Deux tiers des nappes d'eau sous la normale à fin avril

Sous l’effet des précipitations, la situation s’est améliorée sur les deux-tiers nord du territoire mais reste critique dans le tiers sud. Avec 68% des nappes sous la normale contre 58% l’an passé à fin avril, la situation reste plus défavorable qu'en 2022.

Dans son dernier bulletin hydrogéologique relatif à au mois d’avril, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) fait état, globalement, d’une amélioration de l’état de recharge des nappes, sous l’effet des précipitations de mars et avril sur une grande partie du territoire : 37% des points d’observation sont en hausse, 25% sont stables mais 38% restent en baisse. Ainsi, en avril, 17% des points d’observation sont au-dessus des normales mensuelles contre (8% en mars), 68% des niveaux restent modérément bas à très bas contre 75% en mars) et 20% sont très bas (contre 19% en mars).

Carte du niveau des nappes et de leur évolution au 1er mai 2023 (Source : BRGM)
Carte du niveau des nappes et de leur évolution au 1er mai 2023 (Source : BRGM)

Risque d’intrusion saline

Selon le BRGM, les situations les plus favorables sont observées dans le socle du Massif armoricain, de la Bretagne à la Vendée, dans la nappe de la craie marneuse cénomanienne du littoral d'Artois-Picardie ou encore dans des grès vosgiens et des calcaires triasiques, des calcaires jurassiques et des sables albiens du Grand-Est. Les situations les plus défavorables sont observées ans les nappes inertielles du Dijonnais au Bas-Dauphiné, dans les nappes alluviales côtières et des calcaires karstifiés de Provence et de Côte d’Azur ainsi que dans les nappes de l’aquifère multicouche du Roussillon, secteur où « des points de la nappe superficielle affichent des niveaux historiquement bas » et un « risque d’intrusion saline fort », relève le BRGM.

A partir de mai, la période de vidange devrait se généraliser à l’ensemble des nappes et les niveaux devraient rester en baisse jusqu’à l’automne. Les épisodes de recharge devraient rester ponctuels et peu intenses, sauf évènements pluviométriques exceptionnels.