Alors que le monde a subi de plein fouet la crise de la Covid et que la prise de conscience environnementale est désormais générale, le bien manger apparait comme un enjeu. Alors comment (ré) apprendre à bien manger ? Planet Food Santé a organisé le 22 avril un nouveau webinaire sur les multiples leviers de l’éducation alimentaire, en partenariat avec FLD - groupe Réussir et TasteBuds.

Comment (ré)apprendre à bien manger ? Les multiples leviers de l’éducation alimentaire

<p style="text-align: justify;">&laquo; Aujourd'hui, il existe une forte demande autour des circuits courts, souligne Luc Servant, pr&eacute;sident de la Chambre R&eacute;gionale d'Agriculture de Nouvelle-Aquitaine. Nous devons accompagner les agriculteurs dans cette direction. C'est une vraie opportunit&eacute; en termes de valeur ajout&eacute;e et d'image. Actuellement, environ 20 % des agriculteurs de la r&eacute;gion s'orientent dans cette voie &raquo;. Pour confirmer cette demande, chiffres et &eacute;tudes sont apport&eacute;s par Olivier Beucherie, consultant en marketing strat&eacute;gique agro-alimentaire et professeur &agrave; l'ESA d'Angers. On y apprend qu'en 2020, 20 % des consommateurs disent privil&eacute;gier les produits locaux. Deux fois plus qu'il y a 10 ans. Une &eacute;tude du Credoc montre &eacute;galement l'&eacute;volution de la soci&eacute;t&eacute;. &laquo; On a demand&eacute; &agrave; des consommateurs ce qu'&eacute;tait un produit de qualit&eacute;, rapporte l'expert. Les adjectifs &laquo; bio &raquo;, &laquo; naturel &raquo;, &laquo; fran&ccedil;ais &raquo;, &laquo; fra&icirc;cheur &raquo; et &laquo; local &raquo;, ont &eacute;t&eacute; cit&eacute;s. En 2000, sur les cinq, seul &laquo; fra&icirc;cheur &raquo; apparaissait &raquo;. En outre, depuis 2018, la loi EGAlim impose pour les collectivit&eacute;s &agrave; l'horizon 2022, 50 % de produits de qualit&eacute; dont 20 % de bio, les 50 % restants pouvant &ecirc;tre consacr&eacute;s &agrave; des produits Label Rouge, sous signe officiel de qualit&eacute;,... Quelles sont les origines et les moteurs de cette demande de local. Pour Olivier Beucherie, la proximit&eacute; fonctionne toujours lors de crises. &laquo; Clairement, cette tendance est n&eacute;e avec la vache folle, poursuit Jacques Math&eacute;, &eacute;conomiste rural, et professeur &agrave; la facult&eacute; de sciences &eacute;conomiques de Poitiers. Les gens ont besoin d'&ecirc;tre rassur&eacute;s, inform&eacute;s sur l'origine de ce que l'ils mangent. Et, plus le producteur est pr&egrave;s de nous g&eacute;ographiquement, plus on est rassur&eacute; &raquo;. Pour illustrer ces propos, une &eacute;leveuse de limousines install&eacute;e en Creuse t&eacute;moigne. Apr&egrave;s une reconversion professionnelle, Claire Math&eacute; s'installe aux c&ocirc;t&eacute;s de son conjoint et d&eacute;veloppe la vente directe jusqu'&agrave; atteindre 85 % de viande commercialis&eacute;e par cette voie. Elle embauche un boucher salari&eacute; et passe du traditionnel colis en caissette &agrave; l'individuel sous-vide. Elle vient aussi de lancer sa marque de p&acirc;tes Coeur de Creuse. &laquo; Les consommateurs posent beaucoup de questions, confirme-t-elle. Ils recherchent de la transparence. Il faut que les producteurs communiquent plus et mieux &raquo;. Les experts acquiescent. &laquo; Claire r&eacute;pond &agrave; la demande &raquo;, r&eacute;sume Jacques Math&eacute;. Au niveau des collectivit&eacute;s, on s'organise aussi comme l'explique Thierry Pousson, pr&eacute;sident de l'ACENA, association regroupant les acheteurs des cantines des lyc&eacute;es agricoles. &laquo; Nous nous effor&ccedil;ons de trouver les produits de qualit&eacute; dans la zone la plus proche possible et de mutualiser nos achats, relate-t-il. Nous impliquons les chefs cuisiniers, les gestionnaires. Nous divisons les march&eacute;s par lot g&eacute;ographique pour permettre aux groupements de producteurs de r&eacute;pondre. Il n'y a pas de solution miracle mais on se structure. Et le prix n'est plus le seul crit&egrave;re. &raquo; Pour le grand t&eacute;moin du d&eacute;bat, Erick Orsenna, deux points importants. &laquo; Il y a trop d'appellations diff&eacute;rentes, on ne sait pas vraiment de quoi on parle et cela ajoute au soup&ccedil;on, dit-il. D'autre part, pour que le local fonctionne, il ne faut pas oublier que le produit doit &ecirc;tre bon ! Le prix doit &ecirc;tre justifi&eacute; par l'enchantement &raquo;. Il semble qu'ailleurs en Europe, d'autres aient fait la m&ecirc;me constatation. &laquo; Les Italiens ont une grande capacit&eacute; &agrave; mettre en valeur le produit, t&eacute;moigne Jacques Math&eacute;. L'Italie, c'est le Gucci des circuits courts ! &raquo; Pour Olivier Beucherie &laquo; un rayon de GMS, cela ne fait pas r&ecirc;ver. Avec la vente directe on peut th&eacute;&acirc;traliser le produit et c'est aussi plus facile de fid&eacute;liser une client&egrave;le parce qu'un rapport humain s'instaure. &raquo; Pour les participants, il est aussi n&eacute;cessaire de sensibiliser notamment les jeunes g&eacute;n&eacute;rations. Au final, les circuits courts ont semble-t-il de beaux jours devant eux, la demande &eacute;tant beaucoup plus forte que l'offre.</p>



La troisième conférence proposée par la Région et l'Agence de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine dans le cadre des Rencontres de l'Alimentation a eu lieu le 29 avril sur le thème des circuits courts.

Les circuits courts, une mutation de la distribution et des comportements d'achats ?

<p><strong>Dans une p&eacute;tition lanc&eacute;e sur le Web le 22 avril, L214</strong> <em>&laquo;demande &agrave; la grande distribution de ne plus vendre d'&oelig;ufs issus d&rsquo;&eacute;levages au sol &raquo;</em> qu'elle consid&egrave;re comme <em>&laquo;un mode d&rsquo;&eacute;levage intensif&raquo;</em>. Le m&ecirc;me jour, l'association abolitionniste a diffus&eacute; une vid&eacute;o tourn&eacute;e en 2020 et 2021 dans deux &eacute;levages situ&eacute;s dans les C&ocirc;tes d'Armor et en Vend&eacute;e.</p>

<p>L214 dresse un <strong>constat volontairement alarmiste</strong> : <em>&laquo;poules entass&eacute;es sur des structures m&eacute;talliques &agrave; perte de vue, claustration totale sans acc&egrave;s ext&eacute;rieur, poules malades ou d&eacute;plum&eacute;es laiss&eacute;es sans soins individuels, absence de paillage, picage et cannibalisme dus aux stress ...&raquo;. &laquo;Le d&eacute;calage est fort entre l&rsquo;imagerie pastorale des emballages et la r&eacute;alit&eacute;&raquo;,</em> d&eacute;nonce l'ONG. Il faut dire qu&rsquo;elle prend en exemple une bo&icirc;te d&rsquo;&oelig;ufs montrant une poule avec de la paille. Effet ambigu d&rsquo;un marketing vendeur&hellip;</p>

<h3><strong>Instiller le doute chez les &eacute;leveurs</strong></h3>

<p>Tous ces arguments, annonc&eacute;s &agrave; la mani&egrave;re d&rsquo;une &eacute;mission r&eacute;v&eacute;lant un complot, peuvent &ecirc;tre discut&eacute;s point par point (par exemple qui voudrait des voli&egrave;res en bois&nbsp;??). Par ailleurs,<strong> s&rsquo;introduire la nuit pour filmer d&eacute;range les poules dans leur sommeil, lesquelles se sont naturellement rassembl&eacute;es dans la voli&egrave;re pour dormir. </strong>Les voir en journ&eacute;e offrirait un spectacle bien diff&eacute;rent. C'est ce qu'explique l'&eacute;leveuse Youtubeuse Lucie Gantier.</p>

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<p>Le plus important &agrave; retenir, c&rsquo;est<strong> l&rsquo;intention de L214 de nuire &agrave; une profession</strong>, et notamment &agrave; des &eacute;leveurs qu&rsquo;elle pr&eacute;tendait d&eacute;fendre en 2019 dans un livre plaidoyer pour la fin des &eacute;levages intensifs (Quand la Faim justifie les Moyens). &nbsp;</p>

<p>Car ce mode d&rsquo;&eacute;levage est appel&eacute; &agrave; se d&eacute;velopper pour fournir un &oelig;uf &agrave; un prix comp&eacute;titif tout en r&eacute;pondant aux cinq crit&egrave;res de bien-&ecirc;tre animal. Ce que tout &eacute;leveur peut constater avec une poule &eacute;lev&eacute;e hors cage.</p>

<h3 class="sequence">Lire aussi :&nbsp;<a href="https://www.reussir.fr/volailles/une-voliere-plein-air-sur-deux-niveaux" target="_blank"> Un &eacute;leveur costarmoricain change de mode d'&eacute;levage </a></h3>

<p>Selon l&rsquo;interprofession, <strong>en 2020 les poules r&eacute;pondant &agrave; l&rsquo;appellation europ&eacute;enne &laquo;&nbsp;&eacute;lev&eacute; au sol&nbsp;&raquo; (le code 2) ont fourni 12% de la production fran&ccedil;aise (5,8 millions de poules)</strong> et la majorit&eacute; des &oelig;ufs sont encore produits en cage (code 3) et au sol (code 2), ou plus exactement en voli&egrave;re sans acc&egrave;s &agrave; l&rsquo;ext&eacute;rieur.</p>

<p>Ce mode d'&eacute;levage est en forte croissance depuis quelques ann&eacute;es (+8,6% par an entre 2013 et 2019), pour remplacer progressivement les cages dans des b&acirc;timents ne disposant pas de foncier pour &ecirc;tre transform&eacute;s en &eacute;levage plein air. Interrog&eacute; par l'AFP, le pr&eacute;sident du CNPO Philippe Juven a rappel&eacute; que la fili&egrave;re travaille depuis 2016 sur des alternatives aux cages. <em>&laquo;Rares sont les b&acirc;timents de code 3 qui, quand on les transforme, ont assez de terrain pour faire du plein air&raquo;</em>, plaide-t-il. Pour convertir l'ensemble de la production fran&ccedil;aise en plein air, <em>&laquo;il faudrait plus de 20 000 ha de parcours, ce ne serait pas possible.&raquo;</em></p>

<p>Au-del&agrave; de la fin des &eacute;levages intensifs, dont ferait partie le code 2, c&rsquo;est bien &agrave; la disparition de l&rsquo;&eacute;levage que travaille l&rsquo;association v&eacute;gan et antisp&eacute;ciste L214, quelle que soit le mode de production et la dimension.</p>

<h3 class="sequence">Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/volailles/derriere-le-veganisme-lideologie-antispeciste-0" target="_blank">Les germes d'un nouvel obscurantisme</a></h3>



Vidéo à l’appui, l’association anti-élevage L214 lance une campagne de discrédit sur l’élevage des poules au sol, remplaçant l’élevage en cage que L214 a contribué à abattre.

Action anti-élevage : L214 s'attaque à l'élevage des poules au sol

<p>Les <a href="https://www.inn-ovin.fr/ovinpiades-des-jeunes-bergers/" target="_blank">Ovinpiades</a> collectives ont su s&rsquo;adapter au confinement national. La 11<sup>&egrave;me</sup> &eacute;dition du concours par &eacute;quipes des jeunes bergers s&rsquo;est tenue en version num&eacute;rique aujourd&rsquo;hui, jeudi 29 avril. L&rsquo;&eacute;v&egrave;nement devait se d&eacute;rouler en parall&egrave;le de l&rsquo;&eacute;preuve individuelle des Ovinpiades, &agrave; la bergerie nationale de Rambouillet.</p> <p><strong>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/les-ovinpiades-collectives-dressent-le-portrait-de-filiere-ovine" target="_blank">Les Ovinpiades collectives dressent le portrait de la fili&egrave;re ovine</a></strong></p> <p>L&rsquo;&eacute;preuve pratique a, elle, &eacute;t&eacute; report&eacute;e &agrave; l&rsquo;an prochain. Les quatre membres du jury, mobilis&eacute;s par &eacute;crans interpos&eacute;s, ont pu appr&eacute;cier la qualit&eacute; du travail de recherche, de montage et les messages d&eacute;livr&eacute;s par chacune des neuf vid&eacute;os pr&eacute;sent&eacute;es (disponibles sur <a href="https://www.youtube.com/c/InnOvinTV/videos" target="_blank">Youtube</a>).</p> <p><strong>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/patre/les-ovinpiades-font-decouvrir-la-filiere-ovine-dans-un-esprit-de-competition" target="_blank">Les Ovinpiades font d&eacute;couvrir la fili&egrave;re ovine</a>&nbsp;</strong></p> <p>Les candidats, pour la grande majorit&eacute; des lyc&eacute;ens ou &eacute;tudiants en cursus agricole, viennent de toute la France et ont un app&eacute;tit pour la d&eacute;couverte et la promotion de la fili&egrave;re ovine. Cette ann&eacute;e, le th&egrave;me impos&eacute; par les organisateurs &eacute;tait l&rsquo;installation hors cadre familial, ou un parcours atypique. Les apprentis r&eacute;alisateurs ont su faire preuve d&rsquo;imagination et de rigueur pour pr&eacute;senter des projets tr&egrave;s aboutis d&rsquo;une dur&eacute;e calibr&eacute;e de cinq minutes.</p> <p>Pour Patrick Soury, pr&eacute;sident d'Inn'Ovin, organisateur des Ovinpiades, le sujet est d'actualit&eacute; : "<em>les porteurs de projet non issus du milieu agricole sont de plus en plus nombreux &agrave; s'int&eacute;resser &agrave; la production ovine, comme nous l'a montr&eacute; l'Institut de l'Elevage. Le challenge du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations et de la promotion de l'&eacute;levage ovin au pr&egrave;s d'un public &eacute;largi est en passe d'&ecirc;tre r&eacute;ussi.</em>"</p> <p>La vid&eacute;o qui a conquis le jury et remport&eacute; la m&eacute;daille d&rsquo;or a &eacute;t&eacute; r&eacute;alis&eacute;e par le Legta de Thi&eacute;rache dans l'Aisne&nbsp;(M&eacute;line Benguigui, M&eacute;lanie Mazouni et Anne-Marie Ronckier) et s'intitule "Installation en &eacute;levage ovin hors cadre familial". Les gagnantes repartent avec un ch&egrave;que de 2 000 euros qui servira &agrave; financer un projet p&eacute;dagogique en lien avec l'agriculture.</p> <p><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="362" src="https://www.youtube.com/embed/9r8bL84QZQo" title="YouTube video player" width="644"></iframe></p> <p>&nbsp;</p> <p>En deuxi&egrave;me position, l&rsquo;&eacute;quipe du CFA de Mirecourt dans les Vosges avec "La vaine p&acirc;ture".</p> <p><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="362" src="https://www.youtube.com/embed/yg7l77H5Kmk" title="YouTube video player" width="644"></iframe></p> <p>En troisi&egrave;me position, l&rsquo;&eacute;quipe du lyc&eacute;e agricole des Vaseix en Haute-Vienne avec "Th&eacute;r&egrave;se, berg&egrave;re sans terre".</p> <p><iframe allowfullscreen="" frameborder="0" height="362" src="https://www.youtube.com/embed/7VXPmqaI3pg" title="YouTube video player" width="644"></iframe></p>



Les équipes candidates aux Ovinpiades collectives ont présenté au jury cette année un reportage sur une installation hors cadre familiale en élevage ovin.

Les Ovinpiades collectives parlent d’installation atypique en élevage ovin

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<p>Dans un communiqu&eacute;, le Syndicat professionnel des acteurs de la fili&egrave;re&nbsp;des supports de culture, engrais, amendements, biostimulants, mentionne que le co&ucirc;t du transport maritime de conteneurs a &eacute;t&eacute; multipli&eacute; par quatre en un an.&nbsp;Les cours du plastique, utilis&eacute; pour les emballages, ont &eacute;galement bondi.<strong>&nbsp;Les mati&egrave;res premi&egrave;res suivent le mouvement, avec des tensions sur la tourbe, et sur les produits issus du bois.</strong> Du c&ocirc;t&eacute; des fertilisants organiques, la mise en application des nouvelles r&egrave;gles fran&ccedil;aises sur l&rsquo;interpr&eacute;tation de la notion d'&laquo;&nbsp;&eacute;levage industriel&nbsp;&raquo; entra&icirc;ne une modification du sourcing de fertilisants &laquo;&nbsp;Utilisables en Agriculture Biologique&nbsp;&raquo;.<em> &laquo;&nbsp;Pour pr&eacute;server leur activit&eacute;, les adh&eacute;rents d&rsquo;Afa&iuml;a devront probablement r&eacute;percuter ces impacts, et cela va tirer l&rsquo;ensemble des produits &agrave; la hausse, d&egrave;s ce printemps&nbsp;&raquo;,</em> conclut le communiqu&eacute;.</p>
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<p class="sequence"><strong>A lire aussi :</strong> <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/laurent-largant-afaia-tous-les-agriculteurs-europeens-auront-acces-aux-memes-mfsc">Laurent Largant, Afa&iuml;a : &laquo;&nbsp;Tous les agriculteurs europ&eacute;ens auront acc&egrave;s aux m&ecirc;mes MFSC&nbsp;&raquo;</a></p>



Les adhérents d’Afaïa (filière des supports de culture, engrais, amendements, biostimulants) s’inquiètent de la tension sur les cours et les coûts de fabrication de leurs produits.

Supports de culture et engrais : Afaïa s'inquiète d'une tension sur les matières premières

<p>La consultation publique sur les mesures d&rsquo;effarouchement de l&rsquo;ours brun dans les Pyr&eacute;n&eacute;es se poursuit jusqu'au 9 mai. L'arr&ecirc;t&eacute; en consultation&nbsp;r&eacute;affirme la possibilit&eacute; de l'effarouchement renforc&eacute; (&agrave; l'aide de tirs non l&eacute;taux). Cet effarouchement peut &ecirc;tre demand&eacute; au bout de deux&nbsp;attaques sur un mois pour un &eacute;leveur ou quatre&nbsp;attaques cumul&eacute;es sur deux&nbsp;ans pour une estive. Les &eacute;leveurs peuvent participer &agrave; cette consultation sur&nbsp;<a href="http://www.consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr/spip.php?page=article&amp;id_article=2363" target="_blank" title="Consultation publique ours">consultations-publiques.developpement-durable.gouv.fr</a>. Plus de 2 000 contributions sont d&eacute;j&agrave; enregistr&eacute;es sur le site et toutes ne sont pas pro-&eacute;leveurs, loin de l&agrave;...</p>



Les éleveurs ovins peuvent rappeler l'intérêt qu'ils ont à pouvoir effaroucher les ours dans les Pyrénées en répondant à une consultation publique.

Ours : encore une semaine pour participer à la consultation publique

<p>A Gorges, pr&egrave;s de Nantes, Fr&eacute;d&eacute;ric Lailler, vigneron producteur de muscadet bio a presque tout perdu en ce printemps 2021. <em>&laquo;&nbsp;Sur mes 10 hectares, il doit m'en rester un demi qui n'a pas gel&eacute;&nbsp;&raquo;</em>, regrette-t-il. Pourtant, l'homme n'a pas m&eacute;nag&eacute; ses efforts pour sauver ses chers ceps. Lui, et son arm&eacute;e de &laquo;&nbsp;copains&nbsp;&raquo;, ont bataill&eacute; pendant plusieurs nuits contre le gel, &agrave; coup de bougies sur 1,5 ha et de braseros autour de la tour anti-gel (appel&eacute;e aussi &laquo;&nbsp;&eacute;olienne&nbsp;&raquo;), cens&eacute;e prot&eacute;ger quelques 4 hectares...&nbsp;</p><p>Ces &eacute;quipements, Fr&eacute;d&eacute;ric Lailler les avait achet&eacute;s apr&egrave;s plusieurs ann&eacute;es de gel en muscadet, et notamment les deux &eacute;pisodes de 2016 et 2017. <em>&laquo; En 2019, on avait r&eacute;ussi &agrave; sauver des ceps</em>, se rappelle le vigneron. <em>Les bougies et l'&eacute;olienne permettent en g&eacute;n&eacute;ral de gagner 2 &deg;C. Mais cette ann&eacute;e, les temp&eacute;ratures sont descendues &agrave; &ndash; 4 &deg;C. C'&eacute;tait trop bas et surtout trop long. Les vignes &eacute;taient fatigu&eacute;es. On a perdu la partie&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Le spectre de 1991</strong></h2><p><a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/deux-nuits-de-gel-aux-consequences-devastatrices" target="_blank" title="">L'&eacute;pisode de gel du d&eacute;but de ce mois d'avril </a>a &eacute;t&eacute; exceptionnel par son ampleur sur le territoire fran&ccedil;ais et par sa dur&eacute;e de plusieurs jours cons&eacute;cutifs. Sur le terrain, on le compare souvent &agrave; celui de 1991, ann&eacute;e de sinistre m&eacute;moire. Trente ans apr&egrave;s, le gel a engendr&eacute; la m&ecirc;me d&eacute;solation, affectant presque tous les vignobles fran&ccedil;ais, y compris ceux qui n'ont pas l'habitude de&nbsp; geler...</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/gel-chaleurs-secheresse-quand-le-dereglement-climatique-se-materialise" target="_blank" title="">Gel, chaleurs, s&eacute;cheresse : quand le d&eacute;r&egrave;glement climatique se mat&eacute;rialise</a>
</aside>
<p>Par exemple, le Bordelais a &eacute;t&eacute; touch&eacute; cette ann&eacute;e en totalit&eacute;, alors que d'ordinaire seules certaines zones sont r&eacute;put&eacute;es g&eacute;lives. Comme ces &eacute;pisodes restaient jusqu'&agrave; pr&eacute;sent assez rares, les techniques de lutte contre le gel y sont encore tr&egrave;s peu r&eacute;pandues. <em>&laquo;&nbsp;Nous avons quelques domaines qui disposent de tours anti-gel,</em> commente Sarah Briot-Lesage, en charge de la communication &agrave; l'interprofession des vins de Bordeaux. <em>Mais pour la plupart des exploitations, ces &eacute;quipements repr&eacute;sentaient des investissements trop &eacute;lev&eacute;s par rapport aux risques&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Brasser de</strong><strong> l'air&nbsp;</strong></h2><p><em>&laquo;&nbsp;Quelques domaines, moins d'une dizaine, ont fait voler des h&eacute;licopt&egrave;res&nbsp;&raquo;</em>, poursuit la charg&eacute;e de communication. Ces pratiques qui n'ont pas manqu&eacute; de faire r&eacute;agir sur les r&eacute;seaux sociaux (au m&ecirc;me titre que les &laquo;&nbsp;bougies&nbsp;&raquo; r&eacute;put&eacute;es polluantes), n'ont concern&eacute; que quelques grands domaines et leur efficacit&eacute; semble avoir &eacute;t&eacute; limit&eacute;e&nbsp;: lorsque l'on brasse de l'air avec un h&eacute;licopt&egrave;re, il faut avoir des couches d'air plus chaud &agrave; brasser...</p><p>Or, cette ann&eacute;e, le gel a &eacute;t&eacute; caract&eacute;ris&eacute; par de vastes masses d'air froid. En outre, les temp&eacute;ratures sont descendues tr&egrave;s rapidement au cours de la nuit, avec des alarmes sonnant chez les vignerons d&egrave;s une heure du matin&nbsp;: impossible de faire voler des h&eacute;licopt&egrave;res avant le lever du soleil.</p><div class="citation">
    <span>"Les meilleures tours anti-gel n&#039;ont prot&eacute;g&eacute; qu&#039;&agrave; peine 30 ares autour d&#039;elles"</span>
</div>
<p>Du c&ocirc;t&eacute; des tours anti-gel, qui ont donc tourn&eacute; davantage que les h&eacute;licopt&egrave;res, l'efficacit&eacute; semble aussi avoir &eacute;t&eacute; tr&egrave;s limit&eacute;e face &agrave; des gels mordants. Ainsi, en Val de Loire, leur effet protecteur s'est &eacute;tendu sur des surfaces bien inf&eacute;rieures &agrave; celles annonc&eacute;es par les fabricants (jusqu'&agrave; 4 ha, pour des tours co&ucirc;tant autour de 35 000 &euro; HT). Et ce malgr&eacute; les braseros dispos&eacute;s &agrave; leur pied pour les alimenter en air chaud.</p><p><em>&laquo;&nbsp;Les meilleures tours anti-gel n'ont prot&eacute;g&eacute; qu'&agrave; peine 30 ares autour d'elles, et encore &agrave; 80 % seulement</em>, indique Florent Banctel, conseiller viticole &agrave; la chambre d'agriculture des Pays de la Loire. <em>Avec deux &eacute;oliennes c&ocirc;te &agrave; c&ocirc;te, on a pu prot&eacute;ger environ 1 ha, &agrave; 80 %. Pour avoir une r&eacute;elle efficacit&eacute; de ces tours, il faudrait un vrai maillage du territoire&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Chauffer dehors et &eacute;mettre du carbone</strong><strong>&nbsp;? </strong></h2><p>Cette notion de&nbsp;&laquo;&nbsp;lutte plus efficace lorsqu'elle est men&eacute;e collectivement&nbsp;&raquo;, les vignerons de Chablis la connaissent bien&nbsp;: lorsque tous ensemble, ils allument leurs bougies, ils arrivent en g&eacute;n&eacute;ral &agrave; limiter les d&eacute;g&acirc;ts sur leurs vignes en cr&eacute;ant une sorte de nuage de fum&eacute;e sur un secteur.</p><p>Cette ann&eacute;e, toutefois, les bougies semblent avoir trouv&eacute; leurs limites, en degr&eacute;s gagn&eacute;s et en co&ucirc;ts. <em>&laquo;&nbsp;Il faut adapter le nombre de bougies &agrave; la temp&eacute;rature ext&eacute;rieure&nbsp;&raquo;</em>, rappelle Florent Banctel. Ainsi, pour un gel mod&eacute;r&eacute;, on peut pr&eacute;voir 350 bougies par hectare (sans oublier la main d&rsquo;&oelig;uvre qui va avec pour les disposer, les allumer puis les &eacute;teindre). Mais pour les niveaux de gel de 2021, ce sont plut&ocirc;t 500 bougies par hectare dont il fallait disposer.... C'est ce qu'a fait Daniel-Etienne Defaix, vigneron en chablisien&nbsp;: il a ainsi pu sauver 3 hectares de son domaine. Mais &agrave; quel prix&nbsp;! <em>&laquo;&nbsp;4000 euros par hectare&nbsp;et par nuit&nbsp;&raquo;.</em></p><div class="citation">
    <span>"J&#039;arr&ecirc;te de chauffer dehors."</span>
</div>
<p>En outre, les bougies, comme les braseros et tous les proc&eacute;d&eacute;s br&ucirc;lant des mati&egrave;res premi&egrave;res (m&ecirc;mes v&eacute;g&eacute;tales), &eacute;mettent du carbone, acteur principal du r&eacute;chauffement climatique (la vigne avait 10 jours d'avance cette ann&eacute;e). Pour le nantais Fr&eacute;d&eacute;ric Lailler, la d&eacute;cision est prise&nbsp;:<em> &laquo;&nbsp;J'arr&ecirc;te de chauffer dehors. Et il serait peut-&ecirc;tre temps de se poser les vraies questions et que les politiques prennent de vraies d&eacute;cisions&nbsp;&raquo;.</em></p><h2><strong>Aspersion et c&acirc;</strong><strong>bles chauffant&nbsp;: les valeurs s&ucirc;res </strong></h2><p>Si cette ann&eacute;e les bougies et les tours anti-gel ont donn&eacute; des r&eacute;sultats mitig&eacute;s, deux autres techniques, beaucoup moins r&eacute;pandues, ont fait la preuve de leur efficacit&eacute;&nbsp;: l'aspersion (effet igloo) et le fil chauffant. Leur presque 100 % de r&eacute;ussite font r&ecirc;ver bien des vignobles. <em>&laquo;&nbsp;Nous voulons explorer l'aspersion&nbsp;&raquo;</em>, affirme Sarah Briot-Lesage de&nbsp;l'interprofession des vins de Bordeaux.</p><p>M&ecirc;me enthousiasme pour le technicien lig&eacute;rien Florent Banctel&nbsp;: <em>&laquo;&nbsp;Le seul probl&egrave;me de l'aspersion, c'est la disponibilit&eacute; de l'eau et l'autorisation de pr&eacute;l&egrave;vement par l'Agence de l'eau. Les proc&eacute;d&eacute;s classiques d'aspersion consomment environ 40 m3/ha/h. Mais de nouvelles techniques apparaissent, qui peuvent descendre &agrave; 15 m3&nbsp;&raquo;.</em>&nbsp; Au niveau du co&ucirc;t, celui de l'installation d'aspersion pourrait ne pas &ecirc;tre r&eacute;dhibitoire&nbsp;: de 8&nbsp;000 &agrave; 15 000 &euro;/ha.</p><blockquote class="twitter-tweet"><p lang="fr" dir="ltr">Prot&eacute;g&eacute; par son cocon de glace, ce bourgeon a &eacute;t&eacute; &eacute;pargn&eacute; par le <a href="https://twitter.com/hashtag/gel?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#gel</a> gr&acirc;ce &agrave; l&rsquo;aspersion.<br>Le d&eacute;bourrement &eacute;tant encore tr&egrave;s in&eacute;gal dans chaque parcelle, il est impossible de r&eacute;aliser un v&eacute;ritable bilan.<br>Courage &agrave; tous ! <a href="https://twitter.com/hashtag/Chablis?src=hash&amp;ref_src=twsrc%5Etfw">#Chablis</a> <a href="https://t.co/j3f2M7UqBL">pic.twitter.com/j3f2M7UqBL</a></p>&mdash; Vins de Chablis (@vinsdechablis) <a href="https://twitter.com/vinsdechablis/status/1382616733500989440?ref_src=twsrc%5Etfw">April 15, 2021</a></blockquote> <script async src="https://platform.twitter.com/widgets.js" charset="utf-8"></script>
<p>Le fil chauffant est quant &agrave; lui plus cher&nbsp;: environ 25 000 &euro;/ha, pour un syst&egrave;me de fil ind&eacute;pendant pour chaque rang. Mais il pr&eacute;sente l'avantage de ne pas n&eacute;cessiter d'autorisation de pr&eacute;l&egrave;vement. Au prix de l'installation, il faut rajouter celui d'un groupe &eacute;lectrog&egrave;ne et d'un transformateur, des &eacute;quipements qui toutefois pourraient &ecirc;tre communs &agrave; plusieurs exploitations.</p><h2><strong>Apprivoiser et ma&icirc;tris</strong><strong>er ces techniques </strong></h2><p>Enfin, au-del&agrave; de leur co&ucirc;t d'installation, Florent Banctel rappelle que ces techniques de l'aspersion et des fils chauffants n&eacute;cessitent de la maintenance et de la surveillance tout au long de l'ann&eacute;e . <em>&laquo;&nbsp;Il faut &ecirc;tre tr&egrave;s au clair l&agrave;-dessus&nbsp;: les jonctions et tout le syst&egrave;me doivent pouvoir fonctionner le moment venu&nbsp;&raquo;.</em></p><p>Ce printemps 2021 a aussi &eacute;t&eacute; cruel pour d'autres techniques qui semblaient prometteuses&nbsp;: c'est le cas des <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/machinisme~viti-protect-k30-un-thermonebulisateur-antigel" target="_blank" title="">machines &eacute;mettrices de brouillard </a>dont l'efficacit&eacute; n'a pas &eacute;t&eacute; au rendez-vous cette ann&eacute;e. <em>&laquo;&nbsp;La technique reste int&eacute;ressante, mais tr&egrave;s soumise au d&eacute;placement des masses d'air&nbsp;: d&egrave;s qu'il y a du vent, le nuage cr&eacute;&eacute; se d&eacute;place&nbsp;&raquo;,</em> poursuit Florent Banctel. Autre m&eacute;thode qui parait al&eacute;atoire&nbsp;: la couverture des vignes, soit rang par rang (avec un &laquo;&nbsp;enveloppement&nbsp;&raquo; pour emmagasiner la chaleur), soit juste en surface, pour limiter les pertes de chaleur par rayonnement. <em>&laquo;&nbsp;Nos r&eacute;sultats d'essai sont tr&egrave;s moyens&nbsp;&raquo;, </em>indique le technicien.</p><p>Encore tr&egrave;s peu r&eacute;pandues dans les vignobles fran&ccedil;ais, toutes ces m&eacute;thodes de lutte contre le gel vont sans doute devenir plus courantes dans les ann&eacute;es &agrave; venir. Comme toutes les autres techniques, elles n&eacute;cessiteront que les vignerons ma&icirc;trisent leur utilisation, les diff&eacute;rents param&egrave;tres entrant en jeu, les combinent parfois entre elles, voire s'organisent collectivement... Dans cet aspect collectif, les pouvoirs publics ont aussi un r&ocirc;le &agrave; jouer dans l'appui au financement ou dans l'all&egrave;gement de certaines r&eacute;glementations.</p>


Environ 80 % des vignobles français ont été touchés, à des degrés divers, par le gel d'avril dernier, le plus sévère depuis celui de 1991. Certains de ces vignobles avaient pourtant « l'habitude » des épisodes de gel printaniers et avaient commencé à mettre des techniques en place. Mais toutes n'ont pas été efficaces.

Techniques antigel : quelle efficacité cette année ?

<p>L&rsquo;horizon est certes lointain, le parcours l&eacute;gislatif n&rsquo;est pas achev&eacute;, mais c&rsquo;est une premi&egrave;re&nbsp;:<a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/loi-climat-et-resilience-quelles-incidences-sur-l-agriculture" target="_blank" title=""> la loi Climat et r&eacute;silience</a>, adopt&eacute;e en premi&egrave;re lecture par l&rsquo;Assembl&eacute;e nationale le 4 mai, fixe un cadre et un horizon pour en finir avec l&rsquo;artificialisation des espaces agricoles, forestiers et naturels. En 2050, le solde entre l&rsquo;artificialisation des sols et la renaturation des friches urbaines et industrielles devra &ecirc;tre &eacute;gal &agrave; z&eacute;ro. C&rsquo;est le &laquo;&nbsp;z&eacute;ro artificialisation nette&nbsp;&raquo;, qu&rsquo;&eacute;voquait d&eacute;j&agrave; le Plan biodiversit&eacute; de 2018 mais sans en pr&eacute;ciser ni l&rsquo;horizon temporel, ni les modalit&eacute;s, tandis que les lois pr&eacute;c&eacute;dentes relevaient de l&rsquo;incantation.</p><p>Quand la loi sera promulgu&eacute;e et si elle est appliqu&eacute;e, l&rsquo;artificialisation sera donc enterr&eacute;e. Certes, d&rsquo;ici &agrave; 2050, l&rsquo;agriculture va encore abandonner des dizaines de milliers d&rsquo;hectares, attendu que l&rsquo;artificialisation grignote aux deux-tiers des terres agricoles, majoritairement bonnes et tr&egrave;s bonnes, contre un tiers d&rsquo;espace naturels et forestiers. Selon l&rsquo;Observatoire de l&rsquo;artificialisation des sols, 276.376 ha ont ainsi &eacute;t&eacute; artificialis&eacute;s entre 2010 et 2019, soit environ 1% de la SAU.</p><p>A l&rsquo;intention des sceptiques, le l&eacute;gislateur donne deux gages, &agrave; commencer par la division par deux du rythme d&rsquo;artificialisation au cours des dix ans &agrave; venir. Et chaque ann&eacute;e, le gouvernement sera comptable, devant le Parlement, de l&rsquo;&eacute;valuation de l&rsquo;application la loi par la Cour des comptes, second&eacute;e par le Haut conseil pour le climat.</p><h2>De la chim&egrave;re au mirage&nbsp;?</h2><p>Construction, d&eacute;caissement, d&eacute;capage, compaction, tassement, imperm&eacute;abilisation, pollutions, apport de mat&eacute;riaux ext&eacute;rieurs, etc.&nbsp;: l&rsquo;artificialisation proc&egrave;de de multiples processus. Elle impacte l&rsquo;int&eacute;grit&eacute; des habitats naturels et des esp&egrave;ces qui les occupent, entraine une pression de s&eacute;lection sur la faune et la flore, fragmente la trame brune, restreint la s&eacute;questration du carbone, r&eacute;duit l&rsquo;infiltration et l&rsquo;&eacute;vapotranspiration, amplifie la pollution des eaux pluviales urbaines, accro&icirc;t les charges financi&egrave;res des collectivit&eacute;s, paup&eacute;rise les centres-villes, sans forc&eacute;ment garantir le bonheur aux p&eacute;ri-p&eacute;ri-p&eacute;ri-urbains, l&rsquo;habitat &eacute;tant &agrave; l&rsquo;origine des deux tiers des surfaces artificialis&eacute;es. Et bien entendu, l&rsquo;artificialisation entame la production agricole.</p><p>On se gardera cependant de parler de sanctuarisation du foncier. Ou alors, on appliquera aussi le terme &agrave; un autre volet de la loi Climat, qui renforce la protection des ressources en eau, et qui pourrait contrarier des pratiques agricoles telles que le drainage, l&rsquo;irrigation ou encore l&rsquo;aspersion antigel. Si la loi Climat en finit avec la chim&egrave;re qu&rsquo;&eacute;tait le &laquo;&nbsp;z&eacute;ro artificialisation nette&nbsp;&raquo;, les retenues et bassines, en r&eacute;ponse au changement climatique, ne seront-elles que mirages&nbsp;?</p><aside class="read-also">
    <p class="typography menu-link dark ">&Agrave; voir aussi</p>
    <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/la-filiere-fruits-sans-trop-d-illusion-sur-le-varenne-de-l-eau-et-du-climat" target="_blank" title="">La fili&egrave;re fruits sans trop d&rsquo;illusion sur le &laquo; Varenne &raquo; de l&rsquo;eau et du climat</a>
</aside>



[Edito] La Loi Climat et résilience fixe à 2050 la fin de l’artificialisation nette des espaces agricoles, forestiers et naturels. Mais le renforcement de la protection des ressources en eau pourrait contribuer à assécher ce qui aura été préservé.

Fin de l’artificialisation, début de l’aridification ?

<p class="arial" style="text-align:left;">Le partenariat entre Na&iuml;o Technologies avec le semencier allemand Strube, filiale du groupe fran&ccedil;ais Deleplanque, remonte au d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e 2020. A l&rsquo;&eacute;poque, il s&rsquo;agissait de convertir le robot maraicher enjambeur Dino au d&eacute;sherbage des betteraves. Cette option a &eacute;t&eacute; abandonn&eacute;e, au profit d&rsquo;un tout nouveau prototype, baptis&eacute; BlueBob 2.0. Son ch&acirc;ssis supporte des pi&egrave;ces travaillantes capables de d&eacute;sherber l&rsquo;inter-rang et l&rsquo;inter-plant des betteraves &agrave; partir du stade 2 feuilles et jusqu&rsquo;&agrave; la fermeture des rangs.</p><h2 class="arial" style="text-align:justify;">4 ha en 8 heures</h2><p class="arial" style="text-align:left;">A raison de 6 rangs par passage, le robot progresse au rythme de 0,5 ha par heure, ses batteries lui procurant une autonomie de huit heures. Na&iuml;o met en &oelig;uvre ces technologies de navigation, mise en &oelig;uvre d&egrave;s le semis afin de cartographier tr&egrave;s pr&eacute;cis&eacute;ment la localisation des semences et des futurs plants. Strube et le centre de recherche Fraunhofer EZRT se chargent quant &agrave; eux de l&rsquo;identification des plants et des mauvaises herbes, au moyen de cam&eacute;ras multispectrales, capables d&rsquo;analyser le ph&eacute;notype de chaque plante en pr&eacute;sence et d&rsquo;assurer ainsi la s&eacute;lectivit&eacute; du d&eacute;sherbage avec le renfort de l&rsquo;intelligence artificielle.</p>        
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        <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/6/5/6/3/3943656-1-fre-FR/18770db828bf-csm-image5-1ba03f1dbe-jpeg" alt="Des &eacute;l&eacute;ments motoris&eacute;s assurent le d&eacute;sherbage inter-plants" height="600" width="800" /><figcaption>Des &eacute;l&eacute;ments motoris&eacute;s assurent le d&eacute;sherbage inter-plants</figcaption></figure>

</div>



Développé avec le semencier Strube et le centre de recherche Fraunhofer EZRT, le robot assure le désherbage intégral de 6 rangs de betteraves sucrières du stade 2 feuilles à la fermeture du rang, au rythme de 0,5 ha/heure.

BlueBob, le robot désherbeur de betteraves de Naïo

<p class="MsoPlainText">Jusque-l&agrave; centr&eacute; sur les produits du "Sud" (caf&eacute;, cacao, th&eacute;, fruits tropicaux etc.), le label Fairtrade/Max Havelaar vient d'annoncer qu'il se lan&ccedil;ait dans le "made in France" pour soutenir les paysans hexagonaux.&nbsp;<em>"Lorsque j'&eacute;tais en BTS, j'avais &eacute;tudi&eacute; le commerce &eacute;quitable. Les difficult&eacute;s des paysans du Sud me touchaient mais me paraissaient tr&egrave;s lointaines. Je n'imaginais pas que quinze ans plus tard je me retrouverais un peu dans la m&ecirc;me situation de vuln&eacute;rabilit&eacute; qu'eux. C'est incroyable"</em>, confie Florent Estebenet.</p><p class="MsoPlainText">Administrateur du groupe coop&eacute;ratif Vivadour, l'agriculteur de 34 ans produit du bl&eacute;, du tournesol et du ma&iuml;s et &eacute;l&egrave;ve des poulets Label rouge sur son exploitation de 150 hectares. Mais dans le Gers, les rendements &agrave; l'hectare du bl&eacute; sont bien inf&eacute;rieurs &agrave; la moyenne fran&ccedil;aise, rel&egrave;ve-t-il.</p><p class="MsoPlainText">Pour adapter son label &agrave; la diversit&eacute; de l'agriculture fran&ccedil;aise, Max Havelaar a retenu une m&eacute;thode in&eacute;dite de fixation du prix garanti en fonction du territoire et d'un objectif chiffr&eacute; de revenu pour l'agriculteur.&nbsp;Cela permettra aux agriculteurs de<em> "vivre dignement de ce qu'ils produisent"</em>, estime Florent Estebenet.&nbsp;L'association de commerce &eacute;quitable a choisi de labelliser le lait et le bl&eacute;, en int&eacute;grant un ingr&eacute;dient du Sud. Des yaourts sucr&eacute;s ou &agrave; la vanille et des biscuits chocolat&eacute;s devraient ainsi &ecirc;tre commercialis&eacute;s &agrave; la fin de l'ann&eacute;e.</p><p class="MsoPlainText">Pour son premier lait &eacute;quitable, Max Havelaar a travaill&eacute; avec l'ACLCCP (Association centrale des laiteries coop&eacute;ratives des Charentes et du Poitou).<em>&nbsp;"Nous avons besoin de cette valorisation suppl&eacute;mentaire pour notre lait &eacute;cr&eacute;m&eacute; car nous ne sommes pas du tout concurrentiels" </em>par rapport aux prix mondiaux, explique Patrick Roulleau, pr&eacute;sident de l'ACLCCP.</p><h2 class="MsoPlainText">"App&eacute;tence forte"</h2><p class="MsoPlainText">Eleveur laitier de 53 ans, install&eacute; pr&egrave;s de Niort (Deux-S&egrave;vres), il s'inqui&egrave;te de voir les jeunes se d&eacute;tourner de la production laiti&egrave;re jug&eacute;e contraignante et mal r&eacute;mun&eacute;r&eacute;e.&nbsp;<em>"On esp&egrave;re que le commerce &eacute;quitable va nous permettre d'&ecirc;tre mieux entendus par des consommateurs peut-&ecirc;tre plus sensibles" </em>aux productions locales depuis la crise du Covid-19, dit-il.&nbsp;Le lait &eacute;quitable Max Havelaar ne sera pas le premier :<em> "il y a une dynamique extraordinaire sur ce produit, on s'est dit que Max Havelaar ne pouvait pas faire l'impasse l&agrave;-dessus"</em>, reconna&icirc;t Blaise Desbordes, directeur g&eacute;n&eacute;ral de l'association.</p><p class="MsoPlainText">Depuis ses d&eacute;buts en France en 2014, le commerce &eacute;quitable, dont le but est de garantir des prix r&eacute;mun&eacute;rateurs pour les producteurs et un engagement pluriannuel entre eux et les acheteurs, s'est &eacute;largi &agrave; plusieurs cat&eacute;gories de produits (lait, viande, oeufs, fruits et l&eacute;gumes, produits de boulangerie et d'&eacute;picerie), et compte aujourd'hui plusieurs labels. Les productions fran&ccedil;aises repr&eacute;sentent d&eacute;sormais un tiers de ses ventes.</p><p class="MsoPlainText">En 2020, les fili&egrave;res fran&ccedil;aises de produits &eacute;quitables s'en sont tr&egrave;s bien tir&eacute;es, avec une croissance de plus de 21% de leurs ventes &agrave; 645 millions d'euros, selon les chiffres de l'Observatoire du commerce &eacute;quitable publi&eacute;s le 6 mai. Elles avaient d&eacute;j&agrave; affich&eacute; une progression similaire en 2018 et 2019.&nbsp;<em>"Cela t&eacute;moigne d'une app&eacute;tence forte des consommateurs pour l'id&eacute;e qu'au travers de leur consommation, les productions fran&ccedil;aises de lait, de viande, de bl&eacute;, sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;es &agrave; leur juste prix"</em>, analyse Julie Stoll, d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale du collectif Commerce &eacute;quitable France, qui publie ce barom&egrave;tre annuel.</p><p class="MsoPlainText">Fait notable de 2020, le taux de p&eacute;n&eacute;tration des produits de commerce &eacute;quitable fran&ccedil;ais dans les grandes et moyennes surfaces (GMS) a fortement progress&eacute;, passant de 14% en 2018 &agrave; 29% en 2020. <em>"La grande distribution a compris qu'il y avait des choses &agrave; faire avec la r&eacute;mun&eacute;ration des producteurs fran&ccedil;ais et le commerce &eacute;quitable",</em> estime Julie Stoll.</p>


"Aujourd'hui on a un espoir, c'est comme une fenêtre qui s'ouvre", souligne Florent Estebenet, jeune agriculteur gersois engagé avec sa coopérative dans une démarche de labellisation de son blé par l'association de commerce équitable Max Havelaar.

Le commerce équitable français en plein essor

<p><strong>En octobre dernier, l&rsquo;Anses donnait les <a href="https://www.reussir.fr/vigne/glyphosate-seuls-les-usages-sur-le-cavaillon-et-dans-les-parcelles-non-mecanisables-seront" target="_blank">nouvelles conditions d&rsquo;emploi du glyphosate</a>&thinsp;:</strong> un usage limit&eacute; sous le rang &agrave; 450&nbsp;g/ha/an, avec une limitation &agrave; 20&nbsp;% de la surface au maximum. La profession s&rsquo;est alors empress&eacute;e de mettre en garde sur l&rsquo;impasse technique que cela repr&eacute;sente en vigne &eacute;troite, aucune buse n&rsquo;&eacute;tant assez pr&eacute;cise pour pulv&eacute;riser sur une bande de 20 centim&egrave;tres. Apr&egrave;s r&eacute;&eacute;valuation, le comit&eacute; de suivi des AMM de l&rsquo;Anses a d&eacute;cid&eacute; de supprimer purement et simplement la r&egrave;gle qui limite &agrave; 20&nbsp;% de la surface, pour ne garder que celle des 450&nbsp;g/ha/an sous le rang (hors situations non m&eacute;canisables). Le comit&eacute; n&rsquo;a pas souhait&eacute; int&eacute;grer la notion de vignes &laquo;&nbsp;larges&nbsp;&raquo; et &laquo;&nbsp;&eacute;troites&nbsp;&raquo;, trop complexe &agrave; d&eacute;finir selon lui, et n&rsquo;a pas retenu l&rsquo;hypoth&egrave;se d&rsquo;une bande de largeur unique (50&nbsp;cm) pour tous les vignobles.</p><h2>Une d&eacute;cision toujours peu satisfaisante en vignes &eacute;troites</h2><p>&laquo;&nbsp;<em>Cela ne l&egrave;ve que partiellement les impasses en vignes &eacute;troites, car la dose que l&rsquo;on pourra employer ne sera pas suffisante pour les vivaces et pluriannuelles</em>&nbsp;&raquo;, estime Arnaud Descotes, directeur technique et environnement au Comit&eacute; Champagne, qui ne comprend pas pourquoi la r&eacute;duction de dose n&rsquo;a pas &eacute;t&eacute; align&eacute;e avec l&rsquo;arboriculture, c&rsquo;est-&agrave;-dire 60&nbsp;%, contre 80&nbsp;% en vigne. &laquo;&nbsp;<em>Une dose unique pour les cultures p&eacute;rennes serait plus juste</em>, dit-il. <em>J&rsquo;esp&egrave;re que cet argument pourra &ecirc;tre entendu</em>.&nbsp;&raquo; Il faudrait pour cela que la fili&egrave;re remonte au cr&eacute;neau et que l&rsquo;Anses remette sur la table, encore une fois, la r&eacute;&eacute;valuation des conditions d&rsquo;usage du glyphosate&hellip;</p><p>Lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/vigne/glyphosate-ce-qui-va-changer" target="_blank">Usage du glyphosate&nbsp;en viticulture : ce qui va changer</a></p>


Le feuilleton concernant les conditions d'emploi du glyphosate continue. Pour l'heure, il sera restreint à 450 g/ha/an sans limitation de surface sous le rang.

Glyphosate : la règle des 20 % de la surface supprimée en vigne

<p>La r&eacute;gion centre reste sous-approvisionn&eacute;e, avec des tarifs qui restent fermes, le commerce est revanche plus calme sur l&rsquo;Ouest. Le manque de pluie dans le bassin du Poitou/Charentes va devenir pr&eacute;judiciable &agrave; la qualit&eacute; pour les agneaux en ext&eacute;rieur. La qualit&eacute; reste constante pour ceux en bergerie, mais qui doivent supporter des co&ucirc;ts de production plus &eacute;lev&eacute;s. Les &eacute;carts de valorisation se creusent entre les bons laitons labellis&eacute;s et la marchandise plus commune. Le mois de mai est &eacute;galement celui de la seconde lev&eacute;e des Lacaunes, ce qui signifie que les apports seront plus importants dans les semaines &agrave; venir. En brebis, la demande reste r&eacute;guli&egrave;re pour les bonnes de plus de 60kg avec des tarifs sensiblement reconduits. </p><p><strong>Avis d&rsquo;expert&nbsp;: </strong></p><p>La demande sera plus r&eacute;guli&egrave;re dans les bons laitons&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; </p>


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