La morosité persiste sur le marché du blé, qui peine à trouver des facteurs de soutien. Les récoltes dans l’hémisphère Nord sont désormais globalement achevées, et les estimations de production annoncent une année record chez les principaux pays exportateurs. Dans ce contexte, le contrat blé Euronext échéance Décembre 2025 se stabilise dans la zone 188-190 €/t, clôturant la séance d’hier à 189,50 €/t, en légère hausse de 0,75 €/t. Le blé français tente de garder une certaine compétitivité à l’export, autour de 225 $/t FOB, tandis que les blés ukrainien et russe suivent de près, avec des prix avoisinant les 227 $/t. Ces derniers restent sous pression, les volumes parvenant enfin aux ports, ce qui continue de peser sur leurs prix. Les marchés américains de leurs cotés, sont aujourd’hui en retrait, après avoir dominé les échanges tout au long de l’été. Leurs chiffres hebdomadaires d’exportation retombent autour de 300 000 t, un niveau inférieur à la moyenne habituellement observé à cette date. 
Il sera intéressant de suivre les chiffres publiés dans le rapport mensuel de l’USDA, attendu ce vendredi à 18h, l’institution n’ayant jusqu’ici que partiellement révisé le bilan mondial du blé dans ses deux dernières publications. Cette actualisation interviendra alors que les récoltes de l’hémisphère Sud se profilent, notamment en Australie, où les conditions sont excellentes, et en Argentine, où la production devrait se situer dans la moyenne.

Blé tendre

Des disponibilités toujours importantes dans le monde

Alors que le complexe céréalier continue de s’alourdir à l’échelle mondiale, l’orge fourragère en rendu Rouen évolue à des niveaux proches de ceux du blé, affichant une prime de -3 €/t à Rouen. Les exportations estivales ont permis de soutenir les prix de l’orge et de maintenir cette prime. Toutefois, dans le contexte actuel de faiblesse du marché du blé, cette dynamique semble difficile à prolonger, d’autant plus que les acheteurs adoptent une posture plus attentiste face à la tendance baissière. L’orge française reste néanmoins leader à l’export, malgré le rapprochement des prix ukrainiens sous la pression des récoltes. 
L’orge fourragère conserve un avantage de compétitivité par rapport au maïs rendu dans le centre de la Bretagne, ce qui incite les fabricants d’aliments pour le bétail à privilégier des rations à base de blé et d’orge plutôt que de maïs et tourteaux. À l’approche des récoltes de maïs, dont l’état reste très hétérogène à l’échelle nationale après un été marqué par une forte sécheresse, cette substitution pourrait se maintenir à court terme.

Orge mouture

Une compétitivité fragilisée par la tendance baissière du blé

L’orge de brasserie s’enlise au sein du complexe céréalier. Les semaines se ressemblent et se répètent. Le blé sur Euronext malgré quelques sursauts, se consolide autour des 190 €/t sur l’échéance Décembre 2025. Pour autant, l’avis de marché des opérateurs est unanime. L’approvisionnement mondial en céréales est suffisant pour subvenir aux besoins de la filière. Sur le marché des orges brassicoles, la prime fond, forte de l’approvisionnement européen. Dans ce contexte, l’orge brassicole Fob Creil évolue désormais à 188 €/t.

Orge brassicole de printemps

Sans soutien des céréales

La production de maïs au Brésil en 2024 n’a pas encore dit son dernier mot. Alors que les conditions de cultures depuis le mois de mars s’annoncent prometteuses, la CONAB matérialise enfin le potentiel brésilien élevé. Ainsi, la production brésilienne est maintenant estimée par l’office du Brésil à 139,7 Mt. Sans grande surprise selon les opérateurs, 2,7 Mt s’ajoutent à l’ancienne estimation du mois d’août. En ce jour de rapport USDA, l’offre de maïs ne cesse de gonfler, de quoi rassurer les acheteurs internationaux. A défaut de voir son disponible exportable évoluer, la compétitivité du maïs brésilien laisse encore à désirer comme en témoignent les ventes à l'export hebdomadaires de l’USDA. 1,71 Mt supplémentaires viennent s’ajouter au bon début de campagne pré récolte des Etats-Unis. Le cumul est porté dorénavant à plus de 22,6 Mt depuis le début de campagne. De quoi donner de l’assurance à l’estimation du ministère de l’Agriculture américain affichée lors de son dernier rapport du mois d’août à 73 Mt pour la campagne 2025/26.

Maïs

Nouvelle hausse de production au Brésil

Au c&oelig;ur&nbsp;du Grand Ouest, grande r&eacute;gion d'&eacute;levage en Europe, le SPACE vous accueillera du mardi 16 au jeudi 18 septembre 2025, au Parc-Expo de Rennes, en France. Ces trois jours seront &agrave; nouveau une chance exceptionnelle et unique pour toutes les fili&egrave;res d'&eacute;levage pour s'informer, &eacute;changer, partager, d&eacute;battre... et aussi faire savoir &agrave; quel point nos fili&egrave;res sont dynamiques, innovantes et modernes.&nbsp;

[Salon] SPACE

Retrouvez l'&eacute;quipe Cogedis au SPACE &agrave; Rennes du 16 au 18 septembre 2025.


 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/7/3/0/0/6710037-1-fre-FR/5362d53f1f3e-cogedis-space-2025-jpg" alt="" height="526" width="526" /></figure>

Le Groupe Cogedis au Space en 2025

Matinale de l&rsquo;IFIP au Space du MARDI 16 SEPTEMBREChaque matin, l&rsquo;actualit&eacute; technique et &eacute;conomique de la fili&egrave;re porcine sous forme d&rsquo;interventions et d&eacute;bats pour s&rsquo;informer et &eacute;changer de&nbsp;9h45 &agrave; 10h45&nbsp;&agrave; l&rsquo;Espace Europe&nbsp;(Salle A) et &agrave; distance en webinaire.<ul><li>L&rsquo;IA dans les sch&eacute;mas de s&eacute;lection&nbsp;: comment elle intervient dans leur &eacute;laboration ? Juliette Magadray, IFIP et t&eacute;moignage d&rsquo;Axiom</li><li>L&rsquo;IA au service de l&rsquo;&eacute;levage&nbsp;: applications en monitoring, d&eacute;tection de maladies et optimisation des performances &ndash; Johan Thomas, IFIP</li><li>L&rsquo;IA pour la qualit&eacute; de la viande et l&rsquo;innovation &rsquo;fili&egrave;re&rsquo;&nbsp;: outils d&rsquo;analyse et d&rsquo;&eacute;valuation Mathias Nourry, IFIP</li><li>Questions &ndash; r&eacute;ponses avec la salle et via le tchat</li></ul>Rendez-vous quotidien de la fili&egrave;re porcine au Space pour les &eacute;leveurs et techniciens, professionnels des fili&egrave;res animales, commerciaux, ing&eacute;nieurs R&amp;D, enseignants et &eacute;tudiants Gratuit&nbsp;(entr&eacute;e libre sur inscription) &ndash;&nbsp;Accueil caf&eacute; d&egrave;s 9h.<a href="https://ifip.asso.fr/actualites/rdv-aux-matinales-de-lifip-au-space-2025-16-au-18-09-25/" target="_blank" title="Pour s&rsquo;inscrire : cliquez ici">Pour s&rsquo;inscrire : cliquez ici</a>

[Porcs] L’Intelligence Artificielle au service des métiers de la filière porcine

Comme chaque ann&eacute;e, l&rsquo;IFIP vous invite &agrave; venir vous informer et &eacute;changer sur l&rsquo;actualit&eacute; de l&rsquo;&eacute;levage porcin lors de 3 Matinales d&rsquo;une heure, d&egrave;s votre arriv&eacute;e au Space et avant de visiter les stands&hellip;.Cette ann&eacute;e, 3 sujets d&rsquo;int&eacute;r&ecirc;t (IA, March&eacute;s et Bien-&ecirc;tre animal) pour les fili&egrave;res porcines, &agrave; suivre sur place &agrave; l&rsquo;Espace Europe ou &agrave; distance en vous connectant depuis votre bureau si vous n&rsquo;&ecirc;tes pas &agrave; Rennes- Mardi&nbsp;16 septembre :&nbsp;L&rsquo;Intelligence Artificielle&nbsp;au service de tous les m&eacute;tiers de la fili&egrave;re porcine&nbsp;(en &eacute;levage, g&eacute;n&eacute;tique, qualit&eacute; de la viande &hellip;)- Mercredi&nbsp;17 septembre :&nbsp;Actualit&eacute;s &eacute;conomiques de la fili&egrave;re porcine&nbsp;: bouleversement des r&egrave;gles des &eacute;changes internationaux, cas de l&rsquo;Espagne &hellip;- Jeudi 18 septembre&nbsp;:&nbsp;Bientraitance animale : impacts sur le bien-&ecirc;tre des porcs, le travail, l&rsquo;&eacute;conomie et l&rsquo;environnement&nbsp;(retours d&rsquo;exp&eacute;riences d&rsquo;&eacute;leveurs, mesures en &eacute;levage alternatif, outil d&rsquo;&eacute;valuation des performances &hellip;)de&nbsp;9h45-10h45&nbsp;&agrave; l&rsquo;Espace Europe (Salle A) avec un accueil caf&eacute; d&egrave;s 9h.Profitez des experts de l&rsquo;IFIP qui interviendront de mani&egrave;re p&eacute;dagogique et des t&eacute;moignages des entreprises partenaires et contribuez aux &eacute;changes en pr&eacute;sentiel ou via le tchat en posant vos questions.C&rsquo;est gratuit : inscrivez-vous (cliquez sur un lien :&nbsp;<a href="https://ifip.asso.fr/actualites/rdv-aux-matinales-de-lifip-au-space-2025-16-au-18-09-25/" target="_blank" title="Inscrivez-vous !">https://ifip.asso.fr/actualites/rdv-aux-matinales-de-lifip-au-space-2025-16-au-18-09-25/</a>)

RDV aux Matinales de l’IFIP au Space 2025 (16 au 18/09/25)

Evolution et prix des terres agricoles par région et département

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Moisson 2025 : le cauchemar des agriculteurs

Le Mercosur, l’aloyau déloyal et la ligne Maginot du patriotisme alimentaire

Les cours du blé s’écroulent sous les 190 €/t

Météo : quelles sont les prévisions pour septembre 2025 ? La chronique de Nicolas Le Friant, expert météo

Cette mobilisation aura lieu contre &laquo;&nbsp;le <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/mercosur-la-commission-lance-le-processus-de-ratification-assorti-de-mesures-de-sauvegarde-pour-l-agriculture" target="_blank">Mercosur</a>, <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/droits-de-douane-americains-sur-le-vin-le-taux-de-15-confirme-la-filiere-decue-mais-pas-resignee" target="_blank">les taxes impos&eacute;es par Donald Trump</a> et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les n&ocirc;tres&nbsp;&raquo;, a expliqu&eacute; le dirigeant. &laquo;&nbsp;A l'image <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/l-ue-annonce-un-nouvel-accord-avec-l-ukraine-sur-l-importation-de-produits-agricoles" target="_blank">des &oelig;ufs ukrainiens</a>, tous ces produits qui entrent sur notre territoire et que nous ne voulons pas voir dans nos assiettes, car ils sont dangereux pour la sant&eacute; et pour l'environnement&nbsp;&raquo;, poursuit-il dans cet&nbsp;entretien au JDD.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/le-mercosur-l-aloyau-deloyal-et-la-ligne-maginot" target="_blank" title="">Le Mercosur, l&rsquo;aloyau d&eacute;loyal et la ligne Maginot du patriotisme alimentaire</a>
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&laquo;&nbsp;Les actions sont &agrave; l'appr&eacute;ciation des f&eacute;d&eacute;rations d&eacute;partementales mais &ccedil;a peut prendre la forme de visite de grandes surfaces pour aller chercher tous les produits non conformes&nbsp;&raquo;, a indiqu&eacute; &agrave; l'AFP un porte-parole de la FNSEA, qui m&egrave;nera ces actions avec les Jeunes agriculteurs.&nbsp;La FNSEA et les JA avaient d&eacute;j&agrave; dit leur hostilit&eacute; &agrave; l'accord de libre-&eacute;change entre des pays latino-am&eacute;ricains du Mercosur et l'Union europ&eacute;enne (UE).<h2>Un rendez-vous prochain avec le nouveau Premier ministre</h2>Cet accord UE-Mercosur doit notamment permettre &agrave; l'UE d'exporter davantage de voitures, de machines, de vins et de spiritueux en Argentine, au Br&eacute;sil, en Uruguay et au Paraguay.&nbsp;En retour, il faciliterait l'entr&eacute;e de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-am&eacute;ricains, au risque de fragiliser certaines fili&egrave;res agricoles europ&eacute;ennes.&nbsp;&laquo;&nbsp;Nous attendons une date de rendez-vous avec (le nouveau Premier ministre) M. Lecornu dans les prochains jours&nbsp;&raquo;, a dit le porte-parole de la FNSEA &agrave; l'AFP.<aside class="read-also">
 &Agrave; voir aussi
 <a href="https://www.pleinchamp.com/actualite/dossier-ue-mercosur-un-ocean-de-distorsions-de-concurrence-et-de-differentiels-de-competitivite" target="_blank" title="">[Dossier] UE-Mercosur : un oc&eacute;an de distorsions de concurrence et de diff&eacute;rentiels de comp&eacute;titivit&eacute;</a>
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Dans un entretien au Journal du dimanche, le président de la FNSEA appelle à « une grande journée d'action » autour des questions des échanges internationaux pour les produits agricoles le vendredi 26 septembre à travers toute la France.

La FNSEA appelle à « une grande journée d'action » le 26 septembre

Depuis le 1&#7497;&#691; janvier 2024, la loi Agec impose aux collectivit&eacute;s de mettre en place une solution de tri s&eacute;par&eacute;e pour les biod&eacute;chets des m&eacute;nages. Si cette disposition r&eacute;glementaire peut sembler loin des pr&eacute;occupations du monde agricole, elle repr&eacute;sente en r&eacute;alit&eacute; une opportunit&eacute; &agrave; ne pas laisser passer. En effet, la plupart des m&eacute;tropoles fran&ccedil;aises optent pour une collecte des d&eacute;chets alimentaires en point d&rsquo;apport volontaire (voir encadr&eacute;). Les professionnels, incluant restaurants, cantines ou commerces alimentaires, doivent &eacute;galement trier cette mati&egrave;re organique qui finissait auparavant enfouie ou incin&eacute;r&eacute;e avec les ordures m&eacute;nag&egrave;res. Une fois collect&eacute;s, les biod&eacute;chets sont dirig&eacute;s soit vers des unit&eacute;s de m&eacute;thanisation, soit vers des plateformes de compostage. Or, le digestat ou le compost produit repr&eacute;sente une mati&egrave;re fertilisante non n&eacute;gligeable &agrave; l&rsquo;heure o&ugrave; le prix des engrais min&eacute;raux et la d&eacute;capitalisation du cheptel bovin fran&ccedil;ais entrainent des tensions sur l&rsquo;approvisionnement en mati&egrave;re organique des fermes fran&ccedil;aises, notamment bio.<table border="1" style="width:100%;"><tbody><tr><td><h3 class="Textbody">Collecte en point d&rsquo;apport volontaire</h3>Si les communes rurales et peu denses ont simplement &agrave; pousser l&rsquo;installation des composteurs dans les jardins pour se mettre en conformit&eacute; avec la loi, la t&acirc;che est plus rude pour les villes aux densit&eacute;s de population plus importantes. La plupart de ces collectivit&eacute;s ont opt&eacute; pour des abri-bacs en m&eacute;tal &eacute;tanche dans lequel est plac&eacute; une benne &agrave; ordure de 120 &agrave; 240 litres. Ces dispositifs, &eacute;quip&eacute;s d&rsquo;une p&eacute;dale pour ouvrir le couvercle de la boite m&eacute;tallique, sont dispos&eacute;s &agrave; intervalle r&eacute;guliers sur la voie publique. Charge aux habitants de s&rsquo;y d&eacute;placer pour d&eacute;poser leurs d&eacute;chets alimentaires, comme c&rsquo;est d&eacute;j&agrave; le cas pour le verre.</td></tr></tbody></table> 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/0/8/9/8/7868980-1-fre-FR/4315da8aba2d-20250801_124735.jpg" alt="" height="750" width="1000" /><figcaption>2500 abri-bacs de collecte des biod&eacute;chets ont &eacute;t&eacute; install&eacute;s dans la m&eacute;tropole nantaise (&copy; TD)</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody">Un potentiel de 1 &agrave; 2 millions de tonnes</h2>Le r&eacute;seau Compost In Situ pr&ocirc;ne un compostage de territoire et un retour au sol, dans un rayon de 30 &agrave; 40 kilom&egrave;tres, en lien avec les agriculteurs. Il compte une vingtaine d&rsquo;adh&eacute;rents &agrave; travers la France qui produisent annuellement 5000 tonnes de fertilisants sous forme de compost issu de biod&eacute;chets. Caroline Thieffry, qui assure l&rsquo;animation du r&eacute;seau, &eacute;value &agrave; 10 millions de tonnes le potentiel de biod&eacute;chets &agrave; collecter en France. &laquo;&nbsp;&Agrave; ce jour, seul un million de tonnes est collect&eacute;. Il y a une marge de progression&nbsp;&raquo;, chiffre-t-elle. Du c&ocirc;t&eacute; de la F&eacute;d&eacute;ration nationale d&rsquo;agriculture biologique (Fnab), qui travaille sur le sujet &agrave; travers le projet Mona (valorisation des Mati&egrave;res Organiques Non-Agricoles en agriculture biologique), on estime entre 1 et 2 millions de tonnes le potentiel de compost qui pourrait &ecirc;tre produit &agrave; partir de biod&eacute;chets alimentaires m&eacute;lang&eacute;s &agrave; des d&eacute;chets verts. &laquo;&nbsp;&Agrave; raison d&rsquo;un &eacute;pandage de 10 t/ha de compost une ann&eacute;e sur deux, pour des fermes de 65 ha de moyenne, le compost de biod&eacute;chet repr&eacute;sente les besoins de 7% des fermes bio en France. Ce n&rsquo;est pas une solution &agrave; l&rsquo;&eacute;chelle des besoins nationaux, mais &ccedil;a reste une option non n&eacute;gligeable&nbsp;&raquo;, souligne Felix Lepers, charg&eacute; de mission r&eacute;glementation et politiques publiques &agrave; la Fnab. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/7/7/9/8/7868977-1-fre-FR/d54fd0648949-IMG_7670.jpg" alt="" height="666" width="1000" /><figcaption>Chez les professionnels, les biod&eacute;chets sont collect&eacute;s dans des contenants type palox en plastique (&copy; TD)</figcaption></figure>

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<h2 class="Textbody">Des fili&egrave;res se mettent en place</h2>Dans les faits, certains ont d&eacute;j&agrave; franchi le pas. En Mayenne, la soci&eacute;t&eacute; Agrologic qui commercialise des graines bio et sans gluten, produites sur ses propres terres ou chez des agriculteurs partenaires, s&rsquo;est impliqu&eacute;e dans un projet local de compostage de biod&eacute;chets. &laquo;&nbsp;Nous achetons 400 tonnes par an de compost &agrave; notre partenaire Les Pieds sur Terre, qui collecte les biod&eacute;chets et les composte en local. En contrepartie, nous lui fournissons des cosses de c&eacute;r&eacute;ales, une mati&egrave;re s&egrave;che qu&rsquo;il int&egrave;gre au biod&eacute;chet lors du processus de compostage&nbsp;&raquo;, t&eacute;moigne Myl&egrave;ne Seyeux, responsable communication chez Agrologic.Au nord de Nantes, l&rsquo;entreprise Terra Compost va plus loin en compostant directement les biod&eacute;chets des restaurateurs et des cantines dans les champs des agriculteurs. &laquo;&nbsp;C&rsquo;est une solution possible en de&ccedil;&agrave; du seuil des 750 tonnes de compost produit chaque ann&eacute;e. Au-del&agrave;, il est n&eacute;cessaire de s&rsquo;&eacute;quiper d&rsquo;une plateforme de compostage &eacute;tanche. Cette derni&egrave;re peut &eacute;galement &ecirc;tre r&eacute;alis&eacute;e chez un agriculteur car nous sommes confront&eacute;s &agrave; l&rsquo;enjeu de la disponibilit&eacute; du foncier pour ce type d&rsquo;infrastructure&nbsp;&raquo;, analyse Caroline Thieffry.Des fili&egrave;res longues se mettent par ailleurs en place. Les biod&eacute;chets de la m&eacute;tropole nantaise sont compost&eacute;s en partie par Suez, qui les exp&eacute;die ensuite &agrave; sa filiale Terrial sp&eacute;cialis&eacute;e dans les amendements agricoles. C&rsquo;est cette derni&egrave;re qui se charge ensuite de commercialiser le compost aux agriculteurs. 
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 <figure class="ezimage-field"><img src="https://api.prod.pleinchamp.com/var/site/storage/images/_aliases/gallery/4/7/9/8/7868974-1-fre-FR/c822a54df2d6-IMG_7677.jpg" alt="" height="666" width="1000" /><figcaption>La coop&eacute;rative nantaise Terra Compost r&eacute;alise le compostage et le criblage des biod&eacute;chets directement dans les parcelles des agriculteurs (&copy; TD)</figcaption></figure>

</div>
<h2 class="Textbody">Quid du plastique</h2>Qu&rsquo;ils soient redirig&eacute;s en m&eacute;thanisation ou en compostage, le plus gros inconv&eacute;nient du compost de biod&eacute;chet repose sur les erreurs de tri. M&ecirc;me si les normes imposent un taux de plastique inf&eacute;rieur &agrave; 1% dans les amendements ou fertilisants &eacute;pandus aux champs, m&ecirc;me un taux inf&eacute;rieur &agrave; 0,1% repr&eacute;sente plusieurs kilos de micro-pollution sur des volumes de milliers de tonnes de compost. &laquo;&nbsp;Tant que les biod&eacute;chets collect&eacute;s contiennent encore du plastique, ils doivent &ecirc;tre dirig&eacute;s vers l&rsquo;incin&eacute;ration. Dans le cas contraire, la pollution des terres agricoles est irr&eacute;versible&nbsp;&raquo;, ass&egrave;ne Felix Lepers. Sur le terrain, un constat &eacute;merge. Les biod&eacute;chets en provenance des professionnels sont souvent mieux tri&eacute;s que les points d&rsquo;apports volontaires accessibles &agrave; tous dans la rue. &laquo;&nbsp;Notre r&eacute;seau re&ccedil;oit des biod&eacute;chets en tr&egrave;s grande majorit&eacute; issus des professionnels de l&rsquo;alimentation. Il y a une sensibilisation importante au tri en amont et chaque arrivage est not&eacute; visuellement sur sa qualit&eacute; et la note est remont&eacute;e jusqu&rsquo;&agrave; l&rsquo;entreprise chez qui ont &eacute;t&eacute; collect&eacute;s les biod&eacute;chets&nbsp;&raquo;, &eacute;voque Caroline Thieffry. &Agrave; Nantes, l&rsquo;antenne des Alchimistes, un autre r&eacute;seau national de compostage, r&eacute;alise un tarif d&eacute;gressif aupr&egrave;s des entreprises chez qui elle collecte les biod&eacute;chets en fonction de la qualit&eacute; du tri.<h2 class="Textbody">S&rsquo;emparer de la r&eacute;glementation</h2>L&rsquo;agr&eacute;ment sanitaire pour composter des produits animaux peut repr&eacute;senter un frein au compostage &agrave; la ferme. &laquo;&nbsp;Si le prestataire ne fait pas le suivi des temp&eacute;ratures, ce n&rsquo;est pas l&rsquo;agriculteur qui le fera&nbsp;&raquo;, constate Felix Lepers. &Agrave; Perpignan, dans les Pyr&eacute;n&eacute;es Orientales, la Fnab a soutenu un projet de compostage sur une exploitation voisine des biod&eacute;chets d&rsquo;un march&eacute; de plein vent o&ugrave; sont vendus uniquement des fruits et l&eacute;gumes. Cette approche permet de se passer des contraintes sanitaires du compostage des produits animaux

Alors que la collecte en masse des biodéchets agricoles se généralise dans les grandes villes françaises, leur utilisation sous forme de compost dans les champs représente l’un des principaux débouchés. Si les volumes sont très loin d’atteindre ceux de fumier ou de lisier utilisés en France, il représente néanmoins une solution d’appoint à ne pas négliger, notamment en agriculture biologique.

Quand les déchets alimentaires reviennent fertiliser les champs

Conjoncture &ndash; Le salon du Space &agrave; Rennes qui va ouvrir la semaine prochaine sera tourn&eacute; vers l&rsquo;avenir avec comme th&egrave;me central &laquo;&nbsp;L&rsquo;intelligence artificielle au service de l&rsquo;intelligence agricole&nbsp;&raquo;. Les nombreux secteurs agricoles sont &agrave; la pointe des innovations, et l&rsquo;IA qui fait d&eacute;j&agrave; partie du quotidien pour certaines productions ne cesse de prendre de la place notamment chez les jeunes g&eacute;n&eacute;rations. Cela doit rester un outil au service des producteurs. La rapidit&eacute; de son d&eacute;veloppement est exponentielle et souvent cach&eacute;e dans de simples applications. Les producteurs prennent &eacute;galement en main l&rsquo;exposition m&eacute;diatique avec un nombre croissant d&rsquo;agri-influenceurs sur les r&eacute;seaux sociaux, bouleversant non seulement la perception de leur m&eacute;tier, mais &eacute;galement la mani&egrave;re dont ils partagent leurs savoirs, s&rsquo;organisent et se mobilisent. M&ecirc;me si le travail reste sur le terrain ou dans les &eacute;levages, les smartphones font partie int&eacute;grante des outils agricoles. C&rsquo;est m&ecirc;me celui qui est le plus transversal &agrave; toutes les productions.La souverainet&eacute; alimentaire de la France reste &eacute;galement un th&egrave;me important, notamment dans un monde de l&rsquo;&eacute;levage frapp&eacute; par une d&eacute;croissance s&eacute;v&egrave;re, pour ne pas dire inqui&eacute;tante. Le sujet du renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations reste au centre des pr&eacute;occupations, mais avec une nouvelle donne pour cette ann&eacute;e 2025. La flamb&eacute;e des prix de la viande a engendr&eacute; une revalorisation importante des cheptels &agrave; reprendre. Ce nouveau paradigme est compliqu&eacute; &agrave; int&eacute;grer &agrave; la fois pour les investisseurs et les financeurs. Ce sc&eacute;nario n&rsquo;avait jamais &eacute;t&eacute; &eacute;crit. &Agrave; ce jour, personne ne conna&icirc;t l&rsquo;issue de cet emballement de march&eacute;.La ma&icirc;trise des co&ucirc;ts &eacute;nerg&eacute;tiques, la gestion de l&rsquo;eau, les &eacute;missions de gaz &agrave; effet de serre et les enjeux climatiques restent &eacute;galement des pr&eacute;occupations fortes des fili&egrave;res. Le r&eacute;chauffement de la plan&egrave;te et ses cons&eacute;quences ont un impact direct et important sur l&rsquo;activit&eacute; des agriculteurs, notamment sanitaire, avec pour cette ann&eacute;e un d&eacute;veloppement de l&rsquo;&eacute;pizootie de FCO. Les d&eacute;g&acirc;ts sont d&eacute;j&agrave; importants dans les &eacute;levages, qui n&rsquo;ont pas pris la mesure des cons&eacute;quences de cette maladie. De nombreuses g&eacute;nisses ou vaches ne sont pas pleines, les v&ecirc;lages d&rsquo;automne sont moins nombreux (ou seront d&eacute;cal&eacute;s). La vaccination est le seul rempart &agrave; ces maladies. Les r&eacute;gions qui ont subi ces attaques l&rsquo;an pass&eacute;&nbsp;(le nord pour la FCO 3 et le centre pour la FCO 8) sont moins atteints, car une auto-immunit&eacute; est pr&eacute;sente sur les animaux.Ces maladies ont un impact direct sur la cha&icirc;ne de production, avec une rar&eacute;faction de l&rsquo;offre, tous secteurs confondus. Elles s&rsquo;ajoutent &agrave; l&rsquo;&eacute;rosion naturelle des d&eacute;parts en retraite et au manque de renouvellement des g&eacute;n&eacute;rations. La premi&egrave;re des cons&eacute;quences est tr&egrave;s favorable aux &eacute;leveurs avec des tarifs en forte augmentation depuis le d&eacute;but de l&rsquo;ann&eacute;e (c&rsquo;est moins vrai pour les repreneurs). Les industriels de leur&nbsp;c&ocirc;t&eacute; souffrent du manque d&rsquo;offre pour charger leurs outils de production et sont confront&eacute;s &agrave; des distributeurs qui acceptent toujours dans la douleur une revalorisation des prix pourtant n&eacute;cessaire &agrave; l&rsquo;&eacute;quilibre &eacute;conomique du secteur. En dernier lieu, les consommateurs qui, face &agrave; la revalorisation de la viande dans les rayons (et ce n&rsquo;est pas fini), font des choix et se tournent vers des produits moins on&eacute;reux comme la volaille ou le porc, voire le v&eacute;g&eacute;tal.La France n&rsquo;est pas la seule dans cette situation. L&rsquo;ensemble des pays de l&rsquo;UE est dans la m&ecirc;me situation, avec des niveaux de prix souvent sup&eacute;rieurs, ce qui a quelque peu chang&eacute; les &eacute;quilibres import/export. Cette vision de produits carn&eacute;s &agrave; haute valeur doit cependant &ecirc;tre mise en &eacute;quation avec une position de la Commission Europ&eacute;enne favorable aux accords avec le Mercosur. M&ecirc;me si la France reste fermement oppos&eacute;e &agrave; ce trait&eacute;, des br&egrave;ches pourraient appara&icirc;tre dans des pays favorables afin de faire baisser la pression sur les populations. L&rsquo;&eacute;conomie reste toujours ma&icirc;tresse d&rsquo;un march&eacute; qui subit la modification des flux de mati&egrave;res avec plus de viande hach&eacute;e (ou transform&eacute;e) et un recul des ventes des aloyaux. Ces derniers sont la cible des Br&eacute;siliens et seraient les premiers &agrave; faire les frais d&rsquo;importation d&rsquo;Am&eacute;rique du Sud.

Les nombreux secteurs agricoles sont à la pointe des innovations, et l’IA qui fait déjà partie du quotidien pour certaines productions ne cesse de prendre de la place dans un monde fait de tradition et de modernité.

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