<p>&laquo; Nous cultivons 6&nbsp;ha de fraises, en 2<sup>e</sup> ann&eacute;e de conversion en bio, en libre cueillette. Nous en avons eu 15&nbsp;ha, mais nous nous sommes diversifi&eacute;s sur d&rsquo;autres fruits et l&eacute;gumes, car la fraise est difficile &agrave; g&eacute;rer en bio et il y a de gros soucis de recrutement. <strong>Nous cultivons sur butte car nos sols sont humides et les buttes permettent &agrave; l&rsquo;eau de s&rsquo;&eacute;couler.</strong> Depuis quatre ans, nous nous sommes &eacute;quip&eacute;s avec deux autres producteurs d&rsquo;une brosseuse Heuling pour &eacute;viter les maladies qui se d&eacute;veloppent sur les feuilles l&rsquo;hiver. En 2021, nous avons aussi achet&eacute; &agrave; deux une d&eacute;sherbeuse Heuling.</p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/en-alsace-les-producteurs-de-fraises-en-recherche-de-mecanisation">En Alsace, les producteurs de fraises en sol en recherche de m&eacute;canisation</a></div>

<p>La gestion de l&rsquo;enherbement est un gros probl&egrave;me depuis que le Basta est interdit. Sur la butte, nous d&eacute;sherbons &agrave; la main deux &agrave; trois fois apr&egrave;s la plantation. Dans l&rsquo;inter-rang, nous avons test&eacute; le passage d&rsquo;un outil &agrave; dents suivi d&rsquo;un paillage. Mais il faut beaucoup de paille et l&rsquo;herbe pousse quand m&ecirc;me. Depuis deux ans, <strong>nous semons donc du gazon entre les buttes.</strong> En 2020, j&rsquo;ai test&eacute; un m&eacute;lange d&rsquo;orge de printemps qui g&egrave;le en hiver et de tr&egrave;fle blanc. Au printemps, il ne restait que le tr&egrave;fle, mais il monte sur les buttes et est envahissant.</p>

<div class="lireaussi"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-desherbage-des-fraises-se-verdit">Ces producteurs de fraise testent des alternatives aux herbicides</a></div>

<p>En 2021, j&rsquo;ai sem&eacute; un m&eacute;lange de p&acirc;turin, f&eacute;tuque peu vigoureuse et orge de printemps. Pour l&rsquo;instant, l&rsquo;orge n&rsquo;a pas gel&eacute;. Il y a aussi des repousses de colza, du rumex, de la camomille&hellip; <strong>Nous passons la d&eacute;sherbeuse rapidement &agrave; l&rsquo;automne, puis en fin d&rsquo;hiver et avant la saison.</strong> Depuis que nous avons achet&eacute; la machine, qui &eacute;tait un prototype, Heuling l&rsquo;a modifi&eacute;e plusieurs fois, mais ce n&rsquo;est pas &eacute;vident de tout couper. Il faut de bonnes conditions, qu&rsquo;il n&rsquo;y ait pas trop d&rsquo;herbe, pas trop mouill&eacute;e et &eacute;viter d&rsquo;avoir des stolons enracin&eacute;s et du liseron.&nbsp;&raquo;</p>



Jacques Herrmann, producteur de fraises en sol dans le Bas-Rhin, a choisi la culture sur buttes pour permettre à l'eau de s'écouler. Le semis de gazon entre les buttes lui permet de gérer en partie l'enherbement.

«Nous semons du gazon entre les buttes de fraises»

<p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture annonce la mise en place d&rsquo;un dispositif d&rsquo;indemnisation compl&eacute;mentaire au profit des agriculteurs victimes du gel survenu en avril 2021, entrainant une perte sup&eacute;rieure &agrave; 30% du rendement assur&eacute; pour les cultures &eacute;ligibles, &agrave; savoir&nbsp;betteraves sucri&egrave;res, colza, lin, houblon (et les semences de ses esp&egrave;ces), fruits et petits fruits, raisin de cuve et raisin de table.</p><p>L&rsquo;enveloppe de 63 millions d&rsquo;euros &eacute;quivaut &agrave; un rachat allant jusqu&rsquo;&agrave; 2,5 points de capital pour le raisin de cuve et de table et les grandes cultures, et &agrave; 10 points pour l&rsquo;arboriculture et les petits fruits. <a href="https://pad.franceagrimer.fr/pad-presentation/vues/publique/retrait-dispositif.xhtml?codeDispositif=GEL_ASSURES" target="_blank">La proc&eacute;dure est ouverte sur un site d&eacute;di&eacute; de FranceAgriMer jusqu&rsquo;au 6 mai &agrave; 14 heures</a>.</p><p>La mesure s&rsquo;applique aux exploitations ayant souscrit, pour la r&eacute;colte 2021, un contrat d&rsquo;assurance multirisque climatique sur r&eacute;colte, ou un contrat monorisque gr&ecirc;le/temp&ecirc;te avec une extension gel, pour au moins une des cultures sinistr&eacute;es &eacute;ligibles au pr&eacute;sent dispositif. Le dispositif portera &agrave; 400 millions d&rsquo;euros le montant des aides vers&eacute;es par le minist&egrave;re depuis la survenance du sinistre.</p><h2>Une pr&eacute;figuration de la nouvelle MRC</h2><p>Le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture justifie cette mesure ciblant les seuls assur&eacute;s par le fait que la prise en charge est <em>&laquo;&nbsp;incompl&egrave;te, le plus souvent entre 20 et 30% des pertes subies selon le contrat pass&eacute; avec leur assureur&nbsp;&raquo;.</em> Une fa&ccedil;on de r&eacute;compenser les bons &eacute;l&egrave;ves de l&rsquo;assurance multirisque r&eacute;colte (MRC) mais sans doute aussi de pr&eacute;parer les esprits &agrave; la r&eacute;forme en cours. A compter de 2023, et conform&eacute;ment &agrave; la loi promulgu&eacute;e le 2 mars dernier, le dispositif de gestion des risques climatiques reposera sur une architecture &agrave; trois &eacute;tages.</p><p>Le premier &eacute;tage rel&egrave;vera de la responsabilit&eacute; de l&rsquo;exploitant pour des niveaux de pertes compris entre z&eacute;ro et le taux de franchise. Le second, correspondant &agrave; la MRC, se d&eacute;clenchera entre les taux de franchise de l&rsquo;assurance et des seuils de pertes exceptionnelles. Au-del&agrave;, la solidarit&eacute; nationale, autrement dit, l&rsquo;Etat se portera garant des indemnisations, en puisant dans &laquo;&nbsp;<em>une enveloppe qui pourra atteindre un montant annuel de 600 millions d&rsquo;euros au cours de la p&eacute;riode, au fur et a&#768; mesure du d&eacute;veloppement assurantiel</em>&nbsp;&raquo;, comme il est &eacute;crit dans la loi.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-reforme-de-l-assurance-recoltes-en-3-questions-episode-1" target="_blank" title="">La r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;coltes en 3 questions : &eacute;pisode 1</a>
</aside>
<h2>Des taux et seuils fix&eacute;s annuellement par d&eacute;cret</h2><p>C&rsquo;est sur ce 3<sup>&egrave;me</sup> &eacute;tage que s&rsquo;op&eacute;rera un distinguo entre assur&eacute;s et non assur&eacute;s. Conform&eacute;ment au droit europ&eacute;en, la loi du 2 mars acte en effet une d&eacute;cote de l&rsquo;indemnisation pour les non assur&eacute;s, au maximum de 50%. Au m&ecirc;me titre que les taux de subventionnement de l&rsquo;assurance r&eacute;colte, les taux de franchise et les niveaux de seuil de pertes exceptionnelles par cultures, le taux de d&eacute;cote assur&eacute;s/non assur&eacute;s sera fix&eacute; chaque ann&eacute;e par d&eacute;cret apr&egrave;s discussions au sein de la Commission d&rsquo;orientation et de d&eacute;veloppement de l'assurance r&eacute;colte (Codar), r&eacute;unissant toutes les parties prenantes (Etat, assureurs,&nbsp;organisations professionnelles).</p><p>Le minist&egrave;re mise notamment sur ce levier de d&eacute;cote assur&eacute;s/non assur&eacute;s pour inciter les agriculteurs &agrave; s&rsquo;assurer, une incitation &agrave; double d&eacute;tente, tant pour la r&eacute;silience des exploitations que celle du dispositif assurantiel.</p><p>La loi du 2 mars mentionne les objectifs de p&eacute;n&eacute;tration assign&eacute;s &agrave; l&rsquo;assurance multirisque agricole &agrave; l&rsquo;horizon 2030&nbsp;: 60% pour les grandes cultures (contre 33% en 2020), 60% en vignes (34% en 2020), 30% en arboriculture (3% en 2020), 30% en prairies (1% en 2020), 60% en l&eacute;gumes frais et d&rsquo;industrie (28% en 2020), 30% en horticulture (3% en 2020), 30% en plantes &agrave; parfum, aromatiques et m&eacute;dicinales (6% en 2020).</p>


Le ministère de l’Agriculture alloue 63 millions d’euros aux exploitations victimes du gel d’avril 2021 et qui avaient souscrit une assurance récolte. Une préfiguration de la réforme qui entrera en vigueur le 1er janvier 2023.

Plan gel : une aide complémentaire pour les assurés

<p>Augmenter la biodiversite&#769; globale sur les exploitations en soutenant des pratiques agricoles respectueuses de l&rsquo;environnement, ame&#769;liorer et pe&#769;renniser l&rsquo;activite&#769; agricole en leur permettant de s&rsquo;adapter aux nouvelles contraintes climatiques, dynamiser le territoire en soutenant des exploitations agricoles qui associent la production d&rsquo;e&#769;lectricite&#769; solaire renouvelable a&#768; leurs cultures&nbsp;: tels sont les objectifs qui sous-tendent le partenariat conclu entre la filiale&nbsp;fran&ccedil;aise de l&rsquo;&eacute;nerg&eacute;ticien espagnol Iberdrola et Alpes Coop Fruits. Bas&eacute;e &agrave; a&#768; Laragne-Monte&#769;glin (Hautes-Alpes), la coop&eacute;rative f&eacute;d&egrave;re une quarantaine d&rsquo;arboricultures totalisant 360 ha de vergers d&rsquo;altitude de pommiers et poiriers.</p><h2>Agrivolta&iuml;sme dynamique</h2><p>Iberdrola propose de de&#769;velopper et de construire des projets agrivoltai&#776;ques de 5 a&#768; 10 MW. Ces sites seront e&#769;quipe&#769;s des solutions technologiques agrivoltai&#776;ques dynamiques, contribuant &agrave; r&eacute;duire l&rsquo;impact du changement climatique (canicule, gel, phe&#769;nome&#768;ne ce&#769;venole) sur la quantit&eacute; et la qualit&eacute; des r&eacute;coltes. L&rsquo;ombrage apporte&#769; aux cultures est module&#769; en fonction des donne&#769;es pe&#769;doclimatiques re&#769;colte&#769;es via a&#768; un re&#769;seau de capteurs.</p><p>La programmation pluriannuelle de l&rsquo;e&#769;nergie (PPE) fixe pour la filie&#768;re photovoltai&#776;que un objectif de 35 GW et 44 GW installe&#769;s d&rsquo;ici 2028, contre environ 18 GW aujourd&rsquo;hui. Ainsi, en se basant sur un rapport de 1 MWc solaire installe&#769; par hectare, c&rsquo;est pre&#768;s de 160 000 hectares d&rsquo;ici a&#768; 2028 qui devront e&#770;tre se&#769;curise&#769;s pour le de&#769;veloppement des projets solaires. En ce sens, l&rsquo;agrivoltai&#776;sme re&#769;pond directement a&#768; l&rsquo;objectif fixe&#769; par la PPE pour la filie&#768;re photovoltai&#776;que. </p>


Dans le cadre de ce partenariat, Iberdrola et Alpes Coop Fruits étudieront conjointement les différentes possibilités de collaborer au développement de projets agrivoltaïques de 5 à 10 MW sur les exploitations de vergers situés en altitude.

Iberdrola et Alpes Coop Fruits signent un partenariat agrivoltaïque

<div>
<p>Tous les secteurs d&rsquo;activit&eacute; sont touch&eacute;s ou presque : les difficult&eacute;s de recrutement ne concernent pas uniquement l&rsquo;&eacute;levage. Cette question a m&ecirc;me &eacute;t&eacute; tout r&eacute;cemment port&eacute;e &agrave; l&rsquo;attention du&nbsp;Premier ministre et du ministre de l&rsquo;Agriculture explique la FNSEA dans un communiqu&eacute; : <em>&laquo;&nbsp;avec un taux de ch&ocirc;mage &agrave; 8&nbsp;%, il devient de plus en plus difficile de recruter tant des salari&eacute;s saisonniers, que permanents.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>&Agrave; tous les &eacute;chelons, national, r&eacute;gional, d&eacute;partemental, des initiatives sont mises en place depuis plus ou moins longtemps pour faire face &agrave; ce probl&egrave;me. Citons par exemple la campagne France Relance les #EntrepreneursDuVivant lanc&eacute;e en 2021 par le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture sur l&rsquo;attractivit&eacute; des m&eacute;tiers. Le CAP main-d&rsquo;&oelig;uvre initi&eacute; en r&eacute;gion Centre Val de Loire il y a huit ans pour former des futurs salari&eacute;s en reconversion en est un autre. En r&eacute;gion Occitanie, un accompagnement des &eacute;leveurs par un cabinet de recrutement peut &ecirc;tre financ&eacute;. En Pays de la Loire, c&rsquo;est l&rsquo;action &laquo;&nbsp;Rel&egrave;ve le d&eacute;fi&nbsp;&raquo; qui fait parler d&rsquo;elle, avec des futurs install&eacute;s et salari&eacute;s en agriculture repr&eacute;sent&eacute;s en super h&eacute;ros. Une campagne originale de l&rsquo;ADPAP et du GIE ovin du Centre Ouest avec le slogan : &laquo;&nbsp;Ne devenez pas un mouton, &eacute;levez-en !&nbsp;&raquo;</p>

<div class="accroche">
<h2>&laquo;&nbsp;Posez-vous les bonnes questions et n&rsquo;h&eacute;sitez pas &agrave; vous renseigner aupr&egrave;s de vos conseillers&nbsp;&raquo;</h2>
</div>

<p>Les d&eacute;parts en retraite d&rsquo;associ&eacute;s, l&rsquo;augmentation de la taille des cheptels, la recherche de nouveaux d&eacute;bouch&eacute;s&hellip; entra&icirc;nent un surcro&icirc;t de travail et le recours &agrave; de la main-d&rsquo;&oelig;uvre salari&eacute;e peut &ecirc;tre envisag&eacute;, parmi d&rsquo;autres solutions (association, d&eacute;l&eacute;gation des travaux des cultures&hellip;). <em>&laquo;&nbsp;Quand la charge de travail augmente, que ce soit conjoncturel ou structurel, l&rsquo;&eacute;leveur, le fromager, y fait face le plus souvent en allongeant son temps de travail au d&eacute;triment de sa vie personnelle. Cette r&eacute;action, l&eacute;gitime, n&rsquo;est g&eacute;n&eacute;ralement pas tenable dans la dur&eacute;e. Mais devenir employeur, c&rsquo;est un peu apprendre un nouveau m&eacute;tier, et certains &eacute;leveurs redoutent de franchir le pas</em>, exposent les conseillers du r&eacute;seau Inosys dans une plaquette intitul&eacute;e <em>Emploi en &eacute;levage caprin en r&eacute;gion Centre-Val de Loire</em>.<em> Pourtant, de nombreuses solutions existent comme des aides &agrave; l&rsquo;embauche ou des solutions d&rsquo;emploi partag&eacute;.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3><em>R&eacute;fl&eacute;chir &agrave; son organisation</em></h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Le constat, c&rsquo;est que nous avons besoin de plus en plus de bras, et de moins en moins de candidats,</em> expose Jo&euml;l Mazars, administrateur de la Fnec. <em>Le travail men&eacute; au niveau local est primordial. Les partenariats entre les f&eacute;d&eacute;rations, l&rsquo;Anefa, P&ocirc;le emploi, les &eacute;tablissements de formation&hellip; Nous avons toutes les expertises &agrave; disposition, il ne faut pas h&eacute;siter &agrave; s&rsquo;en servir !&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>Dans une enqu&ecirc;te<sup> (1)</sup> r&eacute;cente, les &eacute;leveurs interrog&eacute;s citent le manque de&nbsp;comp&eacute;tences comme principale difficult&eacute;&nbsp;rencontr&eacute;e lors du&nbsp;recrutement. L&rsquo;absence de candidat, l&rsquo;&eacute;loignement g&eacute;ographique des exploitations et l&rsquo;incompatibilit&eacute; horaire sont &eacute;galement cit&eacute;s.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Si l&rsquo;inconv&eacute;nient de nos m&eacute;tiers d&rsquo;&eacute;levage c&rsquo;est l&rsquo;astreinte, il faut la voir comme un atout,</em> poursuit-il.<em> Nous pouvons proposer diff&eacute;rentes organisations &agrave; un ou plusieurs salari&eacute;s : temps plein seul ou &agrave; plusieurs, temps partiel, CDI, CDD, groupement d&rsquo;employeurs, service de remplacement&hellip; On peut aussi jouer sur les horaires. Une palette de fonctionnement est &agrave; notre disposition. Il y a beaucoup de souplesse et de possibilit&eacute;s.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3><em>85&nbsp;% des candidats sur le march&eacute; visible</em></h3>

<p>Avant de passer &agrave; la phase de recrutement &agrave; proprement parler, le choix du salariat pour pallier un manque de main-d&rsquo;&oelig;uvre demande de r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; son organisation de travail, &agrave; ses besoins.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Sachez que&nbsp;85&nbsp;% des candidats font leurs recherches via le march&eacute; visible (annonces&hellip;) alors que seulement 15&nbsp;% des employeurs utilisent ce canal ! Ne n&eacute;gligez donc pas cet outil de recrutement&nbsp;&raquo;</em>, conseille Coline Gilson, de la MireLux (mission r&eacute;gionale pour l&rsquo;emploi du Luxembourg).</p>

<p><em>Dossier r&eacute;alis&eacute; par Virginie Herv&eacute;-Quartier</em></p>

<div class="note"><em>(1) Enqu&ecirc;te en ligne sur l&rsquo;emploi en fili&egrave;res de ruminants : conditions de travail et difficult&eacute;s de recrutement<br />
men&eacute;e du 20&nbsp;juillet au 20&nbsp;septembre 2020 par la FNB, la FNEC, la FNO et la FNPL</em></div>
</div>

<div class="encadre__wrapper">
<h2>Pourquoi recruter ?</h2>

<p>Apr&egrave;s un temps de formation variable mais qu&rsquo;il ne faut jamais n&eacute;gliger, un salari&eacute; pourra permettre &agrave; l&rsquo;&eacute;leveur ou au fromager :</p>

<div class="relance">De r&eacute;duire sa charge de travail et ainsi, de souffler, de prendre le temps de r&eacute;fl&eacute;chir, prendre du temps pour ce qui lui importe&hellip;</div>

<div class="relance">De gagner en libert&eacute;, en disponibilit&eacute; en r&eacute;duisant son travail d&rsquo;astreinte, par exemple, la traite le matin ou le soir, le retournement des fromages,&hellip; voire en prenant parfois un jour, un WE ou des cong&eacute;s.</div>

<div class="relance">De gagner du temps par une meilleure efficacit&eacute; sur certaines t&acirc;ches quand elles sont r&eacute;alis&eacute;es &agrave; plusieurs, par exemple le curage&hellip;</div>

<div class="relance">De partager et d&rsquo;&eacute;changer sur des questions techniques, &eacute;conomiques, projets&hellip;</div>

<div class="relance">De r&eacute;duire les risques maladie, accident&hellip;</div>

<div class="relance">De gagner en productivit&eacute; en r&eacute;alisant en temps et en heure les t&acirc;ches "b&acirc;cl&eacute;es" ou report&eacute;es par manque de temps.</div>
</div>

<div class="outils__wrapper">
<div class="surtitre">
<h3>C&ocirc;t&eacute; Biblio</h3>
</div>

<p>De nombreuses ressources existent pour accompagner les &eacute;leveurs dans leur d&eacute;marche de recrutement : calcul du co&ucirc;t d&rsquo;un salari&eacute;, aides mobilisables, organisation du travail, diffusion des offres d&rsquo;emploi : les fiches du <a href="https://idele.fr/fileadmin/medias/Documents/Trajectoires_de_travail_des_salarie__s_Malanski.pdf" target="_blank">RMT travail en agriculture</a>, la plaquette <em>Emploi en &eacute;levage caprin en r&eacute;gion Centre-Val de Loire </em>r&eacute;dig&eacute;e par l&rsquo;Idele, la chambre d&rsquo;agriculture Centre Val de Loire et Touraine Conseil &eacute;levage, le site de l&rsquo;<a href="https://www.anefa.org/">Anefa</a> et de l&rsquo;<a href="https://www.ocapiat.fr/" target="_blank">Ocapiat</a>, entre autres outils.</p>
</div>



Éleveur est un métier complexe et exigeant : traite, soins aux animaux, gestion de l’exploitation, production des fourrages, parfois en plus transformation à la ferme et commercialisation… Le recours au salariat est de plus en plus souvent envisagé pour alléger la charge de travail et libérer du temps. Cela suppose une réflexion en profondeur sur l’organisation de l’exploitation et la définition précise du besoin : temporaire pour les pics de travail (mises bas, récoltes…) ou permanent ? pour quelle durée ? quelles tâches déléguer ? Une fois ce travail réalisé, il faut trouver le bon candidat. Ce dossier ne livre pas de solution clé en main mais des pistes pour avancer dans sa recherche et se faire accompagner.

Se faire accompagner pour mieux recruter en élevage caprin

<p>Le chiffre d'affaires de la coop&eacute;rative Anecoop s'&eacute;l&egrave;ve &agrave;<strong> 790,3 M&euro; pour l&rsquo;exercice 2020-2021,</strong> soit une hausse de <strong>+2,6 %</strong> compar&eacute; &agrave; l&rsquo;exercice pr&eacute;c&eacute;dent, selon un communiqu&eacute; du groupe du 25 mars. Le chiffre d&rsquo;affaires consolid&eacute; de l&rsquo;ensemble des entreprises du groupe atteint, lui, 994 M&euro; (+ 3 %). Les volumes commercialis&eacute;s ont augment&eacute; de <strong>2,4 %, &agrave; 845&nbsp;410 t</strong> tandis que ceux consolid&eacute;s ont encore d&eacute;pass&eacute; le million de tonnes (stable).</p>

<div class="lireaussi">A lire pour rappel :<a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/anecoop-une-annee-difficile-a-gerer-mais-qui-se-termine-avec-un-chiffre-d-affaires-record" target="_blank"> Anecoop : une ann&eacute;e difficile &agrave; g&eacute;rer mais qui se termine avec un chiffre d&rsquo;affaires record</a></div>

<p>Ce sont les l&eacute;gumes (et le vin) qui tire la dynamique en volume et ont le plus progress&eacute;&nbsp;<strong>: 231,5 M&euro;</strong>, d&eacute;passant pour la premi&egrave;re fois la part de 30 % du chiffre d&rsquo;affaires global des fruits et l&eacute;gumes. Les poids lourds&nbsp;: <strong>laitue, brocoli, concombre et carotte</strong>. La <strong>tomate, o&ugrave; la concurrence marocaine s'intensifie</strong>, est &agrave; la peine.</p>

<h2><strong>Campagne d&eacute;cevante en agrumes et baisse de volumes de kaki compens&eacute;e par une belle performance export</strong></h2>

<p>En agrumes, la <strong>hausse de +4 % en volume s'est accompagn&eacute;e d'une baisse de -2,6 % du chiffre d'affaire</strong>s. <em>&laquo;&nbsp;La demande n'a pas &eacute;t&eacute; &agrave; la hauteur des attentes apr&egrave;s la hausse de la consommation en 2020 et la concurrence des pays tiers a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e&nbsp;&raquo;,</em> regrette Anecoop. N&eacute;anmoins, dans la deuxi&egrave;me partie de la campagne, Anecoop a am&eacute;lior&eacute; sa position &agrave; la fois en orange et en mandarine. <strong>Le citron a d&eacute;pass&eacute; les 33 000 t commercialis&eacute;es, un record</strong>.</p>

<p>Les fruits restent la famille avec le volume de ventes le plus &eacute;lev&eacute;, <strong>305 881 t (+5,6 %) </strong>pour un chiffre<strong> </strong>d'affaires de <strong>plus de 260 M&euro;.</strong> <em>&laquo;&nbsp;Dans une ann&eacute;e avec des <strong>volumes de kaki en baisse</strong>, Anecoop a pu maintenir le volume et renforcer sa position de leader, repr&eacute;sentant <strong>la moiti&eacute; des exportations de kakis espagnols</strong> gr&acirc;ce &agrave; l'int&eacute;gration d'un nouveau partenaire sp&eacute;cialis&eacute; dans ce fruit et au bon travail de la marque Persimon&nbsp;&raquo;,</em> souligne le groupe.</p>

<h2><strong>IV<sup>e</sup> et V<sup>e</sup> gammes &agrave; la peine, le bio poursuit sa croissance</strong></h2>

<p>La <strong>substitution aux produits locaux</strong> et autres changements dans la strat&eacute;gie de certains clients ont entra&icirc;n&eacute; une <strong>baisse de la commercialisation des produits IVe et Ve gamme</strong>,<em> &laquo;&nbsp;une tendance sur laquelle Anecoop travaille pour tenter de l&rsquo;inverser&nbsp;&raquo;.</em></p>

<p>Concernant le <strong>bio</strong>, la tendance est &agrave; la poursuite de la croissance avec <strong>plus de 32 000 t commercialis&eacute;e (+ 7,5 %</strong>) <strong><em>&laquo;&nbsp;mais non sans mal&nbsp;</em>&raquo;,</strong> avertit Anecoop.<em>&nbsp;&laquo;&nbsp;L'objectif est de continuer &agrave; &eacute;largir le portefeuille clients et de pouvoir r&eacute;pondre &agrave; une production croissante.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h2><strong>Coop&eacute;rative de coop&eacute;ratives&nbsp;: Anecoop continue son expansion</strong></h2>

<p>Anecoop repr&eacute;sente 70 coop&eacute;ratives de fruits et l&eacute;gumes et des entreprises partenaires de toute l'Espagne. Deux nouveaux partenaires ont &eacute;t&eacute; constitu&eacute;s au cours de l&rsquo;exercice&nbsp;: <strong>l'Hortofrut&iacute;cola Costa de Almer&iacute;a</strong> et la coop&eacute;rative navarraise <strong>Bodegas San Mart&iacute;n</strong>. A noter &eacute;galement&nbsp;: <strong>l&rsquo;int&eacute;gration de Copal (Algemes&iacute;) au sein de Green Fruits</strong>, ayant pour cons&eacute;quence la constitution de &laquo;&nbsp;la plus grande entit&eacute; d'agrumes au sein d'Anecoop et la plus importante dans le domaine coop&eacute;ratif espagnol&nbsp;&raquo;&nbsp;; ainsi que <strong>l'int&eacute;gration de la coop&eacute;rative San Felipe Benicio de Benimodo &agrave; Canso</strong> (L'Alc&uacute;dia).</p>

<p>Le directeur g&eacute;n&eacute;ral, Joan Mir, a d&rsquo;ailleurs encourag&eacute; les entreprises soci&eacute;taires <em>&laquo;&nbsp;&agrave; continuer &agrave; prendre des mesures d'int&eacute;gration, car c&rsquo;est un <strong>avantage concurrentiel</strong> qui permet la consolidation du secteur primaire en tant que <strong>secteur diversifi&eacute;, ind&eacute;pendant et autosuffisant</strong>, et qui donc garantit que les personnes qui travaillent la terre puissent vivre de leur travail.&nbsp;&raquo;</em></p>

<p>C&ocirc;t&eacute; entreprises, Anecoop souligne la <strong>cr&eacute;ation de la filiale Anecoop UK</strong> au Royaume-Uni et son adh&eacute;sion en tant que <strong>partenaire signataire du Pacte Mondial des Nations Unies</strong>, en ligne avec l'un de ses objectifs strat&eacute;giques de promouvoir une agriculture durable et de prendre soin de l'environnement et des hommes.</p>



La coopérative espagnole a tenu son assemblée générale le 25 mars lors de laquelle elle a présenté les chiffres de l'exercice 2020-2021 devant plus d'une centaine de membres de toute l'Espagne.

Un bilan positif pour Anecoop, inquiet néanmoins sur le bio et les IVe et Ve gammes

<div>
<p>Trois grands principes ont guid&eacute; Claude Blaise et son fils Lucas au moment de la conception de leur dernier b&acirc;timent d&rsquo;engraissement. Tout d&rsquo;abord le fait de disposer d&rsquo;une stabulation de bonne dimension, pratique et facile &agrave; utiliser pour faire - selon les opportunit&eacute;s - de l&rsquo;engraissement ou de la repousse en pr&eacute;vision de l&rsquo;installation de Lucas Blaise, lequel est actuellement salari&eacute; de&nbsp;l&rsquo;EARL familiale situ&eacute;e &agrave; La Nocle-Maulaix dans le sud-est du d&eacute;partement de la Ni&egrave;vre.</p>

<p>Le second principe a &eacute;t&eacute; de profiter des possibilit&eacute;s permises par la SAS&nbsp;58 solaire pour mettre en place un toit en photovolta&iuml;que de grande dimension, limiter le montant de l&rsquo;investissement initial et &agrave; terme, disposer d&rsquo;un revenu compl&eacute;mentaire li&eacute; &agrave; la vente d&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; (voir encadr&eacute;).</p>

<div class="align-center">
  
  
            <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item">  <img src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/sites/bovins-viande/files/styles/normal_size/public/_RBV301_DOSS_Blaise58_NIV1_01.JPG.webp?itok=JxlsJKgW" width="747" height="660" alt="Le toit culmine &agrave; 12 m&egrave;tres au niveau du fa&icirc;tage, la forte proportion de translucides et de bardage perfor&eacute; sur le d&eacute;crochage c&ocirc;t&eacute; nord permet au b&acirc;timent d&rsquo;&ecirc;tre lumineux m&ecirc;me par de tristes et froides journ&eacute;es d&rsquo;hiver." typeof="foaf:Image" /></div>
      
            <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Le toit culmine &agrave; 12 m&egrave;tres au niveau du fa&icirc;tage, la forte proportion de translucides et de bardage perfor&eacute; sur le d&eacute;crochage c&ocirc;t&eacute; nord permet au b&acirc;timent d&rsquo;&ecirc;tre lumineux m&ecirc;me par de tristes et froides journ&eacute;es d&rsquo;hiver.</div>
      
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    F. d'Alteroche

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<p>Le dernier imp&eacute;ratif &eacute;tait de contenir la consommation en paille pour r&eacute;duire la facture li&eacute;e &agrave; son achat. Seulement une vingtaine d&rsquo;hectares de c&eacute;r&eacute;ales sont cultiv&eacute;s sur l&rsquo;exploitation, laquelle se situe entre le sud du Morvan et la vall&eacute;e de la Loire, une zone &agrave; forte densit&eacute; de cheptels allaitants. Et comme dans ce secteur la plupart des b&acirc;timents reposent sur des stabulations 100&nbsp;% paill&eacute;es, le march&eacute; de la paille est actif avec peu d&rsquo;espoirs de voir son prix redescendre aux tarifs d&rsquo;il y a une vingtaine d&rsquo;ann&eacute;es.</p>

<h3>D&rsquo;abord la charpente et les photovolta&iuml;ques</h3>

<p><em>&laquo;&nbsp;Initialement, j&rsquo;avais pens&eacute; &agrave; un couloir racl&eacute; et une seule rang&eacute;e de cases sur liti&egrave;re 100&nbsp;% paill&eacute;e. Mais la consommation de paille aurait avoisin&eacute; au moins 4&nbsp;kg/t&ecirc;te/jour avec un b&acirc;timent destin&eacute; &agrave; &ecirc;tre rempli pratiquement tout au long de l&rsquo;ann&eacute;e&nbsp;&raquo;,</em> souligne Claude Blaise. Curieux de nature et soucieux de s&rsquo;inspirer de ce qui fonctionne dans d&rsquo;autres &eacute;levages, les Blaise ont finalement r&eacute;alis&eacute; un copier-coller d&rsquo;un b&acirc;timent vu chez un engraisseur de Sa&ocirc;ne-et-Loire qui s&rsquo;est lui-m&ecirc;me inspir&eacute; d&rsquo;un b&acirc;timent italien : &agrave; savoir une <strong>double rang&eacute;e de cases sur pente paill&eacute;e s&eacute;par&eacute;es par un couloir de raclage</strong> &eacute;galement utilis&eacute; pour le d&eacute;placement des animaux.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi :</strong><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/batiment-photovoltaiqueun-batiment-pour-jeunes-bovins-concu-au-plus-simple" target="_blank"> [B&acirc;timent photovolta&iuml;que] Un b&acirc;timent pour jeunes bovins con&ccedil;u au plus simple</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;D&rsquo;apr&egrave;s ce que nous avions vu, cette solution 'pente paill&eacute;e +&nbsp;couloir racl&eacute;' nous permettait de diminuer par deux nos besoins en paille avec une moyenne d&rsquo;environ 2&nbsp;kg/t&ecirc;te/jour.&nbsp;&raquo;</em> Avec deux ans de recul, ce chiffre correspond parfaitement aux quantit&eacute;s actuellement utilis&eacute;es. La pente est de 6&nbsp;% sur 6 m&egrave;tres de profondeur. <em>&laquo;&nbsp;Il ne faut pas moins. Pour des broutards l&eacute;gers c&rsquo;est &agrave; peine suffisant pour faire descendre le fumier, surtout si la case est trop peu remplie.&nbsp;&raquo;</em></p>

<h3>D&rsquo;abord le toit puis le terrassement</h3>

<p>Chronologiquement parlant, les travaux ont d&eacute;marr&eacute; d&eacute;but 2016 avec l&rsquo;&eacute;dification de la charpente m&eacute;tallique destin&eacute;e &agrave; supporter les panneaux avec une pente de 36,4&nbsp;%. La centrale photovolta&iuml;que a &eacute;t&eacute; branch&eacute;e en ao&ucirc;t&nbsp;2017. Tout le reste a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute; par la suite, essentiellement en autoconstruction, y compris le terrassement sur un terrain pratiquement plat et pas compliqu&eacute; &agrave; d&eacute;caisser du fait de l&rsquo;absence de cailloux.</p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi </strong>: <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/batiment-photovoltaique108-places-pour-vaches-allaitantes-bientot-entierement-recouvertes-de">[B&acirc;timent photovolta&iuml;que] 108 places pour vaches allaitantes bient&ocirc;t enti&egrave;rement recouvertes de panneaux</a></div>

<p><em>&laquo;&nbsp;On a remu&eacute; environ 1 000&nbsp;m<sup>3</sup> de terre pour une surface couverte de pratiquement 2 500&nbsp;m<sup>2</sup>.&nbsp;Mais entre les b&eacute;tons, les tubulaires et&nbsp;le reste, on y a vraiment pass&eacute; du temps&nbsp;&raquo;, </em>souligne Lucas Blaise, pas m&eacute;content pour autant du r&eacute;sultat. Les premiers animaux sont entr&eacute;s en d&eacute;but d&rsquo;automne 2019, soit un peu plus de trois ans apr&egrave;s le d&eacute;but des travaux.</p>

<p>Au final, il en r&eacute;sulte un imposant b&acirc;timent de&nbsp;26 m&egrave;tres de large, 96&nbsp;m de long pour pratiquement 300 places d&rsquo;engraissement (12 cases de 20 places et 6 cases de six places) et 12&nbsp;m de hauteur au fa&icirc;tage avec une couverture en bac acier anti-goutte recouvert de photovolta&iuml;que. Seuls la casquette situ&eacute;e au nord du b&acirc;timent et le couloir de distribution situ&eacute; au sud ne supportent pas de panneaux.</p>

<p><strong>Malgr&eacute; cette hauteur et une largeur cons&eacute;quente, l&rsquo;ambiance est satisfaisante</strong> et ne se traduit pas par un taux anormalement &eacute;lev&eacute; de pathologies respiratoires. Sur la face nord, le long pan associe t&ocirc;les perfor&eacute;es et translucides. Il permet une bonne &eacute;vacuation de l&rsquo;air, lequel entre principalement le long du couloir d&rsquo;alimentation situ&eacute; au sud. <em>&laquo;&nbsp;Le b&acirc;timent est utilis&eacute; 365 jours par&nbsp;an. </em></p>

<div class="lireaussi"><strong>Lire aussi : </strong><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/batiment-photovoltaique-des-panneaux-sur-le-toit-et-une-bonne-ambiance-pour-les-bovins">[B&acirc;timent photovolta&iuml;que] Des panneaux sur le toit et une bonne ambiance pour les bovins</a></div>

<p><em>Au cours des journ&eacute;es caniculaires du printemps et de l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2020, la temp&eacute;rature demeurait supportable avec une bonne circulation de l&rsquo;air.&nbsp;&raquo;</em> Cette grande hauteur a en revanche oblig&eacute; &agrave; suspendre les n&eacute;ons situ&eacute;s c&ocirc;t&eacute; nord de fa&ccedil;on &agrave; ne pas &ecirc;tre trop loin du sol et &eacute;clairer de fa&ccedil;on convenable. Le b&acirc;timent n&rsquo;a pas encore eu &agrave; affronter de temp&ecirc;te, mais Claude Blaise est confiant sur sa r&eacute;sistance aux intemp&eacute;ries.</p>

<h3>Murs en b&eacute;ton pour s&eacute;parer les cases</h3>

<p>Autre particularit&eacute;, choix a &eacute;t&eacute; fait de r&eacute;aliser toutes les s&eacute;parations dans la largeur entre les cases non pas avec tubulaires mais avec des murs en b&eacute;ton arm&eacute; de 1.6 m de hauteur au niveau de l'auge, et 1.96 m au ras du couloir racl&eacute;. Initialement c&rsquo;&eacute;tait pour avoir un syst&egrave;me de s&eacute;paration plus durable que des tubulaires, lesquels auraient &eacute;t&eacute; pr&eacute;matur&eacute;ment rouill&eacute;s, de par le contact avec le fumier. Cela a un impact tr&egrave;s positif sur l&rsquo;ambiance dans la case. Ces murs ont un effet coupe-vent tr&egrave;s net d&egrave;s que l&rsquo;on rentre &agrave; l&rsquo;int&eacute;rieur de la case. C&rsquo;est un atout c&ocirc;t&eacute; sanitaire et cela&nbsp;permet d&rsquo;avoir des animaux plus calmes dans la mesure o&ugrave; ils ne se voient pas d&rsquo;une case &agrave; l&rsquo;autre.</p>

<p><em>&laquo;&nbsp;Ce b&acirc;timent nous donne satisfaction. Mais il n&rsquo;est pas encore totalement fini ! Il nous reste &agrave; poser une porte c&ocirc;t&eacute; ouest et &agrave; installer le parc de contention et le quai de chargement dans la prolongation de l&rsquo;une des deux rang&eacute;es de case. Si on devait le refaire on ne changerait pas grand-chose m&ecirc;me si on chercherait &agrave; diminuer la hauteur du fa&icirc;tage.</em></p>
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<div>&nbsp;</div>

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<h2>Coupl&eacute; &agrave; une stabulation pour vaches suit&eacute;es</h2>

<p>Le b&acirc;timent d&rsquo;engraissement est encore plus impressionnant si on prend en compte la stabulation de 830&nbsp;m2 (36x23&nbsp;m) construite dans la foul&eacute;e sur sa face nord sous laquelle le p&egrave;re et le fils ont am&eacute;nag&eacute; trois cases de 16 vaches suit&eacute;es. &Agrave; terme, l&rsquo;id&eacute;e est&nbsp;de doubler sa surface et sa capacit&eacute; d&rsquo;accueil en la prolongeant vers l&rsquo;ouest sur le pan nord du b&acirc;timent d&rsquo;engraissement.</p>
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<h3>En chiffres</h3>
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<p><strong>169</strong>&nbsp;ha</p>

<p><strong>66</strong>&nbsp;ha d&rsquo;ensilage de ma&iuml;s pour partie irrigu&eacute; avec RGI ensil&eacute; en d&eacute;rob&eacute;e, 16&nbsp;ha de triticale et 3 d&rsquo;avoine.</p>

<p><strong>150</strong> v&ecirc;lages/an en race Salers (60&nbsp;% sur septembre octobre puis essentiellement en cours d&rsquo;hiver).</p>
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<h2>Appui et soutien de la SAS 58 solaire</h2>

<p>Ce toit en photovolta&iuml;que de 250 kWc a &eacute;t&eacute; &eacute;difi&eacute; dans le cadre de la SAS 58 solaire mise en place &agrave; l&rsquo;initiative de la chambre d&rsquo;agriculture et coordonn&eacute;e par &Eacute;tienne Bourgy, en charge des &eacute;nergies renouvelables. Son objectif est de proposer, gr&acirc;ce au photovolta&iuml;que, une solution pour aider des agriculteurs &agrave; disposer de b&acirc;timents fonctionnels. Ces projets correspondent au mod&egrave;le technico&eacute;conomique, juridique et financier des SAS photovolta&iuml;ques con&ccedil;ues&nbsp;par les chambres d&rsquo;agriculture et d&eacute;ploy&eacute;es dans d&rsquo;autres d&eacute;partements. En se regroupant, le principe est de b&eacute;n&eacute;ficier de conditions plus attractives pour les tarifs d&rsquo;achat de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute; (appels d&rsquo;offres) et la construction des b&acirc;timents. Les 14 agriculteurs qui ont cr&eacute;&eacute; la SAS 58 solaire en 2016 ont apport&eacute; en fonds propres environ 25&nbsp;% du montant de l&rsquo;investissement. La soci&eacute;t&eacute; a investi dans les b&acirc;timents (structure, fondations, ch&eacute;neaux, centrale photovolta&iuml;que avec raccordement) avec 25&nbsp;% d&rsquo;autofinancement et 75&nbsp;% de pr&ecirc;t bancaire. La soci&eacute;t&eacute; b&eacute;n&eacute;ficie de la vente de l&rsquo;&eacute;lectricit&eacute;, somme qui couvre les frais de fonctionnement et le remboursement du pr&ecirc;t (annuit&eacute;).</p>

<p><br />
Au total le reste &agrave; investir pour l&rsquo;exploitant s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 209 797&nbsp;&euro; hors subvention</p>

<p>Principaux postes de d&eacute;penses</p>

<p>Terrassement :9 410&nbsp;&euro;</p>

<p>Charpente : 64 835&nbsp;&euro;</p>

<p>Bardage zinguerie : 11 786&nbsp;&euro;</p>

<p>Ma&ccedil;onnerie : 89 330&nbsp;&euro;</p>

<p>Plomberie-&eacute;lectricit&eacute; : 11 367&nbsp;&euro;</p>

<p>Am&eacute;nagements int&eacute;rieurs : 21 869&nbsp;&euro;</p>

<p>Frais divers : 1 200&nbsp;&euro;</p>

<p>Total : 209 797&nbsp;&euro;</p>

<p>Le fait d&rsquo;avoir r&eacute;alis&eacute; en autoconstruction la quasi-totalit&eacute; des travaux et am&eacute;nagements int&eacute;rieurs permet une &eacute;conomie tr&egrave;s importante et opter pour le toit en photovolta&iuml;que via la SAS 58 solaire aura permis de financer la charpente et les panneaux.</p>
</div>



Dans le sud de la Nièvre, Claude Blaise et son fils Lucas disposent depuis deux ans d’un impressionnant bâtiment d’engraissement de près de 300 places. Il n’aurait pas vu le jour sans la solution « photovoltaïque » associée à un large recours à l’autoconstruction.

[Bâtiment photovoltaïque] 300 places d’engraissement sous un 250 kWc

<p style="text-align:justify;"><strong>Ovins &ndash;</strong> La fin de mois est tr&egrave;s compliqu&eacute;e dans le commerce des agneaux dans les magasins. Cela influe sur la demande des abatteurs et sur l&rsquo;ambiance du march&eacute;.&nbsp; L&rsquo;activit&eacute; commerciale est plus calme sur les march&eacute;s et les cadrans o&ugrave; seule la qualit&eacute; de l&rsquo;offre en agneaux laitons permet de tenir les prix. En brebis, la demande est soutenue avec la perspective du ramadan (1<sup>er</sup> avril).</p><p style="text-align:justify;"><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
La demande sera plus soutenue dans la perspective du Ramadan et de Pâques.

Fin de mois plus difficile pour les agneaux

<p><strong>Veaux d&rsquo;&eacute;levage et d&rsquo;engraissement &ndash; </strong>Alors que les int&eacute;grateurs s&rsquo;appr&ecirc;taient &agrave; rel&acirc;cher la bride sur les prix pour limiter les volumes destin&eacute;s au march&eacute; espagnol, le recul de la demande de ces derniers leur permet de maintenir leurs prix cette semaine. Les Espagnols sont face aux grandes inconnues qui r&eacute;gissent le monde de l&rsquo;engraissement. L&rsquo;activit&eacute; commerciale ne montre pas de changement dans les veaux Holsteins, Montb&eacute;liards ou Normands destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;engraissement. Les tarifs sont &agrave; la baisse dans les veaux crois&eacute;s R lourds qui subissent le repli du d&eacute;bouch&eacute; espagnol. Le commerce est &eacute;galement plus difficile dans les bons veaux Charolais ou Limousins avec le d&eacute;but des v&ecirc;lages de printemps. </p><p>&nbsp;</p><p><strong>Veaux de boucherie &ndash; </strong>La viande de veau peine &agrave; trouver une place sur la table des m&eacute;nages. La modestie de l&rsquo;offre de la part des int&eacute;grateurs permet de tenir les prix dans le conventionnel.&nbsp; Les op&eacute;rateurs qui font de la qualit&eacute; pour la boucherie et les rayons traditionnels p&acirc;tissent du recul de la demande en cette fin de mois. </p>


Avis d’expert : 
Veaux d’élevage et d’engraissement : La demande devrait se renforcer dans les laitiers pour les sorties de septembre, mais les tarifs vont peu évoluer. Mais la tendance sera baissière dans les croisés  

Veaux de boucherie – Les tarifs vont devoir progresser pour prendre en compte la hausse des coûts de production

Baisse dans les croisés

<p><strong>Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash;</strong> La mise &agrave; l'herbe est &agrave; l&rsquo;ordre du jour dans de nombreuses exploitations malgr&eacute; une pousse de l&rsquo;herbe ralentie par des temp&eacute;ratures matinales tr&egrave;s fraiches.&nbsp; Les engraisseurs et herbagers restent demandeurs m&ecirc;me s&rsquo;ils butent sur les tarifs &eacute;lev&eacute;s du maigre.&nbsp; Les animaux lourds &agrave; finition rapide (2 mois) restent recherch&eacute;s pour une valorisation optimum de l&rsquo;herbe, compl&eacute;ment&eacute;s de c&eacute;r&eacute;ales et de correcteurs azot&eacute;s. Les &eacute;changes sont fluides pour les jeunes animaux de gamme interm&eacute;diaire et les laiti&egrave;res de gabarit &agrave; finir &agrave; l&rsquo;herbe. </p><p><strong>Broutards &ndash; </strong>&nbsp;Les volumes sont un peu plus &eacute;toff&eacute;s avec des &eacute;leveurs qui vendent les animaux qu&rsquo;ils ne veulent pas herbager. Les premiers lots de fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; (souvent de qualit&eacute;) sont commercialis&eacute;s. L&rsquo;activit&eacute; commerciale reste tr&egrave;s fluide sur le grand ouest pour des mises en place sur la France.&nbsp; Malgr&eacute; une tr&egrave;s grande inqui&eacute;tude sur l&rsquo;activit&eacute; de l&rsquo;engraissement (co&ucirc;ts et disponibilit&eacute; en c&eacute;r&eacute;ales), les ventes sur l&rsquo;Italie sont stables dans les volumes comme dans les prix dans les bons Charolais ou Limousins de 350/400&#8239;kg vaccin&eacute;s FCO. Les exp&eacute;ditions vers les pays tiers sont &eacute;galement soutenues dans les sujets vaccin&eacute;s 4/8 &agrave; plus de 60 jours. A noter que l&rsquo;Alg&eacute;rie ne prendra plus de m&acirc;les de plus de 450kg &agrave; partir du 1<sup>er</sup> avril. &nbsp;Les exp&eacute;ditions en direction de l&rsquo;Espagne sont en revanche &agrave; la baisse avec une tr&egrave;s grande pr&eacute;occupation des engraisseurs sur la viabilit&eacute; de leur mod&egrave;le &eacute;conomique tr&egrave;s d&eacute;pendant des importations. Dans les femelles, les &eacute;leveurs font le tri avant la mise &agrave; l&rsquo;herbe et vendent les animaux non vaccin&eacute;s, ce qui accentue l&rsquo;offre notamment dans la marchandise commune. Pas de changement dans les bonnes laitonnes Charolaises ou Limousines vaccin&eacute;es toujours recherch&eacute;es pour le march&eacute; italien</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
Bovins maigres +18 mois : La demande restera soutenue, pour des tarifs toujours très attractif .             

Broutards : La demande restera soutenue, mais les tarifs devraient se stabiliser dans les broutards lourds. Dans les légers les bons sujets resteront recherchés alors que la marchandise moyenne sera pénalisée par le recul de la demande espagnole.

Le commerce reste fluide dans les bons broutards

<p><strong>Bovins races allaitantes&nbsp;:</strong> Dans le commerce traditionnel, les disponibilit&eacute;s saisonni&egrave;res restent insuffisantes pour satisfaire la demande dans le secteur allaitant. De nombreux &eacute;leveurs profitent de ce printemps pr&eacute;coce et de bonnes conditions pour lib&eacute;rer leurs animaux dans les prairies. La p&eacute;riode de soudure avant les premi&egrave;res sorties d&rsquo;animaux d&rsquo;herbage va &ecirc;tre tr&egrave;s compliqu&eacute;e &agrave; g&eacute;rer pour les abatteurs. L&rsquo;animation commerciale est relativement calme dans les femelles haut de gamme, avec des acheteurs qui vont chercher &agrave; se couvrir sur les concours. Les tarifs se stabilisent apr&egrave;s la hausse de ces derni&egrave;res semaines dans les bonnes femelles Blondes d&rsquo;Aquitaine, Aubracs ou Parthenaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. La dynamique reste encore du c&ocirc;t&eacute; des Limousines et des Charolaises dont les tarifs ne cessent de progresser notamment dans les animaux de milieu de gamme et bas de gamme. </p><p><strong>R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash;</strong> Les industriels couvrent leurs besoins avec un peu plus de facilit&eacute;, avec des sorties plus &eacute;toff&eacute;es en cette p&eacute;riode comptable charni&egrave;re dans de nombreuses exploitations o&ugrave; les variations de stock sont g&eacute;r&eacute;es avec minutie. Les volumes devraient se poursuivre sur d&eacute;but avril, avant de conna&icirc;tre une forte baisse. Le march&eacute; retrouve un &eacute;quilibre avec des industriels qui cherchent &agrave; stabiliser ou &agrave; limiter la progression des prix, dans un commerce toujours tr&egrave;s fluide dans les campagnes. Les hausses s&rsquo;amenuisent pour les vaches Holsteins, Normandes et Montb&eacute;liardes. La demande est soutenue dans les taureaux de r&eacute;formes. </p><p><strong>Jeunes bovins &ndash; </strong>La demande de cette fin de mois est plus r&eacute;serv&eacute;e sur le march&eacute; fran&ccedil;ais, mais les &eacute;leveurs attendent une hausse de la demande<strong> </strong>italienne comme tous les ans 15 jours avant P&acirc;ques. Le march&eacute; de la viande est peu charg&eacute;, ce qui permet un commerce r&eacute;gulier avec des tarifs qui restent positifs dans le sillage des autres pays de l&rsquo;UE. </p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>&nbsp;</p>


Avis d’expert : 
Bovins races allaitantes : Les femelles haut de gamme seront pénalisée par l’afflux de marchandise sur les concours. La tendance restera positive dans les Charolaises et es Limousines 

Bovins races laitières : Les volumes resteront insuffisants pour la demande avec des tarifs qui resteront positifs. 

Jeunes bovins : Le commerce restera fluide.

Les tarifs plafonnent dans la bonne viande mais restent positifs dans le reste

<p>La guerre en Ukraine n&rsquo;a pas fini de d&eacute;voiler tous les d&eacute;g&acirc;ts collat&eacute;raux qu&rsquo;elle g&eacute;n&egrave;re. L&rsquo;&eacute;conomie mondiale est d&eacute;stabilis&eacute;e avec des projections de plus en plus difficiles &agrave; appr&eacute;hender. Au-del&agrave; de l&rsquo;envol&eacute;e des prix des &eacute;nergies, des biens industriels ou de l&rsquo;agriculture, la survie de nombreuses entreprises est en jeu, avec un risque majeur d&rsquo;effondrement d&rsquo;une &eacute;conomie qui devait pourtant passer une tr&egrave;s bonne ann&eacute;e 2022. La hausse massive et brutale du gaz et des hydrocarbures, ne peut &ecirc;tre support&eacute;e ni par les transporteurs, les marins, les entreprises du BTP ou de travaux agricoles, les agriculteurs et tous ceux qui ont besoin de leur voiture pour aller travailler. La r&eacute;percussion de ces hausses sur les produits finis (industriels ou alimentaires) ne pourra plus &ecirc;tre support&eacute;e par un consommateur qui a de plus en plus de mal &agrave; finir le mois. &nbsp;</p><p>Ce sch&eacute;ma est valable pour tous les pays d&rsquo;une Union europ&eacute;enne qui d&eacute;couvre &agrave; quel point ils sont d&eacute;pendants. Dans une &eacute;conomie mondialis&eacute;e, les risques les plus forts seront une nouvelle fois support&eacute;s par les pays les plus pauvres, et en grande d&eacute;pendance alimentaire. Malheureusement, les experts alertent sur les famines que cela va g&eacute;n&eacute;rer dans les populations les plus expos&eacute;es. &nbsp;</p><p>Dans le monde de l&rsquo;&eacute;levage, une grande mutation &eacute;tait d&eacute;j&agrave; en marche avant le d&eacute;clenchement de cette guerre. La pand&eacute;mie de covid et les changements climatiques ont g&eacute;n&eacute;r&eacute; une tr&egrave;s forte variation des flux mondiaux. La reprise chinoise a aspir&eacute; tout le march&eacute;. Les bouvillons br&eacute;siliens qui valaient 1,10$ en 2019 sont pass&eacute;s &agrave; 2,60$ avec des frais de fret maritime qui accroissent s&eacute;rieusement leurs prix. Plus proche de nous, la production europ&eacute;enne a enregistr&eacute; une acc&eacute;l&eacute;ration dans sa d&eacute;cheptellisation, que ce soit par des orientations politiques comme aux Pays-Bas, ou de d&eacute;valorisation &eacute;conomique en France ou en Allemagne. La courbe offre/besoin du march&eacute; s&rsquo;est crois&eacute;e, et a engendr&eacute; une tr&egrave;s forte inflation des prix de la viande partout en Europe. Ces prix enfin r&eacute;mun&eacute;rateurs auraient d&ucirc; b&eacute;n&eacute;ficier &agrave; un m&eacute;tier au revenu des plus faible, et permettre un rebond de la production. Or, il n&rsquo;en est rien, la hausse de tous les intrants a ponctionn&eacute; toutes les marges de man&oelig;uvre. Les jeunes &eacute;leveurs ont de plus en plus de mal &agrave; s&rsquo;installer. Alors que la demande va croissante, avec des pays qui vont devoir nourrir les nombreux r&eacute;fugi&eacute;s ukrainiens. &nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;</p><p>La r&eacute;percussion de la hausse des co&ucirc;ts de production sur les produits engendre une r&eacute;ouverture des n&eacute;gociations commerciales &agrave; peine cl&ocirc;tur&eacute;es entre industriels et distributeurs. Mais comment &eacute;tablir une feuille de route quand on ne sait pas o&ugrave; on va&thinsp;?</p><p>L&rsquo;analyse commerciale du march&eacute; de la viande fait &eacute;galement appara&icirc;tre de grosses difficult&eacute;s, notamment dans les frais de ramassage des animaux. Un ordonnancement rigoureux est souvent mis en place pour faire rouler les camions &agrave; pleine charge. Les industriels fran&ccedil;ais ont des besoins qui se concentrent sur les viandes d&rsquo;entr&eacute;e de gamme pour la fabrication de viande hach&eacute;e, mais c&rsquo;est le cas &eacute;galement chez nos voisins europ&eacute;ens. La demande en viande haut de gamme tend en revanche &agrave; fl&eacute;chir face &agrave; la contraction du budget des m&eacute;nages (notamment sur cette fin de mois). Cette tension n&rsquo;est pas tr&egrave;s encourageante pour les concours d&rsquo;animaux de boucherie qui d&eacute;butent cette semaine. Les animations commerciales seront impact&eacute;es par un recul de la demande de certaines GMS qui n&rsquo;ont plus de marge de man&oelig;uvre pour investir comme ces derni&egrave;res ann&eacute;es dans de grandes championnes.</p><p>L&rsquo;an dernier, les concours avaient r&eacute;uni seulement 2000 animaux, ils seront environ 2800 cette ann&eacute;e sur les 17 grandes manifestations sous l&rsquo;&eacute;gide de la FNCAB (F&eacute;d&eacute;ration Nationale des Concours d&rsquo;Animaux de Boucherie). En 2019 c&rsquo;&eacute;tait pr&egrave;s de 5000 animaux qui y &eacute;taient commercialis&eacute;s.</p><p><a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a></p>


La répercussion des hausses sur les produits finis (industriels ou alimentaires) ne pourra plus être supportée très longtemps par un consommateur qui a de plus en plus de mal à finir le mois.

L’Union européenne qui découvre à quel point elle est dépendante

<p class="Standard">Avec une empreinte carbone nette de 0,61 kg eq CO2/litre de lait vendu lors du dernier diagnostic CAP&rsquo;2ER en 2021, le Gaec des Aub&eacute;pines se situe bien en dessous de la moyenne nationale. Sur cette exploitation situ&eacute;e dans le Cantal et qui produit du lait pour l&rsquo;AOP lait cru tout foin du fromage &eacute;ponyme, la r&eacute;duction des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre (GES) &eacute;tait d&eacute;j&agrave; un objectif avant m&ecirc;me le premier diagnostic CAP&rsquo;2ER en 2016. <em>&laquo;&nbsp;On a toujours eu la philosophie d&rsquo;&ecirc;tre attentifs aux GES. Notre politique consiste en une am&eacute;lioration progressive de nos pratiques, mais sans faire de changement couperet&nbsp;&raquo;,</em> explique Jean-Charles Tardieu, associ&eacute; avec son fr&egrave;re au sein du Gaec.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <p class="Standard"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/les-eleveurs-francais-precurseurs-sur-la-reduction-des-gaz-a-effet-de-serre" target="_blank" title="">Les &eacute;leveurs fran&ccedil;ais pr&eacute;curseurs sur la r&eacute;duction des gaz &agrave; effet de serre</a>
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<h2 class="Standard">Une ration fourrag&egrave;re tout herbe</h2><p class="Standard">D&rsquo;une mani&egrave;re g&eacute;n&eacute;rale, la production laiti&egrave;re du d&eacute;partement du Cantal est majoritairement bas&eacute;e sur l&rsquo;herbe, avec une faible part de ma&iuml;s. <em>&laquo;&nbsp;L&rsquo;empreinte carbone moyenne du d&eacute;partement, bas&eacute;e sur environ 300 diagnostics, est inf&eacute;rieure au national. Elle se chiffre aux alentours de 0,7 kg eq CO2/l de lait. Mais en parall&egrave;le, nous produisons moins de lait par vache&nbsp;&raquo;,</em> commente Jo&euml;l Guillemin, directeur du contr&ocirc;le laitier du Cantal. Au sein du Gaec des Aub&eacute;pines, le syst&egrave;me est pouss&eacute; &agrave; son maximum. 95% de la SAU est consacr&eacute; aux prairies, dont 78% en prairies permanentes. Cet assolement permet de stocker &eacute;norm&eacute;ment de carbone qui compense les &eacute;missions brutes de la ferme. <em>&laquo;&nbsp;Le Gaec des Aub&eacute;pines a une &eacute;mission brute de 1,08 kg eq CO2/l de lait, un chiffre proche de la moyenne nationale. Mais il compense 0,47 kg eq CO2/l de lait par le stockage du carbone, dont 0,35 kg eq CO2/l de lait uniquement via les prairies permanentes&nbsp;&raquo;,</em> analyse Jo&euml;l Guillemin.</p><p class="Standard">Le reste du stockage du carbone est assur&eacute; par les 14 km de lin&eacute;aire de haies pr&eacute;sents autour des parcelles. <em>&laquo;&nbsp;Nous nous sommes rendus compte de l&rsquo;importance de ce lin&eacute;aire avec les diagnostics Cap2ER. Suite &agrave; ce constat, nous avons d&eacute;cid&eacute; de consacrer un vrai temps &agrave; l&rsquo;entretien de ce lin&eacute;aire avec l&rsquo;achat d&rsquo;un lamier&nbsp;&raquo;,</em> rapporte l&rsquo;&eacute;leveur. Cette d&eacute;cision est d&rsquo;autant plus strat&eacute;gique que le Gaec a candidat&eacute; dans un appel &agrave; projet pour vendre ses cr&eacute;dits carbones.</p><h2 class="Standard">La prairie, un levier multiple</h2><p class="Standard">Ce syst&egrave;me tout prairie est possible gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;investissement sur le s&eacute;chage en grange qu&rsquo;ont r&eacute;alis&eacute; les fr&egrave;res Tardieu en 2013. Au-del&agrave; du stockage du carbone, cette d&eacute;cision strat&eacute;gique a un impact d&eacute;cisif sur la composition de la ration, elle-m&ecirc;me primordiale dans le calcul de l&rsquo;empreinte carbone de la ferme. <em>&laquo; Lorsque nous avons d&eacute;but&eacute; le s&eacute;chage en grange, nous avons commenc&eacute; en parall&egrave;le &agrave; semer des prairies temporaires de luzerne/brome et des m&eacute;langes riches en tr&egrave;fles. Cela nous a permis d&rsquo;&ecirc;tre moins d&eacute;pendants des concentr&eacute;s&nbsp;&raquo;,</em> explique Jean-Charles Tardieu. Il estime qu&rsquo;en augmentant encore la qualit&eacute; des fourrages, il sera envisageable dans les ann&eacute;es &agrave; venir de substituer le tourteau de soja par du colza. Le s&eacute;choir n&rsquo;a lui que peu d&rsquo;impact sur l&rsquo;empreinte carbone car il est aliment&eacute; par l&rsquo;&eacute;nergie &eacute;lectrique consid&eacute;r&eacute;e comme provenant essentiellement du nucl&eacute;aire par l&rsquo;outil CAP&rsquo;2ER. Pour autant, les deux associ&eacute;s envisagent de s&rsquo;&eacute;quiper pour produire de l&rsquo;&eacute;nergie solaire. <em>&laquo;&nbsp;Il y a une certaine logique car le s&eacute;choir fonctionne majoritairement sur des p&eacute;riodes ensoleill&eacute;es&nbsp;&raquo;,</em> pr&eacute;cise l&rsquo;&eacute;leveur.</p><h2 class="Standard">Actionner d&rsquo;autres leviers sans impacter le stockage</h2><p class="Standard">Apr&egrave;s le diagnostic de 2021, les exploitants ont d&eacute;cid&eacute; de travailler sur l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage de leurs g&eacute;nisses afin de r&eacute;duire encore leur empreinte carbone. <em>&laquo;&nbsp;Pour l&rsquo;instant, le premier v&ecirc;lage est en moyenne &agrave; 37 mois, nous voulons le descendre &agrave; 30 mois. Par contre, nous ne souhaitons pas descendre en dessous car notre parcellaire comporte 30 hectares de prairies non-m&eacute;canisables qui ne sont exploitables que par les g&eacute;nisses&nbsp;&raquo;,</em> indique Jean-Charles Tardieu.</p><p class="Standard">C&rsquo;est un constat g&eacute;n&eacute;ral dans le Cantal, l&rsquo;&acirc;ge au premier v&ecirc;lage est plus &eacute;lev&eacute; que la moyenne nationale. <em>&laquo;&nbsp;C&rsquo;est un levier important, mais il est plus long &agrave; mettre en place car il faut revoir l&rsquo;&eacute;levage des g&eacute;nisses d&egrave;s le plus jeune &acirc;ge. C&rsquo;est-&agrave;-dire qu&rsquo;il ne peut pas &ecirc;tre appliqu&eacute; sur des animaux qui ont d&eacute;j&agrave; un ou deux ans&nbsp;&raquo;,</em> avertit Jo&euml;l Guillemin. &Agrave; l&rsquo;image de la ferme des Aub&eacute;pines qui a besoin de g&eacute;nisses pour valoriser du parcellaire en herbe, il met en garde contre des changements sur la gestion du troupeau et l&rsquo;&eacute;levage des futures vaches, qui n&eacute;cessiteraient de retourner des prairies et impacteraient dans le m&ecirc;me temps le stockage du carbone.</p><p class="Standard">&nbsp;</p><table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><p><strong>Tous les articles de la s&eacute;rie : </strong></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-1-5-la-prairie-ce-puits-de-carbone" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (1/5) : La prairie, ce puits de carbone</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-2-5-moins-d-azote-mineral-avec-du-trefle-dans-la-rotation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (2/5)&nbsp;: Moins d&rsquo;azote min&eacute;ral avec du tr&egrave;fle dans la rotation</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-3-5-l-importance-de-l-age-au-1er-velage" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (3/5) : L&rsquo;importance de l&rsquo;&acirc;ge au 1er v&ecirc;lage</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-4-5-optimiser-la-gestion-des-effluents" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone (4/5) : Optimiser la gestion des effluents</a></p><p class="typography h2 dark text-left plc-mb-basis"><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ces-elevages-qui-reduisent-leur-empreinte-carbone-5-5-une-strategie-basee-sur-le-non-labour-et-la-methanisation" target="_blank" title="">Ces &eacute;levages qui r&eacute;duisent leur empreinte carbone&nbsp;(5/5)&nbsp;: Une strat&eacute;gie bas&eacute;e sur le non-labour et la m&eacute;thanisation</a></p></td></tr></tbody></table><p>&nbsp;</p>


Grâce à leurs surfaces en prairies permanentes et leur linéaire de haies qui stockent le carbone, les associés du Gaec des Aubépines obtiennent un diagnostic CAP’2ER dont les résultats sont bien inférieurs à la moyenne nationale.

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