Alors que le Black Friday est repouss&eacute; au 4 d&eacute;cembre, les commer&ccedil;ants attendent avec une certaine impatience l&rsquo;annonce du gouvernement pour une ouverture de leurs magasins. Mais chez les marchands en ligne, comme chaque ann&eacute;e, la machine &agrave; promos est d&eacute;j&agrave; lanc&eacute;e plusieurs jours avant le vendredi noir. Cette p&eacute;riode devrait voir comme l&rsquo;an pass&eacute; une masse importante de transactions pour les achats de No&euml;l. En contrepartie, les ventes alimentaires vont souffrir et la viande en premier, car des choix budg&eacute;taires vont &ecirc;tre fait. Les semaines 47 et 48 sont traditionnellement peu favorables au commerce de la viande, mais cette ann&eacute;e on risque d&rsquo;y ajouter la semaine 49 en raison du d&eacute;placement du Black Friday. Les caddys vont se remplir de cadeau et non de viande. Pour le moment, aucune ouverture n&rsquo;est envisag&eacute;e du c&ocirc;t&eacute; de la restauration, privant ainsi le march&eacute; d&rsquo;un d&eacute;bouch&eacute; important pour les pi&egrave;ces nobles. Un grand nombre de restaurateurs sont en difficult&eacute;, et sont pris dans une spirale o&ugrave; le d&eacute;p&ocirc;t de bilan sera in&eacute;vitable et un march&eacute; moribond pour la revente de leur activit&eacute;.&nbsp; &nbsp;A quelques jours du d&eacute;but des concours d&rsquo;animaux de boucherie de fin d&rsquo;ann&eacute;e, les vendeurs font le tour de leurs client&egrave;les pour conna&icirc;tre les besoins, mais les commandes semblent peu soutenues et les pr&eacute;visions sont difficiles &agrave; &eacute;tablir. Rien ne filtre, au niveau des distributeurs, m&ecirc;me si les magasins habitu&eacute;s au haut de gamme feront encore une mise en avant de ces animaux et renforcer leur communication sur les races &agrave; viande pour doper leurs ventes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. La majorit&eacute; des concours se d&eacute;roule entre le 26 novembre et le 4 d&eacute;cembre. Achet&eacute;s environ trois semaines avant les f&ecirc;tes pour une bonne maturation, ces bovins d&rsquo;exception devraient offrir des viandes succulentes pour les f&ecirc;tes de fin d&rsquo;ann&eacute;e. &nbsp;

Les ventes des cadeaux de noël priment sur celle de la viande.

Bovin : conjoncture sem 47-2020

Bovins races allaitantes&nbsp;: Sur les march&eacute;s, l&rsquo;activit&eacute; commerciale est tr&egrave;s calme face &agrave; des abatteurs suffisamment couverts en direct. Les animaux haut de gamme&nbsp;sont moins pr&eacute;sents, car r&eacute;serv&eacute;s pour les concours. Les transactions sont plus calmes, mais les tarifs se tiennent dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine ou les Limousines. Dans les abattoirs, les besoins se tassent s&eacute;rieusement dans les Charolaises avec des tarifs qui peinent &agrave; se maintenir, avec des &eacute;carts de valorisation de plus en plus marqu&eacute;s sur des animaux de m&ecirc;me conformation. Les actions promotionnelles en cours se font avec des animaux crois&eacute;s ou les allaitantes de choix secondaire pour des tarifs peu soutenus. La s&eacute;lection reste s&eacute;v&egrave;re l&rsquo;&acirc;ge et les animaux de moindre qualit&eacute;.R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste fortement impact&eacute;e par l&rsquo;absence du d&eacute;bouch&eacute; RHF sur les pi&egrave;ces nobles et des disponibilit&eacute;s suffisantes sur la Bretagne, la Normandie et le Nord-Est du pays. Le march&eacute; subit &eacute;galement la pression des viandes allemandes qui ont s&eacute;rieusement d&eacute;viss&eacute; ces derni&egrave;res semaines, faute de d&eacute;bouch&eacute; RHF sur notre territoire. Les abatteurs maintiennent la pression sur les prix dans les Holsteins, Normandes et les Montb&eacute;liardes avec un tri toujours s&eacute;v&egrave;re dans les vaches sans viande (1 et 2 d&rsquo;engraissement).&nbsp;Jeunes bovins &ndash; Sur le premier semestre, l&rsquo;Espagne (gr&acirc;ce &agrave; sa comp&eacute;titivit&eacute; au niveau de prix) a augment&eacute; sa part de march&eacute; en Italie de 32% alors que les principaux fournisseurs sont &agrave; la baisse (Pologne -13%, Irlande -9,9%, France -4,7%). Le second &eacute;pisode de confinement voit le retour en force de la Pologne sur le march&eacute; italien, ce qui entraine une forte pression sur les arri&egrave;res, au d&eacute;triment des produits fran&ccedil;ais. Le recul de l&rsquo;offre sur le march&eacute; int&eacute;rieur permet un maintien des prix dans une ambiance lourde.&nbsp;&nbsp;&nbsp; Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: La demande sera limit&eacute;e avec un impact sur les prix notamment des charolaises d&rsquo;entr&eacute;e de gamme. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: La tendance restera baissi&egrave;re. &nbsp;Jeunes bovins&nbsp;: Le commerce sera tr&egrave;s compliqu&eacute; avec des tarifs difficilement reconduits. &nbsp;

Recul de la demande

Bovin de boucherie : analyse commerciale sem 47-2020

Les JB allaitants produits en France sont majoritairement destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;exportation dans la mesure o&ugrave; cette viande jeune et maigre est peu pris&eacute;e des distributeurs et restaurateurs fran&ccedil;ais. Un total de 266&nbsp;800 tonnes &eacute;quivalent carcasse de taurillons allaitant ont &eacute;t&eacute; produites l&rsquo;an dernier par les diff&eacute;rents outils d&rsquo;abattage fran&ccedil;ais et 59% de ces tonnages (156&nbsp;800 tec) ont &eacute;t&eacute; consomm&eacute;s hors de nos fronti&egrave;res. Le prix de cette cat&eacute;gorie d&rsquo;animaux qui peine manifestement &agrave; trouver sa place sur le march&eacute; fran&ccedil;ais est donc avant tout li&eacute; &agrave; la bonne tenue des niveaux de consommation dans les principaux pays (Italie, Allemagne, Gr&egrave;ce &hellip;) o&ugrave; cette viande est export&eacute;e. Et dans le triste contexte de cette fin d&rsquo;ann&eacute;e 2020 o&ugrave; les habituels &eacute;quilibres de march&eacute; ont &eacute;t&eacute; et sont toujours passablement perturb&eacute;s par les confinements pass&eacute;s et en cours associ&eacute;s aux restrictions de circulation et &agrave; une activit&eacute; touristique estivale l&agrave; encore passablement perturb&eacute; dans les deux pays cl&eacute; que sont l&rsquo;Italie et la Gr&egrave;ce, le moins que l&rsquo;on puisse dire et que les engraisseurs de ces jeunes m&acirc;les ne sont actuellement pas &agrave; la f&ecirc;te.

Ann&eacute;e atypique c&ocirc;t&eacute; cotation

Les prix des taurillons finis ne parviennent donc toujours pas &agrave; se ressaisir. C&rsquo;est m&ecirc;me l&rsquo;inverse ! Plus on avance dans le calendrier et plus la conjoncture tend &agrave; se d&eacute;grader. Habituellement la fin de l&rsquo;automne se traduit par une remont&eacute;e progressive des tarifs qui atteignent classiquement leur plus haut niveau quelques jours avant No&euml;l (voir graphique). Mais cette ann&eacute;e, d&rsquo;apr&egrave;s les cotations FranceAgrimer, le JB U &eacute;tait &agrave; 3,77 &euro;/kg C en semaine 46, soit un bon quinze centimes de moins comparativement aux tarifs de cet &eacute;t&eacute;, p&eacute;riode o&ugrave; il est habituellement au plus bas ! &laquo;&nbsp;Les cours des JB restent au plancher, sous la pression du nombre de JB &agrave; sortir en France et d&rsquo;un march&eacute; europ&eacute;en poussif.&nbsp;&raquo; indique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage dans sa derni&egrave;re note mensuelle de conjoncture. D'apr&egrave;s le suivi hebdomadaire des sorties r&eacute;elles et attendues de JB viande, qui s'appuie sur le mod&egrave;le de pr&eacute;vision Modemo, le sur-stock de JB &eacute;tait estim&eacute; &agrave; 12 700 t&ecirc;tes &agrave; la fin de la semaine 45, soit un peu plus d&rsquo;une semaine de retard d&rsquo;abattage.

Fin de saison pour les barbecues italien&nbsp;

Les cotations italiennes -classiquement exprim&eacute;es en &euro;/kg vif et non en &euro;/kg de carcasse comme en France- font elles &eacute;tat d&rsquo;une tr&egrave;s l&eacute;g&egrave;re remont&eacute;e des tarifs (voir graphique). Pour autant les chiffres demeurent l&agrave; encore passablement d&eacute;prim&eacute;s si on les compare &agrave; ceux des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes. &laquo;&nbsp;Les cotations des jeunes bovins &agrave; Mod&egrave;ne, qui avaient entam&eacute; une hausse saisonni&egrave;re poussive en fin d&rsquo;&eacute;t&eacute;, stagnent de nouveau depuis 2 semaines. Le Charolais de 700-750 kg cotait 2,52 &euro;/kg vif d&eacute;but novembre (-5% /2019 et -2% /2018) et le Limousin de 600-650 kg 2,75 &euro;/kg (-3% /2019 et -1% /2018). Le march&eacute; semble plus fluide pour les femelles, dont les prix avoisinent ceux des ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.&nbsp;&raquo; explique l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage. &laquo;&nbsp;En Italie, pour lutter contre la pand&eacute;mie de Covid-19, les restaurants doivent fermer leurs portes &agrave; 18h depuis le 26 octobre. Les restaurants sont m&ecirc;me compl&egrave;tement ferm&eacute;s depuis le 6 novembre &ndash; sauf pour la vente &agrave; emporter &ndash; dans les zones rouges (Pi&eacute;mont, Lombardie, Val d&rsquo;Aoste et Calabre) et orang&eacute;es (Sicile et Pouilles). La valorisation des pi&egrave;ces nobles se pose donc de nouveau, alors que la saison des barbecues chez les particuliers s&rsquo;ach&egrave;ve.&nbsp;&raquo; Les enseignes de la grande distribution ont donc mis en place des op&eacute;rations promotionnelles pour &eacute;couler les diff&eacute;rents muscles &agrave; griller. Ces pratiques permettent de stimuler les ventes mais se font au d&eacute;triment de la valeur du produit. La viande des animaux engraiss&eacute;s et abattus en Italie est &eacute;galement confront&eacute;e &agrave; la concurrence des viandes provenant d&rsquo;autres pays de l&rsquo;Union Europ&eacute;enne (Irlande, France, Pologne&hellip;). Toujours tr&egrave;s pr&eacute;sentes sur le march&eacute; italien elles contribuent &agrave; rajouter de la pression sur les prix.

Le JB R espagnol &agrave; 3,38 &euro;/kgC

Le contexte est &eacute;galement tr&egrave;s lourd sur le march&eacute; espagnol. Dans ce pays, les niveaux de consommation de viande bovine sont modestes, un peu moins de 10 kg/habitant/an en 2018 d&rsquo;apr&egrave;s des statistiques de France Agrimer, et la viande bovine est surtout pour une bonne part consomm&eacute;e dans la restauration. Les diff&eacute;rentes restrictions sur ces circuits depuis l&rsquo;arriv&eacute;e du coronavirus ont de ce fait passablement perturb&eacute;es les volumes de viande consomm&eacute;s&nbsp;et contribuent &agrave; engorger le march&eacute; espagnol. Le prix des taurillons finis espagnols est donc lui aussi actuellement au plus bas. &laquo;&nbsp;Fin octobre, le JB R espagnol &eacute;tait &agrave; 3,38 &euro;/kg (-2% /2019 et -8% /2018). Ces bas prix permettent &agrave; l&rsquo;Espagne d&rsquo;exp&eacute;dier davantage de carcasses sur le march&eacute; italien. L&rsquo;Espagne exporte aussi encore des JB finis vers la Libye et l&rsquo;Arabie-Saoudite, et des broutards vers la Turquie mais sans retrouver le niveau d&rsquo;activit&eacute; pr&eacute;c&eacute;dant le confinement.&nbsp;&raquo; pr&eacute;cise l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.

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Alors qu’ils devraient être au plus haut à cette période de l’année, les prix des taurillons finis sont au plus bas. Peu prisée des distributeurs et restaurateurs français, cette viande essentiellement destinée aux marchés d’exportation peine à trouver sa place dans un marché européen actuellement saturé.

Les jeunes bovins au plus bas alors qu’ils devraient être au plus haut

Les premiers dispositifs valid&eacute;s concernent principalement des mesures &agrave; l&rsquo;investissement. Ainsi, 205 millions d&rsquo;euros sont d&eacute;volus aux aides &agrave; la conversion vers des &eacute;quipements permettant de r&eacute;duire l&rsquo;usage des intrants et aux aides &agrave; l&rsquo;investissement dans des mat&eacute;riels de pr&eacute;vention des al&eacute;as climatiques (gel, gr&ecirc;le, s&eacute;cheresse). Pour ces mat&eacute;riels, une aide de 20 &agrave; 40% de l&rsquo;investissement est pr&eacute;vue, avec une bonification de 10 points pour les jeunes agriculteurs et les achats collectifs, et de 30 points pour l&rsquo;outre-mer. &nbsp;L&rsquo;acc&egrave;s &agrave; ces aides sera possible &agrave; partir du 1er janvier et tout au long des deux prochaines ann&eacute;es. Afin de limiter les proc&eacute;dures administratives, le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pr&eacute;voit de publier une liste des mat&eacute;riels &eacute;ligibles. Les Chambres d&rsquo;agriculture seront notamment un point d&rsquo;entr&eacute;e pour la constitution et le d&eacute;p&ocirc;t des dossiers. <aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-de-relance-agricole-4-4-changer-de-materiel-pour-changer-de-pratiques" target="_blank" title="">Plan de relance agricole (4/4) : changer de mat&eacute;riel pour changer de pratiques</a>
</aside>
Autre mesure valid&eacute;e lors du conseil d&rsquo;administration de FranceAgriMer&nbsp;: l&rsquo;aide &agrave; la modernisation des abattoirs pour un montant de 130 millions d&rsquo;euros. Cette mesure vise trois objectifs principaux, explique le minist&egrave;re : &laquo;&nbsp;am&eacute;liorer la protection des animaux et le respect des r&eacute;glementations sanitaire et environnementale, renforcer la comp&eacute;titivit&eacute; des fili&egrave;res et participer au maintien de l&rsquo;emploi &agrave; moyen terme au travers de la modernisation des outils d&rsquo;abattage et enfin, former &agrave; la protection animale&nbsp;&raquo;.Troisi&egrave;me grand dispositif valid&eacute;&nbsp;: un budget de 50 millions d&rsquo;euros pour la &laquo;&nbsp;structuration des fili&egrave;res&nbsp;agricoles et agroalimentaires&nbsp;&raquo;, qui s&rsquo;adresse aux acteurs regroup&eacute;s en collectifs. Il vise &agrave; financer des d&eacute;penses immat&eacute;rielles (connaissances) et des investissements mat&eacute;riels pour des projets de d&eacute;veloppement des fili&egrave;res de produits agricoles et agroalimentaires. Un soutien sp&eacute;cifique est pr&eacute;vu pour les projets autour des prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, en lien avec le plan prot&eacute;ines dot&eacute; de 100 millions d&rsquo;euros. Il&nbsp;devrait &ecirc;tre d&eacute;taill&eacute; par le ministre de l&rsquo;Agriculture dans les jours &agrave; venir.

Le volet agricole du plan de relance de l’économie française se concrétise : sur les 1,2 milliard d’euros dédiés à l’agriculture, 455 millions ont d’ores et déjà été fléchés et validés le 17 novembre lors du conseil d’administration de FranceAgriMer. Les dossiers de demandes d’aides pourront être déposés dès le 1er janvier.

Plan de relance agricole : du concret pour les exploitations dès le 1er janvier 2021

Perspectives Agricoles : Quels sont les objectifs de cet essai de longue dur&eacute;e ? Philippe Hauprich :&nbsp; Men&eacute; depuis 2016 &agrave; Poix (51) dans le cadre du projet CP-LEG(2), il vise &agrave; mesurer l&rsquo;impact d&rsquo;un couvert de tr&egrave;fle blanc sur le rendement et la qualit&eacute; des cultures d&rsquo;une rotation &laquo;colza-bl&eacute; tendre-orge de printemps-betterave-bl&eacute; tendre&raquo;, en fonction de la dur&eacute;e de vie du couvert (1, 2 ou 3 ans). Objectif : quantifier les effets de la restitution de l&rsquo;azote atmosph&eacute;rique capt&eacute; par le tr&egrave;fle, mais aussi celui de la concurrence de ce couvert.&nbsp;P. A. : Comment sont &eacute;valu&eacute;es les performances du couvert sur les cultures ? P. H. : Les essais sont conduits par des agriculteurs avec leurs mat&eacute;riels sur 5 ha et &eacute;valuent la faisabilit&eacute; technique de ces pratiques. En compl&eacute;ment, des micro-parcelles avec des doses croissantes d&rsquo;azote sont mises en place afin de d&eacute;terminer la dose d&rsquo;azote optimale, et les gains ou pertes de rendement et de qualit&eacute;. On compare les parcelles avec et sans tr&egrave;fle. Le t&eacute;moin sans tr&egrave;fle est conduit en travail du sol simplifi&eacute;, et, pour les modalit&eacute;s avec tr&egrave;fle, on fait appel au semis direct uniquement lorsqu&rsquo;on souhaite maintenir le tr&egrave;fle vivant.&nbsp;P. A. : Quel est le bilan de ces premi&egrave;res ann&eacute;es ? P.H. : L&rsquo;effet du tr&egrave;fle sur le rendement du colza est &laquo;neutre&raquo;. Les essais ont soulign&eacute; la difficult&eacute; d&rsquo;implanter un tr&egrave;fle lors du semis du colza. Un re-semis de tr&egrave;fle en mars a &eacute;t&eacute; n&eacute;cessaire. Le tr&egrave;fle s&rsquo;est bien d&eacute;velopp&eacute; durant l&rsquo;interculture pour atteindre 1,5 &agrave; 2 t MS/ha avant le semis du bl&eacute; suivant, soit l&rsquo;&eacute;quivalent de 30-40 kg d&rsquo;azote captur&eacute;/ha. Quand le tr&egrave;fle a &eacute;t&eacute; d&eacute;truit en sortie d&rsquo;hiver, le bl&eacute; a perdu 4 &agrave; 5 q/ha et gagn&eacute; 0,2 &agrave; 0,3 point de prot&eacute;ines. Dans la modalit&eacute; o&ugrave; le tr&egrave;fle a &eacute;t&eacute; maintenu vivant, un d&eacute;faut de r&eacute;gulation au printemps a fait perdre 19 q/ha et 0,3 &agrave; 1 point de prot&eacute;ines.&nbsp;P. A. : Qu&rsquo;en est-il de l&rsquo;orge de printemps ? P.H. : Le tr&egrave;fle s&rsquo;est &agrave; nouveau bien d&eacute;velopp&eacute; durant l&rsquo;interculture bl&eacute;-orge, sa biomasse atteignant environ 2 t/ha (soit environ 50 kg d&rsquo;azote captur&eacute;/ha). Contrairement au bl&eacute;, l&rsquo;orge de printemps a largement b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la pr&eacute;sence du couvert de tr&egrave;fle. Quand celui-ci a &eacute;t&eacute; d&eacute;truit dans le bl&eacute; en sortie d&rsquo;hiver, un &laquo;arri&egrave;re-effet&raquo; positif a &eacute;t&eacute; observ&eacute; dans l&rsquo;orge : +3 &agrave; +5q/ha de rendement et +0,2 &agrave; +0,4 point de prot&eacute;ines. Quand le tr&egrave;fle a &eacute;t&eacute; d&eacute;truit avant l&rsquo;implantation de l&rsquo;orge, ces gains ont atteint 10-12 q/ha et 0,2 point de prot&eacute;ines. &Agrave; noter : les &laquo; arri&egrave;re-effets &raquo; positifs constat&eacute;s sur betterave l&rsquo;ann&eacute;e suivante, apr&egrave;s destruction du tr&egrave;fle dans les cultures pr&eacute;c&eacute;dentes : +5 &agrave; +10 t/ha !&nbsp;P. A. : Quelles sont les contraintes d&rsquo;un tel syst&egrave;me ? P.H. : Il n&rsquo;est pas simple &agrave; mettre en &oelig;uvre. La r&eacute;ussite du semis du tr&egrave;fle peut s&rsquo;av&eacute;rer parfois d&eacute;licate. Et pour obtenir des effets positifs, il est imp&eacute;ratif de bien r&eacute;guler puis d&eacute;truire le couvert afin qu&rsquo;il ne concurrence pas la culture, ce qui s&rsquo;av&egrave;re parfois difficile, l&rsquo;effet des herbicides et du travail du sol pouvant &ecirc;tre tr&egrave;s variable. (1) L&rsquo;AREP (Association R&eacute;gionale pour l&rsquo;&Eacute;tude des Productions v&eacute;g&eacute;tales) a &eacute;t&eacute; cr&eacute;&eacute;e en 1976 et regroupe l&rsquo;ensemble des acteurs agricoles champenois : coop&eacute;ratives, chambres d&rsquo;agriculture, n&eacute;goces, betteraviers et instituts techniques. (2)&nbsp; Le projet CP-LEG (Couverts semi-Permanents de LEGumineuses) a d&eacute;but&eacute; en 2016 et &eacute;tudie les moyens de d&eacute;plafonner les rendements et d&rsquo;am&eacute;liorer le bilan carbone des exploitations gr&acirc;ce &agrave; des couverts captant l&rsquo;azote de l&rsquo;air.

Depuis quatre ans, un essai conduit par l’AREP(1) étudie les effets d’un couvert semi-permanent de trèfle blanc sur la nutrition azotée des cultures principales. Philippe Hauprich, ingénieur régional de la station expérimentale Arvalis de Châlons-en-Champagne, dresse un premier bilan.

[Interview] Un couvert de légumineuse peut-il améliorer les performances des cultures ?

Perspectives Agricoles : O&ugrave; en est le processus de r&eacute;forme de la PAC ? Geoffroy Oudoire : La r&eacute;forme 2021-2027 devait entrer en vigueur en janvier prochain mais du retard a &eacute;t&eacute; pris. Le texte propos&eacute; par la Commission europ&eacute;enne en juin 2018 n&rsquo;a pas pu &ecirc;tre valid&eacute; avant les &eacute;lections de mai 2019. Les parlementaires europ&eacute;ens, renouvel&eacute;s &agrave; 60 %, ont ainsi recommenc&eacute; l&rsquo;&eacute;tude de ce texte en vue de l&rsquo;amender. Ces nouvelles discussions n&rsquo;ont pas encore abouti. Les d&eacute;put&eacute;s &eacute;taient notamment dans l&rsquo;attente de conna&icirc;tre le cadre financier pluriannuel de l'Europe qui a &eacute;t&eacute; adopt&eacute; en juillet ; ce ne sera pas le cas de la r&eacute;forme de la PAC dont l&rsquo;application n&rsquo;est maintenant pas attendue avant janvier 2022, voire 2023.&nbsp;P. A. : Le budget de la PAC sera-t-il maintenu &agrave; son niveau actuel ? G.O. : La proposition de mai 2018, pour les sept ann&eacute;es &agrave; venir, s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 365 milliards d&rsquo;euros. Pour maintenir une capacit&eacute; de financement &eacute;quivalente &agrave; celle de 2014-2020, il faudrait augmenter le budget afin de compenser l&rsquo;effet de l&rsquo;inflation. Or le Brexit entra&icirc;ne un manque &agrave; gagner de dix milliards d&rsquo;euros par an. De plus, de nouvelles th&eacute;matiques sont &agrave; financer&nbsp;: changement climatique, d&eacute;fense commune et immigration. Ainsi, les discussions ont longtemps port&eacute; sur l&rsquo;augmentation de la contribution des 27 Etats-membres au budget europ&eacute;en. En m&ecirc;me temps que le plan de relance, ils ont adopt&eacute; le nouveau budget de la PAC qui s'&eacute;l&egrave;ve &agrave; 386 Mds&euro; dont 62 Mds&euro; pour la France sur la p&eacute;riode 2021-2027. Du fait de l'inflation, le budget est en baisse en euros constants par rapport &agrave; celui de 2014-2020.&nbsp;P. A. : Comment le nouveau texte va-t-il se d&eacute;cliner ? G.O. : La r&eacute;forme doit donner plus de flexibilit&eacute; aux Etats-membres dans leur adaptation nationale de la PAC. Des transferts financiers plus importants pourront avoir lieu du premier vers le second pilier et inversement. En parall&egrave;le, la r&eacute;forme impose d&eacute;sormais une obligation de r&eacute;sultat. Un plan strat&eacute;gique national, ou PSN, devra &ecirc;tre r&eacute;dig&eacute; par chaque pays. Ce plan pr&eacute;cise la mani&egrave;re d&rsquo;atteindre les objectifs de la PAC. Un rapport de performance annuel devra &ecirc;tre &eacute;tabli et des sanctions financi&egrave;res pourront &ecirc;tre prises en cas de non-respect. A contrario, une prime de performance est pr&eacute;vue si les objectifs environnementaux et climatiques sont d&eacute;pass&eacute;s. En France, un projet de diagnostic a d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; diffus&eacute; et un d&eacute;bat public visant &agrave; le compl&eacute;ter est en cours(1). Le compte rendu de ce d&eacute;bat est pr&eacute;vu &agrave; l&rsquo;automne afin de pr&eacute;senter le PSN fran&ccedil;ais &agrave; la Commission europ&eacute;enne en 2021.&nbsp;P. A. : Quels sont les changements notables de la r&eacute;forme ? G.O. : Dans le premier pilier, l&rsquo;Eco-Scheme&nbsp; remplace le paiement vert. Il introduit une aide suppl&eacute;mentaire pour les agriculteurs volontaires qui mettront en place des mesures climatiques et environnementales, diff&eacute;rentes des MAEC(2) du second pilier et allant au-del&agrave; de l'&eacute;coconditionnalit&eacute;. Chaque Etat doit &eacute;tablir une liste de mesures &eacute;ligibles &agrave; ce financement. En France, ce pourrait &ecirc;tre li&eacute; &agrave; l&rsquo;obtention du niveau deux de la certification environnementale. L&rsquo;autre &eacute;volution importante est le souhait d&rsquo;une plus forte convergence des aides du premier pilier, &agrave; la fois entre les r&eacute;gions d&rsquo;un m&ecirc;me pays et entre les Etats-membres. Pour cela, les m&eacute;canismes de d&eacute;gressivit&eacute; des aides, de plafonnement et de paiement redistributif pourront &ecirc;tre revus. (1) <a href="https://www.debatpublic.fr/plan-strategique-national-pac-politique-agricole-commune" title="">https://www.debatpublic.fr/plan-strategique-national-pac-politique-agricole-commune</a> <a href="https://jeparticipe.impactons.debatpublic.fr" title="">https://jeparticipe.impactons.debatpublic.fr</a> (2) Mesures agro-environnementales et climatiques

La politique agricole commune (PAC) entre dans une nouvelle phase, marquée par la volonté de répondre aux enjeux climatiques et environnementaux. Geoffroy Oudoire, chargé d’études économiques chez Arvalis, en précise les modalités.

[Interview] La réforme de la PAC  sera-t-elle appliquée en 2021 ?

Perspectives Agricoles : Quelles sont les conditions favorables au bl&eacute; dur ? Matthieu Killmayer&nbsp; : Les meilleures conditions p&eacute;doclimatiques se trouvent dans les zones d&rsquo;implantations traditionnelles du Sud-Est, du Sud-Ouest, de l&rsquo;Ouest-Oc&eacute;an et du Centre. Toutefois, le bl&eacute; dur peut &ecirc;tre produit en dehors de ces r&eacute;gions avec succ&egrave;s - des initiatives existent en Alsace par exemple - en privil&eacute;giant les secteurs ayant une fin de cycle s&eacute;chante ; la prise de risque est alors un peu plus importante. Il est recommand&eacute; de choisir des parcelles n&rsquo;ayant pas un pr&eacute;c&eacute;dent ma&iuml;s ou sorgho afin de limiter le d&eacute;veloppement de mycotoxines. De m&ecirc;me, les sols avec un historique mosa&iuml;que sont &agrave; &eacute;viter. Bien que la vari&eacute;t&eacute; de bl&eacute; dur la plus utilis&eacute;e occupe la moiti&eacute; des surfaces - et un quart pour la seconde - il est fortement conseill&eacute; d&rsquo;utiliser une plus grande diversit&eacute; vari&eacute;tale afin de r&eacute;duire les risques des diff&eacute;rents al&eacute;as, en particulier celui des maladies dont le contournement des r&eacute;sistances vari&eacute;tales peut compromettre la production, comme cela s&rsquo;est produit cette ann&eacute;e dans le Sud-Est avec la rouille jaune. En moyenne pluriannuelle, le bl&eacute; dur s&rsquo;av&egrave;re plus rentable que le bl&eacute; tendre. Ainsi, lorsqu&rsquo;il est possible d&rsquo;implanter du bl&eacute; dur, la meilleure strat&eacute;gie consiste &agrave; le faire chaque ann&eacute;e. Dans le contexte actuel d&rsquo;une production mondiale inf&eacute;rieure &agrave; la demande, les perspectives de march&eacute; semblent plut&ocirc;t favorables.&nbsp;P. A. : Certains aspects sont-ils plus particuli&egrave;rement &agrave; surveiller ? M.K. : La p&eacute;riode de semis s&rsquo;&eacute;tend de fin octobre &agrave; d&eacute;but novembre selon la r&eacute;gion et la pr&eacute;cocit&eacute; de la vari&eacute;t&eacute;. Il pourra &ecirc;tre utile de semer plus tard, notamment face &agrave; un enherbement important, et m&ecirc;me d&rsquo;attendre le printemps s&rsquo;il le faut, afin d&rsquo;assurer une bonne qualit&eacute; d&rsquo;implantation. Un ressuyage suffisant et une bonne structure du sol sont essentiels &agrave; cette esp&egrave;ce dont l&rsquo;enracinement est plus faible que celui d&rsquo;un bl&eacute; tendre. Le positionnement des intrants demande un ajustement pr&eacute;cis selon les conditions de l&rsquo;ann&eacute;e. Il sera ainsi important d&rsquo;&eacute;conomiser les apports d&rsquo;azote s&rsquo;ils ne peuvent &ecirc;tre valoris&eacute;s ou, au contraire, d&rsquo;en ajouter au moment opportun, en vue d&rsquo;atteindre les 14 % de prot&eacute;ines requis. Il est &eacute;galement capital d&rsquo;assurer la qualit&eacute; sanitaire, principalement en prot&eacute;geant la fleur contre la fusariose, tout en &eacute;conomisant sur le budget des fongicides, lorsque cela est possible. Le choix de vari&eacute;t&eacute;s r&eacute;centes, plus tol&eacute;rantes, peut y contribuer en supprimant le premier traitement, si la pression maladie n&rsquo;est pas trop &eacute;lev&eacute;e. En fin de cycle, en pr&eacute;sence de forte chaleur et de vent, les grains perdent 2 &agrave; 4&nbsp;% d&rsquo;humidit&eacute; par jour. En de&ccedil;&agrave; de 14 % d&rsquo;humidit&eacute;, le nombre de grains cass&eacute;s risque d&rsquo;&ecirc;tre &eacute;lev&eacute;. De plus, les orages peuvent d&eacute;grader la qualit&eacute; en quelques jours : 1 mm de pluie entraine 1 % de mitadin en plus. Il faut donc &ecirc;tre en mesure d&rsquo;arbitrer les priorit&eacute;s de chantiers gr&acirc;ce au suivi de la dessiccation des grains.&nbsp;P. A. : Comment r&eacute;aliser ce pilotage pr&eacute;cis de la culture ? M.K. : Les nombreux outils d&rsquo;aide &agrave; la d&eacute;cision existants apportent un soutien appr&eacute;ciable. Face &agrave; des ann&eacute;es de plus en plus atypiques, ils sont une r&eacute;ponse efficace pour g&eacute;rer les al&eacute;as climatiques. Plus particuli&egrave;rement avec le bl&eacute; dur, piloter finement chacune des interventions r&eacute;duit les incertitudes. D&rsquo;autre part, les acteurs de la fili&egrave;re se sont organis&eacute;s pour conseiller au plus pr&egrave;s les producteurs. Des comit&eacute;s techniques bl&eacute; dur, dans les quatre r&eacute;gions de production fran&ccedil;aises, construisent les messages adapt&eacute;s &agrave; chaque zone, sur la base des suivis locaux et des essais r&eacute;alis&eacute;s par les diff&eacute;rents partenaires. Ces messages sont ensuite diffus&eacute;s localement, notamment par les ing&eacute;nieurs r&eacute;gionaux d&rsquo;Arvalis et sur www.arvalis-infos.fr

Pour Matthieu Killmayer, animateur filière blé dur chez Arvalis, cette culture, qui reste un des fondamentaux des assolements dans ses bassins de production habituels, peut également présenter un intérêt dans d’autres zones.

[Interview] Comment réussir la conduite d’un blé dur ?

<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/neonicotinoides-le-senat-adopte-la-re-autorisation" title="N&eacute;onicotino&iuml;des/betteraves&thinsp;: le S&eacute;nat adopte la r&eacute;-autorisation">La d&eacute;rogation pour l&rsquo;usage des n&eacute;onicotino&iuml;des (NNI) sur betterave</a> va-t-elle se retourner contre le colza&thinsp;? C&rsquo;est un sc&eacute;nario craint par la F&eacute;d&eacute;ration des producteurs d&rsquo;ol&eacute;agineux et de prot&eacute;agineux (Fop), qui l&rsquo;a &eacute;voqu&eacute; lors de son assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale qui s&rsquo;est tenue le 17&nbsp;novembre. L&rsquo;utilisation de semences trait&eacute;es aux NNI sur betterave sera en effet assortie de conditions strictes. Parmi celles-ci&thinsp;: des restrictions &laquo;&nbsp;sur plusieurs ann&eacute;es&nbsp;&raquo; pour les plantes mellif&egrave;res derri&egrave;re les betteraves prot&eacute;g&eacute;es avec des NNI. Or, &laquo;&nbsp;25&nbsp;% du colza est cultiv&eacute; en zone betterave&nbsp;&raquo;, a soulign&eacute; Gilles Robillard, pr&eacute;sident de Terres Inovia, lors de la session publique.

<h3 class="field_LQ4534C">&laquo;&nbsp;Nous refusons un plan pollinisateur qui serait une contrepartie aux n&eacute;onicotino&iuml;des&nbsp;&raquo;</h3>

Le plan national de protection des pollinisateurs &laquo;&nbsp;&eacute;labor&eacute; d&rsquo;ici la fin de l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;&raquo;, selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, est &eacute;galement une source d&rsquo;inqui&eacute;tude. &laquo;&nbsp;Nous refusons un plan pollinisateur qui serait une contrepartie aux n&eacute;onicotino&iuml;des&nbsp;&raquo;, a insist&eacute; Arnaud Rousseau, pr&eacute;sident de la Fop. Le syndicat craint notamment &laquo;&nbsp;des cons&eacute;quences d&eacute;sastreuses en cas d&rsquo;interdiction de traitement dans la journ&eacute;e&nbsp;&raquo;, avec des fen&ecirc;tres de tir qui s&rsquo;en trouveraient r&eacute;duites.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/colza-linquietante-chute-des-surfaces-se-poursuit-en-2020" title="Colza : l&amp;#039;inqui&eacute;tante chute des surfaces se poursuit en 2020">l'inqui&eacute;tante chute des surfaces de colza r&eacute;sum&eacute;e en 1 graphique</a></div>

De quoi inqui&eacute;ter une fili&egrave;re d&eacute;j&agrave; confront&eacute;e &agrave; des surfaces de colza au plus bas. Les professionnels s&rsquo;alarment des impasses techniques, notamment face aux ravageurs. <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/les-ravageurs-de-printemps-laffut-de-colzas-affaiblis" title="Les ravageurs de printemps &agrave; l&rsquo;aff&ucirc;t de colzas affaiblis">Alors que les d&eacute;g&acirc;ts li&eacute;s aux insectes ne cessent d&rsquo;augmenter</a>, le phosmet (commercialis&eacute; sous le nom de Boravi), l&rsquo;un des tout derniers insecticides autoris&eacute;s, est sur la sellette au niveau europ&eacute;en. Selon Gilles Robillard, son retrait se traduirait par &laquo;&nbsp;une baisse imm&eacute;diate de 200&thinsp;000&nbsp;&agrave; 300&thinsp;000&nbsp;hectares de colza&nbsp;&raquo;, dont la sole est pass&eacute;e cette ann&eacute;e sous le million d&rsquo;hectares.

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<h3 class="field_LQ4534C">Des tournesols tol&eacute;rants aux herbicides, &laquo;&nbsp;seule solution&nbsp;&raquo; dans certains secteurs</h3>

Autre dossier technique chaud pour les producteurs&thinsp;: la possible assimilation &agrave; des OGM des vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes aux herbicides (VTH). Apr&egrave;s un jugement rendu par la Cour europ&eacute;enne de Justice, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/selection-varietale-les-varietes-vrth-considerees-comme-ogm-par-le-conseil-detat">puis par le Conseil d'Etat fran&ccedil;ais</a>, le gouvernement fran&ccedil;ais a notifi&eacute;,<a href="https://ec.europa.eu/growth/tools-databases/tris/fr/search/?trisaction=search.detail&amp;year=2020&amp;num=282" target="_blank"> dans une communication aux autorit&eacute;s europ&eacute;ennes</a>, son intention de &laquo; retirer les vari&eacute;t&eacute;s de plantes agricoles inscrites au catalogue national fran&ccedil;ais qui ont &eacute;t&eacute; identifi&eacute;es comme &eacute;tant issues de mutag&eacute;n&egrave;se al&eacute;atoire in vitro consistant &agrave; soumettre des cellules v&eacute;g&eacute;tales cultiv&eacute;es in vitro &agrave; des agents mutag&egrave;nes chimiques ou physiques&nbsp;&raquo;.

<div class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/la-conf-met-la-pression-sur-les-vth-de-tournesol-et-colza" title="La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne met la pression sur les vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes aux herbicides (VTH) de tournesol et colza">la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne met la pression sur les vari&eacute;t&eacute;s tol&eacute;rantes aux herbicides</a></div>

Ce projet de d&eacute;cret mentionne &eacute;galement que &laquo; les vari&eacute;t&eacute;s issues de mutag&eacute;n&egrave;se al&eacute;atoire in vitro, consistant &agrave; soumettre des cellules v&eacute;g&eacute;tales cultiv&eacute;es in vitro &agrave; des agents mutag&egrave;nes chimiques ou physiques, seront interdites &agrave; la commercialisation et &agrave; la mise en culture en France, faute d'avoir &eacute;t&eacute; &eacute;valu&eacute;es et autoris&eacute;es au titre de la r&egrave;glementation relative aux OGM&nbsp;&raquo;.

Pour la Fop, ce d&eacute;cret menace l'avenir des VTH, et le syndicat se dit pr&ecirc;t &agrave; avoir recours &agrave; des actions juridiques si le d&eacute;cret &eacute;tait publi&eacute;. Pour les producteurs, l&rsquo;enjeu porte principalement sur les tournesols VTH plut&ocirc;t que sur les colzas VTH, tr&egrave;s peu cultiv&eacute;s. &laquo;&nbsp;Dans certaines zones, les tournesols VTH sont la seule solution face &agrave; certaines impasses pour g&eacute;rer des adventices probl&eacute;matiques comme le datura et l&rsquo;ambroisie, et doivent pouvoir &ecirc;tre utilis&eacute;es sans restrictions excessives&nbsp;&raquo;.

<div class="encadre">
<h3 class="encadre">Un plan prot&eacute;ines de 100&nbsp;millions d&rsquo;euros pour structurer les fili&egrave;res</h3>
Dans ce contexte difficile, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/plan-de-relanceagriculture-12-milliard-deuros-pour-la-souverainete-agroalimentaire-francaise" title="Plan de relance/agriculture : 1,2 milliard d&amp;#039;euros pour la souverainet&eacute; agroalimentaire fran&ccedil;aise">la mise en place du plan prot&eacute;ines dans le cadre du plan de relance</a> constitue un motif de satisfaction pour la Fop. Dot&eacute; de 100&nbsp;millions d&rsquo;euros mobilisables sur les deux prochaines ann&eacute;es, ce plan doit &laquo;&nbsp;donner les moyens d&rsquo;obtenir des r&eacute;sultats &agrave; court terme, avec une hausse des surfaces cultiv&eacute;es dans les deux ans&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; le ministre de l&rsquo;Agriculture Julien Denormandie dans une allocation vid&eacute;o enregistr&eacute;e pour l&rsquo;AG de la Fop. Le plan prot&eacute;ines comporte plusieurs enveloppes&thinsp;:

<ul><li>investissements pour la structuration des fili&egrave;res&thinsp;: 50&nbsp;millions d&rsquo;euros (M&euro;)</li>
	<li>investissement en agro&eacute;quipements pour les producteurs&thinsp;: 20-22&nbsp;M&euro;</li>
	<li>soutien &agrave; la recherche et au d&eacute;veloppement d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t collectif&thinsp;: 20-22&nbsp;M&euro;</li>
	<li>promotion/communication&thinsp;: 3&nbsp;M&euro;</li>
	<li>accompagnement de start-up&thinsp;: 2&nbsp;M&euro;.</li>
</ul>S&rsquo;ajoutent &agrave; ces budgets 5&nbsp;M&euro; allou&eacute;s &agrave; la s&eacute;lection vari&eacute;tale pour les plantes riches en prot&eacute;ines.

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Les modalit&eacute;s pr&eacute;cises d&rsquo;attribution des aides (modalit&eacute;s d&rsquo;appel &agrave; projet, mat&eacute;riel &eacute;ligible&hellip;) devraient &ecirc;tre rendues publiques dans les tout prochains jours, selon l&rsquo;annonce de Julien Denormandie. Pas s&ucirc;r toutefois que ces aides structurantes modifient imm&eacute;diatement les assolements.
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La Fédération des producteurs d’oléagineux et de protéagineux (Fop) alerte contre les difficultés de la filière, avec des surfaces de colza au plus bas. Et les conditions qui seront imposées derrière des betteraves traitées aux néonicotinoïdes pourraient encore compliquer les choses.

Colza : la dérogation néonicotinoïdes sur betteraves, nouvelle menace pour les surfaces ?

Perspectives Agricoles : Dans de nombreuses r&eacute;gions, la lev&eacute;e des couverts d&rsquo;interculture a &eacute;t&eacute; retard&eacute;e par un temps trop sec. Dans quel &eacute;tat sont-ils, alors que leur p&eacute;riode habituelle de destruction approche ? J&eacute;r&ocirc;me Labreuche : Il y avait, effectivement, assez peu de couverts correctement d&eacute;velopp&eacute;s mi-octobre en r&eacute;gion Centre qui a connu des mois d&rsquo;&eacute;t&eacute; tr&egrave;s secs. En fa&ccedil;ade Atlantique et dans l&rsquo;Est, il y a eu localement un peu plus d&rsquo;eau sous forme d&rsquo;orages. La situation est h&eacute;t&eacute;rog&egrave;ne mais, globalement, on peut dire que les couverts ont &eacute;t&eacute; souvent &laquo; rat&eacute;s &raquo; cette ann&eacute;e.&nbsp;P. A. : La pluie &eacute;tant de retour, faut-il laisser aux couverts le temps de mieux se d&eacute;velopper ? J.L. : R&eacute;glementairement, il doit s&rsquo;&eacute;couler g&eacute;n&eacute;ralement deux mois entre le semis d&rsquo;un couvert, r&eacute;alis&eacute; habituellement en ao&ucirc;t ou septembre, et sa destruction, typiquement d&eacute;but ou mi-novembre. Mais en bien des endroits, les couverts n&rsquo;ont commenc&eacute; &agrave; lever que fin septembre. On pourrait &ecirc;tre tent&eacute; de retarder leur destruction afin de leur laisser le temps de jouer leur r&ocirc;le r&eacute;glementaire de pi&egrave;ge &agrave; nitrate mais aussi de source de mati&egrave;re organique au sol. Cependant, il faudrait alors repousser leur destruction &agrave; mars et sans &ecirc;tre s&ucirc;r qu&rsquo;ils se d&eacute;veloppent correctement &eacute;tant donn&eacute; leur lev&eacute;e tr&egrave;s tardive.&nbsp;P. A. : Cela ne risquerait-il pas de g&ecirc;ner la pr&eacute;paration des sols ? J.L. : En effet, si cette pr&eacute;paration est retard&eacute;e, comme il g&egrave;le de moins en moins, le sol risque d&rsquo;&ecirc;tre trop humide au moment de la destruction de ces couverts et du travail du sol. Dans de nombreux cas, le travail du sol gagne &agrave; &ecirc;tre effectu&eacute; avant l&rsquo;hiver sur un sol correctement ressuy&eacute;. Retarder la destruction des couverts est donc un pari tr&egrave;s risqu&eacute; - sauf en agriculture de conservation o&ugrave; le sol est tr&egrave;s peu ou pas du tout travaill&eacute;.&nbsp;P. A. : Nous venons de conna&icirc;tre plusieurs &eacute;t&eacute;s successifs extr&ecirc;mement secs. Que faire pour am&eacute;liorer l&rsquo;implantation des couverts dans ces conditions ? J.L. : C&rsquo;est une question qui remonte souvent ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Dans l&rsquo;espoir que les graines du couvert germent avant la s&eacute;cheresse estivale, dans l&rsquo;humidit&eacute; et &agrave; l&rsquo;ombre des cultures, certains agriculteurs ont tent&eacute; de le semer &agrave; la vol&eacute;e dans la culture pr&eacute;c&eacute;dente, avant la r&eacute;colte. C&rsquo;est une technique qui peut &ecirc;tre tr&egrave;s int&eacute;ressante pour obtenir des couverts bien d&eacute;velopp&eacute;s au moment de leur destruction, notamment en semant des esp&egrave;ces de couvert &agrave; petites graines (crucif&egrave;res, moha, niger, sarrasin). Arvalis a exp&eacute;riment&eacute; cette technique dans les ann&eacute;es 1990 et, plus r&eacute;cemment, ces deux derniers &eacute;t&eacute;s. Diff&eacute;rentes esp&egrave;ces ont &eacute;t&eacute; sem&eacute;es trois&nbsp; semaines avant la r&eacute;colte ou la veille de cette derni&egrave;re dans du bl&eacute; conduit conventionnellement, avec l&rsquo;&eacute;cartement habituel, mais non irrigu&eacute;. Dans plusieurs cas, les couverts ont lev&eacute; assez vite apr&egrave;s le semis mais ils sont morts les semaines qui ont suivi, faute de pluies. R&eacute;colter les pailles accentue ce ph&eacute;nom&egrave;ne puisqu&rsquo;on retire une partie du mulch qui limite l&rsquo;&eacute;vaporation de l&rsquo;eau du sol. Ce n&rsquo;est donc pas la solution id&eacute;ale quand il fait si sec. D&rsquo;ailleurs, m&ecirc;me les couverts permanents, pourtant d&eacute;j&agrave; bien implant&eacute;s lors de la r&eacute;colte, ont v&eacute;g&eacute;t&eacute; ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es.

Dans de nombreuses régions, la sécheresse estivale a contrarié le semis et la levée des couverts d’interculture. Pour Jérôme Labreuche, ingénieur agronome chez Arvalis, il est inutile de modifier la date de destruction de ces couverts peu développés.

[Interview] Faut-il détruire   les couverts plus tard cette année ?

&laquo;&nbsp;Je suis persuad&eacute; que la n&eacute;cessit&eacute; de pulv&eacute;riser des liquides va perdurer &agrave; l&rsquo;avenir&nbsp;&raquo;. C&rsquo;est ainsi que Theodor Leeb, dirigeant de Horsch-Leeb, la filiale pulv&eacute;risation de Horsch, a conclu une conf&eacute;rence de presse en ligne organis&eacute;e depuis le si&egrave;ge de l&rsquo;entreprise &agrave; Landau en Bavi&egrave;re. Au cours de la pr&eacute;sentation, le constructeur a livr&eacute; plusieurs informations d&rsquo;ordre commercial, technologique et strat&eacute;gique relatif &agrave; cette filiale n&eacute;e du rapprochement entre Horsch et Leeb en 2011, apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de collaboration.Les pulv&eacute;risateurs Horsch Leeb sont distribu&eacute;s en France depuis 2014. Jusqu&rsquo;en 2019, il s&rsquo;agissait exclusivement d&rsquo;appareils train&eacute;s, d&eacute;clin&eacute;s en plusieurs gammes (AX, LT, GS), se distinguant par leur degr&eacute; de sophistication technologique et le type de cuve (poly&eacute;thyl&egrave;ne ou inox), d&rsquo;une capacit&eacute; comprise entre 3.800 l et 12.000 l. En 2019, deux automoteurs, que sont les Leeb 6.300 PT et Leeb 7.300 LT ont &eacute;t&eacute; adapt&eacute;s aux exigences r&eacute;glementaires fran&ccedil;aises, en attendant un appareil &agrave; voie variable (1,80 m &agrave; 2,25 m) avec le Leeb VN.<h1>Trois port&eacute;s CS pour 2022</h1>Le constructeur fabrique environ 1.000 pulv&eacute;risateurs par an aujourd&rsquo;hui. Depuis trois ans, il enregistre une progression annuelle de son chiffre d&rsquo;affaires sup&eacute;rieure &agrave; 40% sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, son premier march&eacute; &agrave; l&rsquo;export. L&rsquo;arriv&eacute;e d&rsquo;une gamme port&eacute;e devrait conforter la tendance. Elle sera pr&eacute;sent&eacute;e en d&eacute;tail &agrave; l&rsquo;Agritechnica en novembre 2021, avant le d&eacute;but de la commercialisation en 2022.On sait que la gamme CS comptera trois appareils d&rsquo;une capacit&eacute; de 1.400 l, 1.800 l et 2.200 l, pouvant &ecirc;tre coupl&eacute;s &agrave; une cuve frontale de 2.000 l, une seconde cuve plus petite &eacute;tant aussi &agrave; l&rsquo;&eacute;tude. &laquo;&nbsp;Gr&acirc;ce aux automatismes mis en &oelig;uvre, pour l&rsquo;utilisateur, tout se passera comme s&rsquo;il n&rsquo;y avait qu&rsquo;une seule cuve&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise Theodor Leeb. Le CS b&eacute;n&eacute;ficiera d&rsquo;un entrainement hydraulique et pourra int&eacute;grer les options hi-tech de la marque tels que la stabilit&eacute; de rampe BoomControl Pro (rampes en portefeuille jusqu&rsquo;&agrave; 30 m), le syst&egrave;me de rin&ccedil;age CCS Pro ou encore le pas de buse de 25 cm (50 cm en standard). 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/7/9/4/3564978-1-fre-FR/f32b673d1406-csm-leeb-gs-20-40559ba821-jpg" alt="Le Leeb GS et sa cuve en inox" height="859" width="1290" /><figcaption>Le Leeb GS et sa cuve en inox</figcaption></figure>

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<h1>La pr&eacute;cision comme ligne d&rsquo;horizon</h1>Le d&eacute;couplage de la rampe du ch&acirc;ssis associ&eacute; aux dispositifs de stabilisation constitue la pierre angulaire des appareils Horsch. C&rsquo;est ce qui autorise la r&eacute;duction de la distance entre la buse et la cible (jusqu&rsquo;&agrave; 30-35 cm), moyennant des buses adapt&eacute;es dispos&eacute;es tous les 25 cm, d&eacute;jouant ainsi la d&eacute;rive et maximisant la qualit&eacute; d&rsquo;application, y compris &agrave; vitesse &eacute;lev&eacute;e. A ce postulat de base s&rsquo;ajoute de nombreux bonus technologiques tels que l&rsquo;application en bande ou par taches, l&rsquo;uniformisation de l&rsquo;application dans les courbes ou encore les syst&egrave;mes de d&eacute;tection des buses us&eacute;es ou d&eacute;fectueuses.Autant de fonctionnalit&eacute;s qui ont un d&eacute;nominateur commun&nbsp;: les buses &agrave; pulsation &eacute;lectrique PWM, qui permettent de s&rsquo;affranchir de la relation entre vitesse, d&eacute;bit et pression, et de jouer sur l&rsquo;un ou l&rsquo;autre de ces param&egrave;tres selon les conditions et les produits en pr&eacute;sence, sans jamais p&eacute;naliser la qualit&eacute; d&rsquo;application.<h1>Pas de biocontr&ocirc;le sans pulv&eacute;</h1>Cette obsession de la pr&eacute;cision ne sert pas simplement la chimie d&rsquo;aujourd&rsquo;hui. Elle servira demain les alternatives dont sont porteuses les solutions de biocontr&ocirc;le. Horsch-Leeb en est convaincu. A cet &eacute;gard, Theodor Leeb parcourt le monde &agrave; la rencontre d&rsquo;agriculteurs autoproduisant pour certains ces nouvelles solutions, y compris au Br&eacute;sil, &laquo;&nbsp;pas forc&eacute;ment parce qu&rsquo;ils sont &eacute;cologistes mais parce que cela co&ucirc;te moins cher&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise le dirigeant, qui voit ici ou l&agrave; des exp&eacute;riences tr&egrave;s enrichissantes en la mati&egrave;re, et tr&egrave;s rarement le fait d&rsquo;apprentis sorciers.Ceci explique sans doute pourquoi Horsch-Leeb investit autant dans la pulv&eacute;risation et plus pr&eacute;cis&eacute;ment la pulv&eacute;risation de pr&eacute;cision. Une exigence d&rsquo;une acuit&eacute; encore plus forte avec les solutions de biocontr&ocirc;le, pour la plupart actives par contact. Les volumes de bouillie sont aussi plus cons&eacute;quents. On comprend ainsi pourquoi Horsch fait aussi dans la &laquo;&nbsp;gro&szlig;e Maschine&nbsp;&raquo;. Le constructeur &eacute;tudie par ailleurs l&rsquo;impact des forces physiques subies par la bouillie et les micro-organismes vivants dont elle est porteuse. Le mat&eacute;riau de la cuve et son process de nettoyage sont aussi int&eacute;gr&eacute;s dans la r&eacute;flexion.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Lors de sa conf&eacute;rence de presse, Horsch-Leeb a indiqu&eacute; travailler sur l&rsquo;injection directe depuis cinq ans et annonc&eacute; que des brevets &eacute;taient en cours de d&eacute;p&ocirc;t, ce qui laisse augurer une solution commerciale &agrave; moyen terme. Le principe de l&rsquo;injection directe consiste &agrave; incorporer la ou les sp&eacute;cialit&eacute;s phytosanitaires entre la cuve en eau claire et les rampes du pulv&eacute;risateur a beaucoup d&rsquo;avantages : absence de fond de cuve, suppression du rin&ccedil;age de cuve, r&eacute;duction des risques de pollution accidentelle (d&eacute;bordement, renversement en cours de transport), r&eacute;duction des risques de r&eacute;action chimique entre sp&eacute;cialit&eacute;s (pr&eacute;cipitation, floculation), possibilit&eacute; d&rsquo;interrompre un chantier &agrave; tout moment, modulation des doses sans modifier les param&egrave;tres de pulv&eacute;risation (d&eacute;bit, taille des gouttelettes), possibilit&eacute; de r&eacute;aliser des programmes diff&eacute;renci&eacute;s par parcelles ou par vari&eacute;t&eacute;s.
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Le constructeur multiplie les innovations technologiques et couvrira bientôt l’ensemble des segments de marché grâce à l’intégration au catalogue des premiers appareils portés de la marque. Est-ce bien raisonnable en ces temps de « pulvé-bashing » ? Horsch-Leeb croit beaucoup dans le biocontrôle, qui aura besoin des pulvérisateurs. Enfin, de certains pulvérisateurs.

La pulvérisation, un horizon tout vert pour Horsch-Leeb

La meilleure culture cette ann&eacute;e&nbsp;? &laquo;&nbsp;C&rsquo;est la betterave. Parce que l&rsquo;on n&rsquo;en fait plus &raquo;, ironise Olivier Chambon. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une boutade entre ex-planteurs&nbsp;&raquo;, poursuit l&rsquo;agriculteur. Une fa&ccedil;on d&rsquo;expier le traumatisme qu&rsquo;a constitu&eacute; l&rsquo;arr&ecirc;t forc&eacute; de la culture tout en pointant les r&eacute;sultats agronomiques tr&egrave;s mitig&eacute;s de ce mill&eacute;sime 2020, toutes productions confondues, sous l&rsquo;effet d&rsquo;une m&eacute;t&eacute;o peu coop&eacute;ratrice.La betterave, le Gaec de Pradons en cultivait 20 ha sur un total 200 ha. &laquo;&nbsp;Dans notre assolement, la betterave a toujours &eacute;t&eacute; l&rsquo;esp&egrave;ce qui non seulement d&eacute;gageait la marge la plus importante, mais qui en prime &eacute;tait d&rsquo;une r&eacute;gularit&eacute; exemplaire&nbsp;&raquo;, affirme le producteur, qui conc&egrave;de cependant que les derni&egrave;res campagnes avaient mis &agrave; mal cette r&egrave;gle immuable, sous l&rsquo;effet de soubresauts climatiques et d&rsquo;acc&egrave;s sanitaires.&nbsp;&laquo;&nbsp;En d&eacute;pit du progr&egrave;s g&eacute;n&eacute;tique, la betterave sucri&egrave;re &eacute;tait sur la mauvaise pente dans notre r&eacute;gion&nbsp;&raquo;, admet-il. &laquo;&nbsp;Avec la fermeture de la sucrerie, la question &eacute;tait r&eacute;gl&eacute;e &raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/9/4/4/3564493-1-fre-FR/44f041baebe1-nicolas-et-olivier-chambon-jpg" alt="Nicolas et Olivier Chambon ont aussi une activit&eacute; d&#039;ETA et de commerce de paille" height="1206" width="1610" /><figcaption>Nicolas et Olivier Chambon ont aussi une activit&eacute; d&#039;ETA et de commerce de paille</figcaption></figure>

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<h1>Rentabiliser l&rsquo;irrigation</h1>Restait &agrave; combler le vide. Le Gaec de Pradons n&rsquo;avait pas sp&eacute;cialement de probl&egrave;me avec l&rsquo;allongement des rotations et la diversification des cultures. Bl&eacute; orge, f&eacute;verole d&rsquo;hiver, avoine de printemps, ma&iuml;s, tournesol, lin ol&eacute;agineux, pomme de terre&nbsp;: les 200 ha de SAU en voient de toutes les couleurs. &laquo;&nbsp;Le probl&egrave;me, c&rsquo;est de trouver une culture capable de valoriser la charge financi&egrave;re que repr&eacute;sente l&rsquo;irrigation, d&eacute;clare le c&eacute;r&eacute;alier. Le ma&iuml;s conso r&eacute;pond de moins en moins &agrave; l&rsquo;&eacute;quation&nbsp;&raquo;.Une nouvelle couleur fait son apparition dans l&rsquo;assolement&nbsp;: ce sera le rouge. Au printemps 2020, le Gaec arr&ecirc;te son choix sur le haricot rouge. Bas&eacute;e dans l&rsquo;Indre, l&rsquo;entreprise Naudet Fr&egrave;res lance un appel du pied aux producteurs de Limagne pour leur proposer de produire sous contrat des haricots, des pois chiches et des lentilles. Une initiative qui se t&eacute;lescope avec la d&eacute;cision de Limagrain de cr&eacute;er une fili&egrave;re l&eacute;gumes secs. La fibre locale l&rsquo;emportera. Le Gaec de Pradons choisira le haricot, plus &agrave; m&ecirc;me de valoriser l&rsquo;irrigation que les autres l&eacute;gumineuses. Peu enracin&eacute;, le haricot appr&eacute;cie des apports l&eacute;gers mais fr&eacute;quents, soit quatre &agrave; cinq tours pour un cumul compris entre 100 mm &agrave; 120 mm.<h1>Du mat&eacute;riel sp&eacute;cifique</h1>Le haricot se s&egrave;me en mai pour &ecirc;tre r&eacute;colt&eacute; fin ao&ucirc;t. &laquo;&nbsp;Le semis tardif permet de g&eacute;rer en amont le probl&egrave;me des gramin&eacute;es&nbsp;&raquo;, souligne Olivier Chambon, qui fait de la sobri&eacute;t&eacute; phytosanitaire une des axes de sa strat&eacute;gie d&rsquo;exploitation. Le haricot n&rsquo;&eacute;lude pas cependant la protection insecticide et fongicide, ce qui n&rsquo;emp&ecirc;che pas l&rsquo;agriculteur de viser une d&eacute;marche z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticide.<div class="citation">
 "On s&#039;est pas mal mouill&eacute; financi&egrave;rement"
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Un des points n&eacute;gatifs r&eacute;side dans l&rsquo;investissement en mat&eacute;riel. Si le semis s&rsquo;op&egrave;re au moyen d&rsquo;un semoir de pr&eacute;cision classique, la r&eacute;colte requiert trois mat&eacute;riels sp&eacute;cifiques que sont l&rsquo;arracheuse, l&rsquo;andaineur et la r&eacute;colteuse. &laquo;&nbsp;Nous avons investi 12.000 euros dans l&rsquo;arracheuse et lou&eacute; l&rsquo;andaineur pour 5.000 euros, indique Olivier Chambon. Pour la r&eacute;colte, un des adh&eacute;rents de la Cuma travaille &agrave; l&rsquo;adaptation d&rsquo;une moissonneuse pour limiter la d&eacute;pense. On s'est&nbsp;pas mal mouill&eacute; financi&egrave;rement mais si on veut cr&eacute;er une fili&egrave;re, on n'a pas le choix". 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/8/3/5/4/3564538-1-fre-FR/49424f038ca7-haricot-rouge-jpg" alt="Le haricot vise le label Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticide" height="1502" width="1120" /><figcaption>Le haricot vise le label Z&eacute;ro r&eacute;sidu de pesticide</figcaption></figure>

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<h1>Encourageant mais &agrave; confirmer</h1>En ce qui concerne les rendements, ils se sont &eacute;tablis &agrave; 2 t/ha. &laquo;&nbsp;On se situe dans le bas de la fourchette, analyse le producteur. Pour une premi&egrave;re ann&eacute;e, atypique au plan climatique, ce n&rsquo;est pas si mal mais notre objectif est d&rsquo;atteindre les 2,5 t/ha pour conforter la marge&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "La betterave, c&rsquo;est un r&eacute;seau fort et important"
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Si la culture se d&eacute;veloppe, la Cuma sera peut-&ecirc;tre &agrave; m&ecirc;me de limiter les charges de m&eacute;canisation, comme elle le faisait tr&egrave;s bien pour l&rsquo;arrachage des betteraves. Si Olivier Chambon a tourn&eacute; la page de la betterave, il regrette n&eacute;anmoins l&rsquo;&eacute;mulation collective qui &eacute;manait des planteurs. &laquo; Avec la betterave, il y avait le c&ocirc;t&eacute; r&eacute;seau, &agrave; la fois fort&nbsp;et tr&egrave;s int&eacute;ressant&nbsp;&raquo;. Puissent les l&eacute;gumineuses prendre le relais. Un groupe WhatsApp &laquo;&nbsp;haricot&nbsp;&raquo; s&rsquo;est constitu&eacute;. Un bon d&eacute;but.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td>Tous les articles de la s&eacute;rie&nbsp;: <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-1-5-quand-la-diversification-devient-la-norme">Apr&egrave;s-betterave (1/5) : &laquo; Quand la diversification devient la norme &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-2-5-se-reconnecter-a-l-elevage-avec-la-fibre-de-luzerne">Apr&egrave;s-betterave (2/5) : &laquo;&nbsp;Se reconnecter &agrave; l&rsquo;&eacute;levage avec la fibre de luzerne&nbsp;&raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-3-5-c-est-le-debut-des-haricots">Apr&egrave;s-betterave (3/5) : &laquo; C&rsquo;est le d&eacute;but des haricots &raquo;</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-4-5-les-proteines-vegetales-du-grain-a-moudre-pour-limagrain-coop">Apr&egrave;s-betterave (4/5) : Les prot&eacute;ines v&eacute;g&eacute;tales, du grain &agrave; moudre pour Limagrain Coop</a><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/apres-betterave-5-5-un-regime-sans-sucre-mais-pas-sans-eau">Apr&egrave;s-betterave (5/5) : Un r&eacute;gime sans sucre mais pas sans eau</a></td></tr></tbody></table>

A Bussières-et-Pruns (Puy-de-Dôme), Nicolas et Olivier Chambon ont introduit 4 ha de haricot rouge dans leur assolement. La première année est prometteuse mais doit encore être confortée, aux plans technique et économique. Manque aussi l'émulation collective. La CGB Limagnes n'est plus. Vive le groupe WhatsApp "haricot".

Après-betterave (3/5) : « C’est le début des haricots »

Ce 17 novembre, l&rsquo;Adepale ou Association des entreprises de produits alimentaires &eacute;labor&eacute;s (260 entreprises et 50&nbsp;000 collaborateurs &agrave; travers 400 sites implant&eacute;s en France pour un chiffre d&lsquo;affaires de 15 Md&euro;), regroupant des entreprises des aliments conserv&eacute;s, des l&eacute;gumes secs, des glaces et surgel&eacute;s, du traiteur frais, du riz et de la quatri&egrave;me gamme, a cr&eacute;&eacute; la CPME Alimentaire (nom sans doute provisoire), une branche faisant partie de la Conf&eacute;d&eacute;ration des petites et moyennes entreprises (CPME).

L&rsquo;id&eacute;e est de mieux d&eacute;fendre des petites et moyennes structures de la production alimentaire en France qui ne se sentent pas, ou plus, suffisamment repr&eacute;sent&eacute;es par l&rsquo;Ania. L&rsquo;Adepale avait du reste quitt&eacute; l&rsquo;Ania en juillet 2020.

J&eacute;r&ocirc;me Foucault, pr&eacute;sident de l&rsquo;Adepale, a expliqu&eacute;, lors d&rsquo;une visioconf&eacute;rence ce 17 novembre, qu&rsquo;une structure ad hoc permettrait d&rsquo;&eacute;viter d&rsquo;&ecirc;tre assimil&eacute; &laquo; &agrave; des entreprises internationales qui fabriquent ici ou l&agrave; pour tel march&eacute; europ&eacute;en, tel march&eacute; mondial&nbsp;&raquo;, ce qui n&rsquo;est &laquo;&nbsp;pas tout &agrave; fait notre philosophie&nbsp;&raquo;. Il estime aussi que l&rsquo;Ania est &laquo; tr&egrave;s influenc&eacute;e par les probl&eacute;matiques des entreprises internationales qui p&egrave;sent d'un poids significatif dans ses instances et dans sa gouvernance &raquo;. Le pr&eacute;sident de l'Adepale revendique un &laquo; ADN diff&eacute;rent&nbsp;: 99,5 % de nos adh&eacute;rents sont des transformateurs en France &raquo; et un souci de lier les entreprises &agrave; leur territoire.

Dans un premier temps, les deux organisations d&eacute;finiront des propositions communes pour relever les nouveaux d&eacute;fis. Les premi&egrave;res mesures concerneront bien &eacute;videmment les difficult&eacute;s li&eacute;es &agrave; la crise sanitaire mais la CPME Alimentaire veut aussi travailler sur des &laquo;&nbsp;relations commerciales &eacute;quilibr&eacute;es pour partager la valeur&nbsp;&raquo;.

<h3>Brasseurs de France et entreprises de boulangeries</h3>

Lors de cette conf&eacute;rence, les initiateurs du projet ont indiqu&eacute; pouvoir compter, au sein de la CPME Agroalimentaire, sur la pr&eacute;sence des Brasseurs de France, de la F&eacute;d&eacute;ration des vins et spiritueux et de la F&eacute;d&eacute;ration des entreprises de boulangerie/p&acirc;tisserie, notamment.

Brasseurs de France a toutefois pr&eacute;cis&eacute; &agrave; l'AFP qu'il restait parall&egrave;lement membre de l'Ania, sans faire d&rsquo;autre commentaire. Et du c&ocirc;t&eacute; de la F&eacute;d&eacute;ration des entreprises de boulangerie (FEB), on se d&eacute;clarait un peu surpris. Alors que le nouveau directeur g&eacute;n&eacute;ral (successeur de Mathieu Labb&eacute;, d&eacute;sormais conseiller du ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute; au Commerce ext&eacute;rieur au minist&egrave;re de l'Europe et des affaires &eacute;trang&egrave;res) n&rsquo;a pas encore pris ses fonctions, il est peu probable qu&rsquo;une telle d&eacute;cision soit effectivement act&eacute;e en ce moment. La FEB rappelle simplement qu&rsquo;elle est bien adh&eacute;rente &agrave; la CPME.

Une nouvelle structure est créée pour mieux représenter les PME de la production alimentaire « made in France ». L'initiative concerne notamment les brasseurs et les entreprises de boulangerie

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