La flamb&eacute;e du prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des mati&egrave;res agricoles provoqu&eacute;e par la guerre en Ukraine est porteuse d&rsquo;une double menace. Elle hypoth&egrave;que la capacit&eacute; de certaines nations sous-dot&eacute;es &agrave; satisfaire leurs besoins alimentaires tandis qu&rsquo;elle p&eacute;nalise certains pays sur-dot&eacute;s, mais n&eacute;anmoins d&eacute;pendants pour certains du p&eacute;trole et du gaz pour satisfaire leurs besoins en &eacute;nergie et en engrais de synth&egrave;se. La France est confront&eacute;e au second cas de figure. Encore que. &laquo;&nbsp;Cette situation met en exergue ce que la FNSEA d&eacute;nonce fortement depuis son manifeste de mai 2020, le d&eacute;ficit de souverainet&eacute;&nbsp;alimentaire de l&rsquo;Union europ&eacute;enne et de la France, souligne le syndicat majoritaire. La logique de d&eacute;croissance souhait&eacute;e par la strat&eacute;gie europ&eacute;enne "Farm to fork" doit e&#770;tre profond&eacute;ment remise en question. Il faut au contraire produire plus sur notre territoire, produire durablement mais produire&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-excedent-agroalimentaire-francais-en-2021-une-reprise-en-trompe-l-aeil" target="_blank" title="">L&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais en 2021, une reprise en trompe l&rsquo;&oelig;il</a>
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<h2>Productivisme versus d&eacute;croissance</h2>M&ecirc;me son de cloche du c&ocirc;t&eacute; de la Coordination rurale. &laquo;&nbsp;D&egrave;s le d&eacute;but, notre syndicat avait alert&eacute; sur les cons&eacute;quences de la strat&eacute;gie Farm to Fork, qu&rsquo;il avait alors requalifi&eacute;e de &laquo; Fly to famine &raquo;, sur les suppressions de mol&eacute;cules sans alternatives, la hausse des surfaces non productives dans la nouvelle Pac, l&rsquo;ambition des surfaces en bio sans d&eacute;bouch&eacute;s mais avec une production moindre&nbsp;&raquo;, fait savoir le syndicat.La Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne est aux antipodes. &laquo;&nbsp;La ritournelle autour du "produire plus" est un opportunisme malsain, dissimulant la volont&eacute; de faire financer les d&eacute;faillances d&rsquo;un mod&egrave;le en faillite et sous perfusion depuis des ann&eacute;es&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare son porte-parole Nicolas Girod.De son c&ocirc;t&eacute;, le Modef d&eacute;fend un interventionnisme &eacute;tatique, souhaitant que &laquo;&nbsp;le gouvernement prenne des d&eacute;cisions pour assurer une s&eacute;curit&eacute; des prix des mati&egrave;res premi&egrave;res et de l&rsquo;alimentation du b&eacute;tail. Il est important de garantir notre s&eacute;curit&eacute; alimentaire en renfor&ccedil;ant la souverainet&eacute; alimentaire de notre pays, en r&eacute;gulant le march&eacute; public et en assurant des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs et garantis par l&rsquo;&Eacute;tat&nbsp;&raquo;.Sans surprise, le conflit en Ukraine r&eacute;active la gu&eacute;guerre, id&eacute;ologique et s&eacute;mantique celle-l&agrave;, entre deux parties s&rsquo;auto-accusant de &laquo;&nbsp;productivisme&nbsp;&raquo; et de &laquo;&nbsp;d&eacute;croissance&nbsp;&raquo;, laquelle a anim&eacute; les n&eacute;gociations de la Pac les deux ann&eacute;es pass&eacute;es, pr&eacute;c&eacute;dant la conclusion et l&rsquo;envoi &agrave; Bruxelles du Plan strat&eacute;gique national (PSN) en d&eacute;cembre dernier.<h2>Le symbole des jach&egrave;res</h2>A propos de la Pac, les jach&egrave;res focalisent une partie des joutes. Pour la FNSEA, &laquo;&nbsp;l&rsquo;obligation dans la future Pac de consacrer 4% a&#768; des surfaces dites "non productives" doit imm&eacute;diatement e&#770;tre remise en question&nbsp;&raquo;. La Coordination rurale demande elle aussi la remise en culture des jach&egrave;res et la suppression des ZNT riverains, ainsi qu&rsquo;une &eacute;valuation imm&eacute;diate de l&rsquo;&eacute;tude d&rsquo;impact de la strat&eacute;gie Farm to fork, que la Commission europ&eacute;enne &agrave; programm&eacute;e pour mi-2023.Pour la Conf&rsquo;, la question des jach&egrave;res est hors-sujet. &laquo;&nbsp;Les terres en jach&egrave;re, qui repr&eacute;sentent 2% de la SAU en France, sont les moins productives, d&eacute;clare Laurence Marandola, secr&eacute;taire nationale de la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne. Les remettre en culture ne changera pas la donne. Et dans la prochaine Pac, il y a deux voies possibles avec un taux de 4% de surfaces d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t agro&eacute;cologique ou 7% dissociant 3% d&rsquo;infrastructures agro&eacute;cologiques et 4% de cultures fixatrices d&rsquo;azote. Parmi les infrastructures agro&eacute;cologiques, il y a de la jach&egrave;re mais aussi des haies, des bosquets ou des mares, autant d&rsquo;&eacute;l&eacute;ments favorables aux pollinisateurs et &agrave; la biodiversit&eacute;&nbsp;&raquo;.Pour la Conf&rsquo;, s&rsquo;il y avait un curseur du PSN &agrave; bouger, ce serait celui par exemple du paiement redistributif aux 52 premiers hectares, le syndicat s&rsquo;opposant au principe des aides surfaciques. Les surfaces d&eacute;di&eacute;es aux m&eacute;thaniseurs et aux agro-carburants, qu&rsquo;elle &eacute;value entre 3% et 5% de la SAU, sont aussi dans son viseur.&nbsp;Le syndicat estime qu&rsquo;il suffirait de relocaliser 150 000 ha de fruits et l&eacute;gumes pour retrouver l&rsquo;autonomie dans ce secteur.<h2>Toujours plus de c&eacute;r&eacute;alisation&nbsp;?</h2>La Conf&rsquo; s&rsquo;inqui&egrave;te aussi du devenir des prairies et du risque de voir la c&eacute;r&eacute;aliculture marquer encore davantage de points. &laquo;&nbsp;Les solutions r&eacute;sident dans l&rsquo;agriculture paysanne, dans la polyculture-&eacute;levage, dans l&rsquo;autonomie, dans la d&eacute;sp&eacute;cialisation, dans la sobri&eacute;t&eacute; &eacute;nerg&eacute;tique, dans l&rsquo;affranchissement des engrais de synth&egrave;se, dans la r&eacute;gulation des march&eacute;s, dans la protection des terres agricoles et dans la protection &eacute;conomique des paysans et des paysannes&nbsp;&raquo;, jure Nicolas Girod.<div class="citation">
 "Il faut faire l&rsquo;Europe de la 2G en agriculture, c&rsquo;est &agrave; dire combiner Green deal et g&eacute;opolitique"
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Au salon de l&rsquo;agriculture, &agrave; l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence organis&eacute;e par Bioline consacr&eacute;e &agrave; la r&eacute;silience des exploitations, S&eacute;bastien Abis, chercheur associ&eacute; &agrave; l&rsquo;Institut de relations internationales et strat&eacute;giques (Iris), directeur g&eacute;n&eacute;ral du Club Demeter, a &eacute;vacu&eacute; l&rsquo;id&eacute;e de mettre en parenth&egrave;se les objectifs de soutenabilit&eacute; et de sant&eacute;, inh&eacute;rents aux politiques agricoles publiques, au profit de la seule s&eacute;curit&eacute; alimentaire. &laquo;&nbsp;Il faut faire l&rsquo;Europe de la 2G en agriculture, c&rsquo;est-&agrave;-dire combiner Green deal et g&eacute;opolitique, indiquait-il. Cela fait trois ans que je le mart&egrave;le, en me plaignant que cette dimension g&eacute;opolitique de l&rsquo;agriculture ait &eacute;t&eacute; un peu laiss&eacute;e de c&ocirc;t&eacute; ou moins consid&eacute;r&eacute;e. Dans la sph&egrave;re agricole, qui est de plus en plus teint&eacute;e d&rsquo;environnement, toutes les consid&eacute;rations politiques et strat&eacute;giques &eacute;taient quasiment absentes. Il ne faut pas que l&rsquo;actualit&eacute; chaude et l&rsquo;&eacute;motion nous fassent perdre la vision des choses. Dans cette complexit&eacute; agricole et du monde, ce n&rsquo;est pas le combat du climat versus le combat nourricier &eacute;conomique ou g&eacute;opolitique. C&rsquo;est tr&egrave;s compliqu&eacute; mais les deux doivent &ecirc;tre maintenues. J&rsquo;ai pass&eacute; la semaine au salon &agrave; tenter de contredire l&rsquo;id&eacute;e que le climat n&rsquo;&eacute;tait plus un sujet, faute de quoi dans l&rsquo;attractivit&eacute; des nouvelles g&eacute;n&eacute;rations ou des regards des politiques, des m&eacute;dias et de la soci&eacute;t&eacute;, ce coup de balancier ne serait pas compris. Par contre, tout le monde constate qu&rsquo;il y a peut-&ecirc;tre un peu de correction &agrave; faire du c&ocirc;t&eacute; de la strat&eacute;gie Farm to fork, sans la remettre en cause mais en disant&nbsp;: on veut la faire, il faut &ecirc;tre solides sur les&nbsp;fondamentaux. Le coup de balancier qui se joue en ce moment, c&rsquo;est peut-&ecirc;tre de reprendre conscience des &eacute;vidences et surtout pas opposer&nbsp;&raquo;.&nbsp;&nbsp;

Alors que le gouvernement s’apprête à lancer un plan de résilience, le conflit ravive les clivages entre les tenants du productivisme et les partisans de la démondialisation, avec dans la balance, notamment, la question des transitions écologique et climatique.

La guerre en Ukraine réinterroge le modèle agricole français et européen

<h2>Les d&eacute;rogations</h2>

Flipper est autoris&eacute; par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 30 juin 2022 contre les pucerons sur pommier, poirier, p&ecirc;cher et abricotier. Il s&rsquo;utilise &agrave; la dose maximale de 10 l/ha en 5 applications maximum (7 jours minimum entre les applications). Ce produit est autoris&eacute; en AB.

HypoCrypho a re&ccedil;u une AMM 120 jours valable jusqu&rsquo;au 13 juillet 2022 sur ch&acirc;taignier contre les chancres &agrave; champignons (uniquement en vergers de production). Ce produit s&rsquo;utilise &agrave; la dose maximale de 125 ml pour 10 &agrave; 50 arbres selon la taille des arbres, en une application par chancre et par saison.

Essen&rsquo;ciel est utilisable par d&eacute;rogation jusqu&rsquo;au 6 juillet 2022 contre les pucerons sur prunier, pommier et poirier. Sur prunier il s&rsquo;emploie &agrave; la dose maximale de 4 l/ha en 6 applications maximum (dans la limite de 24 l tous usages confondus). Sur pommier et poirier, sa dose maximale d&rsquo;emploi est de 8 l/ha (6 applications maximum, dans la limite de 48 l tous usages confondus). Ce produit est autoris&eacute; en AB.

Source : <a href="https://agriculture.gouv.fr/produits-phytopharmaceutiques-autorisations-de-mise-sur-le-marche-dune-duree-maximale-de-120-jours" target="_blank">minist&egrave;re de l'Agriculture</a>

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<h2>Les produits retir&eacute;s</h2>

Starane 200 ne peut plus &ecirc;tre utilis&eacute;&nbsp;pour le d&eacute;sherbage des cultures de fruits &agrave; p&eacute;pins &agrave; partir du 16 mars 2022. <a href="https://ephy.anses.fr/ppp/starane-200" target="_blank">Ses autres usages</a> restent autoris&eacute;s.

Source : <a href="https://ephy.anses.fr/" target="_blank">Anses, plateforme e-phy</a>

Flipper et Essen'ciel ont obtenu des AMM 120 jours contre les pucerons.

L'actu phyto : deux nouvelles dérogations contre les pucerons sur cultures fruitières

Dans un entretien accord&eacute; &agrave; Agra presse le vendredi 11 mars, le ministre de l'Agriculture ukrainien Roman Leshchenko a annonc&eacute; que son pays a &laquo; besoin de livraisons de gazole et de produits phytosanitaires &raquo; en provenance de l'Union europ&eacute;enne. En effet, la p&eacute;riode des semis arrive (d&eacute;but avril pour la grande majorit&eacute; des surfaces concern&eacute;es, un peu plut t&ocirc;t, et d&egrave;s mi-mars, dans certaines r&eacute;gions). D&rsquo;ores et d&eacute;j&agrave;, le ministre estime, dans cet entretien, que &laquo; la r&eacute;colte des cultures de printemps sera au moins inf&eacute;rieure de 30 % &agrave; celle de l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. Notre capacit&eacute; &agrave; atteindre ces 70 % d&eacute;pendra de nos livraisons en gazole&nbsp;et autres facteurs de production &raquo;.

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<h2>Quid des semis en Ukraine ?</h2>

Un plan facilitant le cr&eacute;dit aux agriculteurs est en pr&eacute;paration et le gouvernement a interdit les exportations, temporairement, de certaines denr&eacute;es agricoles et des engrais.

Selon Roman Leshchenko, les infrastructures portuaires n'ont pas subi de dommages importants : &laquo; si le transport maritime &eacute;tait d&eacute;bloqu&eacute;, nous pourrions d&eacute;marrer en une semaine &raquo;. Dans le m&ecirc;me temps, certains traders, en lien avec la compagnie ferroviaire ukrainienne, envisagent de faire sortir du pays des cargaisons de grains en utilisant le train. Potentiellement, le volume concern&eacute; pourrait &ecirc;tre de 600&nbsp;000 t par mois et pourrait &ecirc;tre achemin&eacute; vers les fronti&egrave;res roumaine, hongroise, slovaque ou encore polonaise. Mais rien n&rsquo;est fait, la mise en place des contr&ocirc;les et des capacit&eacute;s r&eacute;elles de chargement devant &ecirc;tre v&eacute;rifi&eacute;es.

Denys Shmygal, le Premier ministre ukrainien, a confirm&eacute;, le 13 mars, la mise en place d&rsquo;un plan pour aider &agrave; la campagne de semis &agrave; venir et a pr&eacute;cis&eacute; que l&rsquo;Ukraine poss&eacute;dait des stocks alimentaires de base suffisants pour les &laquo;&nbsp;prochains mois&nbsp;&raquo;.

Attention cependant, cette campagne de semis printani&egrave;re pourrait prendre un peu de retard. Il serait de l'ordre de deux &agrave; trois semaines car une vague de froid, d&eacute;favorable au travail dans les champs, frappe le pays, explique un sp&eacute;cialiste des grandes cultures en Ukraine. Quant aux cultures d&rsquo;hiver, elles sont, actuellement, couvertes de neige.

Toujours concernant cette campagne, le syndicat des producteurs de grains&nbsp;en Ukraine a affirm&eacute; vouloir remplacer certains semis de ma&iuml;s et d&rsquo;ol&eacute;agineux par des semis suppl&eacute;mentaires de sarrasin, d&rsquo;avoine ou encore de millet, tant la situation des semis de printemps pour les c&eacute;r&eacute;ales traditionnelles devient incertaine.

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<h2>La souverainet&eacute; alimentaire en question</h2>

Selon Volga Baikal Agro News, les exportations russes d&rsquo;huile de tournesol pourraient atteindre entre 3,4 et 3,5 Mt en 2022 mais les capacit&eacute;s de production est bien plus importante. La part des huiles de tournesol &eacute;chang&eacute;e sur le march&eacute; mondial de cette denr&eacute;e repr&eacute;sentent normalement 78 % du march&eacute; (50 % pour l&rsquo;Ukraine seule). La 10 mars, l&rsquo;UE a annonc&eacute; manquer d&rsquo;huile de tournesol en raison des volumes bloqu&eacute;s et destin&eacute;s &agrave; l&rsquo;exportation au d&eacute;part des ports ukrainiens, selon la Fediol (association europ&eacute;enne des producteurs d&rsquo;huile v&eacute;g&eacute;tale et des prot&eacute;ines). Les raffineries de l&rsquo;UE re&ccedil;oivent entre 35 et 45 % des huiles de tournesol qu&rsquo;elles traitent en provenance d&rsquo;Ukraine. Les r&eacute;serves actuelles n'atteindraient qu'entre 4 et 6 semaines de consommation.

Plusieurs pays ont annonc&eacute; mettre en place des mesures financi&egrave;res pour &ecirc;tre en mesure d&rsquo;acheter &agrave; leurs propres producteurs les r&eacute;coltes &agrave; venir, notamment en bl&eacute;. Les Etats s&rsquo;assureraient ainsi qu&rsquo;une partie de la production ne part pas &agrave; l&rsquo;exportation et renforcent ainsi une partie de leur souverainet&eacute; alimentaire. Le gouvernement iraquien a ainsi d&eacute;clar&eacute; son intention d&rsquo;acheter la totalit&eacute; de la production domestique de son pays, au prix du march&eacute; mondial, selon Reuters. La Bulgarie a pour sa part annonc&eacute; vouloir acheter 1,1 Mt de bl&eacute; directement aupr&egrave;s des ses agriculteurs pour constituer des r&eacute;serves suppl&eacute;mentaires. Le gouvernement de ce pays a aussi d&eacute;bloqu&eacute; 616 M$ pour acheter des graines de ma&iuml;s et de tournesol &agrave; des usages alimentaires et de semis.

Du fait du conflit arm&eacute; russo-ukrainien, certains&nbsp;grands pays importateurs de bl&eacute; commencent &agrave; &eacute;prouver quelques difficult&eacute;s. Selon Mediapart, les p&eacute;nuries s&rsquo;aggravent en Tunisie et certains m&eacute;nages ont du mal &agrave; trouver du pain fabriqu&eacute;&nbsp;avec la farine subventionn&eacute;e par l&rsquo;Etat. Le ministre tunisien du Commerce a cependant affirm&eacute; que les stocks en bl&eacute; &eacute;taient suffisants pour tenir jusqu&rsquo;en juin 2022. Au Maroc, le responsable de la f&eacute;d&eacute;ration industrielle des meuniers, cit&eacute; par Reuters, a indiqu&eacute; que les stocks de bl&eacute; &eacute;taient suffisants pour couvrir cinq mois de consommation.

En Egypte, c&rsquo;est le prix du pain qui a bondi et au Liban,&nbsp;&laquo;&thinsp;le risque de p&eacute;nurie est r&eacute;el.&nbsp;Il ne reste plus qu&rsquo;un mois et demi de r&eacute;serves de bl&eacute;&nbsp;&raquo;, signale Geryes Berbari, directeur g&eacute;n&eacute;ral de l&rsquo;Office des c&eacute;r&eacute;ales et de la betterave sucri&egrave;re, cit&eacute; par le m&eacute;dia en ligne.&nbsp;Apr&egrave;s avoir annonc&eacute; la suspension de toute exportation de lentilles, de p&acirc;tes, de farine et de f&egrave;ves pour trois mois, l&rsquo;Egypte a pris la d&eacute;cision de faire de m&ecirc;me en ce qui concerne les huiles v&eacute;g&eacute;tales et le ma&iuml;s, et ce, pour trois mois &agrave; partir du 12 mars. Ces exportations vont traditionnellement alimenter les march&eacute;s du Soudan, du Yemen et de la Lybie.

Le 14 mars, c&rsquo;est le gouvernement argentin qui a annonc&eacute; suspendre pour une dur&eacute;e ind&eacute;termin&eacute;e les exportations de farine et d'huile de soja, dans un communiqu&eacute; du sous-secr&eacute;tariat aux March&eacute;s agricoles.

Une autre grande question &eacute;merge, dans le secteur des transports internationaux maritimes cette fois. Certains ports europ&eacute;ens ont pris des dispositions pour interdire l&rsquo;acc&egrave;s &agrave; leurs installations aux navires russes. C&rsquo;est vrai en particulier pour certains m&eacute;thaniers et les ports hors UE. Cependant, Le journal de la marine marchande signale que les ports de Hambourg et de Rotterdam travaillent sur le m&ecirc;me genre de mesures. Un sujet qui pourrait remonter au niveau de l&rsquo;UE dans son ensemble&nbsp;? A suivre&hellip;

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<h2>La probl&eacute;matique des engrais</h2>

Face &agrave; des prix de mati&egrave;res premi&egrave;res pour fabriquer les engrais toujours en hausse et &agrave; l&rsquo;impossibilit&eacute; de trouver de la marchandise en provenance d&rsquo;Ukraine et de Russie, les march&eacute;s importateurs s&rsquo;organisent. Tel le Br&eacute;sil, o&ugrave; Cesario Ramalho, pr&eacute;sident institutionnel de l'Association br&eacute;silienne des producteurs de ma&iuml;s (Abramilho), a rappel&eacute;, le 11 mars &agrave; l&rsquo;AFP, que &laquo;&nbsp;nous n'avons pas de garantie sur la question du transport maritime des marchandises&nbsp;&raquo;, gravement perturb&eacute; par la guerre, &laquo;&nbsp;ni sur celle de l'approvisionnement en engrais&nbsp;&raquo;. Le Br&eacute;sil importe en effet environ 80 % des engrais qu'il utilise, dont 20 % en provenance de Russie. Il faut noter &eacute;galement que la Bi&eacute;lorussie, &eacute;galement grand fournisseur d&rsquo;engrais, est &eacute;galement frapp&eacute; par les sanctions politiques, financi&egrave;res et &eacute;conomiques dans le cadre du conflit. Dans ce cadre, la ministre br&eacute;silienne de l'Agriculture Tereza Cristina a affirm&eacute; que le Br&eacute;sil disposait de stocks suffisants jusqu'au mois d'octobre, tout en indiquant que le pays n&eacute;gociait d&eacute;j&agrave; avec d'autres importants exportateurs d'engrais. Et le gouvernement br&eacute;silien a lanc&eacute;, le 11 mars, un plan destin&eacute; &agrave; limiter sa d&eacute;pendance aux importations d'engrais indispensables &agrave; sa production agricole. A la cl&eacute;&nbsp;: incitations fiscales, cr&eacute;dits et autres mesures pour encourager la cr&eacute;ation d'usines d'engrais et augmentation de l'exploitation des ressources mini&egrave;res d'ici &agrave; 2050.

En France, la Commission des affaires &eacute;conomiques du S&eacute;nat a organis&eacute; une table ronde, le 15 mars, pour mesurer l&rsquo;impact de la guerre en Ukraine sur les march&eacute;s agricoles et la souverainet&eacute; alimentaire. S&eacute;bastien Windsor, pr&eacute;sident de l'Assembl&eacute;e permanente des chambres d'agriculture (APCA), Thierry Pouch, chef du service &Eacute;tudes, r&eacute;f&eacute;rences et prospective &agrave; l'APCA&nbsp;et Vincent Chatellier, ing&eacute;nieur de recherche &agrave; l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) apporteront leur &eacute;clairage &agrave; cette question.

Et le questionnement commence &agrave; gagner les instances r&eacute;gionales des secteurs de l&rsquo;agriculture et de l&rsquo;alimentation puisque la session de la Chambre r&eacute;gionale d&rsquo;agriculture de Bretagne, qui se tiendra le 16 mars, sera largement consacr&eacute; au conflit russo-ukrainien et son impact sur les fili&egrave;res agricoles et alimentaires, animales et v&eacute;g&eacute;tales.

De fa&ccedil;on plus g&eacute;n&eacute;ral, l&rsquo;OCDE publiera, le 17 mars, une &eacute;valuation des impacts et des implications sur les politiques publiques de la guerre en Ukraine. Elle sera pr&eacute;sent&eacute;e par le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral, Mathias Cormann, et la secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;rale adjointe et cheffe &eacute;conomiste, Laurence Boone.

L'ampleur des semis de printemps en Ukraine sera conditionnée par la disponibilité en intrants et l'intensité des combats. Le manque potentiel d'engrais azotés inquiète, globalement, les pays producteurs, contraints d'importer leurs fertilisants. Pour assurer leur souveraineté alimentaire, certains pays suspendent leurs exportations de grains, d'autres envisagent d'acheter une partie, voire la totalité, de leur production agricole nationale.

Guerre en Ukraine : la persistance du conflit armé laisse craindre une pénurie en engrais et une baisse de l'offre céréalière globale sur le marché

Beno&icirc;t Rouyer, &eacute;conomiste au Cniel, revient sur la collecte et le prix du lait en France et dans le monde au mois de f&eacute;vrier 2022.&nbsp;<figure style="text-align: left;">
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 <figcaption>Conjoncture laiti&egrave;re, f&eacute;vrier 2022 : un contexte inflationniste appel&eacute; &agrave; durer </figcaption>
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VIDEO - Le marché des produits laitiers industriels traverse actuellement une période exceptionnelle, marquée par une fermeté des cours qui affecte aussi bien le beurre que la poudre de lait écrémé. En l’espace d’un semestre, les prix de la poudre de lait écrémé et du beurre ont respectivement augmenté de près de 50%.

Conjoncture laitière - Février 2022 : un contexte inflationniste appelé à durer

Organis&eacute; par&nbsp;<a href="http://www.demainjeseraipaysan.fr/" target="_blank">Terres Innovantes</a>, le fonds de dotation de&nbsp;<a href="https://www.jeunes-agriculteurs.fr/" target="_blank">Jeunes&nbsp;Agriculteurs</a>, le concours <a href="http://www.demainjeseraipaysan.fr/graines-agriculteurs/le-concours" target="_blank">graines d&rsquo;agriculteurs</a>* revient en 2022 avec le th&egrave;me de la protection environnementale et la pr&eacute;servation des ressources. Il s&rsquo;adresse &agrave; tous les agriculteurs install&eacute;s entre le 1er janvier 2015 et le 31 d&eacute;cembre 2020 et depuis plus d&rsquo;un an dans toute la France. Pour candidater il faut avoir &laquo;&nbsp;lanc&eacute; un projet innovant visant &agrave; pr&eacute;server les ressources naturelles dans une optique d&rsquo;exploitation agricole &eacute;conomiquement viable pouvant favoriser la lutte contre le d&eacute;r&egrave;glement climatique, plus pr&eacute;cis&eacute;ment sur quatre volets :

<ul><li>Gestion de l&rsquo;eau pour une consommation optimale (stockage de l&rsquo;eau, etc.) ;</li>
	<li>Gestion de l&rsquo;air (initiatives visant &agrave; baisser les &eacute;missions de CO2, par exemple dans les &eacute;levages, etc.) ;</li>
	<li>Gestion des sols (agriculture de conservation, etc.) ;</li>
	<li>Gestion de la biodiversit&eacute; (mesures de protection, mises en place de haies, etc).&nbsp;&raquo;</li>
</ul>&nbsp;

La pr&eacute;servation des ressources naturelles au coeur des pr&eacute;occupations

Apr&egrave;s une s&eacute;lection par le jury selon des crit&egrave;res de qualit&eacute; et de viabilit&eacute; du projet,&nbsp;10 finalistes seront s&eacute;lectionn&eacute;s. Ils b&eacute;n&eacute;ficieront d&rsquo;un reportage photo et vid&eacute;o sur leur exploitation. Le public sera ensuite invit&eacute;, en juillet et ao&ucirc;t, &agrave; choisir son candidat pr&eacute;f&eacute;r&eacute; en votant pour lui sur le site de Graines d&rsquo;agriculteurs.

La remise des prix, un ch&egrave;que de 3&nbsp;000 euros pour les trois laur&eacute;ats, aura lieu lors des Terres de Jim du 9 au 11 septembre 2022 &agrave; Outarville dans le Loiret.

Pour participer, rendez vous avant le 9 mai 2022 sur&nbsp;:&nbsp;<a href="http://www.demainjeseraipaysan.fr/graines-agriculteurs/le-concours" target="_blank">http://www.demainjeseraipaysan.fr/graines-agriculteurs/le-concours&nbsp;</a>

*Le concours est organis&eacute; par Terres Innovantes, le fonds de dotation de Jeunes Agriculteurs, en lien avec les partenaires historiques de l&rsquo;agriculture : le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture de l&rsquo;Agroalimentaire et de la For&ecirc;t, Phyteis (ex Union des Industries de la Protection des Plantes), Cr&eacute;dit Agricole, Groupama, Total Energies, Nestl&eacute;, la Conf&eacute;d&eacute;ration Nationale de l&rsquo;Elevage, la Fondation Avril et l&rsquo;Acad&eacute;mie d&rsquo;Agriculture de France.

Après avoir mis en avant la solidarité et de l’entraide en 2021, le concours graines d’agriculteurs récompensera cette année des initiatives en faveur de la protection de l’environnement. Les dossiers de participation sont à déposer avant le 9 mai.

Graines d’agriculteurs 2022 : les candidatures sont ouvertes !

Connu pour ses attacheurs LEA 30, Mage Agri lance un&nbsp;s&eacute;cateur &eacute;lectrique baptis&eacute; Sam 25. Int&eacute;grant une petite batterie de 235&nbsp;g &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re de la poign&eacute;e, cet appareil permet de sectionner les branches&nbsp;jusqu&rsquo;&agrave; 25&nbsp;mm de diam&egrave;tre&nbsp;et propose une&nbsp;ouverture proportionnelle. Maintenir partiellement ouverte la lame permet de&nbsp;m&eacute;moriser cette position pour travailler plus efficacement.Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/video-tuto-les-conseils-dun-expert-pour-affuter-son-secateur" target="_blank">[TUTO VIDEO] Les conseils d'un expert pour aff&ucirc;ter son s&eacute;cateur</a>D&rsquo;un poids de 950&nbsp;g (avec batterie), le Sam 25 propose une&nbsp;autonomie allant jusqu&rsquo;&agrave; 4&nbsp;heures. Il est vendu 425&nbsp;euros HT avec sa valise contenant deux batteries et un kit d&rsquo;entretien. Mage Agri annonce une version avec fil reli&eacute; au pack de batterie dorsal pour un poids de moins de 700&nbsp;g, qui devrait &ecirc;tre d&eacute;voil&eacute;e &agrave; l&rsquo;occasion du Vinitech 2022.&nbsp;Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/outils-electroportatifs-plus-legers-plus-costauds-plus-polyvalents" target="_blank">Outils &eacute;lectroportatifs - Plus l&eacute;gers, plus costauds, plus polyvalents</a>Le constructeur allemand Ero &eacute;toffe son offre en&nbsp;rogneuses avec les mod&egrave;les Xview Procut. Ces machines se caract&eacute;risent par un&nbsp;ch&acirc;ssis central tr&egrave;s bas, abaissant le centre de gravit&eacute; et augmentant la visibilit&eacute; entre les deux m&acirc;ts. S&rsquo;appuyant sur un parall&eacute;logramme, le&nbsp;r&eacute;glage de l&rsquo;&eacute;cartement (1,15 &agrave; 2,65&nbsp;m) est individuel ou simultan&eacute;, tout comme celui de la hauteur des m&acirc;ts (50 ou 80&nbsp;cm de course) et de l&rsquo;inclinaison des lamiers.Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/tout-savoir-sur-les-rogneuses" target="_blank">Tout savoir sur les rogneuses</a>Ces machines disposent de lamiers Procut en aluminium &agrave; entra&icirc;nement hydraulique et courroies trap&eacute;zo&iuml;dales nervur&eacute;es et &agrave; s&eacute;curit&eacute; d&rsquo;effacement par ressort &agrave; gaz. Elles se d&eacute;clinent en&nbsp;4, 5 ou 6 couteaux verticaux (1,45 &agrave; 1,95&nbsp;m&nbsp;de hauteur de coupe),&nbsp;en deux demi-rangs ou deux rangs complets. S&rsquo;ajoute &agrave; cela un&nbsp;mod&egrave;le tra&icirc;n&eacute; &agrave; deux rangs complets. Celui-ci se compose d&rsquo;un attelage t&eacute;lescopique &agrave; r&eacute;glage m&eacute;canique, d&rsquo;une centrale hydraulique ind&eacute;pendante avec refroidisseur et d&rsquo;un&nbsp;essieu tandem &agrave; voie variable (115 &agrave; 150&nbsp;cm)&nbsp;pour offrir le maximum de stabilit&eacute; en fonction de l&rsquo;interrang.Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/les-effeuilleuses-siegwald-aux-couleurs-ero">Les effeuilleuses Siegwald aux couleurs Ero</a>&nbsp;

Ero dévoile des rogneuses à grand dégagement portées et traînées.

Des rogneuses grand dégagement

Connu pour ses attacheurs LEA 30, Mage Agri lance un&nbsp;s&eacute;cateur &eacute;lectrique baptis&eacute; Sam 25. Int&eacute;grant une petite batterie de 235&nbsp;g &agrave; l&rsquo;arri&egrave;re de la poign&eacute;e, cet appareil permet de sectionner les branches&nbsp;jusqu&rsquo;&agrave; 25&nbsp;mm de diam&egrave;tre&nbsp;et propose une&nbsp;ouverture proportionnelle. Maintenir partiellement ouverte la lame permet de&nbsp;m&eacute;moriser cette position pour travailler plus efficacement.Lire aussi |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/vigne/video-tuto-les-conseils-dun-expert-pour-affuter-son-secateur" target="_blank">[TUTO VIDEO] Les conseils d'un expert pour aff&ucirc;ter son s&eacute;cateur</a>D&rsquo;un poids de 950&nbsp;g (avec batterie), le Sam 25 propose une&nbsp;autonomie allant jusqu&rsquo;&agrave; 4&nbsp;heures. Il est vendu 425&nbsp;euros HT avec sa valise contenant deux batteries et un kit d&rsquo;entretien. Mage Agri annonce une version avec fil reli&eacute; au pack de batterie dorsal pour un poids de moins de 700&nbsp;g, qui devrait &ecirc;tre d&eacute;voil&eacute;e &agrave; l&rsquo;occasion du Vinitech 2022.Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/machinisme/outils-electroportatifs-plus-legers-plus-costauds-plus-polyvalents" target="_blank">Outils &eacute;lectroportatifs - Plus l&eacute;gers, plus costauds, plus polyvalents</a>&nbsp;

Mage Agri se lance dans les sécateurs.

Mage Agri dévoile le sécateur sans fil Sam 25

Dans le cadre de l&rsquo;&eacute;lection pr&eacute;sidentielle, l&rsquo;interprofession porte 5 grands enjeux de la fili&egrave;re des fruits et l&eacute;gumes frais qu&rsquo;elle adresse aux candidats. Le Salon de l&rsquo;Agriculture a &eacute;t&eacute; un point de d&eacute;part, m&ecirc;me si la guerre en Ukraine a rebattu les priorit&eacute;s de visite et de d&eacute;ambulations des candidats et des &eacute;lus.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-pouvoir-d-achat-un-vrai-frein-a-la-consommation-de-fruits-et-legumes-frais-interfel-interpelle" target="_blank">[Salon de l&rsquo;Agriculture 2022] Les Fran&ccedil;ais veulent pouvoir acheter les fruits et l&eacute;gumes pas cher</a></div>

&laquo;&nbsp;On est persuad&eacute;s que si rien n&rsquo;est fait dans le prochain quinquennat pour la fili&egrave;re Fruits et l&eacute;gumes frais &agrave; la hauteur de ce qui a &eacute;t&eacute; fait pour le Plan Prot&eacute;ines, on ne s&rsquo;en sortira pas, revendique Laurent Grandin, le pr&eacute;sident d'Interfel le 1er mars en conf&eacute;rence de presse. Aujourd&rsquo;hui, la moiti&eacute; de ce qui est consomm&eacute; en France seulement est produit en France, on est &agrave; la limite de la souverainet&eacute; alimentaire. L&rsquo;enjeu du prochain quinquennat est de stabiliser au moins &agrave; 60 %. Sinon on pourra nourrir de moins en moins de personnes et les plus modestes en p&acirc;tiront.&nbsp;&raquo;

Un arr&ecirc;t des surtranspositions &agrave; la fran&ccedil;aise et de r&eacute;elles aides sont les principales demandes, ainsi que de la communication et de la p&eacute;dagogie pour pousser la consommation.

<h3>1) Un v&eacute;ritable plan d'urgence au d&eacute;veloppement de la fili&egrave;re durant le prochain quinquennat </h3>

<ul><li>Investir dans la recherche-exp&eacute;rimentation &agrave; hauteur de 20% des investissements publics ;</li>
	<li>Soutenir les objectifs publics d'augmentation de la consommation ; et investir dans l'adaptation de la production fran&ccedil;aise pour qu&rsquo;elle repr&eacute;sente au moins 50 % de l'offre ;</li>
	<li>Soutenir la place de nos productions sur les march&eacute;s internationaux&nbsp;: par exemple en r&eacute;tablissant le co-financement par les pouvoirs publics fran&ccedil;ais du soutien aux valorisations de nos exportations sur les pays tiers.</li>
</ul><h3>2) Comp&eacute;titivit&eacute; de la fili&egrave;re</h3>

<ul><li>Arr&ecirc;ter les surtranspositions fran&ccedil;aises</li>
	<li>Obtenir syst&eacute;matiquement des clauses miroirs, pour l'ensemble des &eacute;changes et des clauses de sauvegardes environnementales (&agrave; l'instar des clauses de sauvegarde sanitaires) ;</li>
	<li>Mieux lutter contre les ventes au d&eacute;ballage pour garantir la qualit&eacute; aux consommateurs.</li>
</ul><h3>3) Accessibilit&eacute; des fruits et l&eacute;gumes frais</h3>

<ul><li>Baisser le taux de TVA de 5,5% &agrave; 2,1%, au m&ecirc;me niveau que les m&eacute;dicaments ;</li>
	<li>Cr&eacute;er un ch&egrave;que fruits et l&eacute;gumes frais &agrave; destination des classes moyennes.</li>
</ul><h3>4) La consommation par une meilleure information des consommateurs</h3>

<ul><li>Cr&eacute;er des espaces d'informations sur les cha&icirc;nes publiques ;</li>
	<li>Mettre en place une v&eacute;ritable &eacute;ducation nutritionnelle &agrave; l'&eacute;cole partout et pour tous avec notamment des cours de cuisine obligatoires ;</li>
	<li>Arr&ecirc;ter la surtransposition administrative fran&ccedil;aise du programme europ&eacute;en Fruits &amp; L&eacute;gumes &agrave; l'&eacute;cole, et r&eacute;gionaliser sa mise en &oelig;uvre ;</li>
	<li>D&eacute;ployer une campagne de communication grand public sur le d&eacute;veloppement de l'agro&eacute;cologie pour que les r&eacute;alisations de la fili&egrave;re soient connues de tous.</li>
</ul><h3>5) Attractivit&eacute; de la fili&egrave;re, notamment en r&eacute;gions</h3>

<ul><li>Favoriser l'achat de fruits et l&eacute;gumes frais locaux dans la restauration collective, en permettant une mise en concurrence r&eacute;gionale &agrave; hauteur de 30 % en produits frais dans le cadre des appels d'offres publics ;</li>
	<li>D&eacute;gager des moyens financiers n&eacute;cessaires pour que les acheteurs publics puissent atteindre les objectifs des lois Egalim et Climat (50% de produits de qualit&eacute; et durable, dont 20 % de bio) ;</li>
	<li>Inscrire tous les m&eacute;tiers de la fili&egrave;re comme &eacute;ligibles au Service National Universel (SNU).</li>
</ul>

Les Français attendent des mesures de la part des pouvoirs publics en adéquation avec les propositions portées Interfel aux candidats à l’élection présidentielle de la République.

[Salon de l’Agriculture 2022] Les 5 enjeux phares de la filière fruits & légumes pour le prochain quinquennat

Le march&eacute; de l&rsquo;&eacute;quitable nord-nord sur les nouvelles fili&egrave;res fran&ccedil;aises, bl&eacute; et lait, &laquo;&nbsp;est &agrave; maturit&eacute;&nbsp;&raquo;, &laquo;&nbsp;avec un cahier des charges robuste&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;un calcul permettant des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Max Havelaar France, que FLD a interview&eacute; sur le Salon de l&rsquo;Agriculture le 1er mars.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/salon-de-l-agriculture-2022-fairtrade-max-havelaar-le-developpement-de-l-offre-tire-le-marche-de-l" target="_blank">[Salon de l&rsquo;Agriculture 2022] Fairtrade Max Havelaar&nbsp;: &laquo;&nbsp;Le d&eacute;veloppement de l&rsquo;offre tire le march&eacute; de l&rsquo;&eacute;quitable&nbsp;&raquo;</a></div>

Fairtrade Max Havelaar France avait d&eacute;voil&eacute; en mai 2021 une nouvelle labellisation Fairtrade de France, en exp&eacute;rimentation pour les fili&egrave;res bl&eacute; et lait pour commencer, afin de soutenir les producteurs fran&ccedil;ais dans la recherche d&rsquo;un prix r&eacute;mun&eacute;rateur.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/pour-soutenir-les-producteurs-francais-une-nouvelle-labellisation-max-havelaar-pour-les-produits" target="_blank" title="Aucun r&eacute;sultat">Pour soutenir les producteurs fran&ccedil;ais, une nouvelle labellisation Max Havelaar pour les produits fran&ccedil;ais </a></div>

<h2>Yaourts et biscuits 100 % &eacute;quitable, pour allier les fili&egrave;res du Sud et du Nord</h2>

La certification est donc pr&ecirc;te, ne manque plus que les partenaires. &laquo;&nbsp;On a bien avanc&eacute; dans le dialogue avec une dizaine d&rsquo;acteurs, on esp&egrave;re des volumes pour la Quinzaine du Commerce Equitable [7-22 mai 2022], d&eacute;voile Blaise Desbordes. Deux laiteries et deux groupes de paysans sont partants, les discussions sont en cours avec les transformateurs. L&rsquo;objectif est de pouvoir proposer, avec du bl&eacute; et du lait &eacute;quitable fran&ccedil;ais, une petite offre de yaourts et des biscuits 100 % &eacute;quitables.&nbsp;&raquo;

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/IMG_20220301_121452.jpg?itok=fImnw3Cb" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Fairtarde Max Haveaaar propose une offre de plus en plus large de produits labelis&eacute;s, notamment des produits &eacute;labor&eacute;s transform&eacute;s.</div>
 
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 Julia Commandeur - FLD

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Car dans cette d&eacute;marche, c&rsquo;est le produit dans son ensemble qui est labelis&eacute; Fairtrade Max Havelaar. &laquo;&nbsp;C&rsquo;&eacute;tait important pour nous, avec le lancement du commerce &eacute;quitable en France, de pouvoir y associer des fili&egrave;res du Sud, historiques, comme le sucre, dans un produit &eacute;labor&eacute;. Car Max Havelaar est n&eacute; dans le Sud, pour soutenir ces producteurs. On se d&eacute;veloppera dans le Nord si on a besoin de nous, toujours dans une optique de transparence de prix et de r&eacute;mun&eacute;ration juste.&nbsp;&raquo;

Ce nouveau commerce &eacute;quitable a un potentiel dans toutes les fili&egrave;res, y compris les fruits et l&eacute;gumes en tant qu&rsquo;ingr&eacute;dients pour des yaourts, des compotes, des g&acirc;teaux&hellip; estime l&rsquo;ONG, qui ne souhaite pas voir marcher sur les platebandes des fili&egrave;res du Sud.

Blaise Desbordes, directeur général de Max Havelaar France, fait le bilan pour FLD de cette nouvelle labellisation et évoque les projets et le potentiel, notamment pour y développer des fruits français.

[Salon de l’Agriculture 2022] Max Havelaar veut commercialiser yaourts et biscuits 100 % équitable dans une alliance Nord-Sud d’ingrédients

Face &agrave; l&rsquo;app&eacute;tit du march&eacute;, la banane &eacute;quitable &laquo;&nbsp;va bien&nbsp;&raquo;. La banane Fairtrade Max Havelaar a observ&eacute; une croissance de +10 % sur un march&eacute; fran&ccedil;ais de la banane &agrave; +3 %. &laquo; Et 90 % de la banane Max Havelaar est aussi certifi&eacute;e bio.&nbsp;La banane bio &eacute;quitable prend des parts de march&eacute; et s&rsquo;installe comme un produit qui cr&eacute;&eacute; de la valeur et ne fait pas d&rsquo;ombre &agrave; la Banane Fran&ccedil;aise&nbsp;&raquo;, analyse Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Max Havelaar France, que FLD a interview&eacute; sur le Salon de l'Agriculture le 1er mars.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/salon-de-l-agriculture-2022-max-havelaar-veut-commercialiser-yaourts-et-biscuits-100-equitable-dans" target="_blank">[Salon de l&rsquo;Agriculture 2022] Max Havelaar veut commercialiser yaourts et biscuits 100 % &eacute;quitable dans une alliance Nord-Sud d&rsquo;ingr&eacute;dients</a></div>

Du fruit de la passion au citron vert en passant par le gingembre et le curcuma, le tr&egrave;s fort d&eacute;veloppement de l&rsquo;offre fruits exotiques Fairtrade/Max Havelaar en France (donn&eacute;es 2021). Plus de 92 000 t de bananes Fairtrade Max Havelaar ont &eacute;t&eacute; vendues en France en 2021, soit une hausse de +10 % sur un an et une part de march&eacute; de 12 %. 90% des bananes Max Havelaar sont aussi bio. Les autres fruits exotiques frais Fairtrade Max Havelaar ont totalis&eacute; 1&nbsp;524 t et plus de 60&nbsp;000 &euro; de prime de d&eacute;veloppement g&eacute;n&eacute;r&eacute;e pour les producteurs et travailleurs de ces fili&egrave;res fruits exotiques (+65 % vs 2020). &laquo;&nbsp;Les volumes commercialis&eacute;s de fruits exotiques Fairtrade ont &eacute;t&eacute; multipli&eacute;s par plus de 3 depuis 2017 (449 t)&nbsp;&raquo;, souligne Fairtrade Max Havelaar. On note ainsi une forte progression dans l&rsquo;ananas (732 t, +95 %) et la mangue (252 t, +32 %) mais surtout dans le fruit de la passion (28 t, +257 %), relativement nouveau dans les rayons. Le citron vert a aussi fait son apparition en 2021 (avec 143 t). Le litchi de Madagascar a totalis&eacute; 366 t (+5 %). En France on trouve aussi du gingembre Fairtrade Max Havelaar (83 t en 2021 contre 16 t en 2020) et du curcuma bio Fairtrade Max Havelaar (2 t vendues pour cette premi&egrave;re ann&eacute;e).

<h2>De Monoprix &agrave; Syst&egrave;me U et Biocoop&nbsp;: la grande distribution bascule en masse sur les fruits &eacute;quitables</h2>

La dynamique de la banane (bio) &eacute;quitable va-t-elle aider &agrave; tirer les autres produits labelis&eacute;s Max Havelaar&nbsp;? L&rsquo;ONG estime que oui. &laquo;&nbsp;Chez Monoprix, c&rsquo;est en cours&nbsp;!&nbsp;&raquo;, remarque Alice Doumengine, responsable Partenariats Entreprises March&eacute; Fruits, Fleurs, Th&eacute;. L&rsquo;enseigne r&eacute;f&eacute;rence uniquement de la banane bio Fairtrade et en 2021 elle a bascul&eacute; d&rsquo;autres fruits exotiques&nbsp;: 100 % des ananas Extra Sweet, des fruits de la passion et des litchis de Madagascar -en fin d&rsquo;ann&eacute;e- qu&rsquo;elle commercialise sont Fairtrade Max Havelaar.

Syst&egrave;me U dans l&rsquo;Est s&rsquo;engage aussi&nbsp;: en plus de la banane, l&rsquo;enseigne r&eacute;f&eacute;rence les ananas, le citron vert, les fruits de la passion, le litchi pendant les f&ecirc;tes. Et nouveaut&eacute; 2022&nbsp;: &agrave; la fois Syst&egrave;me U Est et Monoprix vont proposer &agrave; partir de fin avril avocat Fairtrade Max Havelaar (Afrique du Sud par Westfalia).

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/le-distributeur-carrefour-investit-dans-la-filiere-banane-equitable" target="_blank">Carrefour investit dans la fili&egrave;re &laquo; banane &eacute;quitable &raquo;</a></div>

Alice Doumengine confirme&nbsp;aussi : &laquo;&nbsp;Nos standards qui ont fait leurs preuves en banane convainquent les enseignes de d&eacute;velopper de nouveaux produits.&nbsp;Le citron vert Max Havelaar, chez Lidl depuis 2021, va &ecirc;tre g&eacute;n&eacute;raliser. La Siim avec sa marque Dibra, s&rsquo;est lanc&eacute;. Biocoop r&eacute;f&eacute;rence la mangue bio Fairtrade et Carrefour l&rsquo;ananas bio Fairtrade.&nbsp;&raquo;

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/rayons%20fruits%20exotiques.jpg?itok=0DvGzC6F" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Des rayons exotiques dans la grande distribution de plus en plus &eacute;quitables.</div>
 
&copy;
 Fairtarde Max Havealaar France

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<h2>&nbsp;</h2>

<h2>La Suisse et l&rsquo;Allemagne restent des poids lourds de la consommation &eacute;quitable</h2>

Max Havelaar estime que ce d&eacute;veloppement par les enseignes fran&ccedil;aises est tir&eacute; par des exemples dans les pays comme la Suisse, o&ugrave; Migros et Coop r&eacute;f&eacute;rencent le citron vert et l&rsquo;ananas, ou encore l&rsquo;Allemagne sur des fruits similaires. Ce qui permet &agrave; l&rsquo;offre globale de se d&eacute;velopper. &laquo;&nbsp;La France petit &agrave; petit s&rsquo;y met.&nbsp;&raquo; 

Selon les chiffres mondiaux Fairtrade (donn&eacute;es 2020), la Suisse est le pays o&ugrave; l&rsquo;on vend le plus de fruits exotiques Fairtrade Max Havelaar : pr&egrave;s de 10 000 t vendues (principalement ananas et citron vert). Elle est suivie par l&rsquo;Allemagne, 5 425 t (principalement citron vert).

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/Ananas%20Costa%20Rica%20Probio%20Cr%C3%A9dit%20Max%20Havelaar%20France%201.jpg?itok=25NevKvV" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Ananas Costa Rica Probio</div>
 
&copy;
 Cr&eacute;dit Max Havelaar France

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<h2>&nbsp;</h2>

<h2>Interrogations des consommateurs&nbsp;: l&rsquo;&eacute;quitable s&rsquo;est aussi construit sur les pol&eacute;miques</h2>

&laquo;&nbsp;La dynamique de l&rsquo;offre tire le march&eacute;, mais le consommateur aussi commence &agrave; s&rsquo;int&eacute;resser et &agrave; s&rsquo;interroger sur la mani&egrave;re dont les produits agricoles sont cultiv&eacute;s&nbsp;&raquo;, confirme Blaise, &eacute;voquant la pol&eacute;mique sur l&rsquo;avocat.

&laquo;&nbsp;Beaucoup de fili&egrave;res &eacute;quitables se sont d&eacute;velopp&eacute;es sur des attentes soci&eacute;tales, continue-t-il.&nbsp;Si une fili&egrave;re est assimil&eacute;e &agrave; un risque -environnemental, humain..,- le consommateur va se tourner plus facilement sur le Fairtrade, comme on l&rsquo;a vu en fleurs.&nbsp;&raquo;

<h2>Prix minimum r&eacute;mun&eacute;rateur et produit d&rsquo;appel</h2>

&laquo;&nbsp;Attention toutefois aux d&eacute;rives&nbsp;&raquo;, met en garde Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Max Havelaar France. La banane par exemple, qui est un produit d&rsquo;appel et qui fait l&rsquo;objet de la guerre des prix au Royaume-Uni, en Allemagne.

&laquo;&nbsp;Nous sommes vigilants. On aimerait voir basculer de l&rsquo;image d&rsquo;un produit d&rsquo;appel &agrave; un fruit embl&eacute;matique, pour faire consommer autrement. Il y a de la place pour &ccedil;a.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi">Tribune Le Monde du 20 f&eacute;vrier 2022 : <a href="https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/02/20/les-pays-producteurs-de-bananes-reclament-une-approche-equitable-basee-sur-la-fixation-de-prix-minimum_6114482_3232.html" target="_blank">&laquo; Les pays producteurs de bananes r&eacute;clament une approche &eacute;quitable bas&eacute;e sur la fixation de prix minimum &raquo;</a></div>

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img src="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/sites/fruits-legumes/files/styles/normal_size/public/IMG_20220301_121416.jpg?h=1930a91a&amp;itok=jL5CdiI0" width="800" height="550" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Max Havelaar France sur le Salon de l'Agriculture : Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de Max Havelaar France, et Alice Doumengine, responsable Partenariats Entreprises March&eacute; Fruits, Fleurs, Th&eacute;</div>
 
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 Julia Commandeur - FLD

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Le fort engagement de la grande distribution à référencer (parfois uniquement) des fruits exotiques labelisés Faitrade permet à l’offre de se développer. Mais l’ONG estime dans une interview à FLD que les interrogations des consommateurs poussent aussi la demande.

[Salon de l’Agriculture 2022] Fairtrade Max Havelaar : « Le développement de l’offre tire le marché de l’équitable »

L'Europe et l'Afrique "seront tr&egrave;s profond&eacute;ment d&eacute;stabilis&eacute;es sur le plan alimentaire" dans les 12 &agrave; 18 mois, a averti le pr&eacute;sident fran&ccedil;ais Emmanuel Macron le 11 mars &agrave; l'issue d'un sommet des Vingt-Sept, appelant &agrave; "r&eacute;&eacute;valuer les strat&eacute;gies de production" de l'UE. La guerre Russie-Ukraine, deux gros producteurs de c&eacute;r&eacute;ales, a propuls&eacute; <a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/grandes-cultures" target="_blank" title="">les cours des huiles, bl&eacute;, soja, colza, tournesol et ma&iuml;s &agrave; des niveaux records </a>et Moscou menace de suspendre ses exportations d'engrais dont les Europ&eacute;ens sont d&eacute;pendants.Press&eacute;e d'adopter des mesures d'urgence, la Commission europ&eacute;enne envisage de puiser pour la premi&egrave;re fois dans la "r&eacute;serve de crise", fonds de quelque 450 millions d'euros destin&eacute; &agrave; aider les agriculteurs en cas d'instabilit&eacute; des prix, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP une source europ&eacute;enne. &Eacute;tats et eurod&eacute;put&eacute;s doivent donner leur accord. L'ex&eacute;cutif europ&eacute;en &eacute;tudie aussi un possible soutien, pas encore d&eacute;fini, aux &eacute;leveurs porcins. Enfin, la Commission devrait proposer d'assouplir les r&egrave;gles sur les terres en jach&egrave;re, pour les remettre en culture.En revanche, de m&ecirc;me source, la Commission reste intransigeante sur sa strat&eacute;gie "De la ferme &agrave; la fourchette" qui vise, d'ici &agrave; 2030, &agrave; r&eacute;duire de moiti&eacute; l'usage de pesticides, de 20% celui d'engrais, et &agrave; consacrer un quart des terres au bio.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-guerre-en-ukraine-reinterroge-le-modele-agricole-francais-et-europeen" target="_blank" title="">La guerre en Ukraine r&eacute;interroge le mod&egrave;le agricole fran&ccedil;ais et europ&eacute;en</a>
</aside>
<h2 class="MsoPlainText">"Mission nourrici&egrave;re"</h2>D&eacute;but mars &agrave; Bruxelles, les ministres europ&eacute;ens de l'Agriculture avaient pourtant r&eacute;clam&eacute; &agrave; la Commission une "r&eacute;&eacute;valuation" : l'objectif prioritaire est de "lib&eacute;rer le potentiel de production", "d'assurer notre mission nourrici&egrave;re (...) pour r&eacute;pondre &agrave; la demande europ&eacute;enne et mondiale", faisait valoir le Fran&ccedil;ais Julien Denormandie. Ce dernier avait rappel&eacute; les &eacute;tudes projetant des baisses de rendements de 10 &agrave; 15% pour les c&eacute;r&eacute;ales, ol&eacute;agineux, viandes bovine et porcine, dans les sc&eacute;narios int&eacute;grant la strat&eacute;gie verte. "Si la s&eacute;curit&eacute; alimentaire est en p&eacute;ril, il faudra revoir nos objectifs et peut-&ecirc;tre les corriger", avait r&eacute;pondu le commissaire &agrave; l'Agriculture Janusz Wojciechowski.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/denormandie-l-europe-doit-produire-plus-pour-eviter-une-crise-alimentaire-mondiale" target="_blank" title="">Denormandie : l'Europe doit "produire plus" pour "&eacute;viter une crise alimentaire mondiale"</a>
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Depuis, la Commission a r&eacute;uni les experts de son "M&eacute;canisme de pr&eacute;paration et r&eacute;action aux crises de s&eacute;curit&eacute; alimentaire". Or, "il ressort clairement que l'UE n'est pas en danger de p&eacute;nuries alimentaires, que l'impact imm&eacute;diat se traduit plut&ocirc;t par des rench&eacute;rissements sur la cha&icirc;ne d'approvisionnement, des flux commerciaux boulevers&eacute;s, et des cons&eacute;quences pour la s&eacute;curit&eacute; alimentaire mondiale", selon un compte-rendu de la r&eacute;union. La Commission juge que "la s&eacute;curit&eacute; alimentaire va de pair avec durabilit&eacute;". Bruxelles souligne l'essor des biopesticides, une meilleure s&eacute;lection des vari&eacute;t&eacute;s, les changements de r&eacute;gimes alimentaires et des crit&egrave;res durcis pour les importations, facteurs non inclus dans les &eacute;tudes pr&eacute;disant une chute des productions.<h2 class="MsoPlainText">Sols affaiblis</h2>Mais l'invasion de l'Ukraine par la Russie a r&eacute;veill&eacute; les d&eacute;tracteurs de cette strat&eacute;gie : "La logique de d&eacute;croissance de la "ferme &agrave; la fourchette" doit &ecirc;tre profond&eacute;ment remise en question. Il faut produire plus", insiste la FNSEA, &agrave; l'unisson de la f&eacute;d&eacute;ration europ&eacute;enne Copa-Cogeca. L'eurod&eacute;put&eacute; conservateur Norbert Lins, pr&eacute;sident de la commission parlementaire agriculture, appelle &agrave; "autoriser temporairement l'usage de produits phyto-sanitaires" l&agrave; o&ugrave; ils sont restreints, et le groupe PPE (conservateurs) plaide pour "reporter toutes les initiatives l&eacute;gislatives sur les pesticides ou la restauration d'espaces naturels"."Ne croyez pas que vous aiderez la production alimentaire en la rendant moins durable", alors que la potasse des engrais vient essentiellement de Russie et du B&eacute;larus, r&eacute;plique Frans Timmermans, vice-pr&eacute;sident de la Commission charg&eacute; du "Pacte vert". "Labourer plus de terres, d&eacute;velopper des biocarburants et l'&eacute;levage intensif en utilisant davantage de pesticides et d'engrais synth&eacute;tiques augmenterait consid&eacute;rablement le risque d'effondrement des &eacute;cosyst&egrave;mes", avertissent &eacute;galement quelque 90 ONG (Greenpeace, ClientEarth...).En France, la Conf&eacute;d&eacute;ration paysanne d&eacute;nonce l'"opportunisme malsain" du "monde productiviste", jugeant que l'exploitation des jach&egrave;res et l'usage des pesticides menacent la qualit&eacute; des sols et, donc, la production &agrave; terme."Produire plus n'est pas une garantie pour nourrir le monde : l'agriculture paysanne produit 70-75% de l'alimentation mondiale sur un quart des terres cultiv&eacute;es, l'agriculture industrielle accapare trois quarts des terres" dont seule une petite partie est d&eacute;di&eacute;e &agrave; l'alimentation humaine, affirme sa secr&eacute;taire nationale Laurence Marandola.&nbsp;&nbsp;

Bruxelles prépare des aides aux agriculteurs pour contrer l'impact de la guerre en Ukraine, mais défend sa stratégie pour verdir les cultures en sabrant l'usage des pesticides - un plan remis en cause par des États, eurodéputés et organisations agricoles au nom de la souveraineté alimentaire.

Souveraineté alimentaire : l'UE veut aider les agriculteurs sans sacrifier le "verdissement"

Depuis le d&eacute;but des attaques sur l'Ukraine par la Russie fin f&eacute;vrier, le doute plane sur la capacit&eacute; des deux pays, respectivement quatri&egrave;me et cinqui&egrave;me exportateurs mondiaux de ma&iuml;s lors de la saison 2019-2020, d'apr&egrave;s les chiffres du d&eacute;partement am&eacute;ricain de l'agriculture (USDA), &agrave; assurer les livraisons de la c&eacute;r&eacute;ale, dont les cours ont fortement grimp&eacute;.<aside class="read-also">
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Cela pourrait repr&eacute;senter &agrave; court terme une aubaine pour les producteurs du Br&eacute;sil, troisi&egrave;me exportateur mondial de ma&iuml;s. Apr&egrave;s avoir connu une forte baisse l'an dernier en raison des conditions climatiques, la r&eacute;colte br&eacute;silienne 2021/2022 de ma&iuml;s pourrait augmenter de 29% par rapport &agrave; la pr&eacute;c&eacute;dente, selon la Compagnie nationale d'approvisionnement (Conab) dans son rapport mensuel."Le prix du ma&iuml;s a atteint un des niveaux les plus &eacute;lev&eacute;s jamais observ&eacute;s et il est attractif pour le producteur br&eacute;silien, un facteur qui contribue &agrave; la progression de la surface de plantation" pour le ma&iuml;s de seconde r&eacute;colte, la plus importante de la saison, explique &agrave; l'AFP Jo&atilde;o Pedro Lopes, de la firme d'analyse des march&eacute;s des mati&egrave;res premi&egrave;res StoneX. Concernant les ventes &agrave; l'&eacute;tranger, "l'augmentation de la production br&eacute;silienne, align&eacute;e &agrave; une demande mondiale en hausse et un taux de change favorable, devrait permettre une augmentation de 67% des exportations" de ma&iuml;s br&eacute;silien en 2022, souligne l'organisme gouvernemental.La premi&egrave;re &eacute;conomie d'Am&eacute;rique latine pourrait grimper &agrave; la deuxi&egrave;me place des exportateurs en 2021-2022 si sa bonne r&eacute;colte se confirme, selon les estimations de l'USDA.<h2 class="MsoPlainText">L'approvisionnement en engrais</h2>Les effets du conflit se font d'ailleurs d&eacute;j&agrave; sentir sur les exportations br&eacute;siliennes : "La demande &eacute;trang&egrave;re pour un envoi imm&eacute;diat de ma&iuml;s br&eacute;silien s'est manifest&eacute;e soudainement, ce qui n'est pas normal pour le premier semestre (lors duquel le Br&eacute;sil n'exporte pas, ndlr) et la demande s'est aussi acc&eacute;l&eacute;r&eacute;e pour le second semestre", rel&egrave;ve Paulo Roberto Molinari, analyste chez Safras e Mercado.Cesario Ramalho, pr&eacute;sident institutionnel de l'Association br&eacute;silienne des producteurs de ma&iuml;s (Abramilho), appelle &agrave; la prudence pour la suite : "Nous n'avons pas de garantie sur la question du transport maritime des marchandises", gravement perturb&eacute; par la guerre, "ni sur celle de l'approvisionnement en engrais", explique-t-il &agrave; l'AFP.Le Br&eacute;sil importe environ 80% des engrais qu'il utilise et 20% d'entre eux proviennent de la Russie, son premier fournisseur, dont les capacit&eacute;s &agrave; exporter sont affect&eacute;es par les sanctions &eacute;conomique occidentales, tout comme son voisin le B&eacute;larus, autre grand fournisseur d'engrais, lui aussi durement sanctionn&eacute;. La semaine derni&egrave;re, la ministre br&eacute;silienne de l'Agriculture Tereza Cristina a affirm&eacute; que le Br&eacute;sil disposait de stocks suffisants jusqu'au mois d'octobre - tout en indiquant que le pays n&eacute;gociait d&eacute;j&agrave; avec d'autres importants exportateurs d'engrais.<h2 class="MsoPlainText">Activit&eacute;s mini&egrave;res en terres indig&egrave;nes</h2>Dans son Plan national sur les engrais pour 2050, qui vient d'&ecirc;tre lanc&eacute; et auquel l'AFP a eu acc&egrave;s, le gouvernement br&eacute;silien entend aussi stimuler la production domestique de ces produits et investir dans la "d&eacute;couverte de nouveaux gisements" de min&eacute;raux dans le pays, et dans leur exploitation. Le sujet a &eacute;galement &eacute;t&eacute; &eacute;voqu&eacute; lundi dernier par le pr&eacute;sident br&eacute;silien Jair Bolsonaro, pour qui le conflit entre la Russie et l'Ukraine repr&eacute;sente "une opportunit&eacute;" pour faire approuver un projet de loi pol&eacute;mique autorisant l'activit&eacute; mini&egrave;re sur les terres indig&egrave;nes en Amazonie notamment, actuellement en discussion au Congr&egrave;s.En forte hausse, le co&ucirc;t des engrais pr&eacute;occupe le secteur agricole : en f&eacute;vrier, le prix de la tonne d'engrais import&eacute;e par le Br&eacute;sil avait d&eacute;j&agrave; bondi de 129% par rapport &agrave; f&eacute;vrier 2021. Gros demandeurs de rations animales &agrave; base de ma&iuml;s ainsi que de soja, dont les prix ont aussi augment&eacute;, les &eacute;levages de poulets et de porcs, viandes pour lesquelles le Br&eacute;sil &eacute;tait respectivement premier et quatri&egrave;me fournisseur mondial en 2020, voient &eacute;galement leurs co&ucirc;ts de production s'accro&icirc;tre. "Ceci peut avoir un impact sur la quantit&eacute; produite, en raison de marges plus faibles", souligne Fernando Ferreira, du cabinet d'investissements XP Investimentos.

Aubaine pour ses exportations de maïs ou inquiétude pour ses importations massives d'engrais, le Brésil, producteur agricole de premier plan, attend avec préoccupation que se précise l'impact de la guerre de la Russie contre l'Ukraine, pour l'instant très imprévisible.

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