricoles. &nbsp; &nbsp;Une situation bien plus large que la simple question environnementale, note Marine Tondelier: "M&ecirc;me en supprimant tous les &eacute;cologistes de France, les probl&egrave;mes de revenus des agriculteurs et de manque d'eau seront toujours l&agrave;", souligne-t-elle aupr&egrave;s de l'AFP. &nbsp; &nbsp;Cette petite-fille d'agriculteurs, qui a multipli&eacute; les d&eacute;placements dans des exploitations depuis son &eacute;lection &agrave; la t&ecirc;te du parti, refuse le proc&egrave;s en agribashing fait aux &eacute;cologistes.<h2>&nbsp;"Bouc-&eacute;missaire"&nbsp;</h2>Le Premier ministre Gabriel Attal a ainsi fustig&eacute; mardi &agrave; l'Assembl&eacute;e nationale les &eacute;cologistes et Insoumis qui, selon lui, pr&eacute;sentent les agriculteurs "comme des bandits, comme des pollueurs de nos terres, comme des tortionnaires de leurs animaux". &nbsp; &nbsp;"Le combat des &eacute;cologistes colle avec le combat des agriculteurs", a r&eacute;pondu Marine Tondelier&nbsp; mercredi lors d'une conf&eacute;rence de presse, d&eacute;non&ccedil;ant "la politique de bouc-&eacute;missaire" du chef du gouvernement. &nbsp; &nbsp;La patronne des &eacute;colos a insist&eacute; sur une col&egrave;re "l&eacute;gitime". "On devrait tous &ecirc;tre aux c&ocirc;t&eacute;s des agriculteurs sur les barricades". &nbsp; &nbsp;Elle a mis en cause "les marges qui augmentent dans l'industrie agroalimentaire", entre un prix de vente des agriculteurs "en baisse de 9%" et un prix d'achat que payent les consommateurs "en hausse de 8%". &nbsp; &nbsp;"J'ai toujours dit qu'il n'y aura pas de transition &eacute;cologique sans les agriculteurs. Et pas d'agriculture juste sans transition &eacute;cologique", a-t-elle insist&eacute; aupr&egrave;s de l'AFP, d&eacute;non&ccedil;ant un mod&egrave;le agricole "dans l'impasse". &nbsp; &nbsp;Elle a d&eacute;j&agrave; rencontr&eacute; l'ensemble des organisations agricoles et pr&eacute;voit plusieurs d&eacute;placements dans des fermes avant le Salon de l'agriculture qui se tiendra &agrave; partir du 24 f&eacute;vrier &agrave; Paris. &nbsp; &nbsp;De son c&ocirc;t&eacute;, Marie Toussaint, t&ecirc;te de la liste &eacute;cologiste aux europ&eacute;ennes, se rendra jeudi dans une exploitation agricole de la Vienne. "Le probl&egrave;me est social, pas environnemental", souligne-t-elle, appelant les agriculteurs "&agrave; ne se tromper ni de col&egrave;re, ni d'adversaire". &nbsp; &nbsp;Les relations ne sont pas toujours simples entre le monde paysan et les &eacute;cologistes qui s'opposent &agrave; une agriculture productiviste, &agrave; l'emploi de pesticides que les agriculteurs jugent parfois indispensables et &agrave; la cr&eacute;ation de m&eacute;ga-bassines, ces retenues d'eau que r&eacute;clament certains exploitants face au probl&egrave;me de la s&eacute;cheresse. &nbsp; &nbsp;"Les normes environnementales, si on les avait mises en oeuvre, on n'aurait pas fait comme &ccedil;a", r&eacute;torque Marine Tondelier, d&eacute;fendant un n&eacute;cessaire "accompagnement" et des "alternatives" pour faire accepter la transition &eacute;cologique.&nbsp; &nbsp; &nbsp;En juin dernier dans l'Aude, la patronne des &eacute;cologistes et la d&eacute;put&eacute;e EELV Sandrine Rousseau avaient &eacute;t&eacute; violemment prises &agrave; partie par des vignerons, en se rendant dans une ferme. &nbsp; &nbsp;Trois mois plus t&ocirc;t, Marine Tondelier avait &eacute;t&eacute; menac&eacute;e par des militants de la Coordination rurale en Lot-et-Garonne, quelques jours apr&egrave;s la manifestation contre les "m&eacute;ga-bassines" &agrave; Sainte-Soline (Deux-S&egrave;vres) &agrave; laquelle elle avait particip&eacute;. &nbsp; &nbsp;Mais pour elle, ce qui se joue aujourd'hui, "c'est une col&egrave;re des petits contre les gros". "60% de la viande fran&ccedil;aise est produite par 3% des &eacute;leveurs. S'il n'y avait pas les fermes-usines, on n'en serait pas l&agrave;". &nbsp; &nbsp;Pour la d&eacute;put&eacute;e &eacute;cologiste Marie Pochon, fille et petite-fille de vigneron, la faute repose aussi sur "ceux qui ont choisi de placer notre mod&egrave;le agricole sur la voie de l'industrialisation, de la comp&eacute;titivit&eacute; &agrave; outrance et du libre &eacute;change d&eacute;r&eacute;gul&eacute;". &nbsp; &nbsp;R&eacute;sultat, "20% des fermes captent plus de la moiti&eacute; des aides europ&eacute;ennes", alors qu'un agriculteur sur cinq vit sous le seuil de pauvret&eacute;.&nbsp; &nbsp;&nbsp;

La mobilisation des agriculteurs met les écologistes sur une ligne de crête, entre soutien à une profession en grande difficulté sociale et défense de l'environnement.

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