Agriculture: Bruxelles va se pencher sur l'impact des accords commerciaux

Bruxelles doit présenter d'ici "quelques semaines" une étude sur les effets cumulatifs des accords commerciaux conclus par l'UE, en particulier dans le secteur agricole, a annoncé vendredi le ministre belge des Affaires étrangères.

"L'idée, c'est d'avoir une approche plus globale des effets des accords de libre-échange sur certains secteurs, dont l'agriculture", particulièrement sensible en Europe, a expliqué Didier Reynders, dont le pays, la Belgique, est à l'origine de cette demande. "Il ne suffit pas de dire que l'effet d'un accord commercial est marginal. Sur un accord, c'est peut-être vrai, mais pas sur cinq ou dix", a-t-il estimé lors d'un échange à Innsbruck (Autriche) avec quelques journalistes, en marge d'une réunion des ministres du Commerce de l'UE. "On veut que les chiffres soient clairement apparents", a-t-il insisté.

La commissaire européenne au Commerce "Cecilia (Malmström) est tout à fait prête à rentrer dans le débat", a-t-il assuré, précisant qu'il espérait un rapport sur le sujet de la Commission d'ici "quelques semaines voire quelques jours". Le précédent rapport de l'exécutif européen remonte à 2016. Selon une source européenne, la Commission a promis de remettre son nouveau rapport "en novembre". L'initiative belge a reçu le soutien de la France, de l'Italie et de quelques pays de l'est de l'Europe, a ajouté M. Reynders. "Nous soutenons la Belgique", a confirmé à l'AFP le secrétaire d'Etat français aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne.

Les accords récemment conclus par l'UE, comme ceux avec le Canada (le CETA) ou le Japon, incluent des quotas pour certains produits agricoles, par exemple le boeuf, qui inquiètent les producteurs européens. Les négociations en cours sur d'autres accords, en particulier celui avec les pays du Mercosur, sont également très délicates en ce qui concerne l'agriculture.