&laquo;&nbsp;Incompr&eacute;hension&nbsp;&raquo;, menace &laquo;&nbsp;d&rsquo;&eacute;chec grave&nbsp;&raquo;&hellip; &Eacute;ric Thirouin, pr&eacute;sident de l&rsquo;AGPB, a sorti la grosse artillerie pour mettre en garde contre le risque de voir la nouvelle assurance r&eacute;colte enterr&eacute;e avant m&ecirc;me de commencer. &laquo;&nbsp;Je ne peux pas comprendre ce qui est propos&eacute; aujourd&rsquo;hui par l&rsquo;&Eacute;tat, &agrave; savoir une franchise minimale de 25&nbsp;% pour les grandes cultures, et un taux de subvention inf&eacute;rieur &agrave; 70&nbsp;%&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; le responsable lors d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, le 9&nbsp;juin.

<div class="lireaussi">Le point sur |&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/assurance-recolte-groupama-craint-un-retard-lallumage" target="_blank">Assurance r&eacute;colte, solidarit&eacute; nationale&nbsp;: le futur dispositif anti-risques climatiques en 7 questions</a></div>

Pour &Eacute;ric Thirouin, &laquo;&nbsp;soit l&rsquo;&Eacute;tat est au rendez-vous, soit ce sera un &eacute;chec grave pour plusieurs ann&eacute;es, et en compl&egrave;te contradiction avec les d&eacute;clarations du gouvernement cet &eacute;t&eacute;&nbsp;&raquo;. Le syndicalisme majoritaire assure que la nouvelle mouture de l&rsquo;assurance r&eacute;colte ne pourra r&eacute;ellement d&eacute;coller qu&rsquo;avec la mise en place de l&rsquo;omnibus&nbsp;: une subvention de 70&nbsp;% de la cotisation d&rsquo;assurance pour un niveau de d&eacute;clenchement abaiss&eacute; &agrave; 20&nbsp;%, pour toutes les fili&egrave;res. Actuellement, en grandes cultures, la subvention se monte &agrave; 65&nbsp;% pour les franchises de 30&nbsp;%, et &agrave; 45&nbsp;% pour la part de la franchise entre 30 et 25&nbsp;%.

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 <div class="field field--name-embed-code field--type-string-long field--label-hidden field__item"><iframe src="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/media/oembed?url=https%3A//twitter.com/AGPB_Cerealiers/status/1567871199186751490%3Fs%3D20%26t%3DgzsJEksemPMre6aRfe1r2A&amp;max_width=0&amp;max_height=0&amp;hash=Pvg0GJidRr25IHY9li6a9WsNAtwa9FKBWErQ6Z9Dxxg" frameborder="0" allowtransparency="" width="550" class="media-oembed-content"></iframe>
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L&agrave; o&ugrave; le b&acirc;t blesse, c&rsquo;est qu&rsquo;&agrave; l&rsquo;issue des derni&egrave;res n&eacute;gociations qui se sont tenues cet &eacute;t&eacute; entre le gouvernement et les parties prenantes pour fixer les modalit&eacute;s de la nouvelle assurance r&eacute;colte, le minist&egrave;re propose un seuil de d&eacute;clenchement de 25&nbsp;% pour les grandes cultures. Le taux de subvention retenu serait inf&eacute;rieur &agrave; 70&nbsp;% pour certaines fili&egrave;res. Dans ces conditions, jugent la FNSEA et ses associations sp&eacute;cialis&eacute;es, l&rsquo;assurance r&eacute;colte ne sera pas plus attractive que l&rsquo;ancienne version, qui n&rsquo;a jamais r&eacute;ussi &agrave; convaincre &agrave; grande &eacute;chelle&nbsp;: en grandes cultures comme en viticulture, les surfaces assur&eacute;es stagnent autour de 30&nbsp;% depuis plusieurs ann&eacute;es.

<h3>Calculs divergents sur le budget de 600&nbsp;millions d&rsquo;euros</h3>

Ce bras de fer cache un enjeu budg&eacute;taire&nbsp;: l&rsquo;&Eacute;tat veut rester sur une enveloppe de 600&nbsp;millions d&rsquo;euros pour le nouveau dispositif de gestion des risques climatiques, combinant assurance r&eacute;colte (priv&eacute;e) et fonds de solidarit&eacute; nationale (FSN). Ce dernier, financ&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat pour les pertes exceptionnelles de rendement, fait aussi l&rsquo;objet de discussions pour fixer les seuils de d&eacute;clenchement et le taux d&rsquo;indemnisation.

Selon le minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, l&rsquo;application de l&rsquo;omnibus serait incompatible avec ce budget de 600&nbsp;millions d&rsquo;euros (financ&eacute;&nbsp;par l&rsquo;&Eacute;tat, l&rsquo;argent europ&eacute;en de la PAC et les taxes sur les assurances pay&eacute;es par les agriculteurs). &laquo;&nbsp;Nous n&rsquo;arrivons pas aux m&ecirc;mes calculs que le minist&egrave;re, car pour nous l&rsquo;omnibus n&rsquo;est pas incompatible avec l&rsquo;&eacute;pure financi&egrave;re, a affirm&eacute; &Eacute;ric Thirouin. Mais quels que soient ceux qui ont raison, ce qui est certain pour nous c&rsquo;est que ce n&rsquo;est pas la peine de faire la r&eacute;forme si on n&rsquo;applique pas l&rsquo;omnibus.&nbsp;&raquo;

<div class="lireaussi">Lire aussi | <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/node/20621" target="_blank">Chambres d&rsquo;agriculture et changement climatique&nbsp;: des diagnostics pour accompagner les exploitations agricoles</a></div>

Pour rendre plus incertain encore l&rsquo;avenir de ce dispositif revisit&eacute; de gestion des risques climatiques, <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/assurance-recolte-groupama-craint-un-retard-lallumage" target="_blank">Groupama&nbsp;a fait part de ses inqui&eacute;tudes cet &eacute;t&eacute;</a> sur le groupement de cor&eacute;assurance (pool), <a href="https://www.reussir.fr/grandes-cultures/assurance-recolte-quels-enjeux-derriere-le-groupement-de-coreassurance-prevu-par-la-loi" target="_blank">pr&eacute;vu par la loi pour mutualiser les risques pris par les assureurs distribuant l&rsquo;a multirisque climatique</a>. Le leader ultradominant sur le march&eacute; de l&rsquo;assurance r&eacute;colte estime qu&rsquo;il est indispensable de mutualiser les informations, mais aussi les portefeuilles de l&rsquo;assurance climatique pour garantir un acc&egrave;s &agrave; moindre co&ucirc;t pour les agriculteurs. Or, les textes de loi laissent aux assureurs le soin de d&eacute;finir le contour de ce pool, alors que certains assureurs sont oppos&eacute;s &agrave; cette mutualisation des portefeuilles.

La fixation de différents seuils d’importance capitale pour le fonctionnement de l’assurance récolte fait l’objet d’âpres négociations entre les syndicats et le ministère. Le scénario proposé par l’État met en péril l’avenir du nouveau dispositif assurantiel, selon l’AGPB.

Risques climatiques : la nouvelle assurance récolte face à un risque « d’échec grave », selon l’AGPB

Sur le pont bascule de sa coop&eacute;rative, les Vignerons de Terrassous, Louis Alies fixe son regard sur le panneau indicateur de la pes&eacute;e. &laquo;&nbsp;Il est loin le temps o&ugrave; j&rsquo;avais des probl&egrave;mes de d&eacute;claration de r&eacute;colte dus &agrave; des exc&egrave;s de raisin&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. Le calcul est vite fait. A raison de 4 t/ha et de 140 kg de raisin par hectolitre de mo&ucirc;t, la r&eacute;colte de muscat petit grain va all&egrave;grement passer sous le rendement butoir de 40 hl/ha fix&eacute; par l&rsquo;appellation Muscat de Rivesaltes. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est la double peine car non seulement les rendements sont plus faibles, mais les grains sont plus petits et donc moins juteux&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/3/0/4680309-1-fre-FR/c99b3ac9a8f1-inte-rieur-quai-jpg" alt="Sur le pont bascule de la coop&eacute;rative, Louis Alies attend le verdict du r&eacute;fractom&egrave;tre" height="1306" width="1726" /><figcaption>Sur le pont bascule de la coop&eacute;rative, Louis Alies attend le verdict du r&eacute;fractom&egrave;tre</figcaption></figure>

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Le coupable est tout trouv&eacute;. &laquo;&nbsp;Pour faire une r&eacute;colte correcte, il nous faut 600 mm par an mais &ccedil;a fait une paire d&rsquo;ann&eacute;es qu&rsquo;on ne les a pas eus. En 2022, c&rsquo;&eacute;tait bon jusqu&rsquo;en avril, mais depuis, on n&rsquo;a rien eu de significatif &raquo;.Le climat donc, et son effet &laquo;&nbsp;boule de neige sur la vigne&nbsp;&raquo;&nbsp;: la s&eacute;cheresse de l&rsquo;ann&eacute;e N se fait aussi ressentir sur l&rsquo;ann&eacute;e N+1, de fait de ses impacts sur la fructification. &laquo;&nbsp;Cette ann&eacute;e, sur le muscat petit grain et le macabeu, j&rsquo;ai su tr&egrave;s t&ocirc;t que la vendange &eacute;tait pli&eacute;e car il y a eu tr&egrave;s peu de sorties&nbsp;&raquo;, explique le viticulteur. Triple peine donc,&nbsp;sans compter la mortalit&eacute; croissante de souches. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/0/3/0/4680300-1-fre-FR/2f7634934d2d-alies-carignan-jpg" alt="Louis Alies dans une parcelle centenaire carignan, aux raisins &eacute;chaud&eacute;s par les 30&deg;C tapant en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi" height="1300" width="2014" /><figcaption>Louis Alies dans une parcelle centenaire carignan, aux raisins &eacute;chaud&eacute;s par les 30&deg;C tapant en fin d&rsquo;apr&egrave;s-midi</figcaption></figure>

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Mais il faut aussi compter avec le gel et l'&eacute;chaudage quand ce n&rsquo;est pas le mildiou qui s&rsquo;emballe sous l&rsquo;effet... d&rsquo;abats d&rsquo;eau. &laquo;&nbsp;Avant, sur cinq ans, on faisait une tr&egrave;s bonne vendange, trois moyennes et une mauvaise. Aujourd&rsquo;hui, on ne fait plus la tr&egrave;s bonne mais trois mauvaises pour deux moyennes&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "On a de moins en moins d&rsquo;herbicides et le glyphosate se troue sur un paquet de plantes concurrentielles"
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Louis Alies r&eacute;alise cette ann&eacute;e sa 30&egrave;me vendange. Il exploite 12 ha valoris&eacute;s en Vins doux naturels (Muscats de Rivesaltes et Rivesaltes), en C&ocirc;tes du Roussillon Les Aspres ou encore en IGP C&ocirc;tes catalanes. Il a r&eacute;guli&egrave;rement investi dans la r&eacute;novation de son vignoble, presque int&eacute;gralement paliss&eacute;e pour forcer la m&eacute;canisation et presser les co&ucirc;ts de production. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/0/3/0/4680303-1-fre-FR/d93808eb677d-muscat-pg-jpg" alt="Moins de raisins, plus petits et moins de fructifications l&rsquo;ann&eacute;e suivante : la triple peine du changement climatique en Roussillon" height="1280" width="2012" /><figcaption>Moins de raisins, plus petits et moins de fructifications l&rsquo;ann&eacute;e suivante : la triple peine du changement climatique en Roussillon</figcaption></figure>

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Ses vignes sont impeccablement tenues, histoire de couper l&rsquo;herbe &agrave; l&rsquo;herbe sous les pieds de vigne. Dans sa parcelle de carignan centenaire, conduite en gobelet, il y va avec la d&eacute;broussailleuse &agrave; fil pour compenser les lacunes des herbicides. &laquo;&nbsp;On a de moins en moins d&rsquo;herbicides et le glyphosate se troue sur un paquet de plantes concurrentielles telles que l&rsquo;&eacute;rigeron et l&rsquo;andriale, dit-il. Avec les baisses de dose, je me demande si on ne va pas g&eacute;n&eacute;rer encore plus de r&eacute;sistance&nbsp;&raquo;.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-vigne-un-pare-feu-qui-reclame-aussi-sa-part-d-eau" target="_blank" title="">La vigne, un pare-feu qui r&eacute;clame aussi sa part d&rsquo;eau</a>
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<h2 class="Textbody" style="text-align:justify;">Un projet d&rsquo;irrigation dans les tuyaux</h2>Pour s&eacute;curiser son exploitation, et celle des 80 adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative, un projet d&rsquo;irrigation est port&eacute; par la Communaut&eacute; de communes des Aspres, dont fait partie Terrats. Il consiste &agrave; retenir, en p&eacute;riode hivernale, l&rsquo;eau d&rsquo;un petit canal naissant au barrage de Vin&ccedil;a (Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales), desservant les arboriculteurs avant de se jeter &agrave; la mer. &laquo;&nbsp;En hiver, autant capter cette eau qui va se m&eacute;langer &agrave; de l&rsquo;eau sal&eacute;e &agrave; 20 kilom&egrave;tres de nos exploitations &raquo;, d&eacute;fend le viticulteur, comme pour pr&eacute;venir les critiques face &agrave; la tension croissante sur la ressource. Le projet permettrait d&rsquo;apporter l&rsquo;eau &agrave; environ 300 ha de vigne, soit, &agrave; titre indicatif, l&rsquo;&eacute;quivalent de 50% de la superficie vendang&eacute;e par la coop&eacute;rative, les caves particuli&egrave;res et les parcelles d'autres coop&eacute;ratives &eacute;tant bien entendu &eacute;ligibles au dispositif.<div class="citation">
 "On nous parle d&rsquo;une r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte mais que vont devenir nos r&eacute;f&eacute;rences avec la succession de petites r&eacute;coltes&nbsp;?&nbsp;"
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Mais le projet dans les tuyaux depuis maintenant 5 ou 6 ans n&rsquo;a pas encore l&acirc;ch&eacute; la moindre goutte. Il supposera un investissement individuel de l&rsquo;ordre de 1500 &euro;/ha pour une charge financi&egrave;re annuelle d&rsquo;environ 500 &euro;/ha. &laquo;&nbsp;Personnellement, je suis pr&ecirc;t &agrave; consentir cet effort car je ne vois pas d&rsquo;autre moyen de sauvegarder mon exploitation et notre vignoble. On nous parle d&rsquo;une r&eacute;forme de l&rsquo;assurance r&eacute;colte mais que vont devenir nos r&eacute;f&eacute;rences avec la succession de petites r&eacute;coltes&nbsp;?&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/3/3/3/0/4680333-1-fre-FR/c621f138ca04-canigou-jpg" alt="Malgr&eacute; ses 2784 m, le Pic du Canigou ne fait pas d&rsquo;ombre au vignoble" height="1180" width="2016" /><figcaption>Malgr&eacute; ses 2784 m, le Pic du Canigou ne fait pas d&rsquo;ombre au vignoble</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody" style="text-align:left;">Aridit&eacute; &eacute;conomique</h2>Dans certains secteurs du Roussillon, o&ugrave; les rendements sont d&eacute;j&agrave; naturellement contraints par la frugalit&eacute; des sols - la vigne n&rsquo;est pas l&agrave; par hasard -, le changement climatique pourrait achever de porter l&rsquo;estocade &agrave; un vignoble qui a abandonn&eacute; des dizaines de milliers d&rsquo;ha en quelques d&eacute;cennies, &agrave; coup de plans de restructuration. Objectif&nbsp;: faire co&iuml;ncider l&rsquo;offre &agrave; la demande. Probl&egrave;me&nbsp;: les efforts qualitatifs, unanimement reconnus, ne se retrouvent pas sur le prix, en tout cas pas suffisamment pour compenser les efforts consentis et la baisse des volumes. &laquo;&nbsp;La notori&eacute;t&eacute; de nos vins peine &agrave; d&eacute;passer les fronti&egrave;res du d&eacute;partement, o&ugrave; les diff&eacute;rentes caves se font concurrence entre elles&nbsp;&raquo;, analyse avec d&eacute;pit le viticulteur. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/3/0/4680306-1-fre-FR/b9525da3e301-pre-sentoir-vdn-jpg" alt="Les vins doux naturel naturels, des produits uniques au monde, mais qui ne l&rsquo;ont pas conquis" height="1330" width="2008" /><figcaption>Les vins doux naturel naturels, des produits uniques au monde, mais qui ne l&rsquo;ont pas conquis</figcaption></figure>

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Le sort des Rivesaltes et Muscats de Rivesaltes, des produits uniques au monde et embl&eacute;matiques s&rsquo;il en est du Roussillon, est r&eacute;v&eacute;lateur de cette aridit&eacute; &eacute;conomique. Les c&eacute;pages qui les constituent, grenaches, macabeus et muscats, sont ainsi vinifi&eacute;s en partie en vins secs, pour pallier le manque de d&eacute;bouch&eacute;s. &laquo;&nbsp;A 100 euros l&rsquo;hecto contre 200, &ccedil;a change la donne&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "On nous parle de cultures alternatives comme l&rsquo;olivier ou l&rsquo;amandier. Mais sans eau, vous r&eacute;colterez des cacahu&egrave;tes"
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Louis Alies est tr&egrave;s pr&eacute;occup&eacute; par l&rsquo;avenir du vignoble dans ses Aspres natales. A 55 ans, lui devrait se tirer d&rsquo;affaires mais qu&rsquo;adviendra-t-il de son vignoble&nbsp;? &laquo;&nbsp;Vu la faiblesse des revenus, les candidats &agrave; la reprise de nos vignes ne se pressent pas&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare-t-il. Ses deux enfants ont d&eacute;clin&eacute;. Lui-m&ecirc;me s&rsquo;est d&eacute;lest&eacute; d&rsquo;une partie de ses vignes, au cours de la d&eacute;cennie &eacute;coul&eacute;e, pour raison &eacute;conomique. Il est pass&eacute; de 42 ha &agrave; 12 ha et s&rsquo;est s&eacute;par&eacute; de son ouvrier. &laquo;&nbsp;Quand je me suis s&eacute;par&eacute; de mon salari&eacute; avec qui &ccedil;a se passait tr&egrave;s bien, je me suis aper&ccedil;u que son co&ucirc;t horaire avait doubl&eacute; alors que mes prix de vente n&rsquo;avaient pas augment&eacute;&nbsp;&raquo;.En Roussillon, il y a bien longtemps que la vigne ne &laquo;&nbsp;pisse&nbsp;&raquo; plus. Elle saigne, en attendant la perfusion de l&rsquo;irrigation. Et en dehors de la vigne, il ne faut pas trop compter sur des cultures miracle dans ce coin des Aspres. &laquo;&nbsp;On nous parle de cultures alternatives comme l&rsquo;olivier ou l&rsquo;amandier. Mais sans eau, vous r&eacute;colterez des cacahu&egrave;tes&nbsp;&raquo;.

A Terrats (Pyrénées-Orientales), Louis Alies voit les rendements de ses muscat, grenache, carignan, syrah et autre mourvèdre s’éroder d’année en année sous l’effet du climat. Le salut passera par la valorisation et/ou l’irrigation. Mais l’une et l’autre se font attendre.

En Roussillon, la vigne ne « pisse » plus, elle saigne

Ovins &ndash; La demande est en net repli dans les magasins, alors que l&rsquo;offre saisonni&egrave;re reste abondante, face au retard de croissance de cet &eacute;t&eacute;. Les volumes disponibles &agrave; l&rsquo;import sont &eacute;galement &agrave; la hausse pour desservir la RHF.&nbsp; Les niveaux tarifaires se r&eacute;tractent et passent en dessous de l&rsquo;an pass&eacute;, y compris dans les agneaux de qualit&eacute;. Dans les brebis, l&rsquo;offre en marchandise de qualit&eacute; et lourde est juste suffisante pour les besoins du march&eacute;, ce qui permet une fermet&eacute; des prix. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Les sorties seront plus modestes, mais la demande restera peu soutenue dans les agneaux.Les bonnes brebis resteront recherch&eacute;es&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Ovins – Tendance à la stabilisation.

Veaux d&rsquo;engraissement et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; Le climat commercial reste d&eacute;grad&eacute;, avec des volumes qui progressent de semaine en semaine, m&ecirc;me s&rsquo;ils sont moins importants d&rsquo;ann&eacute;e en ann&eacute;e (baisse du cheptel, et lissage des v&ecirc;lages avec la robotisation). Les int&eacute;grateurs commencent &agrave; imposer des contingents &agrave; leurs fournisseurs. Le march&eacute; espagnol est de plus en plus sollicit&eacute; face &agrave; la croissance des volumes. Les tarifs se r&eacute;tractent dans les gros veaux Frisons, alors que les bons Montb&eacute;liards s&rsquo;&eacute;coulent normalement &agrave; la faveur d&rsquo;un recul de l&rsquo;offre dans la r&eacute;gion Rh&ocirc;ne-Alpes. Le tri reste tr&egrave;s s&eacute;v&egrave;re dans les veaux l&eacute;gers qui n&rsquo;ont plus de valeur commerciale. La mauvaise qualit&eacute; de l&rsquo;offre dans les crois&eacute;s Blanc bleus, taupes ou gris permet une accentuation de la pression des acheteurs, notamment dans les femelles qui se valorisent au prix des laitiers. Les tarifs se maintiennent dans les crois&eacute;s viand&eacute;s U de conformation et la vente est plus fluide dans les Limousins, face &agrave; des disponibilit&eacute;s peu abondantes. Veaux de boucherie &ndash;&nbsp;L&rsquo;activit&eacute; commerciale pour cette rentr&eacute;e n&rsquo;est pas euphorique, mais elle est suffisante pour d&eacute;sengorger les ateliers et pour retrouver une orientation positive des prix. La fili&egrave;re veau sous la m&egrave;re est en grande souffrance face &agrave; des co&ucirc;ts de production trop &eacute;lev&eacute;s et une &eacute;rosion des ventes en raison de prix &eacute;lev&eacute;s. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Veaux&nbsp;: La tendance sera baissi&egrave;re avec des volumes en progression. Les mouvements vers l&rsquo;Espagne seront importants. Veaux de boucherie&nbsp;: La demande restera r&eacute;guli&egrave;re pour permettre une bonne tenue des prix<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Veaux – La tendance reste baissière.

Bovins d&rsquo;embouche et d&rsquo;&eacute;levage &ndash; La pluie a fait changer la couleur des prairies dans de nombreuses r&eacute;gions, m&ecirc;me si cela n&rsquo;est pas suffisant pour nourrir les animaux. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s qui ont toujours des besoins peinent &agrave; s&rsquo;approvisionner avec du b&eacute;tail nettement moins lourd qu&rsquo;au printemps. Les tarifs se sont maintenus dans le bon b&eacute;tail lourd. Le manque d&rsquo;offre profite au b&eacute;tail ordinaire, avec une arri&egrave;re-saison qui s&rsquo;annonce plus verdoyante. Broutards &ndash; L&rsquo;animation commerciale reste dynamique avec des tarifs qui ont retrouv&eacute; des niveaux attractifs. Les volumes progressent doucement, mais ils demeurent juste suffisants pour satisfaire la demande que ce soit &agrave; l&rsquo;export ou sur le march&eacute; int&eacute;rieur. Le statut vaccinal ouvre les portes sur l&rsquo;Italie, des autres pays de l&rsquo;UE et des pays tiers. Les animaux non-vaccin&eacute;s de qualit&eacute; sont mis en place dans les ateliers fran&ccedil;ais pour l&rsquo;engraissement. La moyenne marchandise l&eacute;g&egrave;re et non-vaccin&eacute;e souffre d&rsquo;un manque de d&eacute;bouch&eacute; notamment dans le sud du pays. Sur l&rsquo;ouest, elle reste dans les herbages dans l&rsquo;attente de jours meilleurs. En femelles, l&rsquo;offre reste insuffisante pour satisfaire la demande, les tarifs sont tr&egrave;s fermes dans les bonnes Charolaises ou Limousines pr&eacute;par&eacute;es pour l&rsquo;export. Dans les l&eacute;g&egrave;res, le placement reste compliqu&eacute;. Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins maigres +18 mois&nbsp;: L&rsquo;offre restera juste suffisante pour la demande et les tarifs vont se maintenir. &nbsp;&nbsp;Broutards&nbsp;: Les transactions resteront fluides &agrave; l&rsquo;export pour des tarifs attractifs dans les m&acirc;les et femelles vaccin&eacute;s. &nbsp;&nbsp;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Bovins maigres – Demande plus ferme dans les bons broutards

Bovins de boucherie &ndash; Sur les march&eacute;s, l&rsquo;activit&eacute; commerciale reste assez r&eacute;guli&egrave;re en cette p&eacute;riode post-rentr&eacute;e. Les disponibilit&eacute;s demeurent juste suffisantes avec l&rsquo;impact des ensilages de ma&iuml;s qui animent les campagnes. L&rsquo;&eacute;coulement reste assez r&eacute;gulier avec des tarifs mieux d&eacute;fendus dans les Blondes d&rsquo;Aquitaine, Limousines ou Charolaises de qualit&eacute; bouch&egrave;re. Pas de changement pour les Parthenaises. La demande tend &agrave; se replier dans le sud dans les bonnes Charolaises lourdes, mais les tarifs ne montrent pas de signe de faiblesse face aux faibles disponibilit&eacute;s. L&rsquo;&eacute;coulement reste m&ecirc;me assez fluide dans les g&eacute;nisses et les vaches R convenables de moins de 10 ans et de plus de 400kg. Les prix sont stables dans le b&eacute;tail d&rsquo;entr&eacute;e de gamme ou les vaches &acirc;g&eacute;es de plus de 10 ans. R&eacute;formes laiti&egrave;res &ndash; Le march&eacute; garde un certain &eacute;quilibre, malgr&eacute; des ensilages de ma&iuml;s. Les industriels ont moins de besoins pour les semaines &agrave; venir, face &agrave; une demande souvent en repli apr&egrave;s la rentr&eacute;e, mais les volumes disponibles vont chuter &agrave; la fin du mois. Les tarifs se maintiennent dans les vaches Frisonnes, Montb&eacute;liardes et Normandes viand&eacute;es et correctement finies. Le tri reste marqu&eacute; dans les vaches P1, mais les tarifs se stabilisent.&nbsp; La demande est peu soutenue pour les taureaux avec une offre suffisante, le minerai maigre est fourni par les vaches en manque de finition,Jeunes bovins &ndash; L&rsquo;&eacute;quilibre offre/demande permet une activit&eacute; commerciale r&eacute;guli&egrave;re avec une demande toujours soutenue chez nos voisins europ&eacute;ens avec des besoins souvent diff&eacute;rents en fonction des habitudes alimentaires de chaque pays. Le march&eacute; fran&ccedil;ais a b&eacute;n&eacute;fici&eacute; de la rentr&eacute;e. &nbsp;Le commerce est normal avec des tarifs stables dans les Charolais, Limousins ou Blonds d&rsquo;Aquitaine. Dans les JB laitiers ou mixtes, la tendance est &agrave; la reprise. &nbsp;&nbsp; Avis d&rsquo;expert&nbsp;: Bovins races allaitantes&nbsp;: Les tarifs seront sans &eacute;volution, mais les volumes vont se tasser.Bovins races laiti&egrave;res&nbsp;: les prochaines semaines seront plus compliqu&eacute;es pour les abatteurs avec moins d&rsquo;offres.&nbsp; Jeunes bovins&nbsp;: La demande sera r&eacute;guli&egrave;re pour des tarifs stables. &nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

Viande bovine – Commerce régulier

Bovins de boucherie &ndash;&nbsp;Malgr&eacute; la loi &eacute;galim2 qui impose des quotas de produits bio dans les cantines, les niveaux de prix sont souvent incompatibles avec le co&ucirc;t du bol alimentaire. Cette crise est amplifi&eacute;e par une d&eacute;saffection des consommateurs sous l&rsquo;effet de l&rsquo;inflation. Les consommateurs ne sont plus au rendez-vous, mis &agrave; part pour la viande hach&eacute;e qui garde un flux r&eacute;gulier aupr&egrave;s d&rsquo;une client&egrave;le adepte du Bio, les autres pi&egrave;ces sont souvent vendues au prix du conventionnel. Le revenu des &eacute;leveurs ne tient pas ses promesses alors qu&rsquo;elles b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;incitation forte de la France et de l&rsquo;Europe. Alors que de nombreux &eacute;leveurs se sont engag&eacute;s, ces derni&egrave;res ann&eacute;es, dans une conversion bio avec toutes les contraintes que cela engendre, ils sont nombreux &agrave; se poser la question d&rsquo;un retour au conventionnel, voire &agrave; une cessation d&rsquo;activit&eacute;.La s&eacute;cheresse et les coups de chaleur ont fortement impact&eacute; les &eacute;levages cette ann&eacute;e. Avec une plan&egrave;te qui se r&eacute;chauffe, le bien-&ecirc;tre animal sous 35 degr&eacute;s, des prairies grill&eacute;es, et une gestion de l&rsquo;eau qui seront au c&oelig;ur des d&eacute;bats sur le Space, qui se d&eacute;roulera du 13 au 15 septembre &agrave; Rennes. La crise &eacute;nerg&eacute;tique sera &eacute;galement un sujet majeur, car elle impacte toute la fili&egrave;re avec des industries &eacute;nergivores en grande difficult&eacute;. Les cha&icirc;nes de production sont longues et complexes pour qu&rsquo;un produit parte de la ferme et arrive au consommateur. Il faut du froid, des emballages, de la logistique, de la maintenance, des investissements, des transports, de la finance et des moyens humains. Si une seule de ces branches fl&eacute;chit, c&rsquo;est l&rsquo;ensemble qui chambranle.Si la pluie de ces derniers jours a fait reverdir la campagne sur la moiti&eacute; nord du pays et laisse pr&eacute;sager une belle arri&egrave;re-saison, ce n&rsquo;est pas le cas dans les r&eacute;gions les plus expos&eacute;es au manque d&rsquo;eau (sud du Massif central), avec une d&eacute;capitalisation qui prend de l&rsquo;ampleur.La rentr&eacute;e scolaire a permis de booster l&rsquo;activit&eacute; des abattoirs avec le r&eacute;approvisionnement de la restauration scolaire, avec une demande qui reste majoritairement avec de la viande fran&ccedil;aise. Le recul du nombre de vaches laiti&egrave;res ou allaitantes n&rsquo;a pas d&rsquo;impact pour le moment sur le march&eacute; de la viande. Les abattages en semaine 35 sont sensiblement au m&ecirc;me niveau que l&rsquo;an pass&eacute; avec 61600 gros bovins abattus.&nbsp;Les magasins des zones de vill&eacute;giature ont moins de besoins, m&ecirc;me si la client&egrave;le senior profite d&rsquo;une fin d&rsquo;&eacute;t&eacute; agr&eacute;able et avec moins de famille. Du c&ocirc;t&eacute; de la RHD, la reprise est &eacute;galement tr&egrave;s nette, mais avec une reprise des importations au regard des tarifs pratiqu&eacute;s dans les vaches, notamment en Allemagne.&nbsp;Les abatteurs craignent en revanche le mois d&rsquo;octobre, car les pr&eacute;visions de sorties chez les n&eacute;gociants en bestiaux sont tr&egrave;s faibles. Les engraisseurs sp&eacute;cialis&eacute;s ont &eacute;galement moins de disponibilit&eacute; et sont souvent en retrait dans leurs mises en place au regard de la flamb&eacute;e des co&ucirc;ts alimentaires.La viande haut de gamme est dans cette m&ecirc;me tourmente avec les prix de vente qui ne couvrent pas les co&ucirc;ts alimentaires. Les concours qui viennent de se d&eacute;rouler ont connu une activit&eacute; assez bonne, mais les tarifs n&rsquo;ont pas connu la m&ecirc;me embellie que sur la viande conventionnelle. Les artisans bouchers adeptes de ces viandes surchoix ont tenu &agrave; maintenir leurs achats dans cette gamme de marchandise, mais les GMS ont &eacute;t&eacute; plus r&eacute;serv&eacute;es que ces derni&egrave;res ann&eacute;es. Les tarifs sont sensiblement les m&ecirc;mes que ceux pratiqu&eacute;s au printemps.<a href="https://www.pleinchamp.com/les-cours/betail-vif" target="_blank">Cliquer ici pour retrouver tous vos cours sur le b&eacute;tail vif </a>

La production biologique est en grande souffrance, car l’augmentation des charges n’épargne aucun secteur.

La demande n’est plus au rendez-vous dans le Bio

La question est simple, <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/secheresse-une-situation-inedite-tres-preoccupante" target="_blank">&laquo;&nbsp;Que faire des prairies grill&eacute;es&nbsp;?&nbsp;&raquo;</a>. Dans un premier temps, il est important de diff&eacute;rencier prairies temporaires et prairies permanentes. &laquo;&nbsp;Notamment &agrave; travers le pouvoir de r&eacute;cup&eacute;ration dont ces derni&egrave;res disposent (v&eacute;g&eacute;tation diversifi&eacute;e, adapt&eacute;e au contexte de sol de l&rsquo;exploitation). Il est donc important d&rsquo;attendre le retour des pluies et le red&eacute;marrage de la v&eacute;g&eacute;tation avant de statuer sur une intervention &agrave; r&eacute;aliser. On sous-estime souvent cette capacit&eacute; de r&eacute;cup&eacute;ration des prairies naturelles &raquo;, observe Patrice Pierre, sp&eacute;cialiste des prairies &agrave; l&rsquo;Institut de l&rsquo;&eacute;levage.

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<div class="lireaussi">Lire aussi :<a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/prairies-permanentes-degradees-du-diagnostic-la-renovation" target="_blank"> Prairies permanentes d&eacute;grad&eacute;es : du diagnostic &agrave; la r&eacute;novation</a></div>

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<h3>R&eacute;aliser un diagnostic floristique</h3>

Au red&eacute;marrage de la v&eacute;g&eacute;tation, la r&eacute;alisation d&rsquo;un diagnostic floristique est essentielle pour hi&eacute;rarchiser les prairies au regard de trois situations. 

1- Les bonnes esp&egrave;ces sont encore pr&eacute;sentes et bien m&eacute;lang&eacute;es. <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/dossier/le-paturage-hivernal-est-une-pratique-davenir" target="_blank">Des conditions m&eacute;t&eacute;orologiques automnales douces </a>permettront &agrave; la prairie de se refaire une sant&eacute; et de les remettre dans le cycle d&rsquo;exploitation.

<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/dix-causes-possibles-de-degradations-dune-prairie" target="_blank">Lire aussi : Dix causes possibles de d&eacute;gradation d&rsquo;une prairie</a></div>

2- On constate l&rsquo;apparition de sol nu, combinaison de la s&eacute;cheresse et du surp&acirc;turage qui &eacute;puise les esp&egrave;ces. On peut alors regarnir la prairie sans d&eacute;truire la flore existante par le sursemis. &laquo;&nbsp;Attention toutefois, le sursemis reste une technique exigeante dans sa mise en &oelig;uvre et al&eacute;atoire dans sa r&eacute;ussite&nbsp;&raquo;, insiste Patrice Pierre.

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/le-sursemis-sur-prairie-naturelle-est-une-technique-exigeante" target="_blank">Le sursemis sur prairie naturelle est une technique exigeante</a></div>

<div class="lireaussi">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/bovins-viande/du-semis-direct-de-meteil-fourrager-et-despeces-prairiales-dans-les-prairies-naturelles-du-cantal" target="_blank">Du semis direct de m&eacute;teil fourrager et d&rsquo;esp&egrave;ces prairiales dans les prairies naturelles du Cantal</a></div>

3- La v&eacute;g&eacute;tation est tr&egrave;s d&eacute;grad&eacute;e, la prairie produit peu, les trous sont colmat&eacute;s par l&rsquo;apparition de mauvais fourrages (capselle, p&acirc;turin commun). La prairie perd alors en qualit&eacute;, les plantes ne se m&eacute;langent plus, on n&rsquo;a plus de mosa&iuml;ques. &laquo;&nbsp;Il faut alors se poser la question de la place de cette prairie dans le syst&egrave;me. Si elle est destin&eacute;e &agrave; des animaux aux besoins &eacute;lev&eacute;s, se pose la question de la r&eacute;novation. Sinon, elle peut &ecirc;tre repositionn&eacute;e par une autre utilisation au sein du syst&egrave;me, pour des animaux aux besoins moins &eacute;lev&eacute;s. La r&eacute;novation d&rsquo;une prairie permanente reste une difficult&eacute; du point de vue technique.&nbsp;&raquo;

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Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/lait/detruire-une-prairie-sans-labour-ni-glyphosate-cest-possible" target="_blank">&laquo;&nbsp;Une prairie temporaire d&eacute;truite sans labour ni chimie&nbsp;&raquo;</a>

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Pour &eacute;couter le podcast complet&nbsp;: Radio prairies - Saison 2 - Episode 22 - Que faire de mes prairies touch&eacute;es par la s&eacute;cheresse ?

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 <div class="field field--name-field-media-video-embed-field field--type-string field--label-hidden field__item"><iframe src="https://www.reussir.fr/bovins-viande/media/oembed?url=https%3A//www.youtube.com/watch%3Fv%3DenVav6_-ozM&amp;max_width=854&amp;max_height=480&amp;hash=pT6JENZHzv7AiMPKlrBi-ZXCLm0yzL5ClYvUZwGRuYA" frameborder="0" allowtransparency="" width="854" height="480" class="media-oembed-content" title="Radio prairies - Saison 2 - Episode 22 - Que faire de mes prairies touch&eacute;es par la s&eacute;cheresse ?"></iframe>
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Dans l’épisode 22 de la saison 2 de Radio prairies (Groupe Herbe Franche Comté), Patrice Pierre de l’Institut de l’élevage, interviewé par Florian Anselme, responsable innovation et relations filières à la coopérative Eva Jura et repris par le Groupe Herbe Franche-Comté, donne des pistes d’adaptation pour les prairies touchées par la sécheresse.

Que faire des prairies touchées par la sécheresse ?

Le groupe Michel, entreprise familiale de nutrition animale fond&eacute;e en 1947 &agrave; Saint-Germain-en-Cogles (35), annonce une croissance de 2% sur la campagne 2021-2022 dans un march&eacute; national pourtant pr&eacute;vu en baisse de plus de 5% pour l&rsquo;ann&eacute;e. L&rsquo;ensemble passe ainsi de 797 012 t &agrave; 815 578 t toutes fili&egrave;res confondues.

Cette croissance donne au groupe les moyens de poursuivre sa strat&eacute;gie d&rsquo;investissements comme la nouvelle chaudi&egrave;re qui permettra au site amiral de r&eacute;duire sa consommation d&rsquo;&eacute;nergie. L&rsquo;activit&eacute; historique en volaille a m&ecirc;me progress&eacute; de 4,5%.

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 <div class="field field--name-image field--type-image field--label-hidden field__item"> <img loading="lazy" src="https://www.reussir.fr/ladepeche/sites/ladepeche/files/styles/normal_size/public/usine_de_saint_germain_en_cogles_cgroupe_michel-adisseo_6.jpg.webp?itok=yyDOCaL2" width="747" height="498" alt="" typeof="foaf:Image" /></div>
 
 <div class="field field--name-field-legende field--type-string field--label-hidden field__item">Usine de Saint Germain en Cogles du Groupe Michel</div>
 
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 Adisseo 

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L&rsquo;ann&eacute;e a &eacute;t&eacute; marqu&eacute;e par la finalisation de l&rsquo;int&eacute;gration cette ann&eacute;e d&rsquo;un de ses partenaires historiques, Cor&eacute;al (195 000t d&rsquo;aliments) et de son usine Hinault d&rsquo;Yffiniac (22) qui fait l&rsquo;objet d&rsquo;un plan d&rsquo;investissements cons&eacute;quent pour accro&icirc;tre sa capacit&eacute;. Depuis la fondation de Cor&eacute;al en 1995, la production de ce site &eacute;tait &agrave; plus de 40% destin&eacute;e au groupe Michel dans les domaines des ruminants et des porcs.

Ce dernier affiche une croissance de 50% depuis 10 ans. Il est d&eacute;sormais pr&eacute;sid&eacute; par Matthias Michel, petit fils du fondateur Louis Michel, soutenu par ses deux fr&egrave;res, Ludovic et Joachim.

Le groupe s&rsquo;est diversifi&eacute; r&eacute;cemment &agrave; la fois dans la nutrition pr&eacute;coce des volailles avec le d&eacute;veloppement de produits sous forme de gel et dans le num&eacute;rique avec le projet interne de data visualisation eMisphere.

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  Dans un marché en berne, le groupe familial breton Michel annonce une belle croissance en 2021-2022.

Nutrition animale : le groupe Michel affiche une croissance de 2% pour la période 2021-2022

Le conseil d&rsquo;administration de l&rsquo;Association Interprofessionnelle de la Banane (AIB) a &eacute;lu Philippe Pons au poste de pr&eacute;sident de l&rsquo;AIB, annonce un communiqu&eacute; du 9 septembre. Il prend la suite de Gautier Fischel, pr&eacute;sident de l&rsquo;AIB de 2019 &agrave; 2021.

Dans la continuit&eacute; des travaux d&eacute;j&agrave; initi&eacute;s, Philippe Pons pr&eacute;voit&nbsp;: &laquo;&nbsp;La valorisation du produit reste centrale pour tous les maillons de la fili&egrave;re. Dans un contexte d&rsquo;augmentation des co&ucirc;ts et d&rsquo;inqui&eacute;tude des consommateurs concernant leur pouvoir d&rsquo;achat, le dialogue interprofessionnel s&rsquo;av&egrave;re indispensable, pour assurer les n&eacute;cessaires &eacute;quilibres.&nbsp;&raquo;&nbsp;

&laquo;&nbsp;Avec sa charte d&rsquo;engagement, l&rsquo;AIB a pos&eacute; les bases d&rsquo;un cadre favorisant la durabilit&eacute; sociale, environnementale et &eacute;conomique de la fili&egrave;re : j&rsquo;ai la conviction que c&rsquo;est l&rsquo;enjeu strat&eacute;gique majeur &agrave; traiter collectivement ces prochaines ann&eacute;es &raquo;, pr&eacute;cise-t-il encore.

Philippe Pons, 63 ans, est une figure bien connue de la fili&egrave;re. Pr&eacute;sident directeur g&eacute;n&eacute;ral d&rsquo;AZ France (2004-2019), il est aussi pr&eacute;sident de la CSIF (chambre syndicale des importateurs de fruits et l&eacute;gumes) depuis 2005.

Philippe Pons a été élu président de l’AIB, association interprofessionnelle de la banane. Il précise les enjeux et priorités de son mandat. En particulier : valorisation du produit et dialogue interprofessionnel.

Banane : Quelles seront les priorités pour le nouveau président de l’interprofession Philippe Pons ?

Le groupe Avril a annonc&eacute; avoir lev&eacute; aupr&egrave;s de ses partenaires bancaires 1,18 milliards d'euros dans un communiqu&eacute; du 9 septembre. Dans le d&eacute;tail, il s'agit d'un pr&ecirc;t de 900 millions d'euros, ajout&eacute; &agrave; un programme de titrisation de cr&eacute;ances commerciales de 280 millions d&rsquo;euros. Les banques BNP Paribas et Cr&eacute;dit Agricole d&rsquo;&Icirc;le de France se chargent du pr&ecirc;t, pendant que la filiale banque d'investissement du Cr&eacute;dit Agricole, Cr&eacute;dit Agricole CIB (Corporate and Investment Bank), s'occupe de la partie titrisation.

Le groupe rappelle les quatre pilliers de son d&eacute;veloppement&nbsp;: &laquo;&nbsp;les ingr&eacute;dients de sp&eacute;cialit&eacute;, les produits de grande consommation, les &eacute;nergies renouvelables, et les produits et services pour le monde agricole&nbsp;&raquo;.

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<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/vivien-paille-rachete-par-avril" target="_blank">Lire aussi&nbsp;: Vivien Paille rachet&eacute; par Avril</a></div>

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Avril pr&eacute;cise que &laquo;&nbsp;pour la premi&egrave;re fois&nbsp;&raquo;, des objectifs de performance extra-financi&egrave;re sont inclus, bas&eacute;s sur des crit&egrave;res environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), au nombre de trois. Le premier concerne le climat, avec un objectif de baisse de 30% des &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre &agrave; horizon 2030 par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e de r&eacute;f&eacute;rence 2019. Le deuxi&egrave;me concerne la s&eacute;curit&eacute; des personnes, avec un objectif de baisse du taux d&rsquo;accident. Le troisi&egrave;me concerne la parit&eacute; homme-femme, avec un objectif de hausse de &laquo;&nbsp;la part des femmes dans le top management du Groupe&nbsp;&raquo;, explique le communiqu&eacute;.

L&rsquo;entit&eacute; indique qu&rsquo;ING et La Banque Postale seront les coordinateurs RSE (Responsabilit&eacute; Civile des Entreprises), et se chargeront donc du respect des crit&egrave;res ESG.

Pour cette op&eacute;ration, la soci&eacute;t&eacute; agro-industrielle a &eacute;t&eacute; conseill&eacute;e par la banque Lazard et le cabinet d&rsquo;avocats UGGC.

Cette annonce se fait dans un contexte de guerre en Ukraine, engendrant une flamb&eacute;e de prix de l&rsquo;&eacute;nergie, inqui&eacute;tant les industriels quant &agrave; la disponibilit&eacute; future de cette derni&egrave;re. InVivo pr&eacute;sentait d&rsquo;ailleurs le 2 septembre son plan d&rsquo;&eacute;conomie d&rsquo;&eacute;nergie.

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Le groupe Avril espère accélérer son développement et "devenir le leader des solutions végétales". Les fonds levés auprès des banques partenaires se basent sur des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Le groupe Avril lève 1,18 milliard d'euros

La bonne tenue des prix des c&eacute;r&eacute;ales en 2021 a bien entendu permis aux c&eacute;r&eacute;aliers fran&ccedil;ais de se refaire une sant&eacute; p&eacute;cuniaire. Ces derniers ont pu d&eacute;gager, en moyenne, un revenu (r&eacute;sultat courant avant imp&ocirc;t et apr&egrave;s cotisations sociales) avoisinant les 50 000 &euro; annuels en moyenne, rapporte l'AGPB (Association g&eacute;n&eacute;rale des producteurs de bl&eacute;), lors d'une conf&eacute;rence de presse le 7 septembre &agrave; Paris. Mais elle craint un effet ciseau pour 2023&nbsp;: hausse des co&ucirc;ts de production, du fait de la flamb&eacute;e des prix de l&rsquo;&eacute;nergie et des intrants (en raison notamment de la guerre en Ukraine), cumul&eacute;e &agrave; la baisse des prix des grains, amorc&eacute;e durant l&rsquo;&eacute;t&eacute; 2022, notamment du fait de l&rsquo;arriv&eacute;e des r&eacute;coltes dans l&rsquo;h&eacute;misph&egrave;re nord et la mise en place de corridors humanitaires sur la mer Noire, au b&eacute;n&eacute;fice de l&rsquo;Ukraine. Sans oublier que la moisson russe est attendue comme record en bl&eacute; en 2022.

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<div class="lireaussi"><a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/prix-du-ble-tendre-20222023-tout-dependra-de-la-mer-noire-selon-agritel" target="_blank">Lire aussi&nbsp;: Prix du bl&eacute; tendre 2022/2023 : "Tout d&eacute;pendra de la mer Noire", selon Agritel </a></div>

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Eric Thirouin, le pr&eacute;sident de l&rsquo;association, rappelle par ailleurs que ce chiffre de 50 000 &euro; de revenu en 2021 ne constitue qu&rsquo;une moyenne, les situations &eacute;tant tr&egrave;s h&eacute;t&eacute;rog&egrave;nes dans l&rsquo;Hexagone. Enfin, il rem&eacute;more que durant la p&eacute;riode 2013-2020, les revenus tombaient, en moyenne, &agrave; 6 000 &euro;/an. Les bons r&eacute;sultats 2021 constituent donc un rattrapage bienvenu des mauvaises ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes, explique l&rsquo;AGPB.

Concernant les craintes pour 2023, la guerre en Ukraine a certes engendr&eacute; une flamb&eacute;e des prix des c&eacute;r&eacute;ales dans un premier temps, permettant aux c&eacute;r&eacute;aliers fran&ccedil;ais d&rsquo;obtenir des revenus confortables. Mais l&rsquo;AGPB signale que les prix de l&rsquo;azote ont progress&eacute; depuis 2020 de 80%, ceux de la potasse de 22% et ceux du phosphore de 36%. Et &agrave; titre illustratif, les prix du bl&eacute; tendre, qui d&eacute;passaient les 410 &euro;/t sur Euronext fin avril 2022, tombent aujourd&rsquo;hui autour des 320-330 &euro;/t en spot.

&laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, on nous propose 290-295&nbsp;&euro;/t, avec un prix de revient &agrave; 260&nbsp;&euro;/t. On n&rsquo;est pas loin de l&rsquo;effet ciseau : c&rsquo;est notre inqui&eacute;tude pour 2023&nbsp;&raquo;, explique Eric Thirouin. Si cette tendance se poursuivait, &laquo;&nbsp;on verrait une explosion des co&ucirc;ts de production sans compensation par les ventes&nbsp;&raquo;, pr&eacute;vient-il.

Rappelons qu&rsquo;Agritel estimait fin ao&ucirc;t, pour le seul bl&eacute; tendre, le co&ucirc;t moyen de production &agrave; 161 &euro;/t en 2021, &agrave; 201 &euro;/t en 2022, et pourrait atteindre 241 &euro;/t en 2023.

Ajoutons &agrave; cela des inqui&eacute;tudes quant &agrave; des p&eacute;nuries d&rsquo;offre en fertilisants, le gaz servant, rappelons-le, &agrave; la fabrication d&rsquo;engrais. Des exploitants sont d'ailleurs d&eacute;j&agrave; confront&eacute;s &agrave; un d&eacute;ficit d'intrants, rapporte l&rsquo;association. &laquo;&nbsp;On voit un rationnement &agrave; 1 000 tonnes pour une commande de 10 000 tonnes. En ce moment, quand on commande 1 000 tonnes, on n'a que 150 tonnes. C'est un vrai sujet d'inqui&eacute;tude pour nous&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille C&eacute;dric Benoist, le secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral adjoint de l'AGPB.

<h2 class="MsoPlainText">Des agriculteurs ralentissent leurs achats d&rsquo;engrais</h2>

Dans ce contexte incertain, les agriculteurs freinent leurs achats d&rsquo;engrais. L&rsquo;AGPB estime que les exploitants hexagonaux ont un retard dans leurs couvertures de deux mois environ par rapport au calendrier habituel. Comportement qui pourrait affecter les qualit&eacute;s des futures r&eacute;coltes 2023, les quantit&eacute;s et aussi les choix des esp&egrave;ces.

 L’AGPB (Association générale des producteurs de blé) craint un effet ciseau pour 2023 : baisse des prix des grains, hausse de ceux des intrants, notamment des fertilisants.

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