Conjoncture &ndash; M&ecirc;me si depuis une semaine, les tracteurs sont rentr&eacute;s dans les fermes, les agriculteurs maintiennent la pression et se disent pr&ecirc;ts &agrave; remettre &ccedil;a, si les mesures annonc&eacute;es et leurs mises en application ne sont pas &agrave; la hauteur de leurs revendications et la liste est longue.&nbsp; Les agriculteurs d&eacute;plorent que certaines mesures, r&egrave;gles qui r&eacute;gissent leur activit&eacute; et les contraintes administratives qui leur sont li&eacute;es, soient trop souvent d&eacute;connect&eacute;es de leur r&eacute;alit&eacute; professionnelle, elle-m&ecirc;me d&eacute;pendante de l&rsquo;agronomie, du climat, mais aussi du contexte &eacute;conomique avec comme slogan &laquo;&nbsp;on marche sur la t&ecirc;te&nbsp;&raquo;. Les rencontres avec le Premier Ministre et le Pr&eacute;sident de la R&eacute;publique devraient donner une feuille de route avant de Salon International de l&rsquo;Agriculture, qui se d&eacute;roulera &agrave; partir du 24 f&eacute;vrier &agrave; la porte de Versailles &agrave; Paris, et qui sera marqu&eacute; par la pr&eacute;sentation de la future loi d&rsquo;orientation agricole. Les agriculteurs veulent des d&eacute;cisions concr&egrave;tes qui se voient rapidement dans leurs exploitations, m&ecirc;me s&rsquo;ils savent que certaines mesures vont prendre plus de temps.&nbsp; Le gouvernement joue les &eacute;quilibristes, car en c&eacute;dant aux revendications des agriculteurs, l'ex&eacute;cutif prend le risque de se mettre &agrave; dos les associations environnementales qui sont &laquo;&nbsp;vent debout&nbsp;&raquo; devant la suspension du plan Ecophyto.Les mobilisations des professions agricoles et des fili&egrave;res qui leur sont associ&eacute;es, sont nombreuses et touchent tous les pays de l&rsquo;UE. M&ecirc;me si les revendications ne sont pas toutes de m&ecirc;me nature, le tronc commun cible toujours l&rsquo;accumulation de normes et de charges administratives promulgu&eacute;es par la Commission Europ&eacute;enne. L'Europe verte est dans le viseur et contre les obligations du fameux &laquo;&nbsp;green deal&nbsp;&raquo; qui n&rsquo;est pas encore en vigueur. L&rsquo;autre point commun de ces revendications tourne autour de la captation des marges par les acteurs des fili&egrave;res de l&rsquo;aval et principalement de la distribution. L&rsquo;ensemble des pays recherche une renationalisation de leur vente, m&ecirc;me si les mouvements intra-europ&eacute;ens sont indispensables. La production de jeune bovin est tr&egrave;s symptomatique de la demande sur le march&eacute; europ&eacute;en. Sur une m&ecirc;me carcasse de JB de race &agrave; viande, les pi&egrave;ces peuvent prendre la direction de l&rsquo;Allemagne, de l&rsquo;Italie, de la Gr&egrave;ce ou de la France en fonction des besoins et du niveau de r&eacute;mun&eacute;ration. Ceci est vrai &eacute;galement pour les JB Polonais ou des b&oelig;ufs irlandais vers l&rsquo;Italie, la Gr&egrave;ce, l&rsquo;Espagne ou la France, avec comme principal d&eacute;bouch&eacute; la RHD.&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; Aujourd&rsquo;hui, pr&egrave;s de 25% des viandes consomm&eacute;es en France proviennent de nos voisins europ&eacute;ens face &agrave; une d&eacute;croissance persistante du cheptel. Fort de la loi Egalim, les agriculteurs toutes fili&egrave;res confondues montent au front pour d&eacute;noncer l&rsquo;absence de coh&eacute;rence de certaines marques face &agrave; l&rsquo;origine des composants qu&rsquo;elles emploient. La trop longue absence de reconnaissance de la valorisation des produits engendre une destruction importante du tissu de production. Les consommateurs n&rsquo;ont jamais manqu&eacute; de viande, mais sans importation ce serait le cas. Les abatteurs fran&ccedil;ais en savent quelque chose au regard de la concurrence que ces produits mettent sur le march&eacute;. Les &laquo;&nbsp;&eacute;quilibres mati&egrave;res&nbsp;&raquo; restent compliqu&eacute;s &agrave; r&eacute;aliser sur un march&eacute; o&ugrave; la demande de minerai pour la production de viande hach&eacute;e surgel&eacute;e va se renforcer dans les semaines &agrave; venir pour l&rsquo;approvisionnement en viande fran&ccedil;aise, des Jeux olympiques. Actuellement, la commercialisation des aloyaux demeure compliqu&eacute;e, avec des actions promotionnelles qui se multiplient dans les magasins. Le salon international de l&rsquo;agriculture aura cette ann&eacute;e une tr&egrave;s grande couverture m&eacute;diatique, et sera une vitrine pour donner de la r&eacute;sonance et du soutien &agrave; la production fran&ccedil;aise. Avec de nombreux reportages, mais avec &eacute;galement des spots publicitaires qui encourageront les consommateurs &agrave; manger fran&ccedil;ais.

Dans une Europe agricole en ébullition, les agriculteurs français maintiennent le gouvernement sous pression sur le gouvernement, mais la Commission européenne doit également se mettre au diapason

Conjoncture – Les agriculteurs maintiennent la pression.

Maxence Devillers analyste et consultant chez Agritel dresse un bilan des oléagineux.

Un complexe oléagineux qui s'inscrit dans un contexte morose pour les commodités agricoles

Ce jeudi 15 f&eacute;vrier, le Premier ministre Gabriel Attal s&rsquo;est rendu le matin dans une exploitation bovine de la Marne, tandis que l&rsquo;apr&egrave;s-midi, Marc Fesneau et Agn&egrave;s Pannier-Runacher &eacute;taient dans les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, au chevet de viticulteurs de Terrats. Ceux-ci&nbsp;d&eacute;sesp&egrave;rent la cr&eacute;ation de deux retenues d&rsquo;eau dans les tuyaux depuis 15 ans, alors que&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/niveau-des-nappes-mieux-qu-il-y-a-un-an-moins-bien-qu-il-y-a-un-mois" target="_blank">le d&eacute;partement bascule ostensiblement dans la semi-aridit&eacute;</a>, avec une pluviom&eacute;trie de 245 mm en 2023, des temp&eacute;ratures en janvier dignes du mois de juin et des indices d&rsquo;humidit&eacute; des sols dignes du mois d&rsquo;ao&ucirc;t. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/6/7/8/5958762-1-fre-FR/0f63e6022cf7-fesneauviti-jpg" alt="Marc Fesneau s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; boucler, d&rsquo;un point de vue administratif, le projet de retenues avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e" height="1220" width="2006" /><figcaption>Marc Fesneau s&rsquo;est engag&eacute; &agrave; boucler, d&rsquo;un point de vue administratif, le projet de retenues avant la fin de l&rsquo;ann&eacute;e</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;En 15 ans malheureusement, beaucoup de viticulteurs ont cess&eacute; leur activit&eacute; et faute de perspectives, des jeunes ont jet&eacute; l&rsquo;&eacute;ponge, s&rsquo;est d&eacute;sol&eacute; Guy Ferrer, adh&eacute;rent de la cave coop&eacute;rative les Vignobles Terrassous. Entre-temps, le co&ucirc;t du projet de retenue a flamb&eacute; tandis que les taux de subvention ont baiss&eacute;&nbsp;&raquo;. La quadruple peine.<div class="citation">
 "Ce projet doit faire figure d&rsquo;exemple de ce qu&rsquo;il ne faut plus faire"
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&laquo;&nbsp;Ce projet doit faire figure d&rsquo;exemple de ce qu&rsquo;il ne faut plus faire&nbsp;&raquo;, lui a r&eacute;pondu le ministre de l&rsquo;Agriculture, qui a pris l&rsquo;engagement qu&rsquo;au plan proc&eacute;dural, le projet serait d&eacute;bloqu&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2024, ouvrant la voie &agrave; une mise en eau un an plus tard. &laquo;&nbsp;On a envoy&eacute; au Conseil d&rsquo;Etat un projet de d&eacute;cret qui vise &agrave; simplifier, &agrave; raccourcir les proc&eacute;dures&nbsp;&raquo;, a ass&eacute;n&eacute; Marc Fesneau.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-roussillon-la-vigne-ne-pisse-plus-elle-saigne" target="_blank" title="">En Roussillon, la vigne ne &laquo; pisse &raquo; plus, elle saigne</a>
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Port&eacute; par la Communaut&eacute; de communes des Aspres, ce projet de retenue d&rsquo;eau, qui doit permettre &agrave; 33 viticulteurs sur 350 ha de s&eacute;curiser les rendements (on parle de 25 hl/ha dans ce terroir des Aspres), et la qualit&eacute;, tout offrant une r&eacute;serve incendie, pourrait faire office de &laquo;&nbsp;crash-test&nbsp;&raquo; pour le gouvernement et son &laquo;&nbsp;<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/malaise-agricole-les-mesures-d-urgence-de-gabriel-attal" target="_blank">grand chantier de la simplification</a> &raquo; annonc&eacute; &agrave; <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/carbonne-liberee-paris-assiegee" target="_blank">Carbonne</a> (Haute-Garonne) le 26 janvier dernier.<div class="citation">
 "Dans tous les d&eacute;partements, les pr&eacute;fets se r&eacute;unissent avec les repr&eacute;sentants des agriculteurs pour simplifier, simplifier et simplifier encore"
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Ce chantier comprend notamment le passage de 4 &agrave; 2 mois des droits de recours portant notamment les proc&eacute;dures ICPE et les autorisations de pr&eacute;l&egrave;vement en eau pour les projets agricoles, la suppression d&rsquo;un niveau de juridiction concernant les contentieux relatifs &agrave; la gestion de l&rsquo;eau ou encore l&rsquo;application de la &laquo; pr&eacute;somption d&rsquo;urgence &raquo; pour purger le contentieux en moins de 10 mois etc. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/1/7/5957127-1-fre-FR/8bc596cc75c0-interieur-jpg" alt="Face aux &eacute;lus de la Communaut&eacute; de communes des Aspres, qui porte le projet de retenues, le ministre de l&rsquo;Agriculture a pris l&rsquo;engagement qu&rsquo;au plan proc&eacute;dural, le projet serait d&eacute;bloqu&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2024, sans exclure un soutien financier issu du Plan eau et de son fonds hydraulique" height="1112" width="2002" /><figcaption>Face aux &eacute;lus de la Communaut&eacute; de communes des Aspres, qui porte le projet de retenues, le ministre de l&rsquo;Agriculture a pris l&rsquo;engagement qu&rsquo;au plan proc&eacute;dural, le projet serait d&eacute;bloqu&eacute; d&rsquo;ici &agrave; la fin de l&rsquo;ann&eacute;e 2024, sans exclure un soutien financier issu du Plan eau et de son fonds hydraulique</figcaption></figure>

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&laquo;&nbsp;Dans tous les d&eacute;partements, les pr&eacute;fets se r&eacute;unissent avec les repr&eacute;sentants des agriculteurs pour simplifier, simplifier et simplifier encore, a dit Gabriel Attal dans la Marne. Plus de 900 propositions m'ont &eacute;t&eacute; remont&eacute;es pour mettre fin &agrave; des non-sens administratifs, je les &eacute;tudierai une par une. Et en 15 jours &agrave; peine, une soixantaine d'arr&ecirc;t&eacute;s pr&eacute;fectoraux ont d&eacute;j&agrave; &eacute;t&eacute; modifi&eacute;s ou abrog&eacute;s pour simplifier la vie des agriculteurs&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/3/1/7/5957130-1-fre-FR/e0f00cfa40e6-inte-rieurbis-jpg" alt="Guy Ferrer, en Gaec avec son fils Yannick : &laquo; Je suis partag&eacute; entre le plaisir de transmettre quelque chose et la peur de lui donner un truc m... &raquo;" height="1118" width="2006" /><figcaption>Guy Ferrer, en Gaec avec son fils Yannick : &laquo; Je suis partag&eacute; entre le plaisir de transmettre quelque chose et la peur de lui donner un truc m... &raquo;</figcaption></figure>

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Alors que des foyers de contestation essaiment ici ou l&agrave;, faisant craindre une reprise d&rsquo;incendie, le gouvernement &eacute;tale son activisme, avec en t&ecirc;te l&rsquo;&eacute;ch&eacute;ance sur Salon de l&rsquo;agriculture, o&ugrave; sera pr&eacute;sent&eacute; le Plan de souverainet&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage durable. Le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-presentation-du-projet-de-loi-en-faveur-de-l-installation-reportee-de-quelques-semaines" target="_blank">projet de loi pour le renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations</a> sera d&rsquo;ici l&agrave; soumis au Conseil d&rsquo;Etat. S&rsquo;agissant de la simplification, il met en exergue le d&eacute;cret sur le curage des foss&eacute;s ainsi ses avanc&eacute;es sur la remise en cohe&#769;rence des enjeux de de&#769;broussaillement et de protection ou encore sur l&rsquo;alignement des seuils d&rsquo;e&#769;valuation environnementale pour les b&acirc;timents d&rsquo;&eacute;levage, deux dossiers transmis &agrave; la Commission europ&eacute;enne. A plan europ&eacute;en toujours, il met en avant ses troph&eacute;es sur la reconduite de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/jachere-la-commission-europeenne-decrete-une-exemption-partielle-pour-2024" target="_blank">l&rsquo;exemption partielle de la jach&egrave;re</a> cette ann&eacute;e ou encore des avanc&eacute;es sur <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-parlement-europeen-se-prononce-en-faveur-des-ngt" target="_blank">les nouvelles techniques g&eacute;nomiques NGT</a>.Au plan financier, le gouvernement a proc&eacute;d&eacute; cette semaine aux premiers versements d&rsquo;indemnisation concernant la MHE et les temp&ecirc;tes et inondations. Le fonds d&rsquo;urgence pour la viticulture (80M&euro;) devrait lui aussi se traduire en esp&egrave;ces sonnantes et tr&eacute;buchantes d&egrave;s la fin du mois. Le p&eacute;rennisation et l&rsquo;adaptation de la mesure fiscale bovine, qui sera &eacute;tendue aux cotisations sociales, est aussi dans les tuyaux.<div class="citation">
 "Dans tous les projets eau que j&rsquo;ai vus, ce n&rsquo;est jamais le budg&eacute;taire qui butte"
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A Terrats, on mise sur le fonds hydraulique (20M&euro;) du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/plan-eau-stocker-plus-irriguer-plus-et-mieux-et-repenser-les-assolements" target="_blank">Plan eau</a> pour boucler le financement des deux retenues, au co&ucirc;t estim&eacute; en 5 et 6 millions d&rsquo;euros.&nbsp;&laquo;&nbsp;Construire un km de voirie co&ucirc;te 2 millions d&rsquo;euros&nbsp;&raquo;, relativise J&eacute;r&ocirc;me de Maury, maire de&nbsp;Sainte-Colombe-de-la-Commanderie, en charge du projet &agrave; la Communaut&eacute; de communes des Aspres. &laquo;&nbsp;On va regarder le bouclage financier, a promis Marc Fesneau. Dans tous les projets eau que j&rsquo;ai vus, ce n&rsquo;est jamais le budg&eacute;taire qui butte mais les freins et les proc&eacute;dures&nbsp;&raquo;. A Terrats, on esp&egrave;re que la 15&egrave;me ann&eacute;e sera la bonne.&nbsp;Et que la pluie finira par tomber.

Alors que des foyers de contestation essaiment ici ou là, le gouvernement tente de juguler la pression à coups de visites en exploitations et d’états des lieux des avancées du « produire et protéger » décrété par le Premier ministre le 1er février dernier.

Post-crise agricole : l’activisme du gouvernement à J-8 du Salon de l’agriculture

A l&rsquo;examen des chiffres de la F&eacute;d&eacute;ration des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), on peut voir la bouteille &agrave; moiti&eacute; vide ou &agrave; moiti&eacute; pleine, selon que l&rsquo;on retienne la baisse de -5,9% des exportations ou que l&rsquo;on se focalise sur la valeur des exportations, qui pointent &agrave; 16,2 milliards d&rsquo;euros et sur l&rsquo;exc&eacute;dent commercial, qui s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 14,8 Md&euro; milliards d&rsquo;euros, en retrait de -5,8%, les importations restant stables.Quand on sait que <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/en-2023-l-excedent-agroalimentaire-en-baisse-de-36-a-6-5-milliards-d-euros" target="_blank">l&rsquo;exc&eacute;dent commercial de l&rsquo;ensemble des produits agricoles et agroalimentaires de la France s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; 6,5 milliards d&rsquo;euros</a> pour cette m&ecirc;me ann&eacute;e 2023, on serait tent&eacute; de voir la bouteille pleine aux trois quarts et demi. Il s&rsquo;agit en outre de la 2&egrave;me meilleure performance de l&rsquo;histoire, apr&egrave;s 2022. La fili&egrave;re pointe ainsi &agrave; la 3&egrave;me place du palmar&egrave;s des meilleurs secteurs exportateurs, derri&egrave;re l&rsquo;a&eacute;ronautique (+30,8Md&euro;) et les parfums et cosm&eacute;tiques (+16,4Md&euro;).<h2>Le poids des Etats-Unis</h2>La contraction des exportations s&rsquo;explique en grande partie par le recul des ventes aux Etats-Unis, qui sont &agrave; la fois le premier d&eacute;bouch&eacute; de nos vins, &agrave; hauteur de 19,0% comme de nos spiritueux, &agrave; hauteur de 23,6%. Or les performances ont significativement baiss&eacute; en 2023 pour les deux cat&eacute;gories en 2023 outre-atlantique, de respectivement -7,8% et -36,6%. &laquo;&nbsp;Les exportations de vin vers les Etats-Unis restent n&eacute;anmoins sup&eacute;rieures de plus de 16% au niveau enregistr&eacute; en 2019, &agrave; la veille de l&rsquo;imposition des &laquo; taxes Trump &raquo; et de l&rsquo;&eacute;pid&eacute;mie de Covid&nbsp;&raquo;, relativise la FEVS. C&ocirc;t&eacute; spiritueux, la F&eacute;d&eacute;ration &eacute;voque une &laquo;&nbsp;forme de normalisation&nbsp;&raquo; du march&eacute;, &agrave; pr&egrave;s de 1,5 milliard d&rsquo;euros, apr&egrave;s une augmentation &laquo;&nbsp;exceptionnelle&nbsp;&raquo;&nbsp;de 40% entre 2020 et 2022. &laquo; L&rsquo;ann&eacute;e 2023 reste marqu&eacute;e par une forte inflation et un recul de la consommation li&eacute;e notamment &agrave; la baisse des revenus disponibles &raquo; pr&eacute;cise dans un communiqu&eacute; Gabriel Picard, pr&eacute;sident de la FEVS. Dans ce contexte, la r&eacute;duction des surstocks pr&eacute;sents sur certains march&eacute;s &ndash; notamment aux USA &ndash; a eu pour cons&eacute;quence une r&eacute;duction du volume des exportations &raquo;.<h2>Alerte sur les volumes de vin</h2>Si les exportations en valeur ont baiss&eacute; -3% pour les vins et de -12,1% pour les spiritueux, le recul est plus cons&eacute;quent en volume, avec respectivement -9,4% et -13,3%. Selon la FEVS, les exportations de vin enregistrent leur plus bas historique, qui s&rsquo;explique notamment par les effets conjugu&eacute;s du maintien d&rsquo;une forte inflation dans la plupart des march&eacute;s, de la mise au march&eacute; de mill&eacute;simes moins volumiques mais plus chers et de la r&eacute;duction tendancielle de la consommation de vin sur les march&eacute;s matures. La baisse impacte en particulier les vins rouges et ros&eacute;s : ces derniers repr&eacute;sentant plus des trois quarts de la baisse enregistr&eacute;e en 2023 alors qu&rsquo;ils constituent les deux tiers des exportations de vins tranquilles en volume.

Malgré une baisse des exportations de -5,9% sur un an, sous l’effet de la contraction du marché aux Etats-Unis, première destination à l’export, la filière affiche un excédent commercial de 14,8 milliards d’euros en 2023.

Vins et spiritueux à l’export : la bouteille aux ¾ et ½ pleine en 2023

&laquo;&nbsp;En janvier, l&rsquo;intensite&#769; de la recharge diminue. La situation reste ge&#769;ne&#769;ralement satisfaisante mais se de&#769;grade le&#769;ge&#768;rement : 39% des points d&rsquo;observation sont sous les normales mensuelles, 15% sont comparables et 46% sont au-dessus (respectivement 36%, 8% et 56% en de&#769;cembre). La situation est plus favorable que celle observe&#769;e l&rsquo;anne&#769;e dernie&#768;re, en janvier 2023, ou&#768; 60% des niveaux e&#769;taient situe&#769;s sous les normales. Seules les nappes du Languedoc, du Roussillon et de Corse conservent des niveaux en janvier 2024 plus bas qu&rsquo;en janvier 2023&nbsp;&raquo;. Tel est le condens&eacute; de la situation hydrologique dress&eacute; par le Bureau de recherches g&eacute;ologiques et mini&egrave;res (BRGM) en date du 1er f&eacute;vrier. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/2/7/5/5955720-1-fre-FR/a077421df992-cartefevrier-png" alt="Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives au 1er f&eacute;vrier 2024 (Source : BRGM)" height="1486" width="1354" /><figcaption>Niveau des nappes et tendances &eacute;volutives au 1er f&eacute;vrier 2024 (Source : BRGM)</figcaption></figure>

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Selon le BRGM, ce de&#769;but de recharge hivernale permet d&rsquo;espe&#769;rer des niveaux satisfaisants en sortie d&rsquo;hiver sur une grande partie du territoire, tout en alertant sur un risque de d&eacute;gradation, en cas de pre&#769;cipitations insuffisantes en fin d&rsquo;hiver.<blockquote class="twitter-tweet">D&eacute;j&agrave; deux semaines de douceur dans le Roussillon (15 &agrave; 25&deg;C) ! C&#39;&eacute;tait suffisamment exceptionnel. Eh bien non ! Ce 4 f&eacute;vrier (oui, f&eacute;vrier), nous atteignons encore des valeurs digne de mai voire juin dans le sud-est avec plusieurs stations entre 25 et 28&deg;C. C&#39;est du d&eacute;lire ! <a href="https://t.co/RUnn9PxDbv">pic.twitter.com/RUnn9PxDbv</a>&mdash; Dr. Serge Zaka (Dr. Zarge) (@SergeZaka) <a href="https://twitter.com/SergeZaka/status/1754150828292591952?ref_src=twsrc%5Etfw">February 4, 2024</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<h2>Les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales en situation critique</h2>Un territoire se distingue cependant du reste du paysage hydrologique&nbsp;: il s&rsquo;agit des Corbi&egrave;res (Aude) et des les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, o&ugrave; la situation est &laquo;&nbsp;extr&ecirc;mement d&eacute;grad&eacute;e&nbsp;&raquo;, avec des niveaux tr&egrave;s bas, cons&eacute;quence de d&eacute;ficits pluviom&eacute;triques depuis plus d&rsquo;un an. En ce d&eacute;but de nouvelle ann&eacute;e hydrologique 2023-2024, le d&eacute;ficit pluviom&eacute;trique se poursuit avec seulement 69,8 mm depuis le 1er septembre 2023 (pour une moyenne de 232,7mm) soit 70% de d&eacute;ficit en 4 mois.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-france-reste-la-france-on-lave-plus-blanc-que-blanc-et-la-surtransposition-fait-loi" target="_blank" title="">Les Pyr&eacute;n&eacute;es-Orientales, en &eacute;tat de semi-aridit&eacute;, en attendant l&rsquo;aridit&eacute; de &laquo;&nbsp;paperasse&nbsp;&raquo;</a>
</aside>
Sur les 22 points de mesure des nappes phr&eacute;atiques du d&eacute;partement, 17 sont &agrave; des niveaux historiquement bas et 5 sont &agrave; des niveaux d&rsquo;alerte renforc&eacute;e, selon le Syndicat mixte pour la protection et la gestion des nappes souterraines de la plaine du Roussillon (SMNPR). Il est tomb&eacute; 245 mm de pluie &agrave; Perpignan en en 2023, soit 60% de moins que la moyenne. Le mois de janvier affiche un d&eacute;ficit de 80%. Le thermom&egrave;tre a d&eacute;pass&eacute; en janvier les 25&deg;C dans certaines communes. L&rsquo;indice d&rsquo;humidit&eacute; des sols &eacute;quivaut par endroits &agrave; celui du mois d&rsquo;ao&ucirc;t. Trois communes sont d&rsquo;ores-et-d&eacute;j&agrave; ravitaill&eacute;es par citernes tandis que 40 autres sont menac&eacute;es de p&eacute;nurie. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/8/5/5955806-1-fre-FR/fb794d03a2c2-roussillon-png" alt="Situation hydrologique dans la Plaine du Roussillon en date du 8 janvier (Source : (SMNPR)" height="1320" width="1920" /><figcaption>Situation hydrologique dans la Plaine du Roussillon en date du 8 janvier (Source : (SMNPR)</figcaption></figure>

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Selon le BRGM, 36% des nappes était sous la normale au 1er février contre 60% il y a un an mais l’intensité de la recharge a baissé sur le mois écoulé. La situation reste critique dans les Corbières (Aude) et dans les Pyrénées-Orientales.

Niveau des nappes : mieux qu’il y a un an, moins bien qu’il y a un mois

Elles s&rsquo;appellent Claire, Christine, Mich&egrave;le, Florence, Vicky, Marion ou encore Agn&egrave;s et elles ont un point commun&nbsp;: elles sont agricultrices, comme 360&nbsp;130 femmes en France selon une &eacute;tude publi&eacute;e par la MSA en 2021. C&rsquo;est en 2018 que Vicky Rohault a choisi de se lancer dans l&rsquo;agriculture, apr&egrave;s avoir exerc&eacute; &laquo;&nbsp;15 m&eacute;tiers diff&eacute;rents&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est un choix professionnel de longue date&nbsp;&raquo;, raconte la jeune femme. &laquo;&nbsp;J&rsquo;exer&ccedil;ais dans le milieu du spectacle vivant puis j&rsquo;ai fait le choix de m&rsquo;installer seule.Tr&egrave;s vite, son m&eacute;tier lui permet d&rsquo;exercer &eacute;norm&eacute;ment de fonctions&nbsp;: produire, faire de la comptabilit&eacute;, commercialiser et pr&eacute;parer des animations p&eacute;dagogiques. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est ce qui me pla&icirc;t dans ce m&eacute;tier. C&rsquo;est tr&egrave;s chronophage mais je ne regrette pas mon choix.&nbsp;&raquo; Malgr&eacute; tout, comme de nombreux agriculteurs, la situation de Vicky Rouhault reste pr&eacute;caire. Elle affirme &ecirc;tre install&eacute;e depuis six ans et ne pas &ecirc;tre en capacit&eacute; de se verser un salaire &agrave; la fin du mois. Lorsqu&rsquo;on leur demande s&rsquo;il existe une plus value f&eacute;minine dans le monde de l&rsquo;agriculture, toutes sont unanimes&nbsp;: oui. &laquo;&nbsp;Cette plus-value, c&rsquo;est la compl&eacute;mentarit&eacute; qu&rsquo;on apporte&nbsp;&raquo;, explique Christine Lemaire. On rend la communication beaucoup plus facile entre les associ&eacute;s&nbsp;&raquo;. &laquo;&nbsp;Les femmes sont plus pragmatiques, plus &agrave; l&rsquo;&eacute;coute des autres, elles prennent aussi moins de risques&#8239;&raquo;, ajoute Mich&egrave;le Debord.&laquo;&#8239;Difficile de se faire sa place&nbsp;&raquo;Venue pour t&eacute;moigner cet apr&egrave;s-midi, Mich&egrave;le Debord, &agrave; la retraite depuis presque trois ans. Elle s&rsquo;est install&eacute;e en 1993 sur la commune de Sainte Th&eacute;rence lorsque ses beaux-parents sont partis &agrave; la retraite, c&rsquo;est elle qui a pris les r&ecirc;nes de l&rsquo;exploitation familiale, une exploitation de vaches allaitantes. &laquo;&nbsp;Ce qui m&rsquo;a plu, c&rsquo;est de pouvoir faire ce que je voulais, c&rsquo;&eacute;tait du concret&nbsp;&raquo;. Mais tout n&rsquo;a pas toujours &eacute;t&eacute; rose pour Mich&egrave;le. &laquo;&nbsp;Le regard des autres &eacute;tait tr&egrave;s difficile. Je n&rsquo;&eacute;tais pas l&eacute;gitime aux yeux de mes beaux-parents car j&rsquo;avais fait des &eacute;tudes d&rsquo;allemand, je n&rsquo;avais pas grandi dans une famille d&rsquo;agriculteurs. J&rsquo;ai r&eacute;ussi &agrave; faire mes preuves et je n&rsquo;ai pour autant jamais eu envie d&rsquo;arr&ecirc;ter. Aujourd&rsquo;hui, je suis &agrave; la retraite, &ccedil;a laisse un grand vide. J&rsquo;ai d&rsquo;autres priorit&eacute;s et d&rsquo;autres pr&eacute;occupations. &laquo;&nbsp;Personnellement, je ne me suis jamais mis de barri&egrave;res, je suis une femme mais ce n&rsquo;est pas une faiblesse&nbsp;&raquo;, souligne Vicky Rouhault. Je voulais devenir agricultrice et je l&rsquo;ai fait&nbsp;&raquo;.Se faire accompagner lorsque l&rsquo;on souhaite s&rsquo;installerEn 2023, 35&thinsp;% des personnes accompagn&eacute;es par la Chambre d&rsquo;agriculture pour une installation &eacute;taient des femmes. Elles sont d&rsquo;ailleurs plus pr&eacute;sentes sur des exploitations avec des petits animaux que les hommes. Pour vous faire accompagner, vous pouvez vous tourner vers le PAI (Point d&rsquo;Accueil &agrave; l&rsquo;Installation). Plusieurs types d&rsquo;aide existent&nbsp;: la DJA, &agrave; condition d&rsquo;avoir moins de 40 ans, ou la PCAE.

Le lycée agricole de Neuvy organisait jeudi 8 février une conférence pour donner la parole aux agricultrices.

Quand les femmes agricultrices prennent la parole

Partant du principe que le dispositif de contr&ocirc;le de la contractualisation amont, rendu obligatoire par <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-egalim-2-a-ete-adoptee" target="_blank">la loi Egalim 2 d&rsquo;octobre 2021</a>, repose pour l&rsquo;essentiel sur la Direction g&eacute;n&eacute;rale de la concurrence, de la consommation, et de la r&eacute;pression des fraudes (DGCCRF), la Cour des comptes s&rsquo;est livr&eacute;e, dans un exercice in&eacute;dit, &agrave; l&rsquo;examen de 64 proc&eacute;dures de contr&ocirc;les r&eacute;alis&eacute;es en 2022 et 2023 aupr&egrave;s de 64 acheteurs &laquo;&nbsp;cl&eacute;s&nbsp;&raquo;, c&rsquo;est &agrave; dire r&eacute;alisant une chiffre d&rsquo;affaires moyens de plus de 2 milliards d&rsquo;euros, repr&eacute;sentatifs d&rsquo;approvisionnements aupr&egrave;s de &laquo;&nbsp;milliers d&rsquo;&eacute;leveurs&nbsp;&raquo; bovins. &laquo;&nbsp;Les contr&ocirc;les de la DGCCRF constituent l&rsquo;une des rares sources d&rsquo;information sur la contractualisation. Ils permettent de prendre connaissance de contrats sign&eacute;s et d&rsquo;analyser des formules de prix ainsi que d&rsquo;autres clauses contractuelles&nbsp;&raquo;, indique le rapport publi&eacute; le 14 f&eacute;vrier. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/7/0/5/5955072-1-fre-FR/02b0c92620da-graphegalim-png" alt="Synth&egrave;se des constats des contr&ocirc;les de la DGCCRF vis-&agrave;-vis des dispositions des lois Egalim 1 et 2 pour la contractualisation amont des fili&egrave;res bovins lait et viande" height="894" width="1510" /><figcaption>Synth&egrave;se des constats des contr&ocirc;les de la DGCCRF vis-&agrave;-vis des dispositions des lois Egalim 1 et 2 pour la contractualisation amont des fili&egrave;res bovins lait et viande</figcaption></figure>

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<div class="citation">
 "La &quot;culture d&rsquo;ind&eacute;pendance&quot;, de &quot;maquignonnage&quot; ou de &quot;cueillette&quot; reste tr&egrave;s forte au sein de la fili&egrave;re bovine"
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Ce dernier pr&eacute;cise au passage que &laquo;&nbsp;plus de 90 % de la production bovine dans le champ de la contractualisation obligatoire&nbsp;&raquo;. La r&eacute;alit&eacute; est tout autre puisque Interbev fait &eacute;tat, au 30 juin 2023, d&rsquo;un taux de 17% selon son observatoire, repr&eacute;sentatif de 79% du march&eacute; amont (abattoirs). Un taux en ligne avec celui &eacute;manant d&rsquo;une &eacute;tude du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture, qui pourrait &ecirc;tre &laquo;&nbsp;utilement publi&eacute;e&nbsp;&raquo;, note au passage la Cour des comptes.&laquo;&nbsp;Bien que le regroupement de l&rsquo;offre soit associ&eacute; &agrave; une plus grande capacit&eacute; &agrave; peser dans les n&eacute;gociations commerciales vis- &agrave;-vis d&rsquo;acheteurs plus concentr&eacute;s, la "culture d&rsquo;ind&eacute;pendance", de "maquignonnage"&nbsp;ou de "cueillette"&nbsp;reste tr&egrave;s forte&nbsp;au sein de la fili&egrave;re bovine. Les politiques de structuration et de contractualisation sont intimement li&eacute;es&nbsp;&raquo;.Sur les 35 contr&ocirc;les r&eacute;alis&eacute;s en bovins viande, 15 r&eacute;v&egrave;lent l&rsquo;absence de contractualisation et 8 seulement s&rsquo;av&egrave;rent conformes &agrave; la loi, le solde &eacute;tant le fait de manquements partiels, d&rsquo;absence de constats &agrave; date ou de non soumission &agrave; la contractualisation amont. Sur les 29 contr&ocirc;les r&eacute;alis&eacute;s en bovins lait, o&ugrave; la pratique de contractualisation est historiquement davantage install&eacute;e, 2 r&eacute;v&egrave;lent l&rsquo;absence de contractualisation et 9 s&rsquo;av&egrave;rent conformes &agrave; la loi.<h2>De formules de prix disparates, des clauses contractuelles difficiles &agrave; ma&icirc;triser</h2>La Cour des comptes a r&eacute;alis&eacute; une analyse d&eacute;taill&eacute;e de 16 contrats (8 lait, 8 viande). La prise en compte effective de l&rsquo;&eacute;volution des co&ucirc;ts de production est tr&egrave;s variable d&rsquo;un contrat &agrave; l&rsquo;autre. Certains contrats ne comportent aucun indicateur, particuli&egrave;rement dans la fili&egrave;re de bovins viande. Par ailleurs, d&rsquo;autres contrats n&rsquo;en comportent qu&rsquo;un seul, alors que la mention d&rsquo;au moins deux types d&rsquo;indicateurs est obligatoire selon la loi. Les indicateurs retenus sont divers, avec des variations importantes pour la fili&egrave;re de bovins lait. La fr&eacute;quence d&rsquo;emploi des indicateurs est &eacute;galement variable. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/2/1/5/5955127-1-fre-FR/c1de508ef500-indicateurs-png" alt="Evolution d&rsquo;un ensemble d&rsquo;indices dans la fili&egrave;re bovins viande (base 100 en 2015) (Source : Cour des comptes)" height="756" width="1464" /><figcaption>Evolution d&rsquo;un ensemble d&rsquo;indices dans la fili&egrave;re bovins viande (base 100 en 2015) (Source : Cour des comptes)</figcaption></figure>

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En bovins lait, l&rsquo;examen des contrats refle&#768;te des disparite&#769;s importantes dans la prise en compte des cou&#770;ts de production et la manie&#768;re dont ils inte&#768;grent l&rsquo;inflation. &laquo;&nbsp;Les formules de prix n&rsquo;apparaissent jamais exprime&#769;es sous forme d&rsquo;une e&#769;quation au sein de laquelle il serait possible d&rsquo;ajuster des variables, lit-on dans le rapport. Elles prennent la forme de paragraphes de clauses, rendant leur usage plus de&#769;licat. Par ailleurs, les clauses d&rsquo;ajustement peuvent manquer de transparence, celles relatives aux de&#769;lais de pre&#769;venance se re&#769;ve&#769;ler inse&#769;curisantes ou non respecte&#769;es. Certains contrats ont re&#769;ve&#769;le&#769; l&rsquo;utilisation d&rsquo;indicateurs obsole&#768;tes, d&rsquo;autres la mise en &oelig;uvre de tunnels de prix de&#769;favorables aux producteurs, d&rsquo;autres enfin l&rsquo;existence de pe&#769;nalite&#769;s excessives supporte&#769;es par les producteurs&nbsp;&raquo;. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/9/0/5/5955096-1-fre-FR/a3e6a698649e-jalon-png" alt="Principaux jalons associ&eacute;s &agrave; la contractualisation dans les fili&egrave;res bovines (Source : Cour des comptes)" height="1238" width="868" /><figcaption>Principaux jalons associ&eacute;s &agrave; la contractualisation dans les fili&egrave;res bovines (Source : Cour des comptes)</figcaption></figure>

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<h2>Des r&egrave;gles complexes et des divergences d&rsquo;interpr&eacute;tation</h2>En d&eacute;pit des guides de contractualisation, contrats-type et autres foires aux questions (FAQ) sur l&rsquo;application d&rsquo;Egalim, le rapport rel&egrave;ve, &agrave; la d&eacute;charge des op&eacute;rateurs,&nbsp;que les&nbsp; r&egrave;gles sont &laquo;&nbsp;complexes&nbsp;&raquo;, refle&#768;tant &laquo;&nbsp;la difficulte&#769; pour le le&#769;gislateur et pour les parties de trouver un bon e&#769;quilibre entre liberte&#769; contractuelle et re&#769;gulation du marche&#769;&nbsp;&raquo;. Sont notamment vis&eacute;es certaines dispositions relatives aux articles L. 631-24 (crite&#768;res et modalite&#769;s de re&#769;vision ou de de&#769;termination du prix) et L. 631-24 (indicateurs de r&eacute;f&eacute;rence). Les modalite&#769;s de fixation des prix en cadre coope&#769;ratif au regard d&rsquo;Egalim font e&#769;galement de&#769;bat. A titre d&rsquo;exemple, le rapport &eacute;voque une divergence d&rsquo;analyse entre la DGCCRF et le Haut conseil de la coope&#769;ration agricole quant aux compe&#769;tences de la DGCCRF pour contro&#770;ler et sanctionner le respect par les coope&#769;ratives des obligations de&#769;coulant de la loi. &laquo;&nbsp;Une clarification le&#769;gislative pourrait s&rsquo;ave&#769;rer, sur ce point, ne&#769;cessaire&nbsp;&raquo;; juge la Cour des comptes.<h2>Pas de sanctions... mais des recommandations</h2>A propos de sanctions, le rapport rel&egrave;ve que les manquements constate&#769;s en 2022 et en 2023 vis-a&#768;-vis d&rsquo;Egalim 1 ou 2 ont fait l&rsquo;objet de rappels a&#768; la re&#769;glementation mais en aucun cas &agrave; des sanctions. Une mansu&eacute;tude mise sur le compte d&rsquo;une &laquo;&nbsp;approche p&eacute;dagogique&nbsp;&raquo; d&eacute;fendue par la DGCCRF mais que la Cour des comptes estime d&eacute;sormais r&eacute;volue. &laquo;&nbsp;Il apparai&#770;t peu justifiable que cette situation perdure. Des proce&#769;dures correctives (injonctions) ou re&#769;pressives (sanctions) devront e&#770;tre engage&#769;es dans le cadre des futures campagnes de contro&#770;le&nbsp;&raquo;.La DGCCRF met en avant la difficulte&#769; a&#768; de&#769;terminer les responsabilite&#769;s respectives des parties dans l&rsquo;absence de contrat ou l&rsquo;e&#769;chec de la ne&#769;gociation. En outre, la technicite&#769; des contrats rend difficile leur e&#769;laboration par les producteurs, a&#768; l&rsquo;exception de ceux qui sont solidement structure&#769;s. &laquo;&nbsp;Sanctionner l&rsquo;absence de proposition par l&rsquo;agriculteur conduirait a&#768; sanctionner des producteurs alors que la loi vise a&#768; mieux prote&#769;ger leur re&#769;mune&#769;ration&nbsp;&raquo;, lit-on dans le rapport.Sur la base de cet audit &laquo;&nbsp;flash&nbsp;&raquo;, la Cour des comptes estime que l&rsquo;e&#769;laboration et la publication de lignes directrices e&#769;clairant les dispositions les plus complexes de la loi&nbsp; pourraient permettre a&#768; la fois de progresser dans le de&#769;ploiement de la contractualisation et d&rsquo;en caracte&#769;riser plus aise&#769;ment les manquements dans sa mise en &oelig;uvre. En outre, elle recommande de rendre public un bilan annuel des contr&ocirc;les et de permettre aux &eacute;leveurs d&rsquo;acc&eacute;der, en toute confidentialit&eacute;, &agrave; la plateforme de signalement sur le site de la DGCCRF, dans l&rsquo;objectif de mieux orienter les contr&ocirc;les.

Un rapport de la Cour des comptes basé sur les contrôles de la DGCCRF révèle le faible taux de contractualisation en viande bovine, en partie lié à la complexité des clauses contractuelles et des dispositions de la loi, ainsi que l’absence de sanctions. La Cour préconise un meilleur accompagnement des producteurs et une plus grande transparence sur les contrôles réalisés... et l’application de sanctions.

Viande bovine et lait : l’application d’Egalim à l’amende

Dix jours apr&egrave;s la lev&eacute;e du blocage de l&rsquo;A75, quel regard portez-vous, &agrave; froid, sur ce mouvement d&rsquo;ampleur des agriculteurs cantaliens et fran&ccedil;ais&nbsp;? Jo&euml;l Piganiol, pr&eacute;sident de la FDSEA 15&nbsp;: &ldquo;Ce qui nous a marqu&eacute;s, c&rsquo;est la dimension de cette mobilisation qui renvoie &agrave; des actions qu&rsquo;on n&rsquo;avait plus connues depuis 30 ou 40 ans, si on ram&egrave;ne le nombre de manifestants &agrave; celui d&rsquo;agriculteurs. Selon les comptages de la FNSEA, il y a eu en moyenne, sur les diff&eacute;rents sites bloqu&eacute;s dans l&rsquo;Hexagone, 40 000 manifestants sur les dix jours qu&rsquo;a dur&eacute; le mouvement, avec un pic &agrave; 71 000 le vendredi 26 janvier. Ce qui est in&eacute;dit aussi, c&rsquo;est que toutes les productions, tous les territoires &eacute;taient en action, t&eacute;moins qu&rsquo;aujourd&rsquo;hui, aucun secteur d&rsquo;activit&eacute;s n&rsquo;est &eacute;pargn&eacute; par une situation de crise ni par l&rsquo;absence de perspectives. Deuxi&egrave;me point remarquable, c&rsquo;est le soutien de la population tout au long du mouvement, un soutien qui persiste et se conforte depuis comme le d&eacute;montrent les sondages r&eacute;cents, ce qui est tr&egrave;s rare d&rsquo;autant que le quotidien des Fran&ccedil;ais a &eacute;t&eacute; impact&eacute; &agrave; beaucoup d&rsquo;endroits. Le troisi&egrave;me point, c&rsquo;est un vrai positionnement politique de la part du Premier ministre avec une feuille de route pr&eacute;cise qui nous permet d&rsquo;avancer mais aussi d&rsquo;avoir un suivi point par point de la mise en &oelig;uvre (ou non) des mesures annonc&eacute;es.&rdquo; All&eacute;ger la pression normative Le pr&eacute;fet a r&eacute;uni mercredi dernier la profession agricole pour travailler &agrave; des mesures de simplification administrative. Qu&rsquo;en est-il ressorti&nbsp;? J. P.&nbsp;: &ldquo;L&rsquo;objectif est d&rsquo;identifier les leviers qui peuvent &ecirc;tre activ&eacute;s en local m&ecirc;me s&rsquo;ils seront &agrave; un moment donn&eacute; int&eacute;gr&eacute;s &agrave; une structuration plus globale dans la mesure o&ugrave; il n&rsquo;y a pas une probl&eacute;matique normative sp&eacute;cifique &agrave; l&rsquo;agriculture cantalienne. L&rsquo;une des premi&egrave;res id&eacute;es formul&eacute;es serait la mise en place d&rsquo;un &ldquo;coffre fort&rdquo; num&eacute;rique dans lequel chaque agriculteur pourrait d&eacute;poser et conserver tous les documents administratifs relatifs &agrave; son exploitation auxquels les diff&eacute;rentes administrations et services auraient acc&egrave;s, ce qui &eacute;viterait d&rsquo;avoir &agrave; les fournir &agrave; chaque d&eacute;marche. Le deuxi&egrave;me volet, que l&rsquo;on porte depuis longtemps et qu&rsquo;on a &agrave; nouveau formul&eacute;, c&rsquo;est celui de l&rsquo;application des normes et r&egrave;glements avec l&rsquo;objectif d&rsquo;all&eacute;ger la pression permanente que subissent les agriculteurs avec le risque de contr&ocirc;les conditionnant souvent les aides Pac. Cela touche particuli&egrave;rement les sujets relatifs &agrave; l&rsquo;environnement. Ce qu&rsquo;on a rappel&eacute; au pr&eacute;fet, c&rsquo;est que malgr&eacute; ses pratiques plut&ocirc;t vertueuses, li&eacute;es &agrave; un syst&egrave;me d&rsquo;&eacute;levage extensif &agrave; l&rsquo;herbe, l&rsquo;agriculture du Cantal est expos&eacute;e comme les autres, voire plus que d&rsquo;autres, &agrave; des contraintes li&eacute;es par exemple au maintien des lin&eacute;aires de haies, d&rsquo;alignements d&rsquo;arbres... toujours dans le cadre des conditions impos&eacute;es par la Pac. Nous avons demand&eacute; sur ce volet un all&egrave;gement tant des proc&eacute;dures que des contr&ocirc;les. Contr&ocirc;les : &ldquo;pr&eacute;sum&eacute;s innocents&rdquo; Ce que l&rsquo;on revendique &eacute;galement, c&rsquo;est un allongement des d&eacute;lais pour renouveler des agr&eacute;ments ou certifications, comme pour le Certiphyto, qui pourrait passer &agrave; dix ans au lieu de cinq aujourd&rsquo;hui, tant que la structure d&rsquo;exploitation ne varie pas. Pas mal d&rsquo;autres sujets ont &eacute;t&eacute; trait&eacute;s parmi lesquels la demande d&rsquo;une approche davantage p&eacute;dagogique des contr&ocirc;les pour &eacute;viter d&rsquo;arriver d&rsquo;embl&eacute;e &agrave; un proc&egrave;s verbal et des poursuites. D&rsquo;o&ugrave; l&rsquo;enjeu de la concr&eacute;tisation d&rsquo;une mise sous tutelle du pr&eacute;fet de l&rsquo;OFB (Office fran&ccedil;ais de la biodiversit&eacute;, lire aussi en p.19, ndlr).&rdquo;Et sur la question des prairies sensibles, sujet tr&egrave;s pr&eacute;gnant sur la Plan&egrave;ze sanfloraine&nbsp;? J. P.&nbsp;: &ldquo;Pour nous, les modalit&eacute;s qui d&eacute;finissent ce zonage sont une aberration agronomique et nos pratiques ne constituent pas un danger pour ces prairies&nbsp;; il faut qu&rsquo;on supprime ce dispositif dans le Cantal. Ce dossier a &eacute;t&eacute; sp&eacute;cifiquement identifi&eacute; par le Premier ministre et nous travaillons avec le pr&eacute;fet &agrave; une solution de sortie. Sur l&rsquo;ensemble de ces sujets de simplification, nous sommes en train de b&acirc;tir une plate-forme &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle du r&eacute;seau FNSEA-JA pour enrichir et coordonner nos demandes car on voit bien que l&rsquo;attitude des pr&eacute;fets et DDT peut varier selon les d&eacute;partements. Sachant que l&rsquo;enjeu est que l&rsquo;administration centrale donne de la libert&eacute; d&rsquo;action &agrave; l&rsquo;&eacute;chelon d&eacute;partemental.&rdquo; Lactalis, &ldquo;cas d&rsquo;&eacute;cole du non respect d&rsquo;Egalim&rdquo; La revalorisation des prix des produits et donc des revenus agricoles &eacute;tait au c&oelig;ur des revendications, avez-vous obtenu plus de pr&eacute;cisions sur les dispositions annonc&eacute;es le 1er f&eacute;vrier par Gabriel Attal, notamment pour l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;? J. P.&nbsp;: &ldquo;Certains commentateurs estiment que le dossier de l&rsquo;&eacute;levage a &eacute;t&eacute; r&eacute;gl&eacute; avec les 150 millions d&rsquo;euros annonc&eacute;s. Ce n&rsquo;est pas le cas ! Cette enveloppe correspond &agrave; un engagement pris par le ministre de l&rsquo;&Eacute;conomie au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, une mesure fiscale (au m&ecirc;me titre que le maintien du micro-BA), qui n&rsquo;avait pas &eacute;t&eacute; correctement finalis&eacute;e. Le fond du sujet pour l&rsquo;&eacute;levage, ce sont les prix et donc la prise en compte effective des co&ucirc;ts de production. Bruno Le Maire annonce des contr&ocirc;les mais on aimerait bien que tout cela se concr&eacute;tise et que des sanctions tombent si n&eacute;cessaire. L&rsquo;attitude de Lactalis est un cas d&rsquo;&eacute;cole du non respect d&rsquo;une construction du prix sur les co&ucirc;ts de production de l&rsquo;amont, il faut que cet industriel soit tr&egrave;s rapidement mis au pli... On ne restera pas tr&egrave;s longtemps inactifs si les choses ne bougent pas. Quant au renforcement de la loi Egalim, le Premier ministre semble bien avoir appr&eacute;hend&eacute; la probl&eacute;matique des plates-formes logistiques d&rsquo;approvisionnement des GMS situ&eacute;es &agrave; l&rsquo;&eacute;tranger et celle des marques distributeur, sur lesquelles la grande distribution joue pour contourner le dispositif Egalim. Mais nous n&rsquo;excluons pas de revenir si besoin sur des actions en GMS.&rdquo;

Dix jours après la suspension du mouvement agricole, quelle déclinaison de la feuille de route de Gabriel Attal ? Encore très maigre, répond le président de la FDSEA du Cantal.

Annonces Attal : le SAV laisse encore à désirer...

Apr&egrave;s le faste de 2022, qui avait vu l&rsquo;exc&eacute;dent agroalimentaire fran&ccedil;ais pointer &agrave; 10,3 milliards d&rsquo;euros, un niveau in&eacute;gal&eacute; depuis 2013, le mill&eacute;sime 2023 est moins flatteur avec un exc&eacute;dent ramen&eacute; &agrave; +6,6 milliards d&rsquo;euros, soit une baisse de 36%, selon une note de conjoncture d&rsquo;Agreste, la statistique agricole. Ce chiffre est la r&eacute;sultante de la baisse des exportations (-2,1Md&euro;, -2%) et de la hausse des importations (+1,6Md&euro;, +2%). Le d&eacute;ficit commercial s&rsquo;est creus&eacute; avec l&rsquo;UE, atteignant -2,6Md&euro; (contre -0,9Md&euro; en 2022) tandis que le b&eacute;n&eacute;fice s&rsquo;est contract&eacute; avec les pays tiers, &agrave; +9,2Md&euro; (contre 11,1Md&euro; en 2022).<h2>Produits bruts&nbsp;: c&eacute;r&eacute;ales en t&ecirc;te, fruits &agrave; la peine</h2>Le solde des &eacute;changes de produits agricoles bruts s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; +1,15 Md&euro;, en baisse de -75,5% sur un an, sous l&rsquo;effet de la baisse des exportations (-15%) et de la hausse des importations (+1%). La baisse des exportations de bl&eacute; tendre (-33% en volume), conjugu&eacute;e &agrave; la baisse des prix (-22%), explique en grande partie la chute de l&rsquo;exc&eacute;dent des produits bruts. Celui-ci est g&eacute;n&eacute;r&eacute; par les c&eacute;r&eacute;ales (+7,1Md&euro;) et les animaux vifs (+1,6Md&euro;) mais contrebalanc&eacute; par des d&eacute;ficits dans les secteurs des fruits (-3,2Md&euro;), de la p&ecirc;che et de l&rsquo;aquaculture (-1,4Md&euro;),du caf&eacute;, cacao, th&eacute; (-1,3Md&euro;), des l&eacute;gumes (-0,6Md&euro;) et des ol&eacute;oprot&eacute;agineux (-0,25Md&euro;).<h2>Produits transform&eacute;s&nbsp;: les boissons alcoolis&eacute;es sauvent la mise</h2>Le solde des &eacute;changes de produits agricoles transform&eacute;s s&rsquo;&eacute;l&egrave;ve &agrave; +5,36Md&euro;, en baisse de -2,2% sur un an, exportations et importations progressant de +2%. Sans surprise, le solde positif est &agrave; mettre &agrave; l&rsquo;actif des boissons alcoolis&eacute;es (15,2Md&euro;, -4,9%) et dans une moindre mesure des produits laitiers (+2,5Md&euro;, +8,8%), des aliments pour animaux (1,7Md&euro;, +1,4%) et du sucre (0,9Md&euro;, +5,8%). Les plus gros d&eacute;ficits sont imputables aux produits &agrave; base de fruits et l&eacute;gumes (-3,9Md&euro;, -6,6%), aux produits pr&eacute;par&eacute;s de la p&ecirc;che (-3,7Md&euro;, -12,9%),&nbsp;&agrave; la viande (-3Md&euro;, +12,2%) ou encore aux huiles et tourteaux (-2,6Md&euro;, -6,0%). La viande bovine et la volaille accusent des d&eacute;ficits respectifs de -0,7M&euro;d et -1,0Md&euro;, la viande de porc affichant un b&eacute;n&eacute;fice de +0,17Md&euro;.

Les soldes positifs des produits bruts (+1,15 Md€) et transformés (+5,36Md€), portés notamment par les céréales (+7,1Md€), les produits laitiers (+2,5Md€) et plus encore les boissons alcoolisées (+15,2Md€), masquent des déficits conséquents dans les secteurs des viandes (-3,0Md€), des fruits (-3,2Md€), des fruits et légumes transformés (-3,9Md€), des huiles et tourteaux (-2,6Md€) ou encore des produits de la pêche.

En 2023, l’excédent agroalimentaire en baisse de -36%, à +6,5 milliards d’euros

En 2022, Sencrop lan&ccedil;ait le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/solarcrop-le-capteur-de-sencrop-au-service-de-l-irrigation" target="_blank">Solarcrop</a>, une solution de capteur d'irradiance permettant de mesurer le rayonnement solaire, de calculer en temps r&eacute;el l&rsquo;&eacute;vapotranspiration et de g&eacute;n&eacute;rer de mani&egrave;re automatique le bilan hydrique de la culture. La start-up compl&egrave;te son offre d&eacute;di&eacute;e &agrave; l&rsquo;irrigation, avec une une sonde capacitive. Gr&acirc;ce &agrave; ses diff&eacute;rents capteurs positionn&eacute;s le long de la sonde, le Soilcrop restitue l'&eacute;tat hydrique du sol &agrave; quatre profondeurs distinctes, soit 10 cm, 20 cm, 40 cm et 60 cm.Les donn&eacute;es, relev&eacute;es toutes les 15 minutes, sont consultables sur l&rsquo;appli Sencrop et permettent d'identifier les risques de stress et ainsi de programmer l&rsquo;irrigation en fonction des besoins r&eacute;els de leurs sols. Le Soilcrop permet &eacute;galement de param&eacute;trer des seuils de d&eacute;clenchement de l&rsquo;irrigation en fonction du type de sol.

Toutes les 15 minutes, le Soilcrop restitue l'état hydrique du sol à quatre profondeurs distinctes, consultable sur l’appli mobile, avec possibilité de paramétrer des seuils de déclenchement de l’irrigation.

Soilcrop, la sonde capacitive connectée de Sencrop

&laquo;&nbsp;Au lieu de conserver des terres en jach&egrave;re ou des &eacute;l&eacute;ments improductifs sur 4% de leurs terres arables, les agriculteurs de l'UE qui cultivent des cultures fixant l'azote et/ou des cultures d&eacute;rob&eacute;es sans produits phytopharmaceutiques sur 4% de leurs terres arables seront consid&eacute;r&eacute;s comme satisfaisant &agrave; l'exigence dite des BCAE 8&nbsp;&raquo;. Tel est le r&egrave;glement adopt&eacute; ce 13 f&eacute;vrier par la Commission europ&eacute;enne, s&rsquo;appliquant r&eacute;troactivement au 1er janvier 2024 et pour une dur&eacute;e d&rsquo;un an.&nbsp;&laquo;&nbsp;Les agriculteurs qui le d&eacute;cident peuvent toutefois continuer &agrave; remplir cette obligation avec des terres en jach&egrave;re ou des &eacute;l&eacute;ments non productifs&nbsp;&raquo;, pr&eacute;cise la Commission.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/ue-derogation-partielle-a-la-jachere-mesures-de-sauvegarde-et-frein-d-urgence-aux-importations-ukrainiennes" target="_blank" title="">UE&nbsp;: d&eacute;rogation&nbsp;partielle&nbsp;&agrave; la jach&egrave;re, mesures de sauvegarde et frein d&rsquo;urgence aux importations ukrainiennes</a>
</aside>
Depuis le 1er janvier 2023, date de l&rsquo;entr&eacute;e en application de <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-pac-2023-2027-dans-les-starting-blocks-avant-les-premiers-semis" target="_blank">la r&eacute;forme de la Pac</a>, la perception des aides (paiement de base, &eacute;cor&eacute;gime etc...) est conditionn&eacute;e, entre autres, au respect de la BCAE 8. Celle-ci impose un taux de 4% de jach&egrave;re sinon d&rsquo;&eacute;quivalence en infrastructures agro&eacute;cologiques (haies, murets, bosquets, bordures enherb&eacute;es...) s&rsquo;appliquant aux terres arables, avec la possibilit&eacute; de ramener le taux &agrave; 3%, moyennant 4% de cultures interm&eacute;diaires ou fixatrices d'azote sans produits phytosanitaires, pour atteindre 7% de surface arable favorable &agrave; la biodiversit&eacute;.La d&eacute;rogation permise par la Commission assouplit ce cadre, en abaissant temporairement pour la campagne Pac&nbsp;2024, de 7% &agrave; 4%, la part des terres arables qui doit &ecirc;tre d&eacute;di&eacute;e &agrave; des zones et &eacute;l&eacute;ments non-productifs, ou &agrave; l&rsquo;implantation de plantes fixatrices d&rsquo;azote ou de cultures d&eacute;rob&eacute;es, sans recours &agrave; des produits phytopharmaceutiques. Elle rel&egrave;ve &eacute;galement temporairement le coefficient de pond&eacute;ration fix&eacute; dans le r&egrave;glement europ&eacute;en relatif aux plans strat&eacute;giques de la Pac pour les cultures d&eacute;rob&eacute;es de 0,3 &agrave; 1, ce qui est de nature &agrave; faciliter l&rsquo;atteinte du taux de 4%.En 2023, sur fond de guerre en Ukraine et d&rsquo;atteinte &agrave; la s&eacute;curit&eacute; alimentaire, la Commission europ&eacute;enne avait d&eacute;j&agrave; adopt&eacute; une exemption, que l&rsquo;ex&eacute;cutif europ&eacute;en a tard&eacute; &agrave; r&eacute;&eacute;diter pour la campagne 2024, contribuant au <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/colere-des-agriculteurs-bruxelles-veut-surmonter-la-polarisation" target="_blank">mouvement d&rsquo;exasp&eacute;ration chez les agriculteurs de nombreux pays membres</a>.<div class="citation">
 "La France mettra en &oelig;uvre cette d&eacute;rogation, conform&eacute;ment aux annonces du gouvernement"
</div>
En novembre dernier, le ministre de l&rsquo;Agriculture Marc Fesneau avait port&eacute;, lors d&rsquo;un Conseil des ministres europ&eacute;ens de l&rsquo;Agriculture, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/bcae-8-la-reponse-de-la-commission-europeenne-toujours-en-jachere" target="_blank">une demande d&rsquo;assouplissement de la BCAE 8</a>, ralliant 21 Etats membres &agrave; sa cause, et &agrave; laquelle Bruxelles vient donc d&rsquo;acc&eacute;der. &laquo;&nbsp;Cette d&eacute;rogation simplifie l&rsquo;atteinte des objectifs environnementaux li&eacute;s &agrave; la Pac, sans les remettre en question, tout en soutenant le potentiel de production au service de la souverainet&eacute; alimentaire&nbsp;&raquo;, a r&eacute;agi Marc Fesneau, qui affirme que &laquo;&nbsp;la France mettra en &oelig;uvre cette d&eacute;rogation, conform&eacute;ment aux annonces du gouvernement&nbsp;&raquo;.

L’implantation de cultures fixatrices d’azote sinon de cultures dérobées sans traitements phytosanitaires sur 4% des terres arables permet de satisfaire la BCAE 8 pour la campagne Pac 2024, selon un règlement adopté ce 13 février par l’exécutif européen. Une dérogation que la France va activer, annonce le ministre de l’Agriculture.

Jachère : la Commission européenne décrète une exemption partielle pour 2024

-7,7% pour le bl&eacute; tendre, -6,6% pour l&rsquo;orge, -7,6% pour le triticale et -8,3% pour le bl&eacute; dur&nbsp;: telles sont les &eacute;volutions d&rsquo;emblavement estim&eacute;es par Agreste en date du 1er f&eacute;vrier, comparativement &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pass&eacute;e. Le service statistique du minist&egrave;re de l&rsquo;Agriculture pointe les intemp&eacute;ries de l&rsquo;automne, avec un cumul sup&eacute;rieur de 17% par rapport &agrave; la p&eacute;riode 1991-2020. &laquo;&nbsp;L&rsquo;exc&egrave;s d&rsquo;eau impliquera des retournements de parcelles et des reports de semis au profit des cultures de printemps&nbsp;&raquo;, devise Agreste. 
<div class=" ez-embed-type-image">
 
 
 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/1/8/1/5951819-1-fre-FR/1780989919c3-graph-png" alt="Estimation des emblavements de cultures d&rsquo;hiver au 1er f&eacute;vrier (Source : Agreste)" height="622" width="1762" /><figcaption>Estimation des emblavements de cultures d&rsquo;hiver au 1er f&eacute;vrier (Source : Agreste)</figcaption></figure>

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Ces mauvaises conditions ont affect&eacute; les trois premi&egrave;res r&eacute;gions productrices, qui voient leurs surfaces de bl&eacute; tendre baisser de -8%&nbsp;(Hauts-de-France), -2,1% (Grand-Est) et -5,3% (Centre-Val de Loire). L&rsquo;ensemble des r&eacute;gions est touch&eacute; par la baisse de surfaces, les plus impact&eacute;es &eacute;tant les Pays de la Loire (- 20,4%), la Nouvelle-Aquitaine (-14,3%) et la Bretagne (-11,9%).Les surfaces de bl&eacute; dur d&rsquo;hiver sont estim&eacute;es &agrave; 210.000ha, en baisse de -8,3% par rapport &agrave; 2023 et de -13,7% par rapport &agrave; la moyenne 2019-2023.&nbsp;Les surfaces d&rsquo;orge d&rsquo;hiver sont estim&eacute;es &agrave; 1,3 Mha, en baisse de -6,6% par rapport &agrave; 2023 mais proches de la moyenne 2019-2023 (+ 0,2%).&nbsp;Les surfaces de triticale sont estim&eacute;es &agrave; 299.000 ha, en baisse de -8,0% par rapport &agrave; 2023. Les surfaces d&rsquo;avoine d&rsquo;hiver et de seigle diminuent respectivement de -8,6% et -5,5% sur un an.<h2>Le colza stable</h2>Estim&eacute;es &agrave; 1,34 Mha, les surfaces de colza d&rsquo;hiver diminuent l&eacute;g&egrave;rement par rapport &agrave; 2023 (- 0,6%). Apr&egrave;s avoir chut&eacute; de 2019 &agrave; 2021 puis augment&eacute; en 2022 et 2023, elles se stabilisent en 2024 et restent ainsi en forte hausse par rapport &agrave; la moyenne 2019-2023 (+15,8%).

Sous l’effet des intempéries et sans présager des retournements de parcelles, les semis de céréales d’hiver se contractent de 7,5%, Le colza se stabilise à 1,34 million d’hectares.

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