La saison en cours pourrait mettre fin au cycle infernal de quatre &eacute;pid&eacute;mies successives et massives d&rsquo;Influenza aviaire hautement pathog&egrave;ne (IAHP), qui ont d&eacute;cim&eacute; en cumul&eacute; des dizaines de millions de canards et de volailles, co&ucirc;t&eacute; plus de 2 milliards d&rsquo;euros, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-on-n-a-pas-reussi-a-y-echapper" target="_blank">traumatis&eacute; des milliers d&rsquo;&eacute;leveurs</a> et fait courir un risque existentiel aux fili&egrave;res &oelig;uf, chair, foie gras, sous l&rsquo;effet <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/face-a-l-influenza-aviaire-la-filiere-ne-se-resout-pas-a-l-impuissance" target="_blank">la contamination des couvoirs et des &eacute;levages de reproducteurs</a>. L&rsquo;Anses avait de son c&ocirc;t&eacute; estim&eacute; que l&rsquo;IAHP n&rsquo;&eacute;tait pas exempte d&rsquo;un <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/vaccination-contre-l-influenza-aviaire-les-3-scenarios-et-les-4-conditions-de-l-anses">risque de zoonose</a>. Cependant, l&rsquo;emploi du conditionnel s&rsquo;impose car l&rsquo;exp&eacute;rience v&eacute;cue en 2021-2022 a d&eacute;montr&eacute; que le virus &eacute;tait capable de reflamber en d&eacute;but de printemps.<h2>10 foyers contre 315</h2>En attendant le bilan &eacute;pid&eacute;miologique de l&rsquo;Anses, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture use de la m&ecirc;me sagesse dans son bilan provisoire en date du 2 avril, et qui marque les 6 mois de campagne vaccinale ciblant les &eacute;levages de canards, esp&egrave;ce la plus sensible au virus. &laquo;&nbsp;La bonne organisation de la vaccination a contribu&eacute;, en concordance avec une bonne application des mesures de bios&eacute;curit&eacute; et une pression virale plus faible que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, &agrave; r&eacute;duire de mani&egrave;re tr&egrave;s significative le nombre de foyers d'IAHP. Seuls 10 foyers ont &eacute;t&eacute; d&eacute;tect&eacute;s depuis l&rsquo;automne 2023, contre 315 sur la m&ecirc;me p&eacute;riode l&rsquo;an pass&eacute;&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-il dans un communiqu&eacute;.<h2>Quelques pays encore r&eacute;fractaires</h2>Le recours &agrave; la vaccination repr&eacute;sentait un d&eacute;fi autant logistique que g&eacute;opolitique, la France &eacute;tant le seul pays &agrave; explorer cette voie, non sans avoir obtenu <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/influenza-aviaire-l-omsa-donne-son-feu-vert-a-la-vaccination" target="_blank">le feu vert de l&rsquo;Organisation mondiale de la sant&eacute; animale</a> (OMSA). Le risque d&rsquo;une fermeture des fronti&egrave;res, de la part de pays r&eacute;tifs, pas tant &agrave; la vaccination &agrave; l&rsquo;innocuit&eacute; vis-&agrave;-vis de l&rsquo;Homme scientifiquement prouv&eacute;e, qu&rsquo;au risque d&rsquo;introduire sur leur territoire un virus masqu&eacute; par le vaccin, &eacute;tait parfaitement identifi&eacute; par les autorit&eacute;s, qu&rsquo;elles ont tent&eacute; de d&eacute;jouer en usant de &laquo;&nbsp;diplomatie sanitaire&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/foie-gras-la-vaccination-propice-a-la-production-moins-a-l-exportation" target="_blank" title="">Foie gras&nbsp;: la vaccination propice &agrave; la production, moins &agrave; l&rsquo;exportation</a>
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&laquo;&nbsp;La circonspection initiale de certains observateurs internationaux a progressivement &eacute;t&eacute; lev&eacute;e, rel&egrave;ve le minist&egrave;re. Les incidences de la campagne vaccinale fran&ccedil;aise sur l&rsquo;exportation de canards sont rest&eacute;es tr&egrave;s limit&eacute;es, seule une poign&eacute;e de pays ayant ferm&eacute; ou suspendu l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; leur march&eacute;, en attendant de finaliser leurs analyses de risque&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;agit en l&rsquo;occurrence du Japon, des &Eacute;tats-Unis, du Canada, de la Tha&iuml;lande, du Chili et du Royaume-Uni.<h2>La vaccination reconduite &agrave; l&rsquo;automne prochain</h2>La France compte poursuivre sa &laquo;&nbsp;diplomatie sanitaire&nbsp;&raquo;, y compris dans le p&eacute;rim&egrave;tre europ&eacute;en, avec un point d&rsquo;information programm&eacute; fin avril avec la Commission europ&eacute;enne et les &Eacute;tats membres. Et se pr&eacute;pare &agrave; la prochaine campagne vaccinale, comptant d&rsquo;ici l&agrave; mener &agrave; son terme la campagne en cours, ciblant 60 millions de canards &agrave; raison de deux doses, moyennant un budget de 100 millions d&rsquo;euros, assum&eacute; par l&rsquo;Etat &agrave; hauteur de 85%. En date du 2 avril, plus de 26 millions de canards ont re&ccedil;u une premi&egrave;re injection de vaccin, et plus de 21 millions une seconde.

Conjuguée au renforcement des mesures de biosécurité et à une faible pression virale, la vaccination contre l’Influenza aviaire a pris sa part au quasi-effacement de l’épizootie cette saison. Une singularité que la France compte rééditer à l’automne, malgré les réticences d’une « poignée » de pays importateurs de foie gras et de génétique.

Influenza aviaire : 6 mois, 47 millions de vaccins et ...10 foyers (seulement) plus tard

<h2 class="MsoBodyText">Garantir la souverainet&eacute; alimentaire de la Nation</h2>&laquo;&nbsp;L&rsquo;agriculture, la pe&#770;che et l&rsquo;aquaculture sont d&rsquo;inte&#769;re&#770;t ge&#769;ne&#769;ral majeur en tant qu&rsquo;elles garantissent la souverainete&#769; alimentaire de la Nation, qui contribue a&#768; la de&#769;fense de ses inte&#769;re&#770;ts fondamentaux&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ainsi que s&rsquo;ouvre l&rsquo;article 1er du projet de loi. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, une prise en compte encore insuffisante de l&rsquo;imp&eacute;ratif de souverainet&eacute; alimentaires dans nos politiques publiques. Demain, une meilleure prise en compte de l&rsquo;objectif de souverainet&eacute; alimentaire par le juge administratif, pour faciliter l&rsquo;&eacute;mergence de projets agricoles&nbsp;&raquo;, d&eacute;code le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture. Un rapport sera remis chaque au Parlement, d&eacute;crivant l'&eacute;tat de la souverainet&eacute; alimentaire.<h2 class="MsoBodyText">Sensibiliser les Fran&ccedil;ais, d&egrave;s leur plus jeune &acirc;ge, &agrave; l&rsquo;agriculture</h2>La projet de loi entend renforcer l&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers du vivant et retisser le lien entre l&rsquo;agriculture et la soci&eacute;t&eacute;, en partant de la jeunesse. L&rsquo;Etat et les R&eacute;gions &eacute;tabliront un programme national d&rsquo;orientation et de d&eacute;couverte des m&eacute;tiers de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;agroalimentaire, avec en filigrane l&rsquo;augmentation du nombre d&rsquo;apprenants. &laquo;. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, un &eacute;l&egrave;ve peut faire l&rsquo;int&eacute;gralit&eacute; de son parcours scolaire sans jamais approcher de pr&egrave;s ou de loin le monde agricole. Demain, les plus jeunes, les coll&eacute;giens, les lyc&eacute;ens et tous les citoyens auront des opportunit&eacute;s pour d&eacute;couvrir les m&eacute;tiers du vivant, leur r&eacute;alit&eacute; et conna&icirc;tre les formations qui y pr&eacute;parent &raquo;.&nbsp;Un &laquo;&nbsp;Bachelor Agro&nbsp;&raquo;, dipl&ocirc;me de Bac +3, sera cr&eacute;&eacute;.<h2 class="MsoBodyText">France Services Agriculture, le guichet unique de l&rsquo;installation-transmission</h2>Anim&eacute; par une logique de &laquo;&nbsp;rationalisation et de simplification&nbsp;&raquo;, dans le respect de la &laquo;&nbsp;la diversit&eacute; des mod&egrave;les&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;pluralisme des structures&nbsp;&raquo;, le r&eacute;seau France Services Agriculture (FSA) offrira un accompagnement individualis&eacute; &agrave; chaque porteur de projet et &agrave; chaque c&eacute;dant et plus largement &agrave; tous ceux qui veulent travailler en agriculture. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, porter un projet d&rsquo;installation rel&egrave;ve parfois du parcours d&rsquo;obstacles. Demain, FSA sera le lieu unique pour les projets d&rsquo;installation et de transmission, permettra un meilleur accompagnement &eacute;conomique, social et &eacute;cologique des projets, et permettra l&rsquo;installation de jeunes&nbsp;&raquo;.&nbsp;Le b&eacute;n&eacute;fice de certaines aides publiques pourra &ecirc;tre conditionn&eacute; au passage par le r&eacute;seau FSA.&nbsp;Le projet de loi int&egrave;gre une &laquo;&nbsp;accroche&nbsp;&raquo; sur le droit &agrave; l&rsquo;essai, destin&eacute;e &agrave; nourrir le d&eacute;bat sur un sujet &laquo;&nbsp;juridiquement complexe&nbsp;&raquo;, du fait de ses imbrications aux plans fiscal et social.<h2 class="MsoBodyText">Un &laquo;&nbsp;stress-test climatique&nbsp;&raquo; pr&eacute;alable &agrave; chaque projet d&rsquo;installation</h2>De&#768;s 2025, en lien avec le de&#769;ploiement du r&eacute;seau France services agriculture, sera de&#769;ploye&#769; un &laquo;&nbsp;stress-test climatique&nbsp;&raquo;. Il s&rsquo;agit d&rsquo;un module spe&#769;cifique d&rsquo;e&#769;valuation rapide de l&rsquo;adaptation et de la viabilite&#769; des projets d&rsquo;installation face aux conse&#769;quences induites par les de&#769;re&#768;glements environnementaux, au premier rang desquels le changement climatique, l&rsquo;effondrement de la biodiversite&#769; et la rare&#769;faction des ressources. Plus largement, des outils de diagnostic et d&rsquo;accompagnement seront d&eacute;ploy&eacute;s tout au long du cycle de vie des exploitations, &agrave; des fins d&rsquo;&eacute;valuation &eacute;conomique, sociale, &eacute;cologique et climatique.<h2 class="MsoBodyText">La cr&eacute;ation du Groupement foncier agricole d&rsquo;investissement (GFAI)</h2>Il s&rsquo;agit d&rsquo;un outil de portage du foncier ayant vocation &agrave; attirer, de mani&egrave;re &laquo;&nbsp;ma&icirc;tris&eacute;e et s&eacute;curis&eacute;e&nbsp;&raquo;, de nouveaux capitaux pour l&rsquo;agriculture. L&rsquo;objectif est de lever 150 millions d&rsquo;euros au b&eacute;n&eacute;fice final des porteurs de projet en manque de ressources financi&egrave;res. Le GFAI est un outil compl&eacute;mentaire du Fonds entrepreneurs du vivant, dot&eacute; de 400 millions d&rsquo;euros au service du portage foncier, et du portefeuille de deux milliards d&rsquo;euros de pr&ecirc;ts garantis par l&rsquo;&Eacute;tat, dont 400 millions d&rsquo;euros pour l&rsquo;&eacute;levage,&nbsp;destin&eacute; &agrave; soutenir les installations et les transitions.<h2 class="MsoBodyText">La r&eacute;vision des sanctions pour atteinte &agrave; l&rsquo;environnement</h2>Le projet de loi habilite le gouvernement &agrave; adopter par ordonnance les mesures du domaine de la loi pour adapter le r&eacute;gime de r&eacute;pression des atteintes &agrave; la conservation d&rsquo;esp&egrave;ces animales non domestiques, d&rsquo;esp&egrave;ces v&eacute;g&eacute;tales non cultiv&eacute;es, d&rsquo;habitats naturels et de sites d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t g&eacute;ologique. L&rsquo;habilitation permettra d&rsquo;adapter l&rsquo;&eacute;chelle des peines et de r&eacute;examiner leur n&eacute;cessit&eacute;, de substituer &agrave; des sanctions p&eacute;nales des sanctions administratives et d&rsquo;instituer des obligations de restauration &eacute;cologique &agrave; la charge des personnes concern&eacute;es. &laquo; Aujourd&rsquo;hui, des peines qui peuvent aller de trois ans d&rsquo;emprisonnement et 150.000&euro; d&rsquo;amende et des proc&eacute;dures infamantes pour des agriculteurs de bonne foi. Demain, une &eacute;chelle des peines adapt&eacute;e, notamment en r&eacute;examinant leur n&eacute;cessit&eacute; et en substituant &agrave; des sanctions p&eacute;nales des sanctions administratives, et un signal de confiance adress&eacute; au monde agricole &raquo;, d&eacute;crypte le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<h2 class="MsoBodyText">L'acc&eacute;l&eacute;ration des contentieux li&eacute;es &agrave; l&rsquo;eau et &agrave; l&rsquo;&eacute;levage</h2>La&nbsp;mesure entre dans les champ des mesures de &laquo; simplification &raquo; et de &laquo; s&eacute;curisation &raquo; du projet de loi, et concerne plus sp&eacute;cifiquement les projets d&rsquo;ouvrage hydraulique agricole et d&rsquo;installations d&rsquo;&eacute;levage.&nbsp;&laquo; Aujourd&rsquo;hui, des projets de stockage d&rsquo;eau ou de b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage qui peinent &agrave; voir le jour, en raison des d&eacute;cisions de la longueur des d&eacute;cisions administratives et des recours. Demain, l&rsquo;acc&eacute;l&eacute;ration de la proc&eacute;dure contentieuse, en particulier en r&eacute;f&eacute;r&eacute;, permettra aux porteurs de projet de d&eacute;terminer rapidement si le projet peut aboutir ou doit &ecirc;tre abandonn&eacute; ou adapt&eacute;. La suspension de la dur&eacute;e de validit&eacute; des autorisations du projet en cas de contentieux permettra d&rsquo;&eacute;viter la caducit&eacute; de ces autorisations du fait des recours &raquo;, argumente le minist&egrave;re.<h2 class="MsoBodyText">Un r&eacute;gime r&eacute;glementaire unique sur la haie</h2>Le projet de loi encadre, sur la base d&rsquo;un r&eacute;gime de d&eacute;claration et d&rsquo;autorisation, les possibilit&eacute;s d&rsquo;arrachage et de replantation des haies. Il stipule que tout projet de destruction d&rsquo;une haie sera soumis a&#768; une de&#769;claration unique pre&#769;alable et que l&rsquo;absence d&rsquo;opposition, dans un de&#769;lai fixe&#769; par de&#769;cret en Conseil d'Etat, vaudra absence d&rsquo;opposition au titre des le&#769;gislations applicables au projet. &laquo; Aujourd&rsquo;hui, il existe de nombreuses r&eacute;glementations diff&eacute;rentes sur la haie, ce qui conduit &agrave; la disparition des haies, aussi essentielles pour notre agriculture que pour notre biodiversit&eacute; et nos paysages. Demain, il y aura un r&eacute;gime unique de d&eacute;claration pr&eacute;alable &agrave; toute destruction d&rsquo;une haie sur le territoire, pour favoriser sa sauvegarde et son d&eacute;veloppement &raquo;, indique le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture.<h2>Une &eacute;volution du statut des chiens de protection des troupeaux</h2>Pour contrecarrer l&rsquo;ins&eacute;curit&eacute; juridique qui entoure les chiens de protection des troupeaux, dont le nombre ne cesse de cro&icirc;tre (il d&eacute;passe les 6500), un article du projet de loi habilite le gouvernement &agrave; prendre par ordonnance des mesures relevant du domaine de la loi permettant de fixer des r&egrave;gles adapt&eacute;es d&rsquo;engagement de la responsabilit&eacute; p&eacute;nale en cas de dommages caus&eacute;s par les chiens de protection de troupeaux. En outre, l&rsquo;article pr&eacute;voit que la nomenclature des installations class&eacute;es pour la protection de l&rsquo;environnement (ICPE) qui concerne les chiens de protection de troupeaux peut &ecirc;tre adapt&eacute;e sans que le principe de non-r&eacute;gression du code de l&rsquo;environnement ne puisse y faire obstacle<h2>La d&eacute;l&eacute;gation d&rsquo;actes de me&#769;decine et de chirurgie &agrave; des auxiliaires v&eacute;t&eacute;rinaires</h2>Un article du projet de loi autorise les auxiliaires ve&#769;te&#769;rinaires justifiant de compe&#769;tences certifie&#769;es par le conseil national de l&rsquo;ordre des ve&#769;te&#769;rinaires et des e&#769;le&#768;ves des e&#769;coles ve&#769;te&#769;rinaires franc&#807;aises a&#768; re&#769;aliser certains actes de me&#769;decine et de chirurgie ve&#769;te&#769;rinaires au sein de l&rsquo;e&#769;tablissement de soins qui les emploie et sous la responsabilite&#769; d&rsquo;un ve&#769;te&#769;rinaire. Les conditions de formation, les compe&#769;tences requises et les actes pouvant e&#770;tre pratique&#769;s seront fixe&#769;s par voie re&#769;glementaire en lien avec l&rsquo;ordre des ve&#769;te&#769;rinaires. L&rsquo;objectif est de participer &laquo;&nbsp;au renforcement du maillage de v&eacute;t&eacute;rinaires, sur fond de trajactoire positive du nombre de professionnels en formation&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le minist&egrave;re.

Promesse présidentielle, le « projet de loi d’orientation pour la souveraineté agricole et le renouvellement des générations en agriculture » a été présenté au Conseil des ministres le 3 avril. Le Parlement va désormais s’en emparer pour une adoption espérée cet été.

Loi d’orientation pour la souveraineté agricole : les 10 principales mesures du projet de loi

&laquo;&nbsp;170 unit&eacute;s de m&eacute;thanisation en cog&eacute;n&eacute;ration exploit&eacute;es par des agriculteurs, &eacute;quivalant &agrave; une sur cinq, sont confront&eacute;es &agrave; des difficult&eacute;s financi&egrave;res et menac&eacute;es d&rsquo;arr&ecirc;t d&rsquo;activit&eacute;&nbsp;&raquo;. Telle est l&rsquo;alerte lanc&eacute;e par l&rsquo;Association des agriculteurs m&eacute;thaniseurs de France (AAMF), par la voix de sa secr&eacute;taire, Adeline Sanac. En cause&nbsp;: le ciseau des prix entre les co&ucirc;ts d&rsquo;exploitation et les tarifs de rachat de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;. &laquo;&nbsp;Alors que pour le consommateur, le prix de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; a augment&eacute; de 92% en trois ans, notre prix de rachat a &eacute;t&eacute; revaloris&eacute; d&rsquo;&agrave; peine 10%, quand nos co&ucirc;ts d&rsquo;exploitation ont bondi de 33% sur la p&eacute;riode. Et ce n&rsquo;est pas l&rsquo;AAMF qui le dit, mais la Commission de r&eacute;gulation de l&rsquo;&eacute;nergie&nbsp;&raquo;, appuie Adeline Sanac, &eacute;leveuse et m&eacute;thaniseuse dans l&rsquo;Aveyron.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-biomasse-naeud-gordien-de-la-transition-ecologique" target="_blank" title="">La biomasse, n&oelig;ud gordien de la transition &eacute;cologique</a>
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<h2>Trois mesures d&rsquo;urgence r&eacute;clam&eacute;es par l&rsquo;AAMF</h2>L&rsquo;AAMF,&nbsp;associ&eacute;e&nbsp;&agrave; France gaz renouvelables, s&rsquo;appuie&nbsp;en effet sur une d&eacute;lib&eacute;ration de la Commission de r&eacute;gulation de l&rsquo;&eacute;nergie (CRE), datant du 25 mars dernier et qui, selon l&rsquo;association, recommande &laquo;&nbsp;une r&eacute;vision des conditions tarifaires de tous les contrats de cog&eacute;n&eacute;ration pour refl&eacute;ter les co&ucirc;ts r&eacute;els de production d'&eacute;lectricit&eacute;&nbsp;&raquo;. Sauf que la d&eacute;cision rel&egrave;ve de la Direction g&eacute;n&eacute;rale de l&rsquo;&eacute;nergie et du climat (DGEC), laquelle n&rsquo;a pas ouvert la moindre soupape. En attendant et en esp&eacute;rant un arbitrage de Bercy, au meilleur des cas au second semestre compte tenu des&nbsp;allers-retours &agrave; Bruxelles, l&rsquo;AAMF r&eacute;clame une revalorisation de 0,01&euro;/kWh de la prime effluents &eacute;levage, soit un bonus compris entre 4 et 5%, le d&eacute;plafonnement des installations cap&eacute;es &agrave; 499 kW et enfin la possibilit&eacute; de basculer en injection, pour les sites b&eacute;n&eacute;ficiant d&rsquo;une extension de r&eacute;seau &agrave; proximit&eacute;.<h2>Quel avenir pour la cog&eacute;n&eacute;ration&nbsp;?</h2>Au-del&agrave; de la situation conjoncturelle, l&rsquo;AAMF s&rsquo;interroge sur la p&eacute;rennit&eacute; de la fili&egrave;re cog&eacute;n&eacute;ration, d&eacute;plorant un&nbsp;&laquo;&nbsp;sentiment d&rsquo;abandon&nbsp;&raquo; de la part de l&rsquo;Etat. &laquo;&nbsp;Depuis le lancement du plan Energie m&eacute;thanisation autonomie azote en 2013, les agriculteurs se sont mobilis&eacute;s et ont largement pris leur part pour atteindre l&rsquo;objectif de 1000 m&eacute;thaniseurs en 2020&nbsp;&raquo;, rappelle Adeline Canac.<div class="citation">
 "Dans un d&eacute;partement comme la Loz&egrave;re, il n&#039;y a pas un kilom&egrave;tre de conduite de gaz"
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Oui mais voil&agrave;, la pouss&eacute;e du photovolta&iuml;que et la relance du nucl&eacute;aire relaient peut-&ecirc;tre la cog&eacute;n&eacute;ration au second plan, au profit de l&rsquo;injection, seule g&eacute;n&eacute;ratrice de gaz &laquo;&nbsp;vert&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Dans un d&eacute;partement comme la Loz&egrave;re, il n'y a pas un kilom&egrave;tre de conduite de gaz&nbsp;&raquo;, contrecarre Adeline Canac, qui est aussi pr&eacute;sidente d&rsquo;AgriM&eacute;tha d&rsquo;Oc, la d&eacute;clinaison de l&rsquo;AAMF en Occitanie.

Face à l’explosion des coûts d’exploitation et faute d’indexation des prix d’achat en conséquence, les agriculteurs en « cogé » réclament d’urgence trois soupapes de sécurité. Et s’interrogent sur leur place dans le paysage des énergies renouvelables.

Ça sent le gaz pour les agriculteurs méthaniseurs en cogénération

Selon le bilan climatique de M&eacute;t&eacute;o-France &eacute;tabli pour le mois de mars 2024, l&rsquo;exc&eacute;dent pluviom&eacute;trique a atteint environ 85 % par rapport aux normales 1991-2020. Mars 2024 se classe ainsi au 5e&nbsp;rang des mois les plus arros&eacute;s depuis le d&eacute;but des mesures en 1958, derri&egrave;re 2001, 1979, 1978 et 2006. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/5/9/0/1/6021095-1-fre-FR/6968899811f9-pluviomars2024-png" alt="Rapport &agrave; la moyenne mensuelle de r&eacute;f&eacute;rence (1991-2020) des cumuls de pr&eacute;cipitations en mars 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="1100" width="1742" /><figcaption>Rapport &agrave; la moyenne mensuelle de r&eacute;f&eacute;rence (1991-2020) des cumuls de pr&eacute;cipitations en mars 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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Sur une grande partie du Sud-Est, suite &agrave; une succession in&eacute;dite de pluies m&eacute;diterran&eacute;ennes, il a plu quatre &agrave; six fois plus qu&rsquo;habituellement et de nombreux records de pluviom&eacute;trie ont &eacute;t&eacute; battus. En revanche, es d&eacute;partements de l&rsquo;Aude et des Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales ont &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute;s par ces &eacute;pisodes successifs de pr&eacute;cipitations, avec seulement 31mm &agrave; Perpignan (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales) et 40mm &agrave; Carcassonne (Aude), soit &agrave; peine la moiti&eacute; de la normale d&rsquo;un mois de mars.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/meteo-quelles-sont-les-previsions-pour-avril" target="_blank" title="">M&eacute;t&eacute;o&nbsp;: quelles sont les pr&eacute;visions pour avril&nbsp;?</a>
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Selon M&eacute;t&eacute;o-France, le mois de mars a aussi &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par un &eacute;pisode de grande douceur durable en milieu de mois. &Agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la France et du mois, la temp&eacute;rature a atteint 10,6 &deg;C, soit une anomalie de +1,6 &deg;C par rapport &agrave; la normale 1991-2020. Mars 2024 se classe ainsi au 4&egrave;me rang des mois de mars les plus chauds, ex-aequo avec 2001 et 1981. L&rsquo;ensoleillement a &eacute;t&eacute; g&eacute;n&eacute;ralement plus faible que la normale, en particulier sur l&rsquo;est de l&rsquo;Hexagone o&ugrave; le d&eacute;ficit a atteint 15 &agrave; 30 %. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/9/0/1/6021098-1-fre-FR/2cc55de5a235-tempemars2024-png" alt="Ecart &agrave; la moyenne mensuelle de r&eacute;f&eacute;rence (1991-2020) de la temp&eacute;rature moyenne en mars 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)" height="1138" width="1708" /><figcaption>Ecart &agrave; la moyenne mensuelle de r&eacute;f&eacute;rence (1991-2020) de la temp&eacute;rature moyenne en mars 2024 (Source : M&eacute;t&eacute;o-France)</figcaption></figure>

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Des records ont été enregistrés dans le sud-est mais les déficits perdurent dans l’Aude et les Pyrénées Orientales. Le mois de mars se classe au 4e rang des mois de mars les plus chauds avec une température moyenne de 10,6°C à l’échelle du pays, soit une anomalie de +1,6°C par rapport à la normale 1991-2020.

Mars 2024, 5ème mois de mars le plus pluvieux depuis plus de 60 ans

De l&rsquo;eau, de l&rsquo;herbe mais pas de rats&nbsp;: les estives des deux unit&eacute;s pastorales de la Coptasa n&rsquo;avaient pas connu un tel alignement favorable de plan&egrave;tes depuis 2016. &ldquo;2023 a vraiment &eacute;t&eacute; une tr&egrave;s belle ann&eacute;e, qui refl&egrave;te le contexte g&eacute;n&eacute;ral dans le d&eacute;partement, souligne Laurent Bouscarat, directeur de la coop&eacute;rative de transhumance. Il y a eu une pousse d&rsquo;herbe r&eacute;guli&egrave;re sur la p&eacute;riode qui a permis de s&eacute;curiser la ressource fourrag&egrave;re et, coupl&eacute;s &agrave; &ccedil;a, des campagnols pas trop pr&eacute;sents. &Ccedil;a fait un moment qu&rsquo;on n&rsquo;avait pas connu &ccedil;a&nbsp;!&rdquo; Si bien que les 3 800 bovins confi&eacute;s aux bons soins de l&rsquo;&eacute;quipe de bergers ont pu profiter de cette herbe riche d&rsquo;altitude du 22 mai au 15 octobre. Et, sur R&eacute;cusset, on a m&ecirc;me jou&eacute; les prolongations d&rsquo;une semaine pour ne pas g&acirc;cher l&rsquo;herbe encore bien disponible. &ldquo;C&rsquo;est exceptionnel&rdquo;, rel&egrave;ve le directeur. M&ecirc;me satisfecit sur le volet sanitaire, avec des animaux estiv&eacute;s &eacute;pargn&eacute;s par la fi&egrave;vre catarrhale ovine, le virus ayant visiblement attendu la redescente des bovins pour s&eacute;vir sur le plateau du C&eacute;zallier et les monts du Cantal. &ldquo;On va suivre &ccedil;a de pr&egrave;s cette ann&eacute;e en recommandant aux &eacute;leveurs de d&eacute;sinsectiser les animaux avant la mont&eacute;e en estives o&ugrave; nous les d&eacute;parasitons &agrave; leur arriv&eacute;e. Vacciner ou pas, nous n&rsquo;avons pas la r&eacute;ponse..&rdquo;, indique-t-il. Rien &agrave; signaler non plus en 2023 sur les autres maladies, IBR et besnoitiose, desquelles un r&egrave;glement sanitaire strict contribue &agrave; pr&eacute;munir les troupeaux. Confiance mais prudence Les conditions de ce printemps laissent pour l&rsquo;heure augurer une nouvelle campagne favorable m&ecirc;me si &agrave; la Coptasa, on a appris &agrave; rester prudent. &ldquo;On a de l&rsquo;eau, les sources donnent bien, les montagnes sont propres, les campagnols plut&ocirc;t timides...&rdquo;, liste Laurent Bouscarat. Mais pas question de faire repartir les effectifs &agrave; la hausse. Ils resteront &agrave; l&rsquo;identique de 2023 et 2022 pour maintenir un chargement pertinent sur les 2 100 hectares cumul&eacute;s des deux unit&eacute;s. &ldquo;On ne veut surtout pas retomber dans les travers du pass&eacute;, l&rsquo;objectif est de se doter d&rsquo;une marge de man&oelig;uvre en cas de coups de sec et/ou de coups de chaud&rdquo;, insiste le directeur de la coop&eacute;rative, dont l&rsquo;&eacute;quipe est &agrave; pied d&rsquo;&oelig;uvre pour pr&eacute;parer la saison, restaurer les cl&ocirc;tures, passer un coup de herse &eacute;trille... La station de pompage bient&ocirc;t &eacute;lectrifi&eacute;e D&rsquo;ici la mont&eacute;e en estives, c&rsquo;est un autre gros chantier qui doit &ecirc;tre finalis&eacute;&nbsp;: l&rsquo;&eacute;lectrification de la station de pompage de Pradiers aliment&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; pr&eacute;sent par des moteurs thermiques. Un syst&egrave;me gourmand en gasoil et &agrave; la fiabilit&eacute; limit&eacute;e. &ldquo;On va installer un dispositif comme ceux des h&ocirc;pitaux&nbsp;: avec un syst&egrave;me &eacute;lectrique principal et des moteurs thermiques qui prendront le relais en cas de coupure dont on sera alert&eacute; par sms&rdquo;, explique Laurent Bouscarat. En amont, &agrave; compter de la semaine prochaine si la m&eacute;t&eacute;o le permet, c&rsquo;est une tranch&eacute;e longue de 2,6 km qu&rsquo;il va falloir creuser depuis le buron de Pradiers pour y d&eacute;rouler un c&acirc;ble en aluminium d&rsquo;un imposant calibre pour &eacute;viter les pertes de charge. &Agrave; la cl&eacute;, un co&ucirc;t de 75 000 &euro; HT, ramen&eacute; &agrave; 33 000 &euro; gr&acirc;ce aux aides du PPT, le plan pastoral territorial. Ces travaux suivent un autre chantier, boucl&eacute; en d&eacute;cembre dernier et qui s&rsquo;est &eacute;tal&eacute; sur plusieurs campagnes&nbsp;: la plantation de pas moins de 2 000 m&egrave;tres lin&eacute;aires de haies, principalement sur l&rsquo;unit&eacute; de Pradiers, dans le cadre du programme &ldquo;Plantons des haies&rdquo;. Des lin&eacute;aires qui pourraient encore s&rsquo;&eacute;tendre si, comme annonc&eacute; en d&eacute;but d&rsquo;ann&eacute;e par le gouvernement, un nouveau programme d&rsquo;accompagnement financier se concr&eacute;tise. &nbsp;

Il faut remonter à 2016 pour retrouver des conditions d’accueil en estives aussi favorables qu’en 2023.

À la Coptasa, on re-signerait bien pour 2023...

Le 13 f&eacute;vrier dernier, la Commission europ&eacute;enne avait adopt&eacute; un r&egrave;glement, s&rsquo;appliquant r&eacute;troactivement au 1er janvier 2024 et pour une dur&eacute;e d&rsquo;un an, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024" target="_blank">d&eacute;cr&eacute;tant une exemption partielle de la BCAE 8</a>, relative &agrave; la biodiversit&eacute;, plus pr&eacute;cis&eacute;ment aux infrastructures agro&eacute;cologiques (IAE) et aux terres en jach&egrave;re. Par un d&eacute;cret paru au Journal officiel le 31 mars, la France vient de mettre en application le r&egrave;glement europ&eacute;en.<h2>La BCAE 8 pour la campagne 2024</h2>Dans la Pac 2023-2027, la BCAE 8 impose un taux de 4% de jach&egrave;re sinon d&rsquo;&eacute;quivalence en infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, murets, bosquets, bordures enherb&eacute;es...) s&rsquo;appliquant aux terres arables, avec la possibilit&eacute; de ramener le taux &agrave; 3%, moyennant 4% de cultures interm&eacute;diaires ou fixatrices d'azote sans produits phytosanitaires, pour atteindre 7% de surface arable favorable &agrave; la biodiversit&eacute;.Pour 2024, il est possible de consacrer les 4% de jach&egrave;re et/ou d&rsquo;&eacute;quivalence en IAE &agrave; l&rsquo;implantation de plantes fixatrices d&rsquo;azote ou de cultures d&eacute;rob&eacute;es, sans recours &agrave; des produits phytopharmaceutiques.<h2>L&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime par la voie des pratiques pour 2024</h2>Outre les voies des pratiques et de la certification, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pac-2023-2027-tout-sur-l-ecoregime" target="_blank">l&rsquo;&eacute;cor&eacute;gime</a> m&eacute;nage une troisi&egrave;me voie li&eacute;e aux &eacute;l&eacute;ments favorables &agrave; la biodiversit&eacute;. Tout exploitant disposant d&rsquo;au moins 7% d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables, b&eacute;n&eacute;ficie du niveau de base. Le niveau sup&eacute;rieur est acquis au-del&agrave; d&rsquo;un seuil de 10% d&rsquo;IAE ou de terres en jach&egrave;re sur sa SAU, dont 4% sur terres arables. Pour l&rsquo;ann&eacute;e 2024, en vertu du d&eacute;cret, les taux de 7% et 10% restent exigibles mais ne sp&eacute;cifient plus le taux de 4% de terres arables.

Des cultures dérobées ou fixatrices d’azote, sans traitement phytosanitaire, peuvent se substituer au taux de 4% de terres en jachères et infrastructures agroécologiques normalement requis pour la satisfaire la BCAE 8. La voie des pratiques de l’écorégime bénéficie également d’un aménagement.

La France active la dérogation partielle à la BCAE 8

Perspectives Agricoles : Qu&rsquo;est-ce que le projet Syppre ? &nbsp;Marie Estienne : Syppre est un projet inter-instituts n&eacute; en 2015 &agrave; l&rsquo;initiative d&rsquo;Arvalis, de Terres Inovia et de l&rsquo;Institut technique de la betterave (ITB). Son objectif est d&rsquo;accompagner les agriculteurs dans la transition agro&eacute;cologique par l&rsquo;exp&eacute;rimentation de syst&egrave;mes innovants r&eacute;pondant &agrave; une triple performance : &eacute;conomique, environnementale, et de productivit&eacute;. Syppre s&rsquo;appuie pour cela sur trois volets, un observatoire des pratiques et performances des syst&egrave;mes agricoles, des r&eacute;seaux d&rsquo;agriculteurs et cinq plateformes exp&eacute;rimentales situ&eacute;es dans cinq r&eacute;gions aux contextes p&eacute;doclimatiques repr&eacute;sentatifs des principales zones de grandes cultures fran&ccedil;aises. La force de Syppre repose sur l'expertise collective : celle des trois instituts techniques, celles des agriculteurs et celle des organismes qui les accompagnent. Cette approche collaborative et de co-conception favorise la diffusion des pratiques innovantes exp&eacute;riment&eacute;es sur les plateformes. P-A : Quels objectifs sont travaill&eacute;s dans le cadre du projet Syppre ? &nbsp;M. E. : Il y en a plusieurs : la r&eacute;duction de la d&eacute;pendance aux intrants (phytosanitaires et engrais min&eacute;raux), la baisse des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et de la consommation d&rsquo;&eacute;nergie, et la pr&eacute;servation de la fertilit&eacute; des sols. Pour cela, diff&eacute;rents leviers sont mobilis&eacute;s dont les principaux sont l&rsquo;introduction de l&eacute;gumineuses, l&rsquo;allongement de la rotation, la diversification, les couverts v&eacute;g&eacute;taux et la r&eacute;duction du travail du sol. Chaque syst&egrave;me innovant ainsi exp&eacute;riment&eacute; est compar&eacute; &agrave; un syst&egrave;me t&eacute;moin, repr&eacute;sentatif des pratiques dominantes des bassins dans lesquels les plateformes sont implant&eacute;es. Ensuite, chaque plateforme travaille sp&eacute;cifiquement sur des probl&eacute;matiques locales - par exemple, la lutte contre l&rsquo;&eacute;rosion. Ces dispositifs exp&eacute;rimentaux sont uniques par leur taille et leur long&eacute;vit&eacute;. Apr&egrave;s huit ann&eacute;es d'exp&eacute;rimentation, on sait expliquer pourquoi nos objectifs sont atteints ou non, et avec quelles cons&eacute;quences. On a du recul sur les techniques innovantes mises en &oelig;uvre et on souhaite les partager avec les professionnels pour qu'ils s'inspirent de certaines s&eacute;quences et exp&eacute;rimentent chez eux nos combinaisons de leviers. P-A : Comment vont se d&eacute;rouler les colloques ? &nbsp;M. E. : Chaque colloque est organis&eacute; sur une demi-journ&eacute;e, pr&eacute;c&eacute;d&eacute;e ou suivie d&rsquo;un repas. Nous avons &agrave; c&oelig;ur que ce soit des moments conviviaux propices aux &eacute;changes. La visite sera s&eacute;quenc&eacute;e en ateliers th&eacute;matiques, entre 3 et 4 selon les sites. Des groupes seront constitu&eacute;s pour rendre les &eacute;changes possibles et agr&eacute;ables. Chaque plateforme a choisi ses sujets en fonction de ce qui est le plus relevant chez elle et sur son secteur (pr&eacute;servation du capital sol en coteaux argilo-calcaires sensibles &agrave; l&rsquo;&eacute;rosion dans le Lauragais, gestion des adventices dans le Berry, implantation des cultures industrielles en Picardie, entre autres sujets) mais tous les th&egrave;mes trait&eacute;s par Syppre seront abord&eacute;s. Ces journ&eacute;es seront une opportunit&eacute; in&eacute;dite d&rsquo;&eacute;changer avec les exp&eacute;rimentateurs sur les enseignements de Syppre, et sur les questions encore en suspens. Nous esp&eacute;rons que les agriculteurs seront nombreux &agrave; venir !&nbsp;Colloques Syppre : &agrave; vos agendas ! &bull; Berry : le 16 mai &agrave; Villedieu-sur-Indre (36) &bull; Picardie : le 30 mai &agrave; Estr&eacute;es Mons (80) &bull; Lauragais : le 6 juin &agrave; Vieillevigne (31) &bull; B&eacute;arn : le 11 juin &agrave; Sendets (64) &bull; Champagne : le 24 octobre &agrave; Betheny (51) Inscriptions et programme sur <a href="http://www.syppre.fr" title="">www.syppre.fr</a>&nbsp;

Retenez vos dates : Entre mai et octobre 2024, les cinq plateformes expérimentales du projet inter-instituts Syppre ouvrent leurs portes aux agriculteurs et à leurs conseillers. L’occasion de découvrir les principaux enseignements des systèmes innovants en test depuis 2015.

Pourquoi participer aux colloques régionaux du projet Syppre ?

Alors que de fortes intemp&eacute;ries s&eacute;vissent dans la moiti&eacute; nord de la France, engendrant des inondations dans plusieurs d&eacute;partements des r&eacute;gions Centre Val de Loire et Bourgogne, les derni&egrave;res mod&eacute;lisations font &eacute;tat d&rsquo;une configuration &laquo;&nbsp;humide&nbsp;&raquo; jusqu&rsquo;&agrave; la mi-avril. Apr&egrave;s une petite pause entre le vendredi 5 et le dimanche 7, les perturbations oc&eacute;aniques pluvieuses vont continuer &agrave; transiter au-dessus de la France &agrave; partir du lundi 8 avril. C&ocirc;t&eacute; temp&eacute;ratures, il fera tr&egrave;s chaud pour la saison au cours des 15 prochains avec une anomalie thermique positive de l&rsquo;ordre de 2,5 &agrave; 3,5 degr&eacute;s. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/1/5/9/6019513-1-fre-FR/bde1d4c70c31-tempeavril24-png" alt="Les mod&eacute;lisations de temp&eacute;rature pour le mois d&rsquo;avril (Source : ECMWF)" height="810" width="1082" /><figcaption>Les mod&eacute;lisations de temp&eacute;rature pour le mois d&rsquo;avril (Source : ECMWF)</figcaption></figure>

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La deuxi&egrave;me quinzaine du mois d&rsquo;avril, avec &eacute;videmment une fiabilit&eacute; des pr&eacute;visions d&eacute;clinantes, pourrait &ecirc;tre un peu moins humide et moins chaudes. Toutefois, nous n&rsquo;envisageons pas une franche baisse des temp&eacute;ratures. Le risque de gel serait d&egrave;s lors plus important mais pas forc&eacute;ment acquis dans les faits sauf peut-&ecirc;tre vers le centre et le nord-est de la France pour la derni&egrave;re d&eacute;cade du mois.<h2>Les saints de glace, toujours vivaces</h2>Avec ces temp&eacute;ratures toujours trop douces depuis le mois de janvier, la v&eacute;g&eacute;tation a pr&egrave;s d&rsquo;un mois d&rsquo;avance sur le calendrier, susceptible de renforcer la sensibilit&eacute; au gel. Le risque de gel en plaine se maintient jusqu&rsquo;&agrave; la mi-mai avec les fameux saints de glace, &agrave; savoir saint Mamert (11 mai), saint Pancrace (12 mai) et saint Servais (13 mai) devenus une tradition populaire depuis le Moyen-&Acirc;ge.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/tout-savoir-sur-le-gel-de-printemps-dans-les-vignes-en-3-articles" target="_blank" title="">Tout savoir sur le gel de printemps dans les vignes en 3 articles</a>
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Ces saints reposent sur des faits m&eacute;t&eacute;orologiques tr&egrave;s concrets et assez fr&eacute;quemment observ&eacute;s lors de l&rsquo;&eacute;tablissement plus ou moins durable de conditions anticycloniques en France. Ainsi, ces hautes pressions pi&egrave;gent l&rsquo;air froid au sol et la subsidence des vents li&eacute;e &agrave; un rayonnement nocturne important, ont comme cons&eacute;quence la survenue de temp&eacute;ratures n&eacute;gatives au sol, susceptibles d&rsquo;impacter les productions de fruits et l&eacute;gumes, ou encore la vigne.

Si le risque gélif semble écarté jusqu’à la mi-avril, les perturbations océaniques pluvieuses vont continuer à transiter. La seconde quinzaine pourrait être moins humide et moins chaude, avec des risques de gel dans le centre et le nord-est.

Météo : quelles sont les prévisions pour avril ?

Jeudi 21 mars s&rsquo;est tenue la sixi&egrave;me &eacute;dition de l&rsquo;op&eacute;ration portes ouvertes &laquo; Les jeunes poussent en Cuma &raquo; organis&eacute;e par l&rsquo;Union des Cuma Pays de la Loire dans quatre d&eacute;partements de la r&eacute;gion. Cette ann&eacute;e en Vend&eacute;e, c&rsquo;&eacute;tait au tour de la Cuma Ineauva &agrave; Montr&eacute;verd (Nord Vend&eacute;e) d&rsquo;accueillir les jeunes en formation agricole du d&eacute;partement. Cr&eacute;&eacute;e il y a dix ans, elle rassemble 40 adh&eacute;rents et emploie trois salari&eacute;s. Marie Vrignaud, animatrice Cuma du secteur Vend&eacute;e rappelle l&rsquo;objectif de la journ&eacute;e : &laquo; Faire conna&icirc;tre les Cuma aupr&egrave;s des jeunes. On a constat&eacute; que le r&eacute;seau Cuma n&rsquo;&eacute;tait pas forc&eacute;ment tr&egrave;s bien connu. Avec cette journ&eacute;e, nous les invitons &agrave; venir sur le terrain et &agrave; rencontrer les administrateurs &raquo; . Les &eacute;l&egrave;ves de quatre &eacute;tablissements (la MFR Herbergement, la MFR Saint-Martin-de-Fraigneau, le lyc&eacute;e Lu&ccedil;on P&eacute;tr&eacute; et l&rsquo;&eacute;cole des &Eacute;tabli&egrave;res) ont ainsi particip&eacute; &agrave; trois ateliers anim&eacute;s par des animateurs de l&rsquo;Union, salari&eacute;s et administrateurs de Cuma.&nbsp;&laquo; Gagner tr&egrave;s concr&egrave;tement de l&rsquo;argent &raquo; &nbsp;Un premier atelier a permis aux &eacute;l&egrave;ves de d&eacute;couvrir les rouages de ces coop&eacute;ratives. Julien Gu&eacute;neau, pr&eacute;sident de la Cuma Ineauva, a partag&eacute; avec ferveur les avantages de l&rsquo;adh&eacute;sion &agrave; une Cuma&nbsp;: &laquo;&nbsp;L&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t num&eacute;ro un, c&rsquo;est de pouvoir mutualiser du mat&eacute;riel et donc d&rsquo;&eacute;craser les charges de m&eacute;canisation, c&rsquo;est clair et net.&raquo;&nbsp; Il a ensuite soulign&eacute; l'importance de l'acc&egrave;s &agrave; des &eacute;quipements innovants rendus accessibles gr&acirc;ce &agrave; la mutualisation : &laquo; La Cuma vous permet d&rsquo;avoir acc&egrave;s &agrave; du mat&eacute;riel innovant que vous ne pourriez pas acheter seul &raquo;, illustrant son propos en &eacute;voquant une faucheuse andaineuse &agrave; 80 000 euros acquise par la Cuma Ineauva. &laquo; Elle permet de faucher les c&eacute;r&eacute;ales, les mettre en andin et les laisser s&eacute;cher. C&rsquo;est tr&egrave;s innovant, il y en a seulement quatre ou cinq en Vend&eacute;e. Des &eacute;quipements comme celui-ci me font gagner beaucoup d&rsquo;argent &raquo;. Enfin, il a mis en avant l&rsquo;esprit collaboratif et de solidarit&eacute; des Cuma : &laquo; Quand on est en Cuma, on travaille entre voisins, on partage des informations et on discute. C&rsquo;est &eacute;norme, l&rsquo;&eacute;change d&rsquo;informations qu&rsquo;on peut avoir les uns et les autres ! C&rsquo;est aussi comme cela qu&rsquo;on gagne tr&egrave;s concr&egrave;tement de l&rsquo;argent sur le terrain. &raquo;&nbsp;Dans un deuxi&egrave;me atelier, Yvon Guittet, animateur de l&rsquo;Union des Cuma, calculatrice en main, d&eacute;taille aux &eacute;l&egrave;ves les charges de m&eacute;canisation auxquelles font face les exploitants et comment les diminuer en partageant le mat&eacute;riel.&nbsp;Un dernier atelier &eacute;tait consacr&eacute; aux opportunit&eacute;s d&rsquo;emplois au sein des Cuma : m&eacute;canicien, chauffeur-m&eacute;canicien, chef d&rsquo;atelier, agent d&rsquo;&eacute;levage, secr&eacute;taire comptable. &laquo; Nous consid&eacute;rons ces &eacute;l&egrave;ves comme de futurs install&eacute;s mais aussi de potentiels salari&eacute;s de Cuma &raquo;, pr&eacute;cise Marie Vrignaud. Xavier, chef d&rsquo;atelier et Vincent, m&eacute;canicien, salari&eacute;s de la Cuma Ineauva, &eacute;taient pr&eacute;sents pour parler de leur m&eacute;tier et r&eacute;pondre aux questions des jeunes. &laquo; Combien gagnez-vous ? Et l&rsquo;&eacute;t&eacute;, vous travaillez combien d&rsquo;heures par semaine ?&raquo;&nbsp;&nbsp;Des jeunes manifestement curieux et int&eacute;ress&eacute;s. Esp&eacute;rons que cette journ&eacute;e d&rsquo;&eacute;changes ait ouvert des horizons professionnels et confort&eacute; des vocations.&nbsp;

Comment réduire ses charges de mécanisation ;  Les élèves en formation agricole de Vendée sont venus découvrir les Cuma lors d’une journée portes ouvertes à Montréverd.

Découverte pour les jeunes d'une Cuma

Vendredi 22 mars, les partenaires du programme Territoire pilote transmission de Ch&acirc;teaubriant-Derval se sont r&eacute;unis pour dresser un premier bilan des actions mises en place depuis trois ans. Sensibles &agrave; cette question du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations, la chambre d&rsquo;agriculture et la communaut&eacute; de communes Ch&acirc;teaubriant-Derval, soutenues par la R&eacute;gion des Pays de la Loire, sont inscrites, depuis trois ans, dans le programme Territoire pilote transmission (TPT). Objectif : mettre en place diff&eacute;rentes actions pour favoriser la transmission et donc l&rsquo;installation.&nbsp;Vendredi 22 mars, une premi&egrave;re &eacute;tape a &eacute;t&eacute; pos&eacute;e devant diff&eacute;rents acteurs et partenaires de l&rsquo;op&eacute;ration. Au cours de la matin&eacute;e, des retours d&rsquo;exp&eacute;rience ont &eacute;t&eacute; partag&eacute;es et des pistes ont &eacute;t&eacute; abord&eacute;es pour continuer &agrave; faciliter la transmission.Le collectif et l&rsquo;anticipationLe premier constat, unanime, est que ce programme&nbsp; &laquo; a permis de r&eacute;unir autour de la table diff&eacute;rents acteurs &eacute;conomiques d&rsquo;un m&ecirc;me territoire et de r&eacute;fl&eacute;chir collectivement &agrave; des actions communes &raquo;, pr&eacute;cise Fran&ccedil;ois Guyot, agriculteur et conseiller r&eacute;gional des Pays de la Loire. &laquo; Les op&eacute;rations qui ont &eacute;merg&eacute; de ce groupe de travail s&rsquo;inscrivent dans la continuit&eacute; de celles d&eacute;j&agrave; existantes. Elles les compl&egrave;tent &raquo;, poursuit Fran&ccedil;ois Beaup&egrave;re, pr&eacute;sident de la chambre d'agriculture Pays de la Loire. Parmi les actions mises en place, trois ont &eacute;t&eacute; cit&eacute;es vendredi dernier : Destination avenir, Agribus et les journ&eacute;es de sensibilisation &agrave; l&rsquo;installation sous forme soci&eacute;taire.&nbsp;Destination avenir est port&eacute;e par la communaut&eacute; de communes Ch&acirc;teaubriant-Derval et permet de mettre en relation les jeunes avec le monde professionnel. &laquo; Et bien s&ucirc;r, cela inclut l&rsquo;agriculture. Un territoire comme le n&ocirc;tre ne pouvait pas ne pas inclure ce secteur d&rsquo;activit&eacute; &nbsp;&raquo;, insiste Dominique David, vice-pr&eacute;sident de la com-com en charge des finances, de l&rsquo;&eacute;conomie, de l&rsquo;emploi, de la formation et des chambres consulaires. Ainsi, &agrave; travers ce rendez-vous, des visites d&rsquo;exploitation ont pu &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;es, des agriculteurs ont t&eacute;moign&eacute; devant plus de 250 &eacute;l&egrave;ves. Julien Letort, &eacute;leveur laitier &agrave; Saint-Aubin-des-Ch&acirc;teaux, a accueilli &agrave; deux reprises des groupes d'&eacute;l&egrave;ves sur sa ferme. &laquo; C&rsquo;est tr&egrave;s enrichissant. Les &eacute;changes nous permettent d&rsquo;expliquer le m&eacute;tier, qui nous sommes, ce que nous faisons, que notre m&eacute;tier est diversifi&eacute;, moderne. Plus on communiquera, plus on aura de chance de donner envie aux jeunes de s&rsquo;installer en agriculture &raquo;.En parall&egrave;le de cette action, AgriBus est une initiative originale. Elle r&eacute;unit dans un bus, sur une journ&eacute;e, des candidats &agrave; l&rsquo;installation qui vont visiter des exploitations en recherche d&rsquo;un repreneur. &laquo; Les porteurs de projet et les exploitations des c&eacute;dants sont cibl&eacute;s pour que ces rencontres puissent matcher. Quand les candidats viennent de loin, ils sont int&eacute;ress&eacute;s par le fait de pouvoir visiter plusieurs exploitations dans une m&ecirc;me journ&eacute;e. &raquo; Dans les exemples d&rsquo;utilisateurs, celui de Julien Moyennin et de Alain Fourny a &eacute;t&eacute; cit&eacute;. En effet, originaire de Lyon, Julien cherchait une exploitation pour s&rsquo;installer en &eacute;levage laitier, dans le secteur de l&rsquo;Ille-et-Vilaine, de la Loire-Atlantique ou de la Vend&eacute;e. Cela correspond &agrave; un projet de famille. Alain, lui, est install&eacute; en Gaec avec son &eacute;pouse &agrave; Sion-les-Mines en lait bio et c&eacute;r&eacute;ales. Ils veulent partir en retraite. &laquo; Nous avions d&eacute;j&agrave; &eacute;chang&eacute; par t&eacute;l&eacute;phone et gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;Agribus, nous avons pu nous rencontrer. Le courant est pass&eacute; et d&egrave;s le lendemain de la visite en bus, Julien et sa femme sont revenus sur l&rsquo;exploitation pour que nous continuons d&rsquo;&eacute;changer. C&rsquo;est comme &ccedil;a que nous avons trouv&eacute; notre futur repreneur &raquo;, t&eacute;moigne Alain pour qui la transparence est une des cl&eacute;s de r&eacute;ussite de la transmission. AgriBus a de nombreux b&eacute;n&eacute;fices au-del&agrave; de la rencontre, de l&rsquo;&eacute;change et du partage, il permet de mettre en &eacute;vidence le territoire g&eacute;ographique et ses atouts. &laquo; Un projet d&rsquo;installation s&rsquo;inscrit dans un projet de vie. Les candidats vont regarder si le secteur est dynamique, s'il y a des &eacute;coles, des commerces, du travail, etc. C&rsquo;est un ensemble &raquo;, note St&eacute;phane Loizeau, r&eacute;f&eacute;rent Transmission &agrave; la chambre d&rsquo;agriculture. &laquo; Agribus permet de mettre en &eacute;vidence des &eacute;l&eacute;ments attractifs pour une famille. Et ils sont nombreux sur&nbsp; Ch&acirc;teaubriant-Derval &raquo;, sourit S&eacute;bastien Crossouard, vice-pr&eacute;sident &agrave; la com-com en charge de l&rsquo;environnement. Prochain rendez-vous Agribus : le 7 juin et &agrave; l&rsquo;automne, un sp&eacute;cial BPREA.Autre action : les journ&eacute;es de sensibilisation &agrave; l&rsquo;installation sous forme soci&eacute;taire. Trois journ&eacute;es se sont d&eacute;j&agrave; tenues aupr&egrave;s de jeunes &eacute;tudiants en formation agricole et des nouvelles dates sont d&eacute;j&agrave; pr&eacute;vues en 2024. Organis&eacute;es en diff&eacute;rents temps (en classe, &eacute;change, en visite), ces journ&eacute;es &laquo; sont l&rsquo;occasion de montrer aux jeunes les atouts de la forme soci&eacute;taire lorsqu&rsquo;on s&rsquo;installe. C&rsquo;est une alternative qui existe et &agrave; laquelle les jeunes ne pensent pas &raquo;. Pour Laurent Bodier, &eacute;leveur en lait &agrave; Iss&eacute; et install&eacute; avec deux membres de sa famille, &laquo; s&rsquo;installer &agrave; plusieurs permet, surtout en &eacute;levage, d&rsquo;all&eacute;ger le temps d&rsquo;astreinte. Ce qui n&rsquo;est pas n&eacute;gligeable. &raquo;Le financement, l&rsquo;humain et le foncierAutant de t&eacute;moignages positifs qui traduisent l&rsquo;engouement sur le terrain que ce programme a permis de d&eacute;velopper. Pour Christophe Sabl&eacute;, pr&eacute;sident de la chambre d&rsquo;agriculture de Loire-Atlantique, &laquo; le challenge est devant nous. Ce rendez-vous n'est qu'une &eacute;tape &raquo;. Trois facteurs essentiels font partie int&eacute;grante de la transmission et l&rsquo;installation : le financement, l&rsquo;humain et le foncier. Aujourd&rsquo;hui, les diff&eacute;rentes actions de la chambre d&rsquo;agriculture et de ses partenaires permettent de proposer aux c&eacute;dants et aux candidats un accompagnement personnalis&eacute;. Au niveau humain, les formations ont souvent &eacute;t&eacute; cit&eacute;es permettant ainsi discussion, partage, confrontation d'id&eacute;es, etc. Pour St&eacute;phane Loizeau, &laquo; il faut surtout anticiper. La transmission se pr&eacute;pare id&eacute;alement d&egrave;s 55 ans. Plus nous aurons du temps pour cette pr&eacute;paration, plus ce sera facile de trouver des accompagnements adapt&eacute;s. &raquo; Du c&ocirc;t&eacute; du financement, la nouvelle DJA (Dotation jeunes agriculteurs) ou encore des fonds de dotation comme &Eacute;levons pour l&rsquo;avenir, sont l&agrave; pour s&eacute;curiser le jeune lors de son installation et gager son projet aupr&egrave;s notamment des partenaires bancaires ou autres. Ces deux mesures sont aussi et surtout l&agrave; pour que l&rsquo;&eacute;levage soit maintenu et perdure dans le secteur.&nbsp;Mais sans foncier&hellip; ce serait difficile. L&agrave; encore des organismes existent pour accompagner le c&eacute;dant et le candidat. &laquo; Le dialogue et la communication sont l&agrave;-aussi des cl&eacute;s de r&eacute;ussite indispensables. Le foncier peut remettre en question une transmission &raquo;, insiste Alexandre Fricaud, co-secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral de JA 44. &laquo; La Safer est la structure la plus &agrave;-m&ecirc;me de vous accompagner lors d&rsquo;une transmission. Nous avons la connaissance du monde agricole et il existe diff&eacute;rents outils (portage du foncier, ligier foncier, interm&eacute;diation locative, etc.) qui s&eacute;curise le c&eacute;dant &raquo;, rel&egrave;ve Fr&eacute;d&eacute;ric Bossard, pr&eacute;sident de la Safer 44. Dominique Ploteau, agriculteur &agrave; la retraite depuis 2022, a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la convention Safer - chambre d&rsquo;agriculture. &laquo; C&rsquo;est rassurant de s&rsquo;appuyer sur des experts encore plus lorsqu&rsquo;il y a plusieurs propri&eacute;taires, une maison d&rsquo;habitation dans le si&egrave;ge, etc. C&rsquo;est important d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;paul&eacute; et conseill&eacute;. &raquo; Aussi apr&egrave;s une matin&eacute;e d&rsquo;&eacute;change comme celle-ci, nulle doute que si il y a toujours des points &agrave; am&eacute;liorer, il existe aussi de nombreux outils et atouts pour faciliter et s&eacute;curiser installation et transmission.

Plus de 40% des exploitations du secteur Châteaubriant-Derval sont concernées par un départ à la retraite d’ici quatre ans.

[Transmission] Jouer collectif, anticiper et communiquer

2 euros&nbsp;: c&rsquo;est le co&ucirc;t moyen des mati&egrave;res premi&egrave;res entrant dans la composition d&rsquo;un repas servi dans une cantine scolaire, selon le dernier bilan statistique (2023) de l&rsquo;application des objectifs d&rsquo;approvisionnement fix&eacute;s &agrave; la restauration collective par les lois <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-restauration-collective-monte-en-gamme-sous-l-effet-des-lois-egalim-et-climat" target="_blank">Egalim d&rsquo;octobre 2018</a> et <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-climat-et-les-engrais-l-artificialisation-les-cantines-le-biogaz" target="_blank">Climat et r&eacute;silience d&rsquo;ao&ucirc;t 2021</a>. C&rsquo;est bien en-de&ccedil;&agrave; de ce qu&rsquo;exigerait un repas &laquo;&nbsp;estampill&eacute;&nbsp;&raquo; Egalim, c&rsquo;est &agrave; dire comptant, en valeur, au moins 50% de produits durables et de qualit&eacute;, dont 20% de produits bio.<div class="citation">
 "Il n&rsquo;y aurait pas de crise du bio si Egalim &eacute;tait respect&eacute;e"
</div>
Et ce n&rsquo;est pas les agriculteurs qui le disent mais l&rsquo;Etat, qui s&rsquo;appuie sur l&rsquo;exemple de l&rsquo;&eacute;conomat des Arm&eacute;es, respectant les taux de 50% et 20%. Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, le co&ucirc;t d&rsquo;un tel repas se situe &laquo;&nbsp;entre 4 et 4,5 euros&nbsp;&raquo;, soit grosso modo le &laquo;&nbsp;double&nbsp;&raquo; du prix moyen actuel, &laquo;&nbsp;ce qui donne une bonne mesure de l&rsquo;effort qu&rsquo;il y a &agrave; consentir (...) Il y a un paradigme dans le secteur de la restauration collective qui est celui du repas compris entre 2 et 3 euros par convive. Ce n&rsquo;est plus tenable. Tant que l&rsquo;on ne fera pas sauter ce plafond de verre, on n&rsquo;atteindra pas les objectifs d&rsquo;Egalim&nbsp;&raquo;, dit-on, rue de Varenne.&nbsp; L&rsquo;enjeu pour les fili&egrave;res et les signes de qualit&eacute;, tels&nbsp;qu&rsquo;AOP, IGP, STG et autre Label rouge n&rsquo;est pas neutre, sans oublier l&rsquo;AB. &laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y aurait pas de crise du bio si Egalim &eacute;tait respect&eacute;e &raquo;, a d&eacute;clar&eacute; Marc Fesneau le 28 mars en cl&ocirc;ture du congr&egrave;s de la FNSEA &agrave; Dunkerque (Nord).<h2>Des chiffres flatteurs, des obligations l&eacute;gales non satisfaites</h2>Or selon le m&ecirc;me bilan statistique<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/13-1-de-bio-et-27-5-de-produits-durables-et-de-qualite-dans-les-cantines-en-2022" target="_blank">, le taux de produits durables et de qualit&eacute; s&rsquo;&eacute;tablissait &agrave; 27,5% en 2022 et celui de produits bio &agrave; 13,1%</a>. Ces chiffres sont repr&eacute;sentatifs de 13% des 81.000 sites de consommation qui ont satisfait &agrave; l&rsquo;obligation de d&eacute;claration sur le site institutionnel d&eacute;di&eacute; (<a href="https://ma-cantine.agriculture.gouv.fr/accueil/">ma cantine</a>). &nbsp;Sous-&eacute;valuent-ils la r&eacute;alit&eacute; dans la mesure o&ugrave; les gestionnaires les plus vertueux sont sans doute les plus enclins &agrave; se soumettre &agrave; la d&eacute;claration&nbsp;? Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture ne nie pas un effet &laquo;&nbsp;d&rsquo;auto-s&eacute;lection&nbsp;&raquo;, sans toutefois pouvoir &laquo;&nbsp;l&rsquo;objectiver&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 En France, l&rsquo;ensemble de la restauration collective, rendant un service public (scolaire, universitaire, hospitalier, social, m&eacute;dico- social, administratif, p&eacute;nitentiaire) et priv&eacute; (entreprises), repr&eacute;sente 3,98 milliards de repas servis annuellement par pr&egrave;s de 81.000 restaurants, avec en t&ecirc;te le secteur scolaire (37%), devant le m&eacute;dico-social dont les Ehpad (21%), les cr&egrave;ches (12%), les collectivit&eacute;s (11%) et les entreprises priv&eacute;es (restauration du travail) &agrave; 11% &eacute;galement, les h&ocirc;pitaux (3%), l&rsquo;enseignement universitaire (2%) etc.
</aside>
Quoi qu&rsquo;il en soit, cet &eacute;tat de fait traduit une double entorse &agrave; la loi&nbsp;: le d&eacute;faut de d&eacute;claration pour 87% des sites de restauration et le non-respect, au global, des taux des 50% et 20% chez les 13% de d&eacute;clarants. Des sanctions sinon des rappels &agrave; la loi sont-ils envisageables sinon envisag&eacute;s&nbsp;? Toujours selon le minist&egrave;re, il n&rsquo;y a pas d&rsquo;&eacute;quipe d&eacute;di&eacute;e &agrave; la DGCCRF &agrave; ce type de contr&ocirc;le et quand bien m&ecirc;me, ce n&rsquo;est pas l&rsquo;optique des pouvoirs publics, qui privil&eacute;gient &laquo;&nbsp;une politique volontariste pour ne pas brusquer les acteurs&nbsp;&raquo;, tout en &eacute;voquant un travail en cours avec les pr&eacute;fectures en mati&egrave;re de contr&ocirc;les.<h2>Conf&eacute;rence des solutions</h2>C&rsquo;est dans ce contexte que s&rsquo;inscrit la Conf&eacute;rence des solutions organis&eacute;e ce 2 avril et r&eacute;unissant, autour des repr&eacute;sentants de l&rsquo;Etat, tous les acteurs de la restauration collective, avec en bonne place les entreprises du secteur et les collectivit&eacute;s, mairies, d&eacute;partements et r&eacute;gions, grosses pourvoyeuses de repas collectifs, &agrave; travers les &eacute;tablissements scolaires et les Ehpad. Le secteur m&eacute;dico-social, le plus en retrait sur l&rsquo;application de la loi, fera l&rsquo;objet d&rsquo;une attention particuli&egrave;re. Devrait aussi &ecirc;tre d&eacute;voil&eacute; un projet de charte engageant les soci&eacute;t&eacute;s de restauration collectives et les grandes entreprises offrant une restauration du &laquo;&nbsp;travail&nbsp;&raquo; dans un parcours du progr&egrave;s. Au plan r&eacute;glementaire, la question de l&rsquo;autorit&eacute; de gestion, r&eacute;clam&eacute;e par R&eacute;gions de France pour les lyc&eacute;es et coll&egrave;ges sera &agrave; l&rsquo;ordre du jour. De son c&ocirc;t&eacute;, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pousse &agrave; Bruxelles pour faire &eacute;voluer le cadre r&eacute;glementaire des march&eacute;s publics en faveur des achats de proximit&eacute;.

Le ministère de l’Agriculture organise une Conférence des solutions pour faire de la montée en gamme en restauration collective, inscrite dans la loi, une réalité. Au-delà des chicaneries d’ordre administratif ou réglementaire, le véritable défi réside dans le prix auquel nos compatriotes, par l’entremise des restaurants de l’Etat, des collectivités et des entreprises, sont prêts à consentir pour une assiette mieux-disante.

Réévaluer le prix du repas à la cantine, le véritable défi d’Egalim

Y aura-t-il assez de plants pour couvrir les besoins du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/haies-un-pacte-pour-repartir-d-une-feuille-verte" target="_blank">Pacte en faveur de la haie</a>, qui porte l&rsquo;ambition d&rsquo;allonger le lin&eacute;aire de 50.000 km &agrave; l&rsquo;horizon 2030&nbsp;? Faudra-t-il recourir &agrave; l&rsquo;importation&nbsp;et ravaler une fois de plus notre orgueil souverainiste&nbsp;? Les plants seront-ils adapt&eacute;s aux terroirs auxquels ils sont destin&eacute;s&nbsp;? Le Pacte, qui subventionne les projets de plantation &agrave; hauteur de 80%, ne risque-t-il pas d&rsquo;engendrer une flamb&eacute;e des prix&nbsp;sous l&rsquo;effet d&rsquo;une fr&eacute;n&eacute;sie de la demande&nbsp;? Autant de questions pernicieuses &agrave; souhait mais au dessein moins catastrophiste que redout&eacute;, bien au contraire.<div class="citation">
 "La fili&egrave;re V&eacute;g&eacute;tal local est suffisamment m&acirc;ture pour r&eacute;pondre aux enjeux du Pacte en faveur de&nbsp;la haie"
</div>
Selon l&rsquo;association Afac-Agroforesteries, reconnue d'utilit&eacute; publique et qui depuis plus de 40 ans, d&eacute;fend &laquo;&nbsp;l&rsquo;arbre hors-for&ecirc;t&nbsp;&raquo;, via ses 6 associations r&eacute;gionales et ses 400 organismes adh&eacute;rents, tous les voyants sont en effet au vert. &laquo;&nbsp;Selon nos enqu&ecirc;tes men&eacute;es aupr&egrave;s des producteurs de plants b&eacute;n&eacute;ficiaires de la marque V&eacute;g&eacute;tal local, la France est en capacit&eacute; de produire actuellement 5 millions de plants par an, ce qui &eacute;quivaut &agrave; environ 5000 km de haies, d&eacute;clare Benjamin Gourlin, charg&eacute; de projet &agrave; l&rsquo;Afac-Agroforesteries. Selon nos projections, la capacit&eacute; de production atteindra les 9 millions de plants annuels d&rsquo;ici &agrave; 2026. M&ecirc;me si une partie des plants sert d&rsquo;autres usages, comme par exemple la compensation &eacute;cologique, la fili&egrave;re V&eacute;g&eacute;tal local est suffisamment m&acirc;ture pour r&eacute;pondre aux enjeux du Pacte en faveur de la haie&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ils-replantent-des-haies-sans-rancune-pour-les-anciens-mais-pas-sans-lendemain" target="_blank" title="">Ils replantent des haies, sans rancune pour les anciens, mais pas sans lendemain</a>
</aside>
<h2>Des plants produits dans chaque &laquo;&nbsp;r&eacute;gion &eacute;cologique&nbsp;&raquo;</h2>V&eacute;g&eacute;tal local, c&rsquo;est la marque cr&eacute;&eacute;e par l&rsquo;Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute; (OFB) en 2015. Les plants V&eacute;g&eacute;tal local pr&eacute;sentent toutes les garanties d&rsquo;adaptation aux terroirs, au climat et aux pollinisateurs inf&eacute;od&eacute;s aux territoires. &laquo;&nbsp;Les plants produits dans une r&eacute;gion &eacute;cologique ont vocation &agrave; &ecirc;tre plant&eacute;s dans la m&ecirc;me r&eacute;gion &eacute;cologique&nbsp;&raquo;, r&eacute;sume Benjamin Gourlin. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/6/2/6012674-1-fre-FR/5a1c4129ee2f-serre-jpg" alt="De 5 millions/an, la fili&egrave;re V&eacute;g&eacute;tal local va monter &agrave; 9 millions/an de plants, &eacute;quivalant grosso modo &agrave; 9000 km de haies (&copy;Afac-Agroforesteries)" height="1108" width="2004" /><figcaption>De 5 millions/an, la fili&egrave;re V&eacute;g&eacute;tal local va monter &agrave; 9 millions/an de plants, &eacute;quivalant grosso modo &agrave; 9000 km de haies (&copy;Afac-Agroforesteries)</figcaption></figure>

</div>
Actuellement, plus de 120 p&eacute;pini&eacute;ristes et semenciers diss&eacute;min&eacute;s sur le territoire adh&egrave;rent &agrave; la marque et &agrave; son r&eacute;f&eacute;rentiel, et l&rsquo;effectif devrait encore cro&icirc;tre dans les ann&eacute;es &agrave; venir, ce qui garantira la mont&eacute;e en puissance de la production, tout en assurant une bonne couverture territoriale, m&ecirc;me s&rsquo;il demeure encore quelques &laquo;&nbsp;trous&nbsp;&raquo;, notamment sur l&rsquo;arc m&eacute;diterran&eacute;en et en Corse. &laquo;&nbsp;Le d&eacute;ploiement de la marque V&eacute;g&eacute;tal local permet une mont&eacute;e en charge de la production pour r&eacute;pondre aux enjeux de plantation, tout en restant dans une &eacute;conomie de march&eacute;&nbsp;&raquo;, indique Benjamin Gourlin, qui balaie tout risque inflationniste.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-haie-un-objet-encore-trop-largement-enjambe-et-pietine" target="_blank" title="">La haie, un objet encore trop largement enjamb&eacute; et pi&eacute;tin&eacute;</a>
</aside>
<h2 style="text-align:justify;">V&eacute;g&eacute;tal local et les appels &agrave; projet du Pacte</h2>Disponibles en temps et en heure, les plants du Pacte pour la haie ne seront donc pas seulement fran&ccedil;ais, ils rel&egrave;veront le plus souvent d&rsquo;une logique de &laquo;&nbsp;circuits courts&nbsp;&raquo; et seront propos&eacute;s aux prix usuels du march&eacute;. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/6/2/6012677-1-fre-FR/d814d23ab9bc-sia-jpg" alt="Au Salon de l&rsquo;agriculture, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a officialis&eacute; le lancement des premiers appels &agrave; projet &laquo; plantation et gestion durable des haies &raquo;, concernant les R&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est et Martinique (&copy;Clara Picot / Afac-Agroforesteries)" height="1096" width="2012" /><figcaption>Au Salon de l&rsquo;agriculture, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture a officialis&eacute; le lancement des premiers appels &agrave; projet &laquo; plantation et gestion durable des haies &raquo;, concernant les R&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est et Martinique (&copy;Clara Picot / Afac-Agroforesteries)</figcaption></figure>

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Concr&egrave;tement, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/pacte-en-faveur-de-la-haie-a-vos-souris-beches-plantez" target="_blank">le Pacte va prendre la forme d&rsquo;appels &agrave; projet</a>, r&eacute;gion (administrative) par r&eacute;gion, avec un pilotage des DRAAF, auxquelles pourront candidater les agriculteurs sinon, en leur nom, les structures d&rsquo;animation territoriale qui accompagnent les agriculteurs dans leurs projets agroforestiers. Les R&eacute;gions Nouvelle-Aquitaine, Grand-Est et Martinique ont ouvert le bal d&eacute;but mars. Ces appels &agrave; projet pourraient sp&eacute;cifier un taux minimum de plants estampill&eacute;s &laquo;&nbsp;V&eacute;g&eacute;tal local&nbsp;&raquo; afin d&rsquo;offrir toutes les garanties de continuit&eacute; &eacute;cologique qui sous-tend le Pacte.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-arrachages-de-haies-et-arbres-champetres-restent-superieurs-aux-plantations" target="_blank" title="">&laquo; Les arrachages de haies et arbres champ&ecirc;tres restent sup&eacute;rieurs aux plantations &raquo;</a>
</aside>
<h2>Des appels &agrave; projet compl&eacute;mentaires</h2>Outre les aides &agrave; la &laquo; plantation et gestion durable des haies &raquo;, qui constituent le c&oelig;ur du r&eacute;acteur du Pacte, deux autres appels &agrave; projets viendront compl&eacute;ter le dispositif, &agrave; commencer par celui destin&eacute; &agrave; structurer la &laquo;&nbsp;fili&egrave;re de valorisation durable de la haie&nbsp;&raquo;, qui sera d&eacute;voil&eacute; le 5 avril. S&rsquo;ensuivra l&rsquo;appel &agrave; projet &laquo; graines et plants &raquo; visant &agrave; soutenir les investissements pour des p&eacute;pini&egrave;res foresti&egrave;res et agroforesti&egrave;res. Il ne manquera plus que le &laquo;&nbsp;Projet de loi d&rsquo;orientation pour la souverainet&eacute; agricole et le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations en agriculture&nbsp;&raquo;, dont un des articles cr&eacute;era un r&eacute;gime unique garantissant la protection des haies, agricoles et non-agricoles, et la s&eacute;curisation des travaux de gestion et de valorisation. Le projet de loi sera pr&eacute;sent&eacute; au Conseil des ministres le 3 avril puis au Parlement en mai.

La marque créée par l’OFB garantit l’adaptation des jeunes plants aux différents terroirs de l’Hexagone. La montée en charge concomitante des pépiniéristes labellisés et de la production est de nature à fournir les 50 millions de plants nécessaires aux 50.000 km visés d’ici à 2030.

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