[Accord bilatéral] Les négociations entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande accélèrent

Dans un communiqué du 28 juin 2022, la Fédération Nationale Bovine prévient qu'un accord bilatéral entre l'Union européenne et la Nouvelle-Zélande sera conclu dans les prochains jours.

Les négociations entre l'Union européenne et la Nouvell-Zélande ont fortement accéléré au cours des dernières semaines, et une visite à Bruxelles de la première ministre néozélandaise Jacinda Ardern est programmée le jeudi 30 juin 2022.

"Ce nouvel accord pourrait faciliter l'ouverture du marché européen à tarif préférentiel à plusieurs milliers de tonnes de viande bovine produites en Nouvelle-Zélande sans aucune exigence préalable de respect des normes d'élevage européennes." 

D'après la FNB, dans le texte en négociation, ni l'utilisation d'atrazine, ni la présence de tourteaux palmistes responsables de déforestation, ni l'absence d'obligations réglementaires sur le transport des animaux ne semblent posées.

"La conclusion d'un accord entre l'UE et la Nouvelle-Zélande, sans clause miroir, en sortie de la présidence française de l'Union européenne et en plein Green Deal serait bien plus qu'une déception pour les éleveurs" souligne Bruno Dufayet, président de la FNB. "Elle marquerait une rupture de confiance sur un sujet surlequel la FNB s'est pourtant pleinement investie pendant la Présidence française"

La FNB estime que cet accord aurait valeur de test, et pourrait ouvrir la voie à la ratification d'autres accords, "parmi lesquels le tant redouté accord avec le Mercosur, attendu d'ici la fin du premier semestre 2023".

"A minima, cet accord doit contenir une condition ferme et non négociable à l'arrivée de telles viandes importées : celles-ci doivent avoir été produites dans le strict respect des normes d'élevage européennes en matière de traçabilité, de bien-être animal et d'utilisation de médicaments vétérinaires et des produits phytosanitaires." 

Le Cniel et Interbev ont adressé une lettre ouverte à Elisabeth Borne le 28 juin qui rappelle que l’adoption de « mesures miroir » dans la législation européenne et de « clauses miroir » dans la conditionnalité tarifaire des accords bilatéraux est prioritaire pour les secteurs de l'élevage.