&laquo;&nbsp;S&rsquo;agit-il d&rsquo;un plan de relance ou d&rsquo;un plan de r&eacute;&eacute;quilibrage de l&rsquo;offre et de la demande afin que les industriels puissent revoir &agrave; la baisse leur prix d&rsquo;achat&thinsp;?&nbsp;&raquo;, s&rsquo;interroge Jean-Luc Mozziconacci, pr&eacute;sident de la coop&eacute;rative Sud Amandes. Un sc&eacute;nario que la coop&eacute;rative a d&eacute;j&agrave; connu par le pass&eacute;, avec des cours proches de ceux du march&eacute; mondial, aux alentours de 5&nbsp;&euro;/kg, qui ne permettaient pas de r&eacute;mun&eacute;rer le producteur. &laquo;&nbsp;Aujourd&rsquo;hui, nous nous sommes d&eacute;sengag&eacute;s d&rsquo;un march&eacute; banalis&eacute;, et nous sommes positionn&eacute;s sur un march&eacute; diff&eacute;renci&eacute;, explique le producteur corse. Nous vendons aujourd&rsquo;hui le kilo d&rsquo;amandons &agrave; 12&nbsp;&euro; en moyenne contre 5,80&nbsp;&euro; en 2006.&nbsp;&raquo; Les producteurs sont r&eacute;mun&eacute;r&eacute;s &agrave; 7&nbsp;&euro;/kg, un prix qui permet aux 85 adh&eacute;rents de la coop&eacute;rative de vivre de leur production. &laquo;&nbsp;Le cours de l&rsquo;amande fran&ccedil;aise, c&rsquo;est nous qui le faisons&nbsp;&raquo;, affirme Herv&eacute; Bartelt, directeur de Sud Amandes.

<h3>Risque d&rsquo;effondrement</h3>

Les initiatives en cours pour recruter des producteurs d&rsquo;amande fran&ccedil;aise, et si possible bio, se font sous l&rsquo;impulsion de transformateurs qui souhaitent proposer des produits &laquo;&nbsp;Made in France&nbsp;&raquo;, selon le directeur de Sud Amandes. &laquo;&nbsp;S&rsquo;agit-il d&rsquo;une d&eacute;marche coll&eacute;giale &agrave; vocation de promouvoir les amandes fran&ccedil;aises ou d&rsquo;une opportunit&eacute; financi&egrave;re sur un march&eacute; porteur ou seule la rentabilit&eacute; du financeur compte, questionne Jean-Luc Mozziconnaci. Herv&eacute; Bartlet met en garde sur le risque de d&eacute;sorganisation de la fili&egrave;re et de son effondrement si les volumes produits augmentent mais que les prix chutent. &laquo;&nbsp;Les agriculteurs doivent &ecirc;tre leur propre metteur en march&eacute; au risque de voir les marges se d&eacute;t&eacute;riorer au profit de l&rsquo;industrie ou du financier&nbsp;&raquo;.

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Les plans dits de relance de la filière amande font bondir le président de la coopérative Sud Amandes, Jean-Luc Mozziconacci.

Occitanie : Sud Amandes en colère contre les plans de relance

L&rsquo;ancien ministre de la Transition &eacute;cologique compte bien apporter sa touche &agrave; l&rsquo;&eacute;criture du <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-debat-impactons-reclame-plus-de-debat" target="_blank" title="">Plan strat&eacute;gique national (PSN)</a>, que la France doit remettre &agrave; la Commission europ&eacute;enne courant 2021 et qui pr&eacute;figurera les contours de la future Pac. Du PSN d&eacute;pendra en effet le fl&eacute;chage des quelques 9,5 milliards d&rsquo;euros vers&eacute;s chaque ann&eacute;e &agrave; la France au titre du 1er et du 2&egrave;me pilier, hors budgets OCM, Posei, promotion et r&eacute;serve de crise.A l&rsquo;occasion d&rsquo;une conf&eacute;rence de presse, la Fondation Nicolas Hulot (FNH) a &eacute;voqu&eacute; d&rsquo;autres milliards, &agrave; savoir les 23,2 milliards d&rsquo;euros allou&eacute;s chaque ann&eacute;e au secteur de l&rsquo;alimentation, addition des soutiens europ&eacute;ens (40%) et nationaux (60%), ces derniers &eacute;tant en grande partie le fait d&rsquo;all&egrave;gements fiscaux (cr&eacute;dits d&rsquo;imp&ocirc;ts, d&eacute;duction pour al&eacute;as, exon&eacute;ration sur le gazole non routier, etc.).&laquo;&nbsp;Sur les 23,2 milliards d&rsquo;euros, seuls 11% comportent dans les textes qui les sous-tendent une intention directe ou indirecte de r&eacute;duire l&rsquo;utilisation des pesticides. Mais 1% seulement contribue de mani&egrave;re av&eacute;r&eacute;e &agrave; une r&eacute;duction des pesticides&nbsp;&raquo;, d&eacute;clare Christophe Alliot, co-fondateur du Basic, le Bureau d&rsquo;analyse soci&eacute;tale pour une information citoyenne, contributeur du rapport &laquo; R&eacute;duction des pesticides : pourquoi un tel &eacute;chec ?&nbsp;&raquo; publi&eacute; le 9 f&eacute;vrier par la FNH.<h1>Des financements publics et priv&eacute;s&nbsp;exempts de durabilit&eacute;</h1>Pour la FNH, le hiatus du Plan Ecophyto est l&agrave;. Alors qu&rsquo;il visait une r&eacute;duction de 50% de l&rsquo;usage des pesticides entre 2008 et 2018, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/actualites-generales~soufre-glyphosate-et-prosulfocarbe-les-trois-matieres-actives-les-plus-vendues-en-france" target="_blank" title="">les quantit&eacute;s de produits phytosanitaires utilis&eacute;es ont continu&eacute; d'augmenter</a>. Pourquoi un tel &eacute;chec&nbsp;? &laquo;&nbsp;On a tendance &agrave; se soulager du poids des contraintes, en se fixant des objectifs, en posant des plans, mais s&rsquo;en donner&nbsp;les moyens, et sans y adosser la m&eacute;thode, la strat&eacute;gie et l&rsquo;&eacute;valuation au fil de l&rsquo;eau, r&eacute;pond Nicolas Hulot, pr&eacute;sident d&rsquo;honneur de la FNH. On attend souvent le terme des objectifs pour constater qu&rsquo;ils n&rsquo;ont pas &eacute;t&eacute; atteints et nombre de politiques publiques souffrent de ces affres&nbsp;&raquo;.<div class="citation">
 "En agriculture, ce sont les plus gros utilisateurs de pesticides qui re&ccedil;oivent le plus de financements sous forme de cr&eacute;dits. "
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Selon la FNH, les politiques et finances publiques ne sont pas les seules responsables. &laquo;&nbsp;Les financements priv&eacute;s &agrave; l&rsquo;agriculture et &agrave; l&rsquo;alimentation s&rsquo;&eacute;l&egrave;vent &agrave; 19,5 milliards d&rsquo;euros par an, indique Christophe Alliot. Ils sont caract&eacute;ris&eacute;s par une absence totale d&rsquo;intention en mati&egrave;re de durabilit&eacute;. En agriculture, ce sont les plus gros utilisateurs de pesticides qui re&ccedil;oivent le plus de financements sous forme de cr&eacute;dits. Dans l&rsquo;industrie agroalimentaire, ce sont les entreprises de grande taille et de taille interm&eacute;diaire qui captent 85% des cr&eacute;dits. Or il se trouve que ces entreprises sont repr&eacute;sentatives de moins de 2% de l&rsquo;offre de produits bio, qui sont tr&egrave;s majoritairement le fait de PME, lesquelles re&ccedil;oivent peu de financements&nbsp;&raquo;.<h1>Bouger 6 curseurs de la Pac</h1>Pour la FNH, la r&eacute;forme de la Pac et plus pr&eacute;cis&eacute;ment l&rsquo;&eacute;criture du Plan strat&eacute;gique national est l&rsquo;occasion de changer de mod&egrave;le agricole. &laquo;&nbsp;Ce serait un rendez-vous historique manqu&eacute; si la France ne pesait pas de tout son poids, d&eacute;clare Nicolas Hulot. Il y a eu des p&eacute;riodes plus compliqu&eacute;es pour organiser et entamer une transition conciliant les enjeux &eacute;conomiques, environnementaux et sociaux&nbsp;&raquo;.La FNH propose d&rsquo;agir sur six leviers&nbsp;:- accorder cinq fois plus de moyens pour r&eacute;mun&eacute;rer les syst&egrave;mes de production en agriculture biologique et accompagner la conversion.- consacrer 40% du premier pilier &agrave; des paiements pour services environnementaux.- ne conserver que les MAEC &laquo;&nbsp;syst&egrave;me&nbsp;&raquo; en renfor&ccedil;ant tr&egrave;s fortement leurs ambitions et leur financement.- transformer la dotation jeunes agriculteurs en une dotation avec une aide largement bonifi&eacute;e pour les installations en agro&eacute;cologie et sans crit&egrave;res d&rsquo;&acirc;ge.- soutenir les d&eacute;marches d&rsquo;accompagnement de collectifs engag&eacute;s dans l&rsquo;agro&eacute;cologie et l&rsquo;alimentation durable.- r&eacute;server 63 millions d&rsquo;euros de financements annuels pour la mise en place de 1 254 Projets alimentaires territoriaux (PAT), &eacute;cologiques et solidaires.<h1>Faire basculer les 57% d&rsquo;exploitations dans un entre-deux</h1>Selon la FNH, l&rsquo;&eacute;criture du PSN co&iuml;ncide avec un moment charni&egrave;re o&ugrave; l&rsquo;agriculture est en voie de &laquo;&nbsp;dualisation&nbsp;&raquo;, avec d&rsquo;un c&ocirc;t&eacute; un groupe de grandes exploitations qui voit leur nombre (+24% entre 2008 et 2018) et leur SAU correspondante (+69%) progresser fortement. Or il se trouve que leur consommation de pesticides a &eacute;galement fortement progress&eacute;, de 55% en dix ans.De l&rsquo;autre c&ocirc;t&eacute;, les moins utilisatrices voient leur nombre baisser (-6%) et leur SAU progresser de 11%. &laquo;&nbsp;Entre les deux, il y a un groupe m&eacute;dian repr&eacute;sentant 57% des exploitations et qui h&eacute;sitent entre deux mod&egrave;les, d&eacute;clare Caroline Faraldo, responsable agriculture et alimentation &agrave; la FNH. Les politiques publiques doivent les faire pencher du c&ocirc;t&eacute; du mod&egrave;le le plus vertueux car nous sommes &agrave; un moment charni&egrave;re du point de vue du changement climatique et de l&rsquo;effondrement de la biodiversit&eacute;. Ces m&ecirc;mes politiques publiques doivent participer &agrave; la formation et au renouvellement des agriculteurs, dont 45% partiront &agrave; la retraite dans les six ans &agrave; venir&nbsp;&raquo;.<h1>Un syst&egrave;me de bonus-malus sur les pesticides</h1>Outre le levier de la Pac, la FNH souhaite agir sur la fiscalit&eacute; et se projette sur le second semestre 2021 et le projet de loi de finance pour instaurer un syst&egrave;me de bonus-malus, qui soit autrement efficace que la redevance pour pollutions diffuses &laquo;&nbsp;dont tous les rapports prouvent qu&rsquo;elle n&rsquo;a aucune efficacit&eacute;&nbsp;&raquo;, selon Caroline Faraldo.<div class="citation">
 "France Strat&eacute;gie parlait de tripler le prix des pesticides pour atteindre l&rsquo;objectif d&rsquo;Ecophyto en 2025"
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&laquo;&nbsp;Le principe du pollueur-payeur est un des quatre principes g&eacute;n&eacute;raux du Code de l&rsquo;environnement. Il est sous-utilis&eacute; en France alors que puissant. France Strat&eacute;gie [institution rattach&eacute;e au Premier ministre] parlait de tripler le prix des pesticides pour atteindre l&rsquo;objectif d&rsquo;Ecophyto en 2025. Les taxes pr&eacute;lev&eacute;es sur les produits portant atteinte &agrave; l&rsquo;environnement et &agrave; la biodiversit&eacute; financeraient le soutien &agrave; la transition, avec un syst&egrave;me m&eacute;nageant pr&eacute;visibilit&eacute; et progressivit&eacute;&nbsp;&raquo;, d&eacute;taille-t-elle.&laquo;&nbsp;Tout ce qui est incitatif doit &ecirc;tre rapide et tout ce qui est dissuasif ou &laquo;&nbsp;d&eacute;sincitatif&nbsp;&raquo; doit &ecirc;tre progressif, appuie Nicolas Hulot. C&rsquo;est important car on a trop souvent achopp&eacute; sur la question de la fiscalit&eacute; &eacute;cologique&nbsp;&raquo;. L&rsquo;ancien ministre fait aussi de l&rsquo;irr&eacute;versibilit&eacute; une condition sine qua non des transitions car &laquo;&nbsp;si la contrainte est al&eacute;atoire, il n&rsquo;y aura pas de cr&eacute;ativit&eacute;. Il faut mettre un terme &agrave; ces politiques publiques qui sont empreintes de sinc&eacute;rit&eacute; mais d&eacute;nu&eacute;es des moyens pour parvenir aux objectifs. Cela cr&eacute;e dans notre d&eacute;mocratie un cycle dangereux de d&eacute;fiance entre citoyens et responsables politiques&nbsp;&raquo;.<h1>Des agriculteurs davantage victimes que responsables</h1>Si la FNH jette la pierre aux financeurs publics et priv&eacute;s, elle &eacute;pargne les agriculteurs qu&rsquo;elle d&eacute;douane d&rsquo;une grande part de leurs responsabilit&eacute;s. &laquo;&nbsp;On fait trop souvent reposer le poids de l&rsquo;&eacute;chec sur les &eacute;paules des agriculteurs alors qu&rsquo;on ne leur pas donne pas les moyens de faire autrement, affirme Caroline Faraldo. Outre le d&eacute;faut d&rsquo;accompagnement des pouvoirs publics, il faut pointer les responsabilit&eacute;s de la chaine alimentaire dont tous les acteurs sont inter-d&eacute;pendants&nbsp;&raquo;.&laquo;&nbsp;L&rsquo;argent est l&agrave;, commente de son c&ocirc;t&eacute; Nicolas Hulot. Il faut que cet argent b&eacute;n&eacute;ficie de fa&ccedil;on &eacute;quitable &agrave; l&rsquo;ensemble de la profession avec des r&egrave;gles de conditionnalit&eacute;&nbsp;bien &eacute;tablies, avec en prime le levier de la commande publique&nbsp;via la restauration collective. Il y a une demande soci&eacute;tale profonde pour des produits de qualit&eacute; et de proximit&eacute;. Il y a une aspiration d&rsquo;une grande partie du monde paysan et agricole de retrouver un lien de confidence avec les consommateurs et rentrer dans un nouveau mod&egrave;le, &agrave; condition qu&rsquo;on leur donne les moyens de s&eacute;curiser et de diversifier leurs revenus&nbsp;et que l&rsquo;on ne surajoute pas de distorsion de concurrence avec des accords de libre-&eacute;change ouvrant nos fronti&egrave;res &agrave; des produits non soumis aux m&ecirc;mes r&egrave;gles&nbsp;&raquo;.<aside class="factbox">
 <h2>BON &Agrave; SAVOIR</h2>
 Trente ans apr&egrave;s sa cr&eacute;ation, la Fondation Nicolas Hulot se dote d&rsquo;un &laquo; think tank &raquo; (boite &agrave; id&eacute;es) destin&eacute;e &agrave; pr&eacute;parer un &laquo; quinquennat de transformation &eacute;cologique et solidaire &raquo;. Le rapport &laquo; r&eacute;duction des pesticides : pourquoi un tel &eacute;chec ? &raquo; en constitue sa premi&egrave;re production. Il sera suivi, &agrave; la mi-mars d&rsquo;un deuxi&egrave;me rapport &lsquo;Mondialisation : comment cesser l&rsquo;importation de substances et pratiques interdites en Europe &raquo; et d&rsquo;un troisi&egrave;me, d&eacute;but mai, consacr&eacute; &agrave; la transition &eacute;cologique et &agrave; l&rsquo;emploi dans le secteur automobile.
</aside>

La Fondation Nicolas Hulot (FNH) souhaite conditionner les aides de la Pac bien au-delà des ratios actuels et instaurer un dispositif fiscal de bonus-malus sur l’usage des pesticides. Selon Nicolas Hulot, la France ne doit pas manquer ce rendez-vous historique pour changer de modèle, relever les défis environnementaux et climatiques, répondre aux aspirations des citoyens et sécuriser les agriculteurs.

Le plan Ecophyto de la Fondation Nicolas Hulot

&gt;&gt; &Eacute;ric Lehugeur, pouvez-vous vous pr&eacute;senter bri&egrave;vement ? 
J&rsquo;ai 56 ans. &Agrave; l&rsquo;&eacute;poque, je suis me install&eacute;e en Gaec avec mes parents aux Yveteaux. Maintenant je suis associ&eacute; avec ma femme et un tiers. Nous produisons du lait et des cultures. J&rsquo;ai fait un mandat de trois ans en tant que pr&eacute;sident de la minico du Val-de-Rouvre, maintenant je suis responsable de l&rsquo;interco de Putanges.

&gt;&gt; Et qu&rsquo;est-ce que cela change ? 
Le secteur est plus grand mais les responsabilit&eacute;s se ressemblent. Notre interco est assez pauvre sur le plan du nombre d&rsquo;adh&eacute;rents. Depuis que nous sommes pass&eacute;s du d&eacute;coupage en cantons &agrave; celui des interco, nous avons perdu Briouze, qui est un canton tr&egrave;s actif.

&gt;&gt; Quel th&egrave;me proposez-vous &agrave; l&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale ? 
Nous avons choisi avec Olivier Delange, pr&eacute;sident de la minico de Putanges, le th&egrave;me de l&rsquo;emploi. C&rsquo;est un domaine qui &eacute;volue, il y a eu la signature de la convention nationale collective. Les agriculteurs vont appliquer des coefficients &agrave; leurs salari&eacute;s. Ce th&egrave;me colle aux besoins de nos adh&eacute;rents. On esp&egrave;re que &ccedil;a les fera participer. M&eacute;lanie Lemasson, directrice de la FDSEA, est notre intervenante.

&gt;&gt; Dans les conditions sanitaires, comment vous organisez-vous ? 
La pand&eacute;mie n&rsquo;arrange pas les choses mais nous voulons une AG en pr&eacute;sentiel. Que les personnes puissent se voir, dans le respect des consignes sanitaires. Alors, nous l&rsquo;organisons ici, au Gaec. Soit dans une salle soit dans un b&acirc;timent, en fonction du nombre de personnes pr&eacute;sentes. Nous avons envoy&eacute; aux adh&eacute;rents une invitation par la Poste, elles ont d&ucirc; arriver hier (mardi 2 f&eacute;vrier, NDLR) dans les bo&icirc;tes aux lettres. On va les relancer par t&eacute;l&eacute;phone.

<div class="encadre">Pratique 
Mercredi 17 f&eacute;vrier, &agrave; 14h, au Gaec des Ostieux, 61210 Les Yvetaux. 
Contact : t&eacute;l. 06 15 67 25 90 ; mail : ericlehugeur@orange.fr.</div>

Mercredi 17 février se déroule l’assemblée générale de l’interco de Putanges. Avec un thème d’actualité, Éric Lehugeur, président de l’interco de Putanges, espère faire venir dix à douze personnes.

Éric Lehugeur : " Nous voulons une AG en présentiel " 

&gt;&gt; Daniel G&eacute;nissel, pouvez-vous vous pr&eacute;senter bri&egrave;vement ? 
Je suis exploitant, associ&eacute; en Gaec avec mon &eacute;pouse et mon fils au Ch&acirc;teau-d&rsquo;Almen&ecirc;ches. Nous produisons du lait et des c&eacute;r&eacute;ales. Nous sommes &agrave; quelques mois de la retraite. Mon fils poursuivra l&rsquo;activit&eacute; avec l&rsquo;aide d&rsquo;un salari&eacute;.

&gt;&gt; Depuis quand &ecirc;tes-vous pr&eacute;sident de l&rsquo;interco ? 
Depuis la r&eacute;organisation territoriale de la FDSEA il y a quelques ann&eacute;es. Le p&eacute;rim&egrave;tre des Sources de l&rsquo;Orne a &eacute;t&eacute; red&eacute;coup&eacute;, sur une base de deux minico : S&eacute;es et Mortr&eacute;e, 
qui &eacute;taient les cantons historiques. Nous avons &agrave; la fois perdu et gagn&eacute; des communes. Ce n&rsquo;est pas &eacute;vident de changer les habitudes de rencontre des agriculteurs. Nous, les responsables, avons encore plus int&eacute;r&ecirc;t &agrave; travailler &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de l&rsquo;interco, selon les questions qui se posent.

&gt;&gt; Justement, pour votre AG, quelle(s) question(s) allez-vous mettre sur la table ? 
Nous avons choisi le th&egrave;me des Plans locaux d&rsquo;urbanisme intercommunaux. La communaut&eacute; de communes des Sources de l&rsquo;Orne renouvelle son PLUI et elle en r&eacute;alise dans certaines communes qui n&rsquo;en avaient pas. L&rsquo;&eacute;chelle de notre interco est pertinente pour &eacute;changer les points de vue et travailler les points &agrave; faire &eacute;voluer avec les agriculteurs. Nous avons invit&eacute; &Eacute;ric Le Carvennec, 6e vice-pr&eacute;sident de l&rsquo;intercom, charg&eacute; de l&rsquo;urbanisme et de l&rsquo;habitat et maire de Bursard.

&gt;&gt; Sous quel format va se d&eacute;rouler l&rsquo;AG ? 
Nous avons la volont&eacute; qu&rsquo;un &eacute;change se mette en place. Que les agriculteurs mettent en avant des points d&rsquo;attentions &agrave; prendre en compte dans la construction du PLUI. Quelle est la d&eacute;finition des zonages r&eacute;glementaires, la formalisation des zones humides ou inondables, le classement des haies ? Le secteur est &eacute;tendu, nous sommes vigilants sur la r&eacute;alit&eacute; d&rsquo;une d&eacute;finition, son application et sa d&eacute;limitation. Une fois qu&rsquo;une zone humide est valid&eacute;e dans le PLUI par exemple, il y a des cons&eacute;quences pour agrandir un b&acirc;timent, construire une plateforme silo, intervenir dans une parcelle pour l&rsquo;assainir ou la drainer, etc. Nous devons &ecirc;tre prudents et attentifs &agrave; ce que l&rsquo;approche terrain ne soit pas faite du haut d&rsquo;un avion.

&gt;&gt; Quelles sont les autres caract&eacute;ristiques de votre secteur ? 
Nous sommes dans un secteur central du d&eacute;partement, mixte &eacute;levage et polycultures. On compte une vari&eacute;t&eacute; de syst&egrave;mes. Tous les aspects de la conjoncture sont importants : le lait, l&rsquo;engraissement des jeunes bovins, les cultures. La zone a &eacute;t&eacute; touch&eacute;e par la perte de betterave sucri&egrave;re, &agrave; la suite de la fermeture de la sucrerie de Cagny. En revanche, nous comptons quelques dossiers de m&eacute;thanisation. Nous n&rsquo;avons pas encore de plan territorial bien affin&eacute; entre les besoins alimentaires et les productions agricoles. Il y a des projets de recherche d&rsquo;autonomie alimentaire pour les cantines scolaires, mais ils sont &agrave; l&rsquo;&eacute;tat d&rsquo;&eacute;bauche. Les producteurs en vente directe sont approch&eacute;s pour fournir quelques repas, mais ce n&rsquo;est pas vraiment concret. Les PAT sont dans l&rsquo;air du temps, certains agriculteurs peuvent &ecirc;tre int&eacute;ress&eacute;s par ces solutions.

<div class="encadre">Pratique 
Mardi 16 f&eacute;vrier, &agrave; partir de 13h30, &agrave; l&rsquo;auditorium de la m&eacute;diath&egrave;que de S&eacute;es, place des halles, 61500 S&eacute;es. 
Contact : Daniel G&eacute;nissel, t&eacute;l. 06 81 86 01 71. 
L&rsquo;assembl&eacute;e g&eacute;n&eacute;rale se tiendra dans le respect des gestes barri&egrave;res.</div>

L’assemblée générale de l’interco des Sources de l’Orne a lieu mardi 16 février, à Sées. Daniel Génissel, président de l’interco Les Sources de l’Orne,  espère rassembler entre 20 et 30 personnes autour des PLUI.

Daniel Génissel : " L’échelle de notre interco est pertinente pour parler plans locaux d’urbanisme "

A l&rsquo;approche d&rsquo;une nouvelle campagne d&rsquo;asperge en Allemagne, Michael Koch, analyste des march&eacute;s chez AMI, Agrarmarkt Informations-Gesellschaft mbH, t&eacute;moigne que &laquo;&nbsp;la crise du Covid-19 a certainement rendu la saison des asperges 2020 de l'Allemagne inoubliable&nbsp;&raquo;. Apr&egrave;s les inqui&eacute;tudes de d&eacute;part, la saison s'est mieux d&eacute;roul&eacute;e que pr&eacute;vu. &laquo;&nbsp;La p&eacute;nurie de main-d'&oelig;uvre a d&rsquo;abord r&eacute;duit la possibilit&eacute; de r&eacute;colter toutes les parcelles d'asperges. Puis, la pand&eacute;mie a fait disparaitre le d&eacute;bouch&eacute; du secteur de la restauration qui est habituellement important pour les asperges en Allemagne&nbsp;&raquo;, commente-t-il. Toutefois, avec l&rsquo;augmentation des achats des m&eacute;nages allemands, le march&eacute; a &eacute;t&eacute; assez stable, avec des prix consommateurs plus &eacute;lev&eacute;s que l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. En avril, le prix moyen des asperges au d&eacute;tail &eacute;tait de 9,09 &euro; / kg, soit 29 % de plus que le m&ecirc;me mois en 2019. En mai, il &eacute;tait de 7,61 &euro; / kg et en juin de 8,01 &euro; / kg, soit 17% de plus que l'ann&eacute;e derni&egrave;re.

<h3>Surfaces et volume en baisse de pr&egrave;s de 10 % en deux ans</h3>

Gr&acirc;ce &agrave; la hausse des prix et &agrave; l'augmentation des achats des consommateurs en avril et mai, les d&eacute;penses des consommateurs en asperges ont atteint leur plus haut niveau des six derni&egrave;res ann&eacute;es, environ 30 % sup&eacute;rieur &agrave; celui de l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente. &laquo;&nbsp;Mais quelle que soit la situation, la question fondamentale demeure : ce prix est-il suffisant pour une production &agrave; long terme d'asperges en Allemagne?&nbsp;&raquo;, s&rsquo;interroge Michael Koch. En effet les donn&eacute;es fournies par son cabinet montrent qu&rsquo;apr&egrave;s une croissance continue de surfaces et des volumes produits en Allemagne depuis 2010, l&rsquo;ann&eacute;e 2018 est le point d&rsquo;inflexion de cette tendance. Les surfaces plant&eacute;es (y compris les nouvelles plantations) sont pass&eacute;es de 22&nbsp;900 ha en 2010 &agrave; un pic de 28&nbsp;500 ha en 2018. Mais elles ont chut&eacute; &agrave; 25&nbsp;900 ha en 2020 soit une baisse de pr&egrave;s de 10 % en deux ans. Il en est de m&ecirc;me pour la production. Apr&egrave;s un plafond &agrave; plus de 130&nbsp;000 t en 2018, les volumes ont chut&eacute; de 25&nbsp;000 t en deux ans et sont juste au-dessus de la barre de 100&nbsp;000 t (106&nbsp;000 t). La production allemande d'asperges &eacute;tait de 92&nbsp;000 t en 2010.

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A lire aussi : <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/occitanie-arterris-pousse-l-asperge">Occitanie&thinsp;: Arterris veut d&eacute;velopper son activit&eacute; asperge</a>

&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp;&nbsp; <a href="https://www.reussir.fr/fruits-legumes/asperge-des-sucres-et-du-froid">Asperge&thinsp;: des sucres et du froid pour optimiser le potentiel de production</a>

Les producteurs allemands ont vécu une campagne asperge 2020 mitigée. Si la consommation et les prix ont été élevés, les surfaces et les volumes produits sont en nette régression depuis deux ans.

La production allemande d'asperges en décroissance

La population de sangliers augmente consid&eacute;rablement dans la Manche tout comme dans l&rsquo;ensemble de l&rsquo;hexagone. Pour cette saison de chasse qui se termine le 28 f&eacute;vrier, plus de 2 000 sangliers devraient &ecirc;tre pr&eacute;lev&eacute;s. &laquo; Un chiffre record &raquo;, reconnait le pr&eacute;sident, G&eacute;rard Bamas. Effectivement, par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente, ce sont 4&nbsp;&agrave; 500 animaux de plus. Et pendant de nombreuses ann&eacute;es, le pr&eacute;l&egrave;vement tournait autour de 1 200. Les sangliers, friands de glands et de fr&ecirc;nes, trouvent leur nourriture dans les zones bois&eacute;es, mais &eacute;galement dans les champs.&nbsp;

L&rsquo;accroissement du nombre de sangliers entraine davantage de d&eacute;g&acirc;ts dans les cultures. Sur les 150 parcelles r&eacute;pertori&eacute;es, les d&eacute;g&acirc;ts s&rsquo;&eacute;tendent sur 60 ha. Le budget des indemnisations a pratiquement doubl&eacute;, atteignant les 200 000 euros l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re, support&eacute;e enti&egrave;rement par la <a href="http://www.fdc50.com/" target="_blank">F&eacute;d&eacute;ration de la chasse</a>. Alors, cette derni&egrave;re a &eacute;tabli un v&eacute;ritable plan de bataille pour lutter contre la prolif&eacute;ration de sangliers et ainsi r&eacute;duire les d&eacute;g&acirc;ts.

<div class="encadre">Lire aussi <a href="https://www.agriculteur-normand.com/declarez-les-degats-de-sangliers-avant-quil-ne-soit-trop-tard" target="_blank">" D&eacute;clarez les d&eacute;g&acirc;ts de sangliers avant qu'il ne soit trop tard "</a></div>

<h3>Des zones noires</h3>

M&ecirc;me si la Manche reste le d&eacute;partement le plus bocager, mais le moins bois&eacute;, elle reste attractive pour le grand gibier. Des zones noires ont &eacute;t&eacute; r&eacute;pertori&eacute;es telles que dans le Val de Saire, le centre Manche et le sud Manche en bordure des d&eacute;partements limitrophes (Calvados et Ille-et-Vilaine). &laquo; Ce sont des zones o&ugrave; il y peu ou pas de chasse &raquo;, explique l&rsquo;&eacute;lu. &laquo; Le fait de moins chasser et de moins pr&eacute;lever de sangliers rend la maitrise de la pr&eacute;sence du sanglier plus difficile &raquo;, poursuit-il. 
Dans ces zones o&ugrave; la pr&eacute;sence de sangliers est forte, la F&eacute;d&eacute;ration des chasseurs tend la main aux agriculteurs pour que les d&eacute;g&acirc;ts soient moins importants. &laquo; Le monde agricole est victime. A nous de les accompagner pour r&eacute;duire les d&eacute;g&acirc;ts, et par cons&eacute;quent la facture des indemnisations. C&rsquo;est un partenariat gagnant-gagnant. On est associ&eacute; dans ce projet &raquo;, indique G&eacute;rard Bamas. Concr&egrave;tement, la F&eacute;d&eacute;ration met &agrave; la disposition gracieusement des cl&ocirc;tures &eacute;lectriques (fil, piquets, batterie). A charge de l&rsquo;agriculteur l&rsquo;installation et l&rsquo;entretien.

<h3>Une exp&eacute;rimentation de deux ans</h3>

Par ailleurs, la F&eacute;d&eacute;ration de la chasse a exp&eacute;riment&eacute; depuis deux ans aupr&egrave;s de 39 exploitants l&rsquo;usage d&rsquo;un r&eacute;pulsif pour prot&eacute;ger les semis de ma&iuml;s. &laquo; Ce produit, m&eacute;lang&eacute; aux semences dans une b&eacute;tonni&egrave;re, donne de bons r&eacute;sultats &raquo;, indique David Gu&eacute;rin, directeur de la FDC. Le co&ucirc;t du r&eacute;pulsif est partag&eacute; par la FDC et l&rsquo;agriculteur. Il est de 11 &euro;/ha pour chaque partie. Apr&egrave;s enqu&ecirc;te, 72 % des agriculteurs estiment le proc&eacute;d&eacute; &laquo; facile &agrave; utiliser &raquo;, 88 % d&rsquo;entre eux souhaitent renouveler l&rsquo;op&eacute;ration et 60 % des parcelles n&rsquo;ont pas enregistr&eacute;s de d&eacute;g&acirc;ts. Une satisfaction pour la FDC. 
D&eacute;sormais, les agriculteurs ont re&ccedil;u un courrier pour passer commande de cl&ocirc;ture et de r&eacute;pulsif. &laquo;&nbsp;Ayant des moyens d&rsquo;action, il faut les utiliser pour aller plus loin dans la d&eacute;marche. Notre objectif est de revenir &agrave; un montant d&rsquo;indemnisation acceptable, et &agrave; une maitrise de la population du gibier &raquo;, conclut le pr&eacute;sident.

Avec plus de 200 000 euros d’indemnisation de dégâts aux cultures par le grand gibier l’année dernière, et prioritairement par le sanglier, la Fédération départementale de la chasse de la Manche engage un vrai plan de bataille. La main est tendue aux agriculteurs pour qu’ils installent des clôtures et/ou utilisent un répulsif. La facture étant supportée par les chasseurs et les agriculteurs.

Un vrai plan de bataille pour réguler le sanglier

Les services statistiques du minist&egrave;re de l'Agriculture (Agreste) estiment, le 9 f&eacute;vrier, la surface hexagonale de bl&eacute; tendre 2020, r&eacute;colte 2021, &agrave; 4,86 Mha (4,221 Mha l'an dernier), contre 4,73 Mha en d&eacute;cembre. Celle de colza tombe &agrave; 1 Mha, contre 1,125 Mha en d&eacute;cembre dernier (1,112 Mha en 2019, r&eacute;colte 2020). Les surfaces d'orge passent de 1,258 Mha &agrave; 1,213 Mha (1,177 Mha l'ann&eacute;e pr&eacute;c&eacute;dente), et de bl&eacute; dur de 237 000 ha&nbsp;&agrave; 250 000 ha sur la m&ecirc;me p&eacute;riode (219 000 ha l'an pass&eacute;).

Les chiffres d'Agreste se rapprochent de plus en plus des pr&eacute;visions de certains analystes priv&eacute;s. Pour le bl&eacute; tendre, ces derniers tablent sur une surface de 5 Mha, et pour<a href="https://www.reussir.fr/ladepeche/surface-francaise-de-colza-2020-autour-des-980-000-ha-selon-strategie-grains" target="_blank"> le colza une sole inf&eacute;rieure &agrave; 1 Mha (fourchette comprise entre 850 000 ha et 981 000 ha).</a>

Pour la r&eacute;colte 2020, peu de changements sont constat&eacute;s. La r&eacute;colte de bl&eacute; tendre est &eacute;valu&eacute;e &agrave; 29,14 Mt (39,5 Mt en 2019), contre 29,07 Mt dans le rapport de d&eacute;cembre. Celle d'orge passe de 10,48 Mt &agrave; 10,38 Mt (13,72 Mt en 2019), de bl&eacute; dur de 1,299 Mt &agrave; 1,286 Mt (1,56 Mt en 2019), de ma&iuml;s de 13,5 Mt &agrave; 13,49 Mt (12,99 Mt en 2019), celle de colza de 3,24 Mt &agrave; 3,25 Mt (3,52 Mt en 2019), et de tournesol de 1,612 Mt &agrave; 1,606 Mt (1,298 Mt en 2019).

<h3>Repli des soles de tournesol, de ma&iuml;s et d'orge de printemps ?</h3>

Concernant les pr&eacute;visions de surfaces de printemps 2021, une&nbsp;enqu&ecirc;te nomm&eacute;e Terres Labourables entreprise par Agreste indique que les producteurs pourraient r&eacute;duire de 25% leurs assolements de tournesol entre 2020 et 2021, passant de 0,78 Mha &agrave; 0,58 Mha. Ensuite, "les intentions de semis pour l&rsquo;ensemble des ma&iuml;s (grain et fourrage) seraient en baisse de 15 %, et de mani&egrave;re un peu plus accentu&eacute;e pour le seul ma&iuml;s grain (- 18 %)", pour tomber &agrave; environ 1,36 Mha environ concernant ce dernier. La sole d'orge de printemps s'effriterait de 40 %, passant de 0,8 Mha &agrave; 0,5 Mha, celle de pois prot&eacute;agineux de 7%, tombant &agrave; 0,21 Mha, et celle de soja de 25 % &agrave; 35 %, pour tomber &agrave; 0,12-0,14 Mha.

Les estimations plus officielles du minist&egrave;re de l'agriculture concernant les cultures de printemps seront publi&eacute;es en avril prochain.

Les services statistiques du ministère de l'Agriculture (Agreste) ont revu à la hausse la sole de blé tendre entre décembre et février, et à la baisse celle de colza, se rapprochant des prévisions de certains analystes privés.

Sole de blé tendre à 4,86 Mha et celle de colza à 1 Mha pour la récolte 2021, selon Agreste

A quelques jours de la fin des n&eacute;gociations commerciales annuelles entre la grande distribution et les industriels, Lidl annonce des accords tarifaires concernant le lait.

Avec le groupe Lactalis et la coop&eacute;rative Sodiaal, il s'agit d'une <a href="https://www.reussir.fr/lait/lidl-et-lactalis-conclut-un-accord-pour-revaloriser-le-prix-du-lait-365-eu" target="_blank">revalorisation du prix du lait, de 5 euros les 1000 litres par rapport &agrave; l&rsquo;ann&eacute;e derni&egrave;re</a>, &agrave; 370 &euro;/1000 l en prix de base, soit 385 &euro; toutes primes et qualit&eacute;s confondues. Les deux accords portent sur la totalit&eacute; des produits vendus sous marques nationales et sous marques de distributeur (MDD). Ce qui correspond &agrave; 230 millions de litres de lait revaloris&eacute;s pour Lactalis et <a href="https://www.reussir.fr/lait/accord-entre-sodiaal-et-lidl-sur-les-tarifs-2020" target="_blank">plus de 235 millions de litres pour Sodiaal</a>.

Sodiaal s'engage &agrave; reverser l'int&eacute;gralit&eacute; de la hausse &agrave; ses coop&eacute;rateurs. Lactalis indique dans un communiqu&eacute; s&rsquo;engager "pour une meilleure valorisation du travail 
de nos producteurs-partenaires afin de p&eacute;renniser la fili&egrave;re. 100% de la hausse des co&ucirc;ts mati&egrave;res ont pu ainsi &ecirc;tre int&eacute;gr&eacute;s &agrave; cette valorisation", pr&eacute;cise Olivier Le Coz, Directeur Commercial du Groupe Lactalis

Lidl rappelle que c'est la troisi&egrave;me ann&eacute;e cons&eacute;cutive que l'enseigne s'engage avec ces deux fournisseurs. Et que l'enseigne est engag&eacute;e sur la transparence des prix depuis 2016, en faveur des agriculteurs. Lidl rappelle qu'il faut de la transparence pour "traiter &agrave; la racine la question de la r&eacute;partition de la valeur".

<h3>Lidl, c'est aussi des contrats tripartites, un fonds de soutien</h3>

Lidl rappelle que l'enseigne travaille cette transparence avec des contrats tripartites : organisation de producteurs, transformateur, enseigne. Mentionnant un engagement sur le prix de base et sur les volumes concern&eacute;s. Par exemple, <a href="https://www.reussir.fr/lesmarches/lidl-aplbc-et-lsdh-renouvellent-leur-contrat-tripartite" target="_blank">l'accord entre l'APLBC, LSDH et Lidl</a>. Ou celui <a href="https://www.reussir.fr/lait/un-contrat-tripartite-pour-du-camembert-0" target="_blank">entre l'APLBC, Chavegrand et Lidl</a>.

Lidl insiste aussi sur son effort en faveur des produits Made in France. "Prochainement, Lidl reversera sur un fonds destin&eacute; au monde agricole 5 c&euro; sur chaque produit vendu de sa MDD 100% origine France "Saveurs de nos r&eacute;gions", du 3 au 9 mars 2021."

&nbsp;

Le distributeur Lidl annonce des accords tarifaires avec Lactalis et la coopérative Sodiaal, dans le cadre des négociations commerciales annuelles en cours. Ces accords portent sur une revalorisation du prix du lait à 370 euros les 1000 litres en prix de base, soit 385 euros toutes primes confondues.

Prix du lait: Lidl annonce des accords avec Lactalis et Sodiaal à 370 €/1000 litres

Pas facile dans le contexte actuel de maintenir des comp&eacute;titions. Mais les Ovinpiades ont bien eu lieu vendredi 5 f&eacute;vrier sur l&rsquo;exploitation du lyc&eacute;e agricole Louis-Mallet&nbsp; &agrave; Saint-Flour. Elles ont regroup&eacute;&nbsp; 24 concurrents du d&eacute;partement. Chaque &eacute;tablissement, &agrave; savoir le lyc&eacute;e de Saint-Flour, celui d&rsquo;Aurillac et la MFR de Marcol&egrave;s, pr&eacute;sentait huit &eacute;l&egrave;ves. Ils sont soit en BTS, soit en bac pro CGEA (Conduite et gestion d&rsquo;entreprise agricole). &Agrave; l&rsquo;issue de cette journ&eacute;e d&rsquo;&eacute;preuves d&eacute;partementale, les huit premiers d&eacute;fendront les couleurs du Cantal &agrave; la finale r&eacute;gionale Auvergne qui se d&eacute;roulera &agrave; Rochefort-Montagne, dans le Puy-de-D&ocirc;me.&nbsp; Cette ann&eacute;e, l&rsquo;Allier ne participe pas. La finale nationale est, quant &agrave; elle, pr&eacute;vue pour la premi&egrave;re fois &agrave; la grande bergerie de Rambouillet. Cinq &eacute;preuves pratiques &ldquo;Ce concours fait partie de la scolarit&eacute; de nos &eacute;l&egrave;ves, pr&eacute;cise Jean-Fran&ccedil;ois Sarraille, enseignant au lyc&eacute;e Louis-Mallet. C&rsquo;&eacute;tait important de maintenir l&rsquo;&eacute;preuve m&ecirc;me avec un peu moins de convivialit&eacute; que les ann&eacute;es pr&eacute;c&eacute;dentes.&rdquo; Les participants avaient cinq &eacute;preuves pratiques au programme de la matin&eacute;e. Il devait &agrave; tour de r&ocirc;le plancher sur la g&eacute;n&eacute;tique avec le choix d&rsquo;un b&eacute;lier ; faire le tri des agneaux &agrave; l&rsquo;engraissement ; &eacute;tablir l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute; des brebis ; effectuer un travail de contention et de tri d&rsquo;un lot de brebis ; et pour terminer, r&eacute;aliser le parage d&rsquo;un animal. Deux &eacute;preuves th&eacute;oriques &eacute;taient &eacute;galement propos&eacute;es avec une reconnaissance de races et un quizz sur la fili&egrave;re ovine. &ldquo;Cela participe &agrave; la validation des acquis, pr&eacute;cise Jean-Fran&ccedil;ois Sarraille. Il s&rsquo;agit de redonner go&ucirc;t &agrave; cette fili&egrave;re qui se porte bien actuellement avec des cours en hausse depuis le Brexit et un travail plus facile avec des bergeries adapt&eacute;es.&rdquo; Alors que la consommation nationale reste stable, il n&rsquo;y a pas assez de production pour compenser la baisse des importations.&nbsp; Aussi, de plus en plus d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves se lancent. Tout d&rsquo;abord avec de petits cheptels, souvent en compl&eacute;ment d&rsquo;un troupeau bovin allaitant. 17 de moyenne pour le premier Jean-Baptiste Besson, &eacute;l&egrave;ve en bac pro CGEA 2 au lyc&eacute;e Louis-Mallet, remporte l&rsquo;&eacute;preuve. Il totalise 103 points et une moyenne de 17,167. Il d&eacute;croche un 20 sur 20 en g&eacute;n&eacute;tique et 19/20 dans l&rsquo;&eacute;preuve de l&rsquo;&eacute;tat de sant&eacute;. Il devance de deux petits points son camarade de classe Alexis Rocagel. Ma&euml;l Cayrol, en BTS &agrave; Aurillac, termine sur la troisi&egrave;me marche du podium avec&nbsp; 91 points. Au titre des &eacute;tablissements, Saint-Flour place cinq de ses &eacute;l&egrave;ves dans les huit premiers du classement.

Le départemental s’est déroulé en fin de semaine dernière sur l’exploitation pédagogique du lycée agricole Louis-Mallet.

Saint-Flour accueille les Ovinpiades

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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/9/9/3689980-1-fre-FR/b29c303191d1-colza-fe-vrier-2021-v2-png" alt="" height="1315" width="2080" /><figcaption>Colza en France - graphique f&eacute;vrier 2021</figcaption></figure>

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<div style="border:1px solid #84AF4B;margin-top:20px;" style="font-family: Montserrat,sans-serif;"> <table border="0" cellpadding="2" cellspacing="2"> <tr bgcolor="#84AF4B" style="color:white;"> <td colspan="2">Tendance prix</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoBaisse.png" alt=""/> </td> <td>Petite baisse si la moisson de soja au Br&eacute;sil est conforme aux attentes</td> </tr> <tr> <td> <img src="https://www.strategie-grains.com/images/pictoHausse.png" alt=""/> </td> <td>Remont&eacute;e des cours &agrave; partir de mai (plus t&ocirc;t en cas de p&eacute;pin climatique ou de r&eacute;vision en baisse des r&eacute;coltes de soja sud-am&eacute;ricaines) </td> </tr> </table> </div> 
<h2>Hausse des cours des ol&eacute;agineux &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle mondiale</h2>En raison d&rsquo;un afflux r&eacute;gulier de bateaux dans les ports fran&ccedil;ais en provenance d&rsquo;Australie et du Canada, le march&eacute; du colza ne souffre d&rsquo;aucune p&eacute;nurie pour le moment. La r&eacute;cente envol&eacute;e des prix du colza a par ailleurs, en janvier, soutenu la vente de leurs colzas par les agriculteurs. N&eacute;anmoins, malgr&eacute; un bilan &eacute;quilibr&eacute; sur le plan national sur le court terme, le prix du colza rendu Rouen s&rsquo;est encore envol&eacute; ce mois pour parvenir &agrave; 449 &euro;/t (+15,50 &euro;/t depuis le 7 janvier). Une grande partie de cette progression est due &agrave; l&rsquo;effacement de la monnaie europ&eacute;enne face au dollar. En effet cette derni&egrave;re est p&eacute;nalis&eacute;e en raison d'inqui&eacute;tudes sur la croissance dans la zone euro, et de retards dans sa campagne de vaccination par rapport aux &Eacute;tats-Unis. Ainsi, exprim&eacute; en dollars US, le prix du colza n&rsquo;a augment&eacute; que de 6,50 $/t sur le mois. Son &eacute;volution est tr&egrave;s proche de celle du soja US (+4,4 $/t). Le soja a en effet &eacute;t&eacute; tout d&rsquo;abord soutenu par les craintes de pertes de r&eacute;colte en Am&eacute;rique du sud li&eacute;es &agrave; la s&eacute;cheresse, puis par les retards pris dans les chargements argentins, ceux-ci &eacute;tant fortement perturb&eacute;s par des mouvements de gr&egrave;ves dans les installations portuaires, et par une forte r&eacute;tention des agriculteurs argentins. Ensuite, le retour des pluies a rassur&eacute; sur les volumes de soja qui seront r&eacute;colt&eacute;s dans les prochaines semaines au Br&eacute;sil et en avril-mai en Argentine. La r&eacute;colte br&eacute;silienne &eacute;tant pour le moment retard&eacute;e (un peu plus) par ces m&ecirc;mes pluies, les prix du soja &ndash; et du colza par ricochet &ndash; b&eacute;n&eacute;ficient d&rsquo;un soutien temporaire.<h2>Les prix fran&ccedil;ais du colza pourraient rester &eacute;lev&eacute;s jusqu&rsquo;&agrave; la fin de campagne</h2>D&rsquo;ici la fin de campagne, les prix pourraient subir plusieurs facteurs contradictoires. Tout d&rsquo;abord, l&rsquo;arriv&eacute;e de bonnes r&eacute;coltes de soja de l&rsquo;Am&eacute;rique du sud sur le march&eacute; mondial devrait peser sur les prix. De plus, le prolongement des mesures de couvre-feu, confinements nationaux ou r&eacute;gionaux en Europe, et les mesures sanitaires prises pour s&eacute;curiser les d&eacute;placements transfrontaliers devraient continuer &agrave; peser sur la demande en biodiesel et en huile de colza. Toutefois, le march&eacute; mondial du colza appara&icirc;t extr&ecirc;mement tendu, l&rsquo;offre mondiale &eacute;tant d&eacute;pass&eacute;e par une forte demande en graines. De tr&egrave;s bonnes marges de trituration et un d&eacute;ficit en huile de tournesol boostent en effet la transformation industrielle de colza &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle de la plan&egrave;te. De plus, le march&eacute; mondial du soja pourrait aussi &ecirc;tre en d&eacute;ficit en fin de campagne, en raison d&rsquo;une forte demande chinoise, ce qui apportera un soutien suppl&eacute;mentaire aux cours europ&eacute;ens.Enfin, l&rsquo;&eacute;tat des cultures de colza dans l&rsquo;UE est un &eacute;l&eacute;ment qui pourrait entrainer les prix ancienne campagne (r&eacute;colte 2020) autant &agrave; la hausse qu&rsquo;&agrave; la baisse, en fonction du climat des prochains mois. <img style="vertical-align:middle;" src="https://www.strategie-grains.com/images/expert.png" alt=""/> L'avis de Tallage Sur le court terme, la pression des r&eacute;coltes de soja devrait primer, et entrainer en recul les cours fran&ccedil;ais du colza (sauf en cas de p&eacute;pin climatique au Br&eacute;sil ou en Argentine). Toutefois, cette baisse de prix devrait &ecirc;tre mod&eacute;r&eacute;e. Les cours devraient remonter en fin de campagne, en raison de l&rsquo;amenuisement des stocks europ&eacute;ens et mondiaux de colza.

[Tallage - Analyse Moyen Terme] Les cours pourraient baisser modérément à court terme avec l’accélération de la moisson de soja en Amérique latine. Ils devraient remonter ensuite en raison du déficit européen et mondial de colza.

Le cours du colza grimpe encore, soutenu en grande partie par l’euro

"Que l'on &eacute;l&egrave;ve des lapins, des volailles de chair ou des poules pondeuses, le prix de leur aliment est sup&eacute;rieur de plus de 19% par rapport &agrave; janvier 2020, et de plus de 4% par rapport &agrave; d&eacute;cembre 2020", rapporte le pr&eacute;sident de la Conf&eacute;d&eacute;ration fran&ccedil;aise de l'aviculture (CFA), Jean-Michel Schaeffer, cit&eacute; dans un communiqu&eacute;.Or, selon la CFA, des distributeurs ferment les yeux sur cette hausse des prix des c&eacute;r&eacute;ales entrant dans la ration des animaux et refusent de payer plus cher les produits achet&eacute;s aux industries agroalimentaires. Ce qui menace en bout de cha&icirc;ne le revenu des &eacute;leveurs.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/matieres-premieres-agricoles-une-hausse-partie-pour-durer" target="_blank" title="">Mati&egrave;res premi&egrave;res agricoles : une hausse partie pour durer</a>
</aside>
"Des op&eacute;rateurs de l'abattage des volailles et du conditionnement des oeufs ont fait savoir qu'ils ne sont plus en mesure de respecter leurs engagements financiers envers les &eacute;leveurs et demandent &agrave; ce que les contrats soient revus &agrave; la baisse", d&eacute;plore le syndicat.La CFA r&eacute;serve ses fl&egrave;ches aux supermarch&eacute;s coupables selon elle d'"indiff&eacute;rence", dans ce texte retweet&eacute; par la pr&eacute;sidente de la FNSEA, Christiane Lambert. "Si des enseignes ont clairement entendu les messages et comprennent les enjeux, d'autres, et non des moindres, Casino, Carrefour et Aldi, semblent avoir d&eacute;cid&eacute; d'ignorer les demandes des &eacute;leveurs", poursuit le syndicat d'&eacute;leveurs.Face &agrave; une "situation financi&egrave;rement insoutenable", il affirme qu'il se devait "d'en informer les consommateurs pour qu'ils en tirent leurs propres conclusions". Les n&eacute;gociations commerciales annuelles entre producteurs, industriels de l'agroalimentaire et distributeurs courent jusqu'au 1er mars dans un contexte tendu. En amont, les cours des mati&egrave;res premi&egrave;res flambent et rench&eacute;rissent les co&ucirc;ts &agrave; la charge des producteurs. En aval, la grande distribution veut baisser ses prix pour attirer des Fran&ccedil;ais exigeants sur leur pouvoir d'achat en p&eacute;riode d'incertitude &eacute;conomique.

Les aviculteurs sont pris en étau entre la flambée des matières premières agricoles et "l'indifférence" des supermarchés qui ne veulent pas en tenir compte dans leurs prix d'achat, dénonce le syndicat professionnel CFA, citant les cas de Carrefour, Casino et Aldi.

Négociations commerciales : la CFA dénonce l'indifférence de Carrefour, Casino et Aldi

Promu par les Pouvoirs publics pour leurs bienfaits agronomiques et nutritionnels, les l&eacute;gumes secs se sont fortement d&eacute;velopp&eacute;s en France, mais de nombreux freins subsistent, comme le soulignent la FNLS (F&eacute;d&eacute;ration Nationale des L&eacute;gumes Secs) et l&rsquo;Anils (l&rsquo;Association Nationale Interprofessionnelle des L&eacute;gumes Secs) en visio-conf&eacute;rence le 5 f&eacute;vrier.

<h3>Crise sanitaire&nbsp;: une consommation en croissance</h3>

Class&eacute;s en 5 grandes familles (lentilles, haricots, pois, pois chiche et f&egrave;ves), les l&eacute;gumes secs totaliseraient une production fran&ccedil;aise autour des 110&nbsp;000 t (+10 % chaque ann&eacute;e), avec l&rsquo;&eacute;mergence de nombreux bassins de production. &laquo;&nbsp;A la louche, je dirais que la France produit 70 % de nos besoins en l&eacute;gumes secs&nbsp;&raquo;, estime Alexandre Cherki, pr&eacute;sident de la FNLS. La lentille repr&eacute;sente la moiti&eacute; des volumes consomm&eacute;s.

&laquo;&nbsp;Les cons&eacute;quences de la crise ont fortement fait progresser la consommation des l&eacute;gumes secs en 2020, avec des ventes &agrave; +78 % certaines semaines du premier confinement selon Nielsen, l&agrave; o&ugrave; le riz et les p&acirc;tes &eacute;taient &agrave; +71 %, pr&eacute;cise Alexandre Cherki. La tendance semble perdurer en 2021. En bio, la progression est aussi au rendez-vous, on part certes de niveaux tr&egrave;s bas mais la croissance est de 25 &agrave; 30 % par an, ce qui fait que le bio repr&eacute;sente d&eacute;sormais 10 &agrave; 15 % de la consommation globale des l&eacute;gumes secs.&nbsp;&raquo;

<h3>Forte croissance des lentilles et des pois chiche origine France mais gros retard en haricots</h3>

Sur la cat&eacute;gorie lentilles, la production a bondi &agrave; 37 550 ha en 2019 contre 17 000 ha en 2015 selon les chiffres de l&rsquo;association Terres Univia. Le march&eacute; GMS concerne majoritairement la lentille verte et la France est quasi auto-suffisante, selon Franck Rocher, pr&eacute;sident de l&rsquo;Anils. En revanche, pour les lentilles de couleur, pour la RHD et l&rsquo;industrie notamment, le recours &agrave; l&rsquo;importation est n&eacute;cessaire. Si un d&eacute;veloppement de la lentille corail est observ&eacute;, la concurrence d&rsquo;Isra&euml;l et de la Turquie sera rude, en raison de leur savoir-faire (traitement industriel particulier).

Autre croissance notable de ces quatre derni&egrave;res ann&eacute;es&nbsp;: le pois chiche. Ce dernier est pass&eacute; d&rsquo;un niveau quasi inexistant, quelques centaines de tonnes &agrave; 20&nbsp;000 -25&nbsp;000 t pour 36&nbsp;000 ha en 2019 (32 000 ha en 2018). &laquo;&nbsp;Nous sommes d&eacute;sormais autosuffisants sur le pois chiche de calibre 7-8 mm, pour la GMS et l&rsquo;industrie. Et d&eacute;sormais nous exportons, 6000 &agrave; 10&nbsp;000 t, avec une tr&egrave;s belle image qualitative surtout vers les pays nordiques, pr&eacute;cisent Alexandre Cherki et Franck Rocher. En revanche, nous sommes insuffisants sur les gros calibres 10-12 mm, demand&eacute;es par les consommateurs des populations ethniques, mais qui demandent une technicit&eacute; que nous n&rsquo;avons pas encore.&nbsp;&raquo;

En revanche, les op&eacute;rateurs estiment que la fili&egrave;re fran&ccedil;aise est tr&egrave;s en retard sur les haricots, avec 70 &agrave; 80 % de nos besoins import&eacute;s. &laquo;&nbsp;Les parcelles en France sont tr&egrave;s petites par rapport &agrave; celles aux Etats-Unis, Canada ou Argentine, o&ugrave; les haricots sont cultiv&eacute;s comme les c&eacute;r&eacute;ales. Cela pose donc probl&egrave;me sur les co&ucirc;ts et la comp&eacute;titivit&eacute;. Car quelle diff&eacute;rence de prix les distributeurs et les consommateurs sont-ils pr&ecirc;ts &agrave; mettre pour de l&rsquo;origine France&nbsp;?&nbsp;&raquo;

<h3>Freins &agrave; la production&nbsp;: volatilit&eacute; des cours et concurrence des grandes cultures</h3>

&laquo;&nbsp;Il ne faudrait pas que l&rsquo;on soit phagocyt&eacute; par le soja, plus attirant en termes de rendements et de co&ucirc;ts. Sans aides &agrave; la production, on aura du mal &agrave; faire progresser les hectares en France&nbsp;&raquo;, avertit Alexandre Cherki. Pour les organismes stockeurs, adapter un centre de collecte de c&eacute;r&eacute;ales pour des l&eacute;gumes secs (a&eacute;ration des silos) repr&eacute;senterait, selon Antoine Wassner, administrateur de la FNLS et de l&rsquo;Anils, un investissement de 50&nbsp;000 &euro; par centre, auquel il faut ajouter des surco&ucirc;ts (mat&eacute;riel qui doit fonctionner plus lentement, pr&eacute;-nettoyage des l&eacute;gumes secs apr&egrave;s r&eacute;colte) et l&rsquo;acquisition d&rsquo;un nouveau savoir-faire. Autre frein&nbsp;: la volatilit&eacute; des cours. &laquo;&nbsp;Les l&eacute;gumes secs repr&eacute;sentent un march&eacute; de gr&eacute; &agrave; gr&eacute; qui r&eacute;agit fortement au niveau du volume de r&eacute;colte, d&rsquo;o&ugrave; la difficult&eacute; &agrave; se projeter sur deux trois ans, &agrave; l&rsquo;inverse des c&eacute;r&eacute;ales&nbsp;&raquo;, avertit Alexandre Cherki.

<h3>Freins &agrave; la consommation&nbsp;: des pr&eacute;jug&eacute;s &ldquo;f&eacute;culents&rdquo; mais un d&eacute;veloppement des usages</h3>

C&ocirc;t&eacute; consommation, les freins restent les pr&eacute;jug&eacute;s et la m&eacute;connaissance nutritionnels et culinaires des produits. Aujourd&rsquo;hui, seulement 13% des Fran&ccedil;ais respectent la recommandation du PNNS de 2 fois par semaine. Mais des campagnes de promotion -notamment sur le c&ocirc;t&eacute; pratique et &eacute;conomique de ces produits- et la proposition par les industriels d&rsquo;une offre permettant de nouveaux usages (surgel&eacute;s, en poudre, en farine, int&eacute;gr&eacute;s en plats pr&eacute;par&eacute;s, boulettes ou smoothies&hellip; viennent compl&eacute;ter le sec et les conserves) promettent un d&eacute;veloppement int&eacute;ressant.

La FNLS et l’Anils ont rappelé les bienfaits agronomiques, économiques et nutritionnels des légumes secs. Les fédérations ont appelé à des aides à la production et de la promotion pour lever les freins qui subsistent pour le développement de la production et de la consommation.

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