<p><strong>Perspectives Agricoles : Quels effets recherche-t-on en d&eacute;calant la date de semis ?</strong><br><strong>Lise Gautellier Vizioz : </strong>L&rsquo;objectif est de s&rsquo;&eacute;loigner de la p&eacute;riode de lev&eacute;e pr&eacute;f&eacute;rentielle des ray-grass et des vulpins afin de r&eacute;duire les densit&eacute;s d&rsquo;adventices dans les cultures. Les mauvaises herbes sont alors plus faciles &agrave; g&eacute;rer par des passages m&eacute;caniques ou des applications chimiques. De nombreux essais ont &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;s par Arvalis sur cette th&eacute;matique, &agrave; la fois en bl&eacute; tendre et en orge d&rsquo;hiver. Ils montrent que le d&eacute;calage de la date de semis r&eacute;duit les populations de gramin&eacute;es, ce qui facilite leur gestion et agit b&eacute;n&eacute;fiquement sur les rendements et les marges brutes des cultures.</p><p><strong>P. A. : Quelle est l&rsquo;efficacit&eacute; de ce levier sur les populations d&rsquo;adventices ?</strong><br><strong>L. G. V. :</strong> Les d&eacute;calages les plus courts &eacute;tudi&eacute;s dans les essais d&rsquo;Arvalis sont g&eacute;n&eacute;ralement d&rsquo;une vingtaine de jours. Les dates de semis &eacute;tant tr&egrave;s diff&eacute;rentes selon les r&eacute;gions fran&ccedil;aises, l&rsquo;indicateur retenu est la somme des temp&eacute;ratures en degr&eacute;s jours avec une base de 0&deg;C. Par exemple, passer de d&eacute;but &agrave; mi-octobre &eacute;quivaut &agrave; une somme de temp&eacute;ratures proche de 200 degr&eacute;s jours. &Agrave; ce niveau de d&eacute;calage du semis, une r&eacute;duction de 18 &agrave; 89 % des populations de vulpins et de ray-grass a &eacute;t&eacute; observ&eacute;e, la moyenne &eacute;tant proche de 60 %. Plus la somme de degr&eacute;s jours augmente entre les deux dates test&eacute;es, plus la r&eacute;duction des populations adventices des t&eacute;moins non trait&eacute;s est importante. Entre 250 et 300 degr&eacute;s jours de d&eacute;calage, les efficacit&eacute;s sont en moyenne de 70 %. Entre 350 et 400 degr&eacute;s jours, la r&eacute;duction des populations d&rsquo;adventices est proche de 85%. Au-del&agrave; de 400 degr&eacute;s jours, la r&eacute;duction moyenne des populations de gramin&eacute;es reste proche de 85 %, avec des valeurs comprises entre 50 et 99 %.</p><p><strong>P. A. : Quand mettre en &oelig;uvre le d&eacute;calage de la date de semis ?</strong><br><strong>L. G. V. :</strong> Cette mesure est &agrave; utiliser sur des parcelles tr&egrave;s infest&eacute;es, en &eacute;chec de d&eacute;sherbage ou faisant face &agrave; des probl&egrave;mes de r&eacute;sistance. Les solutions herbicides pourront alors &ecirc;tre appliqu&eacute;es dans de meilleures conditions, c&rsquo;est-&agrave;-dire sur des populations r&eacute;duites. Pour ce type de parcelles &laquo; difficiles &raquo;, le risque &eacute;conomique d&rsquo;un d&eacute;calage du semis de vingt jours en bl&eacute; tendre est limit&eacute;, m&ecirc;me en cas d&rsquo;automne pluvieux. En revanche, si la pr&eacute;sence de gramin&eacute;es adventices est faible, la baisse du potentiel de la culture d&ucirc; au d&eacute;calage du semis peut contrebalancer le gain obtenu par la r&eacute;duction de la nuisibilit&eacute; des adventices. Il n&rsquo;est donc pas judicieux de d&eacute;caler la date de semis sur des parcelles peu infest&eacute;es.</p><p><strong>P. A. : Quelle place faut-il accorder aux autres moyens de lutte ?</strong><br><strong>L. G. V. :</strong> Il est important de rappeler qu&rsquo;&agrave; sensibilit&eacute; &eacute;quivalente, quel que soit l&rsquo;herbicide, celui-ci sera toujours plus performant sur de faibles populations d&rsquo;adventices. Il est donc utopique de penser que la chimie peut r&eacute;soudre seule le probl&egrave;me sur des populations d&rsquo;adventices moyennes &agrave; fortes. Les ph&eacute;nom&egrave;nes de r&eacute;sistances, plus pr&eacute;sents en cas d&rsquo;utilisation accrue de produits phytosanitaires, ainsi que le respect des mesures r&eacute;glementaires, compliquent &eacute;galement l&rsquo;&eacute;quation. La gestion des adventices passe ainsi par un raisonnement pluriannuel, par le choix des rotations les plus appropri&eacute;es et la combinaison des leviers agronomiques disponibles. En plus du d&eacute;calage de la date de semis, on peut accentuer les faux semis et/ou introduire un labour occasionnel, qui reste le levier le plus efficace contre les gramin&eacute;es. Le d&eacute;sherbage m&eacute;canique peut &eacute;galement apporter un plus, bien qu&rsquo;il soit davantage adapt&eacute; aux cultures de printemps ou d&rsquo;&eacute;t&eacute;. Les produits phytopharmaceutiques doivent rester un dernier recours pour finaliser le contr&ocirc;le des adventices.</p>


Outre les avantages obtenus dans la lutte contre les ravageurs d’automne, décaler la date de semis du blé tendre ou de l’orge contribue à réduire la nuisibilité des graminées adventices. Explications par Lise Gautellier Vizioz, spécialiste en protection intégrée des cultures chez Arvalis.

Faut-il décaler la date de semis des céréales d’hiver ?

<p>&laquo;&nbsp;<em>Dans la Dr&ocirc;me et dans les Hautes-Alpes, des &eacute;leveurs se retrouvent au tribunal apr&egrave;s la plainte de promeneurs ayant &eacute;t&eacute; mordus par des chiens de protection, c&rsquo;est scandaleux</em>&nbsp;&raquo;, s&rsquo;emporte J&eacute;r&eacute;my Jallat, &eacute;leveur &agrave; Saint-Nizier-du-Moucherotte (Is&egrave;re), dans la Parc naturel du Vercors, vice-pr&eacute;sident des JA Auvergne-Rh&ocirc;ne-Alpes.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/1/6/1/3/4223161-1-fre-FR/bf5a10aba6aa-capture-d-e-cran-2021-10-06-a-12-27-41-jpg" alt="&laquo; Oui &agrave; la pr&eacute;sence du loup moyennant la garantie du z&eacute;ro attaque &raquo;, exige J&eacute;r&eacute;my Jallat, &eacute;leveur dans le Parc naturel du Vercors" height="1102" width="1966" /><figcaption>&laquo; Oui &agrave; la pr&eacute;sence du loup moyennant la garantie du z&eacute;ro attaque &raquo;, exige J&eacute;r&eacute;my Jallat, &eacute;leveur dans le Parc naturel du Vercors</figcaption></figure>

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<p style="text-align:left;">Les chiens de protection font partie des dispositifs d&rsquo;aide &agrave; la protection des troupeaux, obligatoires pour pouvoir pr&eacute;tendre aux indemnisations en cas d&rsquo;attaque. Probl&egrave;me&nbsp;: leur agressivit&eacute; vis-vis des randonneurs ajoute un traumatisme, judiciaire celui-l&agrave;, aux autres traumatismes induits par le pr&eacute;dateur. La goutte de sang qui fait d&eacute;border le vase. &laquo;&nbsp;<em>On veut &ecirc;tre exempt&eacute; de responsabilit&eacute;, </em>poursuit l&rsquo;&eacute;leveur.<em> Le chien est obligatoire, il est subventionn&eacute; par l&rsquo;&Eacute;tat, donc l&rsquo;&Eacute;tat doit assumer ses responsabilit&eacute;s et red&eacute;finir le statut du chien de protection</em>&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/reapprendre-a-cohabiter-avec-le-loup" target="_blank" title="">R&eacute;apprendre &agrave; cohabiter avec le loup</a>
</aside>
<p>Apr&egrave;s la manifestation de soutien organis&eacute;e le 5 octobre &agrave; Grenoble (Is&egrave;re), la FNSEA et les JA organisent une journ&eacute;e d&rsquo;action le 15 octobre prochain, dans toute la France. &laquo;&nbsp;<em>La pr&eacute;sence du loup est av&eacute;r&eacute;e dans 37 d&eacute;partements mais notre action concernera sans distinction tous les d&eacute;partements, par solidarit&eacute; avec les &eacute;leveurs et les d&eacute;partements concern&eacute;s, toujours plus nombreux</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Christiane Lambert, pr&eacute;sidente de la Fnsea.</p><div class="citation">
    <span>"J&rsquo;ai h&acirc;te de voir le loup dans le bois de Boulogne"</span>
</div>
<p>Le syndicat r&eacute;clame notamment des comptages r&eacute;alistes et des plans de r&eacute;gulation du loup, mais aussi de l&rsquo;ours et des vautours. &laquo;&nbsp;<em>On ne peut pas subir cet ensauvagement des pr&eacute;dateurs qui menace r&eacute;ellement la ruralit&eacute; dans certains secteurs et qui am&egrave;nera les Canadairs &agrave; la place des troupeaux et du pastoralisme</em>&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Patrick Benezit, secr&eacute;taire g&eacute;n&eacute;ral-adjoint de la Fnsea. &laquo; <em>J&rsquo;ai h&acirc;te de voir le loup dans le bois de Boulogne</em>&nbsp;&raquo;, conclut Christiane Lambert.</p>


Les syndicats organisent une journée d’action le 15 octobre pour réclamer des comptages réalistes, des plans de régulation et un statut pour les chiens de protection, qui mènent aujourd’hui certains éleveurs devant les tribunaux pour cause de morsures.

La FNSEA et JA se mobilisent dans toute la France contre le loup

<p>&nbsp;L&rsquo;agenda rural s&rsquo;appuyait sur quatre grands objectifs&nbsp;: faire des territoires ruraux les fers de lance de la transition &eacute;cologique, renforcer leur attractivit&eacute;, am&eacute;liorer la vie quotidienne des habitants, appuyer les &eacute;lus locaux dans leur action. Cette feuille de route rurale a &eacute;t&eacute; suivie de trois comit&eacute;s interminist&eacute;riels &agrave; la ruralit&eacute; qui ont permis la mise en place de quelques mesures comme la cr&eacute;ation de 323 France Services suppl&eacute;mentaires labellis&eacute;es, ce qui porte &agrave; 856 le nombre de France services labellis&eacute;s et le d&eacute;blocage de 5 milliards d&rsquo;euros (Md&euro;) au titre du plan de relance. Mais "&nbsp;que ce soit dans le domaine de l&rsquo;emploi, de l&rsquo;&eacute;cole, de la sant&eacute; ou encore de la mobilit&eacute; (&hellip;), le compte n&rsquo;y est pas&nbsp;", a lanc&eacute; le pr&eacute;sident de l&rsquo;AMRF, Michel Fournier, au Premier ministre, Jean Castex.<br><strong>"&nbsp;La prunelle de nos yeux&nbsp;"</strong><br>Michel Fournier a d&eacute;nonc&eacute; dans son discours plein de "&nbsp;franchise&nbsp;", la "&nbsp;bombe &agrave; retardement que constitue l&rsquo;acc&egrave;s aux soins&nbsp;" dans les campagnes. "&nbsp;La sant&eacute; est la v&eacute;ritable oubli&eacute;e de l'agenda rural&nbsp;", a affirm&eacute; Michel Fournier. Car les &eacute;carts en mati&egrave;re d'acc&egrave;s aux m&eacute;decins (g&eacute;n&eacute;ralistes ou sp&eacute;cialistes) ont tendance &agrave; s'aggraver au d&eacute;triment du monde rural. Selon une &eacute;tude que l&rsquo;AMRF avait publi&eacute;e en septembre 2020, "&nbsp;pas moins de 10 millions d'habitants vivaient dans un territoire o&ugrave; l'acc&egrave;s aux soins est de qualit&eacute; inf&eacute;rieure &agrave; celle de la moyenne des territoires fran&ccedil;ais&nbsp;". Parmi les r&eacute;gions les plus touch&eacute;es&nbsp;: Centre, Champagne-Ardenne, Auvergne et Bourgogne. L&rsquo;&eacute;tude montrait aussi "&nbsp;une forte polarisation de la m&eacute;decine g&eacute;n&eacute;rale autour des centres universitaires les plus anciens et une concentration des m&eacute;decins sp&eacute;cialistes dans les m&eacute;tropoles attractives&nbsp;". Ce qui "&nbsp;condamne ainsi au d&eacute;classement des pans entiers du territoire&nbsp;" ajoutait-elle.<br>En r&eacute;ponse &agrave; l&rsquo;appel du pied de Michel Fournier, le Premier ministre, Jean Castex qui s&rsquo;est pr&eacute;sent&eacute; comme "&nbsp;un &eacute;lu de la ruralit&eacute;&nbsp;", a rappel&eacute; la lev&eacute;e du numerus clausus des &eacute;tudes m&eacute;dicales. "&nbsp;Nous mettons le paquet sur la sant&eacute; publique&nbsp;", a-t-il certifi&eacute;, ajoutant que "&nbsp;la ruralit&eacute; est une force pour la France&nbsp;". Soulignant que 92 % des concitoyens consid&egrave;rent la France rurale comme la plus agr&eacute;able &agrave; vivre, et que 80 % des communes rurales sont en croissance d&eacute;mographique, "&nbsp;il a appel&eacute; les Fran&ccedil;ais et les maires &agrave; pr&eacute;server les agriculteurs comme la prunelle de nos yeux&nbsp;".</p>


L’Association des maires ruraux de France (AMRF) tenait son 50e congrès dans l'Yonne, en présence du Premier 
ministre. L’occasion de faire le point sur l’agenda rural, fort de 181 propositions, officiellement lancé le 22 septembre 2019.

Les maires ruraux ne veulent plus de déserts médicaux

<p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">Un trombone en guise de pince pour de tenir les b&acirc;ches avant et pendant le remplissage du silo, et &eacute;galement lors du d&eacute;silage, sans les d&eacute;chirer, il fallait y penser. Et cette id&eacute;e, c&rsquo;est la Pme normande Velitex qui l&rsquo;a eue et qui l&rsquo;a d&eacute;velopp&eacute;e&nbsp;: c&rsquo;est le Clip Cover. &laquo;&nbsp;<em>En tant que sp&eacute;cialiste des textiles et des plastiques destin&eacute;s &agrave; la conservation des fourrages, les &eacute;leveurs nous faisaient part de leurs difficult&eacute;s &agrave; pr&eacute;parer les silos, en ayant recours &agrave; des bouts de ficelle et des pneus pour maintenir tant bien que mal les b&acirc;ches de mur</em>, d&eacute;clare Thomas Bottet, directeur Velitex. <em>On a profit&eacute; du premier confinement pour r&eacute;fl&eacute;chir &agrave; une solution et il en est sorti le trombone en acier inoxydable</em>&nbsp;&raquo;.</p><p class="MsoBodyText" style="text-align:left;">La pince en fil rigide inoxydable est adapt&eacute;e aux murs amovibles et banches, d&rsquo;une largeur comprise entre 5 cm et 25 cm. Elle est vendue par lot de 25 pi&egrave;ces.</p>


La pince en fil rigide inoxydable est adaptée aux murs amovibles et banches, d’une largeur comprise entre 5 cm et 25 cm. Sommet d’Or.

Clip Cover de Velitex, une pince pour bâche de mur de silo

<h2>Massifier la contractualisation</h2><p>&laquo;&nbsp;Dans la vie, si on veut de la transparence, il faut de la contractualisation. Moi je suis un grand fervent de la contractualisation annuelle. Je sais que cela n&eacute;cessite de changer un certain nombre d&rsquo;habitudes mais c&rsquo;est important car &ccedil;a donne de la visibilit&eacute; Avec Egalim 2, on va massifier la contractualisation&nbsp;&raquo;.</p><h2>Ficher le montant de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole</h2><p>&laquo;&nbsp;Dans le contrat pluriannuel, le prix doit prendre comme socle le co&ucirc;t de production &eacute;tabli par l&rsquo;interprofession ou par les instituts techniques quand l&rsquo;interprofession n&rsquo;est pas en capacit&eacute; de le faire. Le montant de la mati&egrave;re premi&egrave;re agricole, on le fiche tout au long de la n&eacute;gociation. Dans la contractualisation, il y a une obligation d&rsquo;indexation, par d&eacute;finition &agrave; la hausse ou &agrave; la baisse, du prix pay&eacute; &agrave; l&rsquo;agriculteur en fonction des co&ucirc;ts de production. Une fois que on s&rsquo;est mis d&rsquo;accord sur un prix, l&rsquo;augmentation est automatique, c&rsquo;est pr&eacute;vu par la loi&nbsp;&raquo;.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-egalim-2-tres-bientot-dans-tous-les-rayons" target="_blank">La loi Egalim 2 tr&egrave;s bient&ocirc;t dans tous les rayons</a>
</aside>
        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/0/5/2/4222506-1-fre-FR/2070d8f0a7a9-salle-jpg" alt="Outre le ministre, les d&eacute;put&eacute;s Sophie Beaudoin-Hubi&egrave;re et Gr&eacute;gory Besson-Moreau, ainsi que Michel Biero, directeur ex&eacute;cutif achats et marketing de Lidl, ont r&eacute;pondu aux questions des &eacute;leveurs" height="1496" width="1998" /><figcaption>Outre le ministre, les d&eacute;put&eacute;s Sophie Beaudoin-Hubi&egrave;re et Gr&eacute;gory Besson-Moreau, ainsi que Michel Biero, directeur ex&eacute;cutif achats et marketing de Lidl, ont r&eacute;pondu aux questions des &eacute;leveurs</figcaption></figure>

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<h2>Egalim 2, une loi de r&eacute;gulation, pas d&rsquo;administration des prix</h2><p>&laquo;&nbsp;Egalim 2 est une loi de r&eacute;gulation, ce n&rsquo;est pas une loi d&rsquo;administration des prix. L&rsquo;administration des prix, on a essay&eacute; par le pass&eacute;, cela nous a toujours amen&eacute; dans le mur. Donc Egalim 2, c&rsquo;est une loi qui r&eacute;gule profond&eacute;ment avec des &eacute;tapes de r&eacute;gulation tr&egrave;s fortes entre l&rsquo;agriculteur et l&rsquo;industriel, avec la non-n&eacute;gociabilit&eacute; du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles et la contractualisation pluriannuelle entre l&rsquo;industriel et le distributeur,&nbsp;avec la non-discrimination tarifaire et la n&eacute;gociation ligne &agrave; ligne, et qui va encore plus loin avec les marques de distributeurs&nbsp;&raquo;.</p><h2>La loi Egalim 2, une loi anti-LME</h2><p>&laquo;&nbsp;Moins de deux ans apr&egrave;s la promulgation de la loi Egalim, je reconnais que l&rsquo;on n&rsquo;est pas all&eacute; assez loin. L&rsquo;esprit de la loi Egalim 2, c&rsquo;est de r&eacute;parer la loi LME [Loi de modernisation de l&rsquo;&eacute;conomie] de 2008 qui dit tr&egrave;s clairement dans son titre 2 : &laquo;&nbsp;d&eacute;r&eacute;guler les relations commerciales&nbsp;&raquo;, en pr&eacute;cisant : &laquo;&nbsp;avec le rapport de force que va cr&eacute;er par cette d&eacute;r&eacute;gulation, on va tirer tous les prix par le bas&nbsp;&raquo;. La loi Egalim 2 est une loi anti-LME, qui revient sur la loi Galland, qui elle permettait de limiter la guerre des prix &raquo;.</p><h2>Un contrat aussi entre l&rsquo;&eacute;leveur et l&rsquo;engraisseur</h2><p>&laquo;&nbsp;Il ne faut jamais se raconter de carabistouilles&nbsp;: quand on prend les JB, ceux qui font engraisser les broutards chez un engraisseur, il y aura aussi une contractualisation entre l&rsquo;&eacute;leveur et l&rsquo;engraisseur, pas seulement entre l&rsquo;&eacute;leveur et le marchand de bestiaux, ou l&rsquo;&eacute;leveur et la coop&eacute;rative. C&rsquo;est des changements de pratiques qui sont significatifs mais je pense qu&rsquo;ils sont de bon aloi&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/0/5/2/4222509-1-fre-FR/5a96cfefe580-tribune1-jpg" alt="Julien Denormandie : &laquo; Si les gens disent Egalim 2 c&rsquo;est complexe, c&rsquo;est parce qu&rsquo;en fait , ils ne veulent pas de r&eacute;gulation, car Egalim 2 ce n&rsquo;est pas complexe, Egalim 2, c&rsquo;est des nouvelles r&egrave;gles, Egalim 2, &ccedil;a r&eacute;gule &raquo;" height="1190" width="2006" /><figcaption>Julien Denormandie : &laquo; Si les gens disent Egalim 2 c&rsquo;est complexe, c&rsquo;est parce qu&rsquo;en fait , ils ne veulent pas de r&eacute;gulation, car Egalim 2 ce n&rsquo;est pas complexe, Egalim 2, c&rsquo;est des nouvelles r&egrave;gles, Egalim 2, &ccedil;a r&eacute;gule &raquo;</figcaption></figure>

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<h2>Un tunnel de prix</h2><p>&laquo;&nbsp;Dans la contractualisation, et c&rsquo;&eacute;tait une grande demande du secteur de la viande, on va contractualiser avec un tunnel de prix. La loi pr&eacute;cise que si le tunnel de prix n&rsquo;est pas respect&eacute;, alors il y aura des sanctions administratives, automatiques le cas &eacute;ch&eacute;ant&nbsp;&raquo;.</p><h2>Calendrier&nbsp;: le plus t&ocirc;t possible</h2><p>&laquo;&nbsp;La loi sur la transparence, c&rsquo;est &agrave; dire sur la non-n&eacute;gociabilit&eacute; du prix des mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles, elle va s&rsquo;appliquer d&egrave;s le 1<sup>er</sup> janvier 2022. La loi sur la contractualisation s&rsquo;appliquera au plus tard le 1<sup>er</sup> janvier 2023 mais avec la possibilit&eacute;, par d&eacute;cret, d&rsquo;avancer la mise en &oelig;uvre, mon objectif cible &eacute;tant le 1<sup>er</sup> janvier 2022. Pour les jeunes bovins, les g&eacute;nisses, les broutards, on a cette cible du 1<sup>er</sup> juillet 2022 m&ecirc;me si c&rsquo;est compliqu&eacute;, comme sur les veaux de 15 jours. La contractualisation, &ccedil;a sera le plus possible et le plus vite possible mais je suis quelqu&rsquo;un de pragmatique&nbsp;&raquo;.</p><h2>Exit le m&eacute;diateur, place au Comit&eacute; du r&egrave;glement des diff&eacute;rends</h2><p>&laquo;&nbsp;Quand &ccedil;a se passe mal entre l&rsquo;agriculteur et l&rsquo;industriel, il y a le fameux m&eacute;diateur, que de plus en plus de personnes appellent, et qui ne permet pas de r&eacute;pondre &agrave; toutes les questions. On a cr&eacute;&eacute; un nouveau dispositif, le Comit&eacute; du r&egrave;glement des diff&eacute;rends, qui va avoir un vrai pouvoir coercitif pour permettre de mieux r&eacute;guler&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/2/1/5/2/4222512-1-fre-FR/b36858496bb5-duo-jpg" alt="Julien Denormandie aux c&ocirc;t&eacute;s de Gr&eacute;gory Besson-Moreau, d&eacute;put&eacute;, auteur et rapporteur de la loi de protection de la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs, dite loi Egalim 2" height="1186" width="1918" /><figcaption>Julien Denormandie aux c&ocirc;t&eacute;s de Gr&eacute;gory Besson-Moreau, d&eacute;put&eacute;, auteur et rapporteur de la loi de protection de la r&eacute;mun&eacute;ration des agriculteurs, dite loi Egalim 2</figcaption></figure>

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<h2>Sanctions : la DGCCRF plus forte qu&rsquo;une &laquo;&nbsp;gueulante&nbsp;&raquo;</h2><p>&laquo;&nbsp;Je suis conscient que les distributeurs sont moins sensibles &agrave; la gueulante du ministre que je suis qu&rsquo;au logo de la DGCCRF. L&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, dans les six premi&egrave;res semaines de l&rsquo;ann&eacute;e, la DGCCRF a fait l&rsquo;&eacute;quivalent de six mois de contr&ocirc;le. Ces deux derni&egrave;res ann&eacute;es, c&rsquo;est deux fois des sanctions de plus de 100 millions d&rsquo;euros qui ont &eacute;t&eacute; prononc&eacute;es, qui ont &eacute;t&eacute; contest&eacute;es mais qui sont toujours en cours. On a mis en place <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/prix-trop-bas-signalement-agriculture-gouv-fr" target="_blank">une adresse mail, qui s&rsquo;appelle signalement</a>, qui m&rsquo;offre cette occasion agr&eacute;able, d&rsquo;&eacute;crire r&eacute;guli&egrave;rement, un peu moins &agrave; certains qu&rsquo;&agrave; d&rsquo;autres, d&egrave;s lors que l&rsquo;on remonte un prix constat&eacute; comme anormal, une promotion constat&eacute;e comme d&eacute;lirante ou un &eacute;tiquetage avec drapeau fran&ccedil;ais et marqu&eacute; &laquo;&nbsp;viande origine Nouvelle-Z&eacute;lande&nbsp;&raquo;. Tous les quinze jours trois semaines, j&rsquo;ai mes parapheurs et j&rsquo;&eacute;cris &agrave; des industriels et &agrave; des distributeurs sur ce sujet&nbsp;&raquo;.</p><h2>Egalim 2, &ccedil;a r&eacute;gule et c&rsquo;est simple</h2><p>&laquo;&nbsp;La r&eacute;gulation, ce n&rsquo;est pas une baguette magique, c&rsquo;est une recette que l&rsquo;on doit appliquer, et coll&eacute;gialement, on doit continuer &agrave; mettre la pression sur tous les acteurs, y compris sur les parlementaires qui ont un r&ocirc;le de contr&ocirc;le de l&rsquo;ex&eacute;cution des lois. Il faut que les bons comportements soient mis en avant et les mauvais condamn&eacute;s. Si les gens disent qu'Egalim 2 c&rsquo;est complexe, c&rsquo;est parce qu&rsquo;en fait , ils ne veulent pas de r&eacute;gulation, car Egalim 2 ce n&rsquo;est pas complexe, Egalim 2, c&rsquo;est des nouvelles r&egrave;gles, Egalim 2, &ccedil;a r&eacute;gule&nbsp;&raquo;.</p>


Au Sommet de l’élevage, le ministre de l'Agriculture a longuement évoqué la loi de protection de la rémunération des agriculteurs, dite loi Egalim 2. Adoptée le 4 octobre en Commission mixte paritaire, elle entrera en vigueur à partir du 1er janvier 2022. Morceaux choisis.

Denormandie : « Egalim 2 est une loi anti-LME »

<p>Pierre Lantu&eacute;joul ne croit pas aux hasards de la vie. &ldquo;Nous sommes sur Terre pour boucler des boucles&rdquo;, confie le chef d&rsquo;entreprise. La sienne, de boucle, prend la courbure d&rsquo;un petit fromage de 700 g &agrave; la cro&ucirc;te joliment boutonn&eacute;e. Si, comme beaucoup de Cantalous, Pierre Lantu&eacute;joul avait une arri&egrave;re-grand m&egrave;re, Marie S&eacute;verac, qui transformait le lait de son petit troupeau de vaches en fromage &agrave; Mandailles dont la famille est originaire, ses a&iuml;eux &eacute;taient aussi cr&eacute;miers-fromagers &agrave; Paris. Celui dont le r&ecirc;ve &eacute;tait de s&rsquo;installer agriculteur a renou&eacute; avec cet univers il y a une dizaine d&rsquo;ann&eacute;es au terme d&rsquo;une carri&egrave;re de responsable commercial pour un groupe semencier dans le Grand-Ouest, puis pour les &eacute;tablissements Boulet (alimentation animale) en Loz&egrave;re avant de se lancer dans l&rsquo;export au sein d&rsquo;une soci&eacute;t&eacute; parisienne qu&rsquo;il va racheter et qu&rsquo;il dirige toujours.<br><strong>D&eacute;lest&eacute; pour mieux voyager</strong><br>&ldquo;Cette activit&eacute; m&rsquo;a permis de parcourir le monde, l&rsquo;Afrique, l&rsquo;Asie... et de m&rsquo;apercevoir qu&rsquo;on trouvait rarement du cantal propos&eacute; &agrave; l&rsquo;export&rdquo;, relate le fondateur de la maison Marie S&eacute;verac, en clin d&rsquo;&oelig;il &agrave; ses anc&ecirc;tres de la vall&eacute;e de la Jordanne. Et pour cause, les fourmes de cantal sont bien lourdes pour &ecirc;tre exp&eacute;di&eacute;es enti&egrave;res, et une fois coup&eacute;, le fromage voyage mal, transpire sous vide...<br>Au gr&eacute; d&rsquo;&eacute;changes avec un autre chef d&rsquo;entreprise cantalien, S&eacute;bastien Pissavy, g&eacute;nial inventeur de l&rsquo;Odys&eacute;e interactive mais aussi d&rsquo;un site de e-commerce de produits du Cantal et d&rsquo;Auvergne, testadaz.com(1), Pierre Lantu&eacute;joul a le d&eacute;clic&nbsp;: faire &ldquo;maigrir&rdquo; le fromage. Pourquoi ne pas tenter un format plus petit et donc plus facilement transportable&nbsp;? De premiers essais &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle d&rsquo;un demi Cantalet sont r&eacute;alis&eacute;s avec un moule pour 5 kg et le lait des salers de Jean-Pierre Chauvel, producteur raulhacois engag&eacute; dans la d&eacute;marche Tradition salers. &ldquo;Les r&eacute;sultats &eacute;taient plut&ocirc;t bons, alors on a pouss&eacute; le bouchon plus loin&rdquo;, raconte le patron de la maison S&eacute;verac. Plus loin jusqu&rsquo;&agrave; un moule pour des tomes d&rsquo;un kilo. Le Salerac &eacute;tait n&eacute;.<br>Fort de retours positifs dans le giron familial et d&rsquo;amis sur ce nouveau-n&eacute;, Pierre Lantu&eacute;joul se met en qu&ecirc;te de producteurs pr&ecirc;ts &agrave; s&rsquo;engager dans cette production singuli&egrave;re. Sa route va croiser celle de la coop&eacute;rative de Saint-Bonnet-de-Salers dont une partie du lait des producteurs va &ecirc;tre transform&eacute; en Salerac (reconnaissable &agrave; sa t&ecirc;te de salers incrust&eacute;e dans la cro&ucirc;te) et S&eacute;verac, son cousin non issu de lait de salers. La maison S&eacute;verac met &agrave; disposition de la coop&eacute;rative les moules et presses con&ccedil;us et adapt&eacute;s pour ces petits formats. Cette collaboration va s&rsquo;interrompre en 2020, la coop&eacute;rative faisant savoir qu&rsquo;elle ne souhaite plus travailler de lait cru. &ldquo;Les consommateurs n&rsquo;ont plus la m&eacute;moire gustative et olfactive du &ldquo;vrai cantal&rdquo;, celui qu&rsquo;on fabriquait jadis au lait de salers&rdquo;, regrette l&rsquo;entrepreneur, qui sait que sa d&eacute;marche n&rsquo;a pas toujours &eacute;t&eacute; comprise.<br><strong>Affinage dans l&rsquo;ex-laiterie Chautard</strong><br>Fin de l&rsquo;aventure&nbsp;? Nouveau d&eacute;part plut&ocirc;t. Deux producteurs fermiers, Guillaume Rongier et Jean-Pierre Chauvel, manifestent leur int&eacute;r&ecirc;t pour perp&eacute;tuer ce fromage auquel tous deux croient. Voil&agrave; la production relanc&eacute;e, affin&eacute;e pour l&rsquo;heure &agrave; Perpezat, dans le Puy-de-D&ocirc;me. Plus pour longtemps&nbsp;: Pierre Lantu&eacute;joul a en effet acquis l&rsquo;une des anciennes laiteries de Thi&eacute;zac(2), la laiterie Chautard, au c&oelig;ur du bourg, en passe d&rsquo;&ecirc;tre reconvertie en caves d&rsquo;affinage (lire ci-dessous). Ces derni&egrave;res auraient d&ucirc; &ecirc;tre &eacute;trenn&eacute;es le 27 septembre, la p&eacute;nurie de mat&eacute;riaux en a d&eacute;cid&eacute; autrement.<br>&ldquo;Il nous manque une seule pi&egrave;ce, depuis deux mois on fait la France enti&egrave;re pour la trouver, et elle devrait bient&ocirc;t arriver&rdquo;, indique M. Lantu&eacute;joul. Son nouveau challenge&nbsp;: rallier une dizaine, voire une quinzaine de producteurs pour asseoir et d&eacute;velopper cette fili&egrave;re&nbsp;: &ldquo;La demande existe, le produit pla&icirc;t, l&rsquo;outil est en passe d&rsquo;&ecirc;tre finalis&eacute;...&rdquo;<br><strong>Appel aux producteurs</strong><br>Ne manque plus que des producteurs aupr&egrave;s desquels la maison S&eacute;verac met en avant une s&eacute;rie d&rsquo;atouts, &agrave; commencer par une production fermi&egrave;re compatible avec une vie sociale. &ldquo;Il n&rsquo;y a qu&rsquo;une seule fabrication par jour, on a mis au point des moules ergonomiques, des poign&eacute;es sur les presses-tome plus faciles &agrave; manipuler pour des femmes, on collecte les fromages chaque semaine avec une valorisation entre 900 et 1 000 &euro;/t en lait de salers...&rdquo;, liste Pierre Lantu&eacute;joul. Autre argument&nbsp;: cette production peut parfaitement venir en compl&eacute;ment (en d&eacute;but ou fin de saison par exemple) d&rsquo;une transformation en cantal, salers... sans avoir besoin d&rsquo;un litrage important ni de mat&eacute;riel sp&eacute;cifique(3) outre les moules. Et Pierre Lantu&eacute;joul de se laisser aller &agrave; imaginer une fili&egrave;re associant les terroirs de la vall&eacute;e de la C&egrave;re et de la Jordanne.<br><br>(1) Ferm&eacute; en 2009.<br>(2) O&ugrave; son p&egrave;re a longtemps &eacute;t&eacute; secr&eacute;taire de mairie.<br>(3) Un dispositif permet ainsi d&rsquo;int&eacute;grer quatre moules de S&eacute;verac dans un presse-tome classique.</p><p>&nbsp;</p>


La tomme au lait de salers Le Salerac et son cousin le Séverac imaginés par Pierre Lantuéjoul et fabriqués par des producteurs fermiers séduisent particuliers et professionnels.

Le petit Poucet fromager a trouvé le chemin des grandes tables et de l’export

<p>Qui a dit que le robot &eacute;tait l&rsquo;ennemi de l&rsquo;emploi&nbsp;? &laquo;&nbsp;<em>Dans le domaine de la traite robotis&eacute;e, les constructeurs ont plus de 300 postes &agrave; pourvoir, notamment dans les r&eacute;gions Poitou et Auvergne</em>, d&eacute;clare Nadia Mouri, responsable emploi et formation &agrave; Axema, le syndicat des industriels de l&rsquo;agro&eacute;quipement. <em>Sont notamment recherch&eacute;s des installateurs et des techniciens de maintenance, avec un profil BTS ou licence professionnelle en syst&egrave;mes automatis&eacute;s, et bien &eacute;videmment en CDI</em>&nbsp;&raquo;.</p><p>Selon Axema, de nombreux m&eacute;tiers sont en tension dans le secteur de l&rsquo;agro&eacute;quipement mais ceux li&eacute;s &agrave; la robotisation se posent avec une acuit&eacute; particuli&egrave;re, notamment dans le secteur de la traite, dont la dynamique ne s&rsquo;essouffle pas. &laquo;&nbsp;<em>Pour le moment, il n&rsquo;y a pas de risque d&rsquo;alt&eacute;ration du service rendu aux &eacute;leveurs, rassure Nadia Mouri. Mais les constructeurs sont dans l&rsquo;anticipation</em>&nbsp;&raquo;.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/9/4/2/2/4222249-1-fre-FR/fac9d05376dd-capture-d-e-cran-2021-10-05-a-19-18-31-jpg" alt="&laquo; Pour le moment, il n&rsquo;y a pas de risque d&rsquo;alt&eacute;ration du service rendu aux &eacute;leveurs &raquo;, rassure Nadia Mouri, responsable emploi et formation &agrave; Axema (Cr&eacute;dit photo : Axema)" height="1048" width="1190" /><figcaption>&laquo; Pour le moment, il n&rsquo;y a pas de risque d&rsquo;alt&eacute;ration du service rendu aux &eacute;leveurs &raquo;, rassure Nadia Mouri, responsable emploi et formation &agrave; Axema (Cr&eacute;dit photo : Axema)</figcaption></figure>

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<h2>Une&nbsp;installation sur cinq robotis&eacute;e</h2><p>Selon Axema, en 2020, dans le domaine de la traite, une installation&nbsp;sur cinq &eacute;tait robotis&eacute;e. Le parc s&rsquo;&eacute;tablit ainsi &agrave; 11.200 unit&eacute;s r&eacute;parties entre 7.500 exploitations. Tous les constructeurs sont confront&eacute;s &agrave; la p&eacute;nurie de main d&rsquo;&oelig;uvre, que la pyramide des &acirc;ges tend &agrave; accentuer. Par l&rsquo;interm&eacute;diaire de l&rsquo;Aprodema, l&rsquo;association assurant la promotion des m&eacute;tiers de l&rsquo;agro&eacute;quipement, les constructeurs tentent de sensibiliser &eacute;l&egrave;ves, &eacute;tudiants et parents aux perspectives offertes par l&rsquo;agro&eacute;quipement. Contrats d&rsquo;alternance, recrutement &agrave; la source au sein des &eacute;tablissement dispensant les formations adapt&eacute;es, pr&eacute;sence dans les salons &eacute;tudiants , grand public et professionnels...&nbsp;: la fili&egrave;re fait le maximum pour toucher un public pas naturellement acquis &agrave; sa cause, du fait de l&rsquo;image ou de la distance sociale.</p><h2>Des robots au grand air</h2><p>Et pourtant, les technologies &agrave; l&rsquo;&oelig;uvre et les perspectives de carri&egrave;re gagneraient &agrave; &ecirc;tre connues du plus grand nombre. &laquo;&nbsp;<em>Au plan salarial, les employeurs ont mis en place des politiques attractives rivalisant avec celles des autres secteurs technologiques</em>&nbsp;&raquo;, poursuit Nadia Mouri. <em>Qui plus est, &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le Covid a remis sur le devant de la sc&egrave;ne la question de la souverainet&eacute; alimentaire, nos m&eacute;tiers sont porteurs de sens&nbsp;</em>&raquo;.&nbsp;Les robots au grand air sauront-ils convaincre&nbsp;?</p>


Les fabricants et installateurs de robots de traite s’inquiètent des difficultés à recruter des installateurs et techniciens de maintenance. Environ 300 postes sont à pourvoir rapidement.

Les robots de traite en manque... de bras

<p class="MsoPlainText">Le soleil de plomb qui accable le vignoble en cette fin d'apr&egrave;s-midi de septembre illustre &agrave; propos la th&eacute;matique de l'op&eacute;ration<em> "parcelle ouverte" </em>conduite ce jour-l&agrave; par la Sicarex, l'organisme technique au service des vins du Beaujolais:<em> "d&eacute;couverte des diff&eacute;rents leviers d'adaptation au changement climatique". </em>Son domaine du Ch&acirc;teau de l'&eacute;clair fait office de terrain d'exp&eacute;rimentation grandeur nature en vue de <em>"produire des r&eacute;f&eacute;rences techniques objectives pour guider les choix"</em> des viticulteurs, selon son directeur, Bertrand Chatelet. Le constat, r&eacute;sum&eacute; par ce responsable, est &eacute;tabli: le changement climatique, <em>"ce sont des p&eacute;riodes tr&egrave;s contrast&eacute;es, extr&ecirc;mes: quand il pleut, c'est longtemps et beaucoup, des orages violents, de forts gels, ou des temp&eacute;ratures plus &eacute;lev&eacute;es sur des phases plus longues, ce qui influence la composition des raisins, en sucre et en acidit&eacute;"</em>.</p><h5 class="MsoPlainText">&nbsp;&nbsp; -"Rallonger le cycle de la vigne"-</h5><p class="MsoPlainText">&nbsp;Comment faire face? Venus de plusieurs des 12 appellations du Beaujolais, une bande d'une cinquantaine de kilom&egrave;tres s'&eacute;tendant au nord de Lyon, viticulteurs et &eacute;tudiants arpentent ce terrain parfois tr&egrave;s escarp&eacute; en qu&ecirc;te de pistes.&nbsp; Voici, par exemple, des rangs de vignes ench&acirc;ss&eacute;s dans des filets anti-gr&ecirc;le. S'ils prot&egrave;gent les grains des pr&eacute;cipitations, ces filets produisent aussi un "<em>effet d'ombrage",</em> explique Taran Limousin, de l'Institut de la vigne et du vin (IFV), partenaire de la Sicarex. <em>"Le rayonnement baisse de 30% et les baies souffrent moins de stress hydrique: elles transpirent moins, ont moins besoin d'eau et donc pompent moins dans le sol. En cas de s&eacute;cheresse, c'est un avantage</em>". Il en co&ucirc;te n&eacute;anmoins environ 15.000 euros par hectare - hors aides - pour installer un tel dispositif. Quelques rangs plus loin, on teste la hauteur de la haie foliaire. En g&eacute;n&eacute;ral, le tronc mesure 60 cm, l&agrave; il passe &agrave; 90 cm: en r&eacute;duisant la quantit&eacute; de feuilles et donc la photosynth&egrave;se, <em>"l'objectif est de rallonger le cycle de la vigne"</em>, d&eacute;taille Jean-Yves Cahurel, de l'IFV.&nbsp; Une maturation plus tardive d&eacute;calerait ainsi d'autant les vendanges, &agrave; une p&eacute;riode <em>"o&ugrave; il ferait moins chaud"</em> et le n&eacute;cessaire &eacute;quilibre sucre-acidit&eacute; serait mieux respect&eacute;. Les premiers tests sont jug&eacute;s <em>"encourageants</em>".&nbsp; Autre marge de manoeuvre: l'intervention sur le c&eacute;page lui-m&ecirc;me. Extraits du conservatoire de la Sicarex, des pieds de gamay&nbsp; - c&eacute;page principal en Beaujolais - qui n'&eacute;taient plus utilis&eacute;s car pr&eacute;sentant une maturit&eacute; tardive sont par exemple s&eacute;lectionn&eacute;s et replant&eacute;s.&nbsp; De m&ecirc;me, &agrave; l'occasion de tests sur les c&eacute;pages r&eacute;sistants au mildiou et &agrave; l'o&iuml;dium, et donc n&eacute;cessitant moins de produits phytosanitaires, seront retenus ceux qui pr&eacute;sentent aussi une maturit&eacute; tardive: "<em>c'est important de trouver le c&eacute;page qui r&eacute;ponde aux deux probl&eacute;matiques, environnementale et climatique"</em>, commente Sylvain Paturaux, 41 ans, qui a repris en 2020 un domaine dans l'appellation fleurie. Et de rappeler que <em>"la vigne, c'est du temps long, car on plante pour une trentaine d'ann&eacute;es".&nbsp;&nbsp; </em></p><h5 class="MsoPlainText">&nbsp;&nbsp; - C&eacute;pages du Sud - </h5><p class="MsoPlainText">&nbsp;Mais l'aspect le plus in&eacute;dit, au pays du gamay-roi et du chardonnay, reste l'exp&eacute;rience d'introduction de c&eacute;pages typiques du sud de la vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne encaissant plus la chaleur comme la syrah ou le viognier.&nbsp; A Quinci&eacute;-en-Beaujolais, &agrave; 450 m&egrave;tres d'altitude, le Ch&acirc;teau de Varennes en a ainsi plant&eacute; 1,8 hectare, sur 20, pour une premi&egrave;re r&eacute;colte ces jours-ci.&nbsp; <em>"D'ici 10 ans, avec le r&eacute;chauffement, ce type de c&eacute;pages id&eacute;al pour le sud le deviendra aussi pour le nord"</em>, indique le r&eacute;gisseur Pierre-Olivier Sauvaire, se souvenant de vendanges br&ucirc;lantes - 36&deg;C - en 2020. Pour le propri&eacute;taire du domaine, Nicolas Gauvin, la dimension climatique n'&eacute;tait toutefois pas prioritaire dans la d&eacute;marche. Il s'agissait <em>"d'abord d'&eacute;toffer notre offre, avec des c&eacute;pages permettant d'aller chercher une client&egrave;le amatrice de c&ocirc;tes-du-rh&ocirc;ne</em>".&nbsp; Les futures bouteilles, d'ailleurs, ne pourront &ecirc;tre commercialis&eacute;es sous l'appellation Beaujolais-Village. Elles seront en IGP comt&eacute;s-rhodaniens.</p><p class="MsoPlainText">&nbsp;</p>


Filets anti-grêle, modification de la hauteur des pieds, implantation de nouveaux cépages: dans le vignoble du Beaujolais, une parcelle "cobaye" teste différentes parades au changement climatique pour aider les exploitants à s'adapter aux soubresauts de la météo.

Dans le Beaujolais, une parcelle cobaye contre le changement climatique

<h2>Quel est votre jugement sur la loi Egalim d&rsquo;octobre 2018&nbsp;?</h2><p>Michel Biero&nbsp;: la loi Egalim n&rsquo;a pas fonctionn&eacute; parce que les politiques ont oubli&eacute; qu&rsquo;il y avait la loi LME, la loi de modernisation de l&rsquo;&eacute;conomie, qui g&egrave;re environ 80% du business en France, c&rsquo;est &agrave; dire celui des marques nationales. La loi Egalim et la loi LME ne peuvent pas coexister.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/denormandie-egalim-2-est-une-loi-anti-lme" target="_blank">Denormandie : &laquo; Egalim 2 est une loi anti-LME &raquo;</a>
</aside>
<h2>La loi Egalim 2 corrige-t-elle le tir&nbsp;?</h2><p>Michel Biero&nbsp;: il faudrait me laisser un peu de temps pour la d&eacute;cortiquer mais je soutiens cette loi, qui sanctuarise le co&ucirc;t de production de l&rsquo;&eacute;leveur. Mais on reste sur des contrats bipartites entre agriculteurs et industriels d&rsquo;une part et industriels et distributeurs d&rsquo;autre part. Donc moi Lidl, je n&rsquo;ai pas de lien avec l&rsquo;&eacute;leveur comme je l&rsquo;ai avec un contrat tripartite.</p><div class="citation">
    <span>"Avec un contrat tripartite, j&rsquo;ai le t&eacute;l&eacute;phone de l&rsquo;&eacute;leveur, je l&rsquo;appelle et je sais exactement ce qui tombe dans sa poche"</span>
</div>
<h2>Un contrat tripartite, cela change quoi?</h2><p>Michel Biero&nbsp;: dans un contrat tripartite, j&rsquo;ai le num&eacute;ro de t&eacute;l&eacute;phone de l&rsquo;&eacute;leveur et je peux lui demander combien il veut, m&ecirc;me si, bien &eacute;videmment, j&rsquo;ai aussi des clients que je dois satisfaire au niveau des prix. Mais en donnant quelques centimes de plus &agrave; des &eacute;leveurs laitiers, bovins ou porcins, qui sont en grande difficult&eacute;, &ccedil;a va mieux pour eux et &ccedil;a va bien pour Lidl, d&rsquo;autant que les Fran&ccedil;ais veulent manger Fran&ccedil;ais, c&rsquo;est la grande le&ccedil;on des contrats tripartite.</p>        
<div  class=" ez-embed-type-image">
    
    
        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/4/5/1/4221547-1-fre-FR/cf94fec37042-biero-de-bat-jpg" alt="Au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, Julien Denormandie, Gr&eacute;gory Besson-Moreau, auteur et rapporteur de la loi Egalim 2 et Michel Biero ont r&eacute;pondu aux questions des &eacute;leveurs" height="1132" width="1696" /><figcaption>Au Sommet de l&rsquo;&eacute;levage, Julien Denormandie, Gr&eacute;gory Besson-Moreau, auteur et rapporteur de la loi Egalim 2 et Michel Biero ont r&eacute;pondu aux questions des &eacute;leveurs</figcaption></figure>

</div>
<h2>Quelle est la repr&eacute;sentativit&eacute; de vos contrats tripartites&nbsp;?</h2><p>Michel Biero&nbsp;: on a contractualis&eacute; avec plus de 5000 &eacute;leveurs mais cela ne fait que 20% de notre business en viande bovine. Mais cela a &eacute;t&eacute; tr&egrave;s compliqu&eacute; de trouver des op&eacute;rateurs pour les mettre en place. Au d&eacute;part, j&rsquo;ai d&ucirc; me tourner vers des industriels belges. Avec les contrats tripartites, les industriels sont rendus au rang de prestataires de services, ce qui ne les satisfait pas trop.</p><div class="citation">
    <span>"Il faut arr&ecirc;ter avec les promos &agrave; 1,48 euros le kilo de porc vendu au consommateur"</span>
</div>
<h2>La guerre des prix, c&rsquo;est fini&nbsp;?</h2><p>Michel Biero&nbsp;: quand je passe le lait de 72 &agrave; 74 centimes, je n&rsquo;en vends pas une brique de moins. Il faut arr&ecirc;ter avec les promos &agrave; 1,48 euros le kilo de porc vendu au consommateur, il faut arr&ecirc;ter les promos &agrave; 59 centimes le litre de lait. &Ccedil;a, c&rsquo;est la faute aux marques et c&rsquo;est pour cela que je n&rsquo;ai pas de marques et que je n&rsquo;en veux pas. C&rsquo;est une vraie usine &agrave; gaz les marques nationales.</p><h2>Le consommateur est-il consentant pour payer plus&nbsp;?</h2><p>Michel Biero&nbsp;: une entrec&ocirc;te limousine m&acirc;tur&eacute;e 14 jours, je la vends 6,49 euros la pi&egrave;ce de 300 grammes, donc on est &agrave; plus de 20 euros du kilo, on reste raisonnable. R&eacute;sultat&nbsp;: le consommateur ach&egrave;te cette viande-l&agrave; car elle est fran&ccedil;aise, d&rsquo;une qualit&eacute; top et en plus, elle r&eacute;mun&egrave;re le monde agricole. Moi Lidl, je r&eacute;alise une marge de 10% impos&eacute;e par Egalim. C&rsquo;est rien, mais j&rsquo;ai 2000 autres produits &agrave; vendre. L&rsquo;&eacute;leveur n&rsquo;a que son lait, son b&oelig;uf ou son porc. Si on se prend tous la main, on peut y arriver.</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-loi-egalim-2-tres-bientot-dans-tous-les-rayons" target="_blank" title="">La loi Egalim 2 tr&egrave;s bient&ocirc;t dans tous les rayons</a>
</aside>



Directeur exécutif achats et marketing chez Lidl, Michel Biero loue les vertus de la future loi Egalim 2, tout en défendant les contrats tripartites mais en place par l’enseigne et sans équivalent dans la loi adoptée le 4 octobre en Commission mixte paritaire. Interview.

Michel Biero (Lidl) : « Je soutiens à 100% Egalim 2, mais... »

<p><a href="https://www.varmais.fr/" target="_blank">Varma&iuml;s</a> est le nouveau site web de r&eacute;f&eacute;rence d&eacute;velopper par <a href="https://www.arvalisinstitutduvegetal.fr/index.html" target="_blank">Arvalis</a>, le <a href="https://www.geves.fr/" target="_blank">Geves</a> et l<a href="https://www.ufs-semenciers.org/" target="_blank">&rsquo;UFS</a>. C&rsquo;est un outil en ligne de consultation des r&eacute;f&eacute;rences de l&rsquo;&eacute;valuation vari&eacute;tale issues des r&eacute;seaux d&rsquo;inscription et de post-inscription en France et d&rsquo;aide au choix des vari&eacute;t&eacute;s de ma&iuml;s grain et fourrage.</p>

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<p><strong>Lire aussi : Ma&iuml;s fourrage : la vari&eacute;t&eacute; et les conditions de culture d&eacute;terminent la densit&eacute; de semis</strong></p>

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<p>Cet outil gratuit et libre d&rsquo;acc&egrave;s permet de&nbsp;:</p>

<ul><li><strong>consulter</strong> les fiches d&rsquo;identit&eacute; et les r&eacute;sultats expertis&eacute;s et valid&eacute;s des vari&eacute;t&eacute;s afin d&rsquo;&eacute;valuer leurs performances (pr&eacute;cocit&eacute;, rendement, valeur &eacute;nerg&eacute;tique du fourrage, tol&eacute;rances et r&eacute;sistances)</li>
	<li><strong>comparer</strong> plusieurs vari&eacute;t&eacute;s choisies et r&eacute;aliser des duels personnalis&eacute;s</li>
	<li><strong>choisir</strong> les vari&eacute;t&eacute;s en les filtrant et en les triant selon des crit&egrave;res prioritaires.</li>
</ul><p>&nbsp;</p>

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            <div class="field field--name-field-media-video-embed-field field--type-video-embed-field field--label-hidden field__item"><div class="video-embed-field-provider-youtube video-embed-field-responsive-video"><iframe width="854" height="480" frameborder="0" allowfullscreen="allowfullscreen" src="https://www.youtube.com/embed/gZFePcqQV_g?autoplay=0&amp;start=0&amp;rel=0"></iframe>
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<p>Chaque ann&eacute;e plus de 450 vari&eacute;t&eacute;s de ma&iuml;s grain et fourrage sont exp&eacute;riment&eacute;es chaque ann&eacute;e &agrave; l&rsquo;inscription, en post-inscription et en probatoire.</p>



Arvalis, le Geves et l’UFS se sont associés pour développer Varmaïs, un outil gratuit et en libre accès pour consulter, comparer et choisir les variétés de maïs grain et fourrage

[Vidéo] Varmaïs, un nouvel outil d’aide pour le choix des variétés de maïs grain et fourrage

<p class="MsoPlainText">La r&eacute;flexion est partie de la canicule de 2003, <em>"un choc" pour Bernard Farges, pr&eacute;sident de l'interprofession des Bordeaux, le CIVB, encore marqu&eacute; par le souvenir de vendanges avanc&eacute;es &agrave; fin ao&ucirc;t, "une premi&egrave;re</em>".&nbsp; Si ce mill&eacute;sime 2021 n'a pas &eacute;t&eacute; marqu&eacute; par les s&eacute;cheresses record des derni&egrave;res ann&eacute;es, <em>"l'&eacute;volution climatique fait qu'il y a des besoins d'exp&eacute;rimenter des c&eacute;pages plus tardifs"</em>, assure le viticulteur.&nbsp;&nbsp; <em>"Avec le changement climatique, on obtient des vins plus lourds en alcool, qui ne sont pas adapt&eacute;s au march&eacute;, notamment celui des jeunes</em>", ajoute St&eacute;phane Gabard, pr&eacute;sident du syndicat des bordeaux et bordeaux-sup&eacute;rieur (4.300 adh&eacute;rents).</p><p class="MsoPlainText">&nbsp;En f&eacute;vrier, les appellations bordeaux et bordeaux-sup&eacute;rieur ont autoris&eacute; leurs viticulteurs &agrave; int&eacute;grer dans leur production AOC six nouveaux c&eacute;pages &eacute;loign&eacute;s de leurs traditionnels merlot et cabernets. Certains grandissent au Portugal comme les touriga nacional et alvarinho, d'autres en Languedoc et Vall&eacute;e du Rh&ocirc;ne comme le marselan.&nbsp;&nbsp; <em>"C'est une vraie &eacute;volution dans les AOC, mais on veut y aller tranquillement, on ne veut pas laisser &agrave; penser qu'on va changer la typicit&eacute; de nos vins</em>", souligne M. Farges. L'adaptation se fera en douceur: la proportion de ces nouveaux c&eacute;pages ne pourra pas exc&eacute;der 5% de la surface plant&eacute;e et 10% du produit final. Une centaine de viticulteurs se disent int&eacute;ress&eacute;s. Pr&eacute;curseur, &agrave; Bommes, le viticulteur Bernard R&eacute;glat, propri&eacute;taire du ch&acirc;teau de la Mazerolle la Graveli&egrave;re, et de 70 hectares sur plusieurs appellations, exp&eacute;rimente de nouveaux c&eacute;pages tardifs depuis 2016 sur une infime parcelle. Jusqu'ici exploit&eacute;s en Vins de France, ils pourront d&eacute;sormais &ecirc;tre valoris&eacute;s en AOC bordeaux et bordeaux-sup&eacute;rieur. </p><p class="MsoPlainText">Le viticulteur a mis&eacute; sur deux croisements fran&ccedil;ais m&eacute;connus &agrave; Bordeaux, le marselan et l'arinarnoa, avec l'espoir avant tout de se <em>"diff&eacute;rencier</em>" et <em>"d'amener de la fra&icirc;cheur et de la finesse" &agrave; des vins parfois devenus "br&ucirc;lants en bouche"</em>.&nbsp; Pas question de <em>"r&eacute;volutionner le bordeaux, on reste toujours dans la tradition</em>", souligne le viticulteur qui pr&eacute;voit en 2022 de planter du touriga nacional.&nbsp; D'autres appellations bordelaises attendent de se lancer comme le prestigieux m&eacute;doc...</p>


Des touriga, marselan, alvarinho à dose homéopathique... En expérimentant six nouveaux cépages, dont des sudistes, dans les appellations AOC bordeaux et bordeaux-supérieur, le vignoble bordelais veut anticiper "tranquillement" le changement climatique, sans dénaturer son caractère.

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