« On vit la pire crise avicole de l’histoire »

Avec 16 millions de volailles abattues en 2021-2022 en raison de la grippe aviaire, la filière avicole française vit la pire crise de son histoire. Béatrice Eon de Chezelles, experte Viandes à la direction Agri-agro du Crédit Agricole, fait le point sur cette crise et sur ses conséquences.

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Habituellement cantonnée au Sud-Ouest, l’épidémie s’est propagée cette année en fin d’hiver dans les élevages et les couvoirs de Vendée et des Pays de la Loire, ce qui a généré une crise sans précédent au sein de la filière avicole.

Les conséquences pour la filière ont été lourdes : les producteurs touchés ont vécu des moments très difficiles et certains industriels ont dû fermer des usines. Dans les zones indemnes de grippe aviaire, le problème de l’approvisionnement en volaille reste présent.

Quels impacts sur la production ? « On va probablement avoir perdu 5 à 7% de la volaille de chair en 2022 et à peu près 9% de la production d’œufs en France », indique Béatrice Eon de Chezelles, experte Viandes à la direction Agri-agro du Crédit Agricole. La reprise de la production à son niveau normal n’est pas prévue avant début 2023.

Quelles perspectives pour l’avenir ? Les mesures de biosécurité qui ont été mises en place n’ont malheureusement pas suffi. La vaccination, même si elle pose des problèmes d’ordre commerciaux, reste la lueur d’espoir pour la filière. « C’est une solution qui est en test auprès des canards. Il est possible qu’une solution se présente dès septembre 2023 », fait savoir l’experte.