<div>
<p>&laquo;&nbsp;<em>Autrefois, on mettait sur un hectare de prairie une brebis suit&eacute;e et une vache et son veau</em>&nbsp;&raquo;, rappelle Laurent Solas, de la chambre d&rsquo;agriculture de Sa&ocirc;ne-et-Loire. Si aujourd&rsquo;hui la pratique de la mixit&eacute; ovin-bovin au p&acirc;turage revient sur le devant de la sc&egrave;ne, n&rsquo;oublions pas qu&rsquo;elle &eacute;tait largement pratiqu&eacute;e par nos a&iuml;eux. Et pour cause, les avantages sont nombreux et &agrave; diff&eacute;rents niveaux. Les surfaces et la ressource herbag&egrave;re sont mieux valoris&eacute;es, les croissances des agneaux sont meilleures, les co&ucirc;ts alimentaires sont moindres, les pics de travail sont souvent en d&eacute;cal&eacute; et les rentr&eacute;es d&rsquo;argent s&rsquo;&eacute;talent plus facilement sur l&rsquo;ann&eacute;e. N&eacute;anmoins, contrairement &agrave; la pratique historique, un des deux ateliers prend souvent le pas sur le deuxi&egrave;me, qui vient alors en compl&eacute;ment. Si une exploitation est orient&eacute;e sur le bovin allaitant en priorit&eacute;, les ovins serviront par exemple &agrave; valoriser les parcelles de p&acirc;turage durant l&rsquo;hiver, pendant que les vaches sont en b&acirc;timent pour la mise bas. A l&rsquo;inverse, dans un syst&egrave;me sp&eacute;cialis&eacute; ovin, l&rsquo;ajout de quelques vaches permet de mieux nettoyer une parcelle en &eacute;liminant les refus des brebis.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/au-paturage-les-vaches-apportent-beaucoup-aux-brebis" target="_blank">Au p&acirc;turage, les vaches apportent beaucoup aux brebis</a></div>

<p>Au global, la r&eacute;flexion de la mixit&eacute; ovin&ndash;bovin prend son sens sur des syst&egrave;mes tourn&eacute;s vers une valorisation maximale de la ressource herbag&egrave;re sur pied. L&rsquo;Inrae a men&eacute; une exp&eacute;rimentation sur cinq ans et demi en comparant trois syst&egrave;mes : sp&eacute;cialis&eacute; bovin allaitant, sp&eacute;cialis&eacute; ovin allaitant et mixte ovin&ndash;bovin. Au cours de l&rsquo;&eacute;tude <a href="https://www6.inrae.fr/experimentations-systeme/Les-experimentations/Elevage/Mixte/Salamix" target="_blank">Salamix</a>, pour &laquo;&nbsp;Syst&egrave;mes d&rsquo;&eacute;levage ALlaitant herbagers : Adapter le type g&eacute;n&eacute;tique et MIXer les esp&egrave;ces pour renforcer leur durabilit&eacute; ?&nbsp;&raquo;, l&rsquo;approche a &eacute;t&eacute; globale et multicrit&egrave;re. &laquo;&nbsp;<em>Nous avons collect&eacute; des donn&eacute;es aussi bien sur l&rsquo;&eacute;volution des prairies, l&rsquo;impact sur la ressource fourrag&egrave;re, sur les animaux au niveau de leur sant&eacute; et de la croissance des jeunes, la productivit&eacute; et sur la qualit&eacute; finale de la viande</em>&nbsp;&raquo;, &eacute;num&egrave;re Karine Vazeille, en charge de l&rsquo;exp&eacute;rimentation sur le site Inrae de Laqueuille, dans le Puy-de-D&ocirc;me. A cela s&rsquo;ajoute une &eacute;valuation environnementale et technico-&eacute;conomique de chaque syst&egrave;me.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/jai-ajoute-des-brebis-sur-une-exploitation-bovine" target="_blank">&laquo;&nbsp;J&rsquo;ai ajout&eacute; des brebis sur une exploitation bovine&nbsp;&raquo;</a></div>

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;objectif initial &eacute;tait de parvenir &agrave; produire de la viande &agrave; l&rsquo;herbe avec un syst&egrave;me bas intrants, d&rsquo;autant plus pertinent aujourd&rsquo;hui avec la flamb&eacute;e des mati&egrave;res premi&egrave;res</em>, rappelle la chercheuse. <em>Mais l&rsquo;&eacute;tude a finalement d&eacute;pass&eacute; ce seul cadre.</em>&nbsp;&raquo; L&rsquo;exp&eacute;rimentation a n&eacute;cessit&eacute; 230 brebis et 35 vaches. Les chercheurs ont eu recours &agrave; des vaches salers crois&eacute;es angus et des brebis limousines crois&eacute;es sufflok. Ainsi en combinant les capacit&eacute;s adaptatives des races rustiques aux qualit&eacute;s de croissance et de conformation bouch&egrave;re des races herbag&egrave;res pr&eacute;coces, l&rsquo;exp&eacute;rimentation avait pour objectif de montrer que l&rsquo;engraissement des veaux et agneaux pouvait avoir lieu au p&acirc;turage. Dans le syst&egrave;me mixte, le ratio bovin/ovin &eacute;tait de 0,4, c&rsquo;est-&agrave;-dire 3 UGB ovins pour 2 UGB bovins. &laquo;&nbsp;<em>Il existe autant de syst&egrave;mes mixtes qu&rsquo;il existe d&rsquo;&eacute;leveurs</em>, souligne Karine Vazeille. <em>Chacun va &ecirc;tre adapt&eacute; &agrave; une situation d&rsquo;exploitation particuli&egrave;re, &agrave; des objectifs de production et d&rsquo;organisation, &agrave; un atelier pr&eacute;dominant,&nbsp;etc.&nbsp;Au sein de l&rsquo;exp&eacute;rimentation, nous avons fait le choix d&rsquo;une cohabitation maximale entre les deux esp&egrave;ces.</em>&nbsp;&raquo;</p>
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<h2>&ccedil;a marche aussi avec des syst&egrave;mes laitiers</h2>

<p>Une &eacute;tude pr&eacute;sent&eacute;e en 2012 et men&eacute;e par l&rsquo;Inra et VetagroSup a test&eacute; l&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t d&rsquo;une conduite mixte bovin lait et ovin allaitant. Gr&acirc;ce &agrave; des enqu&ecirc;tes r&eacute;alis&eacute;es aupr&egrave;s de 18 exploitations en Auvergne, les chercheurs ont pu &eacute;tablir quatre logiques de fonctionnement des syst&egrave;mes, selon la r&eacute;partition des troupeaux sur le parcellaire, le chargement des surfaces et le niveau de productivit&eacute; des animaux. La conduite d&rsquo;exploitation peut &ecirc;tre d&eacute;clin&eacute;e en plusieurs niveaux, allant d&rsquo;une s&eacute;paration compl&egrave;te des esp&egrave;ces &agrave; une imbrication maximale des deux ateliers. N&eacute;anmoins, m&ecirc;me dans le cas d&rsquo;une conduite s&eacute;par&eacute;e, les calendriers de production sont agenc&eacute;s par les &eacute;leveurs afin d&rsquo;&eacute;viter le chevauchement de grosses p&eacute;riodes de travail (mise bas) et d&rsquo;&eacute;taler les rentr&eacute;es d&rsquo;argent. L&rsquo;analyse des modalit&eacute;s d&rsquo;ajustement en cas d&rsquo;al&eacute;as climatique montre par ailleurs le r&ocirc;le essentiel du troupeau ovin dans la flexibilit&eacute; de ces syst&egrave;mes.</p>
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Accueillir sur une même parcelle des bovins et des ovins, soit en même temps, soit les uns après les autres, permet d’optimiser la valorisation de la ressource herbagère. Les deux ateliers sont complémentaires sur une exploitation, ils permettent de diversifier l’activité et la source de revenu, d’avoir une rentrée d’argent plus étalée sur l’année, d’avoir un coût alimentaire moindre tout en mutualisant une partie des équipements. L’Inrae a étudié en détail cette pratique déjà approuvée par nos ancêtres. Pâtre est allé à la rencontre d’éleveurs qui ont franchi le pas et ont accepté de partager leurs expériences de conduite mixte entre bovins et ovins.

La mixité ovin-bovin sécurise fourrage et exploitation

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<p>L&rsquo;exposition aux antibiotiques a fortement baiss&eacute;&nbsp;pour toutes les cat&eacute;gories d&rsquo;animaux entre&nbsp;2010 et&nbsp;2019. L&rsquo;Alea (Animal Level of Exposure to Antimicrobials) du panel Inaporc indique une diminution de 67&nbsp;% pour l&rsquo;ensemble de la fili&egrave;re : 52&nbsp;% pour les truies, 66&nbsp;% pour les porcelets sous la m&egrave;re, 78&nbsp;% pour les porcelets en post-sevrage et 88&nbsp;% pour les porcs en engraissement.&nbsp;</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/porc/les-filieres-sans-antibiotiques-un-levier-de-valorisation-et-de-progresen-production-porcine" target="_blank">Les fili&egrave;res sans antibiotiques, un levier de valorisation et de progr&egrave;s en production porcine</a></div>

<p>En post-sevrage, la baisse&nbsp;s&rsquo;explique principalement par une diminution de l&rsquo;utilisation de pr&eacute;m&eacute;lange m&eacute;dicamenteux, que ce soit en nombre de jour de traitement par animal (- 87&nbsp;%) qu&rsquo;en pourcentage d&rsquo;&eacute;levages utilisateurs (de 84&nbsp;% en 2010 &agrave; 27&nbsp;% en 2019). Il s&rsquo;agit essentiellement des pr&eacute;m&eacute;langes &agrave; base de colistine, qui&nbsp;ont fortement&nbsp;diminu&eacute; suite &agrave; la d&eacute;cision de la Commission europ&eacute;enne et de l&rsquo;Anses de supprimer, en 2016, les indications d&rsquo;usage pr&eacute;ventif de la colistine orale et de limiter les traitements &agrave; sept jours. En 2019, pour la premi&egrave;re fois depuis la premi&egrave;re &eacute;dition du panel Inaporc, la colistine n&rsquo;est plus administr&eacute;e en pr&eacute;m&eacute;lange et ce n&rsquo;est plus la famille d&rsquo;antibiotique la plus utilis&eacute;e en post-sevrage (17&nbsp;% des usages, contre 20&nbsp;% pour les t&eacute;tracyclines). Aucun report sur d&rsquo;autres formes pharmaceutiques n&rsquo;a eu lieu puisque l&rsquo;exposition aux antibiotiques via les poudres, solutions ou p&acirc;tes orales a diminu&eacute; de 44&nbsp;% et celle en injectables de 37&nbsp;%. Parall&egrave;lement, les traitements par antibiotiques contre des probl&egrave;mes digestifs n&rsquo;ont pas augment&eacute;, au contraire : le taux d&rsquo;&eacute;levage ayant trait&eacute; pour ces raisons&nbsp;est pass&eacute; de 90&nbsp;% en 2010 &agrave; 63&nbsp;% en 2019.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO297_ELEV_TECHPORC_SANTE_PANEL_NIV1_GRAPH01.jpg" /></figure><div class="clearl">&nbsp;</div>

<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO297_ELEV_TECHPORC_SANTE_PANEL_NIV1_GRAPH02.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<h3>Baisse importante des traitements collectifs sur les truies</h3>

<p>La moindre utilisation des antibiotiques sur les truies s&rsquo;explique par la baisse importante des traitements collectifs par voie orale : - 26&nbsp;% depuis 2010&nbsp;mais surtout - 62&nbsp;% depuis 2013. Les principaux&nbsp;motifs de traitement restent les probl&egrave;mes urog&eacute;nitaux (64&nbsp;% des usages). Pour autant l&rsquo;exposition aux antibiotiques pour ce motif a diminu&eacute; de 59&nbsp;% depuis 2013. Le taux d&rsquo;&eacute;levages utilisateurs est, lui, rest&eacute; stable : 70&nbsp;% en moyenne depuis 2010. Ces r&eacute;sultats tendent &agrave; montrer que l&rsquo;&eacute;tat sanitaire des troupeaux s&rsquo;est stabilis&eacute;, voire am&eacute;lior&eacute;, et qu&rsquo;une partie des probl&egrave;mes urog&eacute;nitaux a &eacute;t&eacute; g&eacute;r&eacute;e&nbsp;par des mesures pr&eacute;ventives comme la bios&eacute;curit&eacute;, l&rsquo;alimentation. Une partie de la baisse est&nbsp;potentiellement imputable &agrave; la mise sur le march&eacute; d&rsquo;un nouveau vaccin contre la leptospirose.</p>

<p>Pour les porcelets sous la m&egrave;re, l&rsquo;usage d&rsquo;antibiotiques a baiss&eacute; dans un premier temps gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;arr&ecirc;t total des pr&eacute;m&eacute;langes d&egrave;s 2013, puis par une forte diminution de l&rsquo;utilisation de poudres et solutions orales pour ces animaux : - 90&nbsp;% depuis 2016. Aujourd&rsquo;hui, les traitements injectables sont largement privil&eacute;gi&eacute;s et ce, principalement pour des probl&egrave;mes digestifs et locomoteurs.</p>

<h3>44&nbsp;% des &eacute;levages sans antibiotiques en engraissement</h3>

<p>Enfin, l&rsquo;utilisation d&rsquo;antibiotiques est la plus faible en engraissement. Quarante-quatre pour cent des &eacute;leveurs ont d&eacute;clar&eacute; n&rsquo;avoir utilis&eacute; aucun antibiotique sur des porcs &agrave; ce stade. La prise de conscience de la trop forte utilisation d&rsquo;antibiotiques, le d&eacute;ploiement de mesures pr&eacute;ventives hors antibiotiques et la multiplication de cahiers des charges &laquo;&nbsp;<em>porcs sans antibiotiques</em>&nbsp;&raquo; &agrave; diff&eacute;rents stades ont clairement influenc&eacute; ce r&eacute;sultat. De plus, aujourd&rsquo;hui dans les &eacute;levages ayant une bonne ma&icirc;trise sanitaire, la pr&eacute;valence des maladies infectieuses en engraissement est assez rare. N&eacute;anmoins, l&rsquo;absence totale de traitements antibiotiques en engraissement a pu &ecirc;tre une d&eacute;claration simplificatrice par certains &eacute;leveurs qui r&eacute;alisent en r&eacute;alit&eacute; quelques traitements individuels tr&egrave;s ponctuels. N&rsquo;oublions pas que l&rsquo;objectif n&rsquo;est pas de tomber dans l&rsquo;exc&egrave;s de s&rsquo;interdire totalement l&rsquo;usage d&rsquo;antibiotique comme l&rsquo;ont parfois soulev&eacute; certains &eacute;leveurs ou v&eacute;t&eacute;rinaires.</p>

<p>Alexandre Poissonnet</p>
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<h2>Antibiotiques critiques : objectif (presque) atteint !</h2>

<p>Depuis 2016, les c&eacute;phalosporines de 3e et 4e g&eacute;n&eacute;rations ne sont plus utilis&eacute;es en post-sevrage et en engraissement. Mais quelques utilisations persistaient sur les truies et les porcelets sous la m&egrave;re. En 2019, aucun produit v&eacute;t&eacute;rinaire de cette famille d&rsquo;antibiotique n&rsquo;a &eacute;t&eacute; achet&eacute;&nbsp;dans tous les &eacute;levages du panel Inaporc.&nbsp;Du c&ocirc;t&eacute; des fluoroquinolones, aucun n&rsquo;a &eacute;t&eacute; utilis&eacute; en post-sevrage et en engraissement.&nbsp;Pour les truies et les porcelets sous la m&egrave;re il y a eu des diminutions de respectivement 86&nbsp;% et 95&nbsp;% depuis 2010.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/porc/sites/porc/files/_RPO297_ELEV_TECHPORC_SANTE_PANEL_SP_GRAPH03.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>
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<h2>Une enqu&ecirc;te aupr&egrave;s d&rsquo;un panel d&rsquo;&eacute;levages repr&eacute;sentatifs</h2>

<p>Pour constituer le Panel Inaporc, 420 &eacute;levages ont &eacute;t&eacute; tir&eacute;s au sort dans la base de donn&eacute;es BD Porc. 161 &eacute;levages ont d&ucirc; &ecirc;tre exclus d&egrave;s le d&eacute;marrage de l&rsquo;enqu&ecirc;te en raison de donn&eacute;es absentes ou non exploitables (arr&ecirc;t de l&rsquo;&eacute;levage, changement d&rsquo;activit&eacute;, travaux, &eacute;leveurs non joignables). Sur les &eacute;levages restants 67&nbsp;% ont accept&eacute; de participer, ce qui est un tr&egrave;s bon score. Malheureusement suite au refus d&rsquo;un groupement de producteur, de certains v&eacute;t&eacute;rinaires et fournisseurs d&rsquo;aliment de participer &agrave; l&rsquo;&eacute;tude, seuls 118 &eacute;leveurs ont pu aller au bout de l&rsquo;enqu&ecirc;te. N&eacute;anmoins ce panel d&rsquo;&eacute;leveurs reste cons&eacute;quent. Il est de plus repr&eacute;sentatif des exploitations porcines fran&ccedil;aises sur les trois crit&egrave;res test&eacute;s : la localisation (42&nbsp;% sont en Bretagne), le type d&rsquo;activit&eacute; (42&nbsp;% sont naisseurs-engraisseurs) et enfin les effectifs d&rsquo;animaux (48&nbsp;% ont plus de 200 truies et 36&nbsp;% ont plus de 680 places d&rsquo;engraissement). La liste des achats d&rsquo;antibiotiques r&eacute;alis&eacute;s par les &eacute;levages en 2019 a &eacute;t&eacute; fournie par les v&eacute;t&eacute;rinaires et fabricants d&rsquo;aliment ayant d&eacute;livr&eacute; des m&eacute;dicaments aux &eacute;leveurs. Une enqu&ecirc;te t&eacute;l&eacute;phonique aupr&egrave;s des &eacute;leveurs a enfin permis de pr&eacute;ciser les cat&eacute;gories d&rsquo;animaux destinataires des antibiotiques (truies, porcelets en maternit&eacute;, porcs en post-sevrage et en engraissement) et les principaux motifs de traitement.</p>
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De 2010 à 2019 la filière porcine a réduit de 67 % l’exposition des animaux aux antibiotiques, selon la 4e édition du panel Inaporc. Les résultats sont différents par catégories d’animaux, mais tous sont très significatifs.

Forte baisse de l’usage d’antibiotiques en dix ans dans les élevages de porcs

<p>La multiplication des m&eacute;thaniseurs a exacerb&eacute; les craintes d&rsquo;impacts n&eacute;gatifs, et pas seulement chez les riverains. <strong>La m&eacute;thanisation est &eacute;galement contest&eacute;e sur des bases agronomiques</strong> et en raison d&rsquo;une potentielle concurrence pour l&rsquo;alimentation. Cons&eacute;quence de ces remises en cause&thinsp;: peu de projets &eacute;chappent aux accusations, voire aux attaques devant un tribunal administratif, et les oppositions sont de plus en plus organis&eacute;es. Ces proc&eacute;dures, co&ucirc;teuses pour les porteurs de projets, rallongent fortement les dur&eacute;es de gestation. Ce contexte engendre de grosses incertitudes sur la capacit&eacute; &agrave; mener le projet &agrave; son terme.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong> <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/hausse-des-couts-baisse-des-tarifs-la-methanisation-agricole-prise-en-etau" target="_blank">Hausse des co&ucirc;ts,&nbsp;baisse des tarifs : la m&eacute;thanisation agricole prise en &eacute;tau</a></div>

<p><strong>Sur le papier, le mod&egrave;le fran&ccedil;ais est pourtant rassurant</strong>, voire s&eacute;duisant. La r&eacute;glementation encourage en effet l&rsquo;alimentation des m&eacute;thaniseurs par des effluents d&rsquo;&eacute;levage et des cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique (Cive), auxquels peut s&rsquo;ajouter la valorisation&nbsp;de d&eacute;chets d&rsquo;industrie. Rien &agrave; voir avec l&rsquo;Allemagne, o&ugrave; le ma&iuml;s a &eacute;t&eacute; massivement d&eacute;tourn&eacute; de son usage alimentaire. Par ailleurs, le mod&egrave;le dominant est celui de petites unit&eacute;s individuelles (notamment pour la cog&eacute;n&eacute;ration) ou de projets collectifs port&eacute;s par une poign&eacute;e d&rsquo;exploitations, qui fournissent elles-m&ecirc;mes une part majoritaire du plan d&rsquo;alimentation du m&eacute;thaniseur.</p>

<p>Pour limiter la concurrence de l&rsquo;activit&eacute; alimentaire, <strong>la loi fran&ccedil;aise impose que les cultures principales (hors cultures interm&eacute;diaires) constituent moins de 15&nbsp;% du tonnage brut</strong> de la ration du m&eacute;thaniseur. Les Cive, implant&eacute;es en interculture, ne font pas concurrence aux cultures alimentaires. Selon certaines enqu&ecirc;tes r&eacute;gionales, les cultures d&eacute;di&eacute;es &agrave; l&rsquo;alimentation du m&eacute;thaniseur qui ne seraient pas des intercultures repr&eacute;senteraient ainsi en moyenne moins de 6&nbsp;% des&nbsp;rations.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Reportage |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/methanisation-la-ferme-nous-jouons-la-synergie-elevage-cultures-pour-une-autonomie-totale" target="_blank">M&eacute;thanisation &agrave; la ferme&thinsp;: &laquo;&nbsp;Nous jouons la&nbsp;synergie &eacute;levage-cultures pour une autonomie totale&nbsp;&raquo;</a></div>

<p>Probl&egrave;me, <strong>ces donn&eacute;es sont &eacute;labor&eacute;es sur une base d&eacute;clarative</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Le mod&egrave;le '&agrave; la fran&ccedil;aise' est une vue de l&rsquo;esprit qui ne correspond pas &agrave; la r&eacute;alit&eacute;. On affiche des chiffres alors qu&rsquo;il n&rsquo;y a aucun contr&ocirc;le</em>&nbsp;&raquo;, affirme Alexandre Mamdy, charg&eacute; de mission au conseil r&eacute;gional de Bretagne. Sur le terrain, de telles accusations sont courantes. Mais difficiles &agrave; quantifier, faute de contr&ocirc;les suffisants. La R&eacute;gion Bretagne va d&rsquo;ailleurs lancer un vaste audit sur l&rsquo;impact de la m&eacute;thanisation sur l&rsquo;agriculture locale, et d&rsquo;autres devraient suivre.</p>

<p>&laquo;&nbsp;Fausses&nbsp;&raquo; Cive cultiv&eacute;es au d&eacute;triment des cultures principales, pulpes de betteraves et dr&ecirc;ches subtilis&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, conduite intensive des Cive&hellip; les griefs se multiplient. <strong>D&eacute;rives minoritaires, comme l&rsquo;assurent l&rsquo;Ademe et Solagro</strong>, ou pratiques g&eacute;n&eacute;ralis&eacute;es&thinsp;? Pour y voir clair, tous les acteurs, favorables ou oppos&eacute;s &agrave; la m&eacute;thanisation, r&eacute;clament des contr&ocirc;les accrus pour lever ou confirmer (selon le camp) les soup&ccedil;ons.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Le point sur |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/biogaz-et-biocarburant-un-decret-definit-les-cultures-principales-et-cultures-intermediaires" target="_blank">Biogaz et biocarburant&thinsp;: un d&eacute;cret d&eacute;finit les cultures principales et cultures interm&eacute;diaires</a></div>

<p>Des n&eacute;gociations ont &eacute;t&eacute; lanc&eacute;es entre repr&eacute;sentants de la fili&egrave;re et les minist&egrave;res de l&rsquo;Agriculture et de la Transition &eacute;cologique. Le but est de pr&eacute;ciser la d&eacute;finition des Cive et des cultures principales, et d&rsquo;aboutir &agrave; un cadre clair et contr&ocirc;lable. Il pourrait &ecirc;tre reli&eacute; &agrave; la d&eacute;claration PAC, notamment pour garantir la tra&ccedil;abilit&eacute; des Cive. Parvenir &agrave; l&rsquo;homog&eacute;n&eacute;isation des donn&eacute;es permettrait un &eacute;tat des lieux clair et des comparaisons entre r&eacute;gion. Une difficult&eacute; demeure&thinsp;: <strong>affecter des moyens de contr&ocirc;le efficaces aux administrations</strong>, qui manquent cruellement d&rsquo;effectif pour ce type d&rsquo;action.</p>



La méthanisation agricole à la française affiche se veut vertueuse : elle n’est pas censée concurrencer l’alimentation, en s’appuyant sur les effluents d’élevage et des Cive, et ces unités de taille relativement modestes sont ancrées dans leur territoire. Mais les contrôles insuffisants laissent de la place aux accusations de dérives.

Méthanisation agricole : la réalité du modèle français remise en question

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<p>Quel paradoxe ! Alors que la guerre en Ukraine a chauff&eacute; &agrave; blanc l&rsquo;enjeu de l&rsquo;approvisionnement &eacute;nerg&eacute;tique europ&eacute;en, <strong>la m&eacute;thanisation agricole fran&ccedil;aise est au point mort</strong>, et son avenir est incertain. Le revers de la m&eacute;daille d&rsquo;une histoire qui a trop bien march&eacute; ? Les pouvoirs publics ont en effet largement soutenu le d&eacute;veloppement de la m&eacute;thanisation depuis 2010, avec l&rsquo;intention de promouvoir cette &eacute;nergie verte et locale.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/methanisation-agricole-la-realite-du-modele-francais-remise-en-question" target="_blank">M&eacute;thanisation agricole : la r&eacute;alit&eacute; du&nbsp;mod&egrave;le fran&ccedil;ais remise en question</a></div>

<p>D&rsquo;abord port&eacute;e par la multiplication des m&eacute;thaniseurs en cog&eacute;n&eacute;ration, <strong>la fili&egrave;re a mis les bouch&eacute;es doubles sur l&rsquo;injection</strong>. Le raccordement de nouvelles unit&eacute;s au r&eacute;seau de gaz a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; d&rsquo;une politique volontariste : tarifs de rachat attractifs instaur&eacute;s en 2011, garantis pour 15 ans, puis, en 2019, le &laquo;&nbsp;droit &agrave; l&rsquo;injection&nbsp;&raquo;. Cette mesure fait peser sur les gestionnaires de r&eacute;seaux, et non plus sur les producteurs de biom&eacute;thane, les travaux de renforcements n&eacute;cessaires &agrave; l&rsquo;injection de gaz produit localement.</p>

<p>Ce contexte incitatif a dop&eacute; les projets en injection, notamment &agrave; l&rsquo;initiative des exploitations c&eacute;r&eacute;ali&egrave;res. D&rsquo;une centaine d&rsquo;unit&eacute;s en 2019, le nombre de m&eacute;thaniseurs raccord&eacute;s au r&eacute;seau a grimp&eacute; &agrave; plus de 200 en 2020. <strong>Fin 2021, on en d&eacute;nombrait 365 (&agrave; 80&nbsp;% port&eacute;s par des agriculteurs), et 800 projets sont en instruction ou en construction</strong>. De quoi rattraper le retard face &agrave; la cog&eacute;n&eacute;ration (environ 900 unit&eacute;s), dont la croissance est bien plus modeste.</p>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC368_ENQU-METHA_GRAF2.jpg" /></figure><p>&nbsp;</p>

<p>Ce dynamisme est all&eacute; au-del&agrave; des objectifs &eacute;tablis par la programmation pluriannuelle de l&rsquo;&eacute;nergie (PPE), qui fixe la trajectoire du mix &eacute;nerg&eacute;tique fran&ccedil;ais : les 6 t&eacute;rawattheures (tWh) en injection pr&eacute;vus pour fin 2023 sont d&eacute;j&agrave; en place. <strong>Le gouvernement y a vu le signal de mettre la p&eacute;dale douce, soucieux d&rsquo;all&eacute;ger le co&ucirc;t pour les caisses de l&rsquo;&Eacute;tat</strong>. Ce dernier paie en effet aux fournisseurs d&rsquo;&eacute;nergie, oblig&eacute;s d&rsquo;acheter le biom&eacute;thane au tarif conventionn&eacute;, la diff&eacute;rence de co&ucirc;t par rapport au prix de march&eacute;. Or, jusqu&rsquo;&agrave; la r&eacute;cente flamb&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie, le tarif garanti moyen pour le biom&eacute;thane &eacute;tait d&rsquo;environ 100&nbsp;euros par m&eacute;gawattheure (MWh), contre 25&nbsp;&euro;/MWh pour le gaz sur le march&eacute; libre. La Commission de r&eacute;gulation de l&rsquo;&eacute;nergie (CRE) en a conclu en 2020, que <em>&laquo;&nbsp;le renforcement des conditions d&rsquo;acc&egrave;s au contrat d&rsquo;achat et la baisse du niveau de soutien des installations de biom&eacute;thane sont imp&eacute;ratifs pour obtenir un d&eacute;veloppement de la fili&egrave;re conforme aux objectifs de la PPE tout en &eacute;tant soutenable pour les finances publiques&nbsp;&raquo;</em>.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Reportage |</strong>&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/energies-renouvelables-un-projet-de-methanisation-pour-perenniser-des-fermes-en-zone-intermediaire" target="_blank">&Eacute;nergies renouvelables : un projet de m&eacute;thanisation pour p&eacute;renniser des fermes en zone interm&eacute;diaire</a></div>

<p><strong>L&rsquo;&Eacute;tat a tranch&eacute; en novembre&nbsp;2020 et a revu les tarifs &agrave; la baisse</strong> pour tous les contrats sign&eacute;s apr&egrave;s le 24&nbsp;novembre de cette m&ecirc;me ann&eacute;e. Et nettement : la chute du prix est &eacute;valu&eacute;e entre 6&nbsp;% pour les syst&egrave;mes avec effluents d&rsquo;&eacute;levage et 15&nbsp;% pour ceux &agrave; base de cultures interm&eacute;diaires &agrave; vocation &eacute;nerg&eacute;tique (Cive). &Agrave; cette baisse initiale s&rsquo;ajoute une diminution du tarif de 2&nbsp;% par an, ainsi qu&rsquo;un m&eacute;canisme de r&eacute;duction dynamique du prix en fonction du rythme de signature de nouveaux contrats.</p>

<p>&laquo;&nbsp;<em>Nous &eacute;tions d&rsquo;accord sur une trajectoire de baisse du co&ucirc;t de rachat, mais <strong>cette premi&egrave;re marche est trop forte et remet en cause la rentabilit&eacute; des projets</strong></em>, affirme C&eacute;cile Fr&eacute;d&eacute;ricq, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale de France gaz renouvelables. <em>Alors qu&rsquo;il y avait de nombreux projets en file d&rsquo;attente avec les tarifs de 2011, cela fait maintenant un an et un trimestre qu&rsquo;il y a d&eacute;sormais tr&egrave;s peu de demandes d&rsquo;&eacute;tudes.</em>&nbsp;&raquo;</p>

<h3>Des surco&ucirc;ts de 30&nbsp;% par rapport &agrave; 2017</h3>

<p>J&eacute;r&eacute;mie Priarollo, responsable de l&rsquo;activit&eacute; m&eacute;thanisation chez Solagro, confirme que <strong>les nouveaux tarifs &laquo;&nbsp;<em>ont mis un gros stop &agrave; la fili&egrave;re</em>&nbsp;&raquo;</strong>. Le timing est d&eacute;sastreux, car simultan&eacute;ment &agrave; cette baisse des tarifs, les porteurs de projets sont confront&eacute;s &agrave; la flamb&eacute;e des co&ucirc;ts de production (mat&eacute;riaux) et d&rsquo;exploitation (&eacute;lectricit&eacute;) qui d&eacute;grade plus encore la rentabilit&eacute;. Il faut y ajouter les surco&ucirc;ts li&eacute;s au durcissement des contraintes r&eacute;glementaires appliqu&eacute; apr&egrave;s deux accidents survenus sur des m&eacute;thaniseurs, &agrave; Ch&acirc;teaulin, en Bretagne, et &agrave; Gramat, dans le Lot, qui ont eu un &eacute;cho retentissant. &laquo;<em>&nbsp;La hausse de l&rsquo;investissement li&eacute;e &agrave; l&rsquo;inflation des mat&eacute;riaux de construction et &agrave; la r&eacute;glementation est d&rsquo;environ 30&nbsp;% par rapport &agrave; 2017&nbsp;</em>&raquo;, calcule Jean-Marc Onno, copr&eacute;sident de l&rsquo;Association des agriculteurs m&eacute;thaniseurs de France (AAMF). Une note douloureuse pour des budgets souvent initialement compris entre 3 et 5&nbsp;millions d&rsquo;euros.</p>

<p>Pour l&rsquo;agriculteur breton, la facture est doublement am&egrave;re. D&rsquo;une part parce que <strong>l&rsquo;explosion du prix du gaz, accentu&eacute;e par la guerre en Ukraine, a chang&eacute; la donne</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Cette fili&egrave;re ne co&ucirc;te pas autant aux finances publiques que ce que l&rsquo;on veut bien dire, puisque le prix du gaz sur le march&eacute; d&eacute;passe d&eacute;sormais les 100&nbsp;&euro;/MWh, ce qui r&eacute;duit tr&egrave;s fortement la facture pour l&rsquo;&Eacute;tat, et probablement de fa&ccedil;on durable</em>, souligne Jean-Marc Onno. <em>Et n&rsquo;oublions pas les montants que tous ces projets de m&eacute;thaniseurs ont rapport&eacute;s en TVA et en emplois depuis quinze ans</em>.&nbsp;&raquo;</p>

<h3>&laquo;&nbsp;Il n&rsquo;y aura plus de m&eacute;thanisation agricole demain&nbsp;&raquo;</h3>

<p>La surench&egrave;re r&eacute;glementaire reste &eacute;galement en travers de la gorge du copr&eacute;sident de l&rsquo;AAMF. &laquo;&nbsp;<em>Il y a eu un avant et un apr&egrave;s Ch&acirc;teaulin</em>, rappelle Jean-Marc Onno. <em>On est pass&eacute; d&rsquo;un extr&ecirc;me &agrave; l&rsquo;autre sur le plan de la r&eacute;glementation. Or il s&rsquo;agissait d&rsquo;un site industriel d&rsquo;Engie, et non d&rsquo;origine agricole</em>.&nbsp;&raquo; Pourtant, les nouvelles r&egrave;gles ne s&rsquo;embarrassent d&rsquo;aucune proportionnalit&eacute; entre les risques et les contraintes impos&eacute;es, explique J&eacute;r&eacute;mie Priarollo. Une incoh&eacute;rence, selon lui, car &laquo;&nbsp;<em><strong>l&rsquo;accidentologie d&eacute;montre que les probl&egrave;mes surviennent le plus souvent chez les industriels</strong> et non dans les unit&eacute;s agricoles</em>&nbsp;&raquo;. Le mal est fait : le surco&ucirc;t est proportionnellement bien plus important pour un petit m&eacute;thaniseur agricole que pour un gros site industriel.</p>

<p>Pour le repr&eacute;sentant de l&rsquo;AAMF, &laquo;&nbsp;<em>si on ne fait rien, il n&rsquo;y aura plus de m&eacute;thanisation agricole demain. Non seulement les tarifs ne sont pas l&agrave;, mais le monde agricole risque de se faire spolier par de grands groupes tels que Total et Engie. Tout est fait pour avantager les grosses unit&eacute;s.&nbsp;</em>&raquo; Une perspective renforc&eacute;e selon lui par <strong>le nouveau dispositif faisant la part belle &agrave; l&rsquo;attribution de nouveaux volumes conventionn&eacute;s par appels d&rsquo;offres</strong>, dont les modalit&eacute;s ne sont gu&egrave;re compatibles avec les projets port&eacute;s par des agriculteurs.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Reportage |</strong>&nbsp;<a href="http://M&eacute;thanisation &agrave; la ferme&thinsp;: &laquo;&nbsp;Nous jouons la&nbsp;synergie &eacute;levage-cultures pour une autonomie totale&nbsp;&raquo;" target="_blank">M&eacute;thanisation &agrave; la ferme : &laquo;&nbsp;Nous jouons la&nbsp;synergie &eacute;levage-cultures pour une autonomie totale&nbsp;&raquo;</a></div>

<p>Face aux craintes des agriculteurs m&eacute;thaniseurs, J&eacute;r&eacute;mie Priarollo se veut optimiste. <em>&laquo;&nbsp;<strong>On voit de nouveau des gens arriver avec des projets</strong>, en adaptant les mod&egrave;les &eacute;conomiques&nbsp;&raquo;</em>, affirme l&rsquo;expert de Solagro. La premi&egrave;re adaptation passe par un dimensionnement des unit&eacute;s plus modeste. Auparavant, les m&eacute;thaniseurs &eacute;taient souvent con&ccedil;us de fa&ccedil;on &agrave; pouvoir doubler la production au bout de quelques ann&eacute;es. &laquo;&nbsp;<em>D&eacute;sormais, il faut faire le deuil d&rsquo;une certaine &eacute;volutivit&eacute;, </em>constate J&eacute;r&eacute;mie Priarollo. <em>Les infrastructures sont raisonn&eacute;es au plus pr&egrave;s de la production initiale. Pour accro&icirc;tre la puissance, il faudra r&eacute;investir.</em>&nbsp;&raquo; La valorisation du CO2, l&rsquo;installation de panneaux solaires pour fournir l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, l&rsquo;am&eacute;lioration de l&rsquo;isolation ou encore la chasse aux fuites de gaz font aussi partie des pistes explor&eacute;es. Le sp&eacute;cialiste reconna&icirc;t toutefois que les budgets seront difficiles &agrave; boucler dans les secteurs o&ugrave; les aides r&eacute;gionales sont taries.</p>

<p>France gaz renouvelables appelle &agrave; mettre en &oelig;uvre les certificats de production de biogaz (CPB) pr&eacute;vus par la loi Climat et r&eacute;silience. Ce dispositif doit imposer aux fournisseurs de gaz naturel l&rsquo;incorporation d&rsquo;une proportion (&agrave; d&eacute;finir) de biogaz, &agrave; l&rsquo;instar de ce qui existe pour les biocarburants. <strong>Un moyen d&rsquo;accro&icirc;tre les volumes de production</strong> et de permettre &agrave; la fili&egrave;re de reprendre son d&eacute;veloppement. Mais cela sera-t-il au profit de la m&eacute;thanisation agricole ?</p>
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<h2>La m&eacute;thanisation pour une autonomie en gaz vert en 2050</h2>

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<figure><img alt="" src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/sites/grandes-cultures/files/_RGC368_ENQU-METHA_GRAF.jpg" /><figcaption>Solagro fixe le cap de 6000 &agrave; 7000 m&eacute;thaniseurs en France &agrave; &eacute;ch&eacute;ance 2050 pour accro&icirc;tre l'autonomie en gaz renouvelable de la France. &copy; Solagro / R&eacute;ussir</figcaption></figure><p>&nbsp;</p>

<p><strong>L&rsquo;Ademe, Solagro, et m&ecirc;me le WWF :</strong> de nombreuses structures consid&egrave;rent la m&eacute;thanisation comme un levier indispensable pour verdir le mix &eacute;nerg&eacute;tique &agrave; &eacute;ch&eacute;ance 2050, date &agrave; laquelle elle pourrait fournir une production de 100 &agrave; 120 tWh, selon les &eacute;tudes de ces organismes. Adoss&eacute; &agrave; la pyrogaz&eacute;ification, qui exploite les d&eacute;chets r&eacute;siduels secs non fermentescibles, et au power-to-gas (production d&rsquo;hydrog&egrave;ne par &eacute;lectrolyse de l&rsquo;eau &agrave; partir d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; renouvelable), ce d&eacute;veloppement permettrait de couvrir la quasi-totalit&eacute; des besoins en gaz en 2050.</p>

<p><strong>Pour Jacques Wiart, r&eacute;f&eacute;rent m&eacute;thanisation de l&rsquo;Ademe,</strong> &laquo;&nbsp;<em>il faut donc continuer, et m&ecirc;me acc&eacute;l&eacute;rer la tendance pour viser 8 000&nbsp;&agrave; 10 000 m&eacute;thaniseurs d&rsquo;ici trente&nbsp;ans. Nous avons besoin de gaz fran&ccedil;ais ind&eacute;pendant. La ressource ainsi que les porteurs de projets sont l&agrave;</em>.&nbsp;&raquo; D&rsquo;autant plus que, selon l&rsquo;expert, &laquo;&nbsp;<em>adosser une exploitation &agrave; un m&eacute;thaniseur permet de faire de la bonne agriculture</em>&nbsp;&raquo;. Encore faut-il des conditions permettant de ne pas envoyer les agriculteurs au casse-pipe &eacute;conomique.</p>
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<h2>De co&ucirc;teux&nbsp;d&eacute;lais</h2>

<p>Multiplication des recours administratifs, dossiers de plus en plus complexes&hellip; les porteurs de projets de m&eacute;thaniseurs sont confront&eacute;s &agrave; des d&eacute;lais croissants. Avec un risque &eacute;conomique : les 15 ans de tarif garantis d&eacute;marrent au plus tard trois ans apr&egrave;s la signature du contrat. Au-del&agrave;, <strong>chaque mois pass&eacute; est perdu et r&eacute;duit la p&eacute;riode de valorisation au tarif conventionn&eacute;</strong>. &laquo;&nbsp;<em>Dans ce cas, soit on garde son contrat, mais c&rsquo;est une perte de plusieurs mois, soit on &eacute;tablit un nouveau contrat, mais avec les tarifs de 2020, beaucoup plus faibles</em>&nbsp;&raquo;, explique C&eacute;cile Fr&eacute;d&eacute;ricq, de France gaz renouvelables. D&eacute;but 2022, 330 projets avaient d&eacute;pass&eacute; ces trois ans, dont plus de 100 accusaient plus d&rsquo;un an de retard. Les demandes de la fili&egrave;re pour rallonger le d&eacute;lai n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; entendues par le gouvernement.</p>
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Après une phase de fort développement, tiré par l’injection, la méthanisation agricole connaît un coup d’arrêt provoqué par l’abaissement des tarifs d’achats. La filière s’inquiète pour son avenir.

Hausse des coûts, baisse des tarifs : la méthanisation agricole prise en étau

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<p>Qui n&rsquo;a pas un jour &eacute;t&eacute; confront&eacute; &agrave; une rupture impr&eacute;vue d&rsquo;aliment dans le silo ? Pour aider l&rsquo;&eacute;leveur &agrave; suivre les niveaux de remplissage de ses silos, plusieurs solutions de capteurs ont vu le jour ces derni&egrave;res ann&eacute;es. En plus de l&rsquo;aspect s&eacute;curitaire (plus besoin de monter en haut du silo), ces outils permettent de suivre &agrave; distance et en temps r&eacute;el les stocks d&rsquo;aliment. Leur int&eacute;r&ecirc;t est aussi l&rsquo;optimisation des livraisons que cela soit &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;&eacute;leveur (commande de camions pleins) ou du fabricant (lissage des livraisons en semaine, optimisation des tourn&eacute;es en particulier dans les zones &agrave; plus faible densit&eacute; d&rsquo;&eacute;levage&hellip;).</p>

<p>La soci&eacute;t&eacute; bretonne Ijinus a &eacute;t&eacute; pionni&egrave;re dans ce domaine, avec son capteur prim&eacute; par un Innov&rsquo;space en 2015 (voir ci-dessous). D&rsquo;autres syst&egrave;mes, &eacute;galement adapt&eacute;s &agrave; l&rsquo;&eacute;levage, ont &eacute;t&eacute; pr&eacute;sent&eacute;s lors du dernier Space. Ils utilisent diverses technologies de mesures.</p>

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<h3>Rotecna : Un capteur par rayon laser</h3>
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<figure><img alt="" height="267" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV273_FILI_CAPTEUR_SILOS_ALIMENTS_ROTECNA.JPG" width="400" /><figcaption>Capteur Silotronic de Rotecna &copy; A. Puybasset</figcaption></figure>
Distribu&eacute; par Intertec, le capteur Silotronic de Rotecna mesure par rayon laser le niveau des solides contenus dans les silos jusqu&rsquo;&agrave; 25 m&egrave;tres de hauteur. Fix&eacute; sur le haut du silo, le capteur en plastique moul&eacute; &eacute;tanche s&rsquo;adapte &agrave; tous types de silos, y compris les c&ocirc;nes d&eacute;port&eacute;s. La transmission des donn&eacute;es se fait par les ondes radio basses fr&eacute;quences. Le contr&ocirc;le du niveau de remplissage se fait en temps r&eacute;el via une plateforme disponible &agrave; partir d&rsquo;un smartphone ou d&rsquo;un ordinateur (g&eacute;olocalisation GPS du silo). Son niveau de pr&eacute;cision est de 8 &agrave; 15&nbsp;%, suffisant pour de la gestion de stock d&rsquo;aliment. Il permet de programmer plusieurs niveaux d&rsquo;alarmes et de visualiser par un code couleur le niveau de remplissage.

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<div class="note">(Prix public : 800-900&nbsp;euros avec un abonnement pour cinq ans &agrave; la plateforme)</div>

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<h3>Agrilab. Io : Une haute pr&eacute;cision de mesure</h3>
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<figure><img alt="" height="450" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV273_FILI_CAPTEUR_SILOS_ALIMENTS_AGRILABIO.JPG" width="300" /><figcaption>Capteur Oslo d'Agrilab. Io &copy; A. Puybasset</figcaption></figure>
Agrilab. Io, division agricole de la soci&eacute;t&eacute; bretonne Four Data, bas&eacute;e &agrave; Vannes (56), pr&eacute;sente son capteur de niveau connect&eacute; Oslo. Viss&eacute; sur le capot, il mesure le taux ou le niveau de remplissage du silo (contenant solide ou liquide) via une sonde Lidar (t&eacute;l&eacute;d&eacute;tection par led infrarouge). Les donn&eacute;es, mesur&eacute;es en cinq points et jusqu&rsquo;&agrave; une fois par heure, sont envoy&eacute;es via les r&eacute;seaux Sigfox et LoRa ou 4G (r&eacute;seaux radio basse fr&eacute;quence pour les objets connect&eacute;s IoT). Les informations sont visibles sur une interface et des alertes peuvent &ecirc;tre param&eacute;tr&eacute;es (deux interfaces possibles pour l&rsquo;&eacute;leveur (FuelSens) ou la coop&eacute;rative (FuelDesk)). &laquo;&nbsp;<em>Un nouveau capteur &agrave; technologie radar sortira dans l&rsquo;ann&eacute;e 2022 et pourra &ecirc;tre install&eacute; &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur du silo</em>, explique Valentine Bornot, d&rsquo;Agrilab.io. <em>En plus de la gestion du stock d&rsquo;aliments, le capteur permet de r&eacute;duire les ruptures &agrave; venir et les besoins en production. Il a une pr&eacute;cision suffisante pour le suivi des consommations par les animaux (&eacute;valuation de l&rsquo;indice de consommation).</em>&nbsp;&raquo;

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<div class="note">(Co&ucirc;t : &agrave; partir de 650&nbsp;euros pour le capteur +&nbsp;36&nbsp;euros d&rsquo;abonnement par an)</div>

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<h3>Nanolike : Une solution non intrusive</h3>
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<figure><img alt="" height="300" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV273_FILI_CAPTEUR_SILOS_ALIMENTS_NANOLIKE.jpg" width="400" /><figcaption>Capteur sur jauges de contraintes Nanolike &copy; Nanolike</figcaption></figure>
La start-up toulousaine Nanolike a mis au point un syst&egrave;me qui ne n&eacute;cessite pas de percer le silo, &eacute;vitant d&rsquo;impacter son &eacute;tanch&eacute;it&eacute;. Il est compos&eacute; d&rsquo;un capteur qui se fixe &agrave; l&rsquo;aide de deux vis sur l&rsquo;un des pieds du silo, &agrave; hauteur d&rsquo;homme. Il utilise une jauge de contrainte qui capte les microd&eacute;formations (de l&rsquo;ordre du micron) subies par le pied du silo en fonction de la quantit&eacute; d&rsquo;aliment qu&rsquo;il contient. &laquo;&nbsp;<em>Il s&rsquo;installe facilement, en l&rsquo;espace de 20 &agrave; 30 minutes, et convient pour des silos de 3 &agrave; 60 tonnes, avec tout type de pieds</em>&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Laura Marraud des Grottes de Nanolike. Le capteur sans fil a une autonomie de cinq ans. Les donn&eacute;es enregistr&eacute;es par le capteur sont trait&eacute;es via des algorithmes d&eacute;velopp&eacute;s par l&rsquo;entreprise. Elles sont envoy&eacute;es via le r&eacute;seau Sigfox et cellulaire. Le taux de remplissage des silos est calcul&eacute; avec un niveau de pr&eacute;cision de 5 &agrave; 10&nbsp;%. L&rsquo;&eacute;leveur peut le consulter sur une application mobile ou sur une interface web. Elle lui permet aussi de pr&eacute;voir quand le silo sera vide, de configurer des alertes et passer une commande. Le capteur a &eacute;t&eacute; d&eacute;velopp&eacute; en partenariat avec Calipro (solution int&eacute;gr&eacute;e dans la plateforme web My Cooperl Suite), distributeur du capteur. Il est aussi commercialis&eacute; depuis 2021 par l&rsquo;&eacute;quipementier Tuffigo-Rapidex, qui a par ailleurs d&eacute;velopp&eacute; l<a href="https://www.reussir.fr/volailles/une-appli-de-gestion-des-stocks-chez-tuffigo-rapidex" target="_blank">&rsquo;application MyTR Silos</a> pour passer une commande d&rsquo;aliment directement &agrave; partir de son smartphone.

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<div class="note">(Prix public : 599&nbsp;euros pour le capteur +&nbsp;59&nbsp;euros d&rsquo;abonnement annuel sur cinq ans)</div>
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<h2>Le capteur &agrave; ultrasons d&rsquo;Ijinus</h2>

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<figure><img alt="" height="600" src="https://www.reussir.fr/volailles/sites/aviculture/files/_RAV273_FILI_CAPTEUR_SILOS_ALIMENTS_IJINUS.jpg" width="400" /><figcaption>Capteur &agrave; ultrasons d'Ijinus &copy; P. Le Douarin</figcaption></figure>
L&rsquo;entreprise Ijinus a &eacute;t&eacute; prim&eacute;e Innov&rsquo;space en 2016 pour sa technologie de gestion des stocks de silos bas&eacute;e sur l&rsquo;utilisation d&rsquo;une sonde &agrave; ultrasons (imagerie acoustique). Le capteur autonome sans fil est plac&eacute; en haut du silo (&eacute;tanch&eacute;it&eacute; IP65). Le capteur ma&icirc;tre reli&eacute; par radio aux autres capteurs de silos (jusqu&rsquo;&agrave; 7 silos esclaves) envoie les donn&eacute;es via une liaison GSM/GPRS. Elles sont transmises &agrave; l&rsquo;interface Ijitrack qui mesure les donn&eacute;es de remplissage et permet de param&eacute;trer des alarmes, qui peuvent g&eacute;n&eacute;rer un message par SMS ou e-mail. Ijinus annonce un niveau de pr&eacute;cision de 5&nbsp;% sur un aliment solide (1&nbsp;% sur liquide). La soci&eacute;t&eacute; propose aussi une solution pour 9 &agrave; 32 silos, n&eacute;cessitant un point d&rsquo;acc&egrave;s aliment&eacute;.</div>



En informant sur le niveau de remplissage des silos, les capteurs facilitent le suivi du stockage des aliments, pour l’éleveur comme pour le fabricant d’aliment. Plusieurs solutions ont été présentées lors du Space.

Des capteurs connectés pour gérer les silos d’aliment

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<p>Ils semblent d&rsquo;abord pr&eacute;occup&eacute;s par l&rsquo;imp&eacute;rieuse n&eacute;cessit&eacute; de savoir comment la loi va &ecirc;tre appliqu&eacute;e aux diff&eacute;rents acteurs de l&rsquo;aval qui se positionnent derri&egrave;re le premier acheteur et en particulier les abatteurs et les diff&eacute;rentes enseignes de la grande distribution.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;On a face &agrave; nous des op&eacute;rateurs qui ne sont pas encore tout &agrave; fait pr&ecirc;ts. Certains remettent en cause la m&eacute;thode de calcul des co&ucirc;ts de production pourtant valid&eacute;e &agrave; l&rsquo;interprofession.&nbsp;On en est encore l&agrave; avec certains d&rsquo;entre eux&nbsp;&raquo;, </em>expliquait Jean-Fran&ccedil;ois Aucouturier, pr&eacute;sident de Creuse Corr&egrave;ze Berry &eacute;levage &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une journ&eacute;e organis&eacute;e d&eacute;but avril sur cette th&eacute;matique par le comit&eacute; d&rsquo;orientation de l&rsquo;&eacute;levage de la chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Indre.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/les-marches-aux-bestiaux-lheure-degalim-2">Les march&eacute;s aux bestiaux &agrave; l&rsquo;heure d&rsquo;Egalim 2</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;On a quelques inqui&eacute;tudes dans les n&eacute;gociations avec l&rsquo;aval. On ne peut pas acheter des b&ecirc;tes plus cher&nbsp;que l&rsquo;on va pouvoir les revendre&nbsp;&raquo;, </em>ajoutait le tr&egrave;s pragmatique Michel Ringuet, responsable production bovine &agrave; la Celmar. <em>&laquo;&nbsp;Nous sommes ouverts aux contrats, mais nous avons une vraie difficult&eacute; avec les op&eacute;rateurs de l&rsquo;aval pour &ecirc;tre certains de pouvoir, nous aussi, les appliquer avec nos premiers acheteurs. Pour l&rsquo;instant on n&rsquo;avance pas&nbsp;&raquo;,</em> ajoutait Jean-Yves Limet, n&eacute;gociant dans l&rsquo;Indre. Des discussions d&rsquo;autant plus compliqu&eacute;es compte tenu du contexte haussier des prix du b&eacute;tail et des diff&eacute;rents intrants.</p>

<h3>Le premier qui sort du bois</h3>

<p>Qu&rsquo;ils travaillent dans des coop&eacute;ratives ou le n&eacute;goce priv&eacute;, les diff&eacute;rents acteurs du commerce du b&eacute;tail donnent l&rsquo;impression de s&rsquo;observer et de s&rsquo;&eacute;pier mutuellement en attendant que le premier sorte du bois. Qui sera le premier &agrave; signer ces fameux contrats avec les producteurs ? Pour quelles cat&eacute;gories ? &Agrave; quels tarifs ?</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/culture-viande-un-modele-dapprovisionnement-en-pleine-mutation">Culture Viande : "Un mod&egrave;le d'approvisionnement en pleine mutation"</a></div>

<p>L&rsquo;autre question est de savoir qui va faire respecter cette loi et dans quels d&eacute;lais. R&eacute;aliser un contr&ocirc;le dans une entreprise de n&eacute;goce de bovins ou dans une coop&eacute;rative exer&ccedil;ant la m&ecirc;me activit&eacute; semble relativement ais&eacute;. Effectuer ce travail dans de gros groupes d&rsquo;abattage et surtout de distribution disposant d&rsquo;un service juridique et d&rsquo;avocats qui ont d&eacute;j&agrave; pass&eacute; la loi au peigne fin pour en d&eacute;tecter toutes les failles semble d&eacute;j&agrave; plus ardu et interroge forc&eacute;ment sur l&rsquo;&eacute;quit&eacute; de traitement entre les diff&eacute;rents maillons de la fili&egrave;re.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/un-contrat-egalim2-signe-entre-unicor-et-carrefour">Un contrat Egalim2 sign&eacute; entre Unicor et Carrefour</a></div>

<p>Les jeunes bovins et les gros bovins entrant dans le cadre de d&eacute;marches qualit&eacute; semblent &ecirc;tre - d&rsquo;apr&egrave;s les diff&eacute;rents participants &agrave; cette journ&eacute;e - les cat&eacute;gories les plus faciles &agrave; contractualiser. La situation serait bien diff&eacute;rente pour les vaches de r&eacute;forme&nbsp;pour lesquelles les &eacute;volutions et sautes d&rsquo;humeur du climat, la d&eacute;capitalisation et les d&eacute;parts en retraite compliquent s&eacute;rieusement l&rsquo;&eacute;tablissement de calendrier de mises en march&eacute; pour &eacute;tablir des contrats sur le long terme avec des abatteurs.</p>

<p>Et une fois de plus est revenue sur le tapis la difficult&eacute; d&rsquo;&eacute;tablir des contrats r&eacute;gis par une loi franco-fran&ccedil;aise avec des acheteurs de maigre ou de jeunes bovins r&eacute;sidant en dehors de nos fronti&egrave;res. <em>&laquo;&nbsp;Pour les animaux commercialis&eacute;s en France, oui cela peut fonctionner. Mais sur l&rsquo;export &ccedil;a va &ecirc;tre tr&egrave;s tr&egrave;s tr&egrave;s compliqu&eacute; !&nbsp;&raquo;,</em> estimait Michel Ringuet.</p>
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Dans le cadre d’Egalim 2, une partie des éleveurs ont d’ores et déjà envoyé leurs propositions de contrats à leur(s) premier(s) acheteur(s). Mais bon nombre de ces derniers sont dans l’attente.

Appliquer Egalim 2 à tous les acteurs de l’aval

<p><strong>C</strong>&rsquo;est au c&oelig;ur de la Sologne Bourbonnaise, sur la commune de Saint-G&eacute;rand-de-Vaux, au sein d&rsquo;une propri&eacute;t&eacute; datant du XVII&egrave;me si&egrave;cle, que Vincent Dreyer s&rsquo;est install&eacute; en mars 2020. Le domaine du Parc, Vincent l&rsquo;a achet&eacute; quelques mois auparavant. Ag&eacute; de 36 ans, titulaire d&rsquo;un BPREA obtenu au lyc&eacute;e agricole du Bourbonnais en 2018, Vincent s&rsquo;&eacute;tait install&eacute; l&rsquo;ann&eacute;e suivante sur la commune de Toulon-sur-Allier en apiculture.</p><p><strong>Productions de fruits, l&eacute;gumes et miel</strong></p><p>D&eacute;sormais propri&eacute;taire de son exploitation, il dispose, au Parc, de huit hectares sur lesquels il produit de nombreuses vari&eacute;t&eacute;s de pommes, poires, cerises, prunes, p&ecirc;ches et coings mais aussi des petits fruits tels que fraises, cassis, groseilles et caseilles. N&rsquo;oublions pas non plus quelques l&eacute;gumes comme les pommes de terre, les patates douces et les courges. Vincent dispose aussi de 75 ruches dispos&eacute;es sur la propri&eacute;t&eacute; mais aussi sur plusieurs sites autour de Dompierre-sur-Besbre, Gouise, Lapalisse et Mon&eacute;tay-sur-Allier.</p><p><strong>Pr&eacute;sent sur les MPP de Bro&ucirc;t-Vernet le 8 juillet et&nbsp;</strong><strong>Saint-Pour&ccedil;ain-sur-Besbre le 5 ao&ucirc;t</strong></p><p>Des productions vari&eacute;es, toutes certifi&eacute;es en agriculture biologique, que Vincent commercialise sur la ferme et aupr&egrave;s d&rsquo;un magasin sp&eacute;cialis&eacute; en produits issus de l&rsquo;agriculture biologique. D&eacute;sormais, Vincent Dreyer souhaite faire d&eacute;couvrir ses produits sur les &eacute;tales des march&eacute;s : &laquo; Je serai pr&eacute;sent dans les all&eacute;es du march&eacute; de producteurs de Vichy, le samedi matin au Grand March&eacute; mais aussi lors de deux march&eacute;s des producteurs de pays (MPP), mis en place par la Chambre d&rsquo;agriculture de l&rsquo;Allier et les collectivit&eacute;s partenaires avec la participation notamment de producteurs issus du r&eacute;seau &laquo; Bienvenue &agrave; la Ferme &raquo; dont je suis membre depuis cette ann&eacute;e &raquo;. Un rapprochement gr&acirc;ce auquel Vincent a d&eacute;couvert les MPP dont il esp&egrave;re &laquo; avoir des contacts directs avec ses clients en favorisant les &eacute;changes dans une d&eacute;marche de circuits courts &raquo;.</p><p><strong>Des chambres d&rsquo;h&ocirc;tes</strong></p><p>Vincent Dreyer a &eacute;galement am&eacute;nag&eacute;, dans la magnifique b&acirc;tisse typique de la r&eacute;gion o&ugrave; il r&eacute;side avec sa famille, une chambre d&rsquo;h&ocirc;tes. D&rsquo;ici l&rsquo;&eacute;t&eacute;, deux autres devraient &eacute;galement ouvrir : &laquo; La maison est tr&egrave;s grande. Outre l&rsquo;aspect financier, c&rsquo;est aussi le contact que nous esp&eacute;rons favoriser mais aussi faire d&eacute;couvrir, pour ceux qui le souhaitent, notre m&eacute;tier de producteur &raquo;.</p><p><strong>Cueillette &agrave; la ferme et produits transform&eacute;s</strong></p><p>Le jeune homme fourmille de projet. D&rsquo;ici la fin mai, il sera possible de venir cueillir soi-m&ecirc;me les fruits et les l&eacute;gumes qu&rsquo;on souhaite acheter. D&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e, c&rsquo;est un atelier de transformation qui devrait voir le jour ainsi qu&rsquo;un point de vente o&ugrave; l&rsquo;on retrouvera sur les rayons miel, pain d&rsquo;&eacute;pices, nougat et des produits &agrave; base de fruits (confiture, gel&eacute;e, coulis, sirop).</p><p><strong>Plus d&rsquo;infos :</strong></p><p><strong>Lieu-dit Le Parc</strong></p><p><strong>03340 Saint-G&eacute;rand-de-Vaux</strong></p><p><strong>T&eacute;l. : 06 79 50 31 90</strong></p><p><strong>Site internet :</strong></p><p>domaineduparc.net</p><p><strong>Courriel :</strong></p><p>domaineduparc@mail.fr</p><p><strong>Facebook :</strong></p><p>Domaine du Parc</p>


Vincent Dreyer s’est installé récemment sur la commune de Saint-Gérand-de-Vaux, à l’Est du département de l’Allier. Producteur de fruits, légumes et miel, il participera à plusieurs marchés de producteurs de pays.

« Favoriser le contact avec le consommateur »

<p><strong>La croissance &eacute;conomique (PIB) de la France aura &eacute;t&eacute; nulle au premier trimestre 2022</strong>, selon le nouveau point de conjoncture publi&eacute; par l&rsquo;Institut national de la statistique et des &eacute;tudes &eacute;conomiques (Insee) ce lundi 9 mai 2022. Ce dernier pr&eacute;voit une toute petite progression, de<strong> + 0,25 % au second trimestre</strong>, ce qui porterait l&rsquo;acquis de croissance &agrave; 2,6 % pour l&rsquo;ensemble de l&rsquo;ann&eacute;e. Pour m&eacute;moire, le PIB hexagonal avait chut&eacute; de 8 % en 2021 avant de rebondir de 7 % en 2021.</p>

<h2>Le PIB en difficult&eacute;</h2>

<p>Pour les trois premiers mois de l&rsquo;ann&eacute;e, <strong>la pr&eacute;sence encore forte du variant Omicron a p&eacute;nalis&eacute; nettement la consommation des m&eacute;nages. Puis le conflit entre l&rsquo;Ukraine et la Russie </strong>a ensuite cr&eacute;&eacute; un manque de visibilit&eacute; sur les activit&eacute;s &eacute;conomiques. La strat&eacute;gie 0 Covid de la Chine paralyse &eacute;galement une partie des &eacute;changes commerciaux mondiaux. &laquo;&nbsp;Les hausses de prix et le climat d&rsquo;incertitude ont conduit &agrave; un recul plus marqu&eacute; que pr&eacute;vu des achats des m&eacute;nages&nbsp;&raquo; notent les experts de l&rsquo;Insee.</p>

<p>Au second trimestre, la situation pourrait s&rsquo;am&eacute;liorer un tout petit peu en termes de croissance &eacute;conomique (+ 0,25 %). &laquo;&nbsp;Si un effet de rattrapage dans certaines branches&nbsp;&raquo;, d&ucirc; au recul de ces branches entre janvier et mars, pourrait avoir lieu et si globalement les indicateurs relatifs au climat des affaires, aux investissements des entreprises et &agrave; l&rsquo;emploi pourraient aussi bien r&eacute;sister, des <strong>facteurs de risques existent</strong>&nbsp;: quid de la confiance des m&eacute;nages, quid de possibles regains de tension sur les prix de l&rsquo;&eacute;nergie et sur certains approvisionnements et aussi quid des &eacute;volutions g&eacute;opolitiques internationales et d&rsquo;un possible durcissement des politiques mon&eacute;taires dans le monde (et notamment aux Etats-Unis).</p>

<h2>Pouvoir d&rsquo;achat et inflation</h2>

<p>&nbsp;</p>

<p>A noter, en France, que le <strong>pouvoir d&rsquo;achat du revenu disponible brut des m&eacute;nages par unit&eacute; de consommation est pr&eacute;vu en baisse de 1,5 % au premier trimestre 2022 et baisserait encore, mais de fa&ccedil;on moindre, pour la p&eacute;riode avril juin (- 0,5 %)</strong>.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/acceleration-des-prix-la-consommation-en-mars-pour-le-pain-les-pates-et-les-cereales" target="_blank" title="Acc&eacute;l&eacute;ration de la hausse des prix &agrave; la consommation en mars pour le pain, les p&acirc;tes et les c&eacute;r&eacute;ales">Acc&eacute;l&eacute;ration des prix &agrave; la consommation en mars pour le pain, les p&acirc;tes et les c&eacute;r&eacute;ales</a></div>

<p><strong>C&ocirc;t&eacute; inflation ou prix &agrave; la consommation, la progression se poursuivrait </strong>pendant les trois mois &agrave; venir. De + 4,5 % en mars 2022, elle passerait &agrave; + 4,8 % en avril puis + 5,2 % en mai et + 5,4 % en juin. Ce qui inqui&egrave;te &eacute;galement, c&rsquo;est l&rsquo;avanc&eacute;e de l&rsquo;inflation dite sous-jacente (l&rsquo;inflation sans les produits expos&eacute;s &agrave; la plus grande volatilit&eacute;)&nbsp;: pour les m&ecirc;mes mois, elle atteindrait respectivement + 1,5 %, + 1,9 %, + 2 % et + 2,1 %. Quant aux <strong>prix alimentaires, ils progresseraient de 2,9 % en glissement annuel entre mars 2021 et mars 2022, puis de 3,8 % pour avril, + 5 % pour mai et + 6,3 pour juin.</strong> Leur part dans l&rsquo;inflation globale ne cesse d&rsquo;augmenter &eacute;galement.</p>

<p>Il faut noter que l&rsquo;Insee livre un taux d&rsquo;inflation qui tient compte des diff&eacute;rentes mesures prises par le gouvernement pour ne pas r&eacute;percuter la totalit&eacute; des hausses de l&rsquo;&eacute;nergie notamment sur le taux d&rsquo;inflation globale. Sans ces mesures, les sp&eacute;cialiste de l&rsquo;Insee estiment que l&rsquo;inflation de mai atteindrait + 7 %.</p>



L’Insee vient de publier une note de conjoncture faisant le point sur la croissance économique en France et sur l’augmentation des prix à la consommation.

Insee - La croissance économique française s’effrite face à Omicron et à la guerre en Ukraine

<p>C&rsquo;est sous le signe de l&rsquo;&eacute;motion que s&rsquo;est d&eacute;roul&eacute;e la &laquo;&nbsp;Journ&eacute;e des Grains en Alsace&nbsp;&raquo; &agrave; Strasbourg ce vendredi 6 mai 2022, organis&eacute;e par l&rsquo;Association de la bourse de commerce de Strasbourg. D&rsquo;abord, c&rsquo;&eacute;tait la premi&egrave;re &eacute;dition de la bourse en pr&eacute;sentiel depuis 2019, apr&egrave;s deux ann&eacute;es blanches en 2020 et en 2021 pour raison de Covid-19.</p>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/8e-edition-de-la-journee-des-grains-strasbourg-le-6-mai" target="_blank" title="Huiti&egrave;me &eacute;dition de la Journ&eacute;e des grains &agrave; Strasbourg, le 6 mai">8e &eacute;dition de la journ&eacute;e des grains de Strasbourg le 6 mai</a></div>

<p>Comme pour d&rsquo;autres bourses qui ont eu lieu depuis la fin des diff&eacute;rents confinements sanitaires, les participants ont exprim&eacute; leur joie &agrave; se retrouver et &agrave; &eacute;changer sur les nombreux sujets d&rsquo;actualit&eacute;s, qui ne manquaient pas&nbsp;: fin de campagne avec une demande en baisse, niveau des eaux sur le Rhin et la Moselle, d&eacute;but de semis de printemps sous contrainte de temps sec et de s&eacute;cheresse en Europe, froid encore marqu&eacute; la nuit dans certaines r&eacute;gions de l&rsquo;Hexagone, difficult&eacute;s des semis de ma&iuml;s aux Etats-Unis, et, bien &eacute;videmment, situation internationale tr&egrave;s incertaine avec le conflit en Ukraine et la situation sanitaire en Chine. Les traders, les courtiers ou encore les n&eacute;goces agricoles pr&eacute;sents parlaient tous d&rsquo;une situation &laquo;&nbsp;peu lisible&nbsp;&raquo; et avec &laquo;&nbsp;trop d&rsquo;incertitudes&nbsp;&raquo; pour pouvoir construire des strat&eacute;gies commerciales &agrave; long terme.</p>

<h2>Passation de pouvoirs</h2>

<p>Autre &eacute;l&eacute;ment au chapitre de l&rsquo;&eacute;motion, la d&eacute;cision de Jean-Laurent Herrmann, pr&eacute;sident de l&rsquo;association organisatrice de la bourse depuis seize ans, de passer la main. <em>&laquo;&nbsp;Un association vit par le changement de personnes, qui apportent de nouvelles id&eacute;es. Je passe le flambeau et c&rsquo;est le bon moment pour l&acirc;cher prise&nbsp;&raquo;,</em> a-t-il indiqu&eacute; dans son discours.&nbsp;</p>

<p>Le conseil d'administration, r&eacute;uni le jeudi 5 mai, a donc act&eacute; ce d&eacute;part et ent&eacute;rin&eacute; l&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;Antoine Wuchner &agrave; la pr&eacute;sidence. <em>&laquo; Merci &agrave; toute la fili&egrave;re qui fait vivre cet &eacute;v&egrave;nement sur le Rhin. Des r&eacute;flexions vont &ecirc;tre men&eacute;es et des groupes de travail vont &ecirc;tre mis en place pour continuer et d&eacute;velopper cette bourse. Les sujets ne manquent pas, avec le retour de la guerre en Europe et ses r&eacute;percussions sur les march&eacute;s mondiaux mais aussi&nbsp; les enjeux de comp&eacute;titivit&eacute; pour les producteurs et les OS, ceux sur la qualit&eacute; et les volumes, sur la logistique, sur les co&ucirc;ts de production...&raquo;,</em> a d&eacute;clar&eacute; Antoine Wuchner.</p>

<p>Ce dernier est ing&eacute;nieur agronome (Ecole Nationale Sup&eacute;rieure Agronomique de Rennes, dipl&ocirc;m&eacute; en 1983). Il a entam&eacute; sa carri&egrave;re &agrave; travers des m&eacute;tiers de vente de semences en France et &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger (dont 13 ans dans le groupe Limagrain) pour ensuite rejoindre des structures d&rsquo;organismes stockeurs&nbsp;: directeur adjoint chez Gustave Muller (pendant 3 ans) puis directeur d&rsquo;Eurepi (groupe Comptoir Agricole) depuis 2004. Antoine Wuchner s&rsquo;est aussi investi dans la structuration de la fili&egrave;re houblon depuis 2010 et a pris la t&ecirc;te de la nouvelle interprofession de ce secteur InterHoublon, cr&eacute;&eacute;e d&eacute;but 2020.</p>

<p>Jean-Laurent Herrmann a par ailleurs &eacute;t&eacute; d&eacute;sign&eacute; comme pr&eacute;sident d'honneur de la bourse.</p>



Une petite centaine de personnes a participé à la « Journée des Grains en Alsace » le 6 mai.

La bourse des grains de Strasbourg redémarre et change de président 

<p>Le march&eacute; des produits laitiers industriels traversent actuellement une p&eacute;riode exceptionnelle marqu&eacute;e par une fermet&eacute; des cours, qui affecte aussi bien le beurre que la poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute;. En l&rsquo;espace d&rsquo;un an, les prix de la poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; et du beurre ont respectivement augment&eacute; de 1 850 euros et de 2 700 euros la tonne, cela correspond &agrave; une augmentation relative de 70 % aussi bien pour la poudre de lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; que le beurre&hellip;&hellip;</p><p>&nbsp;</p><figure  style="text-align: center;">
    <iframe type="text/html" width="640" height="360" src="https://www.youtube.com/embed/_AHGenLCKHE?autoplay=0"
            frameborder="0"></iframe>
    <figcaption>cniel </figcaption>
</figure>
<p>&nbsp;</p>


Benoît Rouyer, économiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde au mois d'avril 2022.

[Conjoncture Laitière - avril 2022] l’inflation progresse sans répit !

<p>&laquo;&nbsp;<em>L&rsquo;usage des produits phytopharmaceutiques dans le but de prot&eacute;ger la production agricole et d&rsquo;entretenir les espaces verts et les infrastructures peut impacter des organismes vivants non cibl&eacute;s, et par l&agrave;-m&ecirc;me les &eacute;cosyst&egrave;mes et les services qu&rsquo;ils rendent &agrave; nos soci&eacute;t&eacute;s</em>&nbsp;&raquo;&nbsp;: telle est la conclusion d&rsquo;une expertise collective de lNRAE-Ifremer commandit&eacute;e par les minist&egrave;res de la Transition &eacute;cologique, de la Recherche et de l&rsquo;Agriculture, dans le cadre d&rsquo;Ecophyto II+.</p><p>Pendant deux ans, 46 experts affili&eacute;s &agrave; 19 organismes&nbsp;diff&eacute;rents&nbsp;ont &eacute;tudi&eacute; plus de 4&nbsp;000 r&eacute;f&eacute;rences scientifiques issues de la litt&eacute;rature mondiale. Leur mission a consist&eacute; &agrave; analyser la robustesse des connaissances actuelles sur l'&eacute;tat de la contamination des milieux par les produits phytopharmaceutiques (mol&eacute;cules de synth&egrave;se, produits de biocontr&ocirc;le) et leurs produits de transformation d&rsquo;une part et leurs impacts sur les organismes vivants et les services &eacute;cosyst&eacute;miques qui en d&eacute;pendent d&rsquo;autre part.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-cese-reclame-une-strategie-nationale-biodiversite-plus-ambitieuse" target="_blank" title="">Le Cese r&eacute;clame une Strat&eacute;gie nationale biodiversit&eacute; plus ambitieuse</a>
</aside>
<h2>Le biocontr&ocirc;le et ses effets non intentionnels</h2><p>Faisant suite aux expertises collectives de 2005 et 2008, la derni&egrave;re en date s&rsquo;appuie de nouvelles connaissances et de nouveaux outils de diagnostic, le type de mol&eacute;cules autoris&eacute;es et leurs usages ayant aussi &eacute;volu&eacute;. On pense notamment au biocontr&ocirc;le (substances naturelles, microorganismes et m&eacute;diateurs chimiques). &laquo;&nbsp;<em>La connaissance des effets non intentionnels des solutions de biocontr&ocirc;le s&rsquo;est r&eacute;v&eacute;l&eacute;e tr&egrave;s lacunaire dans le corpus bibliographique analys&eacute;, mais reste n&eacute;cessaire pour assurer leur durabilit&eacute;</em>&nbsp;&raquo;, rel&egrave;ve l&rsquo;&eacute;tude. Si l&rsquo;expertise confirme que la plupart des substances et organismes dits de biocontr&ocirc;le pr&eacute;sentent une faible persistance et une faible &eacute;cotoxicit&eacute;, quelques-uns font n&eacute;anmoins exception. L&rsquo;&eacute;tude cite par exemple l&rsquo;&eacute;chappement de la coccinelle arlequin Harmonia axyridis, qui a conduit &agrave; une baisse de la biodiversit&eacute; des esp&egrave;ces de coccinelles autochtones. Concernant les substances naturelles, les quelques r&eacute;sultats existants indiquent que si la plupart d&rsquo;entre elles pr&eacute;sentent une faible &eacute;cotoxicit&eacute;, d&rsquo;autres (abamectine ou spinosad) ont une toxicit&eacute; &eacute;quivalente ou sup&eacute;rieure &agrave; celle de leurs homologues de synth&egrave;se.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ce-que-pourrait-etre-le-prochain-plan-ecophyto" target="_blank" title="">Ce que pourrait &ecirc;tre le prochain plan Ecophyto</a>
</aside>
<h2>Effets directs et indirects des produits conventionnels</h2><p>S&rsquo;agissant des produits phytosanitaires conventionnels, l&rsquo;expertise fait &eacute;tat d&rsquo;une large contamination des &eacute;cosyst&egrave;mes, avec un pic de contamination dans les espaces agricoles &ndash; dans les sols, les petits cours d&rsquo;eau et l&rsquo;air &ndash; l&agrave; o&ugrave; ils sont majoritairement appliqu&eacute;s. La contamination touche aussi les zones situ&eacute;es &agrave; distance des parcelles cultiv&eacute;es comme les milieux aquatiques et les s&eacute;diments, ceci jusqu&rsquo;&agrave; des milieux recul&eacute;s comme les zones proches des p&ocirc;les et les grands fonds marins.</p><p>Dans les espaces agricoles de la m&eacute;tropole, les produits phytos sont impliqu&eacute;s dans le d&eacute;clin des populations d&rsquo;invert&eacute;br&eacute;s terrestres (comme les insectes pollinisateurs et les col&eacute;opt&egrave;res pr&eacute;dateurs de certains ravageurs des cultures), d&rsquo;invert&eacute;br&eacute;s aquatiques et d&rsquo;oiseaux communs. De nombreux travaux ont permis d&rsquo;identifier des effets directs aigus, allant parfois jusqu&rsquo;&agrave; la mort d&rsquo;individus, ou les effets d&rsquo;une exposition chronique, dont certains peuvent se transmettre entre les g&eacute;n&eacute;rations. Des effets indirects ont &eacute;galement &eacute;t&eacute; constat&eacute;s. Ils sont essentiellement associ&eacute;s &agrave; la r&eacute;duction des ressources alimentaires (insectes et v&eacute;g&eacute;taux &eacute;limin&eacute;s par les produits phytopharmaceutiques) ou &agrave; l&rsquo;alt&eacute;ration voire la suppression d&rsquo;habitats.</p><p>La contamination engendre par ailleurs des effets n&eacute;gatifs sur deux services &eacute;cosyst&eacute;miques que sont la pollinisation et la r&eacute;gulation naturelle des ravageurs.</p><p>A ce propos, l&rsquo;INRAE indique mener une autre expertise scientifique collective concernant sur l'utilisation de la diversit&eacute; des couverts v&eacute;g&eacute;taux pour r&eacute;guler les bioagresseurs et prot&eacute;ger les cultures. Ses r&eacute;sultats seront rendus publics &agrave; l&rsquo;automne prochain.</p><h2>Att&eacute;nuer les impacts, c&rsquo;est possible</h2><p>L&rsquo;expertise a point&eacute; dans la bibliographie des &eacute;l&eacute;ments confirmant la possibilit&eacute; de diminuer les impacts des produits phytos. L&rsquo;un d&rsquo;entre eux a traite des modalit&eacute;s d&rsquo;application des produits (formulation, performances du mat&eacute;riel d&rsquo;application, conditions m&eacute;t&eacute;o...). Un autre r&eacute;side dans la gestion des sols (couverture, teneur en mati&egrave;re organique...). Les am&eacute;nagements positionn&eacute;s autour des parcelles tels que zones tampons s&egrave;ches (haies, bandes enherb&eacute;es, etc.) ou humides (mares, foss&eacute;s, bassins d&rsquo;orage ou de collecte d&rsquo;eaux de drainage, etc.) favorisent l&rsquo;interception et la d&eacute;gradation des produits. Les caract&eacute;ristiques du paysage sont &eacute;galement mentionn&eacute;es. Sont consid&eacute;r&eacute;s comme aggravants les paysages simplifi&eacute;s tandis que les mosa&iuml;ques paysag&egrave;res, multipliant les interfaces entre zones trait&eacute;es et non trait&eacute;es et assurant la connectivit&eacute;&#769; des zones refuges, agissent &agrave; la fois sur les effets directs en limitant l&rsquo;exposition des organismes par interception des mol&eacute;cules, et sur les effets indirects en pr&eacute;servant les ressources alimentaires.</p><h2>R&eacute;viser les proc&eacute;dures d&rsquo;homologation</h2><p>L&rsquo;expertise collective n&rsquo;avait pas vocation &agrave; formuler des recommandations mais elle dresse n&eacute;anmoins un constat concernant les proc&eacute;dures d&rsquo;homologation des produits phytos. Tout en affirmant que &laquo;&nbsp;<em>l</em><em>a r&eacute;glementation europ&eacute;enne de mise sur le march&eacute; et d&rsquo;utilisation des produits phytopharmaceutiques est une des plus exigeantes au monde, notamment en termes d&rsquo;&eacute;valuation des impacts des substances sur l&rsquo;environnement&nbsp;</em>&raquo;, cette m&ecirc;me r&eacute;glementation ne prend pas suffisamment en compte la complexit&eacute; des effets sur la biodiversit&eacute; et sous-estime l&rsquo;effet &laquo;&nbsp;cocktail&nbsp;&raquo; des substances qui se m&eacute;langent et se cumulent dans l&rsquo;environnement, ainsi que leurs &eacute;ventuels effets indirects.</p><p>Autre enseignement&nbsp;: le dispositif de surveillance des impacts des produits phytopharmaceutiques pourrait &eacute;galement &ecirc;tre am&eacute;lior&eacute; en produisant et collectant davantage de donn&eacute;es sur la biodiversit&eacute; dans le cadre de la phytopharmacovigilance et&nbsp;en &eacute;largissant le nombre d&rsquo;esp&egrave;ces et de milieux &eacute;tudi&eacute;s.</p>


Si elles ne sont pas inédites, les conclusions d’une nouvelle expertise collective de l’INRAE-Ifremer invitent à repenser les procédures d’homologation des produits phytosanitaires, via un renforcement des dispositifs de surveillance des impacts, notamment pour jauger l’effet « cocktail ». Une autre expertise est en cours pour évaluer la diversité des couverts végétaux sur la régulation des bioagresseurs.

Une expertise collective confirme l’impact des produits phytos sur la biodiversité

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/un-nouveau-president-a-aopn-tomates-et-concombres-de-france" target="_blank">Un nouveau pr&eacute;sident &agrave; AOPn Tomates et Concombres de France</a></div>

<p>Apr&egrave;s une dizaine d&rsquo;ann&eacute;e &agrave; la direction de l&rsquo;Association nationale pommes poires (ANPP) Josselin Saint-Raymond a choisi une nouvelle orientation professionnelle. Pierre Venteau le remplace comme directeur.</p>

<p>Apr&egrave;s plus de 20 ans en chambre d&rsquo;agriculture o&ugrave; il a notamment occup&eacute; le poste de directeur g&eacute;n&eacute;ral adjoint (chambre d&rsquo;agriculture de Haute-Vienne jusqu&rsquo;en 2019), Pierre Venteau &eacute;tait devenu parlementaire. Il &eacute;tait engag&eacute; dans la Commission sp&eacute;ciale qui a pr&eacute;par&eacute; la loi Climat et R&eacute;silience et membre de la Mission d&rsquo;information sur les coop&eacute;ratives agricoles.</p>

<p>Sous la pr&eacute;sidence du pr&eacute;sident de l&rsquo;ANPP, Daniel Sauvaitre, les missions de Pierre Venteau seront de &laquo;&nbsp;<strong>d&eacute;fendre la capacit&eacute; &agrave; produire, stabiliser et faire &eacute;voluer le cadre r&eacute;glementaire </strong>qui s&rsquo;applique &agrave; l&rsquo;arboriculture afin de <strong>le rendre compatible avec les r&eacute;alit&eacute;s de terrain&nbsp;</strong>&raquo; et de continuer &agrave; promouvoir le label Vergers &eacute;coresponsables.</p>



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