Bovin : Loi Egalim2, les éleveurs veulent garder leur liberté

[Bovin : conjoncture sem 51-2021] L’objectif premier de cette loi que personne ne conteste est de rémunérer les producteurs de façon plus équitable. Mais dans ce volet, la contractualisation obligatoire ne passe pas auprès d’un certain nombre d’éleveurs.

La loi égalim 2, que peu de monde a lu dans son intégralité, va apporter beaucoup de changement dans les relations entre la production et les différents maillons du secteur aval, mais elle régit également de nombreuses règles imposées dans le cadre du nouveau marché public d’approvisionnement des denrées. Une usine à gaz pour les industriels, un casse-tête pour les distributeurs, la loi « Besson-Moreau » n’a également pas fini d’interroger les juristes. Publiée tardivement et toujours sans les décrets d’application, cette loi a déjà jeté un flou sur le début des négociations commerciales. Un certain nombre de produits ont été exclus du champ d’application de cette loi, mais entrent comme ingrédients dans les plats cuisinés… 

L’objectif premier de cette loi que personne ne conteste est de rémunérer les producteurs de façon plus équitable. Mais dans ce volet, la contractualisation obligatoire ne passe pas auprès d’un certain nombre d’éleveurs et d’acteurs de la filière du négoce qui veulent garder leur liberté. De leur côté, les transformateurs et certains distributeurs sont près à contractualiser un certain nombre de produits pour lesquels ils ont une certaine visibilité (cela se fait déjà pour les animaux sous signe de qualité ou certains jeunes bovins), mais s’engager sur l’ensemble des gammes offertes par la production c’est déjà plus compliqué.

Appliquée dans un premier temps aux jeunes bovins et aux animaux de race à viande de race pure ou aux laitières sous signe de qualité (Bio), l’extension dans les mois à venir aux laitières, broutards, veaux … pose encore plus de questions par rapport au commerce à l’export.

Ce pôle de liberté demandé par les éleveurs, ils pourront le trouver sur les marchés en vif ou les cadrans qui ont été exclus de l’application de l’obligation de contractualisation.