Communication sur l’agriculture : « tout est montrable »

L’agriculture et la filière alimentaire ont tout à gagner à « mutualiser » leurs moyens de communication et à véhiculer des messages réalistes, selon Sébastien Windsor.

Les images d'Épinal qui circulent autour de l'agriculture nuisent-elle à la profession ? Voilà une des questions que se sont posés les participants au chantier 13 des états généraux de l'alimentation. Ce dernier est consacré au renforcement de l'attractivité des métiers de l'agriculture et des filières alimentaires. Comme l'explique Sébastien Windsor, président de l'atelier, les acteurs du secteur gagneraient à « communiquer ensemble de façon réaliste et coordonnée ».

Il appelle donc à en finir avec les clichés et les images d'autrefois sur les emballages. Ce genre de communication finit toujours par « se retourner contre les agriculteurs et l'industrie agroalimentaire », rappelle-t-il. Il est aussi ressorti des discussions l'idée de mutualiser les fonds destinés à la communication.

« L'agriculture est porteuse de valeur et de sens », poursuit Sébastien Windsor, elle ne manque pas de messages positifs à véhiculer. Il ne faut pas hésiter à « ouvrir les portes des fermes et des entreprises agroalimentaires. Tout est montrable », insiste-t-il.  

Attirer les nouvelles générations

La question de l'attractivité du métier est étroitement liée à celle du revenu des agriculteurs. Sébastien Windsor estime que la communication envers le grand public mérite d'être séparée de celle destinée au recrutement de nouveaux agriculteurs. La sensibilisation des nouvelles recrues gagnerait à commencer dès le collège, via le rapprochement des ministères de l'Éducation et de l'Agriculture. De même, la communication envers les personnes plus âgées, en reconversion professionnelle, ne doit pas être négligée.

Une autre idée forte qui a été dégagée est de développer l'apprentissage. Sébastien Windsor regrette que, dans ce domaine, toutes les activités qui présentent un risque soient interdites à l'apprenti. Une telle méthode est jugée « inefficace » à ses yeux, car elle ne permet pas de former les nouvelles recrues aux règles de sécurité qu'ils auront besoin de connaître plus tard.